1
Année XIl«,
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PklX:P’ABONNBMENT PAE AN^
Italic . . ,■ . . . L. 3
Tiins’ leii payii do rPnion da
. , . : - . , » 8 I
A-meriq-w'fl dn Sud , ‘ . , » 9 ;
^ On s’aboriti'<5' ' !
All bnroau iVAdministx'ation; j
Che» JIM. \g^ Pasteurs ,
Chez M. KrnesC Kobort iPlgnerol) et |
a la Librairifi Cliiantove et i
Maseai'elli (Pignerol )
iPabojinemmU part du Tr Janvier
et sG paie iravanec.
N. U.
2 Avril 1886
Numéros séparés demandés ava-pt
le tirage 10 centimes chacun.
Annoncan; 20 centimes pat* ligne
pour une seule fois j —-16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
S'adresser pour la Redaction ci
rAduiinietration à M. le Pasteur H. Boslo — Saint Germain^Ciîwn (Pineroîo) Italie.'
Tout eliangement d'adresse est
payé .0,25 centltnee.
P*3
C*3
«is:
ÉCHO
Voiis me sèrez témoins. Actes 1, 8.
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Ven,dredi '
Suivant là vérité avge la charité. Eph, iv, 151''
Sommair©.
La coriférmuîe gôuérale de Klorence. —
Coi're.ipotuiance. tl y a deux cents ans.
— CroniqaeVaiidoise. — Re\mc polUique.
— Annonce.
La Conférence générale
de Florence
La sixième session de la Conférence
Généi;ale de notre œuvre missionnaire
en Italie fût où verte, à Florence, mardi
de celte semaine", 80 courant, à 10
h. du 'matin par un culte, dirigé par
M. le Pasteur Turin de Gênes, président de la dernière Conférence (Milan
1881). Notre cher frère prêcha avec
sa chaleur habituelle sur Ga|. ni 29:
«Vous n’êles tous qu’un en JésusChrist». 11 parla successivement de
l’union des chrétiens avec Christ, de
leur union enlr’eux, et finalement il
exposa quelques-unes des raisons qui
doivent conduire l’Eglise Libre et
l’Eglise Vaudoise à se réunir en un
seul corps. 'L’Eglise de Via dei Serl'aglij était assez, remplie; mais à
part les membres mêmes de la Con
férence,les étudiants de théologie(,et
quelques amis, il y avait peu * de
monde des Eglises florentines.*
La iséance de|Tafprês "midi fut eni-*
ployéé toute entière à éohslitiïei‘'l’'4sr'
semblée. Les pasteurs et les .évangélistes sont’ présents en. . gi-a'iiiiés’'
majorité; il n’en manque qu’une di-’
zairlè,' dont l’absence, due à différenteisi'
raisons, est parfaitement justifiable.''
Nous regrettons de ne voir arriver'
personne des Vallées; mais qu’il soit
bien entendu que ceci est tout simplement un regfet, nullement uri'
blâme. La dislaUce et les'oécupalions,
plus nombreuses que jamais à celte
époque de l’année, de nos pasteurs
Vaudois, ont seules pu empêcher
bon nombre d’entr’eux de se joindéè
à nous. - ' ’
Il faudra évidemment. réfoiraôr et
au plus vile l’Or/jtmainÉnioJ èn ce
qui concerne la représentation des
Eglises. Deux représenlapls pour chacune (l’Un nommé par le Conseil
d’Eglise, l’autre par l’Assemblée) c’est
peut-être très beau en théorie, mais
2
414,
assez peu réalisable dans la pratique.
Bien des Eglises, et pas toujours des
plus éloignées, n’ont pas envoyé de
dépulés; d’autres avaient choisi leurs
représentants à Florence même. Quelques pasteurs arrivaient avec des
mandats en blanc, dans l’espoir de
trouver ici des amis à qui les confier,
Cela donne lieu à, une assez longue
discussion à la suite de laquelle on
décide que de tels mandats sont
illégaux, pour les représentants des
Consei!% d’Eglise, puisque selon le
§ 28 àQ \'Organ<mento ceux-ci doivent
appartenir au Conseil même qui les
délègue, mais valides pour les représentants de l’Assemblée générale de
l’Eglise, que YOrganamento laisse
libre de, les choisi|r oy, elle l’enjend..
,tln perd, aussi beaucp,u,p de tçmps
pbiir savoir si MM, B. Pons, et A. Mejlie
ont droit au vote_dans cette conférence. L’pp s’aperçoit à la fin que
to^, deu)f spnt j,représenta,pt$ d’une
Église, et ï’on .p^sse à i’>ordre, du
jpn'rl II faq,tira ^pytefpis que le Synode
déçjcje si lp^p,ai;^|i;sjphe les cpncçrnanl
qut a'¿ibiV, votb. aq Synode dernier,
doit s’ap^)iquer aussi qux çpnféfeuces
de la mission.
En somme, la Coflférence se çom
pose dje 6^ membres,, y conipris les
trois njeu),biree, présente ^ Commi'ssipn ,d’%an^élisetip et Içs professeurs TJ^épipgie,
L’é}eption du bJire^u donne les
résilia,tfi 8uiyqnt3.^j, „
MJÎs. P. Geyiupnat, ,Dûct., üréstieni.
J. Comandi, V, Président.
J. Qualtrini, mrétaire.
J* ¿uzzi, id.
y. Bonnet, id.
il .1 . ^ ^
En prenant possession du fauteuil,
M. le prof. Geyoïonat prononce un
discours, où il parle del’èrenouvelle
qui s’ouvre devant l’œuvre d’évangélisation, de la nécessité de l’union
des principes pour la poursuivre;
mais surtout du besoin de la prière
pour obtenir l’aide du Seigneur.
