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Compte-courant avec la Poste
-•S" Tï'
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie............... L. 3
Tous lës pays de l^Union
de poste............» 6
Amérique du Sud . 9
On s’abonne;
Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à l’imprimerie Alpina à
Torre Pollice.
L’abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
Année XX. N. 33
15 Août 1894.
Numéros séparés demandés avant ^ :
le tirage, 10 centimes chacun.; Si
Annonces: 20 centimes par ligné ‘
pour une seule fois — 15 cen- V'*'
limes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour ta Bôdactlon àM,
le Past. E. Bonnot Angrogne,
(Torre λbllice), et pour T Adniiiiïstratiou à M. Jean Julla,
prof.j Torre Pellice,
Tout changem^ent d’adresse est
paye? 0,25jceùymes.
LE T EMOI
ÉCHO DES VALLÉES YAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez tdinoins. Act. 1,8, Suivant la vérité avec la charité, Kph. IV, 15. Que ton règne vienne. ^Malth. VI, 10 ^
« ni ni a i r c :
Eglise Vaudoise de Gênes. Correspondance de Gênes. — Les Vaiulois des
Pyrénées. — Asile Evangélique de Vallecrosia. — Séance du corps des pasteurs. — Réunion du 15 Août. — Réunion de Crô la Qhearo. — Revue
Politique. — Exposition de photographies. _ Expos, de petites industries.
Efliise Eyaiigélidue Vaiitee de Gênes
Le rapport annuel que nous avons
sous les yeux rend grâces à Dieu
parce que la prédication de l’Evangile a été régulièrement entendue
par un nombre d’auditeurs plus
grand que celui des années précédentes et parce que la paix a été
maintenue entre les itères et entre
les diverses dénominations évangéliques.
La moyenne des personnes qui
ont fréquenté les cultes du Dimanche, matin el soir, a été de 180 à
Gènes, de 100 à S. Pier d’Arena,
de 50 à Ghiavari et en tout de 330.
Les écoles du Dimanche furent fré» quentées par une centaine d’élèves
et 170 personnes s’approchèrent de
la Table du Seigneur le jour de
Pâques. Treize catéchumènes furent
heçus et quatorze communiants vinrent de d’autres églises ; ce qui porte
le nombre des membres inscrits à
293. Les écoles du Dimanche donnent beaucoup de saüsl'uctioii âr;'
leurs directeurs et aucune famillet
ne devrait priver ses enfants des
bons enseiguemeiils-qui s’y donnent.
E. B.
CORRESPONDANCE
Gènes, le 7 Août 1S94.
Q-îicz, anii et .
Au cas où vous trouviez à propos
de publier un extrait du rapport
ifnprimé que je vous ai envoyé hier,
vous pourrez peut-être ajouter, que
si nous avons commencé une œuvre
à Ghiavari, depuis Novembre de
l’année passée, c’est pareeque nous<»^
y avons été appelés; et que nous
ne pouvions pas refuser’.
Celte œuvre nous devient chaque
semaine plus chère pareeque nous
y avons des âmes qui semblent
vraiment attachées au Seigneur et
à son Evangile, et nous croyons qu’une 30.ne d’auditeurs en moyenne,
est un chilfre respectable pour un
commencemeut — Ghiavari est une
ville aussi importante que Pignerol,
comme chef-lieu d’arrondissement. ■
À Coi’m'a, afrondisseraent di Chia- ,
veri,à la suite d’un démêlé avec l’évéTivi'W
que au sujet d’un prêtre, voulu parles uns, repoussé par les autres, Mi
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- 258
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■
Cereghini de Favale fut invité à y
aller prêcher l'Evangile MM.rs
Notarbartolo et Paul Long de Milan
y ont aussi prêché à quelques centaines d’auditeurs, sous les châtaigniers. Ces gens sont si enchantés
de la. prédication de l’Evangile que
jusqu’à présent ils ont toujours reçu
les prédicateurs par la décharge de
plusieurs boites ou niortaretti. Un
journal clérical de Chiavari met en
garde i Corniesiy contre les prédicateurs de l’Evangile en racontant
qu’à Turin une pauvre femme qui
s’était faite protestante, à son lit de
mort voyait toujours les portes de
l’enfer ouvertes devant ses yeux, et
et que tous les passages de la Bible
cités par le Pasteur ne purent la
consoler, en sorte qu’elle mourut
dans le désespoir parcequ’elle n’avait
pas un prêtre auprès d’elle pour
l’absoudre. Nous verrons si les Gorniesi auront le courage de s’attacher
pour tout de bon à l’Evangile éternel.
