1
Compt»-couranl avec la Koile
{■WX D'ABONNEMKNT PAH AN
• . . . Fr. 3
Etranger ... »e
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
^lypte, Hnllande, Suède,
ouiaHe, Uruguay etc., en
«abonnant à la poste Fr, 3
On s’abonne;
Au bureau d’Administration;
J^nez mm. les Pasteurs ;
^ i f^obert (Pigoerol) et
“ 1 imp. Alpina à Torre Pòllice,
«bonnement part du 1. Janvier
ôt se paye d’avance.
ANNEE XXI. N. 7
14 Février 1806.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 80 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bêdaetton àM
le Prof. H, Meille, Torre Petlice, et pour V Administration
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Pelliee*
Tout changement d’adresse est
payé 0.10 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
'^«us me serez témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 16. Que ton régne vienne, llatlh. VI, lü
M ii tii III A 1 r « :
pour vie — Le vent .soufHo — Sur les
réceptions à époque fixe — Rvangélisation — Chronique Vaudoise — Neuf
bonnes raisons — La prière — Nouvelles religieuses — Revue Politique
— Avis.
VIE POUR VIE
OU
Le service bienheureux
Voir les N.ros 1 et 3.
Nous aurions pu encore celle
fois écrire vie pour vie ou le service
Raisonnable, car qu’y a-LU de plus
'■Risonnable que de recherclier son
plus haut intérêt, un bonheur profond et permanent; mais nous avons
pferéré (|ue le mol bienheureux figudans le litre, dans l’espoir dat-"
tifer sur ces lignes l’attention de
telle âme triste, traînant pénibleRient le boulet de ses soucis et de
ses désappointements, de ses Ira'^aux et dé ses peines,
^ Oh! qu’heureux est l’homme qui
**’ôst mis franchement, tout entier,
au service de Christ, qui lui a donné
f^oute sa vie, car il en a fini avec
oe malaise secret, avec ce tourment
d esprit que doit éprouver celui qui
sert deux maîtres au caractère et
aux tendances inconciliables, sûr
de ne point satisfaire l’un et de s’attirer le blâme de l’aufre. Sa vie
n’est plus désormais partagée et par
là même péniblement tiraillée. Elle
est une, aussi est elle sereine et
joyeuse.
Qu’il est heureux! car au service
de Christ, U y a une ab.solue sécurité. Celui qui s'est donné à Lui ne
craint pins rien. Il est semblable à
un homme qui marche sur une
large chaussée jetée à travers un
sol mouvant. Le terrain ne cède
jamais sous ses pas. Que si sur sa
l'oute il rencontrait des ennemis en
voulant à son âme rachetée, de qui
aurait-il peur? Jésus pourrart-il permettre que cel.ii qu'il a racheté par
son sang et par ses angois.ses ineftables lui soit ravi? (Jean X, 28, 20).
N’a-t-il pas gardé tous les siens?
Le seul qui périt, ne fut-il pas perdu
parcequ’il s’était soustrait à l’affection de son Maître? (Jean XVII, 12).
Qui nous séparera de l’amour de
Christ? Sera ce la tribulation ou
l’angoisse, ou la persécution, ou la
faim, ou la nudilé, ou le péril ou l’épée? Mais dans toutes ces choses
nous sommes vainqueurs et au delà,
par celui qui nous a aimés,
Qi'.’ il est heureux ! car une vie
2
- 50
I:...
(Jonnée à Chrisl est une vie d’abondance. Comme ils durent se sentir
réchauffés et nourris les disciples
d’Emma fis que le Seigneur instruisit
le long du chemin. Mais eet entrelien ne dura qu’un instant et ce fut
en vain qu'ils cherchèrent à te prolonger, «il disparut de devant eux».
Mais il n’y a aucune raison pour
que l’entretien de Jésus avec celui
(|ui a entiepris de le suivre cesse
jamais, et même, pour qu’il ne devienne tomours plus intime. «Voici
je suis toujours avec vous jusqu’à
la tin ». Et il n’est pas avec nous
comme un maître muet. Par son
e.sprit il nous rappelle les choses
c[u’il dit autrefois à ses premiers
di.sciples et nous les explique (Jean
XIV, 26). Par sou esprit « il nous
donne de ce qui est à Eui » (Jean
XVI, 14), Par son esprit il nous
conduit dans toute la vérité, nous
expliquant des choses toujours nouvelles, à mesure que nous pouvons
les porter (Jean XVI, 12, 13). Par
son esprit il répand son amour dans
les cœurs qu’il rend toujours plus
larges, toujours plus grands pour
le contenir (Rom. V, 5).
