1
Année XI®,
PHIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie....................L. 3
Tous les pays de rUnion de
poste . . . » 6
Amérique . . » 9
On s'abonne:
Pour r Intérieur chez MM. les
Pasteurs et les ¿îbraires de
Torre-Fellicfi.
Pour VEostérieur au Bureau ¿'Administration.
N. 35,
28 Août 1885
Un ou pluBieUrs xautuéros sépa- •
rèe, demandés avant le tirage
10 cent, cbaoüâ.
Annonces : 25 centimes par ligne.
Lès émois d'arfjénè se font par
lettre reccnnmandee ou par mandats sur le Bureau de Perosa
Argentina.
Pour U RÉDACTION s’adresser
ainsi : A la Direction du Témoin j
Pomaretto (Piiiero!^ Italie.
Pour VADMINISTRATION adresser alnsll A l’Adminlstratton du
TéMOifi., Pomaretto (Pinerolo)
Italie.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me seres témoins^ Actes 1, 8.
lu vérité avee la charité. Ern. iv, 15.
P"
SS
Oaa
Somoiaii'e*
28 Août. Encore du projet d!iinion. —
Urio voi* do plus au sujet de l’Union. —
Encore de l’union. — Ainendomenl. —
Qüelqup.s dtliffres. — Autioneo.
âS A.oût
Encore du projet d’union
Nous venons de relire, pour la
dixième fois peut-être, les treize
articles dont se compose ce projet,
et nous sommes toujours plus frappé d’un fait singulier que d’autres
auront sans doute remarqué comme nous. Dans cette union ou
alliance (le terme de fusion nous
répugne, il est trop près de confusion ) c’est en réalité une seule
des parties qui donne, sans doute
^ parce qu’elle a'quelque chose à
donner , tandis que l’autre ne fait
guère que recevoir.
Une revue rapide des articles
adoptés par les deux Comités nous
prouve avec la dernière évidence
que celui de l’Eglise vaudoîsé a
été d’uue excessive générosité.
L’art. 2 met irarnédiatemetit les
ministres de l’Eglise librê en possession des avantages et privilèges
qui ont coûté aux pasteurs vaudûis, outre une longue et laborieuse préparation, une activité
plus ou moins longue aussi et dés
sacriftçes matériels coüsidérablÎB
pour la plupart d’entr'eux,
Le Synode, à terme de l’art. 3,
continuera à fonctionner et à nommer les administrations, la Table,
par conséquent, jusqu'à Ce qu’il
soit remplacé par VAssemblée générale à laquelle seront dévolues
cès nominations. ,
Que, d'après l’art. 4, la Table
continue à représenter La Chiesa
Ëvangelica d’îtalia c’est une charge
et une grave responsabilité poUr
elle , sans aucune compensation ,
mais est-il bien sûr qu’elle soit
admise à représenter un corps qui
n’a plus le nom sous lequel l’Ëjjlise
vaudôisè a été féConnue comme
corps moral ayaût capacité d’ac-
2
.274-,
» quérir, de posséder et de librement
administrer?
Nous laissons l’art. 5 sur lequel
il y aurait beaucoup à dire.
L’art. 6 partage les paroisses des
vallées en districts (ce qu’avait
déjà fait Napoléon I, en les divi' sant en Consistoriales) auxquels
les districts du reste de l’Italie,
plus nombreux et ayant les mêmes
droits, ne manqueront pas de faire
bientôt la loi.
Par l’art. 7 et 8 les réglements
organiques (organamento) de la
mission de notre Eglise ne subsisteront plus que provisoirement
et seront soumis à une révision
complète par les conférences de
district et la conférence générale.
L’art. 9 n’est pas bien clair au
moins à nos yeux. Quelle est l’Eglise à laquelle appartiendral’Ecole
dé théblogie à Florence? Sera-ce
à l'Eglise vaudoise, la propriétaire
actuelle, ou bien à l'Eglise Evanj|jgélique d’Italie? Et dans ce der• :nier cas, a-t-on pu croire que
l’Eglise vaudoise se laisserait dépouiller sans s’en apercevoir et
sans résister par tous les moyens
en son pouvoir? Elle a eu jusqu’ici,
^ et nous croyons fermement qu'elle
veut retenir, l'entière responsabilité de la marche de cet important
établissement.