À Pegji,. où tous les pasteurs
Ilaliens de Gènes vont.prêcher une
fois par sen^aine, depuis le mois
d’Avril, le local de la prédication a
été loué et meublé par M. Temler,
Polonais converti, qui était au service de M. Mott riche anglais revenant de la Syrie, où il a établi
quelques écoles évangéliques —
Jusqu’ici nous avons donc fait à
Pegli une oeuvre commune; mais
désormais il faudra qu’une de nos
dénominations sa charge de eette
œuvre pour y placer un ouvrier qui
pi'enne soin des- âmeS' évangélisées^
les instruise plus complètement et
soit responsable de leur réception
dans l’Eglise. C’êst ce qui se fera
dès la tin de Septembre — II est
bon de voir comment notre belle
Ligurie va se réveillant peu à peu
et cherchant la vérité qui est en
Christ. Dieu veuille bénir son œuvre
au milieu de- notre peuple qui flotte
toujours entre la superstition et
l’incrédulité.
Votre dévoué en Christ:
J. D. 'PùRiN pasteur.
Les Vaudois des Pyrénées
e
Vaudois des Alpes, Vaudois du
Piémont, Vaudois des Calabres, Vaudois d’Ilalie, Vaudois d'Amérique,
cela s’entend et cela s’écrit tous les
jours. Il n’en est pas de même de
Vaudois des Pyrénées, et si ce titre
a l’honneur de tomber sous les yeux
de notre éminent professeur d’histoire ecclésiastique nul doute que
son regard lui-même ne s’y arrête
avec intérêt, peut-être même avec
étonnement.
Les lignes qui suivent n’ont, cependant, aucune prétention à contenir des révélations historiques. Non
pas que des recherches dans ce sens
dussent, nécessairement, demeurer
infructueuses. Les rapports des-Vaudois du Moyen-âge avec les Albigeois
ne peuvent manquer d’avoir laissé
des traces, non seulement dans le
Languedoc, mais encore dans l’ancien
Comté de Foix, c’est-à-dire dans les
Pyrénées. Mais ce n’est pas à un
Uinérmt, chassé, cqntinueilernent
d'une localité à l’autre' par lès exigences des programmes de ses tournées, qu’il est permis de se livrer
au furetage des bibliothèques et des
archives. Par contre, il est appelé
à se mettre en contact avec beaucoup de vivants et à constater bien
des faits d’actualité, ou de date relativement récente; et lorsque dans
ces vivants il retrouve des compatriotes. et que dans ces faits il peut
voir des titres d’honneur, ou tout
au moins des sujets de reconnaissance, pour son pays, rien de plus
naturel, me semble-t-il, qu’il ne garde
pas sa satisfaction pour lui seul.
Voici donc quelques détails sur
les Vaudois des Pyrénées d'aujourd’hui, ou, au plus, de ce siècle, qui
me paraissent devoir présenter- de
l’intérêt pour nos Vallées et pour
notre Eglise;
J’ai parlé, l’année passée, dans ce
journal même, à propos de ma visite
au Müs-d-Azil, de M' Buffa, origi-
3
- 2B9
ív
naire d’Angrog-ne, qui y était établi.
Dieu l’a, depuis, rappelé à lui, mais
ses enfants restent, gardant le souvenir de leur origine et l’ayant honorée déjà dans la chaiie et au barreau.
A Navarrenx, où je fus ce printemps, le joliiipetit temple protestant,
qui s’y trouve, y a été bâti, grâce,
en grande partie, à rinitiative et au
concours d’un M"“ Gay, de S.t Jean,
dont une petite fille devait devenir
la femme du président actuel de
notre Comité d’Evangélisation.
A Pau, le souvenir du Colonel
ülivet est encore entouré de respect
et de reconnaissance, et le vénérable
pasteur Cadier me racontait avec
affection combien l’on devait à ce
brave eoldat pour le'.rétablissement
du culte Réformé et pour la eonstraction de sonitemple, dans cette ville,
qui avait été la capitale presque
toute protestante du royaume de
Jeanne d’Albret, Son ami et compagnon d’armes le Capitaine Buffa
d’Angrogne a également laissé à
Pau un bon souvenir.
