1
Année Septième.
H Février 1881
N. 6
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
t- . '
Paraissant chaque Vendredi
Vous me aire; témoins. Actes 1, K. ,
SMiMnilo «éi'iis avec ta charité, Ef. 1, 16.
'prix il’abbonnementpar an Italie . . .. li. 3 Tüjïs les pajys de l'Union de poste ... > (5 Amérique ... ■ > P. On s'«boiiD© ; Pour rj.iiériettr chez MM. pasteurs et les libraires de Torre Peli ine. Pour P/TiT/éfiéiifr au Bureau d’Ad- minist! ation. j Uu ou pluaieüfs'numéros sépa- rés, demandés avant 1® ti- ra{?e 10 cent, chacun. Annonces: 25 centimes par ligue. Lee envois se font par lettre recôtitmandée ou par mandats sur le Bureau de; pe- ’ rosa Arffenlina.
Pour IH RÉDACTION adresser iiinsi ; A la Direc'-o.i au 7énwin , Pomaretio ( Pinerolo) Italie. Pour l'ADMINISTRATION adresser aipsi l’Administration du remm'ii, Fomaretto i Pineroloj Italie
'' m ai i'©.
Toléi'anoe ôpîscopalp. — Nos ori.uines.
— Los leçons do la neigo, — Encore du
fonooiirs sur le sujet lio la' libéralité
chrétienne. — liiivn^ poliUtjiie.
TOliMiiCE EIMSCOPALE
Une foi.s n’est pas coutume, et
nous avons mieux ii faire que de
servir à nos lecteurs de la prose
cléricale. Mais comme échantillon
du genre, il nous a paru que le
morceau suivant valait la peine
d’ÊLre connu. C’est une circulaire de
l’évêquo de Vigevano, adressée au
clergé de celle ville le 29 janvier
dernier.
Très illmire ci Irèsrécérend Veuisiiiur,
Nous sommes informé d’une manière sûre qu’un émissaire des diverses
sectes protestantes répand dans cette
ville des feuilles et. opuscules-renfermant des hérésies. Bien plus, il y a
lieu de craindre qu’il ne se prépare,
à Vigevano, cité si pieuse, une insulte
‘permanente au Seigneur, par l’ouverture d’une salle où l’on assemblera le
peuple pour lui insinuer rhérésie.
Cette école de l’erreur, ouverte pour
lancer des blasphèmes contre le. Trê^Haut, serait le plus grand désastre
pour notre ville. )
Le très urgent besoin d’êmpècher
que l’on n’accueille favorablement
célüi qui vient appeler sur ’ nous la
■malédiction du Setgnmr^ ne nous permet pas de démonteerj'çcpmme nous
le voudrions, dans^t|e lettre, quel
grand déshonneur et qirél grand do rainage on veut causer à nos concitoyens
sUreligieux, et combien est grande
notre affliction. —^ Vous saurez vOuswëme, dans le zèle qui vous anime,
par votre parole prudente, ^forte et
charitable, faire comprendre>à votre
peuple, tant dans la messe paroissiale que dans l’instruction les malheurs qu’on prépare contre lui, malheurs eternels, malheurs temporels.
Ces semeurs d’hérésie offensent
même la loi civile, puisqu’ils violent
ouvertement le premier article du
Statut le quel déclare que la religion
catholique est la religion, de l’Etat.
Les citoyens ont le droit de protester
contVè cette offense faite à iîa loi , et
pour la défense de leur foi.
Connaissant pleinement la foi et la
piété des habitants de cette ville, nous
avons la confiance que les tentatives
Îue nous déplorons seront vaines.
outefois, pour obtenir de la miséricorde'du Seigneur qu’il nous épargne
une si grande disgrâce et afin de
mieux prémunir les 'fidèles, nous
2
-46.
avons établi. de concert avec notre
très révérend Chapitre, que dans l’après-midi du 31, et les jours 1 et 2
février, il y ait un triduo... d Suit l’énumération des actes qui le composent y compris un discours de circonstance. La circulaire se termine par
celle invocation : « que le Seigneur
exauce miséricordieusement nos vœux
et ne nous châtie pas par ce fléau
qui serait le plus terrible de tous.
