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M. B, Léger, pasteur
Quarante-troisième année.
3 Avril 1908.
N. 14.
L ËCHO DGS VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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commencement de Tannée.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü IV, 8)
SOMMAIRE:
A propos d’un Congrès — Ephémérides vaudoises — Un pasteur socialiste — Lettre
de Sicile — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Livres et journaux —
Revue politique.
A propos d’un Congrès
Un Congrès des diverses «Unions»
catholiques vient de se réunir à Gênes
pour traiter de l’enseignement religieux à l’école et des moyens de le
maintenir.
Les Congressistes réclament unanimement, au nom de la liberté, l'en
seignement obligatoire du catéchisme
dans toutes les écoles publiques. Ils
ne se contentent pas de recommander
une propagande active dans les communes et les collèges électoraux, pour
faire nommer des conseillers et des
députés favorables à cet enseignement; ils déclarent inconstitutionnel,
et par là même nul et non avenu,
le règlement Rava et conseillent aux
bons catholiques de recourir aux tribunaux contre toute délibération communale qui exclurait le catéchisme
du programme officiel. Plus, ils veulent qu’il y ait une véritable surveillance (vigilanza) du clergé et des
pères de famille (catholiques) sur les
écoles.
Il ressort de leurs discussions et
de leurs ordres du jour, que ces messieurs ont une grande confiance dans
le triomphe de leur cause. Nous ne
saurions nous en étonner. Leurs adversaires ne leur fournissent-ils pas
les meilleures armes par la nature
même de leur opposition ? Tant que
l’action des partis anticléricaux s’exercera surtout nu moyen de manifestations tapageuses sans dignité ni sérieux, et d’autre part, tant que la
grande majorité des membres du parlement seront disposés à sacrifier leurs
meilleures convictions plutôt que de
courir le risque de perdre leur siège,
le cléricalisme n’aura pas grand’chose
à craindre pour ce qu’il appelle sa
liberté.
% %
EPHEMERIDES VAUDOISES
I Avril.
Les Vaudois de Chieri.
Au 16“® siècle, les Vaudois répandus par toute la plaine du Piémont
avaient aussi un bon noyau d’adhérents dans la ville de Chieri, qui était
alors une place forte fort impartante
et plus grande que Turin. Au temps
de l’occupation française de 1536 à
1559, Chieri avait une forte garnison,
comprenant sans doute des soldats hu
guenots qui furent d’un grand secours
pour la propagande évangélique.
Malheureusement nous manquons de
documents qui nous permettent de retracer l’histoire de l’église vaudoise
de Chieri ; l’on dirait qu’on a fait disparaître systématiquement tout ce qui
pourrait rappeler le mouvement de
réforme dans cette ville. En effet nous
avons exploré en vain nous-mêmes les
archives municipales de Chieri fort
bien tenues et mises à notre disposition très aimablement par le secrétaire ; nous avons fait des recherches
dans les archives du Duomo moyennant l’aimable assistance du prieur.
Rien, pas une ligne sur le mouvement en question.
Et l’historien de Chieri, Cibrario,
le passe lui aussi absolument sous silence.
Et pourtant, il y a eu à Chieri un
mouvement réformé de quelque importance, puisque nous savons que des
hommes comme Gian Leonardo Sartorio, conseiller ducal, et l’illustre prof.
Matteo Gribaldi (sans parler d’autres
que nous mentionnerons ci-après) y
ont participé; et que le «Refuge Italien » de Galiffe contient les noms
d’une quarantaine de citoyens de
Chieri qui se réfugièrent à Genève de
1550 à 1600.
Rorengo (Mem. hist. 62) l’affirme
aussi ; mais il se garde bien de nous
fournir là-dessus des renseignements.
Voici tout ce qu’il en dit: «Chieri,
tenuto per il grande Borgo d’Italia,
quanto ha la corrispondenza de’ mercanti fuori del Piemonte da diverse
parti, tanto più soggetto all’infettione
{de Vhérésie); onde ho veduto una
nota ossia Rollo de infetti che pretesero supplicar S. M. per ottener libertà
di coscienza ; ma per diligenza d’altri
del medesimo luogo, alcuni furono
prevenuti dal S® Officio, altri condennati alla galera ; in modo che svanì
la curiosità degli altri, e restò suffocata nella culla la pretesa riforma ».
La seule date précise (dans l’histoire de ce mouvement) que nous connaissions, est celle du 1 Avril 1567,
à laquelle le «vicario», ou gouverneur, de Chieri reçut l’ordre d’Emmanuel Philibert de faire partir de la
ville tous les réformés privés du permis de séjour, ou dont le permis était
expiré. C’est donc que le duc avait
toléré jusqu’à cette date les Vaudois
de Chieri (Muston I, 293).
Faute de plus amples renseignements
il ne nous reste qu’à indiquer trois
noms de citoyens de Chieri qui ont
une place honorable dans l’histoire
évangélique de l’Italie.
