1
Coœpte-courint avec la Posti
ïŒ
PRIX D’ABONNKMKNT par an
.... Fr. 3
Etranger ... » 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
JJolgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, Uruguay etc., en
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i ** M, E. Robert (Pignerol) et
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annék XXI. N. 19.
9 Mai 1895.
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le Prof. H. Melile, Torre Pel*
licet pour r Administration
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Penice,
Tout çfaaiigement d'adresse est
payé 0,10 centimes.
LE TEMOI
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
l^ous me seres témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph* IV, 16. Que ton règne vienne. Matth. Vi, 10
Sommaire:
Le vent souille — Unions chrétiennes —
Preuves de l*i foi — Evangélisation —
Mission de Paris _______ Variétés — Con
cours — Revue Politique — Avis.
' LE VENT SOUFFL1&..
Dans les,villes de la plaine. Durant les trois années qui suivirent
(1841-1844), Durn.s séjourna successivement dans les grandes villes de
-' Newcastle, d’Edimbourg et de^ Dublin, en réponse à des appels réitérés.
Il trouva Neivcaslle tout absorbée
par les choses de la terre et plon, i?ée dans une profonde apathie à
I l’endroit des intérêts spirituels. Une
^ Porlion considérable du peuple vi
vait sans religion, et l’indiirérence,
btj - ■ J • ' ---7
tiédeur, la mondanité régnaient
parmi les membres des comraunaulés cbréliennes. — Quelques jours
j'prés son arrivée on afficha dans
rues l’annorice d’une partie de
plaisir pour le dimanche -suivant,
^urns s’érneut de celte profanation
jour du Seigneur; il court à sa
'-^bambre, écrit en traits de feu un
placard dans lequel il stigmatise
patte infraction aux lois divines, le
signe et le fait afficher sur tous les
murs.
Ce libelle tomba comme une bombe
sur la population. La stupeur fut
générale; les amis de 1’évangile
étaient consternés. Puis le premier
moment de surprise passé, on ne
s’eatretenait plus que dé cette
hardie proclamation, on en discutait
les divers points, tout le monde voulait en voir l’autéur et l’entendre
parler. Soit curiosité soit réveil de la
conscience, des foules immenses se
portèrent dès lors partout où une
assemblée, présidée par Burns, devait avoir lieu; et si bon nombre de
personnes s’en allaient en hochant
la tête, bon nombre aussi se frappaient la poitrine et confessaient
leurs péchés.
Quelques jours avant son départ
de Newcastle une exposition annuelle
de bélail eut lieu dans un parc situé aux abords de la ville. Un banquet d’un millier de personnès avait
été préparé pour trois heures, et la
musique militaire avait été commandée pour le dessert. — Burns ne
manqua pas celte occasion de proclamer la bonne nouvelle. Il eut
pourtant à soutenir le matin quelques lutle.s avec lui-même, avant de
se décider à alfronter la gaîté populaire. 11 se sentait faible et tout
■ i : ■
2
— 154
tremblant. Un passage de la Bible
lui rendit le courage et, prenant un
paquet de traités sous le bras, il se
rendit à l’exposition. Il -allait de
groupe en groupe prononçant quelques paroles sérieuses et distribuant
ses traités. En même temps, il annonçait que le .soir à six heure.s, il
prêcherait sur la place de la balle.
A l’heure dite il était à son poste.
A peine la finale du dernier morceau de musique expirait-elle dans les
airs, que Burns, d’une voix retentissante, commençait son discours.
La foule, quittant les abords de la
balle, .se porta vers lui. A celte vue
des cris de rage s’élevèi'ent; les ennemis de la religion étaient furieux;
des pierres passèrent en sifflant autour du prédicateur, on lui jeta de
la boue au visage: « A bas! à bas!
ci'iait-on, où est la police? Emmenez cet homme qui trouble la paix!»
Le silence finit par s’établir elle
jeune prédicateur parla longuement
à la foule en la conviant au banquet
spirituel et céleste. Des questions
furent posées par les assistants, et
plusieurs s’écriaient: Homme frère
que ferons-nous? Enfin, comme dix
heurès sonnaient, un cantique d’adoration, entonné par des milliers
do voix, s’éleva vers le ciel.