Qu’il est heureux ! car une vie
donnée à Christ est une vie de
succès et de victoires. Sienne e.st la
joie (le celui qui détache en chantant les grappes d’une vigne que le
Seigneur à bénie; de celui qui retourne à la maison les bras chargés
de gerbes; de celui qui s’en revient
du combat tout chargé de butin.
Sienne est la joie de celui qui voit
par son travail une source jaillir de
la solitude et le désert fleurir comme la rose; de celui qui voit sous
l’aclion de ses paroles des fronts
chargés d’orage se r-asséréner, des
yeux où brillait la flamme de la
convoitise devenir clairs et purs, et
qui entend des lèvres d’où ne sorlaient que la médisance et le murmure, s’ouvrir pour des paroles de
|)itié envers tous ceux qui sorffrent
et pi'oclamer hautement la miséricoide de Dieu.
Et l’on dit encore qu’il est insensé d’échanger les plaisirs de la
terre avec la vie étroite, morose,
sombre du Chrétien. Oh! vou.s qui
dites cela, venez et voyez ce qu’est
la vie du Chrétien. Faites plus que
cela; prenez et goûtez de cette vie.
Prenez, oh prenez le joug de Christ
et vous verrez que ce joug est doux
et ce fardeau léger, car vous y
trouverez le repos de vos âmes.
H. M.
LE VENT SOUFFLE
Le 24 novembre 1836,Mac-Cheyne
reçut l’imposition des mains comme
pasteur de la nouvelle église de
Saint-Pierre à Dundee. Les signes
de bénédiction commencèrent à paraître dès le commencement de son
ministère dans cette ville. Son premier sermon fut un moyen de l'éveil pour plusieurs âmes. Lors de
la première communion, pour autant qu’il a pu le savoir, 15 personnes trouvèrent la paix. Pendant
quelque temps les réveils se succédaient sans interruption.
Le soin qu’il mettait à se préparer pour les services publics était
extrême. Il ne voulait pas donner
à ses auditeurs ce qui ne lui avait
rien coûté. 11 ne montait jamais en
chaire sans avoir beaucoup médité
et beaucoup prié. En chaire il parlait comme un homme eritiérementi
absorbé dans les intérêts spirituels
de ses auditeurs et il les lorçait à
sympathiser avec ses paroles, car
ses yeux et son cœur les pénétraient.
Une autre chose qui augmentait
la puissance de sa prédication, c’est
le saint accord, la conséquence de
toute sa vie publique et privée avec
ses paroles.' Sachant qu’un seul mot
léger, une contestation inutile, un
acte d'avarice pouvaient détruire
l’effet d’un grand nombre d’exhortations solennelles et d’appels sérieux, il était particuliérement cir-
3
- 51
conspect dans sa conduite journaHére. Il désirait avoir le sentiment
constant de la présence de Dieu.
Peu de temps après son installation à Dundee, il commença des
réunions de prières hebdomadaires
dans son église. Un de leurs premiers effets fut de ranimer ceux
qui avaient déjà cru; souvent ils y
furent fortifiés et restaurés plus encore que par les prédications du
flimanche. I^ui même trouvait une
g^rande jouissance dans ces cultes
du Jeudi .soir. On y voyait tant de
croyants et d’àmes soupirant après
la vérité, et si peu de mondains,
qu’il semblait qu’on lût déjà dans
une atmosphère céleste.
Dans les premiers temps *de son
ministère il regardait avec une espèce d’horreur l’exercice de la discipline. 11 reculait devant l’accomplissement de ce devoir. Mais Dieu
ayant béni l’exercice de la discipline
pour la conversion manifeste et
incénteslable de plusieurs âmes, il
accorda, dans la suite, à la discipline
ecclésiastique le même soin qu’ il
avait toujours donné à la prédication de la parole. Ce .sont, di.sait-il,
deux dons de Christ et l’on ne peut
pas plus renoncer sans péché à l’une
qu’à l’autre.