¥
♦ ¥
L’on nomme ensuite quelques Commissions, dont la plus importante est
celle qui doit présenter un rapport
sur l’union des Eglises; l’on fixe de
8 liâ h, du matin à midi, et de 2 h.
à 6 du soir, l’horaire des séances,
puis la séance est levée, et ainsi finit
la première journée des conférences.
Le second jour de la conférence fut
consacré en majeure partie à l’audition des rapports des conférences de
district. C’est ici aussi et surtout,
qu’une réforme de Yorganamento est
nécessaire, car le § 30 oblige la conférence générale à refaire en grande
partie le travail des conférences de
district, tandis qu’elle devrait s’occuper surtout de questions pour lesquelles il y a appel des conférences
de district. Aussi dut-on se contenter,
celte fois, d’écputer les rapports,
quelquefois bieu. fopgs» sans les tljsculer. Beux faits seulement piériteni d’être mentionnés.
La lecture d’un très iutéressunt rapport sur la Sicile était à peine terminé que le Préaideni de là commission communiqua à l’assenablée un
télégramme annonçant qu’à Villaçosa,
près de Galtanisselta, venait d’avoir
lieu un spulèyement populaire, à
l'insligàtfon dos prêtres, coulre lés
éyangéliquçs. ^a maison d« principal
d’enlr’eux avajr été assaillie; le péril
était grand, La séauçe fut suspendue
pour quelques instants, au milieu de
Témotion générale. Des prières forventes furent offertes au Seigneur
3
pour nos frères en danger, el rassemblée toute entière entonna l’hymne
de Luther avant de reprendre ses
délibérations.
La lecture du rapport de la conférence Rome-Naples ne pouvait manquer de remettre sur le tapis la
quèslïon relative aux six membres
récemment expulsés de l’Eglise de
Rome, et que le dernier Synode avait
fénVbÿés à la conférence générale.
Après une discussion préliminaire
asSei vive, la conférence nomme, au
scrutin secret, une commission d’enquête composée de MM. J. J, Malan,
J. Romano, J. Ribetti, L. Verità et
B. Lissélo.
À quatre heures et demie de l’aprés
midi de mercredi , après un repos de
quelques instants, et une fervente
prière de M. Jacques Long, la parole
est donnée à M. le Doct. Eombà i-àpporleur de la Commission nommée
pour présenter un Rapport sür Î’Union. La Commission s’est 'efforcée de
faire un iravàil purement objectif,
en recueillant sur chaque article les
opinions des églises el des conférences
dé district» pour les présenter, sous
la forme la plus brève possible, à la
conférence, en les accompagnant de
son avis. Elle recommande que l’on
passe lègèi’émeni sur certaines questions qui regardent plutôt les admi*nislrations, et ne devraient peut-être
pas être discutées bop longuement
en public; et désire rendre hominagô
à la sagesse et à la fidélité avéc laquelle le Comité d’Ëvangélisâtion a
accompli le mandat que lui avait
confié le Synode de 1884 de préparer
ie projet d’iibion avec le Comité de
l’Eglise Libre.
Après ces observations prélifnmaljVes,
l’on ouvre la discbssfon sur Ife iiremîe'r
article. La Comniission 'constate què
toutés les Eglises sohl favorables à
rOnion; celle de Nice, qüe l’dn à'dft
y être contraire, n’a eh réalité jafrihis
été consultée. Trois conferences de
'district adraeltént l’artfclé 'tel qù’ii
est; celle dé Toscane substitue le mb't
0 unione compléta » au mot « fUsîdne ».
Celle de Piémont-Ligurie n’a pas
donné un avis bien décisif sur cette
dernière question.
Il s’en suit une discussion assez
longue sur les mots îMionb et fusione.
M. Prochet explique que le but pour
|leqüel on a accepté, après discussion,
le mot fusione a été de rendre l’union
aussi complète, aussi indissoluble que
possible, non seulement entre les
Eglises Libres et celles de la Mission
Vaudoise, mais entre toutes les parties de l’Eglise.
Par contre, le prof. RéVOLsoutient
que l’on^ne peut pas fondre dés
Eglises, comme des métaux; que
l’union est quelque chose d’organique
et de vivant. Les Eglises de là Mission,
dit-il, sont unies, non fondues', avéc
celles des Vallées. Il craint que l’emploi du mot fusion ne eomprometle
l’union. 1
Le Do’el. Comandi explique que
dans l’usage toscan lé mot «M'iowb
laissé subsiste^ des personnalités distinctes, de sorte que chacunè ¡dès
deux Eglises, pourrait une fois l’unidn
accomplie, conserver sbn administration; son Comité, sa vie distincte,
tout en travaillant en parfaite union
avec l’autre. La fusion seule peut faire
une seule et même Eglise dés deux.
D’autres parlent encore, enfin
Mr. W. Meille fait observer que si le
vote du premier article se fait sur
4
aie
celte question de rédaction, l’on court
le risque que l’union in mamma soit
volée à une petite majorité, ce<q.ni
serait regrettable. Il propose donc que
l’on vole d’abord l’union'ew prittoipe-,
pour choisir ensuite le mot plus
apte à la définir.
L’union est acceptée à l’unanimité;
puis 30 voix contre 20 substituent
les mots « unione completa » au mot
« fusione • dans l’article premier.
MODIFICATION
À l’article 5 DU PROJET d’üNION
(Par dépêche télégraphique).
