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3. Léger, P
iftsteur
I Quarante-deuxième année.
31 Mai 1907.
N. 22.
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L’ÉCHO DES VALLÉES
OHA.OU]®
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,60 — Italie . . Fr 3,00
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et pour l'Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pelltee.
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Les changements non accompagnés de la somme de 10 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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O
SOMMAIRE
Communication officielle — Aula Magna
__ Ephémérides vaudoises — Courrier
, missionnaire — Chronique — Nouvelles
, et faits divers — Livres et journaux
— Revue politique — Souscription —
Feuilleton: Les paradoxes de Jésus.
COHllüNlCÂTlOll .OFFICIELLE
La IV.e Conférence du i.r district
“s’büvrira. Dieu voulant, jeudi 13 juin
à 9 heures dans le temple de Pignerol.
Le culte d’ouverture sera présidé par
M. le pasteur Teofilo Gay.
* Pour la Commission exécutive
MARIO FALCHI.
Aula magna
On a donné ce nom à la nouvelle
salle qui vient d’être ouverte au Collège. Nouvelle, elle ne Fest pas absolument, puisqu’elle existe depuis 28
ans, mais elle l’est par le fait qu’elle a
reçu non seulement une destination toute
'différente, mais un aspect et une physionomie qu’elle n’avait jamais eus.
Nos lecteurs se souviennent qu’une
bâtisse fut élevée en 1879 à cote du
Collège pour les exercices de gymnastique. Plusieurs d’entre eux se souviennent aussi que lorsqu’on fut arrivé à la
hauteur prévue et qu’il s’agissait de
couvrir, quelques personnés influentes
exprimèrent l’avis que « quand on fait
un toit on doit mettre quelque chose
”dessous ». La Table d’alors se laissa
persuader, les murs continuèrent a s élever, et « l’on mit sous le toit » cette
belle et vaste salle où le synode se
réunit pendant quelques années et qui
fut affectée à divers usages, jusqu a ce
qu’elle devint, ce qu’elle est toujours,
le laboratoire de physique et musee
d^histoire naturelle.
Le rez-de-chaussée servit nombre
d’années aux exercices de gymnastique,
mais le programme de ces derniers
ayant changé, on cessa de s’en servir
et la salle demeura sans destination.
Pas pour longtemps, car dans 1 intervalle le Collège s’était développé et
la salle Où l’on avait l’habitude de réunir tous les élèves quand les circonstances le demandaient, avait dû etre
définitivement affectée à une des classes.
Une nouvelle Aula magna était nécessaire. L’ancienne « palestra > était
tout indiquée pour cela. Mais il fallait
non seulement l’adapter, mais la renforcer, car le plan primitif et les transformations qu’il avait dû subir chemin
faisant n’en Vivaient pas fait un édifice
d’une solidité à toute épreuve. Un homme de l’art fut consulté et, suivant ses
indications, on renforça les murs par
de puissantes clefs et l’on fit une voûte
à poutrelles qu’un peintre de l’endroit
a su décorer avec goût et simplicité.
On y ajouta, naturellement, un plancher,
car elle n’avait pour sol que la terre
nue, et l’on ouvrit une porte sur l’e.scalier (outre les deux qui existaient
déjà, une au levant, sur la rue Beckwith,
l’autre au couchant, vers la cour du
Collège). Le mobilier, simple et commode, se compose de chaises empaillées
et d’une estrade démontable, et remplaçable, les jours de représentation,
par une vraie scène, démontable aussi.
La salle est brillamment éclairée par
une trentaine de becs de gas, à incandescence. Elle peut contenir environ
200 personnes commodément assises.
Pourquoi un si long article à propos
d’une salle destinée, après tout, à un
usage assez rertreint et qui n’intéresse
que ceux qui fréquentent le Collège ?
Voici : Nous avons entendu, à l’inauguration lundi soir, exprimer le vœu
et l’espoir que VAula Magna puisse devenir une espèce de « maison du peuple » où des personnes de toute classe,
ouvriers, agriculteurs, négociants, « intellectuels » , pourront se rencontrer,
se connaître et échanger librement
leurs idées ; qu’elle deviendra un foyer
d’instruction non seulement pour les
élèves du Collège, auxquels elle est
plus particulièrement destinée, mais
pour la population de la Tour, et que
la partie non vaudoise coopérera à
cet effet avec l’autre ; que des buts
communs — étrangers aux deux cultes,
pour lesquels un égal respect doit être
toujours observé de part et d’autre —
pourront être poursuivis d’un commun
accord.
Ce sont là — dans notre petite sphère
— de grandes idées ; et si le souvenir
de vaines tentatives faites par le passé
dans le même sens peut faire douter
du succès, ceux qui, avec autant d’enthousiasme que de désintéressement,
se proposent de tenter de nouveaux
efforts, n’en méritent que davantage l’approbation et l’encoiu-agement de tous
ceux qui ont à cœur le progrès de
notre peuple et de notre petite « Genève >.