Ces rapports avec chacun étaient
marqués au coin de la franchise la
plus entière. Mac-Cheyne passait
' de longues heures à aller de maison
en maison appliquant avec discernement et courage la parole suivant
le besoin des personnes auxquelles
il s’adressait. Et bientôt le.s personnes troublées dans leur âme vinrent
elles-mêmes consulter, chez lui, leur
pasteur et il ne s’écoulait guère de
semaine qu’il ne reçût quelque visite de ce genre, Parlez hardiment,
disaiP'il, qiviinportera-t-il dansi’éternité d’avoir manqué aux fausses
délicatesses du temps?
Pendant ces années si douces à
tant d’égards, Mac-Cheyne eut à
supporter bien des opprobres, il fut
l’objet du mépris insolent de mi
nistres formalistes, et de la haine
implacal)le d’un grand nombre d’impies. Mais rien ne put jamais l’arrêter dans l’accomplissement de son
devoir. Et le chaud rayonnement
de son amour ne souffrit a.icuii
déclin.
Mac-Cheyne attendait avec espérance le jour où Dieu transformerait
le désert moral de Dundee en un
jardin verdoyant et beau comme
celui du Seigneur. Le Seigneur accomplit, en effet, ses desseins d’amour,
mais en éloignant pour un temps
son serviteur du troupeau auquel
il avait été en si grande bénédiction.
Mac-Cheyne, en vue de rétablir sa
santé gravement compromise, entreprit un voyage en Palestine; et il
fut, provisoirement, remplacé à
Dundee par William Burns.
n. r.
SUR LES RÉCEPTIONS k ÈPORUE flüE
L’Eglise, c’est la .société de ceux
qui croient. Toute assemblée de
croyants est une Eglise. Où la foi
des membres disparaît, i! n'y a plius
d’Eglise.
Que l'Eglise soit « la société des
croyants, » c’est ce que le mónde
conteste, c’est ce que beaucoup de
chrétiens méconnaissent encore. Le
diable n’a rien eu de plus pressé,
après l’établissement de l’Eglise,
que de déchirer la définition cidessus et <fécrire celle-ci: « L’Eglise
est la société croyante de.s incrédules, » bien certain qu’elle amènerait tôt ou tard celle ci: « L’Eglise
est la société sceptique des incrédules. »
H—t
Le mot magique: église invisible,
a protégé notre paresse et notre lâcheté dans les grandes queslion.s
ecclésiastiqu&s, comme le mol péché
favorise trop souvent, hélas! notre
négligence dans les que.stions mo-
4
52
rales. Il y a quelque chose de plus
facile que d’obéir, c’est de reléguer
l’obéissance au ciel. Nous ne pouvons être enlièrement sanctifié.s icibas; nous péchons en plusieurs manières: donc il est inutile de tendre
à la perfection! Nous ne pouvons
pas réaliser la vraie église ici-bas:
donc il est inutile de faire effort
pour s’en rappioclier le plus possible ! A force de répéter qu’on est
misérable et pécheur, on finit par
prendre son parti de la misère
et du péché; à force de lépéler que
l’assemblée des premiers-nés se dérobe au regard, on finit par prendre
son parti de consacrer et d’organiser
l’a.ssemblée des mondains.
+ +
Tant qu’il y aura des époques
solennelles où ceux qui aaront étudié ensemble la religion s’approcheront ensemble de la sainte table,
et se déclareront ensemble cliréliens,
l’Eglise sera le monde. Dans l’Eglise
telle qu’elle doit être, il n’est pas
question de premières communions...
Chaque memlue de l’Eglise vient à
la S. Cène sous sa responsabilité,
et l’on est devenu membre de l’Eglise le jour où l’on s’est senti lihie
de professer la foi au Sauveur...
Des réceptions collectives de calécluiménes sont une conlrelaçon
déplorable de la profe.ssion individuelle qui nous dispense d’autant
mieux de croire, (|u’elle nous délivre le certificat banal d’une foi à
échéance fixe. Une telle profession
est l’oreiller le plus doux que puisse
souhaiter fiiicrédulilé énervée de
notre temps, car elle lui permet
d’être impie au fond et chrétienne
au dehors.
Si vous voulez me faire comprendre tout le sérieux de l’Evangile,
faites moi sentir que je ne suis pas
chrétien et que j’ai à le devenir.