L’art. 10 n’a aucune importance
et ne nous parait pas à sa place
dans le projet.
A l’art. 11 nous observons que
les candidats au S. Ministère venus
de l’Eglise libre ont tout à gagner
à se soumettre „à la règle établie
pour les candidats vaudois, puisque riraposition des mains au sein
de l’Eglise vaudoise est reconnue
et respectée dans toutes les Eglises
évangéliques si nous ne faisons
erreur, ce que l'on ne peut pas
aflSrtner de toutps les autres dénominations à l’œuvre en Italie.
Si donc l’on vient à nous, c’est
pour recevoir plutôt que pour
donner.
Les deux derniers articles sont,
avec le 5®, ceux qui soulèvent les
plus sérieuses objections.
Par l’art. 12, on fait savoir aux
vaudois que leur confession de
foi sera, dans un très prochain
avenir, remplacée par une autre
plus courte et plus simple sur la
base de la confession actuelle de
l’Eglise libre. — Or il nous a toujours paru que de toutes les choses
précieuses, qui font la richesse
d’une Eglise, celle à laquelle il ne
faut toucher qu’avec une réserve
extrême et uniquement lorsque
l’Eglise elle-même en éprouvej’urgent besoin, c’est sa confession
de foi. Comme jusqu’ici, à notre
connaissance du moins, aucun
besoin pareil ne s’est manifesté,
il nous paraît extrêmement peu
probable que le projet d’union le
fasse naître et qu’un synode vaudois consente à entrer de si tôt
dans cette voie, à moins qu’il ne
lui soit démontré que la constitution actuelle est antiscripturaire
dans quelques-unes de ses parties
principales.
Mais au moins, avons-nous en-,
tendu dire triomphalement par
quelques partisans, plus zélés que
sages, de l’union à tout prix., au
moins l’art. 13* trouvera sûrement
gràçe aux yeux des plus difficiles.
3
^^v«.rvv^A/^^v%«^^wwwxj-wwv
«V vwvv wvWwxrwVW
car l’Eglise libre se dépouille de
tous les immeubles qu’elle possède
et les ajoute à ceux qui appartiennent jusqu’ici à l’Eglise vaudoise pour être comme eux, si
non administrés, au moins protégés et légalement sauvegardés
par la Table vaudoise.
> Mais l’art. 13 dit-il en effet tout
cela? Avant de répondre à cette
question, nous tenons à déclarer
que nous ne voudrions à aucun
prix que l’Eglise libre se dépouillât pour enrichir celle à laquelle
elle offre de s’unir. — Après cela
nous nous permettons de faire
observer qu’en s'unissant, comme
onlelui demande, l’Eglise vaudoise
fait réellement part des biens
qu’elle possède légalement, mais
qu’il n'en est pas de môme de la
Chiesa libéra. Celle-ci, en effet, ne
peut faire part de rien, puisque,
de fait, elle ne possède rien,
toutes ses acquisitions ayant été
faites par des individus et en leur
propre nom. On dira peut-être
qu’il est notoire à l'Eglise que ces
achats ont été faits avec des fonds
donnés à elle et pour son profit.
Cela est sûr, comme il est sûr
que les personnes qui ont acquis
n’entendent pas posséder pour
elles-mêmes et le cas échéant,
transmettre à leurs héritiers ce
qui, en droit, appartient à l’Eglise.
Mais encore, est-il absolument
nécessaire que tout cela résulte
d’actes publics, ou tout au moins
de déclarations authentiques lesquelles n’ont été mentionnées ni
dans projet d’union, ni dans
quelque.déclaration verbale et qui
peut-être, n’existent pas.
Loin donc que l'art. 13 soit une
compensation des charges imposées par les précédents à l’une
des parties contractantes, elle ne
fait que l’aggraver de la manière
la plus évidente.