Nous applaudissons à ces idées généreuses et formons des vœux pour que
ceux qui les ont lancées aient la satisfaction de les voir se réaliser au moins
en partie.
EPHÊHÉBIDES VAUDOISES
26 MAI.
Les Vallées confisquées par Victor Amédée II.
C’était en 1686. Victor Amédée II
cédant aux menaces de Louis XIV avait
le 31 Janvier ordonné à tous les Vaudois de se faire catholiques sous peine
de mort. Ils avaient refusé d’obéir. Des
ambassadeurs suisses avaient bien obtenu le 9 Avril un édit permettant aux
Vaudois de s’exiler, mais comme ils ne
voulaient ni la messe, ni la mort, ni
l’exil, ils voulaient le maintien de leurs
libertés, et la guerre éclata. Un maréchal de France, Catinat, avec des troupes de Louis XIV, et Victor Amédée
avec les siennes, attaquent une poignee
de montagnards, et se voyant d’abord
repoussés recourent à la trahison la plus
infâme. Catinat lui-même à Pramol et
l’oncle'du duc, Gabriel de Savoie, a
Angrogne, écrivent à ces héros que
s’ils se rendent le duc leur pardonne
et aucun mal ne leur sera fait... et ces
braves croient à cette promesse et se
laissent prendre. Le duc en remplit les
prisons du Piémont et les Vallées restent vides, car on ne voit pas dès l’abord les 260 qui n’ont pas cru a la
promesse trompeuse et se cachent dans
les montagnes.
C’est alors que Victor Amédée II qui
assiste triomphant à Luserne à la débâcle de ses Vaudois, sent le besoin de
chanter sa victoire dans un édit qu’il
lance de Luserne le 26 Mai. Nous le
copions textuellement de l’exemplaire
original existant aux archives du Consistoire de Saint-Jean. ;
«Vittorio Amedeo II per gratia di
Dio Duca di Savoia, Prencipe di Piemonte, Re di Cipro ecc.
Quanto maggiore è l’affetto con cui
anhèliamo al bene dei nostri amatissimi
sudditi con altrettanto sentimento habbiamo veduta la rovina di quelli delle
valli di Luserna, Angrogna ecc. resa
forzosa dalla loro petinacissima ostinatione, mentre invece di prevalersi delle
agevolezze compatibili con la disposizione dell’ordine delli 31 del caduto
Gennaro, vi hanno publicamente trasgredito colla temerità nota a tutti e
prese universalmente le armi sono prorotti negli eccessi più enormi di consumata ribellione. Noi però ansiosi di
ritrarli dall’abisso in cui malamente
precipitavano aprimmo loro le branchia
della nostra paterna clemenza coll’editto
delli nove Aprile ultimo scorso bramando sommamente che ne conseguissero il beneficio per non vederli succumbere alle sciagure alle quali affrettavano il passo còn nuovi e moltiplicati
reati ; sperando finalmente che quei
miseri pertinaci insensibili alle gratie
piegassero almeno alla faccia del meritato castigo, ci portammo in Bricherasio ove trattenendo anche l’armi due
giorni dopo il termine prefisso nell’editto
accennato, tanto era in noi il desiderio
della lor resipiscenza, siamo stati astretti
a vedere quei mali ch’havevamo pro
curato di sfuggire a tutto potere, mentre quei nostri mal inclinati sudditi con
premeditata e determinata malitia sono
con reiterati atti giunti all’estremo della
ribellione tanto detestata da tutte le
leggi divine et fiumane, resistendo replicatamente alle nostre armi in forma
così universalmente palese.
Onde non possiamo negare a noi
stessi, al pubblico bene et alla giustitia
qualche soddisfatione d’un tanto reato,
dichiarando, come in virtù del presente,
di nostra certa scienza et assoluta autorità e col parere del conseglio dichiariamo li predetti nostri sudditi di
dette Valli professanti la pretesa Religione Riformata incorsi nel crime di
Ribellione e lesa Maestà, e per conseguenza li loro beni, ragioni et attieni
d’ogni sorte, niuna eccettuata, acquistate al Fisco....
Dato in Luserna li ventisei di Maggio
mille seicento ottantasei.
V. AMEDEO - DE ST-THOMAS „
Pour copie conforme
Teofilo Gay.
comiiii Missioiiiiii
On célèbre actuellement le centenaire
de l’établissement du premier missionnaire protestant en Chiu6. Voici comment peut s’établir le bilan de ce siècle
de labeur missionnaire.
En 1807, pas un seul chinois évangélique; en 1842, six membres d’église,
en 1907, plus de 150.000, représentant
une population de 500.000 âmes.
En 1807, un seul missionnaire; en
1830, deux; en 1907 plus de 3800 des
deux sexes.
En 1807, point d’évangélistes chinois;
le premier fut consacré en 1823 ; en
1907, 10 .000 pasteurs, instituteurs, colporteurs chinois.
