1
Soixante-quatorzième année
n Novembre r938-XVIl
N“ 45
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
B====
PRIX D’ABONNEMENT:
Italie et Colonies Italiennes
Etranger..........................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Un an
L. 12.—
> 25.—
» 22.—
Six mois
7,—
15,
g
a
On s’abonne: à Torre Pellice, au Bureau d’Admlnistratlon de l’Echo (Via Carlo
Alberto, 1 bis) - Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’ABONNEMENT SE PAIE D’AVANCE.
S’adresser pour la Rédaction, au Directeur Doct. ALBERTO RICCA, pasteur Bobbio Pellice (Torino) — pour l’Administration, au Bureau du journal Via Carlo Alberto, 1 bis - Torre Pellice. ^
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du Journal.
Tous les changements d’adresse coûtent UNE LIRE, sauf ceux du com- o
mencement de Tannée. [S|
00 Le numéro: 30 pentimes 00
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...^ dignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IVj 8).
Cii*€:u
à MM. les Pasteurs,
à MM. les Membres des Consistoires,
à MM. les Directeurs des Chorales,
à tous nos « Compagnons d’œuvre
dans le Seigneur ».
C’est à la fois comme Commission
de District et comme Commission
du Chant Sacré que nous nous adressons à vous cette année, en considération du fait que notre activité
commune ne peut pas ne point viser, dè3 cet hiver, à la meilleure préparation possible des célébrations du
250“° anniversaire de la Glorieuse
Rentrée
Nous n’avons garde d’oublier que
c’est là, en particulier, la tâche de
la Commission nommée « ad hoc »
par la Table; mais il est naturel et
nécessaire que, spirituellement comme artistiquement, la Commission
de District et la Commission du
chant y collaborent pour ce qui est
de leur ressort.
Et c’est à cela que nous vous invitons ici tout particulièrement.
I. Sujet de méditation. Nous vous
proposons — soit dans les « examens
r de quartier-», soit de la manière que
vous jugerez la plus efficace — d’arrêter l’attention religieuse sur la
nécessité, toujours croissante, que
nous nous tenions à la hauteur de
notre vocation, sans jamais nous endormir sur des lauriers de Pharisiens; comme textes, voyez notam^ment Luc III, 8; Ephés. IV, 1; etc.
I II. Chœurs patriotiques vaudois
/ {Appendice des « Psaumes et CantiI' ques »). Voici le moment venu où
I tout Vaudois doit les connaître, et.
les « bien » connaître!^ ^ussi, avonsnous pensé:
1. d’inviter tous les membres de
nos églises {et non seulement des
Vallées) à étudier les numéros 297,
299 et 300, en vue des cultes solennels de l’été prochain;
2. de demander aux Chorales de
préparer d’une façon impeccable ces
mêmes chœurs, déjà pour les Fêtes
de chant du printemps. Chaque Chorale en tirera un au sort et devra
l’exécuter à part.
III. Activité chorale.
1. Adultes — L’exhortation, si souvent renouvelée, d*avoir comme premier but et comme but essentiel
d’apprendre les cantiques de nos recueils d’église, a sa place toute spéciale cette année. En vous conseillant donc de réduire au « minimum »
{...ce qui peut signifier aussi supprimer sans autre) les chœurs « extra-»,
nous vous prions d’utiliser tout votre temps pour bien apprendre nos
beaux cantiques.
A part, donc, ceux de votre choix
et ceux devant servir pour vos paroisses, voici les numéros d’ensemble
à chanter: aux Fêtes habituelles de
chant {avril-mai); au culte de commémoration du XV août, à la Balsille, et à la manifestation chorale
de l’après-midi; aux célébrations de
Sibaud et de La Tour.
^ Recueil français {outre les
L
297, 299 et 300): numéros 9:
1-2; 10: 1-2; 126: 1-4; 135:
1-2; 190: 1-2.
Recueil italien: numéros
136: 1-3; 180: 1-2, 4.
2. Ecoles du dimanche — Des
chœurs vaudois, le « rimpatrio » nous
semble être le plus adapté pour les
enfants: Psaumes et cantiques, 299;
en outre:
Recueil français: numéros
212: 1-2; 219: 1-3.
Recueil italien: N. 288.
IV. Visites. La Commission de district se dispose à procéder à la « visite ordinaire d’église » dans les paroisses de Perrier-Manelile et Turin
{secrétaire M. G. Mathieu), de Villesèche et La Tour {président M. L.
Marauda)] le vice-président, doct. M.
Ferrerò, accompagnera ses collègues
dans toutes ces visites.
La Commission du chant sacré visitera, D. V., toutes les Chorales {sans
toutefois établir, pour cette année,
aucun «.dimanche- du chant-»)] le
président, chev. H. Long, se donnera
particulièrement à cette tâche, secondé dans la mesure du possible par
ses collègues,'prof. Ad. Tron, pasteurs
G. Bertin et L. Marauda.
V. Dispositions générales.
1. La Commission de district se réserve de prendre contact avec les paroisses {Consistoires, et, là où il le
faudra. Assemblées) qui sont intéressées aux éventuelles modifications
dans leur division territoriale, telles
que la Commission synodale les a
proposées. Ce sont: Angrogne, La
Tour, Saint-Jean, Rorà, Prarustin,
Pignerol.
|2. Un échange de chaire complet a
été établi, en tirant au sort, entre
toutes les paroisses. Nous souhaitons
qu’il soit scrupuleusement observé, et
qu’il produise d’heureux résultats
spirituels.
I 3. li serait superflu d’insister sur
les dispositions prises par la dernière
Conférence de district à l’égard
d’une plus grande sévérité dans la
révision des listes électorales {art. 10
dû règlement); nous ne faisons que
vous íes rappeler.