Si notre excellent ami, M. Turin,
était le moins du monde disposé à
descendre sur le terrain , pas chrétien du tout, sur lequel se place l’Eyêque de Vigevano, il y aurait matière
à intenter un procès en diffamation , puisqu'il est accusé non seulement d’insulte au Seigneur et de
blasphèmes contre le Très-Haut, mais
d’apporter un grand déshonneur et un
grand dommage à la ville de Vigevano.
Mais nous savons que notre ami n’en
fera rien, et qu’il souffrira joyeusement les opprobres, pourvu que l’Evangile de son^ Sauveur puisse être
proclamé, et quelques âmes le reçoivent à salut.
Cet appel charitable à une protestation legale contre l’entreprise de
l’Evangéliste Vaudois ne sera pas entendu des Autorités de la ville, si ce
n’est comme une invitation à veiller
à ce que la liberté de tous soit respectée ; ce serait leur faire injure que
de. supposer qu’elles prêteront main
forte a ce fanatisme aveugle et insolent qui taxe de blasphémateur un
prédicateur de l’Evangile.
Ce qu’il y a de comique dans le
pamphlet épiscopal c’est son respect
pour le Statut, surtout, cela va sans
dire, pour ce fameux article premier
dont on peut bien dire qu'il n’a pas
vécu un seul jour ; il était mort-né.
Et en effet, s’est-il jamais trouvé un
homme d’état dans tous nos Parlements qui ait su préciser le sens de
ces rnots : la religion catholique est la
religion de l’Etat? Cela vaudrait-il
dire que nul ne peut avoir un emploi,
petit ou grand, dans l’Etat, sans professer par des actes publics, la religion catholique ? Que les ministres
députés, officiers de l’armée, magis- !
trats, seront obligés de se confesser, j
de communier et d’entendre la messe?
— Plus d’une fois déjà on a parlé de
retrancher de notre constitution cet
article qui ne dit rien, ou qui dit
une niaiserie. Car enfin quelle signification lui a-t-on donnée dès le commencement ? simplement celle de la
constatation d’un fait. Le 8 février
1848, la presque totalité des citoyens
du Royaume de Sardaigne se trouve
inscrite sur les régistres de baptême
tenus par les curés, et par là même ■
appartient à l’Eglise câlholique. A 30
ans de distance, la très grande majorité des citoyens du royaume d’Italie
est catholique de la même manière ;
elle le sera peut-être encore à la fin
du siècle, à moins qu’alors ceux qui
ne croient à rien aient le courage de
le dire, et que l’Evangile de JésusChrist n’aîl fait de grands progrès ,
ce que nous souhaitons ardemment
et que nous espérons fermement. Ce
ne sera pas cet innocent premier article du Statut qui arrêtera la marche
irrésistible de la vérité, et si c'est de
ce premier article que l’Evêque de
Vigevano attend sa délivrance, il est
probable que ses transes cruelles dureront longtemps encore.
PÍOS Origines
II.
Le témoignage de Gilles.
Pierre Gilles est le premier Vaudois
des Vallées qui ait publié un livre sur
l’histoire de son Eglise. Originaire du
Val Pérouse où il était né vers ISTl,
nous le trouvons pasteur à Praraol
en 1599. Plus tard il exerça le saint
ministère à La Tour et fut chargé par»
un Synode tenu à Pramol en ■1620
d’écrire l’histoire des Eglises Vaudoises. Echappé à la terrible peste
de dfiSO il put servir encore son Eglise
au moins jusqu’en 1643 qui est l’année où il termine sa chronique. Son
grand-père Gilles des Gilles, élève de
l’école des Barbes, mort en 1588 ,
avait été l’un des pasteurs les plus
3
■UW/W\^W»^^WVXVhr»^Vtai%jXfVwV»i<N<VwNA/\^fc/\A/WWWWVíV
47.
influents du xvi® siècle et doit lui
avoir fourni des informations sur plus
d’un point.