En 1807, aucune partie de la Bible
imprimée. Les missionnaires catholiques
en avaient traduit de larges portions,
mais rien n’en avait été publié, en 1907,
plus d’un million d’exemplaires ont été
vendus dans les douze derniers mois.
Quant aux autres publications religieuses, plus de 26.000.000 de livres et
traités sont sortis, dans les 30 dernières
années, de la seule imprimerie de
Hankow.
En 1807, la Chine était toute fermée
à l’Evangile; en 1857, on ne pouvait
pénétrer que dans les cinq ports ouverts par la force des traités; en 1907,
toute la Chine est ouverte, et il y a
des missionnaires et des communiants
dans toutes les provinces, même les
plus reculées.
— Un vétéran de la mission en Perse,
l’évêque Stuart, vient de repartir pour
ce lointain pays, à l’âge de 80 ans.
I:
2
.A' '.3S»'
Dans son allocution d’adieux au Comité
de la Société Anglicane de Mission, il
rappelait son premier départ. 57 ans
passes et les succès dont il a été le
témoin, et se montrait rempli de l’espoir que de plus grandes choses se préparaient. Lorsqu’il alla s’établir à Julfa
en 1894, c’était là la seule station de
sa société en Perse ; c’était même plus
exactement une station arménienne.
Maintenant Ispahan même est occupée,
de même que les villes, anciennes et
importantes, de Yezd, Kerman, Shiraz.
Plus de loo baptêmes d’adultes ont été
administrés depuis 1900. A Noël dernier, à Ispahan, 60 communiants participaient à la S. Cène ; ils provenaient
du mahométisme, du babisme, du parsisme et de telle autre religion de l’Orient. Ils ont donné des gages de leur
sincérité en supportant de terribles persécutions et en se montrant prêts à tout
perdre pour gagner Christ. L’œuvre
médicale, naguère l’objet d’une opposition acharnée, a maintenant droit de
cité, et reçoit annuellement 2500 francs
de souscripteurs mahométans. Récemment une somme double a été fournie
par eux pour agrandir l’hôpital, sur un
terrain fourni par un haut personnage
islamite. Une communauté parsi a donné
5000 francs pour agrandir l’hÔpital de
Yezd. Cependant la liberté religieuse
n’existe absolument pas, et un musulman qui devient chrétien risque tout,
même sa vie.
— La mission a à peu près achevé
son œuvre au Groenland, où les Moraves exercent depuis un siècle et demi
leur ministère d’abnégation. Il ne s’y
trouve plus de païens sauf chez quelques tribus de l’Extrême Nord. Aussi
l’Eglise Morave a-t-elle cédé ce champ
à l’Eglise Nationale Danoise. D’ailleurs,
ce pays, naguère perdu dans les glaces,
est én voie d’atteindre un certain degré de prospérité. Une ligne de navigation régulière a été établie avec Copenhague, et cette distance est parcourue en onze jours. De petits vapeurs
mettent en communication les différentes
stations de la côte et ils peuvent se
procurer le combustible nécessaire grâce
à une mine de charbon, récemment découverte. On essaye aussi d’acclimater
là-haut la race de moutons de Shetland.
7)
Le paradoxe de l’amour des ennemis
L’accord est plus près de se faire
entre les hommes qui continuent à croire
à l’irresponsabilité réelle du soldat mais
sont frappés de 1 ’ épouvantable fléau
qu’est la guerre.
La guerre est, parfois, l’ouragan qui
brise et détruit tout ce qu’il rencontre,
mais en même temps qu’il ramène l’eau
dans les fleuves et les étangs désséchés,
il dissipe les miasmes pestilentiels et
féconde le sol aride. Elle est, plus souvent, le cyclone dévastateur qui répand
la consternation et la mort sans aucune
compensation pour les survivants.
Ce dernier aspect de la guerre frappe
particulièrement les hommes de notre
génération. Ils aspirent à fonder le règne de la paix universelle. Ils espèrent
y arriver par l’arbitrage international.
Ce n’est pas là une utopie. Des dif.^férends entre peuples ont déjà été réglés
2
c Ä ^ O ]M I û iJ y,
Refuge Roi Charles Albert.
La souscription initiée il y a 18 mois
pour fonder un lit en souvenir du regretté ingénieur Com. Adolphe Pellegrini,
a été close dernièrement et a produit
la somme de fr. 10547.
La veuve et la famille s’acquittant
de la promesse fâite lorsque la souscription fut acheminée, ont à leur tour
institué un nouveau lit auquel ils donnent le nom de leur fils et frère « Henri
Emile Pellegrini», ravi si tôt à leur
affection.
Voila deux lits de plus entièrement
dotés. Nous en avons vingt maintenant; mais que nous sommes loin d’avoir pourvu aux quarante-huit places
ouvertes depuis Janvier dernier 1
Le Président.
