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Soixante-septième année - Anno IX“
4 Septembre 1931
N“ 35
L ECHO DES VALLEES
PAEAISSANT CHAQÛE VENDEEDI
PRIX D'ABONNEMf
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deax Amériques)
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’ , Spett. Bibliotecâ ~?àItLëse'nr''
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.;., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8),
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POUR LA VIE INTÉBIEyilE,
«...Et vous, qui dites-vous que je
■suis ? ». Saint Maithieu XVI, 15..
...S’il est unie chose intéressante et utile
e,n même tiem(p!s de connaître quelle est,
en générjal, la pensée et le sentiment que
le monde nourrit à l’égard du Christ, il
y a quelque chose de plus intéresisalnt et
de plus utile encore : connaître aviec exactitude notre pensée et notre sentiment à
son égard. A cette première demainde : Qui
disent les hommes que je suis ?, Jésus’ en
faisait suivre une deuxième qui est la véritable et la plus imiMrtiante : « Et vous,
qui dites-vous que je suis ? ».
H: îl« ^
...Remiarquez en premiier lieu l’importance que Jésus donne à sa peirjonnie dans
ses rapports avec ses disciples. Il ne leur
demande pas : « Que peniaez-vous de mon
enseignement, de ma doctrine, de mon
œuvre ? » ; il leur demande : « Que pensez-vous du Fils de l’homme, quie pensezvous de Moi ? ». Ce fait illumine d’un véritable jet de lumière la religion de l’Evaingile. Au centre de cette religion vous
ne trouvez ni un, enseignement, ni une
morale, ni un dogme ; vous trouvez une
personne. L’enseignement ne manque pas
"datr® ESvajugíte, la monafe y resplendit
d’une pureté divine, le dogme s’y trouve
aussi, profond et mystérieux ; mais si vous
séparez la personne du Christ de tout
cela, l’Evaingile n’est plus l’Evaingile.
Dans les œuvres et les institutions humaines, l’auteur ou le promoteur ont peu
d’importance. Il n’est pas sûr que Homère ait jarnais existé, mais l’Iliade est
toujours un des chefs-d’œuvre de l'esprit
humain, quel que soit le poète qui a recueilli ces mythes anciens. On attribue la
découverte de la boussole à Flavio Giüia,
d’Am’alfi ; mais a-t-il vraiment existé ? Les
savants ne sont pas d’acoord sur ce point,
ce qui n’empêche que les marins se servent die 11’aiguille aimantée qui porte son
: nom et qui les sauve souvent des plus
terribles naufrages... On nous affirme' que
* le roi David a écrit seulement une petite
partie des Psaumes qui lui sont attribués,
et que la deuxième partie du livre d’îfeaïe
est l’œuvre d’un auteur inconnu ; mais,
en réalité, ceis affirmations peuventrelles
amoindrir, de quelque façon, la profondeur du sentiment religieux et la lumineuse inspiration de ces pages qui sont
parmi les plus beließ, je dirais même qui
sont les plus belles de l’Ancien Testament ? L’auteur dispariaât derrière son œuvre ; il peut être absôlument inconnu, sans
qu’elle perde, pour cela,.rien de sa valeur.
Essayez, au contraire, d’exclure, pour
un instant, de votre peώe la personne
de Jésus, et vous verrez crouler tout l’édiL fice de l’Evangile. Jésus n’est pas venu
' nous montrer le chemin, mais II a dit :
, «Je suis le chemin»; Il n’est pas venu
faire des dissertations sur la vie, mais il
a dit : « Je suis la vie » ; Il n’est pas venu
nous indiquer dans quelle direction se
trouve la lumière, mais fl a dit : «Je suis
la lumière » ; Il n’est pas venu nous porter
les preuves de l’existenoe d’un au-diélà,
î,,pifiáis II a dit : «Je suis la résurrection! et
I la vie ». Le Sermon sur la montagne est
une merveille d% sentiment religieux pur
- , ^ profond, die prafondeur d’esprit Sans
; égal ; les paraboles de l’enfant prodigue et
du bon Samaritain ont ouvert des horizons
J inconnus et lumineux à îâra'e hxunaine;
■- js'-N ••
L
les appels à une vie sainte, à la communion avec le Père Célests^ à l’amour qui
doit unir l’homme à Dieu et à ses aemblables, so.nt comme les accents d’unie voix
qui vient directement du ciel. Mais ce qui
donna à tout cela unie puissainae et une
force d’attraction vraiment extraordinaire,
c’est la vie même du Christ, en qui la perfection n’est plus quelque chose d’abstrait,
de théorique, de convantionnel, mais au
contraire une réalité concrète, vivante,
tangible, pour ainsi dire, dans l’évolution
harmonieuse d’une sainteté véritablement
Bjcquise et d’un amour véritablement vécu.
Mais il y a plus. Jésus a dit : Je suis
venu chercher et sauver ce qui était
perdu. Or, si vous placez ce salut seulement dans son enSieignement et danS- soin
exemple, vous êtes bien loin de comprendre, d’une façon complète, la pensée du
Maître qui a solenniellemient affirmé ; Le
Fils de l’homme est venu pour donner sa
vie pour la rançon de pludemrs et qui, seulement après avoir été crucifié, a pu dire :
Tout est accompli. Mystère, oui ; mais
rhystère sacré qu’on ne peut supprimer
si l’on veut rester fidèle à l’Evangile : la
croix est le centre de la religion de Jésus,
cette croix qui sera un scandale pour les
Juifs, une folie pour les GrecSi; cette croix
que les Romains couAn-iront de mépris, et
qui provoquiera, à travers les sièqlesi, les
haines plus violentes et les sarcasmies plus
amers, mais qui sera aussi, de génération
en,générattion, la. puissance de Dieu pour
le salut de ceux qui croient. Oubliez ou
négligez la personne du Christ, et. l’Evangile ne sera p]|us l’Evangile.
Et voilà pourquoi Jésus ne nous demandepas : « Que penisez-vous de ma doctrine ? »,
mais : Qui dites-vous que Je mis?...
(Fraguieiîts du sermon : Chi dite ch’Jo sia,
de Ernesto Giampiccoli, contenu dans le volume ; IMscorsi religiosi, de E. Giainpiccoli,
dont il est pai-lé dans ce numéro).
£es CbcValicrs la ?afx.
Beaucoup de lecteurs de l’Echo connaissent déjà ce mouvement qui, fondé il y a
quelques années par le capitaine Etienne
Bach — âme ai>dente d’apôtre — a poiur
but d’intéresser particulièrement les jeunes à Tidéal de la paix, et de les transformer en des artisans de la paix. Paix internationale, paix sociale, paix des cœurs et
des consciehcies. Ce mouvement s’est étendu
d’une façon encoura.g^nte, et compte aujourd’hui des adhérents, des pacificateurs,
dans bon nombre de pays. Chaque année
a lieu tin Congrès, où les jeunes se rencontrent, apprennent à se connaître et à
se comprendre, communient aux sources
de la même foi et du même idéal, et renouveUent leur consécration à la ea,us© qui.
leur tient à cœur. Cette année, le Congrès a eu lieu à Liévin, dans Ite environs
d’Arras (Nord de la France), du 10 au 16
août. J’ai eu le privilège d’y participer
pendant trois jours, comme représentant
des « Chevaliers de la Paix » Italiens.
Liévin est une petite ville ressuscitée.
Placée sur l’aJncien front franco-allemanid,
elfe fut emportée par la monstrueuse raifaie. Pas un pan de mur ne resta debout.
