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Ci.IlqttaIlí^e et unième année.
29 potobre 1915
N. 44.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENOREDI
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SOMMAIRE: De triomphe de la foi —
Daniel Gay Commission Exécutive
du District des Veillées — Correspondance — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
Le triomphe de la foi.
I, Jean V.
La foi conduit à la victoire; le manque
de foi est la cause de la déchéance
des peuples et la ruine des individus.
Un’ est pas difficile de prouver ces
deux axiomes. Au point de vue de ce
monde, la foi seulement explique certains succès et certaines victoires. Jeanne
d’Arc, la pucelle d’Orléans, condamnée
jadis par l’Eglise, placée aujourd’hui
sur les autels, par sa foi seulement
a pu accomplir sa noble mission, en
relevant le courage abattu de ses compatriotes et en délivrant sa patrie du joug
de l’oppresseur.
Christophe Colomb, que l’on se dispute
aujourd’hui comme une des gloires les
plus pures de l’humanité, a pu arriver à
réaliser le but de sa vie en découvrant
l’Amérique, après avoir passé par mille
humiliations, après avoir frappé à toutes
les portes, toujours soutenu par la foi.
Wilberforce, le grand apôtre anglais pour
l’abolition de l’esclavage, problème qui
touchait à tant d’intérêts matériels, a pu
voir réalisé son idéal en entraînant tout
soà peuple avec lui, soutenu par une
grande éloquence, il est vrai, mais qui
jurait sombré si elle n’avait pas eu com;ine base la foi.
Nous ne citons que ces trois noms célèbres, mais qui représentent toüt ce que
l’on fait dans ce monde pour arriver à un
but noble que l’on se propose d’atteindre,
qu’il s’agisse, d’ailleurs, de philantropie,
de science, de progrès, d’intérêt individuel.
Il n’en est pas autrement si nous tournons nos regards vers le monde moral,
vers les choses qui touchent à l’âme, à la
conscience et à la vie spirituelle. Deux
noms dans l’ancienne alliance résument
tout ce que la foi a obtenu : un Abraham
et un David sont arrivés à l’apogée de ce
que l’on peut obtenir par cette arme qui
assure la victoire. Un Abraham prêt à
sacrifier son unique sur lequel reposait
tout l’avenir des peuples, et un David
qui, au milieu de ses angoisses, de ses malheurs, de ses victoires et défaites peut
s’écrier: «Je sais en qui j’ai cru! ». —
Dans la nouvelle alliance, à partir du
grand apôtre des Gentils qui peut écrire:
« Qui me séparera de l’amour de Christ »
ou « Je puis tout par Christ qui me fortifie ! », jusqu’à aujourd’hui, en traversant
les heures sombres de la persécution, les
ténèbres du moyen-âge, l’incrédulité du
IS.me siècle, les triomphes et les revers
des missionnaires allant à la conquête du
monde payen, partout ce qui explique ce
nouveau monde qui s’ouvre devant nous,
ce nouveau décalogue éclairé par la lumière de l’amour, c’est la foi; les triomphes, trophées du christianisme, ces continents gagnés à la doctrine du Christ,
ces oeuvres de bienfaisance abritant les
plus besogneux, .ces édifices surmontés
d’une croix, tout cela est le résultat de la
foi qui a vaincu.
D’où vient donc que cette arme qui a
remporté tarit de victoires, même lorsque
elle n’était pas trempée dans l’amour pur
émanant de Christ, d’où vient donc cette
lassitude qui s’est emparée un peu de tous
et de toutes choses ? — Les heures sombres que nous traversons semblent un
défi à tout ce que nous venons de dire, à
tout ce que nous affirmons sans l’ombre
d’un doute. — Pourquoi ce revirement
au milieu des peuples soi-disant chrétiens; pourquoi ces luttes implacables;
pourquoi toutes ces belles inventions,
gloires d’un monde civilisé, sont-elles
transformées en armes de ,jlestrucj:|pn,
d’inimitiés, de haines implacables ?
L’Evangile aurait-il perdu sa saveur ?
Christ aurait-il modifié son programme ?
Aurions-nous été les victimes de l’illusion et cela à travers les siècles, parce
qu’il s’agissait d’un noble idéal ? Trêve,
trêve à toutes ces suppositions.
Jésus est le même hier, aujourd’hui et
éternellement. Les deux et la terre passeront, mais ses paroles demeurent éternellement, La désolation des temps présents, la tourmente qui passe sur nous,
tout cela est l’effet d’un manque de foi.
Pourquoi ne pas être sincères ? Ce culte
qu’on offre à Dieu dans les cathédrales
comme dans les humbles églises du village, ce culte qui paraît être goûté et fort
suivi, surtout dans certaines occasions,
se réduit à quelques formes, à quelques
actes qui ne disent plus rien. La différence entre le culte des vestales, de Jupiter et d’autres divinités est fort petite.
Quand ce n’est pas la forme qui étouffe
tout, c’est l’intellectualisme qui prend sa
place. On veut du nouveau, un discours
bien tourné, on désire nourrir l’intelligence par des pensées élevées et profondes; on cherche, on creuse, mais on sort
de ces cultes avec un cœur vide; rien
pour l’âme qui soupirait après le pardon,
l’amour, la grâce; rien pour cette âme
angoissée, tourmentée qui aurait besoin
de repos. Le Christ rédempteur, le Christ
se donnant pour ses frères, mais tout cela
on l’a répété à satiété, il fqut du nouveau.