L’biver suivant trouva Burns à
Edimbourg, où son ministère ne fut
pas moins béni. Il s’était engagé à
remplir les fonctions pastorales d’un
ami malade, [/obligation de prêcher
tous les dimanches deux fois dans
le même temple ne l’empêcha pas
d’accepter d'autres charges en grand
nombre, de présider des réunions,
de donner un cours d’hébreu à la
faculté de théologie, et d’allei' évangéliser les marins dans le port de
Leitb à une lieue d’Edimbourg. Les
hôpitaux, les salles d’asile, le refuge
pour les femmes pénitentes , les
grandes maisons d’éducation dans
lesquelles des milliers d’orphelins
sont élevés aux frais de l’état, les
casernes recevaient ses visites avec
régularité, et il trouvait encore du
temps pour voir les étudiants en
théologie et présider les séances de
leur société missionnaire. Un de ses
amis, qui le voyait de prés à celte
époque,, dit de lui dans une notice:
« Nous avions là un homme qui
faisait en un mois l'ouvrage d’une
année, en une semaine l’ouvrage
d’un mois, en un jour l’ouvrage d’une
semaine. Bien des pasteurs, réputés
utiles, n’ont pas fait dans toute leur
cari'ière autant que Burns pendant
cet hiver à Edimbourg».
A Dublin, Burns se trouva pour
la première fois aux prises avec lé
fanatisme des catholiques. Quelques
conversions individuelles, une irn*
pression générale de respect pour
l’évangile et pour celui qui s’en faisait le défenseur public fuient les
seuls fi'uils visibles du séjour de
Burns en Irlande.
A suivre.
UNIONS CHRÉTIENNES
Dans un opuscule de 35 p. «.Les
unions chrétiennes de jeunes gens »
(Neuchâlel, librairie A. G. Berlhoud,
1895), M. Ch. Correvon, pasteur à
Francfort s/M. présente un chaleu-,
reux plaidoyer en faveur des Unions
chrétiennes dont il démontre la raison d’être, dont il raconte le déve*
loppement progressif en Europe et
auxquelles il adresse en terminant
des conseils pleins de sagesse. Caractérisant les bienfaits dont les Unions chrétiennes peuvent être l’instrument, M. Correvon constate qu’ils
sont tout ensemble de nature morale, intellectuelle, physique, spirituelle et .sociale.
Mieux qu’une sèche analyse, la
citation que voici fera connaîtrél’excellent esprit dans lequel M. Cor*
revon s’adresse aux membres des
Unions chrétiennes:
« Que les membres de l’UnioU
s’occupent tous d’une école du dimanche, d’une Union cadette, oU
3
- 15Ô _
I
d'évaügélisation, de tempérance, bref,
de toutes les œuvres qui, sans trop
absorber leur temps ou leurs forces,
contribuent à développer leur piété.
Qu’ils soient toujours affables, prévenants, affectueux envers les nouveaux venus, La tiédeur est incompatible avec la piété; la froideur,
c’est le sceau de Satan. Aimer, c’est
avoir le cœur chaud, le regard sevein, le visage souriant, la main
tendue, et la bouche ouverte pour
venrire témoignage et pour bénir.
Un christianisme aux allures froides, glacées, raides, peut convenir
aux pharisiens ; il n’ouvrira jamais
les portes du ciel à d’autres âmes,
et il n’y entrera pas.
Fuyez également les coteries, les
•Unitiés privées, nouées au préjudice
de l’amour fraternel. J’ai vu des
Unions qui ont été tuées par ces
amitiés particulières qui devenaient
des névroses et provoquaient des
exaltations de sensibilité et des oul’agans de tendresse indignes de sol/dats de Jésus-Christ.
-5! Je n’admets pas non plus les accolades trop fréquentes, les dévotes
^ embrassades qui trop souvent iinisL ‘'*ent dans la dispute et la brouille.
I' Nous sommes des hommes et non
f de sentimentales jeunes filles. Je
préfère le contact des cœurs à celui
î des lèvres et des joue.s. L’apparence
K tnêrae de tout ce qui est charnel
I doit déplaire au disciple du Christ,
flui doit marcher selon l’Esprit.