Le maire actuel (un bon protestant qui
nous prépara un excellent accueil) nous
disait qu’étant revenu à Liévin après la
grande tourmente, fl ne trouva qu’pni informe amas de décombres, -Pas une âme
vivante, dans un rayon de quinze kilomètres! Il ne perdit pas courage, et — nouveau Néhémie — M. Goulet rappela les rescapés, mit la main à l’œuvre, et Liévin
a surgi de 'nouveau, jdie petite vifle aux
tnaiaons confortables, avec un beau temple
*^protestant qui n’a rien à envier à l’église
Jc^diquie romaine, et plusieurs édifices
•^ëstinés aux œuvres sociales. Les envi•tons de Liévin sont riches en minières de
■charbon.
li- Sur la coHïnie, autour du s:anctuaire de
.Notre-Dame de Lorette, qui a lui a,ussi
Surgi de ses propres ruines, sont disposées
^ rangs — comme aux ordres d’un chef,
rendre honneur au drapeau — 36.000
Ifembes !...
% C’est au milieu de ces poignants souvenirs et de ce renouveau de vie que se
iponit réunis les Chevaliers de la Paix, pour
■^tremper leur foi dans l’avènemelnt du
^gne du Prince de la Paix. Le sujet gé■^ral était : « Nos responsabilités dans la
îoirmatioin de la jeunesse, en vue de l’œude la Paix ». — Je n’essaierai même
¿§as de résumer tout ce qui a été dit. MiaiS,
Jane fois de iJ-ub, nous avons eu la sensa’|îon très nette de notre responsabilité im^rise (à laquelle, helaS ! ¿lous ne réfléchisSanss pas assez) et du devoir absolu de
ihous unir à oet effort des ÔhevaMers de la
Paix pour préparer dans les îniouvidiites "générations une mentalité vraiment chrétienne, qui nous permette d’envisager un
avenir meilleur. Une fois de plus, il a été
affirmé à Liévin que l’amour pour nos patries rtepectivœ est légitime, sacré ; mais
que cet amour bien, compris ne doit pas
nous empêcher d’aimer nos frères qui vivant au-delà des frontières. Or, la'solution du grand problème de la p'aix est
pour nous, croyants, le Ghristianisme^ mais
celui vrai : non pas odiui que nous a présenté mainte fois l’Eglise, mais celui de
Jésus-Christ.
Chers lecteurs de l’Echo, ne voulez-vous
pas entrer dans dette hgue sainte, qui, en
laissant de côté de la façon la xdus absolue toute préoccupation politique, vous appelle à l’iaotion pour l’avènement de la
paix ? Il nous faut des jeunes, beaucoup
de jeunes gens et de jeûnas filles ; mais
il nous faut aussi des personnes qui nous
apportent la richesse de leur expérienico»
des éducateurs, instituteurs, pères et mères. Que ceux qui ne l’ont paS encore' fait
envoient 'leur adhésion au soussigné', afin
que le peuple itolien, légitimement fier du
prestige national qu-’ü' a su conquérir, soit
^présenté aussi dans l’effort que les disciples du Christ veulent accomplir pour le
triomphe de la paix.
m * *
Le Synode est bientôt là. Ceux qui Se
rendront à Torre Pellioe y trouveront en
vente le Jeu de la Paix, qui est un e»cdlent moyen d’éducation, en vue de la paix.
Il est vrai qu’au premier aboird il nous
rappelle un autre jeu pas préciB^^ent intelligent, le... « Jeu de l’Oie ». Mais ici, un
souvenir. B y a deux ans, je vis a(u Musée du Désert, soigneusement encladré, un
exemplaire fort inténessant d'un jeu que
les persécuteurs 'dies Huguenots avaient
imaginé pour indiquer les dangers de...
l’hérésie, et tes moyens d’y échapper. Or
le « Jeu die la Paix » nous décrit d’une façon très précise et efficace les obstacles qui
s'opposent à notre Paix (paix du cœur,
de la famille, des classes sodales, des nations), les moyens* de la surmonter, et
quajnd il y a lieu à des rechutes, les
moyens d’en ressortir. Je n’exagère pas en
affirmant que chaque Union Chrétienne et
beaucoup de familles doivent posséder ce
jeu, et le faire connaître. Il est à la
portée de toutes les bourses : il ne coûte
que L. 1,50. Que l’on nous aide dans cet
effort. Sur la porte d’entrée, d’un édifice
que .la ville de Liévin a élevé pour l’enfance, sont gravés 00s mots ; « Nom qui
voulons la Paix, tâchons de la graver dans
le cœur de nos enfants».
G. Bertinatti.
(1)
Une vie et un livre.'
Pour répondre à un désir, exprimé par
de nombreuses personnes, la Commission
Voiudoise des Publications a recueilli et
publié quelques sermons, choisis parmi les
plus signifi'catifsr prononcés par Errmsto
Œampiocoli ; M. le prof. G. Roistagno^
doyen de notre Faculté de Théologie à
Rome, s’est chargé de la rédaction de ce
volume, qu’il a rendu plus complet par
une préface dans laquelle fl fait revivre
devant nos yeux la figure de ce chrétien
êmirœinit.
S’il est vrai que Tbistoire de tout ^ryiteur du Christ est comme un mémorial
où le chrétien peut suivre l’œuvre die l’ESprit, puiiaer des enseignemiente et de te
confiance, il est certain que ces notes biographiques, dans lesquelles M. le prof. G.
Eostagno a retracé la vie et l’œuvre de E.
Giampiccoli, sont un document qui offre
te plus grand intérêt pour, tous ceux qui
cherchent à pénétrer le mystère dé te conversion, de la vocation, de te consécration.
Voüà en effet uni jeune homme auquel
de brfllanteS qualités sembleraient devoir
annoncer un avenir riche de satisfactions
mondaines, de gloire ; miais, tout-à-coup,
c’fiSt te crise. La Bible qu’un ami lui a
donnée et qu’il a lue, devient son livre ;
la Révélation qu’elle contient agit en lui,
le poussant à confesser sa foi dans l’Eglise Vaudoise à Florence ; un jour enfin
elle s’impose d’une façon absolue ; ErneSto
Giampiccoli abandonne les belles lettres ;
fl deviendra pasteur.
L’histoire de siœ études théologiques
nous révèle un des secrets dé sa force'
comme prédicateur. Etudiant à Genève^ fl
n’est inf&-ieur à aucun de ses camarades,
dans la recherche scientifique : mais il ne
cède pas à la tentation de s’âidonner à te
critique dans te seul but de devenir
un savant ; il a été appelé et conduit au
salut : il doit lui, à son tour, amener d’autres âmes au Trône de Grâce. Il nourrit
son intelligence, mais fl fortifie sa vie intérieure ; à l’Académie il sfenridhit intellectuellement, par le contact avec les
Choisy, Bouvier, Coulin ; dans les églises
de campagne il apprend à connaître mieux
les problèmes de te prédication, c’èst-àMire
de 1a consécration.
De retour en Italie, après sa consécration, l’œuvre pastorale et d’évangélisation,
commence pour Ernesto Giampiccdli, qui
lui donne toutes ses forces, tout a>n enthousiasme et, nous pouvons bien te dire,
toute sa vie. A Rome, à Turin, dans des
temps souvent difficiles, fl travailla oourageusem'ent, affirmant les vérités évangéliques en pr&ence des adversaires de tout
genre ; fl savait que son Eglise devait être
le flambeau sur la montagne, fl voulait que
sa lumière resplendît dans les ténèbres;
aussi tous les problèmes, religieux et poli-
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tiques, toutes les quêtions sociales troiuviaient em lui un exaraitiateur attentif,
mak prafondément ooimpatissant, car lia
souffnanoe l'avait meurtri.