Le témoignage de cet écrivain sur
la question de nos origines a donc
une certaine importance. Voici les
passages de son Chap. L qui se rapportent plus directement au sujet :
« Les Eglises Réformées qu’il a pleû
à Dieu de recueillir et conserver és
Vallées de Gluson, Luserne, Angrogne,
Pérouse, Sainct Martin et autres lieux
circonvoisins par quelques centaines
d’années depuis leur restablissement,
ont esté appelées Eglises Vaudoises ,
non seulement par le commun peuple,
mais aussi és patentes et édicts de
leurs Princes Souverains et en plusieurs livres de leurs adversaires qui
leur ont aussi donné le nom de Povres de Lyon; confirmant la croyance
Îu’elles ont esté composées en partie
e ceux qui ayans esté instruits en
la vraye Religion à Lyon par Pierre
Valdo et ses compagnons et coadjuteurs, furent contraints d’en partir à
cause de la persécution.... » (pag.
1 et 2).
Ayant ensuite raconté brièvement
la conversion et l’œuvre de Valdo A
Lyon, puis les persécutions qui le
forcèrent, lui et ses disciples, à s’enfuir ailleurs , Gilles poursuit ainsi :
« Et pource que leur multitude e.stoit fort grande, ils se divisèrent en
diverses troupes, et sous la conduite
du Seigneur , avec bon ordre, s’espandirent en diverses contrées, ainsi
qu’on lit és mémoires de ceux qui
nous ont conservé en escrit l’ordre
de leurs transmigrations et le grand
profit qui en provint.... b (page 5).
« De toutes ces troupes persécutées lesquelles partirent du Lyonnois et s’espandirent et multiplièrent
en divers pays, nous ne traiterons
proprement, es suivons discours, que
de celles qui se vindrent loger és
Valées susnommées, situées en partie
en Piedmont et les autres és prochaines montagnes du Dauphiné , et
ensemble des habitans naturels d’icelles
YaUes, avec lesquels cette troupe persécutée s’estant jointe, formèrent ensemble les Eglises Réformées, lesquelles
pour la raison susdite fxirent par un
long temps appelées Eglises des Yauàois. Or on tient que le susdit Pierre
Valdo... accompagna cette troupe venante vers les Alpes du Piedmont et
y vid son troupeau logé avant que le
quitter pour s’en retourner vers les
autres troupes... On estime aussi que
ces Lyonnois persécutés prévoyons la
nécessité de leur retraite, avoyent envoyé recognoistre et s’assurer à l’avance des lieux où ils pourroyent retirer leurs mesnages, avant que les
desloger de Lyon, et qu’ils agréèrent
de s’habituer és Valées susdites, non
seulement pour les avoir trouvées de
situation favorable à leur condition,
avec assez de terroirs vuides pour
leur besoin ; niais aussi pour y avoir
recognu les originaires et circonvoisins
non esloignés de leurs sentimens et
cognoissance quant à la Religion. Ce
qu’ils firent cognoistre par la promptitude de grand nombre d’iceux originaires à se joindre avec lesdits Lyonnais en la profession de la mesme
Religion. Ce qui a fait escrire à leurs
adversaires que les Vaudois venus és
Valées y trouvèrent des gens capables à recevoir les impressions de
leur doctrine, — et encore plus que
la doctrine embrassée par les Vaudois
avoit toujours esté és dites Valées dès
le temps des Apostres... Ce qui prouve
que la Religion Réformée professée
en ces Valées n’y a pas commencé
depuis cent ou deux cents ans comme
disent quelques ignorans adversaires
parmi leurs contradictions; mais que
c’est la vraye doctrine Apostolique,
laquelle Dieu par sa grâce a toujours
conservée en ces Valées, et que les
Vaudois à leur arrivée y ont trouvé
la vraye semence de la Religion et
qu’il n’y a eu qu’à s’encourager les
uns les autres à faire de bien en
mieux et à y dresser publiquement
la bannière de vérité. Or les Valées
principales où les Lyonnois se logèrent parmi les Alpes furent six : Fraissinière et Val Louise delà les Alpes