Ne sacrifiez pas vos familles à
fUnion chrétienne. Que le devoir
immédiat ne le cède jamais au devoir secondaire. Prenez de T Union
^ que vous en devez et pouvez
I prendre, mais pas davantage, N’ouvioliez jamais que Dieu vous donne
■e travail selon vos forces, mais pas
delà. Vous paieriez cher un abus
prématuré de vos facultés, de votre
i®mps, de vos nuits. Vous avez droit
,,, pain quotidien, mais pas à cemi de demain pour aujourd’hui,
" ®ous peine de n’en avoir plus
quand la tâche de demain se présentera.
Que votre vocation particulière,
comme négociant, maître d’école,
étudiant, ouvrier, ne souffre jamais
de vos devoirs envers l’Union. i^’Utiion, ce peut être le plaisir. Or, un
chrétien digne de ce nom a pour
devise; D’abord le devoir, et ensuite
le plaisir.
Gardez-vous de faire de vos Unions
des ateliers de nivellement intellectuel et spirituel. La vue de tant de
chrétiens qui se disputent pour des
vétilles... me remplit de douleur et
de dégoût... Supportez-vous donc et
aimez-vous les uns les autres! Vos
têtes peuvent différér de volume et
de forme, d’opinions et d’avis. Qu’importe, pourvu que vos cœurs soient
unis! Vous êtes des Unions chrétiennes I Soyez chrétiens ! Soyez unis !
Semeur Vaudois.
PREUVES DE LA FOI
Vers les premiers jours de l’an
dernier, deux libérés venaient nous
demander l’hospitalité dans notre
village. C’étaient un homme. Lamine,
et sa (emme, Adama. Cet homme
avait été un des compagnons de
Samory, le fameux potentat nègre
contre lequel nos soldais luttent
depuis plus de dix ans. En sa qualité de familier du roi, il avait pris
part à toutes ses révoltes et, par
conséquent, aussi à toutes les horreur.s qui accompagnent la guerre
dans ces pays-là; razzias, vols de
femmes et d’enfants qu’on mène en
esclavage, mutilation ou massacre
des ennemis capturés, etc.
Sa femme, elle, passait pour être
sorcière, grave reproche qui faillit
amener un jour une véritable révolution dans notre'Bélhesda, d'ordinaire si tranquille; on l’accusait
d’avoir usé de sortilèges. On me
demanda d’intervenir. Ce ne fut pas
sans peine que je parvins à calmer
4
1S6
les esprits et à désarmer les colères.
En sus de cela, Adama était très
irascible. Un jour, à Sôr, pour avoir
été insultée par un étranger, elle
lui avait à moitié fendu le crâne,
ce qui l’avait amenée devant le tribunal de Saint Louis et lui avait
valu quelques jours de prison.
J’avais, dés l’abord, remarqué ce
couple qui tranchait si violemment
sur tous nos autres gens. Parmi
mes auditeurs, je n’en avais pas de
plus attentifs ni de plus empressés
à me répondre. J’étais cependant
bien loin de me douter qu’ ils devanceraient nos braves vieux et vieilles, à la conduite paisible et réglée,
qui, depuis de longues années, entendent rfivangile.
C’est pourtant ce qui est arrivé.
Bans une de mes réuniotis du jeudi,
j’avais expliqué rhistoire de Zacliée,
et j’avais terminé en demandant
quel serait celui qui, le premier,
viendrait m’appienJre qu’il avait
suivi l’exemple de Zacbée, c’està-dire qu’il.avait ouvert son cœur
et sa maison à Jésus.
Deux jours plus tard. Lamine et
Adama venaient m’annoncer qu’ils
s’étaient tous les deux décidés à
accepler Jésus pour leur Sauveur,
et qu'ils désiraient m’enlendre parler encore et souvent « de ces chose.s
qui faisaient tant de bien à leur
cœur ». Après de nombreux enlrelieiis, ils pouvaient enfin, l’un et
1’ autre, témoigner qu’ ils avaient
trouvé la paix de leur âme.
— Qu’est-ce qui te fait croire que
lu es maintenant converti? demandai-je à Lamine.