Collège. Nos lecteurs apprendront
avec le plus vif plaisir que Madame
veuve Etienne Gillet-Brez, de Genève,
après avoir doté un lit au Refuge en
souvenir de son regretté frère, a voulu
donner une nouvelle preuve d’intérêt
et d’affection à son pays d’origine, la
Tour, en instituant une bourse pour
élèves de quatrième et cinquième années
du gymnase, de l’endroit même, sans
distinction de sexes. On est heureux
de voir des descendants de Vaudois
conserver, à l’étranger, le souvenir vivant de la patrie commune et contribuer
si généreusement à sa prospérité et à
son progrès. Que M.me Gillet reçoive,
par l’organe de notre journal, l’expression de la reconnaissance du peuple
vaudois pour tout ce qu’elle a fait et
fera encore pour le bien de nos . chères
Vallées.
Lundi soir, à 8 h. i\z, a eu lieu l’inauguration de la nouvelle Aula Magna,
dont nous parlons dans une autre partie du journal. Un public nombreux,
composé en majorité de dames, assiste
à la cérémonie. M. le professeur Ribet,
directeur du Collège, préside, et donne
aussitôt la parole à M. le pasteur T. Gay,
secrétaire de la Table. Après s’être
excusé de devoir parler à la place du
Modérateur, actuellement en France, M.
Gay raconte les péripéties par lesquelles a dû passer cette salle avant de
recevoir l’aspect et la destination qu’elle
a maintenant. Il compare les conditions
à l’amiable par des arbitres volontairement choisis de part et d’autre.
L’institution d’une cour internationale
d’arbitrage est une invitation permanente faite aux états civilisés de lui
soumettre leurs différends. Les peuples
utiliseront de plus en plus, de mieux
en mieux, ce tribunal moral. Son autorité grandira. Il finira par appeler pacifiquement à sa barre les peuples en
conflit. Cette évocation spontanée de la
suprême cour de justice sauvera la
dignité et l’honneur des peuples. Elle
sera une perche de salut tendue aux
gouvernements imprudents, qui ne peuvent ensuite reculer devant l’adversaire
armé jusqu’aux dents dont ils ont provoqué la colère. Elle diminuera l’influence des passions belliqueuses, de la
fureur guerrière et des coups de force.
L’armée grandissante des pacifistes
travaille encore à provoquer le désarmement simultané et progressif des peuples rivaux, à transformer les armées
permanentes en milices nationales.
Un dernier pas sera fait pour nous
occidentaux, lorsque se constituera la
fédération des Etats-Unis d’Europe.
actuelles des Vallées, par rapport à l’instruction secondaire, avec ce qu’elles étaient dans le passé. Il fait des vœux pour
que VAula Magna soit digne de son
nom, que tout ce qui est petit, bas,
mesquin y soit étranger et qu’on n’y
cultive que ce qui est grand, noble,
élevé. '
M. C. A. Tron, qui parle après lui,
veut qu’qlle serve à la culture des beaux
arts, de la science et de la foi qui ne
doit pas être opposée à la science comme
on a voulu le faire, mais doit au contraire marcher de pair avec elle.
M. Ribet remercie d’abord toutes les
personnes qui ont contribué à la restauration de cette salle, pour laquelle
une somme considérable a dû être dépensée. Il est heureux que l’argent nécessaire ait été fourni à peu près en
entier par les Vaudois. Il remercie en
particulier la Table, M. Tron qui s’est
chargé de trouver une partie du capital,
et les dames qui ont préparé avec tant
de dévouement la vente qui a si bien
réussi. M. Ribet espère que là population de la Tour, sans distinction de
cultes, voudra profiter de cette salle,
assister aux conférences qui y seront
données sur des sujets d’intérêt général
et qu’il pourra y avoir plus de coopération et de vie commune que par le
passé entre les deux parties de la population, qui ne sont divisées que sur
la forme de culte et les croyances religieuses, mais peuvent s’unir sur tout
ce qui a trait au progrès matériel, intellectuel, moral et social de la ville et
de la région. Il promet qu’il n’y aura
point de surprises et que la conscience
de chacun sera toujours scrupuleusement respectée.
Personne ne profitant de l’offre faite
au public de prendre la parole, la séance
est levée vers 10 heures.
Saint-Jean. — Dimanche dernier,
après le culte, l’assemblée d’église a
entendu et approuvé le Rapport du
Consistoire à la Commission Exécutive,
et procédé à l’élection de ses trois députés à la conférence de notre District
qui doit se tenir à Pignerol les 13 et
14 Juin prochain. Ont été élus Messieurs
Etienne Albarin, Charles Voila et Achille
Malan. Il a été en outre établi d’avoir
à la Maison Vaudoise Dimanche 9 Juin
à 3 heures une réunion spéciale d’étude
de la question d’Eglise et de Discipline.