Nous ne parlerons pas de ces cultes excentriques qu’on appelle scientisme, et
tant d’autres ismes de ce genre ; eux aussi
procurent quelques heures d’une certaine jouissance réunissant une quantité
de personnes de bon ton, mais l’âme continue à être assoiffée.
Nous étonnerons-nous, après cela, si
le monde s’est matérialisé, si la force bru
tale a pris le dessus, si l’orgueil triomphe,
si l’unique objet de la vie est la jouissance?
Les jours sont sombres, oui ; la souffrance
fait entendre son cri de détresse, les vents
de la dissolution sociale soufflent avec
impétuosité, mais à qui devons-nous nous
en prendre ? À Dieu ? Au christianisme ?
Il y a un coupable et ce coupable c’est
l’homme qui a abandonné Dieu et Dieu
l’a abandonné à son tour, en laissant
qu’il fasse l’expérience de cet abandon.
Nous continuerons à entendre des cris de
détresse, le mal ne fera qu’augmenter
comme ces vagues légères soulevées par
le vent et qui deviennent bientôt comme
de hautes montagnes, jusqu’au jour, où,
imitant l’exemple de l’enfant prodigue,
nous nous recueillerons en nous-mêmes
pour nous reconnaître tels que nous sommes, en prenant la décision du retour.
Hommes frères, que ferons-nous —
s’écriaient les Gentils en écoutant la prédication de Pierre; — et alors, comme
ajij.^urd’hui nous répondons: Croyez au
Seigneur Jésus; en d’autres termes: Revenons à la /oi qui a remporté tant de
victoires. N’attendons pas pour cela un
réveil en masse, une église saisie tout à
coup par la puissance irrésistible de l’Esprit de Dieu, cela aussi viendra, mais
avant tout il faut un réveil spirituel individuel : il nous faut quelqu’un qui nous
dise: Viens et vois; il nous faut une Samaritaine qui nous invite à venir à
Christ. — Ici chacun a sa tâche, parce
que chacun est coupable, malheureux;
chacun sent le besoin d’être heureux et
de s’en remettre complètement entre les
mains d’un Père: revenons à la foi si
nous l’avons perdue; demandons la foi
si nous n’avons jamais vécu de sa vie.
Dieu est tout disposé à l’accorder libéralement, comme il le fait pour la sagesse.
Avec cette foi nous saurons être des
témoins fidèles dans ce monde perverti,
aveuglé, corrompu ; nous saurons résister
aux débordements du péché; nous saurons faire pénétrer un peu partout ce levain qui doit faire lever toute la pâte;
nous n’hésiterons pas à porter les fardeaux les uns des autres.
Revenons à la foi, et nous verrons l’esprit souffler sur nos familles, sur nos
Eglises, sur cette société qui paraît se
dissoudre. Revenons à la foi en jetant un
cri de détresse et en nous déclarant incapables de quoi que ce soit par nos propres forces. Revenons à la foi en assiégeant le trône de grâce et ne nous lassons
pas en répétant avec Jacob: «.Je ne te
laisserai point aller jusqu’à ce que tu
m’aies béni ». Revenons à la foi pour relever ces ruines qui sont le fruit de l’incrédulité et de l’orgueil humain; revenons à
la foi pour avoir des assemblées bénies
où l’on sente Ig présence de Dieu et où
l’on entende la réponse à la demande;
revenons à la foi pour aller à la*conquête
des forteresses ennemies et pour -hâtef
les temps où il n’y aura qu’un seul troupeau et un seul berger. — Et vous, chrétiens fidèles pris par le découragement en
étant les témoins de tant d’iniquités, plus
que jamais gravez dans vos cœurs les paroles de l’Ange à l’église de Philadelphie :
«Voici, je viens bientôt; tiens ferme ce
que tu as, afin que personne ne te ravisse
ta couronne ». C. A. Tron.
DANIEL GAY.
Notre journal a annoncé, la semaine
dernière, la nouvelle perte que l’Eglise
Vaudoise vient de faire en la personne de
M. Daniel Gaij, pasteur émérite. Il ne
faut pas que le juste disparaisse sans
qu’on y prenne garde, aussi rappelleronsnous rapidement les principaux moments de sa carrière, consacrée tout
entière au service du Maître.
Né le 28 août 184.3 à Prarustin, il fit
ses études secondaires à l’Ecole Latine
du Pomaret, puis au Collège de La Tour.
S’étant voué au ministère évangélique,
il fréquenta la Faculté de théologie de
Floi’ence et reçut la consécration dans le
temple de sa paroisse natale, le 2 décembre 1§69. Le pasteur consacrant était son
propre frère, Antoine Gay, qui l’a précédé de peu d’années dans la tombe. Il
avait déjà depuis un an la charge de l’église de Pietramarazzi, près d’Alexandrie, qu’il desservit encore trois années.
Il était depuis peu installé à Còme lorsque la mort lui enleva, en 1872, sa jeune
femme, Sara Malan, appartenant à la
famille dite des Malan de Pau.
Nommé pasteur de Prarustin, en remplacement de M. C. Michelin, il y fut installé le 14 janvier 1877. C’est à cette
église qu’il dédia le meilleur de ses forces
pendant un tiers de siècle, vaillamment
secondé par sa deuxième compagne, Cécile Biolley, de Turin.