^Et nous vous rappelons enfin les
accords pris par les dernières «Conférences » au sujet des catéchumènes:
a) fréquentation obligatoire de
l’école du dimanche (1922);
b) âge minimum pour la confirmation: 15 ans pour les jeunes filles
et 16 ans pour les garçons (1925);
c) examens de promotion à la
fin de chaque classe (1925);
d) durée du cours catéchétique:
trois ans (1929);
e) 1938: «La Conférence du T”
district, préoccupée par le problème
moral pdrmi les jeunes, rappelle auxConsistoires la nécessité de veifu.
sur la vie morale de l’église, c-alïiver l’éducation de la jeunesse et de
prendre des mesures à l’égard des
catéchumènes qui démontrent de ne
pas avoir compris le danger inhérent
à certains amusements mondains».
— Et maintenant, tous à l’œuvre.
Frères Vaudois, avec l’enthousiasme
que nos privilèges et nos responsabilités suscitent en nous; à l’œuvre,
avec l’aide et pour la gloire de notre Dieu!
Un s
lean C
a
li
II.
La guerre entre le clergé et les religionnaires était déclarée et bientôt la révolte, qui n'avait été ni préparée, ni préméditée, éclatera dans toute son ampleur
et sa vigueur. Jean Cavalier en deviendra bien vite le chef et l’animateur infatigable, malgré son jeune âge.
C’est que pendant son séjour en Suisse, affirme un de ses derniers biographes,
Marcel Pin, Cavalier avait eu des relations avec des Vaudois et avait eu connaissance des (( Instructions » que Janavel, mort depuis peu, avait préparé pour
ses coreligionnaires vaudois avant la
« Glorieuse Rentrée ». Et dans toute la
campagne des Cévennes, le jeune chef
camisard s’inspirera constamment aux
instructions du vieux capitaine vaudois:
soit dans 1 organisation de ses hommes,
soit dans les expéditions et les combats,
soit dans plus d’un détail de la vie quotidienne. C’est ce qui explique en partie
comment ce jeune homme de 21 ans,
sans instruction ni connaissances militaires, mais animé comme ses compagnons
du courage que donne la certitude d’être
des instruments dans la main de Dieu
pour une cause sainte, put à ses premiers
exploits tenir tête non seulement, mais
rudement battre des officiers de renom et
à la tête, quelquefois, des meilleures
troupes de S. M. le Roi Soleil.
Pendant les mois d’août et de septembre, la révolté continue sporadiquement
et sans direction, malgré les mesures très
sévères ordonnées par les autorités locales. De petites bandes se forment, des
chefs s improvisent et surgissent parmi
ces campagnards qui défendent leur foi
et leur foyer ; comme Gédéon Laporte,
Salomon Couderc, Castanet, Roland.
Cavalier recrute lui aussi sa troupe, très
peu nombreuse au début, et commence
ses exploits. La révolte qui a éclaté à la
montagne rejoint bientôt les Cévennes
Moyennes et ensuite les vallées plus
basses et la plaine : à la fin de novembre, les révoltés organisés sont environ
deux cents, tous armés. Car la grande
préoccupation de Cavalier a toujours été
celle de se procurer des armes, qui lui
manquaient, et des munitions, qu’il ne
pouvait se procurer qu’à travers des difficultés infinies.
Et malgré les ordonnances royales répressives, malgré les représailles contre
des communautés entières, malgré les
nouveaux régiments qui seront bientôt levés, malgré les compagnies de miquelets
envoyées du Roussillon, malgré les exécutions toujours plus nombreuses et
cruelles, malgré la sagacité opiniâtre de
Bâville et l’activité militaire déployée
par le commandant Broglie, les révoltés
continuent à tenir la campagne, à faire
leurs assemblées, à incendier les Eglises, à exécuter les ennemis et les traîtres, à vaincre les troupes du Roi. Et le
25 décembre 1702, après une grande assemblée religieuse. Cavalier est choisi
comme chef des soulevés du Bas Languedoc. Sa troupe est bientôt la plus importante, la mieux organisée et la plus
disciplinée : avec un petit corps de cavalerie, une balme aménagée en hôpital,
et des réserves de vivres, des magasins
d’armes et de munitions.
Bientôt, de nouveaux renforts viennent
augmenter, d’un côté et d’autre, les combattants. Cavalier grossit sa troupe et en
redouble bien vite les effectifs; et le maréchal de camp julien (qui en 1690 était
lieutenant-colonel aux Vallées, mais qui
ensuite par ambition était devenu apostat) était venu seconder le maréchal Broglie, avec le ^èle exagéré de tous les
apostats et comme spécialiste des guerres de montagnes. Mais les résultats obtenus ne sont pas brillants : les Camisards sont toujours insaisissables et continuent leurs opérations victorieuses.
C’est alors un maréchal de France, Montrevel, qui est envoyé de par le roi, avec
de l’artillerie et de nouvelles troupes
pour diriger, sans fléchir, la répression
des insurgés cévenols. Mais sa sévérité
excessive contre les communautés servira à grossir les rangs des Camisards
plutôt qu’à les affaiblir et Montrevel,
avec toute son activité, devra se contenter de quelques victoires locales qui ressembleront quelquefois singulièrement à
de honteux massacres, comme celui du
moulin de Calvières, aux portes de Nîmes; tandis que Cavalier continuera,
avec ses embusca'des et ses surprises, à
se ravitailler et aussi à venger, avec des
représailles, la cruauté des mesures prises contre la population inoffensive des
villages, soit par les troupes régulières,
soit par les bandes d’anciens catholiques,
qui s’é’aient formées pour piller et massacrer impunément les nouveaux convertis.