en Dauphiné, Valcluson aussi en Dauphiné mais deçà les Alpes vers le
Piedmont — et trois en Piedmont
proches de Valcluson : la Valée de
4
.48
Lucerne ( qui comprend Angjrogne ),
de la Pérouse et de Sainct Martin»,
( Pag. 7 et 8 ).... « Le peuple sus
dit venu de Lyon fut par les adversaires appelé Peuple Vaudois à cause
de Valdo susnonimé/ei indifféremment
furent ainsi nommés tous ceux qui
firent avec eux une mesme Eglise et
firent profession d’une mesme Religion » ( pag. 10 ),
Il_ n’est pas nécessaire que nous
fassions noter au lecteur la différence
fort sensible qui existe entre le témoignage de Gilles et les conclusions
de M. le prof. G. au sujet des dispositions religieuses des f originaires »
habitants des Vallées à l’arrivée des
Lyonnais. Les passages que nous avons
soulignés plus haut la font voir sulïl.samment. Nous voudrions cependant
relever quelques çirconslances qui
nous paraissent devoir ajouter du
poids à ce témoignage du premier
nistorien vaudois. — Nous mentionnons les suivantes :
1° Le grand soin apfrorté par Gilles
aux recherches concernant l’origine
des Vaudois. Dans « l’epistre » aux
pasteurs, anciens, diacres etc., nous
trouvons en effet ces paroles ; « Vous
savez.... avec quel soin je m'y suis
employé pour vous en faire vôir^un
abrégé assuré.... Au reste, peut-estre
que vous ne trouverez pas en cet
oeuvre ici tout ce que vous en attendiez et désiriez touchant les anciens
Vaudois ( comme on les nommoit)
és circonstances du temps de l’arrivée de ceux qui estans persécutés
à Lyon, vindrent s’habiter en ces Valées, —' de leur cstàblissement en
icelles et de la suite continuelle de
leurs affaires. Sur quoy je vous prieray de croire que pour contenter en
cela votre désir et le mien, je n’y ai
point espargné de temps, «soins, diligences à moi possible. Mais j’ay reconnu que nos pères ont toujours eu
plus de soin de bien faire en toutes
sortes que d’eserire et conserver la
mémoire de leurs faicls».
2° Nous relevons en second lieu ;
l’abondance et la précision des détails
que Gilles nous a transmis sur Valdo,
sur la dispersion de ses disciples, sur
les circonstances de leur établissement
dans les Vallées, les « terroirs vuides, » la zone occupée, les villages
bâtis, les conventions pour la possession des terres etc. Cette abondance
et cette précision des détails relatifs
à. l’état matériel est bien faite pbur.
nous inspirer de la confiance dans çe
qu’il nous dit de l’état spirituel soit
des Lyonnais fugitifs, soit de la population indigène. C’est de la fusion
de ces deux éléments qu’est sortie,
d’après Gilles, l’Eglise Vaudoise de
Italie.
3'’ Ajoutons que, par les documents
qu’il eut à sa disposition comme aussi
par ses propres traditions de famille,
il a pu puiser auit sources de la tradition Vaudoise antérieure à la Réformation.
Après cela , si nous nous limitons
â donner au témoignage de Gilles
simplement la valeur d’un indice au
lieu de le considérer comme une
preuve contre les conclusions de monsieur le prof. G., le lecteur avouera
que nous sommes bien modestes.
Vaudès,
les leçons de la iiefjre
Le ciel était sombre, l’air était froid
et la neige qui tombait à gros flocons
couvrait la terre de son blanc manteau. Assis devant ma fenêtre, mes
pensées étaient indécises et mélancoliques comme le tableau qui se déroulait devant mes yeux. Quelques
passages de l’Ecriture dans les quels
la neige est mentionnée se présentèrent confusément à ma mémoire ;
et, avec ces passages, il me vint le
désir de connaître ce que la neige
nous dit; et ce qu’elle est destinée à
nous rappeler d’après - la Bible. À
l’aide de ma Concordance, j’ai cherché
les passages du Saint-Livre dans les
quels il nous est parlé de la neige ,
et voici les résultats de mes recherches.