Par 34 voix contre 17 et quelques
abstentions, l’art. 5 du projet d’union
'à été modifié de la manière suivante :
«Le chiese sorte nellaEvangelizzazionè, nell’unióne loro colta Chiesa
‘àWicà delle Valli, intendono clic il
■lióraé di « Chiesa evangelica valdese »
resti a rappresentare la chiesa nella
sua totalità di fronte al Governo, e
davanti alle Chiese estere; ma esse
Chiese, valendosi della libertà garantita dal Sinodo valdese dell855, assumonò il nome di « Chiesa evangelica d’Italia ».
Nous essayons d’en donner la iradiiction française: « Les églises qui
ont surgi dans le champ d’Evangélisalion, dans leur union avec l’ancienne
Eglise des Vallées, entendent que le
nom à'Eglise Evangélique vaudoise,
demeure pour représenter . l’église
dans sa totalité en face du Gouvernement et des églises étrangères;
mais, profilant de la liberté qui leur
a été garantie ;par le Synode vaudois
dC; 1855, elles prennent le nom de
Eglise Evangélique d'Italie.
Corresponbancc
4
Lettre v®,et dernière
k Monsieur le Rédacteur du Témoin.
Turin, It 27 mars 1HS6,
Cher Monsieur et honoré frère,
Permettez que je fasse encore pour
cette lettre ce que j’ai fait déjà pour
la précédente, que j’y transcrive en
tête, et cornmé point de départ du
sujet qui doit y être traité, quelques
paroles de notre cher Modérateur,
par lesquelles il explique pourquoi,
à lui et à bien d’autres avec lui, le
courage a plus d’une fois fait défaut,
pour se prévaloir dé la faculté laissée
à chacun, par notre Constitution ecclésiastique, de changer, toutes tes
fois qu’on le trouverait bon, aussi
bien les Présidents, que les autres
membres de nos deux administrations
principales, Table et Commission'd’Evangélisalion, de la dernière en particulier. «Voici, dit-il, pourqiioi ce
courage recule parfois et, se cache
sous le manteau de la résignation ;
je ne parle plus,,de radminjslration
que je connais, de la Table, puisqu’il faut l’appeler par son nom, mais
de celle qui dirige la Mission. Il ne
s’agit plus uniquement d’avoir des
hommes qui sachent administrer ce
qui existe et avec des moyens déjà
pourvus, ce qui, malgré l’étendue
du champ de travail, n’offrirait pas
de grandes difficultés. Ce qui inspire
une extrême réserve, même aux moins
timides, c’est la nécessité de pourvoir, sans la moindre interruption,
aux besoins de l’œuvre, et la crainte
de la compromettre j ne fût-ce que
pour peu de temps.».; « La question, ~
finit-il par conclure, — est pour moi
à l’étude; je sais qu’elle Test aussi
5
pour beaucoup d’autres, et j’espôte
que fions aboutirons à un résultat
satisfaisant ».
L’espérance de mon cher frère et
ami est aussi la mienne, et c’est à
la réaliser, et à cela uniquement,
que visent ces lettres. Et que la question à laquelle lés paroles que je viens
de transcrire font allusion, soit diune
importance extrême, pour une Eglise
placée dans les conditions où se trouve
la nôtre, financièrement parlant, c’est
ce qui ne peut faire de doute pour
personne.
Quelle est, en effet, à ce point d®
vue spécial, la position de l’Eglise
Vaudoise comparée à celle des autres
dénominations qui se pqrtagenl avec
elle le champ de rEvangélisalipn en
Italie: l’Eglise Méthodisle-Wesléyenne,
l’Eglise Mélhod).sle7épiscopaie, l’Eglise
Baptiste et l’Eglise Libre, pour ne
parler que de celles-là? Les trpis
premières sont soutenues par de puissantes Eglises d’Angleterre et d’Amérique, auxquelles l’argent fait tout
autre que défaut, et qui, sans besoin
de collectes faites hors de leur sein,
peuvent amplement sulfire aux nécessités de différente sorte de l’œuvre
qu’elles se sont assumée. L’Eglise
Libre élle-mêiue, quoi^qe italienne
comme l’Eglise 'Vaudofse, pn*' les'
hommes q,ui oflicielleïnent la gouvernent, a ce,ci aussi de particulier, qu’elle
a eu pour inîliaieur et qu’elle a encore aujourd'hui, côtpme principal,
soutien, un |i,asieur d’origÎne Eco?**
saise qui, très avantageusement Connu
auprès des Eglises presbytérieuneS
d’Angleterre et surtout d’Ecosse, peut,
plus facilement et plus largement
qu’aucun éirauget' ne saurait fé Ibire,
procurer à l’Eglise dont la force des
choses l’a constitué patron, les ressources néces.saires â son œuvre. '
Mais l’Eglise Vaudoise, elle, sur
qui et sur quoi, humainetnenl parl*PL
pomTa-t-olle compter, pour IpS; 200
à 250.000 fr. dont, une année portant
l’autre, elle a besoin, pour faire face
aux nécessités, aussi multiples qu’impérieuses, de l’œuvre qu’elle s’est assumée? Hélas! la oinquième partie, à
peine, de cette soipnne pourra, —
parqisses et sfations d’évangélisation
unissant pour cela leurs efforts, —
être fournie par elle. Et |ps
quatre cinquièmes manquants, d’où
faudra-t-il qu’elle |os attende?
— Et d’où, sinon des Eglises
Evangéliques de l’ancien et du nouveau monde qui, en communion de
foi avec elle, pleines de respéct pour
son glorieux passé et de sympatÎiie
pour l’œuvré dans laquelle elles la
voient courageusemeiit engagée, sentent le devoir de lui veplr eû aidé?