Après une campagn^ dans les hautes
Cévennes, Cavalier retourne dans sa région, la plaine, et y continue ses faits
et gestes jusqu’à l’époque de la moisson,
pendant laquelle, pour permettre à ses
hommes de rentrer leurs blés, il divise
ceux qui lui restent en petits détachements de 25 à 30 hommes et les distribue dans la région pour qu’ils puissent
plus facilement se ravitailler, et il cherche, en même temps, d’augmenter sa
cavalerie qui se montre toujours plus efficace dans les combats contre les dragons. Il va trouver dans son domaine
Roland et s'en revient ensuite vers la
plaine pour y multiplier encore ses exploits et y déployer une activité toujours
plus audacieuse : il espère dans un. secours de la part des Puissances Protestantes, qui se sont finalement rendu
compte que la guerre des Cévennes peut
avoir de très importantes conséquences :
mais les secours promis arriveront trop
tard et n’auront aucune influence sur
2
L’EGHO DES VALLEES - Vendredi 11 Novembre I938-XVÏI
l'issue ;de la campagne; si ce n’est peutêtre de la prolonger. Mais vers la^fin
de cette année de guerre, la situation de
la province n’a pas changé, ne s’est pas
améliorée: le commerce est ruiné, les
coinmunications sont intearrompues, les
impôts ne sont pas payés, les exécutions
se multiplient, les recrues pour les galères du roi ne manquent pas; mais les
Camisards, traqués de partout, continuent d’échapper à la chasse qüe leur
livre Montrevel avec ses dix-huit mille
hommes. C’est alors que l’intendant Bâville, pour venir à bout d’une entreprise
à laquelle il travaillait depuis si longtemps, propose de raser- complètement
trente-et-une paroisses de montagne, et
dépeupler ainsi et ruiner tous les villages cévenols d’où était partie la révolte
et qui constituaient le dernier refuge des
Camisards.
Le roi donna son autorisation à cette
destruction méthodique et inhumaine.
Ce qui amena, de la part de Cavalier,
avec un essai d’étendre la révolte et de
faire insurger le Rouergue, des représailles sanglantes, surtout contre les « cadets
de la croix », qui, « pour s’enrichir ou
pour satisfaire leurs désirs », pillaient et
tuaient les familles des nouveaux convertis. ■
Ainsi se terminait l’année 1703, qui
avait vu dés centaines dé' faits d’armes
et d’embuscades, la destruction complète et impitoyable de trente-et-une paroisses de la montagne et d’autres de
la plaine, mais non la reddition des Camisards.
★
★ ★
Quoiqu’un nouvel essai de faire insurger le Vivarais eût échoué. Cavalier ne
s en préoccupa pas excessivement et
continua sa méthode qui le portera à
l’impressionnante victoire de Martignargues, qui aura comme conséquence le
rappel de Montrevel, bientôt remplacé
par un autre Meu-échal, de Villars, jeune général et habile diplomate. Celui-ci
comprend en effet qu’en se montrant
bienveillant et un peu plus juste que ne
l’avaient été ses deux devanciers on peut
gagner la confiance des Camisards: aussi il désavoue les excès du clergé, il punit le zele déplacé des cadets de la croix
qui provoquent souvent et justifient les
représailles des Camisards, il fait cesser les massacres, il promet la liberté de
pensée et tout en ne négligeant pas de
chercher les ennemis pour les combattre,
il invite Cavalier à une conférence. Notre chef hésite, mais finit par accepter
cette offre du Maréchal de France: il a
compris que les temps ont changé, il a
vu ses reserves cachées pillées par l’ennemi, ses meilleurs hommes sont tombés, le pays est à peu près détruit et dépeuplé, les secours de l’étranger paraissent toujours problématiques, le découragement et la lassitude commencent à se
manifester, de-ci de-là, parmi les rangs
jadis si unis des Camisards.
L’entretien entre Cavalier et le représentant de Villars a la plus heureuse issue : les condition^ que Cavalier avance
pour sa reddition sont acceptées par le
Roi qui observe qu’il faut faire « pont
d’or à ses ennemis ». Cavalier avait demandé: amnistie pour lui, sa troupe et
ceux qui avaient assisté aux assemblées;
permission de sortir du royaume, avec
400 de ses compagnons, aux frais du
Roi; permission d’émigrer à tous ceux
qui le désireraient, à leurs frais; liberté
pour tous les prisonniers; concession des
mêmes grâces, demandées pour lui, à
la troupe de Roland et des autres chefs.
La guerre pouvait être considérée comme finie, et après dix-huit mois d’une
lutte acharnée et glorieuse, les Camisards déposaient les armes. Pas tous cependant. Car le vieux Roland, jaloux
peut-être de son jeune collègue qui avait
traité sans l’informer, ne voulut en aucune manière accepter le traité conclu
par Cavalier et continua, avec les siens
et ceux qui avaient quitté Cavalier, de
tenir la campagne.
Ce qui faillit rallumer les hostilités générales, jusqu’à la mort du vieux chef,
tué quelques semaines plus tard, le 16
août, dans une embuscade au château
de Castelnau. C’était la fin. Cavalier,
n’ayEuit point obtenu le titre de colonel
que de Villars lui avait promis, avait,
dans l’entretemps, passé la frontière et
s’était rendu en Suisse. De là, il offrira
ses services au duc de Savoie, qui les
acceptera avec empressement et l’enverra, à travers la vallée d’Aoste, dans nos
Vallées, en lui octroyant le grade ambitionné de colonel d’infanterie.
Au milieu des Vaudois, le jeune officier passa tranquillement l’hiver de
1704 et presque toute l’année suivante,
sans aventures remarquables : car la
guerre languissait dans les Vallées que
le duc La Feuillade avait dû abandonner, après avoir occupé le val Saint-Mar- '
tin et y avoir implanté un gouvernement républicain, soi-disant neutre, mais
dépendant du Rpi de France. Presque
pas de trace chez nous du séjour du Cévenol, si ce n’est ces lignes du « Livre
des Baptêmes » de l’Eglise du Villar, à
la page 13, où nous lisons :
« Mémoire des enjans qui ont été batisés au Villar dans la Wallée (sic) de
Luzerne, terre de son A Itesse Roíale :
Le 26 mars 1704 est né un fils est né
un fils (sic) a Jaques Brez e a Caterine sa
femme, il a été présenté au S. báteme
le 8 avril par M'’ Billard Lieutenant Colonel e par la sœur Brez le susdit layant
fait au nom de M^ Cavalier e a été nome
Jean Pierre ».