J’ai pu y visiter encore Suzette
Parander, qui a survécu à ses maître.s,'le Colonel et M.me Olivet. Elle
aussi est de S.t Jean, mais elle a
oublié ]e Saint-jeanm. EMe n’a, heureusement, pas oublié dé liré sa Bible et elle en nourrit son âme, tous
les jours.
Parler de Pau c’est, pour nous
Vaudois, parler dos Malan de Pan,
qui sont entrain d’y devenir une
tribu. A l’exception de celui qu’on
appelait, à cause de ses onze enfants,
le patriarche, ils sont tous vivants,
trop vivants pour que je puisse dire
d’eux ce que je voudrais. Je n’oublierais pas le zèle avec lequel Eugène, un des fils du patriarche, qui
m’accompagna dans quelques-unes
de mes vi-^ites aux églises, évangélisait, en chemin de fer èt en diligence, nos compagnons de route,
zèle qui me faisait regretter qu’il
ne fût pas devenu missionnaire, com
Ca
me son oncle maternel, feu àP
salis.
Quelqu’un qui par exemple, n’a pas
oublié le patois de son village, c’est
M'' Planchón, du Villar. 11 était bien
malade, quand je le visitai, mais il
pleurait de joie de voir quelqu’un
de là-bas et, comme il allait, cependant, mieux, il exprimait l’espoir de
revoir encore son lieu de naissance
et il se plaisait à en parler en villarënc, ce qui fait que je m’abstiendrai de citer aucune de ses paroles,
de crainte de faire rire à mes dépens nos frètes des bords du Subiasc,
Avant de terminer, qu’on me permette, pour ne pas avoir à revenir
sur le sujet, de mentionner encore,
comme honorant leurs origines quelques autres descendants de Vaudois,
qui n’abitent point les Pyrénées mais
n’en sont pas trop éloignés.
Au Vigan, dans le Gard, le président du Consistoire (1), JÍF Bianquis, est un petit fils vaudois dont
le nom a subi une légère adjonction,
pour prendre une tournure plus
française.
A Milau, dans l’Aveyron, nous retrouvons une sœur à lui, mariée à
l’un des pasteurs réformés de cette
ville, et de plus les deux frères de
M” Bianquis sont également pasteurs
dans d’autres villes de France, et
l’un d’eux pasteur à Rouen, se signale par sa croisade contre l’alcoolisme.
A Mazamet, dans le Tarn, le président du Consistoire, M'' Brezzi, est
également un fils de vaudois.
Emfm, à-Bordeaux, le relàtivement
jeune, mais déjà très distingué, professeui- de droit romain, M” de BoeckBaslie est le neveu de feu M'' le
pasteur Charles Bastie, originaire
également de nos Vallées, et qui eut
l’insigne honneur d’être le modérateur (c’est-à-dire le président) du
Synode général officiel de l’Eglise
Réformée, de France en 1872, sy
-, v!
(l) Dans l’Eglise Réformée, le Consistoire^
est le conseil supérieur de plusieurs-¿paroisses. ■
'U-"ï
4
f'Sn'..'
'ji '■
— 260 —
node qui fut le XXX® de tous les
Synodes généraux de notre noble
sœur et le premier qu’elle put convoquer librement après celui de
Loudun en 1660.
Et pourquoi ne mentionnerais-je
pas aussi la présence, dans cette
ville, d’une sœur de deux de nos
pasteurs-évangélistes, M.’t® A. Longo,
qui, dans sa modeste position de
professeur de langues, lait dire, à
chacun de ceux (]ui la'connaissent,
du bien des Vaudois?
Ai-je été indiscret, en relevant
tous ces faits d’un caractère si personnel.? Je ne le pense pas. On ne
lelève que trop le mal, lorsqu’il est
personnel, et les journaux (pas le
Tém.oin\) sont pleins de récits de
crimes, avec forces détails sur les
criminels. Pourquoi, de notre côté,
ne relèverions-nous pas un peu plus
le bien, surtout lorsqu’il peut servir
h montrer qu’en France les Italiens,
principalement lorsqu’ils portent en
eux la sève de l’Evangile, ont droit
à une autre réputation que celle du
couteau?