Nous avons cru, dit Simon Pierre au
Sauveur ; Ernesto Giampiccoli savait lui
aussi à Qui il était allé et en Qui il avait
cru ; c’est là peut-être oe qui explique
la profonde impression que laissent, aujourd’hui encore, ses senmoUB.
Soit qu'il s'adresse aux membres du Synode, soit qu’il parle à ses catéchumènes,
soit qu’il préside à la consécration de trois
diaconesses, soit qu’il se présente comme
conférencier, c’est toujours, à la base, la
même conviction inébratnflialble : Jésus est
le chemin, la vie, la lumière, la résurrection... {CM dite voi chio sia?) ; Il est le
Christ, venu pour servir, mystérieuse parole, dont seulement le chrétien peut comprendre toute la véritable portée : amour et
sacrifice. {Per servire). Tiens fermement
ce que tu as, c’est le texte que Ernesto
Gampiccoli, en 1913, choisissait pour ses
catéchumènes ; ne serait-ce pas aussi sa devise ? Il a tenu fermement, et quand autour die lui le doute tourmentait un esprit, par la prière, i>ar l’action, il aidait
à tenir fermement ; aujourd’hui enoolre sa
viè et son œuvre sont un exemple lumineux : Nom maintiendrons. g. c.
(1) Eenesto Giampiccou : Discorsi religiosi.
Con notizie biografiche redatte da Giovanni Eostagno. — Libreria Editrice Claudiana - Torre
Peliice. — 372 pages, L. 8.
Mariage entre nn Yandois
et une catholique.
Nous prions nos lecteurs, d’observer que
ce titre « à sensation » n’est pas à nous ;
il a paru, il y a, quelque temps, dans la
rubrique «Letton, interrogateci» de la
Gazzetta del Popolo et un lecteur nous l’a
aimablement signlalé.
La demande, en peu de mots, la voici :
Un jeune Yaudois désire épouser une demoiselle catholique. «.Elle n’accepte pas
les fiançailles — c’est le jeune Vaudois qui
parle — si je ne me fais pas catholique.
Je n’aurais aucune difficulté à cela, mais
je voudrais connaître auparavant les engagements inhérents au mariage catholique : c’est-à-dire lire un « traité sur le mariage, qui explique ce qui est licite et
illicite dans un maridge catholique ».
La réponse de la Gazzetta est tout ce
qu’ü y a de plus sérieux et de plus chrétien ; elle exhorte le jieune homme à réfléchir avant de faire le pas décisif, car
«les abjurations ayant pour but un mariage sont presque toujours les moins
persuasives ».
Voici donc un jeune Vaudois qui n’aurait aucune difficulté à se marier dans une
église catholique ; chose grave, trfe grave
même, puisque ce mariage le poussera inévitablement à l’abjuration. Mais, en réalité, qu’arrive-tril dans des cas semblar
bJes ? Ce mot terrible : abjurer, n’est jamais prononcé ; on parle simplement d’engagements qu’il faudra respecter ; d’une
façon toute spéciale élever les enfants dans
la foi catholique, laisser pleine liberté d
la partie catholique d’observer ses propres
rites, la surveillance et l’intervention du
prêtre dans la vie de famille ; que les
prêtres veillent avec attentvm sur ceux
qui ont ccmtracté des mariages mixtes,
pour qu’ils maintiennemt fidèlement leurs
promesses. On ne parle pas d’abjuration,
mais un mariage mixte célébré dans
l’église catholique l’implique néc^sairement. Il est indispensable que notre jeunesse, qui ferme si volontiens les yeux devant ce danger et qui trouve que, « ...bénédiction pour bénédiction», il ne vaut
pas la peine de faire tant de « tapage »
pour des «choses secondaires» comme la
« forme d’une noce », se rende compte
qu’il s’agit ici de l’^eince même du mariage. Nos jeunes gens ignorent souvent
les conséquences d’un mariage mixte de
ce genre (l’opuscule de M. A. Simeoni :
7 matrimom misti, n’est pas assez répandu
chez nous) ; ü faut leur faire camprendre
la gravité d’un acte par lequel ils renient
tout leur passé, leur famille et leur peuple.
Et si l’on va nous dire : Que peut-on
contre l’amour ?, protestons, car l’amour
est un sentiment trop noble, trop pur,
trop saint, pour obliger une personne, un
jeune à s’abaisser jusqu’à renier Son propre passé, ses propres idées, ses propres
convictions. Ce n’est pas l’aimour qui a
poussé ou poussera jamaK.un jieune homme ou une jeune fille à un de ces mariages où la communion des esprits et
des cœurs leSt rendue impossible, où l’un
des époux a commencé cette union à deux,
pour affronter les luttes de la vie, par
un acte de faiblesse, en-signant, peut-être
sans s’en rendre compte, le document de
son infériorité.
Je. relis la demande du «jeune Vaudois», et la trouve obscure; je n’aurais
amune difficidté... à quoi ? au mariage catholique et à ses conséquences, ou à
l’abjuration ?
Je dois trouver obscur ce passage, car
serait-il ixissibie qu’un jeune Vaudois ne
voit aucune difficulté à renier des siècles
de lutte, sa petite patrie, ses. ancêtres,
son père ? Je dois croire que c’est ici un
jeune homme aveuglé par la passion, qui
veut se faire illusion sur la gravité de son
acte, car je ne puis admettre qu’un Vaudois n’y trouve aucune difficulté, à moins
quie.,. ce ne soit là qu’une de cœ personr
nés, nées dans les Vallée Vaudoises, dont
les parents étaient Vaudiois, mais qui,
«eUe», a perdu toute notion de son vaudoismae, sauf le nom... ; le cas est toujours douloureux et grave, mais crions
, bien haut, nous jeunes Vaudois, que l’on
n’a plus le droit alors de s’appeler Vaudois.
Un Vaudois, jeune.
Missions Protestantes.
Exposition Coloniale. La reine Wilhelmine de Holllande, en compagnie du prince
Henri et de la princesse Juliana, a. visité
le „pavillon des Missions protestantes en
démontrant son intérêt par de nombreuses demandies aux missionnaires présents,
et apposant sa sigirature sur le Livre d’Or
de la Fédéiiation protestante. ’ Le dimanche
suivant .la famille royale a tenu à assister
à un service religieux présidé par M. le
pasteur P. GouneHe.
H! « «
Le nouvel empereur d’Abyssinie, Ras
Tafiari, est un grand ami de la Société
Biblique Britannique. En souvenir de son
avènement, il lui a fait remettre uinte somme d’argent et une médaille d’or. Et pour
aider à la diffusion des Saintes Ecritures,
il fait imprimer sur ses propres presses
l’Evangile sedon Saint Jean en langue amhaque et galla. {Eg. Nationale).
Dans une réunion récente tenue à Londres, présidée par l’archevêque de Cantorbéry. Lord Irvfrin, ancien vice-roi des Indes, a fait quelques dédarationa de la plus
grande importance, et qui sont un hommage rendu au travail des missionnaires.