■1° Tout d’abord la neige nous parle
de la puissance, de la sagesse de
Dieu, de sa providence et de sa gloire.
5
... 49,
« C’est lui qui donne la neige comme
des flocons de laine, et qui répand
la brume comme de la cendre » ( Ps.
CXLYH, iü)> L’Eternel veille sur l’œuvre
de.ses mains, ^et rien n’arrive sans
Sf>n consentement. Pourquoi entendons-nous, si souvent, des murmures
contre le temps qu’il fait? Le vent,
la pluie, la neige et la grêle ne sont
que les fidèles ministres de sa volonté :
li Car il dit à la neige; Sois sur la
terré, Et il le dit aussi l’ondée de
la, pluie; à l’ondée, dis-je, des pluies
de sa force». (Job. xxxvii, 6j. Quand
l’homme murmure, c’est de Dieu qu’il
se plaint, Qui, es-tu pour critiquer
les œuvres du Tout-Puissant ? Entends
sa voix qui te dit Es-tu entré dans
les trésors de la neige ? As-tu vu les
trésors de la grêle, la quelle je retiens pour le temps de i’aifliction et
pour le jour du cnoc des combats! »
( Jon. xxxvm , 22-23 ).
Au ..lieu , de murmurer, contre Dieu,
au lieu,.de nous plaindre et d,c critiquer ; humilions-nous devant Sa face,
admirons, bénissons et donnons lui
gloire ;. toutes les créatures le louent ;
«Louez-le.,.. neige et vapeur,» dit
le Psalmiste. Et nous aussi, louons
l’Eternel !..
2“ Les effets produits par la pluie
et la neige sur nos campagnes, nous
rappellent les bénédictions apportées
dans le monde par la parole du Seigneur.
« Car comme la pluie et la neige
déscendent des çieux, et n’y retournent plus,..mais arrosent la terre, et
la dont produire et germer, tellement
qu’elle donne la semence au semeur,
et le pain à celui qui mange ; ainsi
sera ma parole qui sera sortie de ma
bouche,:, elle ne retoui^era point vers
moi sans effet ; mais elle fera tout ce
en quoi j’aurais pris plaisir, et prospérera dans les choses pour les q(tfes
je l’aurais envoyée, » dit l’EtMiel
par la bouche du prophète Esaïe.
(Esaie LV, .10, '11.).
3“ La pureté et la blancheur de la
neige nous représentent, bien souvent
dans la Bible, cette pureté et celte
sainteté qui ne , sont plus le partage
de l’homme déchu.
«Je sais que tu ne me jugeras
point innocent.... dit Job. Si je me
lave dans l’eau de neige, et que je
nettoie mes mains dans la pureté,
alors tu me plongeras dans un fossé et
mes vêtements m’auront en horreur »
(Job. ix, 28, 30, 31 ).
— Mais celte pureté que nous ne
saurions avoir par nous mêmes, Dieu
voudrait-il nous ‘la donner gratuitement ? Seigneur aie pitié de moi !
« Purifie-moi du pèche avec de l’hysope et je serai net; lave-moiS et je
serai plus blanc que la neige » ( Ps;
LI, 7).
— Cessez de mal faire. Apprenez à
bien faire... Venez maintenant, dit
l’Eternel, et débattons nos droits.
Quand vos péchés seraient comme le
cramoisi, ils seront blanchis comme
la neige ; et quand il seraient rouges
comme le vermillon, iis serait blanchis
comme la laine » (Esaie i, 16,17, 18).
— C'est en vain , Seigneur, je ne
puis faire ce qui est bon ; n’ayant
appris qu’à mal faire je ne saurais
faire ce qui est agréable à tes yeux;
car quand je veux faire le bien, le
mal est attaché à moi.
—■ Pécheur, ne crains point, me
répond la voix céleste , Jésus est
l’agneau de Dieu qui ôte le péché du
moqde ; son sang te lave de tout
péché ; -jetle-toi dans ses bras ; et il
te couvnra de sa justice comme d’un
manteau; crois en lui et tu auras la
vie éternelle.