Mais, pour qu’aprés avoir commencé,
ces Egiisès persévèrent, quelle condition est impérieusement requise?
— Que la confiance qu’elles ont
mise en nous se maintienne, et non
seufement se maintienne, mais âilîe
ep aiigmentanl avec l’extension de
l’œuvre, m’entends-je dire de différents côtés. Seulement, a-t-on sûin
d’ajouter aussitôt, cette conflance,
sans laquelle le résultat désiré serait
impossible, ne se donne pas au premier venu, ni du soir au matin, il
faut pour cela des lelations persottinelles et dprant depuis des années.
Or, S’il en est ainsi, comment y rêussirez-vous, avec un systètlic dont la
cOfiséquen.de la plus directe, s’il était
adopté, serait défaire dé pwf ta toi,
disparaître, de la scène, ù un fflo¡mdfli prescrit, un Président qui s’éitait acquis cette confiance, pour le
iremplacerpar un autre peu où imparfaitémertt connu et aufjuel il fkudrait
6
-118
des années, pour ie la conquérir à
son tour, si même il y parvenait?
L’adoption d’un pareil système, si
elle avait lieu, serait-elle pour le bien
de l’œuvre et en particulier pour la
plus grande prospérité de ses finances?
Ne serait-elle pas, au contraire,
pour la ruine des deux ensemble?
— La conclusion est tout autre que
réjouissante, il faut en convenir, mais
les bases en sont-elles bien fondées,
et les inquiétudes qui s’y expriment
sont-elles aussi réelles que ce langage le ferait croire?
Pour moi, je ne le pense pas, et
je dirai dans quelques instants, sur
quels motifs mon opinion, à cet
égard, repose.
Mais auparavant, qu’il me soit
permis de faire aux partisans du système que je combats une question à
laquelle ils voudront bien répondre:
le système que vous défendez,, et
dont je crois avoir montré dans
mes précédentes lettres certaines défectuosités très graves, sous le rapport
qui présentement nous occupe, est-il
aussi exempt de sujets d'inquiétude
que vous voulez bien le prétendre?
Supposons (pour me limiter à un,
mais qui en vaut à lui seul plusieurs)
que ce Président que vous aurez
réélu pendant dix, quinze,-vingt,
vingt-cinq ans de suite, ou plus
encore — mûs à cela par la considération qu’on n’eût pu en trouver un
plus capable à tous égards, un plus
capable surtout au point de vue
spécial qui nous occupe, de procurer
à l’œuvre les- ressources pécuniaires
qu’elle réclame — supposons, dis-je,,
que cet homme vînt à nous manquer
tout-à-coup (c’est dans les choses possibles, n’est-il pas vrai), qu’en serait-il de notre Eglise, de son œuvre
d’Evangélisation en particulier? Ne
serait-ce pas quand ce cas viendrait
à se réaliser, que cette œuvre pourrait se dire gravement, si ce n’est
irrémissiblemenl compromise ?
Mais écartons, j’y consens volontiers, ces suppositions lugubres, et
du champ des suppositions, passant
à celui des faits, est-il conforme à la
vérité, demanderai-je, que le Président de la Commission soit tout, pour
ce qui a trait aux ressources à procurer à l’œuvre?
Oh! qu’à cet égard, comme à plusieurs autres, l’action du Président
— surtout quand il est un président
du stampo du regretté docteur Rével
et de son digne et zélé successeur —
doive compter pour beaucoup, quant
au succès, c’est ce que j’admets sans
peine, et ce sur quoi il ne peut pas
y avoir lieu à contestation.
Mais que tout l’argent qui se collecte, année après année, ou même
la plus grande partie le soit par lui
directement ou par le seul effet de la
confiance qu’il inspire.... cela non!
preuve soit du contraire cette phalange de collecteurs, membres ou
employés de la Commission, ou autres
encore, que nous voyons partir, chaque année, du milieu de nous, pour
se rendre en Suisse , en Allemagne,
en. Hollande, en Grande-Bretagne,
en Suède et jusques dans la lointaine
Amérique, pour y plaider, auprès des
Eglises sœurs de çes différentes contrées, la cause de notre Evangélisation,
et d’où il n’est jamais arrivé que
quelqu’un nous soit revenu les mains
vides, etjd’où plus d’un, au contraire,
nous^a rapporté des sommçs, relativement considérables.
Et si, pour celle partie de l’œuvre,
même ,1e Président ^a’est pas tout.
7
ses délégués non plus ne doivent pas
être considérés comnae étant l’essentiel. Président et délégués, — pour
conquérir à l’œuvre sur laquelle ils
sont établis, l’intérêt des chrétiens
étrangers, — ont quelque chose qui
vaut plus encore que leur présence et
leurs discours et ce quelque chose, c’est
l’Eglise dont ils sont les représentants,
et au service de laquelle ils travaillent.
Cette Eglise, avec son glorieux passé,
sa foi sans tache et les sympathies
qu’elle s’est acquises par l’œuvre que,
malgré sa petitesse et sa pauvreté,
elle s’est sentie le devoir et le courage d’entreprendre, à peine la chose
lui a-t-elle été possible, voilà ce qui
surtout nous a valu la coopération des
Eglises Evangéliques de toute dénomination et de tout pays, et cela dans,
une proportion vraiment surprenante.
Et que Dieu soit béni qu’il en soit
ainsi!