«J’ai pu voir à l’œuvre les missionnaires
— dit Lord Irwin — et apprécier aussi
bien les résultats moraux et sociaux de
leur labeur que l’esprit dans lequel il est
accompli. Paarmi les parias et les lépreux,
parmi les tribus sauvages et les indigènes
de la jungle, dans les cités populeuses et
les régions retirées des collines, j’ai vu
des hommes et des femmes mienant des
vies de service et d’abnégation dans le seul
but de traduire en actes le me^gie de
Celui qui parcourut le pays en faisant du
bien. ...Les missionnaires accomplissent une
œuvre d’une valeur incalculable .pour
l’Inde, et leurs prédications les plus puissantes résident dans leur vie».
Tout bon Vaudois voudra posséder
la biographie de son Temple, ainsi que
celles des autres Temples vaudois.
Vient de paraître!
par JEAN JALLA
richement illustré, à la Bottega della
Carta. L, 4,50.
Le Professeur JEAN COiSSON.
Un homme eist tombé en Israël, et notre Eglise et notre petit peuple souffrent
une grave perte par son départ.
Jean Coïsson était né le 7 juillet 1862
au Serre d’Angrogne. Il fréquenta l’école
de son hameau, eWsluite l’école des grands
à St-Laurent, d’où il passa à l’Ecole Normale, dirigée par le professeur J. D. Charbonnier. Il se donna tout de suite à connaître comme un étudiant appliqué, désireux d’apprendre, en même temps que
soigné sur sa personne et réglé dans sa
conduite. De son vallon natal, la forteresse
des Vallées, il apportait un caractère énergique, tenace et résolu ; il y ajoutait d’autres qualités, qui ne sont pas spéciales à
Angrogne : une honnêteté scrupuleuse,
une volonté allant droit au but, une netteté d’idées peu conimune.
Chaque matin, par tous les temps et en
toute saison, il descendait du Serre au Collège et remontait chaque soir au Serre,
réuissi^ant encore à bien préparer ses leçons. Et quand il en avait le temps, il prenait sia part des travaux de la maison. Il
nous souvient de l’avoir vu à Barfé, travaillant ferme avec ses parents et ses
sœurs.
Muni du diplôme de l’Ecole Normale-, il
partit pour la Hoflanidie, où il fut un an
comme précepteur. Il y aurait prolongé
son séjour, si une loi n’avait paru, obligeant les précepteurs étrangers à donner
un examen de hollandais.
Rentré au pays, il accepta une pkce
d’inistituteur dans les écoles vaudoises de
Naples, très florissantes alors. 11 y passa
six années, 'diesqudlles ceux qui ont été ses
élèves gardent le meileur souvenir.
Pendant oe séjour il se prépara à pnendre le diplôme de français, qu’il remporta
à rUniversité de Gêlnes.
Auæi pensa-t-on; à lui lorsque, en 1889,
on procéda à réformer le Collège de la
’four en vue de sa parificatioU'. Gest là
que Jean Coïssoin a parcouru les 42 dernières années de sa carrière. Devenu titulaire de français en 1892, il enseigna aussi
longtemps, et avec compétence, rhistoire
et la géographie, pour lesquels il avait obtenu le diplôme d’habilitation. Mais c’est
l'enseignement du français qui fut, on
peut dire, sa passion. En possédant à fond
la grammaire et la littérature, il on était
devenu un puriste, non pas pédant et ennuyeux, mois inteiUigeint et intéressant,
émaillant ses leçonfe d’üJustrations qu’il
iruisait dans ses vastes lectures, et de saillies spirituelles qui jailbssaient spontanément de aes lèvres finement railleuses. Il
appelait Philistins les élèves, qui arrivaient au Collège sans savoir un mot de
français. C’était un lourd boulet à traîner
que de les mettre au pas avec les autres,
surtout quand ils ne se souciaient nullement d’apprendre. Mais lorsque l’un d’eux
faisait des efforts pour avancer, il fallait
voir comment ü savait l’encourager, guider patiemment sas pas incertains, le j)orter de victoire en victoire, à travers toutes les difficultés, jusqu’à pouvoir le donner en exemple à ceux qui avaient appris
cette langue sur les genoux de leur mère
Si la lenteur)'d’esprit de quelques élèves
et le mauvais vouloir d’autres mettaient
souvent sa patience à une rude éineuve,
il a pu cependant se dire que son œuvre
n’a pias été vaine. Et nous i)ouvons compai-er l’influence qu’il a eue pour la conservation du français aux Vallées à celle
qu’a eue, précédemment, le prof. G. Niccolini ix»ur y mettre ritaüen en honneur.
A côté de son enseignement, qui a été
le but central de sa vie, Jean Coïssoin a
pris une large part à tout ce qui a été
tenté de bon et d’utüe, autour de lui :
Pro Franoese, Pro VaUi, Société d’Utüité
Pubbque, Société d’Histoire Vaudoise, dont
il a été longtemi« le secrétaire, et j’en
passe. ,
Dams la vie civile, il a fait partie, pendant des années, du Conseil Communal
d’Angrogne, et il a été plus longtemps encore le juge de paix de la Tour, où char
cun a pu rendre hommage à l’équité et
au bon seins de ses jugements.
Mais nous ne saurions passer sous silence son activité comme rédacteur de
L’Echo des Vallées, qu’il avait su' rendre
intéressant et varié, bien que la collaboration, qui lui avait été promise, ait sou. vent manqué. Les articles signés j. c.
étaient marqués au coin d’un sens priatique du meilleur aloi, assaisonné d’observations piquantes. Il y appliquait, pour le
développement de nos populations, les mêmes méthodes qui faisiaiqnt de lui un pédagogue bons ligne. L’enseignement et le
journalisme vaudois ont été ses deux
apostoiats.
Aussi laisse-t-il, dans plus d’un champ,
un vide qu’il ne sera, pas facile de combler.
Resté Angrognin dans l’âme, J. Coïsson
était devenu Tourassin de fait, en épousant M.He Lina Fraîche, avec laquelle il
s’était établi dans leur jolie maisonnette
des Dagots.
Avec l’âge, sa santé s’était altérée, et
l’ajutomne dernier les médecins constatèrent dies symptômies alarmants. A Noël
ils l’invitèrent formellemont à s’accorder
du repos ; mais il se montra décidé à terminer l’année scolaire. Cependant, au retour des vacances de Pâques, il dut
s’avouer vaincu et suspendre ses leçons.
Ce n’est que le mois même de soni décès
qu’ü renonça à toute illusion de reprendre son activité, et qu’il demanda son éméritation. Le grand repos est survenu avant
même que sa retraite ait pu être votée.
' Il se repose de seis travaux et ses œuvres le suivent.
Nos pensées affectueuses accompagnent
dans leur deuil M.me Coïsson, ses enfants,
et ses petites-filles, qui ne se souviendront
peut-être pas de leur grand-père, trop tôt
disparu. J.
M
'I
« « «
1
M
m.
Les obsèques de M. le prof. J. Coisson
ont eu lieu dimanche 30 août. A la maison du défunt, M. le ij,asteur Jules Tron
lut quelques versetB de la Parole de Dieu
et M. le viœ-modérateur L. Marauda prononça une fervente prière. Les étudiants
du Collège rendirent les derniers honneurs ^
à leur maître on portant sa bière jusqu’au temple, où se déroula le service funèbre, en présence d’un nombreux public,
où les anciens élèves ne manquaient pas.
M. le pasteur Jules Tron rappela aux
parents éprouvés et aux auditeurs les paroles de vie éternelle, de consolation véritable ; reste avec nous, ...car le jour décline, c’est la Supplication des disciples
d’Emmaüs, c’est l’invocation de tout chrétien, pour qui le soir s’approche ; voici, je
suis avec vous tous les jours, jusqu'à la ^
fin..., c’est la réponse de Jésus, baume céleste pour les cœurs meurtris.