— Ce qui me le fait croire, c’est
qulauparavant, à Béthesda, personne
ne m’aimait, tandi.s qu’aujourd’hui
tout le monde m’aime.
— Et toi, Adama, aurais-lu peur
de comparaître devant le tribunal
de Dieu, si Dieu t’appelait à mourir
aujourd’hui.?
— Oli, non!
— Pourtant tu avais joliment peur
quand les alcalis t’ont emmenée sa
devant le tribunal de Saint-Louis..;
Tu avais grand’peur de tes juges,
et tu me dis que tu ne crains point
le Juge du ciel! Pourquoi cela?
— Ah t répcndit-elle, c’est que
ce Juge est maintenant mon ami. ^
Alors, vois lu, il ne peut plus me
condamner. 1
B. Escande, ^
(Mission française Au Sénégal)
EVANGELISATION
Ecoles Evangéliques Taudoises de
Elorence. 34.e rapport (pour l’année
1894). Ce nombre des élèves est de
154 dont 36 sont évangéliques et 118
catlioliques. « Ces chilires, dit M.
Luzzi, étonneront quelques uns de
nos lecteurs qui ne cotinaissent pas
notre institution et ils nous demanderont: « n’y a-t-il donc pas d’autres
écoles dans votre voisinage? »
— Oui il y en a; des communales,
des cléricales, et toutes gratuites,
tandisque nous percevons de nos
élèves 20 cent, par semaine.
— Pourquoi donc va-t-on chez
vous ?
Parceque 1“: nos écoles ne sont
pas aussi nombreuses que les autres;
aussi le maître peut-il mieux étudier
le caractère de chaque élève et le
cultiver avec soin ; 2°, l’Evangile
est l’atmosphèi'e au sein de laquelle
vivent nos écoles; et Yamour est leur
âmo. Les enfants le sentent; ils
continuent à nous aimei' longtemps
après nous avoir quittés. Les parents
surtout. Nous avons, en elTet, entendu plus d’un dire: «S’ils leur
appar tenaienl, ils ne pourraient pas ■
les aimer davantage !»
L’œuvre missionnaire ne se limite,
[as aux enfants; par leur moyen
elle vise aux 104 familles que nos
156 élèves représentent ; et en pré
senee d’une telle multitude d’âme-S.Æ
immortelles vivant dans la superstition et dans rindiiTérence et pouf
lesquelles cependant (’.hrist est mort,
5
— 157
' (léficil; fr, 63,61
X
peut-on demander si nos écoles ont
<u’oit à l’existence, si elles méritent
Oui ou non d’être secourues?
Cette année encore, nous avons
Ou la satisfaction de voir tous les
élèves sortis de nos écoles admis
*tux écoles secondaires (gymnasiales, j
techniques, commerciales et iirofessionnelies) ».
Ces entrées (souscripiions, bazar,
subside du Comité d’Evaugélisation,
(fr. 720) église de Via dci Sei'ragli
(fr, 300) et autres ont été de fr.
les sorties de fr. 7008,77 ;
Dispensaire évangélique médical
de Flo l'eiice. (liorgo Stella 9/. Rapport pour 1894. — Ce dis|)ensaire
''Oit son activité s’accroître d’année i
en année. L’on a compté jusqu’à 41
ville.s et villages de la province de
Florence qui y ont envoyé des malades dont beaucoup ont parcouru
10,15, jusqu’à 30 milles. Les cliréliens qui s’occupent de cette œuvre
Ont surtout en vue d’olfrir aux âmes
Malades le seul remède qui puisse
les guérir. C’est au dispensaire que
l’on doit le commencement de l’œuVre évangélique de S. Ga.sciano Dana
le plus grand nombre des villages
toscans l’évangile n’a pas pénétré.
On en sera convaincu lorsqu’on apprendra que, dans l’un d’eux, un
prêtre a pu impunément prêcher
Sur ce texte: «C’est par une femme
que le péclié est entré dans le
inonde et c’est par une femme qu’est
Venu le pardon des péchés». Un des
nialades atteint de consomption ,et
qui a rmi ses jours à l’iiôpilal, nous
0 fait appeler |)eu avant sa mort
pour recevoir les consolations spirituelles dont il avait besoin. Parmi
les nouveaux membres reçus dans
l’.égiise à Pentecôte, cinq étaient des
Oaalades du dispensaire et le nom
'^e plusieurs autres est sur le rôle
fie nos calbécbumènes. Les recettes
ont été de fr. 4391,19', les dépenses
de fr. 4966,47; restent en caisse fr.