Or les choses étant telles, pourquoi
ce qui est vrai, dans le système actuellement en vigueur des Présidences à
terme indéfini, ne le serait-il pas également dans celui des Présidences à
terme fixe, quand il viendrait à être
adopté? Dans l’un comme dans l’autre
les mêmes facteurs ne sont-ils pas à
l’œuvre? Et l’un comme l’autre ne
donneront-ils pas à notre Eglise, à
l’avenir, le même concours efficace
qu’elle en a obtenu par le passé?
Oh! sans doute il pourra arriver
que les circonstances dans lesquelles
nous devrons travailler deviennent
différentes de ce "qu’elles ont été,
jusqu’ici. Il pourra arriver, pour faire
une supposition, que sous l’influence
de crises financières intenses, et s’étendant à toutes les contrées à la
fois, (et l’année que nous traversons
est bien faite pour inspirer de telles
craintes), que sous l’influence, dis-je.
de crises de cette nature nos administrations, celle surtout à la quelle
la direction de notre Evangélisation
incombe, doivent traverser des jours
difficiles, angoissants même. Mais,
celte supposition venant à se vérifier,
ce ne sera pas à l’un plutôt qu’à
l’autre des systèmes objets de cette
discussion, que la solution de la crise
devra être demandée et de l’un plutôt
que de l’autre qu’il faudra l’attendre.
C’est de Celui qui — dans des vues
toujours sages, mais souvent difficiles
à comprendre— l’aura produite que
cette solution devra procéder.
Sa volonté, préci.sément parce
qu’elle est sa volonté, la volonté d’un
Dieu parfaitement saint et parfaitement sage, dans toutes ses dispensations, même les plus répugnantes
à notre chair, — ne devra-t-elle pas
être proclamée par nous, « bonne
et parfaite »? Et si elle est telle, et
s’il était dans sa volonté que, faute
de ressources suffisantes, notre œuvre
ne pût pas continuer à s’étendre
comme elle l’a fait jusqu’à maintenant,
et qu’elle dût au contraire se restreindre, notre devoir à tous, comme individus et comme Eglise, ne serait-il
pas de l’accepter, telle qu’elle nous
est présentée, sans résistance et sans
murmure?
D’ailleurs, ayons la franchise et le
courage de nous le dire : ne peut-ii
pas en être des collecles abondantes,
pour notre œuvre d’Evangélisation,
ce qu’il en est, en plus d’un cas, de
l’abondance en général : qu’elle nous
soient en piège, en nous faisant
adopter telle mesure que nous regretterons pins lard, tandis qu’un état,
même seulement relatif de gêne eût
suffi à nous en garder, celui, par
exemple, di/ tel ouvrier à employer
ou de telle slation à fonder, et dont,
8
___120^
après nmisêtre engagés vis-à-vis d’eux,
niHis aurions bien voulu nous libérer,
quand nous avons eu connu de plus
près et roù'vrier et la station.
Mais, pour une adminislralion du
genre de celle dont nous raisonnons,
çongédier un ouvrier qu’on a une
fois engagé (à moins que ce ne soit
pour iimmOiralilé bien constatée), ou
abandonner une slalion qu’on a une
fois occupée sont -i- tes faits l’oni
bien déraantré deux choses trésr
diiBciles. Le plus sage sera toujours
de ne pas se meure dans ce cas-, et
mon opinion demeure feirme que’ un
peu de gêne vaudra toujours mieux
à cet effet, que Irop d’ftbendance.
Si donc, à ce double point de vue,
un peu de gêne, de temps à autre,
avait pour effet de nçnis modérer,
le proverbe italien que: iuUo ü maie
non vimeper nuocere, aurait ici sa trèsjuste et trés-uU-le .application.
En conclusion donc, — pas plus
sous l’aspect envisagé dans cette dernière lettre, que sous ceux qui ont
fait le sujet des quatre autres qui
l’ont précédée -r- il ne me semble
pas (tout amour propre de père rais
de côté) que ma proposition au Synode
méritât toutes les critiques auxquelles
elle a.été en butte.
Du reslej quel que soit le jugement
qu’on en porte, que ceux qui y sont
contraires, et pensent que j’'âurais
mieux fait de la sousentendre, veuillent bien se persuader que ce n’est
ni par vanité, pour faire parler de
moi, ni par animosité ou rancune
envers qui que se soit, que je me
suis déterminé à la développer, au
Synode d’abord, et par écrit ensuite;
mais par eenscience, et parce que
j’aurais Cti'u manquer gravement à
mon devoir ne le faisant pas’.
Que rien, absolument rien de peiv
sonne! ne se mêlât pour moi dans
celle queslion loule de principes, le
fragment suivant de la lettre que j’adressais au Témoin, sous la date du
29 janvier écoulé, le montrera delà
manière la plus évidente.
« Une déclaration «y djsais-je * qpe
j’ai déjà faite au Synode, mais qu’à
cause de son importance, je liens h
répéter ici, c’est que dans le débat
engagé, la quedion de personnes esi
complètement exclue, exclqe à tel point
que si, parlant d’une mapière générale, je devais dire quelles sont, dans
notre Eglise, celles au* quelles, en
fait de capacité, et je pourrais ajouter
d’activité et de dévouement, je donnerais la priorité pour la Prétsidence
de nos deux Administrations majeures,
.... je ne saurais ,en PAmmer d’autres
que celles qui oceupenl respeqliynmenl celle charge, depuis un grand
nombre d’années. » ; ,
Eb! bien, ce langage, mon cbier
Rédacteur, n’a pas empêché pn de
nos ifthcrs .Evangélisties' ei des plus
anciens, d’écrire, idansune iellre
que vous counaissez:) puisque ,ç’est
dans le Pi. 8 d« î’éwiow qu’el.le a fwiu,
la phrase que je vais !l,ran6ci7>e ; e M.