M. le prof. comm. D. Jahier, présidé du
Collège, au nom des professeui^ et des étudiants, exprime sa vive douleur ; il fait
reissortir les qualités remarquables dont
était doué le prof. J. Coïsson ; qualités ' ,
chrétiennes par excellence : le sentiment
du devoir profondément enraciné dans sa *.
conscience, humble et secourable. Il est
mort sur la brèche, à la veille de sOn éméritation, mais son œuvre reste.
M. le pasteur P. Chauvie rappelle l’ac- tivité du défunt en faveur de sa paroisse
natale ; Angrogne pleure, en le perdant, ^7
un fils qui a, beaucoup fait pour elle, en %
silence et en humilité.
Un nombreux cortège accompagne ensuite, au champ du repos, les dépouilles
mortelles de M. le prof. J. Coïsson.
« m *
RECONNAISSANCE.
Nous ne saurions assez regretter que sur j
la tombe de notre cher et vénéré professeur i|
M. Jean Coïsson, aucun de nous, ses an- |
ciens élèves, n’ait pris la parole pour dire’' )’i
quelle dette de reconnaissance nous avons 1
contractée envers lui.
Tâchant de réparer à cela, bien faible^ ^
ment, hélas ! nous devonisi*'dire qu’avec lui ^
disparaît un homme bon, sage, intègre, J
qui nous attachait toujours plus à notre
cher Collège. Doué d’un naturel vif, d’un
regard perçant, il sut être pour nous tous^
3
m'
un aide, un ami qui comprenait nos dé
;*irs tout en connaissant la. corde sensible
ir •
de chacun de nous. Nous n oublierons jar
mais ses leçons inténessantes, car elles
^’étaient pas un© simple torture de notions, mais une chaîne vivante de faits
logiques, utiles, mêlant l’hiistoire à la
■grammaire, la lecture des classiques, qu’il
faisait avec un tact et un goût profond,
-à la discussion de problèmes d’actualité.
Ses saiUiee amusantes dénotaient l’homme d’esprit et Sies observations étaient toujours pleines du plus gmnd ben seins, ce
^ui contribuait à donner à une tâche, qui
. fut bien accomplie et consciencieuse, une
liarmonie et une souplesse qui la vivifiaient.
C’est en ne jamais oubliant son exemple et son enseignement que nous exprimerons te mieux notre reconnaissanoe et
notre admiration à celui qui fut notre
<her professeur M. Jean Coïsson.
Henry Gardiol - Carlo Enrico Malan.
« » *
L’Echo des Vallées, qui sent d’une façon
très vive le vide que laisse le départ de celui qui pendant de longues années lui avait
consacré la fleur de son activité, ne mê~
nageant pas ses forces ni son temps pour
le rendre toujours plus utile à son peuple,
s’unit aux nobles paroles écrites et prononcées en scn, souvenir, pour exprimer sa
.sympathie chrétienne à la famille éprouvée.
RÉD.
Madame veuve Lina Coïsson-Frache et
ises enfants, profondément touchés des innombrables témoignagms de sympathie
.qu’ils ont reçus pendant la longue malaldie
et à l’occasion du décès de leur cher Mari
et Père .
Monsiear le Prof. JEAN COÏSSON
dans l’impossibilité de le faire individuellement, remercient par le moyen de ce
Journal — dont il a été- le Collaborateur,
l’Administrateur et le Directeur pendant
nine quarantaine d’années — toutes les
personnes qui, soit par lettre, soit par leur
p>résence, ont voulu prendre part à leur
deuil.
Us dêsirtmiL—exprimer leur reconnaissance à tous ceux qui ont souvent visité
le cher malade, et l’ont accompagné à sa
dernière demeure.
Lel'irs remerciements sincères vont aussi
d M. le candidat Jean Tron, dont les visites
régidières étaient fort appréciées du malade ; à M. Jules Tron, pasteur, à M. le
comm. prof. D. Jahier et à M. le pasteur
Pierre Chauvie pour leurs discours; à la
Yen. Table; aux collègues, aux élèves et
ex-élèves pour leurs magnifiques couronnes. Ils remercient particulièrement ces
derniers, qui ont voulu porter et entourer
le cercueil de leur Professeur qui les a tant
aimés et a dépensé ses faibles forces pour
leur bien.
W
XV AOÛT.
La Luce nous apprend que la fête du
XV août, pour la Vallée du Cluson, a eu lien
à Pramol. Malgré 1e temps peu favorable (un brouillard humide) un nombreux
public se réunit quand même pour enten. dre tes messagiœ de MM. les pasteurs L.
M'arâuda, vice-modérateur, E. Genre, E.
¿ Tron junior, P. Bosio, G. Combal M. Ja;f hier» régent à Saint-Germain, dirigea les
¿ chants d’ensemble. L’après-midi vaudois a
eu un bon succès ; tes jeunes gens, sous
V la direction des Pasteurs, ont porté tout
leur enthousiasme, tes chants' se sont élevés avec entrain et nous ne pouvons que
regretter qu’il ne se soit pas trouvé une
âme... charitable pour penser à l’Echo et
â ses lecteurs. Réd.
RÉUNION AU COL DES FONTAINES.
Pour des raisons locales, te 15 août du
¡Val Balsdle est toujours célébré un peu
retard, mais ce qui importe c’est qu’on
fii’oublie pas une date si importante dans
-l’histoire vaudoise.
C’est dimanche 23 qu’on s’est retrouvé
là-haut, à l’ombre des mélèzes. Malgré te
temps un peu incertain, il y avait un public assez nombreux, surtout composé de
3eunes gens et de jeunes filles, qui a suivi
tous les Orateurs avec sympathie et intérêt, se maintenant tranquille jusqu’à la
fin. Ceux qui ne venaient que pour s’amuser ou déranger ont compris te sérieux de
la fête et se sont convertis ou ne se montrent plus : nous en prenons note avec, satisfaction et avec reconnaissiance.
La réunion commence à 3 heures, sous
la présidence de M. Fuhrmamn, pasteur
de Prali. M. Ricca» pasteur de Masse!', élève
les pensées de l’auditoire vers Dieu par
une méditation courte et efficace.
M. Ernest Tron, pasteur à Colonia Valdense, nous entretient ensuite sur le traVEtil qui s’aoaoimplit au milieu de nos VaudoiS du Sud-Amérique et termine par un
appel qui, nous l’espérons, sera, entendu
par notre peuple, à se rendre toujours
plufe indépendant au point de vue financier.
M. Corsani, membre de la Table et surintendant pour la Sicile, donne quelques
nouvelles sur notre œuvre d’évangélisatioln et cite des exemples qui font réfléchir
et humilient.
La missioin a son orateur dans te missionnaire en retraite M. Piascal, qui ne
nous transporte pas seutement sur les rives du Zambèze, mais nous dit avec humour des vérités de chez nous.
L’évangéliiste M. Lupo porte encore son
message plein de feu et de conviction, en
invitant te peuple vaudois à être te sel
d© la terre et la lumière du monde en
un moment si difficile de rhistoire de
l’humanité. ,
M. Pascal, pasteur de Rora, termine par
la prière, vers 5 heures.
M. Balme a bien voulu diriger le chant,
et fe nombreux cantiques ont donné à la
fête un air joyeux et vivant; à ce qu’il
parait, il y a une autre espèce qui tend
à disparaître ; celle des traînards, et aucun ne va s’en plaindre !