Ne me transformez pas en membre
de l’EglDe avant que j’aie saisi la
grâce. Ne m’engagez pas dans un
mécani.srne d’introduction auquel i
personne ne peut résister
EVANGELISATION
NAPCES. Rapport sur les écoles
de ¡Saples pour 1894. l.es écoles
évangélbjues de Naples, l’une dite
de S. Tommaso, Vautre de Cappella
Vecchia, toutes deux ressortissant du
comité de secours pour V Evangélisalion napolitaine, ont été régulièrement fréquentées, en 1894. la première par 138, la seconde nar 92
enfants. L’école du dimanche <le S.
Tommaso a compté 145, celle de
Cappella Vecchia 81 élèves. Les
maîtres et raaîti'esses sont au nombre de 8. IjCs entrées ont été de
fr. 12460, les sorties de fr. 15813,32:
déficit fr. 3353,32. Convaincus comme
nous le sommes que les écoles sont
un puissant moyen d’évangélisation
et que, de deux églises également
nombreuses, celle qui possède une
école est de beaucoup la plus forte
nous ne pouvons que nous réjouir
de la prospérité des écoles de Naples
et souhaiter vivement qu’elle s’accroisse toujours plus.
VENISE. Comple-rendu financier
de l’église poup 1894. Fonds de
culte: Entrées, h'. 2357,36. Sorties,
fr. 1636,09 dont fi\ 860,50 envoyé.s
an Comité En caisse fr.. 721,27.
Fonds de bienfaisance: Entrées,
fr 523,20. Sorties, li-. 338,07. En
caisse fr. 185,13.
(•) Cette communication reçue d’une
main amie nçus parait assez importante
pour être publiée, malgré les expressions
bien vives qu’on y rencontre ça et là. Ce
n’est pas sur la forme, c’est sur la substance que nous attirons l’atten'don des
consistoires qui croient devoir conserver les
réceptions de catéchumènes en usage jusqu’ici dans nos églises. Ils savent que nos colonnes leur sont ouvertes pour défendre leur
point de vue. Un débat fraternel sur cette
question plus vitale peut-être que celle de
la constitution ne pourrait manquer d’avoir
d'heureux résultats. {lied;}
5
53
CHRONIQUE VAÜDOISE
BOBI. Réunions de réveil. — Bobi
fl été visité cette année par MM H.
Meille et Marauda. 1/ impression
qu’ils ont rapportée de leur séjoui‘
dans cette paroisse est encourageante. Cel les il s’en faut de beaucoup que la majorité de ses membres
aientacquis cetlo loi individuelle qui
donne l’assurance du salut et le zélé
pour le service du Seigneur; mais
il n’y a plus un seul quartier où
le feu ne soit allumé, où il n’y ait
des âmes qui puissent dire en toute
simplicité; «,1e sais en qui j’ai cru,
et je ne vis plus pour moi-même,
mais pour celui qui s’est donné pour
moi. B Ces témoins de Clirist on
le.s trouve chez des jeunes gens des
<leu)c sexes, chez des peisonues adultes, même chez des vieillards
appelés, comme ils le disent euxmêmes, à la onzième heure. Nous
avons Tiolé chez eux un souci véritable à l’endroit de l’état spirituel
de ceux qui les entourent, et une
Vraie ferveur pour répandre au prés
«t au loin la connaissance du salut.
Quant aux réunions, qu’eu dironsuous si non quelles étaient comme
diraient les anglais « packed full b
et s’il s’y trouvait des indifférents,
môme peut-être des endurcis, parlout la classe des inquiets, des Irouljlé.s, de ceux qui cherchent, de ceux
qui vont arriver était largement représentée. Comment expliquer pa/
ox. que le vaste temple de Bobi ait
pu se remplir trois fois, à 11 li. à
2 h. 1|2 et le soir, Dimanche der*iiér, si l’on n’admet pas que le Saint
Bsprit est à l’oeuvre produisant la
conviction de péché pour amener
ensuit^ les âmes captives à la croix
de Christ? Nous aurions plusieurs
faits des plus intéressants à citer,
mais ce ne sont pas de ceux (|u’on
livre au grand public. Nous nous
arrêtons (loue ici, tout en lélicitanl
de joui notre cœur le pasteur de
Bohi de tous les encouragements
qu’il reçoit du Seigneur, et de ce
que désormais il peut travailler, non
en soupirant, mais le cœur plein de
joie et d’espérance; et en remerciant
tous nos amis de Bohi pour les
preuves d’aireclion , de touchante
sollicitude qu’ils ont fait abonder
envers nous. La semaine du 3 au
10 Février 1395 comptera comme
une semaine lumineuse dans notre
existence.