Elle est l’aboutissement logique de toute
notre civilisation. La multiplication indéfinie des voies de communication et
la pénétration toujours plus grande de
tous les intérêts économiques en sont
les facteurs préparatoires. L’internationalisme de la culture scientifique, et
l’unification de l’idéal moral en sont les
précurseurs intellectuels.
Cette fédération n’a contre elle que
les intérêts des dynasties régnantes et
des aristocraties qui les entourent, les
intérêts matériels de quelques classes
restreintes de producteurs protégés par
des barrières douanières, des préjugés
de race, des souvenirs douloureux et
envenimés par le chauvinisme des partis extrêmes. Elle a pour elle les intérêts majeurs des peuples, de la classe
ouvrière qui l’emporte par le nombre
et de toute l’élite intellectuelle. Elle représente le plus haut idéal de fraternité.
Quand la fédération des Etats-Unis
d’Europe sera déjà de l’histoire ancienne,
le paradoxe de l’amour des ennemis
subsistera toujours. Les hommes ne se
Déclaration.
Turin, le 25 mai 1907. ' '
Cher Directeur et ami,
' ^
A propos du Rapport du «Home»
de Turin que je vous ai envoyé
’ ma dernière correspondance et que vôm,;
avez eu l’obligeance de reproduire dans
votre dernier N®, le Comité directeur
de l’œuvre m’informe que le rapport
en question n’était pas destiné à repa»
raître dans les colonnes d’un journaL
C’est donc à regret que je vous l’ai
communiqué à l’insu du Comité Directeur et dans les meilleures intentions
du monde, avec lesquelles je suis, cher
ami, votre dévoué serviteur ^
PAOLO LONGO. t
NoüYelles et faits divers
— Pour autant qu’on a pu le savoir
jusqu’ici, la Conférence Universelle
des Etudiants Chrétiens à Tohio a
eu un succès réel. Le Roi d’Angleterre
a envoyé par le moyen de Lord
Kinnaird, un message montrant combien il apprécie le but que se propose,'
toute cette jeunesse studieuse et chrétienne. Le Marquis Ito, un des person-l
nages politiques japonais des plus en ^
vue, a versé 25.000 francs, aux fonds '
de la Fédération. Trois mille Bouddhistes ont envoyé une députation pour ex-£
primer leurs sentiments respectueux, w
— Un des délégués français à la con^ .
férence, M. de Pourtalès, en passant à Ismaïlia, a visité la chambrette de
Lesseps, l’auteur du percement de^
l’isthme de Suez. On y trouve un seul
livre, la Bible!
— Depuis la séparation de l’Eglise ^
et de l’Etat au Brésil, une profonde «
indifférence religieuse s’est répandue
dans ce pays, où le clergé romain était
fort au-dessous de sa tâche. Les gens '
ne se confessent plus et ne font plus I
leurs Pâques. L’on cite une ville de
25.000 âmes où 65 habitants seulement
ont communié à Pâques. Les nouveaux- J
nés sont baptisés, mais les morts ne î
sont dignes de prières qu’autant que é
parents et amis peuvent les payer. La ’
confirmation est devenue une rareté,
le mariage religieux une exception. Des
jésuites allemands et français ont fondé
de nombreuses écoles et s’efforcent de i
relever le catholicisme. é|
Le protestantisme fait, par contre,
ront pas forcément meilleurs. Ils le seront relativement; mais il y aura encore
des méchants et des bons parmi eux. '
Les bons seront invités à pardonner aux méchants, à les supporter et à les aimer'
sans fin, toujours mieux, toujours plus. '
profondément, afin d’être les fils du Père
celeste qui veut que nous nous aimions
les uns les autres.
Le disciple de Jésus sera appelé, en
tout temps, à surabonder dans le pacifisme, à bénir ceux qui le maudissent,
a prier pour ceux qui le persécutent,
a aimer ceux qui le haïssent, à résister
a leur influence mauvaise, à repousser
leur compromettante solidarité, et pourtant à les aimer : c’est-à-dire à ne rien
leur cacher du trésor de la vérité chrétienne, des saintes exigences de la loi,
du malheur auquel se vouent les méchants, et des compassions infinies de
Dieu pour les pécheurs qui se repentent, de la grâce toujours efficace et
puissante qui appelle les hommes à la
vie parfaite et divine.
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Qan>ii"i- ' ~ •1’',iii»-Il II' "f 11 «-I
^ 'des progrès marqués dans ce vaste et
beau pays.
^ — M. Frédéric Christel, mission
p naire à Hermon (Lessouto) et bien connu
E de tous les amis des missions par ses
P ouvrages et ses lettres, toujours intéfessantes ^et pétillantes d’humour, a dû
’'prendre la décision de quitter le champ
.travail, à cause de son âge et de
sa santé. Il y a plus de 25 ans qu’il
i^’était rendu là-bas pour la première
' fois,
‘ —. Nous avons annoncé, il y a quelque temps, que le Rév. John Watson,
plus conuu sous son nom de plume
id’Jan Maclaren avait pris sa retraite.