La lajngue française n’est pas morte au
Col des Fontaines ; en effet, trois des orateurs ont parié en français.
La collecte faite à la fin de la réunion
Sera divisée entre l’évangélsation et la
mission, comme toujours.
Vu te nombre dies orateurs et leur bonne
volonté de parler (quelqu’un a plus que
doublé 1e temps que le Pr&iident lui avait
assigné), on a Supprimé la partie historique. Ce sera pour une autre fois ; celui
qui s’était chargé de cette partie se contente de faire la chronique pour te journal, avec la certitude de la reconnaissaince
de l’auditoire auquel il ne s’eist pas fait
entendre !
CHRONIQUE VAUDOISE
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VAUDOISE.
La Société d’Histoire Vaudoise tiendra
sa séance anlnuielle, dans la Maison Vaudoise, lundi soir 7 septembre, à 8 h. 30.
On y célébrera 1e cinquantième anniversaire de sa fondation.
Le public y est cordialement invité.
Le Président : David Jahier.
: « «
ANGROGflE. Cette paroisse a eu te privilège, pendant ces derniers dimanches, de
jouir de la prédication de quelques pasteurs venus de près et de loin. M. Jean
Tron, candidat en Théologie, venu de La
Tour; M. Jean Bonnet, pasteur à Romiei,
et M. Gustave Berlin, pasteur à Brindisi.
Nous ,les remercions pour les paroles de
foi, d’exhortation et d’encouragement qu’ils
nous ont adressées. Nous remercions aussi
le pasteur de Saint-Jean, M. L. Rivoira,
de ce qu’il a bien voulu venir présider les
funérailles de la petite VUma Rivoira, pendant que le Pasteur était à la, montagne
pour sa tournée de réunions.
— Décès. "Le 2 août décédait J. Jacques
Monnet feu Jean (Camossera), âgé d’erv
virón 74 ans, alité depuis 49 mois. — Le
20 août décédait Jean Sam feu Jean (Castagnaré), âgé d’environ 67 ans, après de
bien graves souffrances. L’un et l’autre
attendaient la délivrance dans la foi en
notre Seigneur Jésus-Christ. — Les membres de cette Eglise sont accourus nombreux à La Tour, aux funéraillœ de leur
trèsTestimé et aimé compatriote, te professeur Jmn Coïsson, qui avait été leur conseiller désintéressé et leur ami constant
et dévoué pendant toute son utile et noble carrière. — A toutes les famiUes en
deuil nous exprimons ‘encore toute notre
profonde sympathie dirétienne.
Nous corrigeons une erreur de transcription du mois passé. C’est David Flamn
d’Attilio qui est décédé au Pont de Barfé
1e 1« juillet. I p. c.
LA TOUR. M. Jules Tron a reçu, du
Président du Comité du pèlerinage protestant suisse aux ViMées, la lettre suivante
qu'on lira avec plaisir :
Mon cher collègue.
Nous voici dé nouveau à Lausanne. Mais
dans nos cœurs reste le souvenir lumineux de Turin et des Vallées. Nous n’oublierons jamais la journée de mercredi et
l’accueil enthousiaste qui nous a été fait
par votre Paroisse. C’est au nom de tous
nos voyagenrs que je vous prie de transmettre à votre Paroisse notre reconnaistsance émue pour les heures merveilleuses
qui nous ont été offertes à La Tour. Bien
des yeux se sont mouillés, te matin, dans
votre beau Temple ; tous nous a.vOns appris beaucoup de choses au cours de notre
visite à vos établissements. Plusieurs de nos
compagnons de route se réjouissent d’a^ister, l’année prochaine, s’il plaît à Dieu, à
votre centenaire de Chanforan. Nous nous
sommes fait du bien ; nos convictions protestantes se sont affermies à votre contact.
IMerci, cher collègue, pour ,1’organisation
que vous avez fait de cette journée avec
tant de cœur ; merci pour tes paroles si
cordiales que vous avez prononcées au
Temple ; merci à vos paroissiens pour la
fraterinité avec laquelle ils nous ont reçus. Tout notre voyage a été éclairé par
œ merveilteux mercredi passé chez vous.
Avec nlos meilleurs vœux pour votre
Paroisse et pour votre Synode qui va s’ouvrir, et que nous demandons à Dieu de
bénir, nous vous prions de recevoir nos
cc^diales salutations.
Pour les Pèlerins;
Paul Métraux, pasteur.
— Dans leur maison hospitalière des
Marauda, où une cinquantaine de personnes étaient réunies, M. et M.me Barthélémy Revel, pasteur, ont fêté, œ mardi
dernier, l*'*’ septembre, leurs noces d’or.
Heureux époux ! Ils ne sont pas nombreux ceux qui peuvent célébrer un tel
évènement. Et la joie, en effet, qui débordait de leurs cœurs, rayonnait sur leurs
fronts.
Epoux rec!onnaisB0in.ts pour cette journée que Dieu leur permettait de vivre
comme pour toute las bénédictions que te
Père Célate avait semées sur leur chemin parcouru à deux durant un demi-siècle. C’œt avec émotion qu’ils répétaient
les paroles du Psialmiste : « Mon â,me, bénis l’Eternd».
Les invités s’unissaient de cœur aux
sentiments affectueux des enfants des héros de la fête, qui entouraient de leur
tendre&e filiale leurs chers et vénérés parents, joyeux de pouvoir leur donner en
ce jour une nouvelle preuve de leur graititude à la pensée qu’après Dieu nous devons tout à nos pères et mères.
Fêter le cinquantenaire de deux vi^
véeueB non pour elles seules, mais en accomplissant fidèlement leur ministère auquel Dieu les avait appelées, c’est jeter
un regard sur un passé d’activité, de peines, de luttes, un temps de semailles, une
période où te lærviteur et la servante fidèles répètent chaque jour le mot du Maître : « Il faut que je travaille pendiant
qu’il fait jour».
C’est regarder en avant avec le souhait
d’un avenir,# qui sera long ou court, selon que Dieu veut, riche encore en bénédictions propres à l’heure où te soleil
descend dans sa course vers te couchant.
O’est remémorer dies souvenirs bénis
personnels Ou se rapportant à une collectivité avec l’accent de l’impression profonde dans l’âme des marques de bonté
reçues.
C’est surtout l’accent de louanp à Dieu,
de qui icjasicend tout don parfait et vers
qui monte « te doux tribu et d amour et
de louange» du croyant.
Voilà lœ quelques pensées que Souiignœ
rent « ceux qui parlèrent» et qui
mèrent les sentiments de tout te monde :
le modérateur M. Costabel, MM. C. A. Tron,
Chauvie, Gardiol, prof. Rivoire et Jules
Tron.
M. Revel eut pour tous un mot gentil
qui dit tout le bien que cette journée^ et
la Présence des amis avaient procuré à
M.me Revel et à lui-même.
Un thé très riche fut servi par les soins
des enfants des époux Reval et durant
lequel la conversiation ne languit pas un
Seul instant. •
L’heure avançant on dut se séparer,
mais chaoun gardera te doux souvenir
d’une belle journée et heureuse, où M.me
et M. Revel ont dû sentir intensément les
bienfaits de l’affection de leur famiUe^ et
de leurs amis. Un invité.
— Dimanche prochain le culte sera présidé, D. V., par te prof. Jean Rostagno,
de notre Faculté de Théologie.