]\ S. À noter que l’oii n’a pu remarquer dans ces réunions aucune
trace de sensiblerie, aucune manifestation bizarre et bruyante. Ce qui
les a constamment caractérisées ç’a
été un profond sérieux.
Neuf bonnes raisons
Pour lesquelles je vais au culte même
par le mauvais temps:
1“ Parce que Dieu a sanctifié chaque dimanche par sa parole et qu’il
n’a pas fait d’exception pour les
jours de pluie.
2o Parce que je m’attends à ce
que mon pasteur soit à son po.sle
et que je serais étonné qu’il restât
chez lui, à cause du mauvais temps.
3“ Parce que ma présence à l’église sera d’aulaut plus nécessaire
que l’assistance yi.sera moins- nombreuse.
4° Parce que, quelle que soit ma
position dans fliglise, mon exemple
aura de l’influence sur les autres,
soit que je me rende au culte, soit
que j’eii reste éloigné.
5° Parce que je vois que les enfants de ce monde, même les plus
douillets, ne se laissent jamais arrêter par le mauvais temps sur le
chemin du plaisir.
6° Parce que la vie de renoncement, à laquelle est appelé le chrétien, ne doit pas dépendre des variations du baromètre, et qu’il y a
dams l’attitude que je prends vis-àvis du temiis qu’il fait un moyen
de mesurer mon amour pour Jésus.
7® Parce que j’observe que ceux
6
^4
ilui ne sont pas allés au culte soua
le prétexte du froid, du chaud, ou
de la pluie, agissent de même quand
le temps est beau.
8“ Parce que l’homme, pour avoir
reculé devant des dilficuUés faciles
à surmonter, en arrivera insensiblement à redouter même des empêcliements purement imaginaires. Suivre le Seigneur de loin, comme
Pierre, peut nous amener à le perdre de vue tout à fait.
9* Parce qu’il se peut que, selon
la volonté de Dieu, une bénédiction
particulière m’attende à l’Eglise, un
jour de mauvais temps, et (|ue, de
plus, je ne sais de combien de dimanclies je disposerai ici-bas.
DU Hernhut
d’après le Journal religieux àë^^ac.\\kie\.
LA PRIERE.
I.uther priait deux heures chaque
malin, et il a travaillé pourtant!
Saint Paul commence toutes ses
lettres par des paroles telles que
celles-ci: « Je rends de continuelles
actions de grâces à mon Dieu pour
vous, ne cessant de faire mention de
vous dans mes prières. » Cela ne l’a
pas empêché d’agir. Jésus passait
dns nuits k prier. Ses jours' n’ en
étaient pas moins remplis pour cela. |
Avez-vous prié dans la même proportion, prié comme ne pouvant
rien sans la prière, prié comme
pouvant tout par elle9 On parle
beaucoup aujourd’hui du sacerdoce
universel. Mais le sacerdoce universel réel, ce ne sont pas quehpies
droits ecclésiastiques qu’une constitution humaine peut donner ou reluser, quelques fonctions électorales
ou administratives de plus confiées
aux laïques, Ce vrai .sacerdoce universel, c’est l’ertcensoir de la prière,
mis par Jésus dans les mains de
chaque croyant, l’accès au trône de
la grâce ouvert en Christ .à vous
tous.
Ils sont puissants ceux qui inven
lent des télégraphes, créent des chemins de fer et transforment la terre
par ces magnifiques découvertes.
Mais vous qui priez, vous êtes plus
puissants qu’eux! Ils ne remuent
que la surface du sol En priant,
vous remuez le ciel, les entrailles
du globe, ce qu’il y a de piu-s profond, d’éternel .sur la terre, le fond
des âmes.
F, Godet.
Nouvelles Religieuses
La Bible à Pékin.