Rien que ces quelques lignes qui nous
informent qu en son honneur, on avait
au Villar donné le nom de Jean à un fils
de Jacques Brez et que à Cavalier, qui
n’avait pu être présent au baptême de
son filleul, avait prêté la main un de
ses officiers supérieurs. Encore faut-il
lire, probablement, 1705 au lieu de 1704.
Mais Cavalier était homme d’action et
se trouva vite fatigué d’une vie de garnison, sans aventures, et dans une ré- ^
gion où les hivers sont si longs et si,
rigoureux; n’oublions paâ qu’il était habitué au doux climat de la France méditerranéenne. Ainsi en octobre 1705,
notre colpnel abandonna son poste auprès de Victor Amédée pour se rendre
en Hollande où il espérait pouvoir facilement rassembler un corps d’expédition
et rentrer en France par la Catalogne.
Reçu très honorablement et félicité de
son zèle et de ses exploits militaires, il
put, après beaucoup de difficultés, convaincre les Alliés de la bonté de son
projet et au mois de mars 1706, trois
cents vaisseaux partaient d’Angleterre
pour le sud, et débarquèrent à Lisbonne.
Mais la campagne si ardemment attendue fut courte et malheureuse : à Almanza les Alliés, commandés par lord
Galway, furent battus. Cavalier y fut
blessé plusieurs fois : laissé pour mort, il
fut sauve par les soins d’un officier anglais. Débarqué à Livourne et ensuite
à Genes, Cavalier se mit nouvellement,
une fois guéri de ses blessures, à la disposition du duc de Savoie qui, par le col
de Tende, était pénétré dans le Var et
marchait vers la Provence. Malheureusement, cette entreprise sur laquelle les
Alliés fondaient les mêmes espérances
que sur celle de la Catalogne échoua devant la ville de Toulon qui ne put être
forcée. L’armée dut repasser les Alpes et
abandonner tout espoir de soulever le
Languedoc : c’était aussi la fin de la vie
active et glorieuse de Cavalier, qui se
vit obligé d’abandonner toute idée de
recommencer ses campagnes militaires,
et finit par se retirer en Irlande où il
passa, on peut dire, le reste de ses jours,
dans une tranquillité monotone qui fait
contraste avec les années si orageuses
qui précèdent. 11 y publia ses Mémoires
et mourut à Chelsea où il fut enseveli,
le 17 mai 1740, âgé d’à peine 59 ans.
Sa vie glorieuse, ses exploits quasi légendaires dans les Cévennes et son zèle
ardent pour la liberté religieuse de ses
compatriotes méritaient d’êtrç rappelés
aux lecteurs de l’Echo; d’autant plus
que sa venue aux Vallées, spn service à
deux reprises sous le duc de Savoie, sa
bravoure et maintes vicissitudes de sa
vie si semblables à celles de Janavel, qui
comme lui finit ses jours en exil, ne peuvent pas ne pas nous intéresser d’une façon toute particulière. T. P.
Aux nouveaux abonnés
nous servirons gratuitement l’Echo
jusqu’à la fin de l’année.
racconto.
Prix L. 5.
C*est un beau volume destiné à la
jeunesse, qui le lira certainement
avec, intérêt, d’autant plus que la Tipografia Alpina a mis un soin spécial afin que la présentation en soit
agréable.
LIBRERIA EDITRICE CLAUDIANA
TORRE PELLICE (Torino).
Plusieurs de nos Eglises ont eu la joie
de la visite du missionnaire Robert Coïsson, l’hiver dernier. Il a renris maintenant
son travail au Zambèze. Nous extrayons
d’un article qu’il a écrit pour le Journal
des Missions Evangéliques les passages cldessous, qui intéresseront certainement nos
lecteurs.
Nous profitons de l’occasion pour saluer
M. Coïsson et l’inviter à nous donner des
nouvelles de son activité missionnaire.
...Nous demandons quelles sont les
nouvelles du pays, quels changements il
y a eu pendant notre congé en Europe.
Naturellement, on nous parle de la compagnie qui a entrepris de recruter ici la
main-d’œuvre pour les mines d’or de
Johannesburg.
Les contrats des ouvriers sont de dix
mois, après quoi ils sont rapatriés aux
frais de la compagnie. S’ils demandent
à rester en ville, ils peuvent le faire et
renouveler leur contrat. On me dit que
plusieurs hommes sont déjà allés à Johannesburg, et qu’ils sont revenus avec
une bonne somme d’argent, aussi plusieurs autres désirent-ils suivre leur
exemple et ne demandent qu’à partir
pour la ville de l’or, malgré l’énorme
distance. L’attrait de l’or et de l’argent
est bien le même partout, et la compagnie est sûre de trouver en quantité les
hommes dont elle a besoin, et de faire
une « chasse » fructueuse, pour emprunter l’expression employée par un de
mes informateurs... A la pensée de cette
route, rapide et confortable, reliant le
pays de Lewanika à Johannesburg, je
pense aux conséquences funestes de cet
exode vers la grande ville. Comme j’exprime ma pensée, mon informateur me
dit : (( Oh ! dans les villages, il ne reste
plus que des vieillards, des femmes et
des enfants ». Déjà les femmes aussi
trouvent peu intéressant de rester dans
les forêts alors que leurs frères et leurs
maris vivent dans les villes des blancs,
et, de plus en plus, elles s’en vont par
le chemin des forêts. Les unes vont rejoindre leurs maris, d’autres vont à la recherche d’un mari, là-bas, d’ans les grandes villes de la colonie.