4° Souvent encore la hlancheui et
la pureté de la neige représentent,
dans les Ecritures, d’uhé manière
sen^ble, un des caractères de là gloire
de Dieu et de sçs anges.
Le prophète Daniel dans ufte de
ses visions, vit VAncien des jours et
« son vêtement était blanc comme la
neige». S*. Marc nous dit que les
« vêtements de Jésus » dans la transfiguration. « devinrent reluisants et
blancs comme la neige » (Ma.rc ix, 3).
Celui qui apparut à S' Jean, au milieu
des sept chandeliers d’or, avait sa
tête et ses cheveux blancs comme
de la laine blanche et de la neige.
( Apoc. 1,4 ). Il nous est dit de l’Ange
qui roula la pierre qui était à l’entrée
6
. 60
du sépulcre du Sauveur, que « son
visage était comme un éclair, et son
vêtement blanc comme de la neige ».
Et nous aussi, si nous demeurons
fidèles à Dieu , nous serons vêtus de
longues robes blanches, et nous nous
tiendrons jour et nuit devant le trône
de Dieu ; et nous le servirons jour et
nuit dans son temple, et celui qui
est assis sur le trône habitera avec
nous. « Celui qui vaincra ^ dit Jésus,
sera vêtu de vêtements blancs', et je
n’effacerai pas son nom du livre de
vie, mais je confesserai sun nom
devant mon Père et devant ses anges »
( Apoc. ni, 5 ).
J. J. Ribetti.
mmm di cokcours
surlesujel de la libéralité ctirétieoae.
Monsieur et cher frère, .
Vous m’obligeriez infiniment si vous
vouliez bien porter à la connaissance
du public, par le moyen du Témoin,
la lettre ci dessous, de notre excellent frère le Rév. Miller, et les quelques lignes dont j’ai cru devoir l’accompagner.
nônea le l- février
. Très estimé M. Meille,
J’ai lu l’avis de concours que vous
avez fait insérer dans VItalia Evanfjelica du 22 janvier, et je désire attirer votre attention sur deux passages du dit avis qui ne correspondent
pas entièrement a l’idée que j’avais
en proposant ce concours.
Premièrement Je sujet à traiter est
« du devoir de donner systématiquement au Seigneurs, cpmme cela a
été annoncé au Synode par le Rev.
Doct. Stewart ( voyez cma^e-rendu
du Synode p. 87), et non t.dè l’obligation pour chaque chrétien de contribuer systématiquement pour les ceuvres de son Eglise ji, comme il est dit
au § 41 des Actes du Synode, reproduit par l’avis.
Naturellement une certaine liberté
doit être laissée aux concurrents quant
au titre précis à donner au traité,
mais il semble que l’expression « donner au Seigneur », embrasse dans
son ..entier le devoir du Chrétien de
consacrer une partie de ce dont il
dispose, pour des œuvres de charité,
d’évangélisation, d’éducation et via
dicendo, que ces œuvres s’accomplissent dans son église ou en dehors
d’elle; tandis que l’autre expression
« contribuer pour les œuvres de son
Eglise», restreint le devoir et sent
l’égoïsme.
Le Témoin du 19 novembre dernier a cherché de démontrer le contraire; mais je dois confesser que ses
raisons ne m’^ont pas persuade, et je
persiste à croire que c’est une bonne
chose de mettre sous les yeux des
membres de l’Eglise Vaudoise le devoir de « donner au Seigneur » dans
toute son extension.
Il sera difficile que les Vaudois envoient de l’argent [pour les missions
en Chine, et refusent de contribuer
pour les œuvres de leur propre église.
Le Témoin devrait plutôt craindre
que quand iis auront appris à donner
pour leur propre église, ils ne croient
d’avoir fait tout leur devoir.
D’ailleurs celui qui écrira ne manquera certainement pas d’insister sur
l’obligation pour chaque chrétien de
contribuer systématiquement pour les
œuvres de son Eglüe, cela constituant
la partie essentielle du devoir de donner pour le Seigneur.