Que les Vaudois d’aujourd’hui redeviennent, seulement, de ])lus en
plus fidèles à la Parole de Dieu et
ils prouveront toujours mieux, comme le prouvent les faits que je viens
de relater, qu’on peut dire d’eux,
en modifiant un peu le vers du poète:
Clie l’antico valor
Dei Valdesi nei cor
Non à ancor morlo !
JACQUES WEITZECKER.
L’Asile Eïaiiacliqye de Vallecrosia
{Voir N. 32.)
II.
Le mémoire en question propose:
\° que l’administration de l’Asile
soit confiée à une direction collective,
commission, comité, conseil, com
me on voudra l’appeler, — compo
- ■ ■ ■■ - 1 - -
au moins en partie, de membres
résidants la région et ayant des
fèlations dans les colonies étrangères
,et'dans les autres églises évangéli
ques; 2° que l’Asüe soit organisé
par bourses, c’est-à-dire, qu’il y soit
créé quarante bourses numérotées,
dépendant chacune d’un patron et
représentant un prix annuel de......
Le chilTre n’est pas définitivement
établi, mais il se rapprochera probablement de L. if. 450, soit la quarantième partie des frais moyens.
La première de ces propositions
n’a besoin d’aUcun commentaire, car
c’est évidemment là le seul moyen
possible d’élargir la base des opérations en intéressant un plus grand
nombre de personnes influentes à
la prospérité de l'œuvre.
Quant à la seconde, elle est fondée sur les considérations suivantes:
les collectes faites dans le simple
but de soutenir une œuvre utile ont
nécessairement moins de succès que
lorsque l’emploi de chaque somme
est spécifié. Le public aime à savoir
ce que devient son argent, et il donne plus volontiers quand il apprend
qu’un résiritat pratique et palpable
se rattache à chacun de ses dons.
Le système des bourses oflrirait cet
avantage et d’autres encore.^ Les
patrons s’intéresseraient aux élèves
qui dépendraient d’eux, ce qui contribuerait à faire connaître l’établissement. 11 pourrait même y avoir
là un puissant moyen pour assurer
la continuation des souscriptions,
puisque les patrons sauraient que
les élèves risqueraient d’être renvoyés si les paiements étaient supprimés.
On nous répondra, peut-être, que
tout cela est bel et bien; mais où
trouver les quarante patrons de
bourses?
Il faudrait se contenter de moins
...pour commencer. En attendant,
quelques üns sont déjà assurés. 11 y
a des sociétés et des personnes qui
souscrivent annuellement des sommes à peu près fixes. 11 y en a d’autres qui paient, d’une manière plus
ou moins permanente, le maintieit
de certains élèves désignés. C’est
déjà le système en embryon, et il
1
5
- 961
ne serait pas difficile, sans doute, de
transformer ces deux catégories de
dons en prix de bourses. Une dizaine
de patrons, — individuels ou collectifs, — pourraient être assurés
ain.si d’emblée, et ce serait un bon
commencement. Pour le reste la
direction collective aviserait, et il
est permis de croire qu’elle réussirait, armée comme elle le serait,
d’un système attrayant et qui ferait
sortir ]’A.sile du commun des œuvres
de bienfaisance.
Dans une troisième et dernière
lettre nous examinerons deux autres
considérations importantes du mémoire.
SéaiiCË du Corns des pasteurs
IjC Corps des pasteurs s’est réuni
à Torre-Pellice le 14 courant, au
nomlire de 29 membres pour l’examen de foi et de convictions religieuses des trois candidats au Saint
Minislère et pour procéder à la
nomination des commissions examinatrices.
Ont été nommés pour examiner
la gestion de, la Table et celle du
Conseil de l’Ecole de Théologie MM
Jacques Marauda pasteur, Jean Ribet
junior, pasteur, David Jahier, prof,
et Jacob Forneron, instituteur.
La gestion de la Gommis.sion
d’Evangélisalion sera examinée par
M.r le D.r Théophile Gay, M.r le
fjasteur Henri Pascal, M.r le pi'of.
Onésime Revet et M.r Henri Roslan
de Pignerol.
Sont désignés pour examiner la
gestion de la Commission des éla
hlissements de bienfai.sance MM.