Que conclurons-nous de ce qui
précède et de ce que nous avons
allégué précédemment? Que l’union projetée est impossible? Non
sans doute; mais simplement que
la question n’est pas mûre et qu’il
faut l’étudier encore avec le plus
grand soin, et que nous regrettons très vivement que notre Comité par un excès de condescendance se soit lié vis-à-vis de l’autre
Comité à ne provoquer la discussion du projet qu’à la veille du
Synode.
Une voix de plus an sujet de l’Union
Très honoré Monsieur,
Enfin nous avons la publication f,officielle des articles arrêtés par les^,
deux Comités. On dit; «mieux tard
que jamais », mais pour celle fois,
je dirai; « mieux jamais que lards.
En effet une discussion publique de
quelques mois aurait amené la publication des motifs qui nous pousseraient à l’union. H me semble que
tout projet est accompagné d’une
étude de ce qui s’y rapporte. Et
pourquoi ne l’a-t-on pas fait? Pourquoi n’a-t-on pas publié les motifs
de l’union? Pourquoi n’a-t-on pas
recouru à la publication comme pour
tout mariage, et n’a-l-on pas distribué
gratuitement le projet à tous ceux
qui auraient voulu en prendre connaissance? lis n’y comprennent rien,
dit-on. Ils n’y comprennent rien ? Ils
4
276
y eomprennenl assez lorsque l’on vient
avec empressement, écouter nos évangélistes qui racontent leurs joies et
leurs déceptions. Ne monlre-t-on pas
que l’on s’intéresse à notre œuvre
quand on collecte pour elle ? —
Comment notre population qui envoie
ses missionnaires dans notre champ
d’évangélisation, n’aurail-elle pas le
droit de s’occuper du sort de la 011e
de la bonne vieille maman des Vallées?
Cette manière d’agir me place tout
le projet sous un jour sombre. On
y sent le manœuvre politique. — Et
maintenant que dire du projet même?
Je n’en connais point les motifs. Je
n’ai que le but sans autre chose; et
vouloir discuter là dessus maintenant,
c’est vouloir arroser un jardin quelques minutes avant l’arrivée d’un
orage. C’est peine perdue.
Toutefois veuillez, honoré m.onsieur,
me permettre de remarquer qu’il y
a, à mon humble avis, beaucoup trop
la préoccupation de faire coup auprès
de nos concitoyens par le nombre ou
par la masse. On veut leur offrir le
spectacle d’un grand corps religieux
national. Eh bien ! le recul ou
l’état stationnaire de l’Eglise trouveront leur vrai remède dans son développement intérieur, et dans les
prières de nos Eglises aux Vallées
dont les membres devraient être autant de Moïse, en 48®, si vous le
voulez, mais toujours des Moïse en
prière. — A Rocdamaneout les uns
priaient et les autres combattaient. Mais
vouloir ajouter par dehors, c’est suivre
le système romain qui met un tacoun
à Thabit, au lieu de changer l’intérieur. Cest par la qualité que wuus
arriverons à là quantité, et non pas
par la quantité à la quantité» ni
d’autant moins à la qmlilé.
En second lieu on veut un cejyjs
national. Bien, ôtez le nom Vandois
et après que cette pierre de scandale
aura disparu, vous verrez les multitudes remplir les temples! mais c’est
là l’erreur sous une autre forme.
M. le président du Comité d’Evangélisalion, disait, il y a quelque temps,
dans une conférence de district, que
le meilleur moyen d’attirer une foule
ce n’est pas tant le local, que la
bonne préparation et la prière au nom
de Jésus. Apptiquons-le à la question
de l’aspect national de l’Eglise. Changez votre nom et on vous trouvera
d’autre excuses.
Christ ne s’appela pas de Nazareth',
mais on se formalisa de ce qu’il se
disait Fils de Dieu. Non, le twra n’est
pas la haine, ni sa source, mais une
occasion pour qu’elle se manifeste.