On vient de remettre à l’impératrice de la Chine le Testament qui
avait été imprimé à son intention;
elle s’est aussitôt mise en demeure
de le lire. Curieux et impatient d’en
connaître à son tour le contenu,
l’empereur envoya au dépôt de Bibles un de ses ennuques avec cet
ordre écrit de sa main: «Un ancien
'restament, un nouveau Testament».
Le marchand, homme instruit, fut
surpris de l’écriture du billet, et
demanda qui l’avait écrit: «L’empereur», dit l'eunuque. «Oh! lui
fut-il répondu, les femmes de la
-religion chrétienne ont justement
envoyé aujourd’hui à l’impératrice
un magnifique exemplaire du Nouveau Testament ». «Je le sais, répliqua l’eunuque, et c’est parce que
l’empereur l’a vu qu’il désire maintenant en avoir d’autres »,
Dans i’api'és-midi du môme jour,
l’eunuque revint au dépôt avec le
Nouveau Testament acheté le matin.
11 annonça que l’empei-eur l’avait
parcouru, qu’il y avait découvert
beaucoup de fautes d’iraprç^ssion, et
qu’ il réclamait un exemplaire plus
correct. Depuis ce moment, dit-on,
l’empereur, l’impératrice et les autres personnages de la cour lisent
avec avidité les Saintes Ecrilures.
7
— oo —
Un comble.
Om iuinonoe la foiulalioii à Hinan,
pnt' les soins de l’Eglise catholique,
d’un comité Anii-Biblique.
La Vie Nouvelle,
Le souper annuel oClert par le
Barnardo aux petits vagabonds
de Londres a eu lieu dernièrement.
Il y avait environ 2,000 invités, pardli lesquels 300 fillettes et des baml>iris de moins de cinq ans. Après
lîi prière, il y eut une distribution
généreuse de café, et chaque petit
êonvive reçut un panier contenant
des larlines beu n ées et divers bonÎJons. Après le repas, jeux et tableauxprojecLions. A la fin de la .séance,
distribution de 2,000 pièces de 60
tîentiraes. Le but essentiel de ce
>epas était de procurer à cette jeutiesse l’occasion de se faire recevoir
dans les institutions de bienfaisance
du D’" Barnardo, institutions qui
comptent actuellement près de 5,000
niembres.
{Eglise Libre).
L’Eglise romaine et la liberté
religieuse.
^ Quelques pasteurs méthodistes de
l^lhicago se sont récemment avisés
d’envoyer à Léon XIII, par l’entrehiise de Mgr Satolü, une adresse où
ds demandent au papie d’intervenir
l'iuprés des évêques de l’Amérique
du Sud pour assurer aux protestants
de l’Equateur, du Pérou et de la
’ Bolivie une Jiberlé religieuse égale
^ celle que les catholiques revendiquent et possèdent aux Etats-Unis,
®u vertu de lois dont ils font jourhellement l’éloge. — O sancta simpHcilas! L’organe officiel du catlioucisme américain s’étonne qu’on
puisse i^tdre.sser au pape une telle
l'equête. L’Equateur, le Pérou, la
Bolivie, dit-il, ne veulent rien du
l’on ne peut les
obliger à laisser entrer chez eux
dos missionnaires qui ne pourront
qu’occasionner des troubles. Permettre aux protestants d’avoir des
cultes publics dans un endroit tout
catholique serait, aux yeux de celte
feuille, un scandale que le SaintPère ne saurait provoquer ni même
tolérer. On attend la réponse de
Léon XIII ou de Mgr Satolü, mais
nous serions bien surpris qu’elle ne
fût pas conçue dans le même sens.
(Sew. Religieuse).
M. Cleveland, président des EtatsUnis. dans une proclamation datée
du l” nov, dern. invitait la nation
à mettre à part le 29 dn même
mois, comme jour d’action de grâces
et de prières. Voici un passage de
ce document: « Demandons (|ue notre conscience nationale se réveille
et reconnaisse mieux le pouvoir et
la bonté de Dieu; que dans notre
vie nationale nous puissions voir
plus clairement et suivre mieux les
sentiers de la justice. Et dans toutes
les maisons de prière comme dans
les heureuses réunions de parents
et d’amis, cherchons en ce même
jour l’approbation divine par de généreux secours donnés aux pauvres
et aux affligés ».
Et en Italie?