H n’en a pas joui longtemps. Il succom^.bait le 6 mai à une maladie de dix
jours, loin de son pays, à Mount Pleasant, dans l’Etat d’Iowa, aux Etats-Unis,
■'ll était né en 1851 àManningtree (Essex),
mais de parents écossais, et avait fait
ses études à Perth, Stirling et Edimbourg. De 1874 à 1882, il exerça le
saint ministère dans l’Eglise libre d’EcoSse et parvint à occuper assez vite
un poste important à l’église de Saint
Matthieu, à Glasgow. On remarquait
déjà sa richesse de pensées et ses appels pressants à la jeunesse. Il passa
de là à l’église presbytérienne de Sefton
Park, à Liverpool. Il y resta 25 ans
et s’acquit une haute reputation comme
pasteur et prédicateur éminent, et une
renommée moiMiale comme écrivain.
Dans ses ouvrages il décrit de preference les mœurs de l’Ecosse, voire meme
dans le dialecte écossais. Mais il a aussi
laissé des ouvrages didactiques, tels que
la Chambre haute, VEsprit du Maître etc.
Les universités de S. Andre et de Yale
lui avaient conféré le grade de docteur
en théologie.
— Un archéologue anglais a découvert à Louqsor, en Egypte, une inscription racontant que le Nil avait cesse
pendant 7 années consecutives d inonder ses rivages, causant par la une famine terrible dans le pays. D’après les
données de cette inscription il a calcule
que cette famine a eu lieu vers 1 an
1700 avant Jésus-Christ, c est a dire a
l’époque de Joseph.
—- La population juive en Palestine s’accroît considérablement. En 1906,
10.000 Juifs ont pu s’y établir, grace
aux facilités accordées par le Sultan et
à l’appui financier de diverses Sociétés.
Actuellement, le huitième de la popu
Le paradoxe dn jagement
Ne jugez pas afin que vous ne soyez
pas jugés. Car en telle forme que vous
jugez vous serez jugés, et la mesure
que vous faites aux autres sera votre
mesure.
Pourquoi regardes-tu la paille qui
est dans l’œil de tou frère tandis^ que
tu ne remarques pas la poutre qui est
dans le tien ? Et comment dis-tu à ton
frère: “laisse-moi ôter cette paille de
ton œil„ et cela quand il y a une
poutre dans le tien! Hypocrite ôte d abord de ton œil la poutre et alors tu
verras à ôter la paille de l’œh ‘«n
frère 1 Ev. selon Mathieu y II) 2 ào,
Ne jugiez point et vous ne serez point
jugés ; lie condamnez peint et vous ne
serez point condamnés. Absolvez et vous
serez absous. Donnez et il vous sera
donné; il sera versé dans votre sein
une bonne mesure, pressée, tassée, oébordante, car la mesure que vous faites
aux autres sera votre mesure.
Ev. selon Luc VI, 37 et 38.
Il n’est pas écrit; «Ne jugez point,>
mais : « Ne jugez point et vous ne serez point jugés, ou ne jugez pas afin
que vous ne soyez pas jugés. »
Par cette constatation du texte nous
écartons d’emblée toute interprétation
qui interdirait absolument au disciple
de Jésus le jugement du prochain,
lation est israélite et atteint un nombre double de celui des Juifs qui revinrent de Babylone. Ils s’établissent
dans de gros villages, le long des voies
ferrées en construction, et devant eux
les tribus nomades de l’Est du Jourdaiq
se retirent de plus en plus vers le désert.
LIVRES ET JOURNAUX
In memoriam del Cav. Dott. Paolo
Geymonat, Professore in Teologia e
Pastore della Chiesa Valdese dell’Oratorio, morto in Firenze il 9 febbraio
1907. Firenze, Claudiana.
Brochure in 8® de 16 pages, avec le
portrait de M. Geymonat et les discours prononcés à ses funérailles par
MM. G. Rochat, pasteqr, E. Bosio professeur, Oreste Caldini, diacre et Gino
Vezzosi, vice-président de la Soc. Evang.
des J. Gens.
Prof. Rodolfo Namias. Annuario del
Progresso Potografleo. 1907. Rassegna dei principali progressi della fotografia e applicazioni negli ultimi anni.
Contiene 24 tavole fuori testo e molte
figure spiegati ve intercalate. Milano,
per cura del Periodico 11 Progresso Fotografico, 1907.
Pour les dames.
L’éditeur Ulrico Hoepli, de Milan,
continue à publier le journal de modes
La Stagione — qui compte 26 ans de
vie prospère — richement illustré de
gravures fort belles et artistiques, de
modèles, de toelettes, d’un cachet tout
italien, de travaux féminins, etc., à l’aide
desquels nos dames et nos jeunes filles
peuvent confectionner elles-mêmes leurs
vêtements et exécuter beaucoup de
travaux élégants et utiles. Un autre
journal, également très utile, est La
Mode Pratique, en langue française, déjà
connu de bon nombre de nos lecteurs.