El il faut bien qu’elle trouve sa paille
chez d’autres pour ne pas voir sa
poutre. — D’autre part ce que vous gagnez d’un côté en nationalisant l’église,
qui, Dieu merci, est plus nationale de
fait que beaucoup de porte-enseignes
du patriotisme braillard, je dis ce
que vous gagnez d’un côté, vous le
perdez de Taulre. Nous sommes dans
un centre important. Nous pouvons
maintenant entreprendre une œuvre
dans la Dalmalie, dans les provinces
de l’ombrageuse Autriche, ou de la
France chatouilleuse et susceptible,
ou dans tout le vaste bassin Méditerranéen, sans que personne nous
inquiète. Supposez que ce soit la
Chiesa Evangélica d’Italia qui vous
remplace, ne vous prendra-t-on pas
pour des émissaires politiques?
Mais on reste Vaudois aux Vallées.
Je voudrais voir qu’on fût asse* cannibales pour nous écorcher tout vifs
en nous ôtant notre nom. Mais d’un
5
~277
autre côté; comme le remarquait M.
le prof, A. Rével, quelle espèce d’union nous proposez vous? Vous nous
scindez!
Je sais que, anciennement, nous
nous appelions Evangéliques, dans les
livres; mais défait on nous appelait:
barbets et Vaudois, Et ce dernier nom
nous est resté, comme celui de Chrétiens aux Chrétiens en général. Les
deux furent donnés providentiellement, car rien n’a lieu par caprice,
et tous les deux ont été transformés,
de titres qu’ils étaient d’infamie, en
titres d’honneur.
Il est vrai que l’apôtre Paul se fait
tout à tous; il est vrai que Christ,
dans sa prière sacerdotale, demande
que ses disciples soient un en Lui;
il est vrai qu’il est de notre devoir
d’unir et non pas de diviser. Mais
pour s’unir doit-on renoncer aux principes? Le titre de Vaudois, si je puis
ainsi dire, n’est-il pas désormais un
titre dogmatique? Ct’&sl si vrai que si
un Vaudois se fait catholique, il n’est
plus Vaudois quoi qu’on en dise. De
plus le nom ne réprésente-t-il pas
devant l’état le droit du sang répandu ?
N’est-il pas le sang d’Abel? DireVauK dois, n’est-ce pas dire: vous nous
avez tué nos pères et vous devez nous
respecter ?
Oui, je veux l’union, mais considérons la valeur des deux parties
contractantes de l’union. S’il n’y a
que des motifs spirituels on dira adieu
au nom. Mais est-ce réellement pour
des motifs spirituels ? — Mais si nous
ne la faisons pas, nous, dil-pn, nous
serons dans upe fâcheuse position. Je
comprends le calcul! — Je ne suis
pas opposé systématiquement au changement, mais je le suis pour le moment. Pourquoi celte furia de ba
ptiser? On dirait que nous sommes
arehi-calholiques et que si nous ne
baptisons pas tout de suite, l’enfant
qui est en gestation ira droit au limbe î
— Les Eglises de la mission et de la
future Chiesa Evangelica d’Italia ne
seront pas capables de se maintenir
d’elles-mêmes. Elles seront encore
mineures, et pourquoi leur donner
un nom particulier qui les sépare de
leur mère? Mais j’ai assez dit pour
prouver que la méthode adoptée par
le Comité d’évangélisation, à mon
humble avis, n’est pas de.s plus sages,
vu qu’il a publié trop tard son projet,
qu’il ne l’a pas répandu avec force
explications. Tout dépend des motifs
que l’on ignore encore, aux Vallées
comme dans l’Evangélisation.
Pardonnez, honoré monsieur, ma
sfuriata et veuillez agréer les respectueuses salutations de
. Votre humble servitmr
D. Césan.
Ce n'est pas notre faute si ce numéro de notre petit journal est tout
entier consacré au proget d'union.
Pourquoi ne pas l’avoir fait connaître
officiellement beaucoup plus tôt?