Meilie airirme qu’il fip s’agiit paa d’iune
question de perîonflôs. Ce ne l’est
pas pour liai; î^ais je pui^ .lui(muriér
qu'.e,l(eapparaii ielle ù àeawfittjaiicpews,
en Italie et à TéUr.anger ». (*)
Et sur quoi, nçiie perimetitrai-je ,de
doroandw à l’puleuv de ces ¡lignes,
jSe fonderait, selon vous, ,pne assuit’gnce si quarrément et.si ^ügjquemonl espiiimée?
C'cBÎ njoi qui suuïi^nQ et non l’auJeiir.
9
421
Serait-ce sur quelque vengeance ou
rancune à assouvir envers l’honorable
Président du Comité d’Évangélisation,
puisque c’est à lui que toute votre
lettre se réfère?
Eh ! bien délrompez-voiis, mon
cher Mr. R!, ni rancune, ni vengeance;
je n’en ai jamais senti et j’espère
que je n’en sentirai jamais pour lui.
Divergence de manière de voir et de
juger sur plus d’un point, entre lui
et moi, cela je vous l’accorde. Mais
qu’un homme de la distinction d’esprit et de la générosité de cœur
de Monsieur Procliet, m’impute jamais
à crime cette divergence, pour qne
je le croie, il faut que ce soit luimême qui me le dise.
■ , i / . ; i ■ • • i • ;
El si ce n’es.t pas sur cela, sur-quoi
serait-ce donc? Serait-ce sur une
intention quf’on aurait découverte, en
moi, de voutoir le supplanter, ou
directement moi-même, ou indirectement! par quelqu’un des miens?
Pour Ce' qui a trait à ma pauvre
personne, mon cher Mr. R., faites
appel, je vous y invite, à tons ceux
qui ont participé à nos Synodes,
depuis 45 ans que j’en ai été membre,
et demandez-leur si jamais je m’y suis
fait, connaître comme possédé de i la
mapie des charges, et il vous répondront, s’ils onj bonne mémoire, que
sur les 4 ans que j’ai passés dans la
Gpmmission d’Evangélisation (1864 à
1868), 3, si ce n’est 4, l’ont été à mon
corps défendant, suppliant ceux qui
avaient la bonté de me donner leurs
voi.X;, de me décharger d’un fardeau
trop;lo,urdpour mes épaules. Et je n’étais pas président! Or comment cp que
je trouvais beaucoup trop lourd pour
mes faibles épaules, il y a 18 ans
passés, serait-il devenu, pour moi,
un objet de convoitise, maintenant
que j’ai été obligé é^appiccicare à mon
titre de pasteur, le qualificatif que
tous connaissent, et qui est bien
proche de signifier.: bon à lràs~peu
de chose.
Le supplanteui’ désigné ne serai!
donc pas moi, mais l’un des miens,
et ce qui a pu donner naissance à
celte supposition, «en Italie et h
l’étranger», ce serait, m’a fait observer un ami, la circonstance de la
nomination d’un de mes fils, comme
membre de la Commission d’Evangélisation, advenue — c’est ici que le
bout de la queue se montre et que
la combinaison Machiavélique devient
patente! — un ou deux jours précisément après ma proposition sur ks
présidences. Mais voici ce qui jette tm
peu de désarroi dans celle cotnbiinaison savante ! Ceux qui l’ont devinée
et publiée, n’éprouveront41s aucune
espèce d’embarras, quand ils sauront;
ce que certainement ils n’avaient pas
soupçonné, qu’au nombre des voix
qui OQt fait défaut à M. William Mcilic,
dans sa nomination, se trouvait tout
juste celle de son. père? , ,
Du resle, cette proposUion; que j’ai
cru mon-, devoir de présenter) à notre
dernier Synode, sera-t-elle mèrfie mise
à l’ordre du jour du Synode prochain ?
D’après. notre constitutionnelle ne
pourra l’être que si trois Paroisses
au moins en font la demande, : ! ’
Ces trois paroisses se trouverontelles? — ,1e l’igiîore, cl en tout cas,
émérite comme je le suis, l’influence
que je pourrais excercer, à cet égard,
devrait être considérée comme nulle,
et je m’en console. J’aurai fait tout
ce qui dépendait de moi tout ce que
je pouvais faire. Seul, je croîs, survivant de la Commission qui, en 1855,
rédigeajetdéfendit la Constitution qui
10
nous régit, et y ayant, à la lumière de
l’expérience, constaté une lacune que
j’ai trouvée grâve, el riche eh fâcheux
résultats, je me suis appliqué, pour
autant qu’il était en moi, à la combler.
Le reste ne m’appartient plus. Une
seule chose est encore de mon ressort
à cet égard: garder tha conviction,
aussi longtemps que des raisons meilleures que celles qui l’ont produite en
moi, ne l’auront pas rnpdifiée.
Que le chef divin de l’Eglise fasse
de tout ce qui s’est dit déjà, ou se
dira encore sur ce sujet, ce qu’il
jugera le plus conforme au biqn de
la nôtre! Je ne désire pas autre chose.
Recevez, cher Rédacteur et honoré
frère, avec l’expression de ma vive
recopnàissance pour la bonne hospitalité que vous avez bien voulu m’accorder dans vos colonnes, l’assurance
de mes meilleurs senlimenls en J. G.