Second point. Je lis dans l’avis :
« Les concurrents peuvent se servir
à leur gré soit de la langue française,
soit de la langue italienne». Non,
il faut que le traité soit écrit en
français. QuaiWi nous en aurons vu
les résultats, n'ôus déciderons s’il convient ouvrir un autre concours sur
ce
Mi
Mais le seul but du concours actuel, est d’obtenir un traité qui vise
la population des Vallées et qui traite
le sujet au point de vue de leurs
conditions spéciales. Par exemple, s’il
y a des personnes dans, les paroisses
me sujet pour les églises de la
7
,51
de montagne qui ne puissent donner
en argent par la raison qu’elles n’en
ont pas, le traité devrait leur indiquer comment ils peuvent consacrer
au Seigneur un chataigner ou un
autre produit quelconque de leurs
terres.
Et puis les concurrents ne devraient
pas perdre de vue que la partie la plus
importante du sujet est celle qui,
s’appuyant sur les enseignements des
Saintes Ecritures, présente ce devoir
sacré comme un privilège et comme
un moyen de grâce. Qu’en un mot,
ce traité ait pour but un réveil religieux dans l’Eglise Vaudoise.
Vous m’obligerieï donc si vous
vouliez, d’une manière quelconque,
recfifler cette double erreur certainement involontaire, pour qu’il n’en
résulte pas des malentendus.
Pour le cas où vous jugeriez convenable de mettre un nouvel avis,
vous pourriez ajouter que j’ai encore
des livres en anglais et en français
qui traitent ce sujet, et que je les
expédierai aussitôt ■ avec plaisir à
quiconque voulant concourir, m’en
lera la demande.
Agréez, en attendant, l’expression
de l’affection de votre très dévoué
ami et frère en J. C.
Donald Miller.
Comme chacun a pu s’en convaincre, en lisant la lettre qui précède,
la double rectification demandée par
le Rév. Miller est trop légitime pour
que nous ayons l’ombre d’une difficulté à la lui accorder:
Légitime pour ce qui a trait à la
substitution des expressions « donner
pour le Seigneur » à celles a donner
pour les œuvres de son église » puisqu’ainsi que l’affirme le généreux
donateur, c’est de la premiere qu’il
s’est servi dans son offre au Synode ;
'Légitime tout autant quant à ce
qui a trait à la langue dans laquelle
le traité doit être écrit, par la considération que l’Acte synodal relatif au
concours en question, se taisant à ce
sujet, le désir du donateur doit l’emporter sur l’opinion tout-à-fait personnelle de l’auteur de l’annonce.
Il resterait donc entendu, — et
nous prions les concurrents d’en
prendre bonne note , — que Vannonce
telle qu’elle a été faite dans le N. 4
du Témoin et de VItalia Evangelica,
subsiste, mais avec les modifications
ci-devant indiquées, réclamées par le
Rév. Miller.
Agréez, M. le Rédacteur et cher
frère, avec mes remerciments poulie service que j’attends de votre complaisance, l’assurance de ma cordiale
affection en J. C.
J. P. Meille.
Turin, 8 teTrier 1881.
Bien cher Monsieur,
Veuillez me permettre de recourir
à votre obligeance pour avertir MM.
les pasteurs des Vais S. Martin et
Pérouse, qu’ils pourront faire retirer,
chez M' Lantaret, dès mardi prochain
15 courant, le traité préparé à l’occasion du -17 février pour les enfants de
leurs paroisses respectives. Ceux du
Val Pélis sont priés de s’adresser k la
même date, à M. Pons, pasteur à La
Tour.
Veuillez me croire etc.