— Cormrt. Ainsi qu’il a déjà été an
noncé, dimanche 6 septembre, à 17 heures,
aura lieu, dans le temple de La Tour, le
traditionnel concert de musique sacrée.
Le but pratique est la bienfaisance, et
nous sommes, d’ores et déjà, sûrs que le
temple sera bondé car, en aceomplissaint
unie bonne action, les auditeurs jouiront
d’uin vrai régal artistique : te prepararne
de ce Concert est de premier ordre, et les
oooasdons de oe genre sont très rares dans
notre petite vüle. Nous sommes heureux
de voir la Commission du Chant Sacré persévérer dans son effort de répandre chez
nous la culture musicale; nous*espérons
que te public appréciera cette œuvre à sa
juste valeur, et accourra nombreu^ dimanche. Les prix sont accessibles à toutes les bourses ; L. 3, 5, 10 et Ion peut
se procurer les billets au presbytère et
dans les principaux magasins.
Voici, en extenso, le programme :
1» - a) Haendel - Verdi Prati (Canto) Sig.ra Chiarina Fino-Savio — b) Biœthœ
ven - Il canto della morte - Sig.ra Chiarina
Fino-Savio — c) Beethoven - Dio onorato
nella natura - Sig.ra Chiarina Fino-Savio.
2“ - a) CorelH - Andante rdighso. (Quartetto d’archi) - 1“ vidino, Franz Terraneo - 2" violino, Hedy Terraneo-Rievel 3® viola, C. Baragiola - 4“ violoncello, S.
Invernizzi — b) M. Bruschettini - Lento
assai, del 3" tempo del Quartetto in do minore (Quartetto d’archi).
3® - a) Rocca - Confessione - Dai sonetti
di S. Francesco (Canto) - Sig.ra Chiarina
Fino-Savio — b) Sinigaglia - Dormi, o FcUrih
ciuZ !... (Canto) - Sig.ra Chiarinia FinoSavio.
4“ - Pizzetti - Aria - Canto Religioso
(Violino) - Sig. Franz Terraneo.
5“ - a) Respighi - Noël (Camto) - Sig.ra
Chiarina Fino-Savio — b) C. Frank - La
discesa dello Spirito (Canto, Violino, Violoncello, Organo).
— Soirée. On en parlait tout bas, avec
un _air de mystère, des sous-entendus ; les
mais, les si, les on verra, rendaient impossible une conversation suivie. Aussi était-ce
un sujet brûlant : pensez un drame en cinq
actes, en français, sur la. « scène » de l’Aula
_ Magna du Collège, à La Tour !... Mais, au
risque de commettre une indiscrétion, nous
allons dévoiler une partie du mystère ; il y
a encore des jeunes gens (et dles jeunes
filles) qui croient que posséder deux languies, au lieu d’une, est une bonné chose !
Nos Unionistes le prouveront en récitant
Olivier Twist (Dickens), et, puisqu’ils sont
membres d’une Union Chrétiqmne, le but
Sera la bienfaisance ; d’une façon toute spéciale l’Orphelinat sera bénéficiaire. Prenez
donc note : Samedi, 12 septembre, soirée
de bienfaisance, 20 h. 30, Aula Magna.
POMARET. La paroisse de Pomaret a
eu te grand privilège d’entendre à deux
reprises, 1e 9 et te 23 août, la prédication
efficace du prof. Giovanni Rostagno, auquel ¡elle exprime sa profonde -reconnaissance, ainsi qu’à M. Arnaldo Comba, pasteur à Livourne, qui a, lui aussi, grandement édifié son auditoire', te 2 août.
Le dimanlche 23 août, devant une assemblée de 350 personnes, aprœ te sermon
puissant du prof. Rostagno, a eu Heu la
réception solennelle d’un catéchumène, cérémonie touchante et édifiante en même
temps.
Mardi, 25, trois candidats au Ministère,
MM. J. Tron, O. Peyronel et A. Ribet ont
prêché leurs sermons d’épreuve devant une
grande assemblée très reoueilUe, qui a
beaucoup apprécié les messages de ces jeunes frères. La paroisse profite avec reftonnaissanoe de ces occasions précieuses qui lui
Sont offertes, de connaître persoraielfement
tes messagers de l’Evangile, qui sont à
l’œuvre dans notre patrie. G. C.
PRARUSTIN. Act&s liturgiques du bimestre juillet-août : 3 baptêmes et 3 ènseveHssements.
Baptêmes: Guido Gaudin, de Charles
(Pralarossa), le 9 août - Vera Rina Codino,
de Jean (Baravaiera), le 16 août - Amelia
Clementina Forneron, de David (Gayots),
le 16 août.
Le 9 juillet, un long cortège de parents
et d’amis accompagnait au chanap du repos la dépouille mortelle de Pauline Avondet née Rivoir, du Coularei, enlevée à Taffection des siens, à l’âge de 65 'ans, après
quelques jours seulement de maladie. Cette
chère sœur laisse un grand vide dans sa
famiUe, qui la chérissait, et dans æn Eglise,
dont elle était un membre vivant. — Le
11 juillet, Jean Avondet, de Favé, mari de
Lydie Micol, était rappelé par le Maître
d’une manière soudaine, à l’âge de 61 ans.
— Enfin, le 28 du même mois, Henri Gaudin, 49 ans, des Brusis, était enlevé à Taffectioin de sa femme, Amélie Gay, et de ses
enfants encore en bas âge, apr^ une courte
maladie. — Aux familles dans le deuil,
l’expression renouvelée de notre sympathie
chrétienne.
— Une Conférence powr VAmitié internationale par les Eglises a eu Heu à Prar
4
rustin, du'dimajiche 26 juillet au dimanche
2 août. Les lecteurs de VEcho ont été reinseignés sur ce qui s’y est fait (V. N” 31).
Nous tenons cependant à rappeler les deux
solennelles assemblées dans le temple de
St-Banthélemy, présidées, la première, par
M. Pierre ToureiHei, pasteur à Congônies
(Gard), et la seconde, par M. le pasteur
Giovanni Miegge, d’AoSte, ainsi que les
bonnes réunions de l’après-midi des deux
dimanches, dans lesquelles plusieurs délé„ gués étrangers Ont adressé la parole à un
pubhc nombreux et intéressé.
Outre les deux prédicateurs que nous
venons de mentionner, notre Eglise a eu
l’avantage, tout dernièremeint, d’entendre
MM. les pasteurls émérites Alexis BaJmas
et Barthélemy Soulier. Un cordial merci
à œs frères pour leur message très
apprécié.
Le culte de dimanche prochain, 6 Septembre, sera présidé, D. V., par M. le pasteur Luigi Rostagno, de Milaln. A. J.
SAINT-JEAN. Le culte de dimanche
prochain sera présidé, D. V., par M. le pasteur D. Couve, directeur de la Société des
Missions de Paris, œuvre qui nous doit tenir si à cœur, car c’est à Son service que
travaillent, pour le Christ, nombre de missionnaires vaudois. La collecte sera en for
veur des Missions.
VALDESE, N. C. M. le pasteur Joseph
A. Verreauit, ayant donné ses démissions
pour le 31 juillet écoulé, c’est le rév. James H. Caligan qui a été appelé à lui succéder comme conducteur de l’Eglise Vaudoise Presbytérienne de l’endroit.
Nos meilleurs vœux l’^accompagnent dans
sa nouvelle charge et nos bons souhaits
vont à cette congrégation qui nous touche
de si près. pkg.
oooooooooooooooooooo oo
LICEO-GINNASIO VALOESE FAREOGIATO.