Sur le Projet de Constitution
La seconde lettre de M. Proohet
sur ce sujet ne nous est pas arrivée
à temps pour être publiée dans ce
numéro. Ce sera dpnc pour la semaine prochaine.
Iteviie Politique
ITALIE. — Des troubles incessants
dans l’Uoivérsilé de Naples ont provoqué de la part (lu Ministre Baccelli des mesures de rigueur, ün
8
5R
peut bien en hiâmer le modiis, mais
(|imiit à la sul)slance, n'était il pas
temps d’en finir une bonne Ibis avec
oes grèves d’éliidiants, au moyen
desquelles ils obtenaient tout ce qu’ils
voulaient? Il semble malheureusement que (les abus se sont glissés
dans le corps professoral. On parle
librement de professeurs jcuissant
de leur salaire et ne donnant pas
de leçons ou n’en donnant ([u'un
nombre minime, et d’autres encore
s’aUii ant les sympathies de notre jeunesse par une coupable condescendance. Otez le re.spect et l’obéissance
est perdue, (le serait donc le cas
d’une « nelauralio ab irais ».
— La voix a couru que le prince
de Naples épouserait la princesse
Maud, fille du prince de Galles, et
(pi’elle se ferait catholi(]ue. Nous
es))érons vivement que celte nouvelle éclaboussure sera épargnée au
Proleslanlisme. En Angleterre, un
souverain protestant se faisant catholique serait privé «ipso facto» de
la couronne. Malgré le puséisme, le
fond du peuple Anglais e.st éminemment a(di|)apiste et l’abjuration de
Maud ne manquerait pa.s de soulever l’opinion ])ubli(|ue.
Le Gouvernement a nommé comme ambassadeur à Paris, ToriiielU,
Re.ssmann a été décoré de la grande
croix de la légion d’honneur.
Plusieurs , localités, tout prés de
Rome, sëtltFrent d’une vérital)le famine.
Une révolte, rappelant les émeutes de Sicile, a eu lieu a Acerra
(Gaserla). Une bande qui criait: «À
ha.s les impôts » a dévasté le bureau
central de l’octroi, celui des impôts,
la bibliothéi|ue municipale, les écoles, f*t a tenté d’ouvrir les prisous.
FRANGE. — On a été liés in(|ihet
au sujet du navire tTascogfnô,(iui vient
d’aborder heureusement à N. York,.
ALfÆMAGNE. — Le Loyd allemand a mis sous séquestre le vapeur Cralhie, arrivé fort endommagé
à Rottet'dara. On attend avec impatience le résultat de l’enquête.
AUTRICHE. L’archiduc Albert
est gravement malade.
Jk.'VXS
Nous croyons bon de rappeler
qu’à partir clu 1 Janvier 1895 a été
abolie la deuxième cla.sse des pays
de l’üniou Postale, pour lesquels le
port d’uue lettre coûtait 40 cent.
Désormais, quel que soit le pays
où l’on adresse une lettre, si elle
ne pèse pas plus de 15 grammes,
elle ne coûtera que 25 cenlimes,
(pie ce soit pour la France ou poulie Zambèze, pour le Rosario ou
pour l’Australie. De même les imprimés, jusqu’au poids de 50 grammes, coûtent 5 cenlimes pour quelconque pays situé hors de l’Italie.
Inutile d’ajouter qu’il en e.sl ainsi
au.ssi pour les lettres et impi'imés
venant en Italie depuis l’étranger.
Société « Pciwlel-Torno))
I.a séance_annivei'.saire aura lieu
D. V. Mercredi 20 cour, à 7 heures
et demie du soir dans la grande
salle du GoUèg-e. Les Membi-es Honoraires comme le public sont cordialement irrvités à y assister.
Les M. Hon. (pii n’ont pas encoi-e
versé leur cotisation pour 1894 sont
priés de bien vouloir le faire le plus
tôt possible.
Abotiueineuts reçus:
Pour 1895: POMARE: .M.M.: Constantin,.ûimars; Jean Roslan f. Fr; —
Grill, anc., Pérouse — Villelm tailL,
Villes.; Poêl, Grangetles; V.ve Grill,
Perrier; Amand. Poét, Traverse;
Ernmer, Milan; Idssolo, Syracuse;
Rivoir, Come, Helbing, ib.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellioe — Imprimerie Alpina