131,72.
\JImparziale de Messina, N° 101,
porte dans sa première page un article de M. Buh'a, en l épotise a certaines affirmations du pi'of, Penoa
d’après lesquelles 1° le christianisme
serait incompatible avec la civilisation moderne. 2» le Christianisme
est la négation de la famille. M. B.
n’a pas de peine à prouver au moyen d’un bon choix de passages des
évangiles combien le prof. Penna se
trompe. ïln attendant, il faut aller
jusqu’en Sicile pour trouver uii journal qui ouvie ses colonnes pi'incipales à un pasteur Vaudois. N’estce pas là un signe d’un changement
complet dés temps dans celle île
encore bien arilèrée, mais dont les
babilanls sont admirablement doués,
et qui pourrait bien un jour se placer à la tète de toutes les provinces
Uaüemies et conduire notre nation
sur la voie de tous les progrès.
Que Dieu bénisse abondamment
nos frères qui y travaillent!
ftlijssioiis de Paris
Plus de déficit.
Les recettes pour celte œuvre ont
été, en 1893-94, de fr. 389,079,70.
En 1894-95 elles ont atteint le chiffre de fr. 501,352,65. Dillérence en
plus, tr. 112,272,95. Ce surplus a
permis tie combler le déficit de fr.
83,933,55, de pourvoir aux dépenses
de l’année él de clore les comptes
avec un avoir de fr. 1,749,40. Quant
à l’œuvie spéciale du Zambèze elle
.se solde par une balance en caisse
de fr. 5,470,85.
Sud Afrique. M. P, Davit, qui en
février était déjà à Mafeking, terme
de la voie fen é.e, a dû se rendre au
Lessouto poui‘ y prendre les évan-
6
- i5á
gélistes indigènes qui raccompagneront au Zambèze. Notre compatriote
a eu ainsi le privilège de visiter les
stations de Thaba-Bossiou, Morija,
Hermoii, Thabana-Moréna et BéÜiesda. A. Massilissi il put faire la
connaissance de tous les missionnaires du Lessouto, qu’il y a trouvés
réunis en conférence. Après un séjour de 3 semaines dans ce pays où
l’Esprit de Dieu a opéré sur un
peuple naguère barl)are d’une manière si profonde, M. Davit est reparti avec deux couples d’évangélistes de Morija. Ce sont 1“) Aaron
Nhelepa, avec sa femme et un bébé;
ils laissetit deux enfants au Lessouto.
2°) Théodore Phéka et sa jeune
épouse. M. Davit et ses compagnons
étaient, le 8 Avril, à Kimberley et
comptaient rejoindre bientôt à Mafeking M. et M.me Boiteux, et organiser au plus tôt la longue et pénible marche vers le Zambèze.
VARIÉTÉS
Le knout.— On sait qu’en Ru.ssie,
dit le Christianisme, le knout est le
châtiment le plus ordinaire, et qu’il
est inlligé par le code pénal à ceux
qui se sont rendus coupables de
méfaits. Ceux qui le subissent attachés debout à deux poteaux, reçoivent sur le dos un çei'lain nombi'e
de coups d’ua fouet à lanières de
cuir dont rexlrémité e.st armée de
fil de fer tordu. Condamner à cent
ou cent vingt coups de knout, nombre que l’on ne dépasse jamais,
équivaut à une condamnation à mort.
Celte ancienne institution vient d’être
abolie par un édit impérial rendu
à Saint-Pétersbourg. Le fait qui a
déterminé le czar serait, paraît-il,
qu’en 40 ans, d’après la statistique,
3,000 prisonniers, coupables de vols
peu importants,, sont morts des suites de ce châtiment cruel. Voilà une
mesure qui honore beaucoup Nicolas
II, espérons qu’elle, sera .suivie de
beaucoup d’autres semblables: elleS'.!
vaudront au jeune empereiu’ J’atta^’i
chement de son peuple et la reconnaissance du monde civilisé.