J. P. Meule p. ém.
1S2
Il ÿ à 'deuk c'eiifcâ àÜS
4 avril i686. — Lès ambassadeurs
aÿànt ioblfenü des vagues prô'm'ésses
de quelque faveur, 'à là condition que
les y^udois présentent une requête
en grâce et î'assenl leur soumission
àù pr'ihb'e', leS délégués vaudbi's apres
avoir discuté pendant Une journée
entière sur la, condition qui leur est
imposée j se ^séparent sans être d’accord, La majorité se soumet et envoie
des'députés â Turin pour 'présenter
là requête. Les communes de St. Jean,
Boby et une partie d’Angrogne se pronuncetit pour la défense par les armes,
et envoient cependant le syndic Daniel
Biahqui à Turin avec les aulrès.
5 avril. — Les ambassadeurs renvoyenl Biahqui aux Vallées avec une
PeuVe conjurànl les coramUnès dissideUtés de fe'e sounièltre aussi. « La
patrie a de gràhds charhiès, diseblils, mais le ciel est notre véritable
patrie. C’est aux souffrances que les
chrétiens sont appelés, non pas à la
résistance». 'Vous ne pouvez résister
à d'eux puissances redoutables. Si
vous vous obstinez « vous éteindrez
ces beaux restes des Eglises vaudoises
que vous eussiez pu transporter dans
quelque autre contrée ».
®vrduic|Ue ®iiubèi0C
St. Jean. —r Une série de réunions
d’appel présidées par MM. les pasteurs
J. P. Pons et H. Bosió a eh lieu dans
les différents quartiers de celte Vaste
paroisse, dans les journées de dimanche , lundi et mardi (28 à 30
mars). Sauf une seule, tenue à 10 b.
du malin dans la nouvelle école de
Mourcious, les réunions ont été assez
bien fréquentées. Celle de mardi malin
tenue dans la chapelle de l’Eglise
libre n’a pas duré moins d’une heure
et d'emie et a été consacrée aux évènements de 1686 qu’il setà bon de
rappeler d’une màtuêre un p'eu détaillée dans toutes nos paroisses.
AngrOgne. — On nous écril':
«Nous avons eu, après nos amis de
Praruslin, le Bonheur d’assister et
de préWdrè part â dès réunions de
réveil qùi èe sont ténues dans nôtVe
paroisse les jours 21, 22 et 23 màrs.
-- L’année est particuliérement propice pour des réunions de ce genre,
Il y a 2uU ans que le Seigneur a
sàùvé notre église d’iipè ruine inévilablè, à vues hufhai'nès. Depuis lors
combien de jireuves de son su0ôrt,
de son affection paternelle et de ses
précieuses bénédictions ne nous a-t-il
pas données? Mais de notre côté
comment àvons-nous correspondu à
tant de preuves de son amour ? « 0 Seigneur! A loi la justice! à nops là
confusion de face ! » — Ces bénédictions ne nous serviront à rien; cétte
liberté dont nous jouissons fôïïrnera
à notre condamnation si nous he
cherchons de lôutes nOs forces un
réveil de notre peuple entier! Plus
11
de sainteté, moins d’esprit de formalistrié et de routine; plus d’abnépUon, d’affection, pour l’évangélisation
et la, mission, de support et d’amour
entre nous, en un mot plus de vie,
■— voilà ce dont nous avons besoin.
« O Dieu! ne reviendras-tu pas nous
rendre la vie, afin que ton peuple
se réj9iii;Sse pp, toi? »
J» messieurs Dan. Gay pasteur à Prarustin et II. Trou pasteur à La Tour
ont été choisis par la V. Table pour
venir présider ces réunions au milieu
de nous; un merci de cœur à ces
cltp.rs frères pour le zèle avec lequel
ilà se sont acquittés de leur mission,
» Dix cultes et réunions eurent lieu
dans les locaux de Saint-Laurent,
Serre, Martel, Pra-du-tour, Cacet-Rivoire, Bonnenuit, Serre-Malan, Prassuit-Verné, Jourdan ét Dops d’Angt'Ogne , toutes bien, fféquentôes malgré,
le beau temps, ce'qui Veut dire beaucoup pour des campagnards 1
ï La prédication de'M. Tron, (Dimanche) eut pour texte Ps. 32, 4,
2. — Les passages de nos saints livres
qui furent lus dans cçs différeptes
réunions furent: 2 Timoth. 2et3.'—
Jean 3.-4 Pierre 4 et 2. — Actes
10 et Luc 45. — La jeunesse et la
vie d’église n’ont pas été oubliées
comme nos lecteurs peuvent le penser.
Quand on est‘à A pour témoigner, le
coiirâge et la force augmentent par ta
prière en, commun.
» Le Sabbatisme a aussi fait son apparition au milieu de nous, en infiltrant, avec beaucoup d’habileté, au
milieu de saines doctrines, les principes dangereux des « Sabbats a salut » et de çe que je suis tenté d’appèler 1e « matériàltsme spirituel du
conditionnaiisme ». — Il a trouvé
quelques adhérents ou au moins
admirateurs, surtout parmi les enfants
flottants de^ notre église, (j’entends
par lâ‘ceux'qui ont subi l’influence
du Darbysme ou du Baptisme, ou des
deux à tour). Sur la demande de
quelques paroissiens, mon collègue
Mons. B. a tenu dimanche soir (28
mars) une conférence sur le sujet,
dans l’école de; Bonne-Nu H. 11 noiië
a bien clairement démontré, la parole
de Dieu en maiq et ep s’appuyant
surtout sur le passage Gofoss 2, Ldj
47, que. le Gnrétien est ep plejp
droit de célébrer d’après l’exemple
de son maître le grand jour lu
Rédemptibh acçbrnpiie, au Ueü du,
sabbat.