L’éditeur a également pensé à «nos
petits chéris » et voici le gracieux périodique Il figurino dei bambini, qui a aussi
des pages curieuses et amusantes pour
nos enfants. Il complète la série de
ses publications de modes par le Giornale Illustrato della Biancheria, qui se
recommande par l’élégance et la praticité des dessins.
De tous ces périodiques on peut avoir
un numéro spécimen gratis en le demandant à n7//icio Periodici Hoepli, Milan.
particulièrement le jugement judiciaire.
Ce précepte a une valeur conditionnelle. Il relève de l’utilitarisme moral
propre à l’Evangile, et que nous exposerons dans une ay,tre étude.
Le jugement qui est en cause
n’est pas le jugement rationnel mais
le jugement moral, quoiqu’il soit difficile d’établir une Hgne de démarcation
nette entre eux.
Jésus n’a pas prescrit à ses disciples
de renier cette précieuse faculté intellectuelle qui nous sert à connaître et à
comprendre le monde et les hommes,
à ordonner notre vie et à remplir notre vocation d’êtres raisonnables. Il n’a
pas davantage condamné cette opération
de conscience par laquelle nous reconnaissons du bien et du mal dans nos
pensées, dans nos actes, dans la conduite des autres, et qui nous commande
de vouloir le bien et de fuir le mal.
Qu’a-t-il donc condamné ? Il a d’abord
condamné toutes les fausses applications
du jugement moral et il a condamné
ensuite, implicitement, le recours injuste
à la loi tout autant que les applications
iniques de la loi.
Revue Politique
ITALIE.
Deux nouveaux projets de lois viennent d’occuper longuenaent la Chambre
pendant la dernière huitaine. C’est d’abord la loi sur le travail des rizières qui
a été votée à forte majorité. Les socialistes ont prolongé la discussion en proposant continuellement des amendements
qui ont été presque toujours repousses
et ils ont fait perdre un temps précieux
en demandant deux fois l’appel nominal.
— Le ministre de l’Instruction publique,
M. Rava, a soutenu un projet de loi'pour
les examens dans les écoles secondaires
et élémentaires. Ce projet qui abonde en
concessions de tout genre aux élèves
avait déjà été très mal accueilli dans les
milieux scolaires et par la presse serieuse
de tout le pays. A la Chambre on ne lui
a pas fait meilleure mine. Plusieurs députés ont pris la parole (on a surtout
remarqué le discours de M. Salandra),
pour le combattre et pour démontrer
qu’une telle loi apporterait de sérieux
dommages à la cause de l’instrîiction. On
dit que le ministre, s’étant rendu compte
de l’impossibilité d’aller en avant, remettra le projet dans son portefeuille et
qu’il cherchera un expédient en vue de
la prochaine clôture des cours.
La ville de Turin a fêté solennellement
l’inauguration du nouveau pont sur le
Po dédié à la mémoire du regretté roi
Humbert. Le roi Victor Emmanuel III
a présidé la cérémonie inaugurale, qui a
été accompagnée de discours, banquets,
illuminations etc. comme toutes les fêtes
de ce genre. On a été bien froissé à
Turin de l’absence totale du gouvernement à cette fête où le roi lui-même a
voulu intervenir. Une autre absence egalement très remarquée c’est celle de 1 archevêque de Turin, Mgr. le cardinal
Richelmy, parti justement la veille pour
Racconigi. On pourrait se demander s’il
n’y a pas quelque relation entre ces deux
absences, si l’on pense aux occasions récentes où le Gouvernement a montré une
tendresse particulière pour le Vatican.
ETRANGER.
Dans le midi de la France, depuis
plus d’un mois, se déroulent des manifestations, chaque jour plus nombreuses
qui menacent de prendre un caractère
bien grave. Ce sont les viticulteurs qui
s’agitent, qui tiennent des meetings tou
Procédons à cet examen par éliminations successives.
*
* *
La première des fausses applications
du jugement moral, la plus répandue,
même chez les meilleurs, tellement que
l’on a pu dire qu’elle est la caractéristique des cercles pieux ; c’est l’esprit
de jugement. Si les bavardages masculins et féminins sont la révélation de la
pauvreté d’esprit, de la sottise humaine ;
si la médisance banale, et tout ce qui
l’accompagne, est le fruit de la malignité naturelle : l’esprit de jugement est
le témoin irrécusable de l’orgueil spirir
tuel. C’est l’esprit de jugement qui regarde la paille dans l’œil du prochain,
la signale à tous, sans se douter de la
poutre que l’on a sur son propre œil.