Ph. Rostan pasteur, A. Raimas past.,
Henri Pellegrin notaire et Emmanuel
Tron ex-syndic.
Les candidats qui se sont présenté.s
â l’examen de foi .sont MM. Paul
JJavit de Bobhio Pellice, Joseph
Banchetti de Perugia et Henri Beux
de Colonia Vaidense. Tous les trois
nous viennent . de notre École de
Théologie de Florence et possèdent
de bons certificats signés par leurs
professeurs. Les candidats sont appelés à exposer leurs convictions
religieuses snr les sujets suivants;
La Parole de Dieu, la Personne de
Jésus Christ, la vie nouvelle et la
vocation personnelle au S.t Ministère.
Les trois candidats ont été admi.s
et ils prêcheront D. V. leurs sermons
d’épreuve Mardi prochain 21 courant
à 10 h, MM. BancheUi et Davit
prêcheront à Bcbbio-Pellice et M.
lieux au Périer.
Ce n’est pas un procès-verbal que
nous allons donner, mais .simplement
nos impressions.
Et d’abord il ne s’agit nullement
de LA FÊTE du 15 Août, comme
l’appelent quelques uns, parce que
nous ne fêtons rien absolument,
surtout pas la grande Diane de.s
Ephèsiens. Il s’agit uniquement de
la RÉUNroN que l’ûn commeeça à
faire Té 15 Août sur les collines
d’Angrogne précisément parce que
l’on voulait obligej:' les vaudois à
fêter l’assomption de la Madonne
en suspendant leur travail. Frappés
par ides amendes s’ils s’adonnaient
ce jour là au moindre travail, nos
pères s’en allèrent à la montagne
avec leurs provisions pour la journée, leurs Bible.s et leurs psaumes
et il commencèrent à Rogno.sa (An, grogné)'c'ësTéüuions qui mi'ent plus
tard convoquées successivemènt dans
les localités historiques de nos Valléfi£ C’est ainsi que l’on eut les
grandes l’éunions de Sibaud, Balsille,
Pradutour, Lasarrà, La Vachère,
Pian-Pra, Ciampet, Rocciamaneot.
La Sea, La Poi'te d’Angrogne etc.
Elle eut lieu cette année aux
Pians sur le territoire de Prarustin,
avec une affluence d’auditeurs évaluée à 1501) per-sonnes et à 2000
selon quelque.s uns. Aller aux Pians
c’était aller à la rencontre de; nos
.AP- '
6
1
frèress de Prarustin -et de Pignerol
qui y lureàt largemetit représentés.
C’était intéressant que de voir arriver de tous côtés du Val Pélis et
du Val Pérorise des groupes joyeux
qui se hâtai&Mt vers le rendez-vous.
Le temps était magniRque, et quelques nuages arrivaient tout juste à
temps pour tempérer les ardents
rayons du soleil, sans cependant
laisser tomber une seule goutte de
Ipluie après laquelle soupire la cam, pagne,
Vons n’attendez pas une analyse
de chacun des dix discours prononcés, cela serait inutile pour ceux
qui les dut -entendus, insuffisant
pour ceux qui n’étaient pas aux
Pians et impossible* à cause du peu
d’espaoe dont nous pouvons disposer.
Le programme annoncé ¡par le
Président, M. B. GardioI, était composé de «trois parties distinctes, sa
SIONS; EVA-NGEUSA-TION.
Dans la première partie parlèrent
successivement M.M. les pasteurs :
.LD.Hugon, H. Pascal, et J. Marauda
en s’appuyant sur Luc X 1-24 :que
rtous vous invitons à relire avec
soin.
La 2.de pailie fut traitée par M.
le pasteur Georges «Appia, qui depuis
40 ans n’a presque jamais manqué
de nous donner un de ses bons discours à la réunion'du 45 Août.
Pas n’est besoin d’ajouter qu’il
nous parla des missicms, et qu’il le
fit avec l’ardeur et la , puissance
que nous lui eennaissons.
Vint ensuite le tour de notre
œuvre d’évangélisation de laquelle
nous entretinrent successivement
M. iM‘ les pasteurs G. A. Trou de
iS. Germain, Ph. Cardon de Cuneo
et Jfl.iRibetti de Turin.
iLe reGueilJement, qui fut satisfaisant pendant presque toute la matinée, laissa quelque peu à désirer
vers la fin de la séance. Le silence
tne fut plus obtenu même quand
où * eut invité ceux qui faisaient du
bruit à traverser lu colline. Il faut
dire aussi que fssemblée était là
depuis 9 h.; qu’elle y resta juspu’à
12 et demie; qu’elle était fatiguée
et affamée. Or, ventre affamé n’a
plus d’orille.