D’abord Celio Secondo Curione, qui,
né et converti à (jhieri, se réfugia en
Suisse en 1547 et y fut un professeur
très distingué à Bâle pendant 20 ans.
Puis vient Nicola Sartorio, étudiant
en théologie à Genève qui mourut
martyr à Aoste en 1556.
Et enfin, Jacques Gay, (donné aussi
par Galiffe, comme provenant de Chieri
et inscrit comme étudiant à Genève
en 1597) qui fut pasteur à Rocheplate
de 1600 à 1630 et fut chargé par le
Synode de 1620 de collaborer avec
Gilles à la composition de l’Histoire
de l’Eglise Vaudoise.
Teopilo Gay.
(IIV PASTEUR SOCIALISTE
Mercredi soir 25 Mars, M. le pasteur
Giampiccoli a tenu dans les locaux
de l’Union Chrétienne de Jeunes Gens
de Turin, une conférence sur le sujet
suivant: Il Socialismo e la Chiesa
^ecqndo Hermann Kutter.
A 9 h., la Salle était littéralement
bondée non seulement de membres de
l’Eglise Vaudoise et d’évangéliques se
¡■attachant à différentes dénominations, mais encore de non-évangéliques
appartenant aux classes cultivées de
la société, parmi lesquels un bon contingent d’étudiants universitaire de la
« Società di cultura religiosa » turinaise. Il est regrettable qu’un ambiant
complètement neutre, et plus vaste
que les deux salles de Via Pio V,
n’ait pas rendu possible une affluence
plus considérable encore d’auditeurs
en général, et d’étrangers en particulier.
Durant le cours de la conférence,
une attention soutenue, ininterrompue
a rivé tous les yeux sur l’orateur qui,
de sa voix chaude et toujours mélodieuse, dans un italien des plus purs
et sympathiques, nous a entretenus
des théories du pasteur Zurichois avec
une circonspection (parfois excessive
à notre avis), un équilibre, un tact
rares dans ce siècle d’opinions tranchantes et de critiques impitoyables,
et avec un constant esprit de charité
aussi agréable que bienfaisant.
Nous notons en passant l’intéressant
jeu de physionomie de certaines figures de socialistes applaudissant du
geste et du regard durant l’exposition
du socialisme Kuttérien, et s’assombrissant graduellement à l’ouïe des
conclusions positives, pratiques, sensées de notre pasteur.
Nos souvenirs ne nous permettant ni
de reproduire exactement la conférence ni même d’en donner un «digne » résumé, nous nous bornons à
en représenter certaines parties morcelées, aussi peu empreintes que possible d’un subjectivisme de contrebande...., lesquelles pourront peut-être
éveiller l’intérêt de maint lecteur en
l’invitant à réfléchir sur des questions
qui nous devraient tenir plus à cœur.
Après avoir nettement aligné, dans
un exorde bien limé, les caractères
distinctifs du socialisme, et les rapports de celui-ci avec la religion
depuis sa naissance jusqu’à ce jour,
l’orateur nous présente en Hermann
Kutter un socialiste qui n’a rien à
faire avec un Jaurès, ni un Turati,
ni un Bebel, ni un Ferri, ni un Podrecca....
Kutter est un pasteur évangélique
de Zurich, vrai croyant, se faisant
une haute idée du ministère qu’ il
exerce dans l’Eglise avec une ardeur
sévère. Sa religion n’est ni celle du
sentimentalisme ni celle du déisme
rationaliste, mais celle d’un pasteur
qui, sans s’abandonner à de plus ou
moins vaines discussions théologiques
ou critiques, croit en Christ « le fils
du Dieu vivant», et se prosterne et
s’humilie devant la folie de la croix,
son unique espérance. — Ce socialiste
a rédigé dans son œuvre les perquisitions et les réquisitoires les plus
serrés contre l’Eglise catholique romaine et celle évangélique. C’est un
phénomène digne d’intérêt que celui
d’un chrétien, et qui plus est un pasteur demeurant dans le sein de l’Eglise tout en condamnant celle-ci :
fait étrange qui ne nous devrait point
paraître extraordinaire, si nous concentrions un instant notre esprit dans
la graduelle et pourtant ininterrompue
évolution d’idées religieuses de ces
derniers temps. Plusieurs problèmes
sociaux ont récemment tourmenté les
hommes d’Eglise de toutes dénominations et de toutes tendances, depuis le parti conservateur de droite
jusqu’à l’extrême parti radical de
gauche: tous ont voulu poser des
principes nouveaux et tenter des voies
inexplorées tendant'au perfectionnement organique de la société. — En
Angleterre, un esprit moins dogmatique et plus pratique s’accentue journellement dans le christianisme ; on
ne craint pas, là, de descendre dans
les bas-fonds des grands centres et
d’y travailler péniblement pour l’allégement des misères opprimahtêà et
le pansement des plaies morales. —
En Allemagne, Naumann et bien d'autres encore forment les colonnes d’uis
parti politique chrétien-social notable.
— Les noms bien connus de Wilfred
Monod, Elie Gounelle, Jean Roth, Paul
Passy, ont illustré en France la tribune du prolétariat social.
En Italie, c’est VEncyclique Pascendi
à l’eau de rose du Vatican qui a fulminé les efforts couronnés de succès
de la < Démocratie Chrétienne », laquelle aurait causé bien des étonnements admiratifs si ses disciples hardis
avaient eu les coudées plus franches.
Tandis que Don Romolo Murri, cet
esprit actif et ce philosophe érudit
ronge son frein en silence, rivé à
l’immobilité d’action depuis sa suspension «adivinis» grâce à sa crainte
de plus graves punitions, Kutter continue librement son ministère zélé.
— Nous ne sommes rien moins que
des disciples de Kutter, affirme hautement l’orateur: cependant à la
tyrannie de l’esprit qui bâillonne les
consciences, nous préférons la franche
liberté avec ses mille dangers.
Kutter a dit bien des paroles injustes? fait des critiques exagérées?
il a eu des hardiesses de forme et de
pensée ? — Ce n’est pas une raison
pour le condamner en bloc avec son
œuvre! — Ici, l’orateur fait l’examen
2
de l’œuvre de Kutter : Sie müssen
(Dieu les mène, dans la traduction
française).
« Avec la même liberté démontrée
par Wilfred Monod (dans une conférence tenue à l’Oratoire) lequel faisait
de la parabole des deux fils (Matt. 21,
28-31) la suivante application: le fils
qui travaille est le socialisme, et le
second l’Eglise,.... Hermann K. cite
la parabole des noces (Matth. 22, 1-15)
et en tire la conclusion suivante :
« Peu importe où Dieu trouve ses
invités : les chrétiens ont refusé de
participer à son festin) alors II a
tendu la main aux athées, et ceux-ci
l’ont saisie. — Jésus Christ n’est pas
venu fonder une religion, ni instituer
des pratiques et des cérémonies, ou
créer une Eglise, mais établir le Règne
de Dieu basé sur l’équité, la justice
et l’amour. — Mammon est au contraire le dieu de l’argent, de la richesse, du mal... ; le Mammonisme est
une puissance terrible qui règne non
seulement sur les cœurs et les pensées des hommes, mais encore règle
leurs rapports réciproques, et s’est
tout approprié, voire même les dernières nouveautés de la mécanique,
dégénérées en un fouet d’esclavage
sous la menace duquel se courbe la
masse. Plus est évident et glorieux
le progrès, plus est cruelle la destinée
de ceux qui ont rendu possible la
marche de l’évolution ; plus on est
près de la réalisation de ses désirs,
plus on est déçu dans ses espérances ;
les pauvres des villes sont plus déshumanisés que les sauvages, etc..„
« Jésus a dit qu’on ne peut servir
deux maîtres, donc il faut détruire
Mammon. — Comment y parviendrat-on ? — En supprimant la propriété
privée. — Qui accomplira l’œuvre
contre le Règne du Mal ? L’Eglise ?
— Mais non, elle recule, mise face à
face avec son devoir suprême ! Sa
mission précieuse est celle de donner
beaucoup d’excellentes prédications
propres à attendrir le cœur, mais ne
lui parlez pas, en tant qu’Eglise, de
changements radicaux à opérer ! —
Qui donc alors ? — Les socialistes.
Eux ne se contentent pas de palliatifs, mais marchent résolument dans
la vraie direction : ils ont fait leur
choix entre Dieu et Mammon, et ont
choisi Dieu. Ce sont des instruments
inconscients pour l’avancement du
règne de Dieu. — « C’est Dieu qui
les mène». — Ils doivent lutter et
vaincre. Si l’Eglise veut être fidèle
à son mandat, elle ne doit ni se
contenter de verser des larmes compatissantes, ni faire ça et là quelques
œuvres de charité, ni fonder des Comités de bienfaisance, ni se borner à
renseigner les riches sur leurs devoirs. Non ! qu’elle abandonne ce semblant d’activité qui jette de l'a poudre
aux yeux des fidèles, et qu’elle lutte
avec acharnement contre le capitalisme, la propriété privée en acceptant résolument les principes de la
propriété collective ! Aujourd’hui, tout
vrai disciple du Christ doit être socialiste ! >
(A suivre).
LETTRE DE SICILE
Vittoria, 23 Mars 1908
Cher Directeur,
Vous voici des nouvelles de la lointaine Sicile, de cette île qui dans ces
derniers temps se plaint des frères
du continent, à propos du procès Nasi,
et dans laquelle maint journaliste excite ses concitoyens à haïr tout ce
qui est du Nord spécialement, et à
boycotter les négociants qui viennent
parmi nous pour s’enrichir. Nous ne
voulons pas les suivre sur ce terrain
et nous tâchons, tout en respectant
leur douleur et admirant leur fidélité
à un homme, qui est plus malheureux
que coupable, de leur faire comprendre que leurs soupçons n’ont aucun
fondement, et que personne sur le con
tinent ne ressent de la haine contre
les Siciliens.
Une fête sympathique faite hier soir
dans hotre temple a eu pour objet de
fortifier les liens qui doivent unir ces
insulaires aux habitants de la terre
ferme. Il s’agissait de témoigner à
notre ancien, Massaro Vincenzo Busacca, toute notre sympathie chré- '
tienne, et voilà qu’à cette fête ont
bien voulu se joindre tous les pasteurs
et évangélistes qui depuis 1881 se
sont succédé dans cette ville. Il en
manquait cependant : en effet MM.
Giardina et Henri Vinay sont déjà entrés dans leur repos, mais leur mémoire est toujours dans nos cœurs.
Et pour en venir à notre ancien,
en voilà un de la vieille roche. Depuis
qu’il a connu l’Evangile, il y aura de
cela une 30® d’années, il n’a pas bronché un instant. Il était employé comme
massaro chez le parroco, et il fut
chassé parce qu’il s’était fait protestante, mais peu après il fut de nouveau appelé à occuper sa place. Il
devint ensuite massaro d’une autre
famille liée par des liens de parenté
au curé et seulement ces derniers
temps il donna sa démission parce
qu’il se sentait bien fatigué; mais
cette famille qui ne l’a pas encore
remplacé, car elle dit qu’ elle n’en
trouvera jamais un autre comme lui,
l’appelle toutes les fois qu’elle en a
besoin et se sert de lui comme par
le passé. Ah ! si nous avions beaucoup
de membres d’église comme notre ancien, les choses iraient bien différemment, et l’Evangile, prêché plus par
leur vie que par les discours des pasteurs, ferait plus de progrès !
Malgré tous les efforts des siens,
notre frère n’avait jamais voulu faire
prendre sa photographie ; et les parents en étaient fâchés, car, âgé comme il l’est, ils craignent de le perdre
d’un moment à l’autre. L’Assemblée
d’église décida de faire un portrait
à pastel de l’ancien B. et de le garder comme souvenir dans le presbytère. Il s’agissait de faire accepter
cette idée à l’intéressé, et quel ne fut
pas notre étonnement, lorsque notre
frère tout surpris de la proposition ne
sut que répondre, mais tout ému se
borna à remercier et à dire qu’il était
à la disposition des frères. — Bref,
le portrait fut fait par notre brave
diacre M. Vite Melodia, professeur de
dessin, et hier soir-il fut présenté à
l’Eglise.
Le temple était rempli de frères et
d’amis. Notre pasteur nous parla de
Nathanaël au cœur sans fraude. A la
fin du culte, le pasteur descendit de
la chaire et invita l’ancien Busacca
à venir s’asseoir sur un fauteuil devant la table de la communion; après
quoi il commença la lecture de onze
lettres venues de diverses parties de
l’Italie, et même de la Suisse et de
l’Ecosse. C’étaient MM. Jahier de la
Tour, Banchetti du Pomaret, Albert
Prochet de Turin, Rostagno de Palerme, mais actuellement en Suisse,
F. Rostan de Gênes, A. Muston Président du Comité, Arias de Caltanissetta,
Maugeri de Siracuse, l’étudiant en
théologie Vinay fils de Henri, qui écrivait au nom de sa famille, Trobia de
Pachino, dont la lettre émut toute
l’assemblée, le candidat en théologie
Emilie Corsani de Aberdeen, qui tous
envoyaient une parole affectueuse à
l’ami, au frère qu’ils avaient connu
et aimé pendant leur séjour à Vittoria.
Et voilà que M. Jahier envoie avec
la lettre, un exemplaire de son beau
livre : « H piccolo compagno délia
Bibbia », à remettre en son nom à
celui qu’il avait connu au commencement de sa carrière pastorale. La
lecture de toutes ces lettres fut une
excellente surprise pour tous, et nous
remercions de tout notre cœur notre
pasteur de les avoir provoquées. Notre frère, lui, ne savait plus que dire,
et à chaque instant il répétait : C’est
trop ! c’est trop ! Un diacre et un autre membre de l’église voulurent aussi
ajouter quelques paroles, après quoi
tous les frères vinrent donner un baiser à leur doyen, et' les sœurs lui
serrèrent la main. Un cantique et une
prière de remerciement à Dieu, et
la fête, qui ne sera jamais oubliée par
notre Eglise, se termina.
Je voudrais bien vous donner encore quelques nouvelles, mais je m’aperçois que cette lettre est déjà trop
longue ; ce sera pour une autre fois.
En vous remerciant,
Votre dévoué H.
CHRONIQUE
Conférences. Mercredi soir l’Aula
magna du Collège était bondée d’auditeurs venus pour entendre la conférence de M.me Peyron-Roussel lieut.
colonelle de l’Armée du Salut, sur la
femme tombée et l’œuvre de la Villa
Speranza à Milan. Avec cette parole
claire, chaude et captivante qu’on lui
connaît, la conférencière a d’abord
dépeint les tristes conditions dans
lesquelles l’injustice humaine plonge
un nombre incalculable de jeunes
filles, qui y sont presque fatalement
entraînées dans la dégradation par
l’égoïsme de ceux qui devraient les
protéger. L’Armée du Salut, suivant
le noble exemple, donné par Joséphine
Butler, initia son œuvre de relèvement il y a un quart de siècle. Aujourd’hui elle possède 107 maisons
dans lesquelles ont déjà été reçues
37.000 jeunes filles. La Villa Speranza,
ouverte à Milan il y a 8 mois, a reçu
à ce jour 26 jeunes filles et en a maintenant 14. Plusieurs ont pu être placées dans de bonnes familles et l’on
peut espérer dès à présent que la
plupart seront définitivement relevées.
La conférencière fait appel, en terminant, à la sympathie, aux prières
et à la générosité des auditeurs, et
M. Falchi, qui l’a présentée à l’assemblée et la remercie à la fin de
son émouvante conférence, recommande chaudement l’œuvre dont elle
nous a parlé. Une collecte est faite
à la sortie au profit de cette œuvre.
— M. l’avocat Goss a donné une
conférence dimanche dernier dans
« l’Aula Magna » sur le Travail, devant un bon public où cependant,
l’élément ouvrier n’était pas fort largement représenté. Après une introduction où il expose avec clarté la division de Véconomie politique dans
ses différentes parties, l’orateur en
vient à son sujet qu’il traite plutôt
au point de vue social que moral. Il
nous montre, entre autres choses, les
progrès accomplis au cours des siècles, grâce à la division du travail,
à l’introduction des machines de toutes sortes, et à l’écoulement plus rapide des produits sur tous les points
de la surface du globe. M. Goss est
d’avis que la journée de huit h. de
travail intense serait aussi bien à Ta
vantage de l’ouvrier qu’à celui du
patron.
A la fin de son discours qui a duré
environ une heure, le conférencier
est remercié par les applaudissements
de l’assemblée.
— Dimanche M. David Revel a remplacé en chaire M. le pasteur Jahier,
absent pour la visite d’église à Bobi.
Saiiil-Jeaii. Semaine mouvementée. Jeudi 26, examen des écoles de
quartier de Brusai et de Mourcious,
par le pasteur, accompagné de M.
J. D. Rivoir. Quel plaisir de voir notre belle école de Mourcious bien occupée par des élèves diligents ! 28
élèves l’ont fréquentée cet hiver dont
22 étaient présents à l’examen. Quel
plaisir de les entendre répondre promptement et exactement sur les différentes branches et surtout sur l’examen de Bible ! M. et M.me Bertinat
y accomplissent une œuvre fort réjouissante. Que Dieu les bénisse et
encourage toujours plus !
Samedi 28, mariage de Umberto
Tura et Anne Henriette Malanot ; et
ensevelissement de David Costabel
(de Saint-Germain) âgé de 68 ans.
Dimanche 29. Commémoration du
premier pasteur de Saint-Jean Qiaffredo Varaglia, né il y a 400 ans (en
1508) et mort sur le bûcher à Turin
il y a tout juste 350 ans, le 29 Mars
1558.
Jeudi 9 Avril, à 8 heures du soir,
dans la Salle Albarin (Maison Vaudoise de Saint-Jean) les jeunes filles
de TEcole de Couture avec le concours de quelques personnes bienveillantes donneront une soirée où elles
représenteront quelques pièces amusantes. Les billets aux prix habituels
sont en vente chez M. Canton aux
Blonats.
l^raruHliii. Une lettre de fairepart annonce le décès, à la Rina le
28 mars, de M.me Marie Gaudin née
Bion. Nous exprimons notre sympathie chrétienne à sa famille.
Un appel subit.
Quelques jours passés, Jeanne Micol
de Grange Didier, femme encore robuste quoique d’un certain âge déjà,
partait le cœur gai et la jambe leste
pour aller, dans la direction des châlets de l’Eidüt, ramasser un peu de
bois. En traversant le hameau, elle
dit aux femmes qui jouissaient de la
chaleur solaire sur le pas de leur
porte : « Encore aujourd’hui au bois!...
la provision amassée me suffira pour
quelque temps... Au revoir ! » Elle
monta, monta toujours, d’un pas lent
et mesuré, comme quelqu’un qui connaît bien sa montagne, puis disparut
aux regards.
*
^
Son mari, resté seul à la maison,
voyant qu’elle ne retournait pas à son
heure habituelle, commença a s’inquiéter ; il sortit sur Taire pour inspecter l’horizon ; il regarda de ci, de
là, mais sa femme ne paraissait nulle
part. N’y tenant plus, il courut aussi
vite que possible chez ses voisines
pour leur faire part de son anxiété
et demander leur avis. Elles tâchèrent de le rassurer mais,, au fond,
elles étaient bien inquiètes elles aussi.
En effet il se faisait tard et la nuit
allait tomber. On chercha alors des
personnes de bonne volonté pour aller
à la découverte. Les uns passèrent
d’un côté du torrent, les autres de
l’autre. On appela, on siffla, on cria...
mais en vain. L’écho mat de la mon
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i^:r.
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**tagne seul répondait. Enfin quelqu’un
découvrit une hotte avec un peu de
.tbois dedans, dans un ruisseau à sec,
’fcprès du torrent de l’Eiducet. De mauvais pressentiments l’assaillirent. Il
'regarda partout et un peu plus bas,
du côté du torrent, il aperçut une
hache. Avec mille précautions, car
l’endroit est très dangereux, il descendit jusque là; plus bas encore, sur
une roche, du sang ! et là bas tout au
fond, dans le torrent, la pauvre femme
immobile, entourée de glace, morte !
Il appela les autres chercheurs qui
vinrent bientôt le rejoindre. Personne
ne parlait ; tous étaient angoissés ;
quelques-uns même pleuraient silencièusement. On envoya quelqu’un porter la triste nouvelle aux personnes
qui attendaient anxieusement, puis on
se prépara à passer la nuit sur l’endroit, pour veiller la morte et lui témoigner ainsi leur estime. Quelle
triste nuit dut être celle-là ! Ils se
trouvaient dans une gorge sauvage,
la bise glaciale leur cinglait la figure
et le bruit sourd du torrent parvenait
seul à leurs oreilles et surtout... là
dans son lit de glace, la morte! Mais
quelles réflexions salutaires ne durentils pas faire en cette même nuit !
Cette morte ils l’avaient vue la veille,
le jour même, et maintenant !... Ah !
ce que c’est que la vie !...
Et le mari ? Pauvre mari ! Dieu seul
peut te consoler.
*
* *
L’accompagnement funèbre fut nombreux et recueilli. Bon nombre de frères catholiques romains étaient aussi
présents. De la maison au cimetière,
presque personne ne parlait, tant l’émotion était profonde et générale.
Tout le monde écouta avec une religiëüse attention les appels pressants
du pasteur.
Parents, enfants affligés, recevez
toute notre sympathie chrétienne et
que Dieu vous console !
Veillez donc et priez en tout temps!
(Luc XXII, 36).
Massel, 23 Mars 1908. E. B.
Turin. Cher' Rédacteur,
Nous avons, dans l’Eglise Vaudoise
italienne, fait une simple commémoration de E. De Amicis, parlant
de lui comme homme politique (socialiste idéalisant à l’eau de rose)
comme littérateur, comme d’un être
doué par Dieu, dans l’ordre moral,
d’une grande bonté envers les humbles, les petits et les opprimés ; et
I surtout comme ami des Vaudois qu’il
a aussi parfois idéalisés dans les pages merveilleuses de La Ginevra Italiana et des Termo-pili Valdesi.
La conférence du pasteur P. Longo
a été suivie par plusieurs membres
des deux Eglises Vaudoises de Turin.
Permettez-moi de vous recommander l’excellent article ci-inclus, (Gazette de Lausanne) de M. le prof. H.
Aubert. Si vous ne l’insérez pas en
entier, quelques fragments intéresseront sans nul doute les lecteurs de
l’Echo. Votre a’fif.né
X. X. X.
— Le Lien annonce qu’un concert
de musique saci-ée aura lieu dans le
temple mardi soir 7 courant, au profit du fonds pour les nouvelles orgues.
Il y aura prochainement la consécration de deux nouvelles diaconesses, élèves de la « Casa Italiana » les
sœurs Lydie Pasquet et Eugénie T-iurn.
Une nouvelle élève a été reçue comme
novice et deux - autres ont demandé
à l’être.
Nouvelles et faits divers ’
M. Je Président du Comité d’Evangélisation écrit à la Luce (et pourquoi
pas aussi à l’Echo?) pour annoncer la
perte que l’Eglise'^Vaudoise vient de
faire par la mort de Lady Robson, la
femme de sir Henry Robson, grand
ami et soutien dévoué de notre œuvre d’évangélisation. Une attaque de
grippe, qui se changea en pneumonie,
l’enleva, jeune encore, le 14 mars.
Avec son mari, membre du Comité
Vaudois de Londres, elle offrait à tous
les députés vaudois une hospitalité à
la fois cordiale et princière, dans leur
splendide résidence d’Autrey Lodge.
Depuis 1904, elle était la Présidente
de la Société auxiliaire de dames pour
l’œuvre missionnaire vaudoise en Italie, Société qui venait de se fonder.
Elle s’occupait d’ailleurs avec amour
de nombre d’autres œuvres de missions et de bienfaisance. Elle laisse
après elle son mari, deux fils et une
fille. Lady Counnel, que nous assurons de toute notre sympathie dans
leur épreuve.
—• Le 23 mars mourait de pneumonie à Laforce, M. Rayroux, le
digne successeur de John Bost comme
directeur de ces vastes asiles où sont
entourés de soins affectueux tant de
déshérités et d’infortunés. Sa perte
sera profondément sentie dans tout
son entoui-age et surtout dans cet établissement dont il était l’âme. Il était
le père de M.me Liénard, dont le mari
est mort missionnaire au Zambèze.
— «Le 16 février, écrit M. Adolphe Jalla, nous nous rendîmes de différents côtés, MM. Berger, Coïsson,
Ellenberger, Boiteux et moi à Loukona pour l’inauguration de la chapelle. La .veille de la fête nous célébrâmes entre nous un service de
communion avec M.me Burnier, M.
et M.me Fuhrmann et M. et M.me
Huguenin, qui forment le personnel
de cette station. M. Roulet, le constructeur de ce joli temple ne put se
joindre, à nous, s’étant brisé l’avantbras, à Séfoula, dans la semaine. A
la dédicace assistèrent plus de 500
indigènes dont seulement .350 trouvèrent place dans la chapelle. Celleci était ornée de palmes, outre deux
beaux textes et une croix de bois
rouge avec des fleurs de cuivre repoussé, dues à M. Fuhrman et très
bien réussies. Nous y prîmes tous part,
y compris les évangélistes David et
Samuel, avec de courtes allocutions
et des prières ».
— Le Chrétien Belge donne un beau portrait de M.me Emile de Laveleye, dont nous
avons annoncé la mort il y a quelques mois,
et de son frère le baron Prisse, mort dernièrement à l’âge de 93 ans et qui était un des
membres les plus actifs et les plus dévoués
de l'Eglise missionnaire belge dont il faisait
partie du Comité administrateur depuis 1853.
LIVRES ET JOURNAUX
Prof. Camillo Manfroni. Storia òcfr^fan&a. — Un voi. di pag. XX584. — Ulrico Hoepli, editore, Milano,^ 1908. — L. 7.50.
La Biblioteca Storica yillari, con tanta cura
pubblicata dalla Casa editrice U. Hoepli di
Milano si è arricchita di un nuovo pregevole
volume Sulla Storia dell’Olanda, scritto dal
professore C. Manfroni deH’Università di Padova.
È questa la prima volta che in Italia si rivolge l’attenzione alla storia di quel florido e
potente stato, che per oltre un secolo, ebbe
in Europa l’indiscusso primato marittimo; e
l'autore della Storia della Marina Italiana pareva quasi designato a trattare questo argomento.
Non si tratta d’una delle solite compilazioni : ma d’un’opera largamente meditata,
frutto di assidue e diligenti letture delle più
autorevoli e più recenti monogratie olandesi,
inglesi, francesi, e tedesche; sicché il lettore
ha dinanzi esposte con forma semplice ed elegante e criticamente discussi i risultati più
nuovi delle moderne ricerche.
L’opera è divisa in tre parti, nella prima
sono esposte in forma sintetica e molto effl
cace le notizie storiche dell’intera regione dei
Paesi Bassi con speciale riferimento all’Olanda,
fino alla celebre rivoluzione politico-religioso:
nella seconda vengono narrati con ampiezza
e con grande imparzialità, i capi delle rivoluzione, studiati in relazione alla politica generale d’Europa: nella terza finalmente si
narra la storia della libera Olanda dal riconoscimento della sua indipendenza fino ad oggi.
Sono degni di nota i capitoli consacrati allo
sviluppo commerciale e coloniale della repubblica, le guerre marittime, le relazioni coll'Italia e con le altre nazioni europee: non
mancano notizie sulle lettere, sulla civiltà
Revue Politique
Au cours de la dernière huitaine,
la Chambre a discuté et voté les
budgets des Postes et des Finances,
et elle vient d’entreprendre l’examen
de celui de la Marine. Grâce à un
petit projet, que l’assemblée adopte,
les agents ruraux des Postes vont
jouir d’une légère augmentation de
traitement, en attendant que les ressources de l’Etat permettent au ministre de récompenser, dans une
mesure plus large, les précieux services qu’ils rendent à la population
des campagnes. A souligner, à propos
des Finances, la déclaration mu ministre Lacava, au sujet des dégrèvements... que, pour une foule de raisons, il n’ est pas encore possible
d’accorder au pauvre contribuable
italien ! C’est tout au plus s’il n’a pas
eu l’air de regretter la légère diminution du prix du pétrole. Mais nous
sommes si patients, que nous continuerons, sans murmurer, à doser le
sucre à notre café et à manger le
pain sans confiture. Il n’est pas dit,
cependant, que tout le monde se résigne aussi facilement. M. Sennino,
entre "antres, blâme le Gouvernement
d’engloutir les millions économisés en
vertu de la réduction du taux de la
rente, au profit exclusif du personnel
des différentes administrations ressortissantes de l’Etat ; tandis que vous ne l’avez pas oublié - on s’était
solennellement engagé à les appliquer
totalement aux dégrèvements ! Mais
cela n’empêchera nullement la majorité de voter les 30 millions d’augmentation réclamés par le budget de
la Marine.
— Une dépêche, parvenue récemment au ministère des Aff. Etrangères,
annonce l’occupation de Danane
(côte Benadir) par une colonne de
500 h. aux ordres du capitaine Vitale.
La position est aussitôt fortifiée et
mise en mesure de résister aux attaques éventuelles des Bimals, ou du
Mullah, nos redoutables ennemis dans
ces lointains parages. Du reste le
gouverneur Carletti réclame de nouveaux renforts afin d’occuper pour de
bon le Bénadir, où nous n’avons guère
pénétré jusqu’ ici, et de le défendre
ensuite sans crainte de surprises fâcheuses. On prétend que le Gouvernement va, sous peu, faire droit à la
requête de notre gouverneur.
— Nous n’avons pas reçu directement des nouvelles de la santé de
M. Nasi, mais il y a gros à parier
qu’il n’est pas en voie de guérison.
En effet, la Cour de Cassation vient
de déclarer son pourvoi inadmissible,
de sorte qu’il n’a plus qu’à subir sa
peine. Seulement, tant que sa santé
n’est pas raffermie, on lui permet de
demeurer chez lui ; ce qui veut dire
que M. Nasi ne fera pas un jour de
prison.
— Il est de notre devoir de men
tionner le congrès catholique qui
s’est réuni dernièrement à Gênes, sous
la présidence du marquis Crispolti
et a tenu plusieurs séances. S’il vous
restait des doutes au sujet de la puissante organisation cléricale, de ses
qualités d ’ initiative, de ses idées
pratiques, de son esprit de domination, de sa grande force en un mot,
le congrès de Gênes doit les avoir
dissipés. Plus d’un millier de personnes, catholiques militants pour la
plupart, sont accourues à Gênes des
quatre coins de l’Italie pour apporter
au congrès le témoignage de leur sympathie et le fruit de leur expérience.
Contrairement aux habitudes, la conférence a écarté la multiplicité des
sujets de discussion et s’en est exclusivement tenue à l’enseignement religieux dans les écoles. Pas n’ est
besoin d’ajouter que le congrès est
unanime à reconnaître la nécessité
d’intensifier, de développer cet enseignement. Les catholiques en général
et les prêtres en particulier ont le
devoir de regagner, dans l’école de
tous les degrés et au sein des classes
populaires, les positions perdues !
*
!)! *
— M. de Bülo"W, chancelier d’Allemagne, a rendu visite, le 29 mars, à
son collègue autrichien, M. Aehrenthal, à Vienne. Sans savoir au juste
quels ont été les sujets d’entretien
des deux hommes d’état, les journaux
bien informés prétendent que les rapports entre les trois nations formant
la Tripliee et la question des Balkans
ont été longuement discutés. On pense
en outre que dans les colloques de
Venise et de Vienne on a nécessairement traité les mêmes sujets. Et à
propos de colloque ou de visites, signalons en passant celle que M. de
Bülow se propose de faire, à Rome
même, à M. Tittoni dans la première
quinzaine du mois.
— A ce qu’il paraît, les choses ne
vont toujours pas en Macédoine où
l’on vit à peu près dans l’anarchie,
en dépit des puissances protectrices.
Afin de redonner à cette province
turque sa tranquillité et rendre possible l’introduction de réformes efficaces, l’Angleterre proposait, il y a
quelques semaines, de lui donner un
gouverneur stable placé sous la haute
surveillance des Puissances. Mais cette
proposition radicale n’ayant pas rencontré l’approbation des différents intéressés, - il faut exclure les Macédoniens - la Russie vient d’élaborer
en 6 articles, un projet de réforme,
ayant surtout pour but d’assurér la
tranquillité publique par une nouvelle
réorganisation de la police et de la
gendarmerie, et le bon fonctionnement
de la justice. Comme ce ne sont là
que des demi-mesures, les propositions
russes seront adoptées et mises en
pratique. L’appui de l’Italie leur est
assuré, dès maintenant.
— Au Maroc, dans la région des
M. Drakas, un détachement s’est vu
tout à coup entouré, au cours d’une
reconnaissance, par 300 marocains
embusqués dans un bois. Les français
ont eu 10 morts, dont 2 officiers, et
une douzaine de blessés.
j. c.
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1908: Pavarin, Alejandra; Gaydou Enrico,
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comunali, ecc. di Società Ferroviarie, Industriali, eoe. sia del Regno, sia
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» dell’esazione, di Cedole, Titoli estratti, al portatore o nominativi, effetti
cambiari, ecc., pagabili in Italia e all’Estero ;
* del servizio di Cassa per conto di Industriali, Commercianti, Società industriali, Enti diversi, ecc. ;
» della trasmissione di fondi per posta o telegrafo ;
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