Comment s’étonner de ce double exode ? Celui des hommes entraîne nécessairement celui des femmes. La vie dans
la brousse n’est pas facile même lorsqu au village il y a des hommes et des
femmes, qui s’entr’aident pour les travaux, et qu’ils réussissent, grâce à la division du travail, à se procurer les choses nécessaires à une vie bien primitive
et frugale. Mais l’existence devient difficile et presque impossible quand les
hommes désertent le village en masse.
Qui reconstruira la hutte qui tombe en
ruine ? Qui coupera les arbres et les
buissons pour préparer les champs de
manioc ? Qui s’occupera du bétail, de la
pêche ou de la chasse ? Dans les pots
où 1 on prépare la sauce, la viande et
les poissons ne feront que de rares apparitions, et les femmes, restées seules
au village, devront se contenter d’une
pauvre sauce aux herbes. Pour les habits
et les couvertures, ce sera la même chose, car le surplus des maigres champs
que peut cultiver une femme seule, suffira tout juste à acheter le strict nécessaire. Et dans le triste cadre de cette
existence grise et difficile viennent briller les récits de ceux qui retournent des
villes. Là-bas, disent-ils, les hommes ont
de bonnes paies et reçoivent la nourriture pour eux et leur famille. Les femmes n’ont pas à travailler dans les
champs, ni à piler le grain; elles ont
presque toujours un gamin à leur service, pour nettoyer et préparer la nourriture de la famille. Elles n’ont donc rien
à faire qu’à se parer d’habits aux couleurs voyantes, et à bavarder tout le jour.
Quel contraste avec la vie de la brousse I Comment s’étonner si, par dizaines,
ces femmes s’en vont vers ce lieu de
délices et de paresse. 11 y a bien une
loi qui défend aux femmes de quitter le
pays si elles n’ont pas une permission
du Kuta (Conseil des chefs), mais la
surveillance n’est pas très stricte.
La construction d’une nouvelle route
devrait nous faire plaisir puisque nous
nous sommes souvent plaints de ce qu’il
Lei Livres
Phyllis Bentley : Héritage, un volume
ih-8° couronne de 609 pages — Roman traduit de l’anglais par M.me
Metzger. — Editions « Je Sers », Paris, et « Editions Labor », Le Grand
Lancy, Genève — Prix : frs. s. 4,70.
Galsworthy, dans sa célèbre « Forsyte
Saga », et Walpole, dans la « Chronique
des Herries », ont rendu populaire en
Angleterre l’histoire approfondie d’une
famille. Dans « Héritage », Ph. Bentley a voulu, elle aussi, nous conter
l’épopée des Oldroyd, famille de tisserands du Yorkshire; il faut une documentation serrée, un sens psychologique
très fin et un don véritable de narrateur
pour tenir en haleine le lecteur durant
six cents pages et pour camper devant
lui les générations qui se succèdent.
Sans atteindre à la maîtrise des écrivains
cités plus haut, Ph. Bentley a fait là
une œuvre solide et considérable dont le
principal intérêt réside dans l’historique
du tissage de 1800 à nos jours. Les mouvements sociaux nés du remplacement
des métiers à bras par les machines hy
drauliques et à vapeur, le chômage et
les grèves qui en résultent, l’assassinat
d’un des patrons de l’usine, la pendaison des coupables ouvrent le livre, puis
nous suivons les péripéties d’une famille
et d’une industrie jusqu’à la baisse subite des tissus survenue après la grande
guerre, heure douloureuse où la fabri;
que en faillite étant mise en vente, les
Oldroyd, ses possesseurs depuis 119 ans,
vont quitter la région. Le dernier des Oldroyd, ému par la triste fin des labeurs
de sa lignée, se rend compte soudain
de l’héritage transmis par ses prédécesseurs, de la continuité des traditions, et
des influences exercées sur sa pensée de
jeune homme moderne par les faits et
gestes, les vertus et les fautes de ses ancêtres : « Mais, sapristi, je ne veux pas
que l’histoire textile des Oldroyd soit finie, je veux qu’elle continue!... »
En dépit de son ampleur, cette vaste
fresque déroule des tableaux frappants et
bien divers, de fraîches figures féminines d’autrefois, des types masculins pris
deuis diverses classes de la société et
dessinés d’un trait précis et compréhensif, et ceux qui dans les soirées d’hi
m
3
L’EGHQ DES VALLEES - :!^endredi \\ Novembre 1938-XVII
n y avait pas de moyen communication rapide entre Ife Bulozî et les pays
civilisés. Mais nous pensons avec angoisse aux perturbatioivs que cette route
apportera dans la vie économique et sociale de ce pays. Et je fais tout naturellement un rapprochemem avec ctf qlie
me disait, il y a quelques mois, un pasteur de ^ Drôme: « Le Gouvernement
i a fait de tout pour retenir les paysans
dans les campagnes. On a fait des dépenses énormes pour que chaque villa' ge ait une bonne route automobile. Le
résultat c’est que les gens ont pu se rendre plus facilement dans les villes, qu’ils
en ont vu les avanteiges et n’ont plus eu
de paix qu’ils n’aient quitté leurs fermes.
Ainsi nous voyons nos campagnes se dépeupler plus que jamais ».
Mais bientôt la conversation passe à
un sujet toujours actuel et toujours intéressant pôur un Mulozi, le bétail. On me
dit alors q^e le prix de celui-ci tend à
augmenter depuis que le Gouvernement
a entrepris, une campagne contre la pleuro-pneumoriie. ^ 11 y a des années que
tout commerce de bétail entre le Bulozi
et les pays voisins a été arrêté, à cause
de cette maladie qui a décimé les beaux
troupeaux des indigènes. Un premier essai de vaccination fait par des blancs
ignorants a leu des conséquences désastreuses, et 1 depuis lors les indigènes
avaient percL toute confiance dans les
médecines dçs blancs pour le bétail.