Il fallait donc laisser au corps le
temps de prendre aussi quelque
chose, lorsque F âme avait été si abandamment nourrie. Et toute cette
immense assemblée se dispersa sur
la vaste pelouse, à l'ombre des châtaigniers, aux abords de la fontaine
pour prendre, en famille, et par
groupes, le repos que la course, et
l’air frais de la montagne, ainsi que
le temps écoulé avaient rendu nécessaire.
Dans l’aprés raidi quelques cen
taines de personnes se groupèrent
encore auto-ur de l’estraide adossée
à un gros ehataigner pour entendre
les allocutians de M. M. les pasteurs Paul Lantarel, Georges Appia
et J. P, Micol.
Le chant fut largement!représenté
dans ces deux réunions et plusieurs
prières montèrent vers l’Auteur de
toute grâce excellente et de tont
don parfait.
Une collecte faite à la fin de la
première réunion produisit 122 fr.
qui seront partagés êntre fEvangélisation et les Missions.
E. B.
le “Cri de la Giearo”
Très honoré M.r le Directeur.
Dimanche, 12 Août, dans l’après
midi, a eu lieu près du col des
Fontaines, la réunion annoncée dans
1-avant dernier numéro du Témoin.
'Par un temps splendide, pas ' moins
de 500 personnes appartenant aux
paroisses de Perrier Maneille, Massel,
Praly et Rodoret vinrent se ranger
dans le vaste amphithéâtre du Crô
la ffhearo, temple naturel orné et
ombragé d’une véritable forêt de
colonnes: les sapins à l'écorce claire
au tronc robuste et élancé.
7
M. J. J, Troti pasteur à Masse),
ouvrit très tieureusemeDt la série
des allocutions en comparant notre
réunion à la réunion heureuse d’une
famille dont les membres ont été
pendant longtemps disséminés; ayant
soin d’ajouter que la nôLi’e ne devait
pas seuiemént être une fêle de famille, une fête vaudoise, mais une
fête chrétienne suivie de fruits spirituels.
M. Giraud relève l’espérance de
S.t Paul en des jours et des choses
toujours meilleurs et nous exhorte
à la même espérance nous indiquant
comme nécessaires pour la réaliser,
le sentiment de notre dignité humaine aceompagné dn celui de notre
misère morale présente, la foi au
Christ vivant et l’activité chrétienne.
Le pasteur de Rodoret énumère
quelques uns des caractères de
notre époque propres à nous réveiller
et nous pousser à une activité plus
lidèle et plus intense. M. Ph. Rostan
insiste sur la nécessité de prendre
la grande décision et se donner au
Seigneur. M. Henri Tron du Villar
dot la série. Après avoir demandé
à ses, auditeurs, s’ils étaient au clair
sur la question de leur; salut, et
constaté la petite part qu'on lui fait
dans les, joies et les peines de la
vie comme aussi dans les conversations.
Le pasteur de Massel termine
avec une prière dans laijuelle il
présente à Dieu le peuple vaudois
dans son ensemble et invoque la
bénédiction d’en haut sur les dilïérentes réunions qui se tiennent ces
jours-ci.
L’attention de l’auditoire a été
soutenue pendant plus de deux h.,
et nous espérons que le Seigneur
voudra se servir des choses qui ont
été dites et des rétléxions qui ont
été provoquées pour pousser rxos
églises toujours plus prés de l’idéal
chrétien.
Rodoret le 17 Août 1894.
Votre dévoue:
J. Ribetti.
Revue Polilique
La politique sernlde avoir pris
elle aussi ses vacances, puisqu’elle
oIVre celte semaine fort peu de
nouvelles à enregistrer. En voici
cependant quelques unes :
La Gazette otîicielle du 13 cour,
porte finalement le décret royal par
lequel, l’état de siège est ôté dans
les provinces de la Sicile.