Chargé de la cüre d’âmes de la Commune vaste et populeuse de Prarustin
et, pendant plusieurs années, aussi des
nombreux disséminés de S. Second et des
confins de Briquéras, il comptait aussi
parmi ses ouailles les habitants de Rocheplate et d’une partie de l’Envers des
Portes. Que de centaines de fois il parcourut, par tous les temps, les fortes distances qui séparent S. Barthélemy des
Gay, de la Grotta, des Pian, des Gaudüis,
de Pralarossa, soit pour y présider les
réunions, soit pour visiter les familles et,
en particulier les malades.
Après quelque temps, il fut en partie
soulagé des quartiers de Rocheplate,
quand M. P. Tron eut été placé comme
régent-évangéliste dans l’ancien presbytère des Rostans. Mais, même ainsi, la
tâche restait lourde pour un homme qui
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n’était plus dans la force de l’âge et que
le sentiment de la responsabilité poussait
à accomplir consciencieusement tout son
devoir. Aussi dut-il enfin s’avouer quesa santé déclinait, et, en 1910, il demanda
son ¿méritation.
Même alors il ne voulut pas quitter la
population au milieu de laquelle il était
né et à laquelle il avait donné son cœur.
Il se fixa à S. Second et y continua son
ministère comme ancien de ce quartier,
annexé à l’église de Pignerol.
Mais son repos fut court, et assombri,
soit par la mort de Madame Gay, enlevée
en juin 1912, soit par une maladie cruelle
qui, après de longues souffrances vaillamment supportées, l’arracha, le 19 c.,
à l’affection de ses nombreux enfants et
petits-enfants.
Deux jours plus tard, une vraie foule
se pressaj^t autour de la maison mortuaire, montrant quel profond souvenir
avait laissé dans les cœurs le ministère
de ce serviteur de Dieu, fidèle, zélé, patient, équitable.
MM. H. Tron, qui dessert actuellement
l’église de Pignerol, E. Giampiccoli, modérateur, et B. Gardiol, profitèrent de
l’occasion pour adresser un vibrant appel
à la conversion. Le dernier, s’adressant
aux paroissiens du défunt, les conjura de
ne pas rendre vains ses efforts pour les
amener â Christ. Suivit une prière pro- ,
noncée par M. le prof. H. Bosio.
Sur le cimetière, on entendit enciore
une allocution de M. Pascal et une prière
de M. Léger. Ensuite la vaste assemblée,
accourue de toutes les Vallées, de Bobi
à Rodoret, s’écoula en demandant à Dieu
de soutenir les orphelins, trois desquels
sont bien loin, tandis qu’un autre arrivait du front de notre guerre à l’heure
même de la fonction funèbre ! J.
qu’une Commission continue à s’occuper
des finances. I;
Le Bureau a nommé la ^mmission du %
chant sacré, dans" les personnes de MM. |
^Ettgèné Rêvel, président | ïiéli Bertalbt, js
pasteur, et Louis Rostagno, instituteur.
Sur l’invitation de M. le pasteur B,
Gardiol, la prochaine Conférence se réunira, D. V., à Boby, au printemps .de
1916, et sera ouverte par une prédication'^®,
de M. Ph. Grill. ' ' i
en moyens pour le développement de la
vie spirituellé au sein des Paroisses, nous
avons eu un très intéressant échange
d’idées avec quelques-uns des membres
de la Commission financière.
** *
Cominission Exécutive du District des Vallées.
A Messieurs les Pasteurs
et les Membres des Consistoires.
Honorés Messieurs et chers Frères,
Notre première pensée, à l’instant où
nous nous présentons à vous, s’adresse
toute vibrante de sympathie fraternelle
à ceux d’entre nos collègues qu’uiî austère devoir a appelé hors de leurs foyers
et de leurs églises. Que Dieu les garde:
qu’il les reconduise sains et saufs auprès
des leurs qui les attendent en priant; et
qu’il leur accorde de puiser dans l’accomplissement fidèle de la nouvelle tâche qui leur est échue la certitude qu’ils
font du bien.
Jusqu’au Synode, la prédication et les
services liturgiques dans les Paroisses
privées de leurs conducteurs avaient été
assurés grâce au concours généreux de
collègues de bonne volonté. Nous leur
exprimons ici notre vive reconnaissance
(docteur H. Pons, pour Pralij — Prof.
Enrico Bosio, pour St-Germain — Past.
ém. H. Tron, pour Prarustin — Past.
Del Pesco, pour Perrier-Maneillé).
Par la même occasion nous donnons
une cordiale bienvenue aux pasteurs qui,
après le Synode, ont été désignés par
l’Administration pour prendre temporairement la direction de ces paroisses
et y exercer un ministère régulier.
Le pasteur de Pignerol, M. Louis Marauda, a été contraint par la maladie
d’interrompre pour un temps son activité pastorale. Tous ensemble et d’un
seul cœur nous faisons des vœux pour
qu’un prompt rétablissement lui permette de reprendre bientôt au sein de sa
paroisse l’exercice de son ministère apprécié et béni.
Ä
* .
« *
L’activité de la Commission Exécutive!*'*
a été limitée jusqu’ici à la présidence de
deux Assemblées Paroissiales au Perrier
pour l’élection du pasteur. La première
(29 août), présidée par le Secrétaire de
la Commission avait nommé M. G. Del"
Pesco. Ce dernier n’a pas cru pouvoir répondre à l’appel de la paroisse, aussi une "
nouvelle, assemblée s’est-elle réunie le 3 .
octobre sous la présidence du Président
de la Commission, qui a délibéré de s’en“’'
remettre, cette année, aux soins de l’Administration.