Heureusement, la campagne entreprise,
il y a deja qpatre ans, contre la fièvre
aphteuse par clés vétérinaires bien prépares, a beaucoi^ aidé à détruire la méfiarice des gen^ et on a pu commencer
maintenant la vaccination contre la pleuro-pneumonie. l\’un des employés du
Gouvernement, mi s’occupe de la chose, me disait, à ^shéké, que les résultats obtenus jusqu’jéj sont satisfaisants.
D autre part, un chet de Seshéké me disait aussi : « Je puis affirmer que la médecine des blancs est-efficace, car j’avais un veau très malade. Je l’ai amené
au docteur des vaches (\e vétérinaire) et
maintenant il est tout à fait guéri ».
Tout ceci est réjouissant. Quand la
vaccination sera terminée, les frontières
s ouvriront et une hausse deg, prix du bétail s’en suivra. Celle-ci encouragera une
partie de la population à rester pour faire de l’élevage, et lui permettra dé se
procurer ainsi sur place cette aisance et
ce confort qui attirent vers les villes. Ce
changement pourra avoir aussi une répercussion heureuse sur la situation financière de nos églises indigènes qui
ont, en ce moment, tant de peine à atteindre les petites cibles fixées par la
Conférence. De plus, il sera plus facile
aussi de faire une œuvre parmi les gens
du pays, puisque une certaine proportion de la population ne sera plus obligée de s absenter constamment pour se
procurer un peu d’argent liquide.
R. CoïSSON.
8
.1
ver auront le loisir nécessaire pour se
plonger dans ce gros volume ne le regretteront pas et seront au cours des innombrables épisodes intéressés, entraînés
et enrichis. j
Qui est Phyllis Bentley?
Miss Phyllis Bentley est née en 1894 à
Halifax, ville manifacturière du Yorkshire, dans une de ces vieilles familles
d’industriels qui ont fait l’histoire et le
renom du textile britannique. Année
apres année ses œuvres ont conquis,
dans les pays de langue anglaise, un public de plus en plus important. Elle a
été traduite dans plusieurs langues d’Europe.
« Héritage », son cinquième roman,
est sans doute, parmi ses livres, l’un des
plus caractéristiques car, outre un très
grand talent de conteur et un sens très
sûr de la construction romanesque, elle
revelera au public de langue française le
fondement même de toute l’œuvre de
Phyllis Bentley. Si par une tendresse
certaine pour ceux dont la vie est difficile et par une compréhension très profonde de la campagne anglaise on peut
CHRONIQUE VADDOISB
ANGROGNE (Serre). Dimanche 13
courant, 1 Eglise du Sotç-, complètement
restaurée accneftl«ii,'après une interruption de^ plusieurs mois, tous les paroissiens d Angrogne. Nous aurons au Serre un culte unique pour toute la paroisse, a 10 h. 30, avec célébration de la
Sainte-Cene,. Culte de recopnaissemce,
donc culte de reconsécration à Dieu.
Nous avons rendu à Sa maison la dignité qui lui était propre; nous l’avons
fait par des sacrifices immenses, en accomplissant un vrai acte de foi, car nous
devons encore trouver quelques milliers
de francs pour faire disparaître notre déficit. Nous sommes sûrs que Dieu, qui
nous a aidés jusqu ici et qui nous a donne la joie de voir 1 œuvre accomplie,
nous aidera encore.
Nous lui demandons surtout de nous
accorder maintenant la joie de nous retrouver ensemble dans Sa maison dimanche apres dimanche. Notre Eglise n’avait pas seulement besoin d’être reconstruite matériellement, mais aussi moralement et spirituellement. C’est cette reconstruction, plus importante que la première, que nous invoquons de Dieu.
Nous invitons tous nos amis à s’unir
a nous dimanche prochain au Serre, et
a demander a Dieu de bénir notre reconsécratipn à Son service. A. D.
BOBI. Le 5 novembre, dans des circonstances très pénibles, décédait à Trofarello Constance Crof, de l’Eyssart, à
1 âge de 44 ans. Nous exprimons notre
profonde sympathie chrétienne à toute
sa famille, en particulier à son mari et
à ses deux enfants.
★ Le 8 novembre .<4nne Berton, de
Peyrlà, nous quittait, à l’âge de 72 ans.
Vives condoléances à sa nombreuse famille.
^ LA TOUR. Lundi dernier a eu lieu
l’ensevelissement de M.me Marguerite
Stallê veuve Roland, de l’Envers. Elle
avait 78 ans. Depuis de longs mois sa
santé laissait beaucoup à désirer : mais
ces derniers temps surtout, elle souffrait
péniblement. Elle désirait s’en aller —
plusieurs fois elle en exprimait le désir. — Dieu 1 a exaucée.
Nous tenons à redire à la famille en
deuil notre vive sympathie chrétienne.
L'^ON. Le vendredi 14 octobre, est décédé, à 1 âge de 76 ans, notre frère vaudois Paul Bonnet, originaire d’Angrogne
et vice-président de notre Groupe Vauciois. Cette mort est une grave perte pour
notre groupe, car Paul Bonnet était un
de nos membres les plus vivants. Soit
par ses exhortations, soit par son exemple, il a contribué largement au déve
lop^ement de notre Groupe.' Rien ne le
réjouissait davantage que de se ^retrou
'tUSâiâtÎi^on. visage vénérable et bienveiHant s’assombrissait, c’était à cause
de l’absence de plusieurs de nos membres.
' Nôtre frère Bonnet aimait vraiment sincèrement et profondément notre Groupe
yaudois, c’est pourquoi nous perdons,
jtor son départ, non seulement un excelfent vice-président, mais notre meilleur
' Í Paul Bonnet avait aussi geigné bien
c^s cœurs parmi les membres de la chapelle évangélique de la rue Lanterne et
les membres de la Croix-Bleue. Tous appréciaient son enthousiasme et son activité infatigable pour l’éVangélisation et
la lutte contre l’alcoolisme. En Suisse et
pendant de nombreuses années en France, Paul Bonnet fut toujours et avant
tout, comme les « barba » Vaudois, un
colporteur de l’Evangile de Christ. Et
même quand l’âge et les infirmités eurent diminué ses forces physiques, il ne
resta pas inactif.
A ses funérailles, qui eurent lieu le
17 octobre, ses enfants et de nombreux
amis étaient présents. M. Perrot, pasteur
de l’Eglise Réformée, présida la cérémonie funèbre, et dans ses deux allocutions
il fit surtout ressortir la piété exemplaire
de notre frère Bonnet.
M.lle Bert prit la parole au cimetière,
au nom du Groupe Vaudois. Elle rappela l’œuvre bénie accomplie peir notre
frère P. Bonnet en tant que vice-président de notre groupe vaudois, et elle exhorta les Vaudois présents à suivre
1 exemple de notre frère afin que notre
Groupe Vaudois puisse faire de plus
grands progrès pour la gloire de Dieu.
LONDRES. Club Vaudois. Le dimanche 30 octobre, eut lieu la première sécince du Club Vaudois. Cette année les
séances auront lieu dans le local de l’Eglise de Bayswater; car, au regret de plusieurs membres, M. le pasteur Christol
ne peut plus nous offrir la salle, l’ayant
occupée souvent par les Eclaireurs.
Après le thé, M. Lageard lut quelques
versets et fit la prière. La parole fut alors
donnée à M.lle Graziella Jalla, qui nous
fit une conférence très intéressante, avec
projections lumineuses, sur son travail au
Zambèze; elle nous fit voir ses élèves à
leurs occupations journalières et plusieurs
photos d’une fillette qui lui a été apportée un jour, et qui a été tout à fait
élevée dans la station missionnaire.
Les membres présents, qui étaient très
nombreux, décidèrent d’offrir à M.lle
Graziella Jalla une partie de la collecte
faite, comme toujours, après le thé; et
on la lui. présenta, avec nos remercî
rapprocher son œuvre de celle d’un Thomas Hardy, par l’ampleur de son étude
des différents milieux sociaux, elle fait
aussi songer aux vastes fresques d’un
Galwortl^.
Nul doil|e que les lecteurs ne fassent à
1 œuvre def^h. Bentley l’accueil qui lui
est dû.
★
★ ★
Marcel Arna\; Les plus belles histoires
ou la Bibll à la portée des enfants
— Editions ianra - Rue Ker. Maria Lannion (Cô^s-du-Nord), France.
Quatre volume^\ont déjà paru dans la
serie. Le premier \2 frs. 50) est consacré à la période I^éhistorique, c’est-àdire aux onze premia chapitres de la
Genèse.^ Le deuxième (6 frs. 50) traite
de la période patriarche et passe en revue les vies d’AbrahaiÀ, laaac, Jacob et
Joseph. Le troisième (6 ik. 50) comprend
la période mosaïque. Le quatrième
(6 frs. 50) l’histoire des Juges.
Chaque volume est illusiffé de vingt
Ou vingt-deux dessins du pnffesseur Joël
Thézard. L’auteur lui-même dit dans la
préface : « Une gravure ; une histoire en
relation éroite avec cette gravure; une
gravure et une histoire bibliques pour
permettre a nos enfants de connaître leur
Bible, voilà l’ambition de ce petit livre
et de ceux qui suivront ». L’ambition est
bonne, la réussite excellente. L’histoire
dialoguee des grands événements racontes dans la Bible ne peut que faciliter
la lecture et la compréhension des plus
belles pages bibliques.
Les volumes de M. Arnal ont été accueillis très favorablement en . France.
Tout pasteur se plaint de l’insuffisance
de culture biblique de ses catéchumènes
et la plainte n’est que trop justifiée, hélas ! Parmi les ouvrages, et ils sont nombreux, qui visent à faire mieux connaître la Bible à nos enfants, ceux que
nous présentons méritent une place
d’honneur. A. B. C.
lititDto Femiiliijlc VMie ili Mniisia
Dons reçus du 1®'' JuUlet au 31 octobre 1938.
Laura Barazzuoli, Livorno, L. 50 - Lecclsi Alfredo, Brindisi, 10 - Chiesa di Rodoretto, 20 - Chiesa di Bari, 25 - Balma prof.
Ausonia, Plnerolo, 10 - Coucourde Giulio,
Id., 10 - Long Rivoire Fanny, Id., 20 - N. N.,
Id., 20 - Scuole domenicali di Plnerolo, 50
- Debora Rutelli, Palermo, 100 - Comm.
Vittorio Beretta, «in memoria della signora Anna Morghen», Roma, 600 - Famiglia Bertin, San Remo, « in occasione
battesimo », 20 - Netti Jouvenal, Torino, 20
ments
la piart dt^ Club Vaudois de
-•^cjondres.'^t
A la prochaine séance, qui est fixée
pour le 8 janvier 1939, on aura, D. v.,
la fête de l’Arbre de Noël.
VARIÉTÉ
La plus petite île
C est 1 île de Canton, située à 2“ au
S. E. de 1 Equateur. Cette île faite de
coraux s’élève à 10 pieds hors de l’océan.
Elle a une largeur de 1.200 pieds, contient un lac, cinq cocotiers d’un côté et
un d’un, autre. L’herbe y est rare. Quelques oiseaux de mer et des rats sont
l’unique faune. Telle quelle l’île de Canton vient d’être occupée au nom de la
Grande-Bretagne par deux officiers qui
en ont pris possession en y plantant le
drapeau anglais. (L’Aurore).
iDitititiiiDi iniiltallte Moina.