Encore de l’union
Tnrre-Ppîlice, ie 54 août
Monsieur le Directeur et cher frère,
A la bonne idée que vous avez eue
et dont, pour ma part, je suis
heureux de saisir cette occasion de
vous exprimer toute ma reconnaissance — de porter, aussitôt que vous
l’avez pu, à la connaissance de nos
Paroisses qui y avaient bien quelque
droit, le Projet de fusion des deux
Eglises, Vaudoise et Libre, concerté
à Florence, en février dernier, par
6
.278
leurs Comités respectifs d’Evangélisalion, vous en avez ajouté une autre;
celle d’ouvrir, du même coup, les
colonnes du Témoin à l’examen et à
la discussion de ce projet, et cela
dans l’intention sans doute, qu’il arrivât au Synode assez connu et mûri
déjà, pour/que, soit son acceptation,
soit son rejet ne pussent faire à personne l’effet d’une surprise.
Si l’une des dernières communications qui vous ont été envôyées sur
ce sujet, celle qui porte la signature
de M. le professeur E. Comba, concluant, si jeTai bien comprise, à un
sursis, et à laquelle, entendue dans ce
sens, je m’arrangerais, pour ma part,
était écartée de l’ordre du jour sur
cette question et qu’il n’y restât que
le projet de fusion tel qu’il nous est
arrivé de Florence, je prendrais la
liberté d’y opposer, à titre d'amendement, le suivant que, préciséjnent
à cause de cela, je vous serais reconnaissant de vouloir publier, avec cette
lettre, dans votre numéro de vendredi
prochain.
Persuadé de la faveur, je vous en
anticipe mes remercîraents sincères,
et me dis, comme toujours, M. 1e
Directeur, à vous de cœur en J. G.
J. P. MeILIiE.
Amendement
au Projet de fusion entre les Eglises
Vaudoise et Libre, concerté à Florence le ii et i2 février par les
Comités d'Evangélisation des Eglises
sus dites, pour être soumis à l'approbation de leurs Synodesj'espectifs.
¥
* *
Gesdeu;ï Eglises, convaincues comme
elles le sont, qu’un des plus grands
obstacles à l’œuvre de l’Evangélisation
en Italie se trouve dans la multiplicité des dénominations qui y travaillent
et des rivalités qui, trop souvent, en
sont la conséquence; et sincèrement
désireuses, pour autant qu’il est en
elles, de le faire disparaître, ont
délibéré, dans ce but, par l’organe
de leurs représentants attitrés, de se
fondre en un seul corps, sous le nom
de la première de ces dénominations
— comme de plusieurs siècles la plus
ancienne, en même temps que la plus
nombreuse — et cela sur les bases
suivantes:
1. — La Confession de foi de cette
Eglise continuera d’être la confession
actuelle de l’Eglise Vaudoise, jusqu’à
ce qu’il ait pu être donné suite au
projet plusieurs fois énoncé, d’en faire
rédiger, par qui de droit, un formulaire plus bref et plus simple, à la
fois, et cela, sur la base de celle qui
sert maintenant de Symbole à l’Eglise
Libre.
2. — Le Synode jusqu’ici unique de
l’Eglise Vaudoise, continuera d’être,
pour les deux Eglises fondues en une
seule, l’autorité suprême dirigeante,
jusqu’au moment ou raccroissememl
auquel elles aspirent, rendra nécessaire l’adjonction au Synode actuel
d’un ou de plusieurs nouveaux Synodes , ceux-ci Provinciaux ou de
District, à relier entre eux par un
Synode Général, émanation des premiers, et qui deviendrait pour l’Eglise,
dans son ensemble, ce qu’aurait été
jusqu'alors le Synode de l’Eglise Vaudoise.
3. — En attendant que ce qui précède puisse se réaliser, il est arrêté,
qu’aussitôt après l’union proclamée,
les congrégations des deux Eglises
ressortissant à l’œuvre de l’évangélisation, comprises dans un même district,
se réunissent pour constituer la Conférence de ce District', suivie, quand
le moment sera venu, de la convocation
de la Conférence générale.