P. Meille.
Mintie. — La Chambre des députés
a commencé la discussion de la loi
de l’abolition du cours forcé. Deux
discours importants ont déjà été prononcés, celui de Eavale, de la gauche,
contre la loi, et celui de Maurogonato
de droite en faveur. On prévoit que
l’abolition du cours forcé sera votée
à une grande majorité. Le roi Humbert qui était rentré à Rome assez
fatigué des son voyage par le mauvais
temps, est assez bien remis, et a pris
part à une cha,sse — On raconte
qu’à Potenza il a demandé des nouvelles de la mère de Passanante qui
demeure au village de Salvia, et que
8
»vvx/wwvw»./U
52
ayant appris qu’elle était malheureuse
autant que misérable, il lui fit donner 500 francs.
■ PÊ-ance. — La chambre des députés a adopté une nouvelle loi sur
la presse, la 43"^ depuis le commencement du siècle, beaucoup moins libérale que celle qui nous régit en
Italie. — Le ministre des affaires
étrangères, M. Barthélemy St. Hilaire
répondant à une interpellation au
sujet de la conduite du Gouvernement
dans la question gréco-turque, a déclaré que la conférence de Berlin n’avait rien assuré ni garanti à la Grèce,
qu’elle n’avait émis qu’un vœu. Le
Gouvernement français , très sympatique envers la Grèce , l’a avertie de
ne pas se lancer dans une entreprise
hasardée contrôla Turquie ; la Grèce,
jusqu’à présent ^ n’a pas goûté ces
conseils ; si elle fait la guerre, c’est
à ses risques et périls. Si nous aimons
la Grèce nous-aimons, dit-il, plus
encore la France; Nous conseillons
la paix, persuadés que si la guerre
éclatait sur un point, elle s’étendrait
bientôt à toute la presqu’île des Balkans.
La Chambre à l’unanimité a voté
lin ordre du jour de confiance et d’approbation.
Le ministère a établi par règlement,
et provisoirement jusqu’à ce que la
loi sur l’instruction primaire adoptée
par la Chambre ait aussi été approuvée
par le Sénat, que l’enseignement religieux à la charge des ministres du
culte, sera donne de 8 à 9 heures du
matin, tous les jours le jeudi et le
dimanche, et que les instituteurs n’ont
qu’à s’assurer que les enfants ont
appris le catéchisme ou l’histoire
biblique, sans rien ajouter, si ce n’est
peut-être l’application dû sens des
mots. Le parti ultramontain à cause
Ha t.pIq r*rîû a lie crÉTit
de cela, crie à l’irréligion. Ils sont
trop exigeants les ultramontains.
Mietnagne. — Bismark s’occupe
tout particuliérement de questions de
finances et d’impôts.
Anffieietft-t! — La Chambre des
Communes a eu deux séances, Tune
de 22, et Tautre de 27 heures, sans
faire beaucoup de besogne. Les Irlajidais abusant du droit de parler plusieurs fois sur la même question et
de celui de ne pas permettre la clôture de la discussion, ont joué le
rôle d’obstructionistes. Il a fallu que
le Speaker, espèce de représentant du
Gouvernement, vint déclarer que la
discussion était close et qu’il fallait
voter. — La Chambre a adopté en
première lecture, et peut-être déjà
aussi en seconde lecture, la loi de
protection des personnes et des biens
pour les personnes et les fermiers'de
l’Irlande contre les mauvais traitements des membres de l’association
de la Land-League ou de la Ligue
agraire.
La santé de Gladstone inspira dès
inquiétudes à ses amis et à ses médecins.
Crèae. — Le Gouvernement et le
peuple ne semblent pas disposés à
suivre les conseils de la France, Ils
continuent les préparatifs belliqueux..
Httgaie. — On assure que Gortschakoff a définitivement donné sa démission de chancelier de l’empire
russe. “
Agli Insegnanti.
Due premi (-150 e 100 lire italiane)
aspettano le due migliori raccolte di
prose e poesie italiane da servire di |
libro di lettura per le scuole evangeliche Valdesi., Il tempo utile pei’
presentare i manoscritti scade col
30 giugno p. V. , giorno in cui
questi devono essere nelle mani .del
prof. Giovanni Niccolini, Torre Pel'
lice.
Matteo Prochet.
EnNKSTltouKitT, aérant elAdminL'ilrgtê’t'’
l'igncrül, ímp. Uiiaiiluro vi Atasrarril’"