La sessione autunnale degli esami avrà
principio coi 16 settembre p. v. Il diario
degli esami è affisso nell’atrio deJl’Istituto.
Rivolgersi, per maggiori informazioni,
al Preside Davide Jahier.
Le printemps, heure des fleurs, se passe
à désirer des fruits : et l’autonme, heure
des fruits, se passe â regretter les fleurs.
4: «
La bienséance n’est pas la vertu, mais
eDe en est la comi)agne assidue.
OOOOOOOOOOOOOOOOO Q
Que signifie...!
Nombre de gens s’étaient donné beiiuooup de peine afin que nulle connaissance
de la Bible et des vérités divines n’arrivât
au petit JeannoL A peiiM êtait-il sorti
d’une longue malaidie, le médecin avait déclaré à son père : « Cet enfant est très délicat, très impressionnable, et fl faut lui
éviter toute émotion ; si la religion venait
à s’emparer de lui, je ne répondrais pas
des conséquences ». ^
Les parents écoutèrent ces paroles avec
étonnement, mais ils se dirent que suivre
l’ordre du médecin ne devait pas être une
chose impossible : eux-mêmes étaient indifférents aux problèmes religieux ; le régent de l’école voisine leur ressemblait et
les assura qu’il ne Serait pas difficile d’éviter les émotions religieuses à l’enfant.
Le milieu dans lequel Jeannot vivait
était donc très favorable pour le tenir
dans l’obscurité à l'égard de la Bible, de
Dieu; aussi, à l’âge de onze ans, étaitnii
aussi ignorant qu'un Hottentot, sur ce
sujet,
!Mais alors Dieu, dans sa miséricorde infinie, changea tous ces plans humadns, et
appela à Lui, par un de ces moyens dont
seul’ H sait se servir, le jeune garçon. Celui-ci fut invité par un de ses eamaradjeis
à se rendre, un jour, à une réunion pour
ërtfants, qui se tmait dains le voisinage,
et son cœur s’ouvrit comme une fleur à
l’ouïe de l’histoire de Jésus, de Son sacrifice, de Son amour. Oh ! pourquoi n’avait-il
jamais, auparavant, entendu parler de ce
Sauveur admirable ? A la fin de la oonféreince il avait déjà pris une décision.
S'étant approché de l'orateur, Jean lui
demanda s’il pouvait devenir chrétien, et
il entendit, jxiur la première fois, le verset : « Laissez venir à moi les petits enfatnts...», car le royaume des cieux est
pour ceux qui leur nessemblent ; non seulement Jésus aime les enfants, mais II veut
qu’ils aillent à Lui.
La surprise de Jeannot allait croissant,
et fl demanda :
« Que signifie : venir ? »..
La réponse fut plus simple encore que
la demande :
« Se confier en Jésus, qui est mort
pour nos péchés et ressuscité pour notne
justification ».
Et la conclusion de 'Jean fut toute
naturelle :
« Je veux me confier en Lui dès aujourd’hui». H nie douta pas de son salut et
confiesSa le Christ dans son village, chez
lui, et dut essuyer beaucoup de contretemi». Aucun ne sympathisait avec lui, si
ce n’est oe jeune'garçon qui l’avait conduit à la réunion.
Deux ans plus tard, lorsque Jean sie préparait à partir pour entrer dans un Collège, le même conférencier dont nous
avons parlé, visita le village de notre garçon et persuada aux parents du jeune
homme de venir assister à une réunion ;
l’exemple de leur fils, si plein de joie, d’es^
pérance, de certitude les y poussa, et deux
semaines après il y avait trois croyants
dans le village de Jean.
Le père disait plus tard : « C’est la foi
simple et la certitude de notre enfant qui
nous a amenés à trouver la paix véritable. Aujourd’hui, grâce à Dieu, nous pouvons dire que nos péchés, et ils sont nombreux, sont tous pardonnés».
(Extrait de : Qiœ signifioa ?
de E. M., de C. M. Valdense).
BIBLIOGRAPHIE.
AlnMmch poivr Tous 1932. — Edition Jeheber - Genève. — Prix 1 fr.
verture avenante nous apporte tout un
choix de bonne littérature.
Nous trouvons 'dans la table des matiètrois récits dûs à la plume du grand romancier. Alexandrie Dumas, qui traitent
d'aventures ou de recherches qu’il a faites
pendant son voyage en Suisse ; un récit
de C. E. d’Arcis et une partie du récit de
la première escalade du Cervin par Wymper, de C. Haensel.
Les enfants trouveront leur bonheur
datas trois petits compte de Roux-Champion Cabaud et J. Meylan.
Dans la dernière histoire nous apprécierons de 13003 conseils pour arriver au
bonheur.
8 superbes hors-texte, le caJendarium
et quelques renseignements astronomiques
complètent cette jolie publication qui voit
le jour depuis 23 anfe. dans notre pays
romiand.
Jul*g Tr«n, d]r*et«iir~regpoQjabl«
Torre Pelüoe - Imprimerie Atpii
Im famille CALVINO, profondément touchée, remercie tous les amis et connaissants
des expressions de sympathie reçues à l’occasion de la mort de son bien-aimé
PAOLO CALVINO.
Août 1931.
La famille COSTANTINO - émue et reconnaissante - remercie tous ceux qui se
sont unis à elle dans le grand deuil qui l’a
frappée. Uni remerciement spécial est dû
aux voisins, et à ceux qui accoururent, de
loin et de près, aux obsèques de la chère
défunte.
EUe prie les personnes qui n’ont pas
reçu la lettre de faire-part, de bien vouloir
pardonner cet oubli invoicmlaire.
Torre PeUice, le 1®>^ septembre 1931.
VISTA
Avec l’approche de la fin des vacances
et les premiers jours aninonçant l’automne,
voici les almanachs pour l’année 1932 qui
commencent à paraître.
Le premier que nous venons de recevoir
est YMmctnach pour Tous, qui sous sa cou
DEBOLE
e DIFETTOSA.
Sarà in TORRE PELLICE e si tratterrà
Venerdì 11 e Sabato 12 Settembre
lo specialista di diottrica oculare
Comm. M. NEUSCHULER
di Torino.
Riceverà all’« Hôtel de l’Ours» per
correzione dei difetti e debolezza di
vista, col suo particolare sistema di
lenti, in detti giorni, ore 10-12 e 14-17.
NUOVE PUBBLICAZIONI E RISTAMPE
Commentario sopra S. Matteo, del Dott. Stewart, riveduto
dal Dott. E. Basto (tela L. 25), brochure
Commentario sopra S. Marco, del Dott. Sfewarf (tela L. 15) »
Commentario sopra l'Epistola ai Romani, riveduto
dall’Autore (tela L. 20) »
Iddio è Carità, discorso di A. Monod
Storia dei Valdesi, del Prof. Erti. Comba, riveduta dall’autore »
Storia del Cristianesimo, del Dott. E. Meynier, 2» edizione »
Ombretta, di O. Chambeyront, racconto per la gioventù . »
Pane quotidiano per l'anima (Un brano, un passo biblico,
una strofa di canto, una breve preghiera per ogni giorno
(tela L. 8) »
I Matrimoni misti, di A. Simeoni, prolusione Ietta al Sinodo »
La Religione Cristiana, di Ern. Comba - Ugo Janni, ManualeCompendio delle verità fondamentali del Cristianesimo Nuova edizione interamente riveduta .... »
O Paese, Paese, Paese... Raccolta di 50 Poesie, di Ada Metile »
L.
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