9)C l|l
Nous n’avons à signaler aucune délibération spéciale de la Conférence de
District tenue au Pomaret les 26 et 27
mai 1915. Il est bon toutefois de rappeler qu’au cours de la disscusion sur les
Rapports des Consistoires, la Conférence
a fortement insisté sur la nécessité
« iK
Et maintenaitt, que la bénédiction de
l’Eternel repose sur nos personnes, sur
nos familles et sur nos Eglises. Qu’il nous
soit donné d’être fidèles. C’est le vœu et 4*
la prière de vos bien dévoués en Jésus
Christ : ............
Riclaret, le i8 Octobre 1915Les Membres de la Commission Exécutive:
Barthélemy Soulier, Président
Jacques Massel, Vice-Président
Albert Prochet, Secrétaire.
Le sujet spécial que nous recommandons pour les examens de quartier est
«l’Esprit de sacrifice » (Rom. xii, v. 1).
Mieux que tout autre, ce sujet nous paraît contenir dans sa plénitude le devoir
pressant s’imposant aux chrétiens, à
notre cher peuple vaudois, en cette
heure si sombre et si tragique.
Lorsque l’ouragan fait rage la nuit et
secoue jusqu’à sa base la maison: lorsque
le torrent gonflé roule ses flots avec un
bruit de tonnerre et menace de déborder;
ceux qui dorment ce sont les insensés‘oü
les inconscients ; ceux qui se bornent aux
cris et aux larmes ce sont les faibles et
les timides. Seuls les hommes de cœur,
pâles mais résolus, agissent.
Peuple de Dieu, qu’attends-tu pour te
réveiller ? Chrétiens, qu’attendez-vous
pour agir ? ' "
Une effroyable tempête sévit sur rÊü^
rope entière et nous 1 nous resterions dès
chrétiens de nom ? des vaudois de tradition ? indifférents aux leçons que^nferme ce jour d’angoisse, ou croyant avoir
tout fait quand nous avons pleuré sur\_
les ruines présentes et futures et’aVons
crié à Dieu de faire descendre la paixisur
la terre ? * <
L’heure présente est à l’action et Faction se résume dans le sacrifice. Des tranchées les plus avancées jusqu’aux plus
humbles foyers, des grandes villes jusqu’aux hameaux les plus reculés on sacrifie et on se sacrifie, on donne et on se
donne, sa vie, ses enfants, son travail et
ses biens. !'
Seule l’Eglise serait négligée ou méprisée, elle qui n’est pas un champ de bataille où l’on s’entretue, mais qui nous
conjure de nous aimer les uns les autres,
de nous serrer étroitement les uns aux
autres, de travailler par l’exemple et le
témoignage les uns au salut des autres.
C’est le péché — qu’il s’appelle égoïsme,
orgueil ou avarice, peu importe — c’est
le péché qui nous empêche de former une
seule famille et de vivre la vie de Dieu.
Le péché ! voilà l’ennemi : pour le chasser des frontières de notre âme il faut
combattre et pour combattre il faut savoir sacrifier et se sacrifier.
C’est la grande, la solennelle leçon que
le monde donne aujourd’hui à l’Eglise.
C’est la leçon que nous vous recommandons, chers collègues, de développer
dans les examens de quartier, en continuant ensuite l’étude du chap. xii de
l’Ep. aux Romains aux réunions subséquentes dans les écoles.
Et afin de bien commencer la campagne d’hiver, qu’il nous soit permis de
vous recommander chaudement le beau
sujet que l’Alliance Universelle des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens a
choisi cette année pour la semaine de
prière (14-20 Novembre): «La Vie véritable », texte central: 2 Corinthiens, chap.
V, V. 14, 15 et 17.
CORRESPONDANCE.
16 Octobre 1915.
Cher M. le Directeur,
Je viens vous annoncer une bien triste
nouvelle : la mort du soldat alpin Besson
Alexandre de Elie. Le 13 courant, en
feuilletant les Registres d’un des hôpitaux militaires de C., je lis ce nom. C’est
un nom Vaudois. Je demande à le voir
et l’on me conduit de suite à son chevet.
Pauvre garçon 1 II était tout entouré de
glace, sa langue pouvait à peine tourner
dans sa bouche, tant elle était empâtée.
Mais il sourit quand il sut qui j’étais et
se démontra très heureux quand je lui
proposai de faire un culte ensemble. Lès
regards qu’il dirigeait sur moi étaient infiniment tristes et suppliants. Il n’aurait
pas encore voulu mourir et il tâchait de
se donner du courage. « Tant la ià lou fià,
ià la vita », me disait-il... Moi aussi je tâchais de l’encourager autant que possible, mais je voyais que son cas était
grave. C’était un mauvais cas de typhus.
Après le culte et quand je partis, ses
mains voulurent serrer les miennes et
dans cette poignée de main il me dit
toute sa reconnaissance.
Le lendemain je revins aussi vite que
possible, dans une automobile mise à ma
disposition par l’Intendance. Trop tard.
Il était mort le matin à 8.30.
On décida que la sépulture aurait lieu
le 15 à 8.30. À l’heure fixée j’étais sur
place, mais lè picchetto d’onore n’y était
pas encore. L’aumônier catholique me
dit que quelques fois il ne venait pas. Je
répondis que j’attendrai son arrivée,
pour tardive qu’elle fût.
Je n’eus pourtant pas à attendre longtemps. Nous nous acheminons : 4 soldats,
la voiture, moi et ensuite 4 soldats. Un
caporal commandait le picchetto. On marche dans des chemins affreux et l’on va
loin, loin, en rase campagne. C’est là
qu’est le cimetière. Tous se découvrent
ou font le salut militaire sur notre chemin, généraux et simples soldats. C’est
le salut extrême donné à un camarade
tombé sur le champ d’honneur.