L’esprit de jugement se donne surtout
carrière parmi ceux qui se croient
« arrivés » moralement et regardent
avec une dédaigneuse compassion ceux
qui ne sont pas encore arrivés. L’esprit
de jugement est la plus amere contrefaçon de la sainteté. Il a toutes les apparences d’un profond respect de l’idéal,
jours plus tumultueux dans differentes
localités pour protester contre le commerce des vins falsifiés qui ruine toute
exploitation viticole. A Coursan il y eut
six mille manifestants, à Capestang quinze
mille, à Béziers cent vingt mille, à Perpignan la semaine derniere ils étaient
160.000, enfin l’autre jour à Carcassonne
250.000 personnes ont manifesté. Le défilé dura plusieurs heures, les vignerons
promenaient dans la foule des pancartes
avec des incriptions diverses, dont quelques unes très violentes, et des dessins
symboliques. Maigre le nombre des manifestants et l’excitation des esprits on
n’a pas d’excès à déplorer sauf a Beziers
où la foule surexcitée a pris d’assaut
l’Hôtel de Ville et l’édifice n’a échappé
à l’incendie que grâce à l’intervention des
troupes. L’agitation va continnuer jusqu’au
10 juin, d’après les ordres du jours votés
dans les dernières réunions: si à cette
époque le Gouvernement n aura pas pris
des dispositions efficaces pour empecher
la fabrication et le sucrage des vins les
viticulteurs refuseront de payer les impôts,
les conseils communaux donneront leur
démission en masse et tout sera désorganisé. La crise est donc très grave, et
le gouvernement ne manquera pas d intervenir, mais comment fera-t-il a donner
satisfaction à ces centaines de milliers
de cultivateurs qui ne trouvent pas à
vendre leur vin à un prix raisonnable ?
E. L.
RIFUGIO RE CARLO ALRERLO.
Sottoscrizioue per il letto «Adolfo
Pellegrini. »
Dall’Avv. D. Jahier per transazione
di una causa .... L. 100,
Sig.ra V.va C. Malan Agnès » 100,—
» Bostanjaglo • • —
» Vedova Emilia Meille
Gaufrès..................200,
Sig.ra Cat. Ayassot-Demichelis » 10,—
Sig. Felice Turin, Torino . » 20,—
Sig.ra Henry d’Auriol, Mont- pellier » 10)
P, B. per transazione causa a
mezzo Avv. D. Jahier . » 150,—
Sig. Dr. Amedeo Rostan, Ferrerò » 5,—
» Geom. E. Goss, Roma * 10,
Sig. e Sig.ra E. Peyrot-Eynard » 20,—
» Ing. Emilio Eynard . * 20,—
» Avv. Signorotti ...» 50,—
Importo Elenchi precedenti » 9652, —
Totale generale L. 10547,—
Ab. payés et non quittancés.
1907; Avondet Giacomo, Inverso Porte.
d’une grande sollicitude pour le prochain, Il est acide ou mielleux selon
les individus. Toujours, il procède de
l’orgueil, de la propre justice et de la
jalousie secrète.
Une autre fausse application du jugement, c’est l’esprit sectaire. L esprit
sectaire, c’est l’esprit de jugement élevé
à la hauteur d’un dogme et revêtu d’un
caractère sacré. L’esprit sectaire fait le
zèle amer, l’exclusivisme intraitable, le
dogmatisme farouche, le fanatisme religieux, politique et scientifique, H damne
et jette l’anathème. C’est un travers
odieux du protestantisme ; c’est le fond
même du catholicisme, sa doctrine. L’esprit sectaire est la source de l’intolérance religieuse, de l’inquisition il fait
du catholicisme romain l’ennemi irréconciliable de la pensée libre, de la
croyance libre, et de la société moderne.
Ce que Jésus condamne, le plus fortement, avec à propos et rigueur, dans
le paradoxe du jugement, c’est l’esprit
sectaire.
(à suivre).
A. Rivom., gérant.
4
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biari, ecc., pagabili in Italia e all’Estero ;
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striali, Enti diversi, ecc.;
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SCONTA Effetti cambiari pagabili in Italia e all’Estero, eWarrants;
APRE Crediti in conto corrente e accreditamenti all’interno e all’estero per importazioni ;
F A Sovvenzioni e riporti su Titoli di Stato o Valori pubblici e merci ;
SI OCCUPA in generale di qualsiasi operazione di Banca.
Si mette a conoscenza del pubblico che l’Agenzia di Pinerolo ha provveduto recentemente ad un nuovo impianto di cassette cKiuse di sicurezza in locale appositamente costruito ; dette cassette vengono cedute in abbuonamento al prezzo annuo di :
L. 20 per Cassette piccole (altezza cm. 12 X 25 di larghezza, profondità cm. 50).
L. 30 per Cassette pràndi (altezza cm. 26 )x( 25 di larghezza, profondità cm. 50).
AVVERTENZE:
Si concedono pure abbonamenti trimestrali e semestrali. — Agli nienti cassette chiuse vengono pagati gratuitamente i “ conpons „ e titoli estratti, esigibili a Torino.
L’impianto può essere visitato in tutti i giorni feriali daUe 9 alle 12 e dalle 14 alle 17.
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