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üümpte-DOuraiit avec la Poate
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italia ............ Lm 3
Vous Iss pays üa rUniou
do posto ....... B 6
Xméi'iqiîü du Sud . ... 5» 3
On ^'abonne ;
Au biu’oau d’Adminislralion;
Cho2 Mm. los l’aslours;
Gliîiz M. F''[*Tiü.5i Robert (Pigneroï)
Bt â l’im«rimeria Alpina à
Tori-tì Pallrcn,
l/abonnement part du 1. Janvier
et ae paiB d’avance.
Année XVlll, N, 28.
7 .luiileL 1892
Numéros séparés demandés avant
lo tirage, 10 centimes chacun.
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pour une seule fois — 15 cenlimos de 2 à 5 fois et 10 ceniimes pour (3 fois et au dessus
S'adresser pour la Uédaciiou àM.
lePiial.IT. Mfdllù, Torr'e Pellice
et pour rAdmiiiistratiou à !
Elisée CüsLabel, TorrePellice,
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payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
Î:CHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me hoi-si tdinoiss- A et-1, ti ■ Suivant la viirilé aven la charité. Eph. IV,-15. Que ton rfcgne vienne. Mat.tk. VI, 10
ili I. Ill It. R I I- « :
Un repentir' efflcace — Le uouveau temple
de. Cotfmià Vaidense — Passez nous
secourir — Clu'OniCjue, Vaudni.se— Nouvelles K&liiiieuses.
tl !ï Turpe II l il* efî i ea ee
Lorsqiie Zachéè eut reçu ' Gliri^t
iliiMS su maison et dans son cœur,
ii témoigna dé ia'véalilé de su conversion par cet engagement qu’i! prit
devant son hôte: <s. Seigneur je domine
» In moitié de mes biens aux gau» prc,v; et si j’ài fait loti, à qud» f/îi’wn eh quelque chose je lui en
» rends quatre fois autant». En eliet
celte parole doit èti'e eniendue comme ùné résolnlion et non comme
un princino rpm Zaehéo eût déjà
rijabitude de meltre en pralique. •
Un jiéager ou perceptoui- d’impôts
ne pouvait devenir' aussi riche, que
parce qu’d éstorquait aux. eanlribua
..r.,.-, .1’.-....-J .....
bles plus d’argentn.|u’il h’en versait
dans lés cai-sses de l'Etat, (.l’est pour
cela que' ie tonne de pt^ar/er ou puélail'deveim une injui'e chez
|es coiilemporains du Sauveur. Eu
présence de Jésus'qui, au lieu de
lui, jeter a la'léte ct.dtQ é^ntlièle toépri.saule, l’aiqielle, et cousent même
à loger chez
ui, Zachoe est confondu,
saisi (le repentir en meme temps
(jue de joie, et prend cette résolution, qu’il aura certainement tenue.
(bi a le droit de douter de la réalité (lu repentir d’un lipmme quand
il ne s’empresse pas de restituer ce
(p,i’il s’est approprié [lar des moyens
désbomiêles. Sans doute l’Evangile
annonce un salut tout gratuit; il nous
invite à croire dès à pré.sent que
Clirist â ex|)ié tous nos péchés et
(lu'ils sont effacés. Dieu les a dissipés comme une nuée, il les a jetés
au fond do la mer, il les a éloignés
l’Orient est éloigné
de notis comrne
,de l’Occident; if les a <.( jetés derrière son dos » et puisque, comme
l’a dit quelqu’un, Dieu marche toujours (l'roit devant lui, cela signifie
(]u’ils n’exrstent plus peur lui. Mais
n’exif5leiit-ils plus pour nous? Chez
Zacliée ils existaient encore sous
forme rte sac-s d’argent i[ui n’auraient pas dû se trouver dans sa
maison et qn’il s’agit de faire dispnraîtie jiar une prompte restitution, (.Irier: « Gloire à Dieu! je suis
.sauvé! » (luand on a dans sa poche- un argent pial acquis, n'estc'e pas nii blasphème? Meody raoonle dans uii i;le ses discours qii’un
homqie de beflé apparence l’aborda
apres une de ses prédication.s. Il ^é
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— 218 —
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lait dans une grande angoisse. «Voici
le fait, dit-il; je suis un voleui'. J’ai
pris de l’atgenl à mes juitrons. Comment puis-je devenir clii'étien sans
l’endre cet argent là? » — « Avezvous .encore la somme? » — « Non,
|■éponllil-il, je ne l’ai pas tout entière; j’ai dérobé 7500 fr. ; il ne m’en
reste plus que 4750. Ne |)ensez-vouS
pas qu’avec cela je pourrais faire
des affaires et gagner ainsi de (|uoi
rendre la somme entière? Moody
lui répondit ([ue c’était une mauvaise pensée; qu’il'ne pouvait s’at■tendre à |)rospérer avec de l’argent
volé; (ju’il fallait'rendre tout ce qui
lui restait et demamler [)iirdon à ses
madres. « Mais ils me mettront en
prison, répondit-il; ne ponvez-vous
m’aider?» — «Non,il faut rendre l’argent avant que vous puissiez attendre
aucun secours de Dieu.» I.e coupable
hésita .d’abord ([uelque temps, mais,
le fardeau devenant trop lourd, il se
décida à rerneUte à Moody le bien
mal acquis, i.e soir où le grand
évangéliste remit les 4750 fr. aux
deux iiégociatils, dans une chambre
altenaide à l’Eglise, il leur derr;anda
tje pardomier à leur employé inlidéle et lit aussitôt venir ce deriner.
Prelbudément émus, ils lui firent
grâce, et les quatre iiommes, agenouillés’eurent une réunion de prières où Dieu fut cerlainemeat le
cinquième a.¥sislarit et qu’il ne put
maiKiuer de bénir.
J’aimo à croire, quiaucnu de nus
leclenrs ne délient d’une façon illégitime le bien de son prochain, Mais
chacun de nous n’a-t-il [)as ({uel(|ue
réparation à faire pour prouver la
réalité, l'efficacité de .son i'e|)enlir
et de sa conversion? Encore une
fois il ne s’agit pas de méidler le
pardon divin, d’expier par de bon nés œuvres no.s [lécliés passés. Mais
avons - rions assez compris, nous
proleslanls et grands chamjnoiis
du salut gratuit, que nous avons
des loris à réparer I Nos pécliés
subsistent par leurs conséquences
et pai'" leurs eliefs. Ce soill des
causes que nous avons introduites
dans la marche des affaires humaines et qui ne sont pas restées inactives, ce sont des germes de mort
que nous avons semés el que le
pardon do Dieu lui-rnéme n’empêchera pas (le |)orler pour nous ou
|)OLir d’auti'es des fruits einpoisoiiiiés, c’est une engeance rnalfaisanle (pii, comme ceiiames e.spèCi s d’animaux, se multiplie avec
une rapidité désespérante. Noms fiouvons avoir onlilié un péché depuis
longtemps et rencontrer inopniiément
i au détour du chemin un de se.s
descendants, c’est-à-dire quelque autre péché qui pi’ovieut dfi'eclemenl
ou iudii'ecleuienL du nôtre par l’exemple ou par l’intluence, comme
dans une épidémie contagieuse la
maladie de l’uii provient de celle de
son voisin.
Hélas! il est souvenf trop tard
pour réparer le mal que nou-s avons
fait! Mais ne nous hâlons pas de
déclarer (ju’il en est ainsi et d’en
prendre notre parti. Examinons ce
qu’il est en notre pouvok' de faire
pour payer nos dettes morales sinon
envers Dieu ()ui a elfacé l’acte d’ohligalioii qui témoignait contre nous,
du moins envers nos semblables.
Cher lecteur, n'as-lu jamais dérobé
à personne la paix et ia joie par des
paroles iuc>.nsidéi'ées, hures, malveillantes ou blessantes? N’as-tu jamais versé l’eau lioide de ta criti(jne ou de la moquerie sur queh|ue
lionne inleiitiou, sur (|uelque généreux eiilhoiisia.sme, sur quelque foi
uai.s,saule, et éteint ainsi quelque
étincelle du feu sacré que Lu aurais
dû entretenir? N’as-tu jamais été
en scandale à personne par la légérelé ou tou mauvais exemple? S’il
est encore tein[ts, va trouver hr personne en question el tâche de lui
reslituei' ce bien que lu iui as pris,
mi de réparer le mal .que Lu lui as
fait.
Et nous tous, qui (|ue nous soyons,
économes infidèles de Dieu à qui
notre bon Mai Ire a voulu, malgré
3
toul, pardonner dans sa grâce infinie,
trouverons-nous que nous lui avons
(ro[) long!emj)s dérohé rtionueur et
le service qui lui étaient flùs. Notre
fidélité future ne saurait coiisliluer
une expiation ou une réparation du
passé puisque désormais toutes nos
forces et tout notre temps lui appartiennent de droil. Gepeiidant la
pensée de tout ce que nous devrions
lui resliluer, si nous n’étions pas des
débiteurs insolvables, n’est-elle pas
un puissant motif pour nous engager à noua consacrer plus que jamais à iaii ?
Il, aPIMA.
LE NOUVEAU TEMPLE
au Rosario
Procès-verbal de la cérémonie de la .pose
de ta ,pierre fomtamentate dn Temple et
du Lycée de Colonia, Vakletise.
fTraduetion française par 13. Pons, pasteurj.
A Golonia Valdense, département
1 de Golonia, République Orientale de
l’Uruguay, le jeudi vingt et un Avril
de l’an milhuitcenlnonante - deux,
à dix heures et demie du matin, en
présence de cinq à six cents personnes de celte localité, de Nueva
Elvecia et de Gosmopolita, commença
Iti cérémonie de la pose de la pien-e
fondamenlale du Temple et Lycée
Evangéliques de Golonia Valdense,
dans l’excavation préparée à cet effet, et furent, par là, inaugui'és les
travaux de construction des dits
édifices.
Etaient présents les ministres de
l’Evangile; Daniel Aimand-Ugon,
pasteur de l’Eglise de Golonia Valdense, Pierre Bdunous, pasteur des
Eglises de Gosmopolita, Sauce, Riachuelo, Ombues de Lavalle et San
Salvador, et Benjamin A. Pons, prof
du Lycée Evangélique de Golonia
Valdense; plus les membre,5 du Gonsisloire: Barthélemy Bonjour, diacre,
Jean Daniel Soulier, ancien, Paul
Ai'tiis, aiic., Daniel Bertinat, diacre,
Muma-Augiisle Robert, aiic., Jean
Pierre Gilles, anc., Jean Barthélemy
Gi'iol, aiic , Paul ÎA^.yromiel, diacre,
Jean Bonjour, ancien, Jean Daniel
Bonjour, fils, diacre, David Gourdui,
ancien et Pliilibert Plavan, diacre.
Etaient absents le.s anciens Jean Daniel Bonjour, père, ’ et Jean Pierre
Geymonat.
Après a\oir invoqué le Nom et
l’Aide de Dieu, et avoir- chanté
l’iiymne e.spagnol; .« Ven,' de todo
bien la fuenle,., », le pa.sleur Daniel
Armand-Ugon, lut le P.saume GXV:
« Non point k nous, Seigneur, noti
point à nous, mais à Ion Nom donne
gloire ». Il exposa, ensuite, l’oiqet
de la cérémoniq. La construction
d’un Temple, demandée depuis des
années, n’avait pu jusqu’ici s’effectuer, surtout faute de res.sources pécuniaires. Ifatlente prolongée rendant
toujours [)lu,s vif ce désir de la Congrégation, son Pasteur et son Consistoire se préparèrent à le satisfaire,
en évaluant puis en réunissant les
moyens nécessaires.
La réunion d’aujourd’hui a pour
objet de procéder tà l’acte, imiitiérent en lui-même, mais très important à cause de sa portée et de sa,
signification, (qui est celui) de la
pose de la pierre fondamenlale d’un
édifice consacré à Dieu, et composé
d’un Temple et de locaux pour des
écoles secondaires. Au milieu, le
Temple, à l’apparence simple* et sévère, de.stiné au culte Divin; à ses
côtés, les écoles. L’instruction u!est
pas, en soi-même, un bienfait.si qlle
n’est point accompagnée fie la Religion; d’autre part, la foi vraie favorise les progrès de la science.
L’une et l’autre procèdent de Dieu,
source de tout bien ét.de tout savoir.
En une circonstance aussi solennelle, ,
et avec des vues si élevées, l’unique
sentimen [ qui doive remplir uo.s
cœurs au moment de placer celte
pierre angulaire, c’est, outre une profonde allégresse, celui qu’exprime le
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Psalmiste quand il écrit: Non yioint
à nous, ô Eternel! non point à nous,
mais à ton Nom il on ne gloii'B, à
cause de ta linnté, à cause de la
vérité ».
' , Ensüite, les me:nbres du Consistoire,. en leur qualité de repié.senlants de toute la congrégation .de
Coloüia Valdense,accomplissent l’aele
indiqué, tandisque l’assemblée chante
la première partie du choral de Cuther: « C’est pn rempaid que notre
Dieu... ».
Par le m-oyen de la prière, le pasleur rend grâces à Dieu poui' .ses
bénédictions du passé, les implore
pour le'présent et l’avenir, et supplie Dieu de vouloir donner à tous
le privilège de voir terminée l’œu-'
vre commencée pour la gloire de
son Saint Nom et le salut de beaucoup d’âmes.
Prend ensuite la parole le pa.sleur
Pierre Boimous, en lisantj, en français, le Psaume CXXIV. Dans sou
allocution, aussi en français, il montre comment Dieu a béni matériel- ■
lerneiit cette Colonie, dirigeant et
protégeant par sa Divine Providence
les premières familles qui s’y établirent, et spirituellement en répandant sur elle ses abondantes grâces,
jusqu’à lui accorder le privilège de
vdir l’inauguration des travaux trun
temple spacieux et convenable, après
lui avoir fourni les moyens d'élever
divers autres édifices pour écoles et
pour le culte divin. Dieu a été le
Dieu de nos pères, le peuple Vaudois,
qu’il a protégés d’une façon si miraculeuse, et qu’il a délivrés de
nombreux dangers, pendant des siècles, sans doute afin : que, ■ soit en
Italie soit dans FUruguay, ils rerp-.
plussent la'glorieuse mission de messagers de l’Evangile du saliit. Pour
la remplir, celte mission, pour ef
. fecluer Je projet que nous avons en
vue, nous avons besoin' que Dieu
soit avec nous aujourd’hui conime
par le pas.sé. Que notre commencement et notre secours soient, donc
au Nom de Dieu qui a fait les deux
et la terre. Il termine en oll’rant le
concours rnoi'al et nialéi'iel des con
grégations ijn’il dirige.
AprèsMo diaiil, en ii'auçais, du
Psaume CXXXVlll: « 11 faut grand
Dieu, que de mon cœur... », le'ministre Henjamin Pons s’adresse, en
français, à l’assemblée, et lui rappelle quelques-unes des idées déjà
exprimées, afin de les mieux graver
dans Fesprit et dan.s le cœur des
auditeurs. Il insiste particulièrement,
sur le devoir de chacun d’assurer
l’achèvement de Fédifice, par des.
contributions .sufdsanies,' et,d’écarter
ainsi toute difficulté. Dutis deux circoiistance.s aualogue.s à ce.üe-ci, le
peuple d’Israël ollVit au delà du néce.ssiiiro, et cela non seulement après
être entré en possession de la Ten e
Promise, lorsqu'il s’agissait de liâtir
le Temple de Jérusalem, mais aussi
anlérieurement, alors que, dépourvu
de lout, et errant dans le désert, il
fut appelé à conslruife le Tabernacle. Toulefois, la construction d’uu
temple ne revêt pas par*,elle-même
l’importance d'une manifestation religieuse. Des cathédrales qui font Féloimoment de tous ceux qui les visitent, ont été, et sont élevées et
embellies par des incrédulé.s et des
indiliérents. En' présence des fonderneiUs de ce Temple, tout chrétien
doit se rappeler que le fondement
de l’Eglise, que sa vraie pierre an guJaire c'est Jésus Christ, el que
chacun de nous doit être un temple
consacré à Dieu.
Ou cbanle ensuite la derniéi'e pàrlie de l’hymne de I.ulber, et le
pasteur Bounqus fait la prière, dans
laquelle il implore le secours de
Dieu pour l’achèvement de l’entreprise commencée en son Nom,
Apré.s cela il. L-apLise la fille du
pasteur de la. c'ongrégàLion ; .leaiuie
Eslber Annand'Ugon. Le chant du
Te-Deum et Sa bénédicLion closent;
la cérémonie à nfidi ei, demil
La piorre fondarnentale est placée
à un, mètre soixante centimètres audes.sDus du niveau du sol, et à deux
5
mèf.res cmquante au-dessous du
socle du Leniple, à 1’ arifile Nord,
formé par les pai'ois aiiléricure el,
latérale-. Lu dite pierre unit les parois en question à celle de devant
des locaux du 1-ycée, situés au côté
Nord-Est ,de l’édifice.
La congrégation se réunira le Dimanebe 8 mai, à rjuatre heures de
l’après nddi pour entendre la lecture du présent acte, l’approuvei', le
signer, et assister à la mise en place,
dans Line excavation pratiquée à cet
effet dans la pieri'e fondamentale,
dels documents et objets suivants;
'1®) Deux volumes de la buiticine grande' édition critique du
Nouveau Testament grec par Tischendorf.
2“) Une copie du Réglement île
la flongrégaliou et du présent acte,
signé par plusieurs témoins el par
les membres du Consistoire.
3°) Les numéros suivants de
quelque.s journaux religieux: Témoin
N® 14— Il alia Evan/jeUca N® 14—^
BolieUino délia Mis^iorie Valdeise N”
4 — Küandarle N® 15. ' . ^ .
4^) î.e rappoi't de ia Table, celui ilu Comilé d’Evangélisation, les
Actes du Synode correspondant à
ranuée mille huit cent nonanle-un.
rfi
) Une plaque de plomb avec
l’inscription suivanle:
(H'un coiô de la plaqiiü)
Dei gloriai — ad plurimü
nienti
ahdam et conftrmandam — TiedempUoiiem — Sanclimmo Nomine — Patris, Filìì et Spirihis
Sancii — Invocato —- Imjus ae
dis fundaìncnta — ponit — Coloniae Valdensis, Ecclèsia — hodie
XXI aprilis — A.}). MPCCCXCII.
'(Tout autour sur lo3 quatre «ôtés de la plaque)
Iglesias Valdenses de ^Colonia Valdense, (Cosmopolita, Sauce, lUachueio, Ornbries de Leñadle y San
Salvador. ■
PASSEZ NOUS SECOURIR
Le.demie}- nunié¡'0 d-a 'BolieUino de
la Mission Vaudoise contieni la lettre suicanie:
Alghoro, (Sardaigne) le 16 Juin 1892.
Si'ès honoré Sîir. le ^irecîeiir,
Je vous serais très reconnaisoant
de donnei' l’hospilalité à ces quelques lignes dans le L’o/lriimo délia
Missione Valdese.
' ^
La Sardaigne étant privée de journaux évangéliques, je m’adresse à
vous dans l’esiioir que vous voudrez
prêter l’oreille à la voix d’un frère
éloigné, qui demande' à tous très
Immblement de l’excuser s’il ose se
mettre eu avant et proposer ce qui
suil :
A ma connaissance il n’y a qu’un
seul ministre de l’évangile, en Sardaigne; il réside à Cagliari; et si je ’
ne me Lrom|)e tout finit là. Sassari,
Algbero, Dosa, Tempio, Ozieri et
autres villes et villages de l’île sont
complètement privés de ministres et
de eolpoi'teurs.f*) La parole de Dieu
n’est pas distribuée; elle ii’est que
falsifiée par lé clergé. Quel (Ort il
en résulte pour la population-, il n’y
a personne qui ne le.divine. La plus;,
p’ande partie de la jeunesse est éle
vee dans des séminaires e^t autres
instiluLions semblables; landisque
l’autre partie exoW. i\ans Yindi0rence ,
et le scepticisme: noms écrits sur la ,,
bannière des jeunes étudiants auxr
quels s’unissent les ,ouvriers et les
artisans. , ;
Les sociétés évangéliques ou leurs •
représentants devraient y penser et
aifronler, courageux, et intrépides,
les premiers outrages du clergé. Je dis outrages du clergé, car je sais
que partout où la loi de Cbrist apparaît, elle est, en même temps que
ses messagers, insultée; mais cela
disparaît aussitôt que l’évangile pé
(*) Le BoUettinà fait remarquer quTl y a un colportsur-évangélisle à Î^lesias.
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nèlre comme un baume dans jes
cœurs.
Une mission évaiigélii'jue en Sardaigne, conduite par deux ou Li’ois
vaillants soldats, ferait beaucoup de
bien; car si notre clergé est encore
plein d’orgueil et de présomption,
sachant qu’if peut compter sur l’ignorance et la su|)erslition d’une
grande partie de notre peuple, d’autre part un grand nombre désireraient être instruits dans les doctiines do l’Evangile.
La proposition que je me permettrai de faire, avec l’espoir qu’elle
sera prise en considération, serait
que pendant au moins trois mois de
l’année, l’évangile fût prêché dans
les diflérenles villes et qu’à Sassari
et à AIghero fu.ssent placés des colporteurs, La demande, tout en étant
modeste, occasionnei'ail aux sociétés
mi.ssTonnaires évangéliques une forte
dépense, mais les fruits qu’on peut
eu attendre seraient' beaucoup plus
grands que le sacrifice.
Votre dévoué
D. G. G.
CHRONIQUE VitUDOISE
Fuorknce. Ecohe dç Théologie. —
Les étudiants réguliers A. Rostan,
Ph. Ghigo^ P. Davit et H. Tron ont
subi leurs examens annuels d’une
manière satisfaisante. Il faut en dire
autant des candidats L. Rostan,
B. Léger, A. Bulîa, A. Billour, A.
Coslabel, G. Banchetti et J. Jalla.
La séance de promotion a eu lieu
le 24 juin à 11 a. m. Après l’invocation prononcée par J. P. Pons
mod, et le chant d'un verset du choral de Luther, le Dr. Combe donne
lecture des points obtenus par les
étudiants réguliers. « Moyennant le
zèle déployé par le prof. Rasi, »
'ajoute-t-il;'« nous avons pu constater un progrès con.sidérabie dans la
manière dont nos étudiants récitent:
ce qui n’est pas à dédaigner en ceux
qui se proposent d'annoncer l’évangile lie manière à le faire écouter,
et à y intéresser leur auditoire. Notre devoir est de faire tout ce qui
dépend de nous pour que « celui
qui a des oreilles pour entendre, entende ». Dieu se chargera de donner
« l’accroissement ». Le Di'. Gombe
voudrait qu’étudiants et professeurs
devinssent, toujours plus une seule
famille et que tous se rendent bien
compte des besoins spéciaux des
temps que nous traversons. Le regretté pi'of, A, Revel avait déjà mis
en relief la solidarité de l’Ecole et
de l’Eglise unies par un lien indissoluble, de telle sorte qu’une crise
se produisant dans ta premièie, se
répercute dans la seconde.
S’il y a crise, comme on le dil,
ce n’est pas seulement le fait de l’école et de l’église, mais c’est une
crise générale, universelle. Nous vivons ici ensemble, pour nous encourager l’un l’autre à entr eprendre l’œuvre qui nous attend, et pour entr'er
ensemble dans la lutte, et travailler
et lutter d’un seul cœur ».
« Il faut "pour cela étudier ferme,
n'être point paresseux à l’élude, et
dans ce but le programme de l’année prochaine a été étendu».—On
donne lecture de ce programmé.
« S’il y a un temps pour tout,
même pour jeter des pierr es », dit
ensuite le D'' Geymonat, « il y a
aussi un temps pour se reposer. Celui qui travaille toute la semaine
trouve que le Dimanche est une bénédiction; et qui travaille toute une
année trouve une hénédiclion dans
les vacances. Celles-ci, toutefois, ne
doivent pas consister en un « dolce
far niente » mais elles doivent servir à procurer à l’esprit, au cœur
et à Tâme un rafraîchissement intime et spirituel; et à consacrer tous
les instanhr à cette seule chose nécessaire que les études, même tes
études religieu.ses,'’foiit si facilement
perdre de vue»,
« Nous devons, surtout dans notre
temps, nous enrichir d’une foule de
7
■ ■..jT 'T. '.- ', '-f- ■"■ ■■ .vV -\'f'--. ■ . ■ ;. ' i' .,i . i" ^Ç|
-'•223
connaissances ; mais nous devons
cependant nous l'ései'ver un. temps
de |■ecuei^emenl, nous retii'er à l’écart et nous re|ioser nri {)eu, suivant
le conseil de Jésus à ses disciples.
Dans ce repos, après nous être séparés du monde et de nos occupations ordinaires, nous devons vivie
c( On a dit », observe M. A. Meille
« (|ue l’Ecole ti-averse une crise, ce
(jui ferait craindre qu’il y eût en
elle (juelque chose d’anonnal, par
exemple des dissensions en fait de
docirine. 11 n’en est rien. L’Ecole
n'a rien jtei'du de son efficace pour
la vie de l'Eglise. Si le nombre des
éludiants a diminué, si le Collège
de la Tour nous eu envoie moins
que d’habitude, cela est dû peutêtre à la' transformalio.u subie par
ce Collège qui ouvre à nos jeunes
gens les portes des carrières libérales ».
«On a dit que la mission n’a ]jas
besoin d’ouvi'ier.«, et ceci est un
eliel de la sural'ondance qui avait
précédé. Toutefois, les jeunes gens
décidés à enli'er dans le Saint Ministèie, ne doivent pas craindre, et
se préoccuper de l’avenir. Qu’ils ne
pensent qu’au présent! Qu’ils se demandent: « Suis-je appelé au ministère?» Si oui, le travail ne leur manquera pas, Dieu qui appelle aû travail prépare ceiTainemenl la lâche;
ce ne seia pas ici, ce sera là; ce
ne sera pas e‘n Italie, ce sera aib
leurs; ce ne sera pas ce que nous
voudrions, ce sera ce que Dieu voudra ».
M. ii. Pons dit ([uelques mots
pour rendre témoignage à la bonté
de Dieu. Il remarijiie qu’il y a vingtcinq ans, loi et ses com|)agnons de
classe, dont un est présent, terminaient leur Iriennium et (|u’avant de
se séparer ils promettaient de l'esler
fidèles, à leur ancienne amitié et de
prier les uns pour les antres. Dieu
a maintenu l’amitié et exaucé les
prières,
Le D’’ Combe reprend la parole
avec Dieu et être enseignés de Lui ».
pour mieux définir sa pensée concernant la crise. 11 espère en de
meilleurs temps.
Le Modérateur dit que, pour la
piemière fois, les examens avaient
duré plus de huit jours. L’Eglise a
loujoui’s montré beaucoup d’intérêt
pour l’Ecole de théologie, non seulement en vue du ministère, mais
encore, ces derniers temps, dans le
but d’ouvi'ii' aux étudiants l’accès
aux carrières libéra'es Mais s’il en
est ainsi, il faut que ceux qui sont
les objets d’une [¡areille bienveillance, fas.sent tout ce qui dépend
d’eux poLii’ que l’exi)érieiice donne
de bons résullals, et pour que le
Conseil et les Professeurs s’accordent
poui' leur rendre un excellent témoignage, I,a séance fut close parle chant du Te-Deum et la prière.
Torre Pei.lice. Professeur conseiller. — Il y fl longtemps qunous
nous demandions pourquoi le Conseil communal qui doit, — ¡'our que
les règles de la justice la plus élémentaire soient observées, et pour
qu’il ptrisse Itri-même forrcliontter de
la manièr-e la plus utile au pays —
coirterrir des représentants de toutes
les classes de rtolr-e [ropirlalion, ne
comptait, parmi Ses menabres, aucurr pr-ofesseur de ce Collège auquel
nolr-e petite ville doit en gr-atrde partie sa prospérité. Celle lacune regr-ettable vient de se combler. M.le
D’’ A. Vinay, bien que sa candidaIme n’ait percé qu’à la. dernière
minute, a été nommé con.seiller- avec
229 voix. Nous voyons en lui un
adver.sair'-e déclaré du marché du dimanche et des bals publics, un défenseur à outr-ance des dr'oils de
l’bygiérre et un avocat zélé des pro
gi'ès de l’insli uction élémenlair-e dans
notre commurre;
et c’est pour-quoi
ert le félicilaiit rie sa rromination,
nous en félicitons ceux qui ont eu
la bonire idée de le rromrner.