4. — Il est également arrêté que,
pour la convocation et constitution
des premières conférences, soit de
district, soit générale, on suivra les
normes prescrites par ,
présentement en viguër pour les, Congrégations provenant de rEgli.«e Vaudoise.
7
-279
5. — Représentant officiel de l’Eglise
ainsi constituée, soit auprès du Gouvernement, soit auprès des Eglises
sœurs, comme aussi propriétaire juridique des biens meubles et immeubles appartenant à l’ensemble de
l’Eglise, continuera d’être, comme
par le passé, la Table Vatidoise.
6. — Les Pasteurs et Evangélistes
consacrés provenant de l’Eglise Libre,
à l’acte de l’union, jouiront des mêmes
droits et seront soumis aux mêmes
charges que les Pasteurs et Evangélistes consacrés de l’Eglise Vaudoise.
7. — L’Ecole de Théologie existant
è Florence, restera Yunique de l’Eglise
en Italie. Sur l’usage qu’il conviendra
de faire de l’école identique fondée
à Rome par l’Eglise Libre, il sera
décidé par le premier Synode subséquent à l’Union.
8. — Les candidats au St. Ministère
licenciés par l’Ecole de théologie de
Florence ou telle Ecole étrangère reconnue par l’Eglise vaudoise, devront
comme par le passé, pour être admis
à l’imposition des mains, satisfaire
aux trois conditions suivantes:
1. Présentation d’un diplôme de
Licence en Théologie : délivré par
l’Ecole où ils auront fait leurs études.
2. Examen devant le corps des
Pasteurs de l’Eglise duquel il résulte:
a) Conformité chez le candidat de
convictions religieuses avec ht confession de foi de l’Eglise.
b) Conduite morale en harmonie
avec la carrière qu’il déclare vouloir
embrasser.
c} Acceptation de la constitution
et des règlements par lesquels l’Eglise
est régie.
9. — La constitution et les règlements organiques de l’Eglise vaudoise,
tels qu’ils existent présentement, demeurent en vigueur aussi longtemps
qu’ils n’auront pas été modifiés par
un Synode subséquent à l’Union.
Quelques chiffres
Combien ont été les nouvelles admissions dans nos Eglises d’Italie
pendant l’année ecclésiastique qui va
finir? Le Rapport de la Commission
(Riepilogo statistico generale) nous répond: dM. Mais \es Prospetti statistici
particolari nous avertissent qu’il y a
deux espèces d’admissions, celles per
certificato, c’est-à-dire de personnes
évangéliques provenant d’autres églises vaudoises, d’autres dénominations
en Italie ou encore d’Eglises étrangères , et celles per professione, c’està-dire de catholiques demandant à
embrasser l’Evangile ou de jeunes
gens étant admis comme le seraient
nos catéchumènes. Le nombre des
premières est de 258, celle des secondes de 286; différence 28.
A côté de la colonne des gains, il
y a malheureusement celle des perles ;
Êerles par expulsion, départ, décès.
t en les considérant toutes deux je
me suis naturellement demandé: quel
est le gain net de nos Eglises pendant
cette dernière année, c’est-à-dire
de combien de personnes se sontelles réellement accrues ; qu’ont-elles
acquis en nombre et en force? Un
calcul très simple me l’a montré. Le
District de Piemonte-Liguria s’est accru de 108; celui du Lombardo-Veneto
de 20; celui de Toscana de 7; celui
de Roma-Napoli de 2; celui de Sicilia
de 2. Il y a eu donc un pas en avant
très sensible dans le i’" district, un
petit mouvement dans le second, un
très-petit dans le troisième; quant
au quatrième et au cinquième, ils
n’ont réussi, — et c’est pourtant un
fait dont il faut se féliciter, qu’à se
maintenir.
Relativement à la moisson qui se
prépare, c’est-à-dire aux catéchumènes inscrits pour l’année ecclésiastique 1885-1886, c’est encore PiemonteLiguria, qui lient le premier rang
avec 183; puis vient Roma-Napoli avec
Si; Lombardo-Veneto avec 83; Sicilia
avec 78 et enfin Toscana avec 49.