Nella distinta dei doni della Parrocchia
di S. Germano, per errore involontario, si
rettifica come segue: PauUne Balmas Turln, L. 40 - Marguerite Balmas, 55 - c Da
memorlam», 500.
avec nous en abonnant votre voisin
à l’Echo au lieu de lui passer le journal en deuxième lecture.
La famille BOUNOUS remercie tous
ceux qui lui ont témoigné leur sympathie
a l occasion du départ de leur bien-aimé
père
LOUIS BOUNOUS.
, Elle exprime sa reconnaissance en particulier au pasteur M. Bertin et à Madame, au docteur Cardon et à la « Sezione
Artiglieri in Congedo »,
S. Germano Chisone,
I" novembre 1938-XVII.
Le famiglie ROLAND sentitamente
ringraziano il pastore sig. Giulio Tron,
l’evangelista sig. Gaydou, il dottor Quattrini e tutte le persone che furono loro di
aiuto e di conforto nella triste circostanza.
Torre Pellice (Inverso),
8 novembre 1938-XVIl.
COMUNE DI TORRE PELLICE
Stato Civile dal 31 Ottolire al 6 Novem. 1938-ÌYII
Nascite N® 3 Decessi N* 2
- Maresciallo RR. CC. Hermanno Jalla, Vallecrosla, 25 - Cristadoro Andrea, Taranto,
30 - Bambini Scuola domenicale, S. Remo,
65 - Vincenzina Caruso ved. Calogero, Pachino, 100 - N. N„ Gugllonesi, 100 - A. Van
den Bosh, L’Aia, 50 - Unioni Femminili
Valdesi, Vlllasecca, 40 - Dott. Enrico Pons,
Roma, 20 - Parrocchia Perrero-Maniglia, 25
- Maggiore Abele Ghigo, Roma, 50 Dott. Enrico e Sybil Tron, Milano, 100 Eugenia Geymet Gabella, Rorà, 25 - Chiesa
di Rorà, 50 - Roberto Steiner, Bergamo,
100 - Chiesa di Lusema S. Giovanni (1937),
50; (1938), 50 - Stefano Michelin, Torre
Penice, 50 - Giacomo Scibinlco, VaUecrosia, 20 - Dott. Ugo Tilli, Roma, 50 - Famiglia Tagllabue, San Remo, « in occasione
di sepoltura», 100 - J. N. Turtach, Mentone, 20 - Diana Nicola, Bari, 5 - Mrs. Ramsay, Bordlghera, 50 - Mario Macchloro. Fiume, 50 - Bianca Macchloro, Id., 20 - Maria
Stratll, Id., 30 - Emilio Ostorero, Torino,
20 - Chiesa di Piombino, 50 - Bruno Rossi,
Vallecrosla, 10 - Esther Giorgiolé, Palmanova (Udine), 10 - Mrs. G. F. Carter. Bordlghera, 100.
La Direction de l’Institut remercie chaleureusement tous les donateurs, et elle se
recommande aux Amis qui nous ont fidèlement aidé jusqu’ici afin qu’ils nous envoient leur don.
Cette liste représente les dons de quatre
mois; nous laissons au lecteur de faire ses
considérations à ce propos, en pensant que
notre Institut doit pourvoir aux besoins de
plus de quarante jeunes flllesl
Les dons peuvent être adressés à M'’ David Pons, directeur - Piani di Vallecrosia
(Imperia).
[Compte Courant Postal N® 4/4076].
4
Studio Tecnico Doti. ORESTE HOLINENGO
Geomatri GARDIOL DENTISTA
Torre PelHce - Viale Mazzini, 2 Riceve tutti i Venerdì
Ufflci recapito : in TorrePellice - Piazza Cavour, 9
Pinerolo - Via Savoia, 2 - Telef. 85 dalle 8 alle 12
S. Germano Chisone - Via Gorge, 12. in Airali - Casa Decanale dalle 15 alle 18
Vini in bottiglia?
assicuratene la perfetta
riuscita con il
GAPSUIA6GI0 ‘GELLOSIT,
lapirmtalille - Elegante - Ecenomlco
Chiedere offerta
BELI AVI TA - ,
Doet Antonio Boniseontro
Médecin Chirurgien Dentiste
Spécialiste des maladies de la boDclie et des deets
prothèse deataire
Licencié à la * Clinica Stomatologica » de la R.
Université de Bologna et à l’Institut Dentaire de
rùniversité de Oenève.
LENTIGGINI
MACCHIE SUL VISO - PUNTI
NERI • ARSURE e SFOGHI
Scompaiono In pochi giorni Con la
POMATA dsi Doti. BIANGARDI
L. IO f*rmKOi» • profum. o inviando
vK^IU atJa FARMACIA
BIANGARDI
Via Caalalmorrona, 6 - MILANO
rimedio sicuro ed efficace contro:
INFLUENZA /RAFFREDDORI
NEVRALGIE'- REUMATISMI
PINEROLO - Casa Albinolo - Via Palestre, 7.
Tous les jours, y compris le dimanche
excepté le lundi — de 9 à 18 h.
Chiedete il Catalogo Çenerale
alla Xibreria editrice Claudiana
GEOMETRA
PAOLO ROSTAGNO
VIA WIGRAM, N. 6 * PIANO I*
— TORRE PELLICE —
Tutti I lavori tecnici relativi alla professione
Agisce da Intermediario per la compravendita
di stabili di qualunque natura
ed accetta le relative commissioni
Denunzie di successione
fatte con criterio razionale
Jtflet Tran» directeur-raspongabla
Tari*« Pafliaa - Impramifria Alpina S. A.