Est il besoin d’ajouter q,ue trous
avons été très satisfait de l’issue de
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la volaüon, dans son ensemble? Si
jamais le pt'overbe: VUnion fait la
force s’est avéré, c’est bien dimanche passé. Sans celle réunion préparakiii'e, qui a lait l’union, que de
voles dispersés, quels résultats diiférerils! Chose étrange: c’est le camp
op[)o.sé qui en cela nous a donné
l’exemple. Nous l’en remercions,mais
nous ne pouvons pas remercier ces
Vaiuiois (|iii inscrivent sur leurs listes
lel nom l'eprésenlant non le catholicisme (car un sentiment d’équité
enseigfiei'O toujours aux Vaudois que
cet élément doit êti'e représenté au
Cotiseil) mais le cléricalisme le plus
foncé, et qui portent à grandes lettres écrits sur leur bannière: Bals
publics, marché du Dimanche! Les
dernières volations doivent leur avoir
àppris que leur influence sur le public Vaudois est en train de se perdre et de se perdre rapidement, à
moins que, renversant leui' gouvei’tiail, ils ne mettent leur barque dans
une direction tout opposée à celle
qu’elle a suivie jusqu’ici, ce que nou-s
souhaitons vivement pour eux et
pour nous.
— Fêle scolaire. — La fête du
17 Février (¡ne nous espérons maintenir à cause de l’événement si
important qu’elle raïqielle, trouve,
depui.s deux ou trois ans, son épilogue en plein élé, sous les frais
.ombrages (les cliàlaigners de Rio
Crô. Plus (le imUe.s neigeuses alor.«,
plus de «vent froid souKlant au dehors ; plus de cette atmosphère
lourde, surcliaudée, irrespirable, produite [tar un .séjour prolongé de centaines d’enfaiits dans une école; mais
des rondes, des courses, des cliauts,
dans ce vaste amphithéâtre ombragé,
où, non pas ,des : ceiilaines mais un
millier d’enlâiits pourraient s’ébattre
à leur aise.
Ce ne fut pas sans regret'(|ue pistils et grands entcndiront ou diaiitèrent l'uîtimo cahlo definilivo, nous
disons definiiivo, car plusieurs qui
devaient être le dernier, furent immédiatement suivis par d’autres, soit
demandés par les enfants,' soit entonnés par ce cher M*" Forneron qni,
comme toujours, était de tout sou
cœur à la fête et setnldail jouir plus
que tous les autres.
Nos remerciements à la famille
7’oscano pour l’autorisation donnée
d’une manière si aimable de nous
réunir à Rio Crô.
— Examens cVadmission. — Se
sont présentés à l’exameu d’admission au collège dix jeunes garçons
dont huit ont élé. reçus. — À l'école
supérieures six jeunes iilles se sont
préseiitée.s et oui été acceptées.
Nouvelles Religieuses
La Fête Fédérale de la Croix Bleue,
c’est-à-dire des sections de ternpéi.'ancc de toute la tSu is se, aura lieu
à Genève le 22'et 23 Août pruclinin.
Le programme en est de.s plus alléchants. tiC prix de ta carte de fête
donnant droit aux deux refias de
midi, à un logement pour les deux
nuits et la promenade en bateau est
de ,5 francs. S’adresser à M. Cb.
Lenoir, Roulevani du Théâtre 2,
Genève. ,
AVVISO
La Scuola Femminile di Bobbio
Pellice essendo vacante, si pregano
le concorrenti a voler hidiriz/.are' le
domande coi relativi docuiV'.enti a!
Sindaco iH'ima dei i5 Agosto p.v.
Il Sindaco
S, Reynaudin.
I J. P. Malan, Gérant
’Porre Pellice — Impi'imerie Alpina