S’il y a un chiffre que la Goromission
ait eu de la peine à inscrire dans les
colonnes de son Rapport c’est celui
des expulsions, et cependant elle l’a
fait parce qu’elle a voulu être fidèle.
II y en a eu 34 celte année. En tenant
compte du nombre de communiants de
chaque district on trouve que dans
8
J80-.
Piemonte-Liguriaet Toscaüah nômbi*e
des expulsions a été extrêmement petit,
le 2|1D pour cent, légèrement plus
fort dans le Lombardo-VenelOi ojlO
pour 0[0- La différence pour les provinces méridionales est notable. A
iiomii-iYtipoii nous avons le 2i8 pour
cent et en Sicile le 2 pour cént, c’est
à dire 10 fois plus d’expulsions dans
le Midi que dans le Nord. — Nous
n’eïiteodons nullement par là établir
une règle générale, mais uniquement
constater un fait que nous fournissent
les statistiques de cette année (1).
Une autre question que je me suis
posée est celle-ci :
Quelle part nos écoles sur semaine
et nos écoles du dimanche ont-elles
dans l’œurre de la Mission? Un calcul
que Je croîs exact m’a donné, en chiffres ronds, les résultats suivants:
Sur 10 communiants le chiffre des
élèves fournis est pour
Aqx écuUs Aux écoles
sur seniftine du dimanche ^
Piemonte-Liguria 5
Lombardo-Veneto 1
Toscana Id
RomorNapoli 5
Sidlia 7
6 enfants
3 »
8 »
7 a
10 «
Nous n’insistons pas sur les écoles
sur semaine, car là où elles n’existent pas, les parents ne sauraient y
envoyer leurs enfants, et d’ailleurs
ces écoles sont fréquentées par une
certaine proportion d’élèves catholiques; mais le nombre des enfants
qui fréquentent les écoles du dimanche
nous paraît faible dans le premier
district, et décidément trop faible dans
le second. Il est très fort au contraire
dans le 3® et 5®.
Enfin quels sacrifices nos frères
d’Italie s’imposent-ils pour venir en
aide à la mission? Je n’hésite pas à
dire qu’ils sont considéî'ables, car,
dans Piemonle^Ligutia, chaque communiant donne, en moyenne, L. 20,81,
dans Je Lombardo-Veneto, L. 11,80;
(1) L»s lëoteurs du Témoin savent que la
diseiplisfie est eïetcée dans les Eglises de la
Miaeidü d’ùnè' lïiàniërë biefi blus rigouréuae
qO* jilÿl les ^kroisses Vadddises.
dans Tûscanà, L. 12,80, â RomaNapoli, L. 13,90, en Sicile, L. 12,90.
En tenant compte des données cidessus, les districts peuvent se classifier dans l’ordre suivant: (1)
t ^ ¿ a £ » «ed t. o cS o «9 .2 a .o
e| o o is 2 S « P o !S V G rt «« "o e.) » ‘C a o
*-■ f) 'O Cà c
1 1 1 1 3 1
2 2 3 3 5 5
3 3 5 2 1 4
5 5 2 5 4 2
4 4 4 4 2 3
Scrutator.
Toscana
Roraa-Na
Sicilia
(I) Le N. 1 indique la premier rang, le
N. 2 le second, le N. 5 la dernière place.
Annonoes
ANGROGNE
L’Ecole de filles est vacante.
Adresser au plus tôt les demandes
au Syndic ou au Pasteur.
On demande pour l’Ecole de filles
"Vaudoise de Pramol une maîtresse
munie du brevet.
S’adresser soit â M, le Syndic de
Pramol soit à M. le pasteur de la
Paroisse.
TORRE PELLICE
Nel concentrico di Torre Pellice,
casa da vendere con giardino irrigabile ed acqua potabile.
Rivòlgersi in Torre Pellice dal signor
Robert cav. Pietro ed in Pinerolo dal
signor Ernesto Robert. ~
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
PifiteTöl, Ifrtprittt. Chiatttóre eiMâecsrelli,