Au cimetière, pendant que les soldats
présentent les armes, je fais mon service
funèbre et je prie, oh je prie de toute
mon âme pour la famille lointaine de ce
pauvre garçon qu’ elle ne reverra plus
ici-bas.
Chers amis inconnus, pleurez sur la
perte de votre fils, mais ne désespérez pas.
Il a donné sa vie pour son pays — gloire
à lui 1 II est maintenant près de son Père
et de votre Père. Préparez-vous dignement à le revoir un jour là-haut.
Que Dieu vous bénisse et vous console.
E. Bertalot, aumônier vaudois.
CHRONIQUE VAUDOISE
Nous nous proposons de visiter cette
année les cinq paroisses suivantes: Turin, St-Jean, La Tour, St-Germain et
Massel.
À propos de ces visites d’Eglise et dans
le but dé les transformer toujours mieux
COSMOPOLITA (Uruguay). L’Amérique méridionale est un pays unique
pour l’augmentation de la famille. A
Cosmopolita, par ex., sur 40 naissances
pendant l’année, on ne compte que sept
décès I 5 mariages.
LA TOUR. M. le modérateur Giarnpiccolî est parti lundi dernier pour Rome,
accompagné par M. Antoine Rosian, le
trésorier de la Table Vaudoise.
— Samedi ont eu lieu les obsèques
de Favai Philippe, décédé à l’Envers à
l’âge de 83 ans. Ce frère était bien connu
à là Tour, ayant été pendant très longIteiijps entployé à la l^armacie Mustoii.
C’Mt une physionomie très caractéristique qui'disparaît, jÿn l’absence du
'pasteuF; c’est M. I# pasteur en retraite
J. B. Bosio qui a eu la bonté de présider le culte.
— C’eM M. le pasteur B. Gardiol, de
Bobi, qui a remplacé dimanche dernier
M. Tron qui se trouvait à Schiavi d’A
bruzzo. *
— Nous sommes heureux d’annoncer
l’arrivée au milieu de nous du missionnaire, M. le pasteur Adolphe Jalla, auquel nous souhaitons la bienvenue et
un repos bien mérité. .
— Une douloureuse nouvelle nous
arrive de la ?one de guerre, celle de la
mort du capitaine Umberto Cocorda qui
a succombé gl(Trieusemen"t le 22 courant
dans une des rencontre de notre grande
offensive. Le collègue qui l’a vu tomber
écrit qu’il a été frappé en pleine poitrine pendant qu’il accomplissait avec
une ténacité exeipplairè, son devoir de
vaillant italien. On a tâché de lui rendre
les honneurs funèbrés autant qu’il était
possible de le faire sur le champ de
bataille. Tous les officiers, et soldats de
son bataillon le regrettent et le pleurent. Ici à Torre Pellice où notre ami
était connu, apprécié et aimé on le regrettera aussi, et on entourera d’une
affectueuse sympathie la veuve et les
orphelins, auxquels nous envoyons l’expression de nos sentiments de regret,
ainsi qu’aux vieux parents M. et M.me
Oscar Cocorda. Que Dieu veuille les
consoler et les soutenir tous de sa main
patefnelle.
PRAMOL. Une lettre de M.lle Amilda
Pons — de la Commission des Prisonniers
de guerre de la Croix-Rouge Italienne —
nous annonçait que le sergent Léui Long
et le soldat Emile Long d’Henri étaient
provisoirement en observation (in quarantena) au Reserve Spiial N. 1 de
Klagenfurt. Depuis, tous les deux ont
écrit à leur famille; ils sont en bonne
santé. Dieu merci, et pleins de courage.
— Le sergent Héli Sappé n’est plus à
à Innsbruck, ainsi qu’il a été annoncé
dans nos journaux, mais à Mauthausen
dans la Haute Autriche. Depuis la (in
d’août ses parents n’avaient plus reçu
de ses nouvelles et étaient en peine à son
sujet ; finalement, voilà arriver deux
cartes, écrites à une certaine distancev
l’une de l’autre, pour les rassurer et les
consoler.
— Dans une carte postale, arrivée dernièrement, notre jeune frère Héli Long
feu François annonçait à sa famille qu’il
venait d’être blessé à un genoux et allait
être transporté à l’hôpital d’où il aurait
envoyé d’autres détails. Notre sympathie lui est assurée ainsi que le vœu sincère de prompte guérison.
— Jusqu’ici, deux seuls des 12 gendarmes de la paroisse avaient été mobilisés et’envoyés sur le front; Jean Jahier
et Edvi Bertalot. Dernièrement, deux autres sont partis pour Rome d’où ils seront, eux aussi, envoyés contre l’ennemi:
Barthélemy Bertalot, oncle du précédent,
et Albert Maurin.
— Le caporal-major Henri Ribet et les
soldats Henri Plavan et François Travers, après avoir passé quelques jours de
convalescence dans le sein de leur famille,
sont retournés sous les drapeaux.
— Pour le moment, Heriri Em. Long
(Arvus), Jean Pierre Long (Clôt) et Jean
Bouchard (Tournim) restent à la maison
pour cause de santé. À eux aussi notre
sympathie.
— En attendant, en voici d’autres qui
viennent de quitter leur famille pour ser
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vir Ja patrie:.!. Long Frédéric feu Frédéric (Ribet), des alpini, classe 1884 — 2.
Jahief Henri Emile de Jean (Beux), des
alpins, classe'1884 3. Caporal Bounons
Barthélemy feu Paul (Peuibian - établi à
Cannes), des alpins, classe 1884 — 4. Caporal Regnaud Jean Jacques Henri de
Henri (Peumian - revenu de New-York),
infanterie, classe 1888. i ^ . * ? ï
Nous les accompagnons tous de notre,,
profonde aiïection et de nos ardentes
prières. Ph.
VILLAR. Nos soldats reçoivent assez
régulièrement L’Echo, et ils s’en montrent heureux. Plusieurs nous prient de
remercier les amis qui leur envoient cette
feuille ; elle leur apporte une bouffée d’air
vivifiant du pays natal. Nous transmettons ces remerciements à la Vén. Table
Vaudoise.
Voici ce qu’écrit l’alpin Alex. Auguste
Michelin-Salomon:
Lungo l’Isonzo, le 20 Octobre 1915.
Cher M. Jahier,
Je viens de recevoir l’Echo des Vallées
et je vous remercie beaucoup pour l’attention que vous avez pour nous, pauvres soldats. David Albarea et Jean
Rouisse Vont aussi reçu... Ce journal nous
fait bien passer le temps ici dans les tranchées. On n’entend que le bruit sourd des
canons et des fusils qui ne cesse presque
jamais, surtout ces jours-ci. Ça nous fait
bien plaisir d’avoir des nouvelles de nos
chères Vallées que nous languissons beaucoup. Je suis toujours en bonne santé,
grâce à Dieu. Une affectueuse salutation
à mes parents. Veuillez agréer les sincères salutations d’ « un vecchio alpino ».
A. Salomon.
Voici encore la carte postale de l’alpin
Jean Bertalot, à la date du 21 Octobre:
Cher Monsieur Jahier,
Il est temps de vous faire savoir de
mes nouvelles ; grâce à Dieu, elles sont
bonnes, malgré que je me trouve ici en
face des mitraiUeuses, des caitions et des
fusils autrichiens, surtout aujourd’huilès
canons, et compagnie ne cessent .pas une
minute; on dirait que c’est la fin du
monde. Mais j’ai toujours confiance en
Dieu; c’est Lui seul qui peut nous épargner la vie. Je vous remercie infiniment
du cher Echo des Vallées, que j’ai reçu
cette semaine pour la première fois.
Merci, merci. Veuillez agréer, cher Monsieur, mes plus vifs remerciements.
Votre dévoué Jean Bertalot.
Voici enfin une carte du caporal-major
dq* « la Sanità », Henri CosiaâeZ;
Dalle terre redenti, 9-10-1915.
Egregio Signor Pastore,
Mi permetta di ringraziarla sinceramente colla mia presente, per l’invìo regolare dell’Echo des Vallées; mi fa molto
piacere di ricevere delle notizie delle
Valli che tanto amo e a cui sempre penso.
Come lo trovo interessante I Mi ha interessato molto il discorso del sig. Soulier
al Sinodo ; l’ho letto con tanta passione
che mi pareva di essere presente. Sono il
solo Villarese in questo reparto ; c è un
altro Valdese, di Angrogna; cosi lo leggiamo in due, come pure leggiamo il
Nuovo Testamento ricevuto dal Comitato d’assistenza di Torino; è il solo nostro conforto in queste ore tragiche.
Prego la S. V. di voler ringraziare i
membri del Comitato pro militari di Villar Pellice del pacco inviatomi, contenente indumenti di lana che ora mi sono
cosi utili. .............
Favorisca gradire i miei più distinti
saluti. Il suo devotissimo ^
Costabel Enrico.
.— Le Comité pro richiamati dont parle
notre jeune frère a fait beaucoup pour
nos soldats au front. Il a déjà envoyé
près de 60 colis postaux d’objets de vêtements de laine. Cette laine a été en
partie achetée avec l’argent collecté dans
la Commune (près de 500 francs), et en
partie donnée par des personnes généreuses. Parmi ces dernières, il est juste de
mentionner M. et M.me Crumière qui, à
eux seuls, <mt mis à la dispoeition, du Co
mité 30 kg. de laine et 45 kg. de feutre
souple pour la confection de.grands gilets.
Trois jeunes vaudoises du Villar, les
sœurs Clhèliné, Cécile et Susétté Janaveh
(de Barnéoud), W séjour depuis quelques^
années à Philadelphie, Pa, ont voulu contribuer elles àiissi au*’ bien-êtrè de nos f
vaillants soldats. Elles viennent d’adresser à M.me Jahier, pasteur, les lignes suivantes: « ...Nous avons lu dans L’Echo
que l’on a formé des Comités dans les
Vallées pour venir en aide aux soldats
Vaudois actuellement sous les armes.
Comme il ne nous est pas très commode
de faire des chaussettes, etc., et?de les
envoyer, nous avons pensé que ça vous
aiderait de vous envoyer un peu d’argent pour acheter de la laine. Nous vous
avons expédié hier 25 francs... Nous espérons que cela aidera un peu ces pauvres soldats qui ont besoin de tant de
choses. Tout ce que l’on fait pour eux
leur donne certainement du courage pour
supporter leur tâche plus facilement. —
Nous sommes bienheureuses de nous
trouver dans un pays où jusqu’à maintenant la paix règne. On espère-qu’elle sera
bientôt rétablie en Europe, et- quemous
ne verrons plus de ces terribles guerres... ».
Un cordial merci à ces chères sœurs
d’Amérique qui, en bonnes Vaudoises,
n’opblient pas leur patrie dans ces moments si critiques. Ne trouveront-elles
pas de nombreux imitateurs parmi tous
ces Vaudois en séjour ou établis à l’étranger| dans ces «pays où jusqp’à maintenant la paix règne ? ».
— Après avoir passé quelques temps
dans leurs familles, nos soldats blessés
ou malades 5aZaaçfoZ Jules, Gegmonat
Jean-Pierre, Frache David^Henri, Bonjour David et Michelin-Salomon Jean
sont repartis pour le front.
Sont encore en convalescence, au Villar: Gegmonat Paul (Teinau) et Gönnet..
Laurent (Sablón), et à l’Hôpital PiefrO
Micca de Turin, Jean BaridOn (Ciavoun^
NouTelles
L’offensive commencée dans le ^ren
Il .
t..:
‘lètèrrq dl Iqi'^ldt^ l’île^e C^y|)|e^|^';
ilaÁíit ’ qû’eùe veut maintenir sà néùTalîté. E. 1^.
tino s’est éfend^ae sujp tout le De«|
grandi pft>Stès di^ ^tl lc|qiitolis ^ no¡
vaillantes troupes,’^malgré tes diflicultés
m
de toifte espèce :Mn i^aïi^ bènd^n avant
bien au-delà dés'ânciennés'frontières si
. de iViia)-;»
Se trouvent dans les hôpitaux: Baroïin
Jean-Louis, à Turin; Peyronel Henri, à
Carate Brianza, Milan (V. Ny 41); l’alpin A ZZio Albert (Place), à l’Hôpital Convitto Nazionale de Cividale; le fantassin
Allio Etienne (Saret), à l’Hôpital Territorial de la Croix-Rouge M. G. Amigazzi
de Legnano, et le soldat de cavalerie
Baridon Hiienne (Subiasc), à l’Hôpital
Territorial de la Croix-Rouge de Schio,
— Allio Albert et Baridon Etienne, vi
'• - i,
sités par M. le chapelain Bertalot, sont
en bonne voie de guérison, et vont quitter l’hôpital. Le sergent des alpins Marinet Etienne (Garins), après avoir passé
quelques semaines à l’Hôpital Territorial
de Trévise, est entré, en pleine convalescence, au « Deposito 3° Alpini » de
Turin. Michelin Jean (Buffa) est toujours malade à Rome.
Nous souhaitons à tous ces chers malades une prompte guérison.
On sait, enfin, quelque chose de précis
sur le prisonnier Gönnet Joseph-Augustin.
Il est interné, avec quelques-uns de ses
compagnons d’infortune de Bobi, à Innsbruck, Ses parents ont, enfin, reçu de
lui, le 21 courant, les deux cartes postales suivantes, par le moyen de la CroixRouge :
« Cari miei, non spaventatevi di me che
sono prigioniero di guerra, perchè dove
mi trovo sono bene in tutto. Io vi saluto
di vivo cuore e colla speranza di rivedervi presto. Sono vostro Giuseppe ».
« Carissimi genitori. Veqgo con queste
due righe per farvi sapere delle mie notizie. Io sto bene, come spero di voi, di
tutta la famiglia. Mi trovo prigioniero di
guerra, ma si sta bene. Altro non mi resta
che salutarvi di vivo cuore.
, ■ Giuseppe ».
Bon courage, cher frère, tous vos parents et amis du Villar pensent à vous
avec sympathie et affection. A. J.
défavorables et si injustes,
Toute la vallée de' LedrO est mainte- ‘
nant en notre pouvoir. Dans la vaLGiu-* '
dicaria la conquêjte du monte Paloae et:,
du monte Melin,q„permettra. à n.Qs. artil-„.
leries de battre les forts de Lardaro qui
barrèiit de ce côté la route de Trento.
Nos ¡soldats sont entrés à Bezzecca se ■
rendant maîtres des hauteurs avoisinan-,
tes. C’est là qu’avait lieu le 21 juillet 1866 |
la bataille de Garibaldi^çontee les Autri-J
chieiis) là sur la colline de Sànto Stefano
sont. enterrés , les soldats garibaldiens
toméét.dans .cette avant-dernière guerre ’•
de notre indépendance. Toute la rtte
gauch| d^ tprr^t çPonale, qui se jette
dans de Gdttd# ài’ouest de Riva, est
maintenant eh notre pouvoir: les Autrichiens ont dû s’enfermer dans la ceinture
de forts autour de la petite ville.
Dans la vallée de la Pontebbana, malgré la neige et le froid, nos braves alpins
ont esèaladé et occupé la cime de RoSskofei (2234 m.) détruisant les défenses
ennemies. Le fameux bastion du col de
Lanaùpositioh formidattl^' de. t’ennemi
dansi.la vallée de Livinallongo dans, le
hautï^ordêvolé ‘ èst serré de plus piès :
deux^tedôutes ont été encore prises de
force; on approche peu à peu mais irrésistibmmënt de la" cime menaçantes»
Des progrès aussi dans la zone; de
mon|e Nèro: l’occupation des pentes occidentales du mont Mrzli, est complété;;
-nos troupes dominent Tolmino de tôus
les c’ètés. De' même devant Gorizia l’attaqué jdes retranchement^ du^ mqnt^
botinp et de Podgora nous a permis de
conquérir plusieurs tranchées imputantes. )•
Mais la bataillé la plus acharnée a été
celle du Carso qui a duré trois jours; du
21 aù 23 courant. Après un bombardé
lèÒjilfUNXGAtlGHS.
Militari e marinai ex-alunni dell’/sfituto Comandi: non vi dimentichiamo;
pensiamo a voi con molto affetto, pregando il Signore di proteggervi • e di
’.concedervi tutte quelle benedizioni che
vi sono .necessarie in questi tempi. , .
Se non lo avete ancor fatto, mandateci il vostro indizzo. Abbiatevi i nòstri ’
più cari saluti. Virgilio Sommane
Pour nos soldáis. Parents qui écrivez des Tettrés à^ vos enfants' soldats,
ayez la bonté de les affranchir, pour
éviter uh »doublé iport et du retard.,^
ilBRERIÀ CLAUDIANA^
Via de’ Serragli, 51 — FIRENZE.
LA LETTERA DI NATALE così per
Fanciulli come per Adulti è pronta come
ogni anno in questa stagione per la distribuzione. Le generose benefattrici inglesi che ce le procurano gratuitamente
da ta^ñtí anni, sono riescite a procurarcele anche in quest'anno di guerra. Naturalmente esse sono state a ciò ispirate
dal pensiero che appunto la guerra tiene
ansiosi tiùmeroiie fàmiglie, che haahpfal
fronte chi il' padre, ehi il fratelìo è chi il
figlio, od altri uomini di loro affettuosa
relazione. A tutte queste persone deve
risultare di nuòvo conforto ed edificazione héljà;^straj prezipàa fede cristíáha,
il'ricevere una. : Lettera per Natale, che
ricordi loro Tamore divinò manifestato
per noi miseri .mortali colla venuta del
Salvatore Gesù commemorata col Natale.
Chiunque desidera ricevere una provvista gratuita di Lettere di Natale, è pregato di rivolgersi a Miss J. P. Radcliff,
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essere indicato il numero preciso di Lettere;/di^i^erato, così per Fanciulli come
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richiedente. , ,, ,
Chi invece pteferisce; pagare le Lettere
di.Natale, è esortato a chiederle al sottoscrit^; P^atto^j'ili iragip« di! lire
ogni cento copie.
ÖDÖARDO Jalla
Via de* Serragli, 51 - Firenze.
) Ab. payte et non gnittancés.
1915: M.me 'Wood-Brówn, Florence.
ment intense pendant plus de deux jours,
les infanteries ont marchié à l’assaut avec
C.-A¿ Trón, Directeur-tesponiáble.
une pudace inQuje. Le résultat de cette
action merveilleuse^a^té la conquête de
la fmte ligne erineihie où nous avons pris
plus de 4000 prisonniers. Nos troupes
ont avancé vers^ Peteano et Marcottini.
ÉÜès consolident maintenant ces ndu-»
velles positions que les contre-attaques'
ennemies n’pnt pu leur arracheE^
Pour répondre à notre marche victorieuse en avant, les Autrichiens n’ont
troùvé rien de mieux que de bombarder
encore une fois Venise. Deux aviateurs
oùt lancé des bombes, blessant légèrement trois personnes et portant dommage
à quelques édifices. La coupole d’une
é^Use contenant des fresques précieuses^ ,
a lié enfoncée. ^ ]
^ 'Foutes les sympathies se tournent vers'
la Serbie qui fait face héroïquement à ses
ennemis sur deux fronts et contre des '
forces prépondérantes. Les Austro-Allemands avancent Vers le sud, les Bulgares
vers l’ouest: malgré les pertes sanglantes
essuyées, ceux-ci ont déjà occupé la ville
d’Uscub. Il est probable qu’à l’heure actuelle ils soient déjà réunis à leurs alliés
pour enserrer plus étroitement la pauvre
Serbie. Les troupes françaises ont rejoint
l’armée serbe, mais fè 'secours tardif ne
montre pas d’être bien efficace. Les flottes anglaise et française ont bombardé
les villes bulgares de Dede-Agac, Port
Lagos. La Russie se prépare à débarquer
des troupes sur les côtes bulgares de la
mer Noire.
La Grèce refuse l’offre faite par l’An
La Famille du regretté Motisieur le pasteur émérite
DArilEV OiAV
remercie cordialement les nombreux parents et amis qui lui ont démontré de la
sympathie et dé l’affection à l’occasion de
Ja^mqlMic...Pl de Ïp mort de leur Mea^aimé
père et frère, et d’une façon particulière le
Consistoire de Prarustin pour le dernier
témoignage d’affection rendu à leurPasteur,
ainsi que M. le Dr. Em. Cardon, pour
les soiris^ affectueux qu’il lui a prodigués.
Elle prie les personnes qui n’ont pas
reçu le faire-part de vouloir excuser l’in
volontcare ouhli. '
' 'i 't 'i .
S. Second de Pignerol, le 24 Octobre 1915.
Madame MAGGIE COCORDA-CORDINO, ses enfants ARTHUR et DANTINO, les familles COCORDA et CORDINO, les nombreux parents, ont la
grande douleur d’annoncer le départ de
leur bien-aimé .
' tíapilíine UMBERTO OOCORDA
tombé au champ d’honneur le 22 courant,
en guidant vaillamment sa compagnie à
l’assaut. i
«Dieu lui-même a dit;. Je ne te.
laisserai point, je ne t’abandonnerai
point. «' Hébreux XIII, 5. .
Torre Pellicct 37 Octobre 1915.
Des lettres de faire-part ne seront pas envoyées/
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