» Je crois que le Seigneur veut nous
rappeler quelque chose dont nous
avons besoin par le moyep d? ces
messieurs Sabba,listes, cela se résume
cp deux points :
4° Vaudois I Sanctifiez mieux le Dimanche! Apprenez à apprécier'le don
précieux qiié la grâce divine nous a
fait en nous accordant ce jour de
repos.
2° Etudiez la Bible à fond! Qu’elle
ne soit pi^s pour vous semblable à
une’vaste et'belle forêt que vous
admirez, mais dans laquelle vous
vous perdez après quelques pas: au
contraire qu’elle vous soit connue
comme votre propre maison!
»Nos lecteurs ont lu dernièrement
le compte-rendu de nos deux assemblées d’église convoquées pour
examiner le projpt d’Üniçp, -jà Dieu, le désir de i’union e§( profbndénlent senti au milieu dp |nous,
ce qu’a démontré le vole bnàhime de
notre église pour l’article
»Mais nous sommes aussi de ceux
qui croyent que si on a proposé ce
projet à notre étude c’est 3'fi,n qu,e
no,qs rendions compte au pr.oijhain
Sy node de notre opinion sur de chaque
article,
»Notre église, tout
entière liberté, ne se sent nas
de pousser ceux que le Seigneur lui
a permis d’évangéliser en dehors des
Vallées et avec lesquels elle désife se
sentir une seule et même chose, à
abandonner son nom glorieux, pas
plus que rUnité des frères moraves
p’^bandopne spn nom dans les diffé'reaiçs proyipçes de l’Allemagne, et
12
1
dans les pays du ànoade entier où
elle a des. congrégations. i . i;
s'Nous nous altendiotls bien un'pe'u
aux pi^otestations quel notre rejét-ide;
l’àtti. i. 5 . soulèverait de la part de*
tèl'!dè''iios frères de Florence.
pMkis'yè à quoi nous ne nous atleiÎT
'pas,'(mon collègue et moi),
c’est à lire dans un des derniers
numéros de Vitalia Evangélica l’insinuatiop peu bienveillante qu’uiie pressioil frauduleuse peut bien avoir été '
eitbrtiéë sur notre paroisse. — Ce n’ést’“
pas seulement un peii,-¡'c’est^mêm*e’
irás fqrt! Non,; cher et;vériéi;é.'îtfons.
E. C•^'ieSi•pasteurs■d’Angrq^gn%^fiel
perm_ettent pas d’exercer ,pijes.telle|
pression sur leurs paroissiienp;,:. i|s'|
sont laïques! — encore moins veulent-]
ils-lies tromper! — Gela soit,dit sans
ranciine! ,,
, tÎAV,/PÈYà'oT.
1?4.
'1 j’.i'. I / I ■ ' i 1 ; >; ■ ' ;j ? t
couvents ont été :saccagés et brûlés ji
des fabriques détruites, la grande’
j fabrique de vè'fres Btiuddux W’existé’
iplus; on èyaluè
les idpmmages eaîU(SéfiS;;Un;ipenip3ritoiut,
Le: gou veim em en tibblgcri’a vdi t pbin t
pris de mesures priitfeiW’veS'èf'maintenant la répreSSfén''éSl,Ér8é''diÎÏÎçile.
On assure .gué’' lè'î fbV 'Iu.i-Wêïji'è''ést'
isur pied jour e(,fluU^ ■,.,i>i,Viq aii;
r ■. .'OM . ' , ,i*. i'Mll 111! ; <liO!l !;[i
111
'Up
îi
aú’iqr,
ÍFF
Heüuc
l'dOV
Æiaiie. — La Chambre s’occupe
depuis quelque temps de l’examen
de lois d’une importance secondaire.
Un événement important qui n’était
pas inattendu, c’est le verdict d’absolution prononcé par la cour d’assises
de Venise en faveur des grévistes de
Mantoue. On s’attendait à Milan à une
démonstration socialiste, dimanche
dernier, comme elle devait avoir lieu
aussi à Torre Pellice: mais tout s’est
réduit jusqu’ici à des essais infructueux.
Lé général Mazé de la Roche est
mort à Turin à la suite d’une chûte
de cheval. >. .
MelgiQwe. — Grèves, soulèvements, destructions, scènes de sauvagerie d’abord à Liège, puis à.Charleroi,
0 d^ï’® le bassin houillier de la
contrée, châteaux et quelques
í;oí':\. , ' . .,¡j -, Ili':':,; JiIOí
tessè dé Chambord .veuve’ de ÎÎeiu’i V
esl,jp.9|rtejâ,.G0C;itz laissant une grande
fôpilune. ài Dpn G,arlos;, prétendant de
la’ico'ùroîniried’Espagnèi DomCârlos se
'seWira' saris douté'^dè. 'celtè''‘fortune
qüi s’élève à des mil
sciter de n9u,veawi£),ti;oj
'ma|heuy^uji R0|i|
Atlemngne. — Bismark menace
la Diète de l’Empire d’en vepir ,a,ux
mesures extrêmes si elle persisté à
lui refuser la loi sur les alcools.i
Mer Bolkge. —.Un voyageur de'
distinction de retour d.é Massaua parle
partout avec avantage de ce poste qui
peut devenir d’une grande importance
pour rilalie.
AnnorLoo
Messieurs les Pasteurs de ;la ,Vallée
de St. Martin sont priés de bien vouloir faire retirer les paquets de Bibles
de mariage destinés à leurs paroisses
respectives. Ils se trouvent chez M. '
J. Tron dépositaire,' Témple vaudois,
à ” '
Pignerôl.
ËRNÉST Bobert, tífrfmí
Pignorol, Jmprim. Chiantore et Mascarelli.