+ +
Evitez l’incohérence et le désordre
dans les prières faites à haute voix» i
L’ordre et la simplicité ne s’exclueot
pas; au contraire. Voyez la prière ;
du Seigneur: quel ordre logique ellC' j
suit! Tandis qu’on entend des prié- J
res qui n’ont ni commencement ni .1
tin, et qui recommencent alors qu’on j
s’attendrait à une conclusion, créant i
ainsi un grand malaise dans l’esprit
des assistants.
(Eglise Libre).
Une grosse pite.
Le Morning Star raconte l’anecdote suivante pour montrer qu’il ne
faut pas parler de donner la pile de j
la veuve, à moins d’êlre réellement J
prêt à faire tous les sacrifices quejij
cet acte comporte. I
Un monsieur se rendit un jour ’
chez uii de ses riches amis pour,,
faire appel à sa générosité.
— Oui, lui dit celui-ci, il faut
que je vous donne ma pite.
— Est-ce la pile de la veuve que
vous entendez? demanda le collecteur.
— Sans doute, lui répondit l’autre.
— Oh ! reprit son ami, je me contenterai bien de la' moitié de ce
qu'elle a donné. Quelle est votre
fortune?
— 500.000 franc.s.
— Eh bien, donnez- moi seulement un chèque de fr. 250.000; —
ce sera la moitié de ce qu’elle a
donné, car, vous savez, elle avait
tout donné, la veuve.
Le vieux rentier était stupéfait et
se maudissait. La « pite de la veu^
ve », c’est là une expression derrière
laquelle l’avare aime beaucoup à se
retrancher.
' ü
7
i59 —
Collegio Valdese di Torre Pelllce
. Pubblicazione di Concorso.
A. norma degli articoli 18,19, 20,
: 21 e 22 del Regolamento del Colle; £ìo Valdese, sono aperti i Concorsi
l seguenti :
i 1“. Ad un posto di professore
t, Belle classi ginnasiali.
K 2®. AI posto di professore di
^ Storia nelle classi liceali. Il titolare
r di detta cattedra verrà pure incaricato deirinsegnamento delle scienze
i filosofiche.
S I candidati devono essere muniti
I dei titoli universitari richiesti dalla
f '®gge suH’insegnamento secondario.
Il Concorso avrà luogo, per titoli
.. ®"per esami, dinanzi ad una Gomfissione designala a termine del
'Regolamento, e non più tardi del
^5 Agosto prossimo.
Gli aspiranti devono presentare
: lo loro domanda alla Tavola prima
del 10 Luglio p. V.
t Per maggiori informazioni rivolta gersi al sottoscritto.
Torre BeUice, 6 Maggio 1895.
Per la Tavola Valdese
G. P. PONSj mod.re
Revue Politì(|iie
ITAIAE. — Les élections polili). ques semblent définitivement fixées
pour le 26 cour, l^e décret y relatif
?urait été lu et approuvé par les
^inistres et serait présenté au roi
“6udi, En ce cas la nouvelle cham»
Bre s’ouvrirait le 8 Juin.
À. Brescia, les élections adminis
tralives ont été favorables aux cléricaux. La Lega Lombarda, journal catholique, y voit un symptôme
d’Une prochaine réconciliation de
l'Etat avec T Eglise.
Le procès de l’assassin de Bandi,
le directeur du Telégrafo de Livourne, passionne l’opinion publique.
On peut y reconnaître, jusqu’ici, la
violence des anarchistes mais aussi
la faiblesse intérieure du parti qu’ils
représentent. Rien de plus écœurant
que de les voir s’accuser les uns les
autres dans l’espoir d’échapper aux
peines que leurs actions leur ont
méritées.
Un conflit a eu lieu entre les gendarmes et les brigands à Acicastello
pré.s de Catane. Six brigands ont
été tués, trois faits prisonniers.
FÊTE DE BRIQUERAS. — Dimanche dernier la Société ouvrière
de Briquéras a célébré le 25® anniversaire de sa fondation. Ce fut
avant tout une fêle du travail, mais
la politique, comme on le prévoyait,
s’en mêla.