Le général Morra di Ijavriano
lance en même temps une proclamation par laquelle il cesse de ses
fonctions de Commissaire royal pour
la Sicile et il exhorte le peuple
sicilien à avoir confiance dans le
gouvernement. Cela impliijue tonti
natureUemenl que de son côté le
gouvernement s’occupe des peuples
de la Sicile et prépare des mesures
aptes à leur assurer la paix et le
bien-être dont ils ont besoin,
La police vient de découvrir à
Borne un laboratoire du quel semt
blent être sorties les bombes qui
ont éclaté dernièrement dans celte
ville. 1) parait que cette trouvaille
amène à la découverte d’un complot
anarchiste.
Passons la frontière, sans changer
de sujet,, et nous trouvons qu’à Paris
l’on vient de condamner trois anarchistes à la prison, respectivement
pour 15 ans, 8 ans et 6 mois.
Douze anarchistes viennent d'être
arrêtés à Alqer poui' être ensuite
expulsés du territoire de la République.
La Commission • des grâces a
conclu que Gaserio ne doit pas être
gracié et tout laisse croire que le
nouveau président n’usera pas du
droit que lui donne la constitution.
Ce qui veut dire que l’exécution
de Gaserio est imminente, et va
avoir lieu à Lyon vers la fin de
cette semaine. (1)
(1) Il a été guillotiné, jeudi matin à 4 heures.
8
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r?. ' '
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234
l--'., '! '
f*S
Nous avons de Tangeri la tjouvelle
que les Kabyles s’insurgent à cause
des extorsions et de la ' tyrannie
dont ils ont été les objets. Ils ont
déjà tué quelques califes et détruit
plusieurs forteresses,
lies hostilités continuent dans la
Corée entre les chinois et les japonais.
E. B.
L’exposition des petites
industries
L’exposition des petites industries
s’nuvriia le 31 courant, à la Tour,
dans les locaux des écoles vaudoises de la ville, (Vieux Pensionnat).
Elle l'estera ouverte de 9 heures du matin à 6 b. du soir, tous
les jours, excepté les Dimanches,
jusqu’au 11 septembre inclusivement.
Le prix d’entrée sera de 20 centimes.
Un peut se procurer auprès du
Comité, des « billets permanents »
valables pour toute la durée de
l'exposition. Prix 2 francs.
Les exposants auront l’entrée libre dans les salles de l’exposition
en se munissant d’une fessera que
le Comité leur délivrera gratuitement.
Celte tessera et le billet permanent sont personnels et ne peuvent
se transmettre.
Le terme extrême pour l’acceptation des objets est fixé au 20 courant.
LE COMITE.
EXPOSITION
’ «lu photo graphies
Le Comité nommé par l’Union
Chrétienne de Turin a fait imprirner
un réglement relatif à l'exposition
de photographies faites par des
amateurs vaudois qui doit avoir lieu
à Torre-Pellice à l’occasion de l’Exposition des petites industries.
Ce Comité reçoit les photographies
qui lui seront envoyées — port payé
~ jusqu’au 20 courant — 31 Rue
BeiThollet Turin. On peut aussi les
envoyer à l’ünion Chrétienne de
Torre-Pellice. Ces photographies
doivent être sur des cartons, ou disposées dans (les albums, ou encadrées dans des corniches et on ne
pourra les retirer que lors de la
clôture de l’Exposition, même lorsqu’elles auraient été vendues.
Babiller pendant le culte
L’ Eclaireur emprunte à la BYee
Church Monihlep le trait suivant ;
Un pasteur était un jour ennuyé
par des gens qui causaient et riaient
pendant le culte. Il s’arrêta, regarda
les perturbateurs et dit: <( Il y a
quel(jues années, pendant que je
prêchais, un Jeune homme assis en
face de moi "était toujours à rire, à
parler et à faire d’étranges grimaces.
Je m’arrêtai et lui administrai une
sévère réprimande. A. la fin du
service, un monsieur, s’approcha de
moi et me dit ; « Monsieur, vous
avez fait une grande erreur. Ce
jeune homme est idiot. Depuis lors
j’ai toujours eu peur de réprimander
quelqu’un dans une Eglise pour sa
conduite inconvenante, de crainte de
tomber dans la même erreur et de
gronder un autre idiot, — Inutile
de dire (pie, pendant le reste du
service, il n’ y eut plus aucun désordre.
Abonnement reçu:
M. Ugon, ancien, la Tour.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina