1
année.
1 Maj 1914
BSMEümüaiBMíiá
N. 18.
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VALLEES
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
^Qué^toutes les chosés vraiies. honnêtes, justes, pures, aimables...*., dignes de louange, occupent vos pensées. (Pkil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Paroles de vie — Les points sur les «i»—■
La,réforme du langage religieux ^ Auj
Transwaal — Congrès du Christianisrne
Social — Chronique vaudoise -7- Nouvelles et faits divers — Bibliographie
— Nouvelles politiques — Pro Seuola
i).. Normale.
PAROLKS DE VIE.
. « L’homme ne vivra pas de
pain seulement... »
Marc IV, 4.
K L’homme ne vivra pas de pain seulemeat ! » — Ah 1 voilà bien la relîgiori,
tourment des âmes; hostile à tous les
plaisirs, à toutes les réjouissances quel’on
pourrait trouver sur la terre, ennemie de
la joie, de cette bonne joie de vivre qui s’épanouissait jadis sous le ciel lumineux' de
la Grèce ! " - ;
' Le Christianisme violente notre nature ;
il appelle « péché » toutes' les libres manifestations de la vie; il amoindrit la vie
avec ses pratiques de renoncement, il jette
sur eUe-ün voâlejde_tristesse 1 Comme on
làTcpraprenait mieux autrefois et'que les
anciens Savaient raison de dire: saisis
l’heure rqui passe 1 Là vraie sagesse'est de
vivre en joiéet de cueillir le jour.'.. Laissez
vos.rêveries mystiques, il faut à l’homme
un aliment plus solide.
N’est-ce pas là ce qu’on répète souvent
autour de nous ? On ne le dit pas toujours,. et même parfois on protesterait
contre un pareil conseil, mais pratiquement ?... De quoi vivent les hommes ? de
quoi, parlent-ils surtout ? — d’argent gagné ou perdu; d’intérêts lésés ou satisfaits; d’affaires réussies ou manquées; de
leur position, de celle de leurs enfants; de
leurs revendications, légitimes ou non,
dont le fond est le plus souvent : moins de
travail et plus de gain 1 On parle toilette,
nourriture, sports, plaisirs, affaires, et il
semble parfois que toutes les paroles
échangées entre les hommes doivent monter au ciel, fondues en une rumeur impatiente et angoissée: du pain ! du plaisir I
*
♦ *
Et nous, qui prenons part à ces conversations, qui soutenons avec les hommes, nos frères, des rapports quotidiens,
de quoi faisons-nous notre nourriture habituelle ? de quoi vivons-nous, nous-mêmes ? Serait-ce aussi de pain seulement ?
De quel côté notre vie est-elle orientée ? quelle est la préoccupation dominante de nos esprits, le trésor de nos
cœurs, le but suprême de nos efforts ?
Quelle est la place que nous faisons ,à
Di|u ffans nos journées ? — Nous courrons au plus pressé — mais le plus pressé
n’eSt-ce pas de vivre ?
La questiort est solennelle, car la parole de Jésus est aussi un jugement:
1 homme né vivra jias de pain seulement.
Celui qui se nourrit de pain seulement, ne
peut pas vivre, il meurt. Sans doute, ext^rifluwmenitü U continue 4’exister, mais
peu à peu au dedans de lui son âme
meurt... et il devient semblable à l’un de
ces sépulcres blanchis dont parle l’Evani gile.
*
^ 41
Jésus ne dit pas que l’homme peut se
passer de pain, au contraire: «Votre
Père, rappelle-t-il à ses disciples, sait que
vous en avez besoin ! ».
Notre vie intellectuelle et même morale, comme notre vie physique, plonge
ses racines dans le monde extérieur. Nous
avons besoin de tout ce que la terre peut
nous donner, des beautés de la nature,
de l’art; de la saine discipline, de la
science, des joies de la famille et de l’amitié; nous avons besoin d’une vie pleine,
largement humaine, et besoin aussi des
luttes, des souffrances que la vie commune et l’action parmi et pour les hommes ne nous épargneront pas!
Mais cette vie extérieure doit être seulement la manière de l’autre, le terrain
où elle pourra grandir; nous devons nous ;
sprvit de l’une pour àtteîriâre r^utre!
Le danger est que nous nous laissions
j entraîner à vivre seulement pour la vie
extérieure, que le souci des affaires, la
lutte pour le pain quotidien, l’attrait de
, l’art, les relations sociales, l’ardeur même avec laquelle nous nous donnons à
une tâché, peut-être excellente en soi,
que tout cela ne nous fasse oublier l’ess’entiel, ne devienne but au lieu de demeurer moyen.
Et tout à coup le jour vient où nous
découvrons que nous n’avons pas vraiment vécu et que c’est pour le néant que
nous avons travaillé ! — Oh 1 la duperie
j des choses qui finissent ! comme le pain
de la terre, lorsque nous n’avons travaillé
que pour lui, n’est en définitive que cendres amères 1
*
* *
L’homme ne vivra pas de pain seulement I Lorsque Jésus, au désert, prononçait ces paroles, il résumait bien la douloureuse expérience de l’humanité et il lui
j révélait l’objet de son infini désir, ce sur
i quoi elle pourrait désormais-, comme sur
un roc immuable, fonder ses espérances
et bâtir sa vie: la parole de Dieu, du Dieu
personnel, agissant, aimant, du Père !
C’est en vivant de la Parole du Père,
dans une communion étroite avec Lui,
que Jésus est devenu la parole rédemptrice de l’humanité, et qu’il a pu dire:
Venez à moi, vous qui avez faim, je suis
le pain de vie... Et en ceux qui viennent
à lui et la reçoivent, sa parole devient
une puissance de.vie: elle agit Qfteux jusqu’à ce que tout ce qui est éphémère,
tombe comme un vêtement vieilli 1
Voulons-nous essayer de changer en
pain les pierres que le monde nous offre,
et mourir de faim, ou au contraife, unis à
Jésus, devenir comme lui des vivants qui,
à leur tour, pourront semer la vie ?
‘ {Christianisme au XX*** Siècle).
Les points sur les (c i )).
Vous n’avez pas oublié, chers lecteurs,
un ordre du jour que la Conférence du 7“«
district (Amérique du Sud) a jugé à propos de voter et que nous avons inséré
danS'-notre N° du 10 avril. Il ne sera pas
dit ^ue nous allons préjuger la question
si nbüs venons commenter brièvement
l’ordre du jour sus-mentionné — après
l’exégèse « sui generis » qu’on vient d’en
faire -“ et cela à l’usage des gens qui ne
l’au^ient pas compris, ainsi que de ceux
qui |dïtt tout naturellement portés à lui
donner une interprétation plus ou moins
confirme à la vérité.
Ef'd’abord, hâtons-nous de reconnaître la rectitude des intentions de la conféreâéè sud-américaine: nous ne doutons
pas |in instant qu’elle ne se soit uniquemenijpréoccupée, dans son ensemble, des
inté^ts suprêmes de l’Eglise, de toute
l’Eg^së. Mais cela admis, nos frères vou
réflexions que voici :
1“ L’ordre du jour commence textuellement: « Considérant que l’Eglise Vaudoise ne peut ni ne doit s’affilier à aucun
des partis politiques qui divisent les nations... » .Voilà un début qui pourrait cacher un blâme... dans l’intention des proposants; il semblerait que l’Eglise Vaudoise, comme telle, s’est tout récemment
affiliée, ici aux Vallées, à un parti politique. Erreur, chers frères I — Mais si on
l’a écrit, mais si l’on nous l’a affirmé I —
L’on a écrit et affirmé sans jamais prouvéi, car les plus habiles dialecticiens n’arriveront jamais à démontrer pour vrai ce
qui est faux. C’est une pure légende qu’on
n’a que trop exploitée et qui a surpris votre bonne foi. Mais si ceux d’entre vous
dont le jugement n’est pas faussé par la
passion politique avaient été parmi nous,
ils auraient vu que l’Eglise Vaudoise a
tenu, au cours des dernières élections politiques, une conduite marquée au coin de
la prudence.
Reconnaissons ce mérite à ceux qui la
dirigeaient et la dirigent actuellement et
ajoutons, pour être complet, que si d’autres hommes plus impulsifs, moins pondérés et de tempérament plus « combatif »
avaient été eux à la tête de l’Eglise, les
choses auraient, sans aucun doute, pris
une'tournure décidément grave.
Un autre point, digne de remarque, de
l’ordre du jour, est celui qui condamne
l’usage des titres ecclésiastiques dans les
luttes électorales. Si nous avons bien
compris, cela veut dire: Vous pasteurs,
vous anciens, vous diacrei, vous pouvez
personnellement, sans engager l’Eglise
d’aucune façon, prendre part aux luttes
électorales en qualité de citoyens; mais il
vous faut à cet effet, vous dépouiller d'abord de votre qualité de diacre, ancien
OU pasteur. Est-ce bien cela ? Mais nous
sommes parfaitement d’accord I Qu’on
nous nomme un fonctionnaire de l’Eglise
qui ait fait pompe ou se soit simplement
servi de son titre pour faire pression sur
les électeurs, et nous le condamnerons
avec vous. Si, d’autre part, il nous arrive
de découvrir dans un document « collectif » quelconque, la signature d’un électeur quelconque aussi, flanquée de «on
titre d’avocat, professeur,- géomètre, ingénieur, servant à le distinguer de sés homonymes; nous ne comprenons pas pourquoi l’on voudrait défendre à un M. Clôt,
ou un M. Roland, ou un M. Gaydou qui
est électeur et ancien, par exemple, de
faire suivre son nom de la qualification
nécessaire pour ne pas être confondu
avec ses très nombreux homonymes,
tous électeurs comme lui. Et si voué
admettez —vous l’admettez,à cejqfo’ou
voit -T-, que tout dtoyeii a*Je droit ;et le
devoir de s’intéresser ù là' pôlititjtïe de
son pays, il vous faudra lui fournir, le
-rtSjyen^riâf^^
lui l’ancien, le diacre, le pasteur qui pâ'r?
tage telle ou telle autre opinion, et nbii
pas son homonyme dont les vues politiques pourraient différer totalement 4*és*
siennes. • 1
Troisième point à souligner: La Coiif'
férence ne condamne pas, chez les pasteurs et les anciens, « la libre propagation
des idées de liberté et de progrès»; et'
c’est là le point capital de l’ordre du
jour. Nos frères d’Amérique sont trop
équitables, trop intelligents, pour exclure chez qui que ce soit, fût-ce même
chez un pasteur, ou un ancien, « la libre
propagation des idées de liberté et de
progrès»... telles qu’ils les entendent ;
aussi nous leur en savons un gré infini,
d’autant plus que d’aucubs, au nom de
la ou de leur liberté, prétendent violenter la liberté d’autrui. Est-ce que hbs^pasteurs de l’Amérique du Sud peuvent se
désintéresser d’une manière absolue^ des
luttes électorales, souvent acharnées, qui
se combattent là-bas ? Non, n’est-ce pas?
Voilà pourquoi ils reconnaissent le mêmie
droit à leurs collègues des Vallées) Voyez'
d’ailleurs ce qui se passe en France en ce
moment même. Il n’est pas une feuille
protestante — et elles sont toutes réciigées par des pasteurs — qui ne consacre
dans chaque N° un ou plusieurs articles
à la lutte, voire même à la propagande
électorale, et nous ne voyons là rien que
de fort naturel. La nouvelle loi reconnaît
le droit de vote, partant de la libre manifestation de leurs opinions politiques, aux
illettrés; et l’on voudrait contester ce
même droit aux électeurs de choix, intelligents, éclairés, les plus éclairés, dans
la plupart de nos Communes, lés plus à “
même de juger de la convenance, de la
bonté de telle ou telle autre politique ?
C’est là les électeurs qu’on voudrait
on, ce n’est pas vous, frères d’Amérique
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töM'- r
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jarfaitement neutres ? Allons 4onc,
Q( uant à nous, noMsominl pouàMlimr é pour tous; jmiijà ce|ii?Sui ac«|ii^^ent, au vu d»-^rt W'Wond», wur
çkn^idat de prédilection, par les rues et
les |)laces publiques; pour ceux qui pérér^ntïîâns îesêbmices, que ce soit à Bri4üwas, à Bobi ou même à la Vachèrerh
Mais nous inyçquçms^liu^ rqême^ Jiberti
poijr ceux qui, parmi cent autres, mettent
leuf nom au Iras d’un^, pipcplaire.ou, qqi,!
si lipus teur éememdeî lmir>mis,< &e croicaabi
çTi Idroit 4e .vous dirq qu’il convient de
Voter pour un tel plutôt que pour un tel
«b-o C'-r''S; t»_;__________________________■
aulfre. Et si l’on coriddninë çeu^-ci pour
un| peccadille — si peccadille il y a —
>roi|s demandons qu’on ^c^gdSRW ¡tous
les autres qui ont décidément outrepassé
les bornes.
Enfin, la Conférence du 7'”! district nous
recommande la « charité chrétienne et
l’édification mutuelle ». Voilà une recommandation à retenir, à méditer, tous,
tant que nous sornmés. Or, la, charité
chrétienne n’est pas exclusiviste, ni absolue, ni fanatique, ni intransigeante ; la
charité chrétienne nous apprend qu’on
peut être un fort brave homme, voire
même un chrétien... et ne pas partager
vos idées sociales, politiques ou autres.
La charité chrétienne nous enjoint d’interprêter charitablement les intentions de
notre prochain, naême ou snr/oui lorsqu’elles ne cadrent pas avec notre manière
de voir. La charité chrétienne nous dé-,
fend, lorsque nous avons abattu ou cru
abattre noti:e adversaire, de le piétiner,.
La charité chrétienne est humble; elle
supporte tout et espère tout. ' j. c.
l'iï.riîo« jo ipi.re.....................
{Extrait de « Evangile et Liberté »).
ni: '■ ¡.l;
,,.11 y a ascétiqvie
qui s’est constitué par Îe besoin qu’ont
7 M iiiy H;->■' i'Ÿ ■ ; •; .
éprouvé les chrétiens de ,se ^distinguer du,
} !n*,’ ffui ! ■ \ iv i'î î f ■ • * ° y. . ' J '
monde. Ils ne se sont pas contentés de ne
pas viVre, comme lui, ils ont voulu s’ex
primer autrement que lui. Il est arrivé
que çe langage,,qui aurait dû conserver
de la gravité et de la noblesse, comme il
convenait aux pensées et aux sentiments
qu’il voulait exprimer, manié par. des
gens bien intentionnés sans doute, mais
dépourvus de littérature et de goût, a
dégénéré en patois.
Vinet en avait été frappé, déjà en 1862,
et le déplorait. Aussi comptait-il sur urie
réforme prochaine de ce langage rèligieux :
«Notre temps, écrivait-il,, réclame et il
obtiendra sans doute une réforme partielle du langage de ja piété ». Cette re
forme a été bien longue' à se faire, plus
longue que né le pensait Vinet. Elle se
fait de nos jours sous la pression des nécessites de l’évangélisation. Tant que'iés
chrétiens, et les protestants, tput particulièrement ont vécu dans leurs petites
chapelles, n’éprouvant qu’un souci, celui
de fuir un mofide de perdition, ils ont
conservé leur vocabulaire aux senteurs
cananéennes; mais le joqr où le devoir de
révangélisation l’a enàporte chez eux sur
l’horreur du monde, le jour ou ils ont'
voulu aller au peuple, il a bien fallu, pour
se. faire écouter et en quelque mesure
pour sé faire comprendre, parler comme
tout le monde. Il a fallu exprimer un lan-;
gage populaire les expériences de la conscience protestante. ,
Le fait est surtout frappant de nos
jours. Lorsqu’un orateur orthodoxe s’adresse à un auditoire mélangé de bour-,
geois et d'ouymrs'non protestants, non.
seulement il a soin d’expurger sa parole
de toutes les expressions et de toutes les
formules ddnt il use en chaire,; mais il
émousse si bien les angles de sa dogma-.
tique qu’on le reconnaît à peine. Est-il
ins c^tttien Mrce qu’Mparle un 1
ge laïc^ ? A^rémentMon. Mais e:
inS oMBodow?' C’estipen possibl
blik^e eux-mê
veuillent donner à leurs spéculations une
forme htéfns- ^b^tlqué-' et moins’ aÜtraite. Quelle différence entre le langage
d’um Itoutroux, d’un Bergson et celui;de ’_ Gourd ou même de. Renouvier 1 Les philo»
sophes, comme les croyants, sentent Je'
besoin d’élargir le cercle de leurs audj^
'. teurs et dedeurs disciples.
- J, i^fous sommes en train de faire une ex-“':
•périence qui modifiera bien des baliitu' des, voire mêrtie bien des idées, c’est qué
TEvangile, pour être accepté du peuple,
,pO|]^.ê,tre saisi ,p,a,r lui, n’a pas besoin çlé^ j
nos formules, ni de nos conventions, en
----— r-T“r ~-irrir-i- r~ ir-T'' ~ ‘ vr
core moins de notre patois, il se suffit à
lui-mêpie. Sa fiivine simplicité, qui çst
loin d’éxclufedh prbïôndeùr. Va au coáir
desj simples et leur révèle, tout un monde
que leurs yeux n’avaient point vu.
nous n’avions pas eu l’esprit prévenu par
de vieille.s habitudes pieuses, nous nous
serions aperçus bien plus tôt d’une chose
qui crève les yeux, c’est que le Sauveurs
toujours parlé la langue la plus simple, la
plus, claire et lajplus pénétrante qui soiLi
Et cela même ,a surpris ses auditeurs::
« Jamais, homme, n’a parlé comme ,çet
homme,!.», s’écriaient-ils. II. y avait.cni
effet un, abîme entre sa langue sobre, ner^
veuse., mais toujours transparente et po-,
pulaire, et le langage des scribes, raisonneur, pédant, obscur et qui masquait{le
vide désolant de leur piété. f ;
.. AUi début de son ministère, Jésus n’a^eu
pour, auditeurs que des simples, des illet-j
j très, desj)auvres en esprit, au milieu 4é.STi
quelsidu; reste: il .avait grandi. Pouvai^ril
i faire autrement s’ILypulait être compris:
quf.- d’emplayai; slén?-! langage ? Mais-ce
ï langage, tout en lui conservant ,s®W: earactèfe, simple et,populaire, il l’a, élevé,
I poétisé, sublimé,; il en a fait l’écho :fidèle
! des plus hautes, des plus sublimes s révélations, . : : ;1 ‘ c
Il est curieux, quand on lit les disçours
du Sauveur, de constater qu’il n!emploie
presque jamais, ou même jamais, les
mots cohventionnels ou abstraits^ que
nous devons à la théologie. C’est apparemment qu’il n’avait pas de préoccupations théologiques. Sa grande préoccupation, ce n’était ni la pensée pure, ni la
' croyance dogmatique, c’était la nouvelle
naissance et la vie,, La théologie est; un
fruit postérieur de la spéculation des doc, teurs. Elle donne satisfaction aux esprits
' systématiques, mais elle n’est pas l’Evan, gile et ce n’est pas elle qui sauve les âmes,
j Ce fait est d’importance capitale. Il
faudra bien que tout le monde eni;Convienne tôt ou tard,
La conséquence à mon sens des plus
importantes qui résultent de ces faits,
c’est que la réforme du langage religieux,
. dont parlait Vinet, s’opère sous nos yeux
. sous la; .pression des circonstances et en
: particulier de l’œuvre d’évangélisation
populaire qui s’impose aux .Eglisesi; c’est
j aussi que la réforme du langage réagit
, fortement sur les idées. .11 faut entrer en
i contact avec le peuple, comme le Christ,
I et ce contact nous laïcise et nous ramène
j au Galiléen. Qui oserait s’en plaindre ?...
AU TRANSVAAL.
(Suite, voir N. i6). ^ ^
j A trois heunes .nous repartions ^ pour
; Kotsakène où nous arrivions à cinq heuI res... SuÇj la première, maison du village
I on lit ces mots, écrits d’une main.inha‘ bile : « Glad station », autrement dit « Kotsakène» (dans la joie); or, c’est plutôt
i « dans la tristesse » qu’il faudrait dire.
maintenant. Ce grand village, composé
de l^les ^^ns rectan^l^res, l'ivipe
plhfl^ear^/jqùrs. Son fonidaleur
gélip^, Jakob; Mhalamhalà,é8 quitté Éôn
jfostè il y à quelques annêési est-cè déjà
avant cela, ou depuis lors que le zèle de
Tlbs chrétiens à baissé ? ^Je ne sais, il y a
eu des chutes et des retours au paganisme.
Maintenant ce qui désole le plus le pays
c’est l'a famine... et les gens s’en vont. Il
ne faut donc pas s’étonner si John est un
peu découragé. Nous avons visité ensemble toutes les maisons pour voir qui était
parti et qui était encore là; il reste une
douzaine de foyers. Le soir nous avons
eu un culte, j’ai profité de l’occasion pour'
conseiller ces gens... de quitter le village
et,d’nller s’établir soit sur une .station où
une annexe, soit chez Maswangagni où
’espère pouvoir rhéttre* un'’évangéliste.
Le matin, après la prière, nous sommes partis dans la direction de l’est pour
nous rendre chez ce chef. Son village est
au milieu d’une grande région que l’on
m’assure être très peuplée. Dès notre arrivée nous avons conféré avec lui; il est
très désireux d’avoir un évangéliste, il y
a plusieurs jeunes gens chrétiens ou en
train de le devenir, parmi ses administres; malheureusement je n’ai pu en voir
qu’un seul, les autres sont en ville. Il me
disait que souvent ils font deux ou trois
heures de route pour se rendre dans une
petite annexé de M.r Mac Donald et y
assister au culte. Il est tout à fait disposé
à construire les bâtiments nécessaires.
Dès que j’aurai trouvé un homme de confiance à lui envoyer, deux anciens de
Kouroulène iront faire les derniers arrangehients et choisir l’emplacement pobe
l’école. Ainsi que, jé l’ai déjà dit, j’ai bon
espoir pour cette future annexe, car il y
a déjà des chrétiens et une forte population avééj ün chef biéh disposé. ■ '
Après avoir fait le culte, Gédèou' et
moi sommes repartis à 3 h. pour arriver
à six heures au Vieux Malagnou, annexe
qui fut abandonnée autrefois à éâusè de’
la boisson. C’est là que se trouvé Jakob
Mhalamhala, qui évangélise pouf sOn
compte les chrétiens de ce village. Je lui
demandai s’il ne voulait pas les convoquer
pour le culte, ce qu’il fit très volontiers
Ils se mirent tous au nombre d’une
trentaine, sans compter les bébés, dans
une hutte qui pouvait à peine les contenir; nous Chantâmes, avec entrain nos
cantiques et tous écoutèrent attentivement nos exhortations... Le matin, avant
de repartir, nous avons encore réuni les
chrétiens pour la prière. '
Nous arrivions chez nous dans la ma»
tinée. J’ai beaucoup joui de cette tournée et y ai trouvé plus d’un sujet d’encouragement. Malheureusement on ne
peut s’empêcher de regarder de l’autre
côté, de voir nos vieilles annexes qui vivotent et de se dire que peut-être le jour
viendra aussi pour les nouvelles de végéter à leur tour. Mais malgré cela, l’œuvre de Dieu se fait et se fera toujours plus,
j’ai la certitude que la semence jetée ici
et là dans ces coins si reculés et si isolés
de l’Afrique donnera à son tour une semence qui produira des champs fertiles.
Le nonr de Jésus-Ghrist n’est pas un de
ceux qui s’éteignent; il vivra et grandira
toujours davantage.
ü
IA
». J
Opp'oivruNiTÉ d’un Congrès interIîAJ
t^na|? -piQuidonqu^bserve avec atteii*
t|p le%i^uvementâ|il’idées du monde
Coogrés du Cliristiaiiisiiie Social.
Le Comité internationat da « Christianisme social» vient de tancer i’invitation ■
que voici:
Bâle, 27-30 septembre 1914.
, Nous venons vous prier de prendre
part au Congrès international du Christianisme sociaZ, qui aura lieu, à Bâle, du
’ 27 au 30 septembre 1914.
cbfétiçn,!^ rimprçs^n nette que nbus
aâsistcùïsïtêtuelleib'ent à un Réveil sot^dl.
Partout s’impose à la conscience chrétienne le devoir absolu de s’occuper des
problèmes sociaux dans l’esprit dé |Evangile., T |
Comme toutes les grandes éàuses/ lé
Christianisme social peut et, 3òìt revêtir
un caractère international. De même quê
tous les amis des Missions éyangéliqües
ont pu former une association internalo,»
naie, nous estimons que tdus les chrétiens
qui ont des préoccupations sociales doi»vent se rencontrer, par-dessus toutes les
frontières, pouj réspudre ensemble bierf
des problèmes, dissiper bien des maléntendus, établir des rapprochements féconds. ,
Au nom de l’Evangile qui incarne Irî
plus haute justice, il s’agit de lutter solidairement, et non plus seulement en groupes isolés, contre toutes les puissances
d’iniquité, contre tputes les tendances
anti-sociales et anti-chrétiennes.‘L’union
s'imposé. Nous IvÔulôn^ de la pré^
parer à Bâle, en Î ÔIT, entré tous les mouvements sociaux d’inspîrdtipn chrétienne.
Nous sommes divers, nous, les chrétiens
sociaux,, de toutes les églises et de tous
les pays, par le tempéramment, par la.
culture, parles habitudesid’esprit;;par les i
traditions, mais dans eette.diversité mê-:
me se révèle la richesse des pensées divines. Ce que nous cherchons avant tout; 1
ce n’est pas de créer une organisation
nouvelle, c’est de manifester l’unité foncière de notre esprit, :I1 nous a paru'qu’un
Congrès internationaii du Christianisme 1
social était nécessaire pour atteindre ce ï
but.; ^ , ■.iiija.Oilüim'Ùî
Histoire Du MopyÈteg®, en
juin I9l0,ià iBesaacoRjiaieu lieu-iaqBs'pre>^
mière rencontre intematioBâle <defc ¡chrétiens sociaux, présidée par Mi lepprofes-:
seur Charles Gide, assisté de -deux? initiateurs du mouvement- international, MM.
Auguste de Morsier, dè Genève, et > Elie?
Gonnelle, de Paris.
La Conférence de Besançon a voté Un
certain nombre de thèses indiquant les
principes communs aux chrétiens sociaux
de France, de Suisse et d’ailleurs; mais il
a été entendu que cette Déclaration, pre»
mier effort pour Orienter l’action moralCr
démocratique et économique des Chrétiens sociaux n’aurait aucun caractère
obligatoire : les groupes et personnes qui*
s inscriront comme membres dû Congrès
recevront un exemplaire des résolutions
de Besançon.
En outre, la Conférence de Besançon'
a nommé une Commission de trois mém» ?
bres, chargée de préparer un nouveau ■
Congrès international. Elle vous demande instamment d’adhérer au Congres de Baie et à son programme.
Nous ferons appel, dans tous les pays,
à tous les groupes connus de Christianisme social et de Socialisme chrétien, qu’ils
soient rattachés ou non-aux Eglises, etnous les convoquerons à Bâle en septefflL
bre 1914. Urt Comité centrahsuisse a bien
voulu se charger de l’organisation.
Programme gínéraL idu Congrès. —
Au programme, nous avOns inscrit ïe's
importantes questions suivantes;
I. <.( Pourquoi une transformation so-'
cíale s’impose-t-elle aux chrétiensi comme
un devoir de conscience ? » (Warum ist die
Arbeit an einer soziale, Umgestaltung für
uns Christen Gewissenspflicht ?). < ,
II. « Notre attitude vis-à-vis du socialisr
me organisé» (Unsere Stellung zur Sozialdemocratie).
IIL « Le Christianisme et la Paix uni- '
versene i) (Christentuitì? und Wéltítíedé),’?
-S
3
aMd iütttei^clft-Çloagrès sera jaïi^îjelè; 4lse
pronoixcer, par des résolutions qui lui se-^
rpnt soumises sur les questions suivantes :
« et r exploilation des peuples
indi^taes . ----------
«Le ChrisUanisme et l’Alcoolisme))-,
*4t,e ChriMidmsme et ta Traite des bian-^
■^Utre^voeà^ardent est què le Congrès df
^le contribue à établir des relations fraternelles entre les Chrétiens sociaux des
différents pays et des diverses tendances,
cdmnxm socialistes chrétiens,
dés éWrtgèliqhes sociaux^^ etc., afin' de
réftdre possible l’unité d’action qui nous
paraît si nécessaire au moment où les
pliis graves problèmes sociaux se posent
devant la conscience des chrétiens et des
EgliSÇS.,; , .
Càiiàmè àda Conférence de Besançon,
nous plaçons cette entreprise « sous l’inspirati^n |u Christ », avec le désir de réaliser toutes les conséquences de son Evangile et de préparer là Cité libre et fraternelle quë nous nommons le Royaume de
Dléù.''"'
Veuillez agréer l’expression de notre
sympathie active au service du Christ et
de l’Humanité,,
Le Comité international, chargé de préparer le Congrès de Bâle; Auguste >Dê
Morsier, Elle Gouiîelle, M.lle Miriam
Reinhardt (1).
CHRONIQUE VAUOOISE
CQNVEGNO UNIONISTA .Le « Convcgno i-ünionista » habituel du jour de
rAsceasion aura lieu cette année, aü' Jardin lîosfama‘à Pr^-Giassaut. î
Lé ; programmé 'Complet sera publié
dans jun procfiain numéro. Nous annonr
çons pourtant avec plaisir que la réumou
sera i présidée par M.r le pasteur Albert
Proîubet, président de l’A. C. D. G. de
TUrib- V. Morglia.
NÀPLËi.7D^ari^éî 2b c.^ a^ ei|i |îl4,
rinaùguration du’'congrès deTa'moralité
piiblique, par un discours de cet apôtre
de; tftutes les belles et nobles causes M.r
Luigi Luzzatti.
Parmi les sujets sur lesquels on a rapporté et qui ont été amplement discutés,
nous citerons: l’éducation de la jeunesse
(RapporL M.lle'De Micheli); les délits
contre les bonnes mœurs (Rapp. Anfossi) ;
de l’insuffisance des lois présentes à l’endroit de laimoralité publique (Rapp. av.
Dusniet) ; de la luxure dans les campagnes
(Rapp, prof, Ranibrauro); du journalisifte dans ses rapports avec la moralité
(Rapp. Carlo Salvi), etc. Des discussions
cte la plus haute importance donc, et que
itQus souhaitons de voir contribuer à enrayer les maux qui affligent la société
contemporaine.
NEW-YÔRK. Mariage. Le 25 mars
M.r le pasteur P, Griglio a uni en mariage
M.r Frédéric Benech, d’Angrogne, avec
M,lle Judith Vigne, de St-Jean.iNos méillëi|rs vœux pour une heureuse et longue
Vie conjugale sous le regard de Dieu.
siÀ J.) _:/! ' FtP
i‘|lOME. Ceux parmi les lecteurs dè
iWfiho qui sont aüssi lecteurs de La Luce
(éï^il y en a) auront suivi avec intérêt la
r^che de l’œuvre évangélique à Romej
^èn auront éprouvé une vive reconnais^
s^ce. Ils auront vu comment notre nouv^u feémplé de Piazza Cavoùr a "su'J’impOser à^rattentipp de la population, et
eit devenu un centre de bénédiction pour
les 5 à 7 ’cents pefsônnes qui chaqué^dimanche après-midi s’y rendent pour y
écônter la prédication de l’Evangile.
(i) Cet appel est en Outre signé par un
grand nombre de personnalités du protestantisme français.
I JL’àùfte dimanche j’ai entendu ce petit
dialogue entre deux amies qui se trouvaient sur le tram qui conduit à Place
Cavour:. Sais-tu où je vais ? — Non. —
Je, vais à ce nouveau temple qui est làbas à l’angle de Place Cavour. Il y a un
jeune prêtre avec des grandes moustaches
qui émeut profondément par sa prédication. J’ai été déjà deux fois l’entendre,
et il faut qu’aujourd’hui tu viennes avec
moi. Les deux jeunes filles, en effet, assistèrent au culte ayec recueillement du
commencement à la fin. ; ^ V,
Le jeudi saint il y a eu dans le temple
un service de Ste-Cène présidé par M.r
Giampiccoli, assité par le docteur A. Taglialatela, le pastqur Landels, le docteur
Filippini et M.r Antoine Rostan, auquel
plus de 300 personnes prirent part, et
qui est dans les annales de l’union des
Eglises évangéliques italiennes une des
plus belles fêtes dont on se souvienne.
De nombreux membres de toutes les dénominations fraternisèrent ce jour-là...
comme on aimerait les voir plus souvent.
On remarquait avec plaisir dans l’assemblée les vén. docteur Gray de l’Eglise
Presbytérienne écossaise et docteur Piggot le vétéran de la mission wesleyenne.
M.rs Kennedy, la donatrice du temple
a aussi été à Rome. Elle a tout visité, elle
a assisté à un culte, et on dit qu’elle en
avait les, larmes aux yeux.
À plusieurs reprises la société chorale
que le jeune M“ G. Paganelli dirige avec
beaucoup de talent, a contribué à la solennité de nos cultes.
, ,, Les cultes du dimanche matin à Via
Nazionàle (ceux de l’après-midi continuent à être suspendus pour encourager
(es réunions à Piazza Cavour),? n’ont pas
langui non plus, et celui du joui de Pâques
a été entre autres fort solennel. On a admis deux jeunes gens comme membres
d’Eglise, le fils du docteur Prochet (Qttà*^b) ét’Pàîné (fes fils du pasteur LuigiRo isSà^o %ui Vd ftntrei la' semaine prochaine de sôù lo'fig voyage de collecte en
S.uisse. *
— Les Unions Chrétiennes marchent
leur train. L’Union des jeunes filles se
prépare à envoyer une déléguée (M.lle
Mary Rosi) au Congrès international de
Stockholm, qui aura lieu le mois prochain.
L’Union des jeunes gens enverra une
équipe au concours de gymnastique qui
se fera à Gênes, vers la moitié du mois
de mai, à l’occasion de l’Exposition d’hygiène.
— Lés conférences ont été bien fréquentées, et les promenades traditionnelles du lundi de Pâques aux Tre fontane, et du 21 avril à Ostie, ont eu le succès des autres années, et il est inutile d’y
revenir,
<; — Le « Circolo Missionario Pietro
Valdo » dont l’av. Piacentini est l’âme, a
offert samedi dernier une soirée récréative aux membres de notre Eglise, et ceux
qui y sont intervenus se sont beaucoup
amusés.
sommrarînSs -tnfvaïïrpourpîôcrmb^^
devant les hommes la grandeur de tes
œuvres,; ne me sms-iepoipt Jiai^^aUp
aux séductions de' là présomption, en
présence de leur beauté admirable ? Autant que les bornes de mon esprit m’ont
permis d’en embrasser l’étendue infinie,
je me suis efforcé de les connaître, aussi
parfaitement que possible, et s’il m’était
échappé quelque chose d’indigne de toi,
fais-le moi connaître afin que je puisse
l’effacer ». w- ,
^’WÛTferquêmÔns'-'s^^
discussion des plus animées sur la franc7|
iinâçonaéiîé se.dlÔt pârh&i ordre du jour»
■fr
T
BléLIÔGRAPHÏE.
G. Galli: Come posso guarirmi nelle^ malattie. Volume in-16° di pag. xvn'i-576.
Ulrico Hoepli, editore. Milano, 1914,
Nouvelles et faits divers.
Prière de Képler, grand asixonome Wür-'
tembergeois, 1571-1631.
En tetïhinaht un de ses ouvrages, Képler écrivait ; « Avant de quitter cette table, sur laquelle j’ai fait toutes mes rechériches, il ne me reste plus qu’à lever
les mains et les yeux vers le ciel, et à
adresser mon humble prière à l’auteur de
toute lumière. O toi qui, par les lumières
que tu às, répandues sur la nature, élève
nos désirs jusqu’à la divine lumière de
la grâce, afin que nous soyons un jour
transportés dans la lumière éternelle dé
ta gloire, je te rends grâCe, Seigneur et
Créateur de toutes les joies qüfij'.ai éprouyées, dans les extases où me jette la contemplation de l’œuvre de tes mains. Voilà
que j’ai composé ce livre qui contient la
È uscita la nuova edizione, riveduta
ed aupientata, di questo utilissimo libro
della Biblioteca Hoepliana delle famiglie.
In maniera chiara e con linguaggio sem
plice, accessibile a tutti, vengono nella
prima p|^^él;libró éspostede cognizioni
più ini|)ortàhti sulla confofmàzione della
macchina umana, e le norme generali per
la cura del corpo umano. In maniera speciale attifano l’attenzione i capitoli che
riguardmo la guarigipne naturale delle
malawC fcndrmeiper il qbnvàlesèente,le
disinfezioni e l’uso dei molteplici mezzi
per riportare in salute l’individuo malato.
Nella j)àrte seconda si parla della cura
diretta delle singole malattie. Dopo una
descrizione sommaria delle minifestazioni più importanti, ed apprezzabili anche dal'profano, di ogni malattia, sono
esposte tutte le norme efficaci, applicabili dal malato stesso per la sua guarigione;£3(lgt^ modo in diversi capitoli sono
passate in rassegna una dopo l’altra tutte
le malattie più note e più frequenti,: colla
relativa cura.
È degno di nota il fatto che nel libro
manca quella tinta tragica e di sconforto,
non in|requente ad incontrarsi nelle pubblicazioni di medicina famigliare ed il
leit-motiv del libro è appunto questo che
le malattie, curate a tempo ed iu maniera
opportpnaj vengoiio ù oppure
non si' aggravano |n«èsiti'^Ba^o^.
Il vMuÈ^~4eI prpf .IGaipiroefc^to
portare iiìÌ notevole ^^ontnbiRo*’ana
inazione dellà cda4'e^« igienica e sanitaria del postro Paèsé| come già vi ayeva
contribuito il precedènte volume dello
stesso Autore: Come posso mantenermi
sano e prolungarmiUapita ? (prèzzo L. 4),
legato in tela L. 5,5Q), pubblicato nella
medesima Biblioteca Hoepliana delle famiglie. . ,
qui exclut absolument la possibilité d’ap-4
' partenir au parti socialiste en restaji^ àf-|
filié à la société rivale. Le député Rai-?
mondo s’efforce inutilement de combat-^
tre cette tendance: la grande majorité|
lui donne tort. |
( FRANGEv Dimanehe |tgût''|our nosvoisins la grande jtou|néè |^ÿ“|^lectionsj
générales politiques. Les'opèirAions de|
scrutin ont eu lieu sans de graves inci-|
dents. Les résultats coànps semblent»
montrer qu’il n’y aura pas de change-J
ments sensibles dans la composition del
la nouvelle Chambre. » Les prineîpaiïsî'
chefs, MM. Briand,.^ Barthuu,^..Ja§j;^
Caillaux, sont réélus au premier scrùtini£
L’abbé Lemire I
malgré la vive opposition du clergé.,^§u-i'5
tefois les ballottagés sont très nombïéhxÆ
à peu près 250 sur 602 sièges. L^hydor^
nomie définitive de la nouvelle Cnambré^:?
est donc encore incertaine. Les |ia'rtià^.
sont si confus et fractionnés jqu il .est |
bien difficile de s’orienter aù miîieu*#hn*
si grand nombre de :tendançés...l||S élec|4
tions montrent. que la gr^dç maj oritét
de la nation s’est pro'nûn'céé'èn'faveur du^
service des trois ans, la réforme électo^j|
raie et contre l’impôt sur le .^revei^.^^ y
GRANDE BRETAGNE. Les ‘espritÎ^
sont bien loin d’être calmés dapsl’IJtstei||
où les volontaires continuent leur agita-A
tion pour empêcher l’appiication dat
Y Home Raie. Malgré la défense d’intro>|
duire des armes en Irlande, les .yqlqnta|¿?
yes de l’Ulsfër onf^féussi f débafcjftfër;
pendant la nuit 25.000 fusils nbqAe|g^|^
millions de cartouches. Arrriès'ef muiii-^
tions ont été transportés par de nomÀ,
breuses .automobiles dans d^; cacpettesC;
priées .précîdemm^ Le qo|p de^ai^/
IVouvelles politiques.
Venise a inauguré la onzième Exposition- internationalè d’art moderne, fête
de l’art qui se renouvelle tous les deux
àqs. À'ta présence du Duc de Gênes qui
représentait le roi, le ministre de l’instruction publique, M.r Daneo, a prondpcé le discours d’ouverture et constaté
l’iràportance toujours plus grande qu’a
prise cette institution après vingt'ans
qu’elle a été fondée. ’ \
i— Naples donne l’hospitalité aux nombreuses personnalités réunies pour le con-^
grfe de la moralité publique. C’est M.r
Luzzatti'qui a prononcé le discours d’ôu-.
veiture, plein de pensées élevées et généreuses, dans lequel il exalte les efforts
toujours plus nombreux qui s’accomplissent pour combattre la pornographie et
l’immoralité sous toutes ses formes. ,;
Ancône a l’honneur d’hébergèr la
fc^e des délégués àu XIV congrí du
p^i socialiste itaiiéir. Là les assemblées
so^t orageuses et hôilleuses. On crie, on
sifflé, on interrompt* on applaudititôùr
à |)|ur les orateurs qui montent à la tribUiie pour discuter les intérêts du parti.,
"^C’ëàt d’abord la Tendance révolution'®a||e qui esU netfement accentuée; lès
sont pmtagés'sur la question des
f^Ves, des cheminqts et des autres emoyés de l’Êîat. Plusieurs des membres
du groupe parlementaire passent d’assez
,,¡paauvais quarts d’heure.
n’ayant rien prévu n’a pu rien empecher^v
L’pppoi^tîoii en profite pour proposer u^
de blâ^é au ministère. ^ 0
;E:feQÆ.iÿLa guerre n’est pas déè
^Idlée ït l^^roupes nord-américaine^
après avoir débarqué, A^^Vera Cruz pou#
s’émparèt '.dès*-doùaAefe,» et bloqué un#
partie de la côte, n’ont pas fait d’autre#
actes, d’hostilité. Ils font pourtant de fi^
'yreux préparatifs pour préparer une ài^
mée en vue d’ünè guerre longue et meur4?
trière. Le Mexique se prépare, à une dé$
fense acharnée. La menace de guerre #
eu pour effet de rapprocher les deux parCf
tis en guerre civile, et on à même barlé
de réconciliation. Les Etats-Unis tâchen#
de maintenir la * divîsiOnw eù •.déeiarsmé
qu’ils ne veulent pas faire la guerre aux
Mexicains, mais simplement obtenir''la dé-’*
mission du président Huçr|a.|-,T:^s répùbllquès dû Sud, :ArgëntMd,''Bresil et
Chili ont offert leur médiation, mais on
doute foit;^ dés bons résultats de cette intervention. ’V '.'
•01^
PRO SCUOLA'
' 35» Lista di
Proveniente diverse; ^ del
pastoie sig. Davide Peyrot:' Si^TCiP'Ì|^®ach
Bohlen Juliet, di Bàden, L, M
mezzo del pastore sig. Muston
dott. Gordon Gray, L. 50;.,iag,ra baronessa Pàshkoff, L. 50 — Sig.Ha Bin^am
Ethel, L. 126 — Sigt Docetti Silvi# di
Cagliari, L. 10 — Sig-»Tron A. B,^ pastore
di Bordighera, L. 25 -ry A mezzo 'del pastore sig. Federico èàìtngs: S. M. laRegina d’Olanda, ÌÌ.7?269; Sig.ra MplU#ou
Charent, Rotterdàin, L. ÌOftjbBi’ S^^a
Guldemann, Id,, L.
rigi, L. 5;, Aléuhi Valdesi
L. 14,30-y..Ame|s:pdtì^
A. B. Tr^i Sìg.;G. fedi Ginevra,,iL. 400 — Sig.rà
Watsoni di Edimburgo, L. 125
tato-dal pastore sig- Rosio l^avid^ in America, L. 80,GO, , i tvA
)^Ccwvn’4lo 4)l|GÉiyqvA| ^|4|a|l|^ck* ■
burn Giorgina, t.. lO — N. li. D? Gì, L.f.50. .
’Totale 35^ Lista ' “L. Lli|3,yo...
Liste; precedenti; ■ .v.,;,,.,y^204.'2tó,^^- ’
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C.-A. Tboh, Diredeur-resfonscàle,
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Dam© Suissè, veuve - REMAHiDE 8 femme» de ^hàmbiie
àu-dessus de la trentaine, une sacHant très bien boudrè.l’âufre habitüéé seriî
vice de table et couture. Gages 6o francs, sans vin. — Sérieuses références'
verbales indispensables. - Écrire à M.me VIAI,E;> 46 via Corradi, San Remo.,
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’ ON DEMANDE
pour service à personne seule, jeune fille
ou femme.
S’adresser à rimprimerie Alpins.
UNE DÉCOUVERTE UTILE.
Connaissez-vous le Kciimaiid-SalIeH ? Ce
nouveau topique, introduit pour la première
fois en thérapeutique est le souverain remède
pour la cure externe m&is radicale des douleurs rhumatismales, eciatique, torticolis,
pleu^dinie, etc., etc. — Les remèdes préconisés par la science, sont, ou inefficaces
(remèdes salicyliques), ou, à base de cigüe
et de belladone calment à peine la douleur
en paralysant la substance nerveuse. Mais
le REUMASOL élimine promptement les inflammations et les iperplasies, rétablE la fluidité proto-plasmique et facilite grandement
le métabolisme cellulaire. Remède consciencieux et absolument garanti. — J’ai découvert
l’efficacité du RRUMASOL il y a trois ans;
il est apprêté soUs forme de Uniment et il
s use pour des frictions. Dans les pays où il
est déjà connu on lui fait un accueil extraordinaire; tous ceux qui sont affectés de
rhumes ont recours au RDUMASOL-SALLDN. Ils n’ont pas tous les torts, c’est un
remède héroïque; si on ne guérit pas par le
RRUMASOL, très probablement on ne guérira pas par d’autres remèdes.
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