L’on entendit des discours très prononcés d’ojjposilion de l’av. Girelti et
du prof. D. Jahier. De no.s trois députés, un seul prononça un discours
proprement dit, M. J. Deyrot. Il soutint la thèse que le bien être des
classes sociales les plus déshéritées
ne dépend pas de mesures que pourrait prendre le Gouvernement en
leur faveur, mais du travail individuel accompli sous l’égide de la
liberté. Nous n’avons trouvé dans
son discours qu’une seule ailu.sion
politique. La voici: « Rendons hommage à la liberté, le don le plus
précieux de notre existence, la puissance vivifiante de toute.s les facultés de l’homme et ne permelWns à
personne d’enfreindre cétle loi .suprême et inviolable, qui fut le premier fondement de notre renouvellement politique, ce Slaluto (|ui pour
tous doit être sacré, sur lequel il
ne faul pas porter la main ’et qui
8
— 160 —
rloil être irilerprélé,comme nos temps
l’exig;enl, clans un sens progressif et
non pas restrictif.
FRANGE. — Le Président Faure
a honoré de sa visite, le salon de
peinture. On a remar(jué ses attentions pour l’ambassadeur d’Allemagne, Comte de Mûnster. Quelle admirable politique que celle de l'Empereur d'Allemagne, de saisir l’oecasion que lui offrait le traité de paix
entre la Chine et le Japon, pour se
faire l’ami et l’ami apprécié, s’il vous
plaît, des deux seules puissances
qui auraient pu lui nuire et compromettre la paix de l’Europe!
AUTRICHE. — On se préoccupe
beaucoup d’un conflit qui aurait
éclaté entre Banffy président du Conseil Hongrois, et Kainoky ministre
des affaires étrangères de l’empire
autrichien. Le parti libéral Hongrois
se serait effrayé des agissements de
Monseigneur Agliardi nonce papal,
qui parcourait la Hongrie pour raviver le zélé du parti clérical. Banlïy
n’hésita pas à réprouver la conduite
du nonce et l’ingérence du pontife
Romain; mais il ne fut pas soutenu
par Kainoky, tout au contraire. Celui-ci est démissionnaire. La lutte
entre les deux partis eri Hongrie a
ainsi atteint son apogée.
AliLEMAGNE. — L’oppo.sition
contre les projels^de lois destinés à
brider le socialisme et autres partis
subversifs s’accenlue toujours plus.
Le célèbre romancier Gustave
Freytag est mort.
SUISSE. — Le fameux géologue
et minéralogiste Vogt est mort à
Genève.
JAPON. — Ce jeune empire victorieux se montre conciliant vis-àvis de la nouvelle triplice. Il fera
droit à leurs réclamations, pourvu
que la Chine lui accorde une compensation qui n’offre pas de motif
de réclamation aux puissances européennes.
AVIS
Temple du Ciabas. Dimanche
Mai, à 3 h. Culte avec prédication
Siijel: Les bénédictions cachées.
AVIS AUX ABONNÉS
Nous voici au cinquième mois de
l’année et ¡plusieurs abonnements
sont encore à payer; nous prions
instamment ceux qui ne l’ont paà
encore fait d’envoyer celte petite
somme à
L’ADMINISTRATION.
VICHY
Maison protestante
depuis 6 frs. 50 par jour, gratuité
des eaux pour Messieurs le.s pasteurs. ■
S’adresser à Vichy:
M.llo Heni'iquet, Í5 Rue Callón
Villa des Tilleuls
ou à M. Camus, pasteur lA, Ave*]
nue d’Orvilliers — Moulins (Allier).
AV I S
Les demandes pour bourses d’AiX
et de la mer devront être adressées
avant le 10 Juin à M. H. Meille
pasteur, Torre Pellice.
Les demandes pour enfants destinés à l’Asile de Finalmarina devront être adressées avant le lO
Juin à M. ,W. Meille pasteur, 34
Via Bertbollet, Turin. (Dans les deux 1
cas, certificat médical indiquant la q
maladie indispensable).
Un avi-s ultérieur fera connaître :
la date du départ des enfants pouf
ta mer.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pèllice — Imprimerie Alpin» ' !