1
Compte-courant aves la Poste
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie............... 3
Tous leâ pays de TUnion
de poste............* 6
Amérique du Sud . ...» 9
On s'abonne ;
Au bureau d'A dmini strali o«;
Chez MM. les Pasteurs \
Chez M. Ernest llobert (Pignerol)
et à Timprimerie Alpina à
Torre Pellieo.
ïj’abonnernenl pari du i. Janvier
et se paye d’avance.
ANNÉE XX. N. 15
Numérotaéparëa demaadéB avant
le tirage, 10 centimea cbaeun.
Annonces: 20 centimes par ligue
peur une seule foia — IS centimee de 2 à 0 Foie et 10 centimes pour 6 fais et au deesue
S'adresser pour la Bédactlo» & M.
le Past. E. Bonnet Angrogne,
(Torra Pelliea), et pour l'Administration A M. Jean Jalla
prof., Torre Pellice,
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAÜHOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous mu serez.
témoins, Act. 1.8. Suivant la vérité avec la charité. Eph.LV,16. Que ton règne vienne. Matlh.VI.iO
l
Si O iti m II i r a :
Une tournée en Toscane. — Lettre de Sicile. — Episodes d’iiistoire Vaudoise
par A. Muston. — Guerre ou paix. —
Corauaent conduire une fennne. — Tous
égaux à l’église. — Faits divers., —
Revue politique. — Souscription, etc.
ÉVANGÉLISATION
- y,.,-.,-—
llrití tournée eh' Tesjeáhe."
C’est le BoUellino à la main que
nous faisons celte tournée, et nous
commençons par Florence (Via Ser>
ragli).
Bonnes assemblées dans le temple, le soir comme le matin, [/Ecole
du Dimanche a été rendu obligatoire
pour tous -les élèves des écoles diurnes. Pas de cadeaux distribués à
Noël,^ mais un peu à la fois dans
le coùrapt^de l’année. Et cela pour
écarterlies parasites qui ne se font
voir qu’à/Noël et pour destiner les
cadeaux aux' élèves réellement pauvres.
A San Casciano l’on a de bons
auditoires, jusqu’à une 50® de perj^onnes et l’Évangile y est agréé par
leurs.
ïe nouvelles portes sont ouvertes
dans les environs de Florence et
de Pise et dans la Maremma; mais
M. Luzzi, très occupé à Florence ne
peut arriver partout. M. Rodii tient
à PiiUgnano, près de Pise, une réunion par semaine et il y instruit
quelques catéchumènes.
Il y a aus.si à Volterra quelques
personnes bien disposées pour l’E
vangile
Prenons le train pour Lucca où
nous trouvons M. Rochat au milieu
des épreuves, mais abondamment
fo rtifiê par ' ia. grâce d’e nyh apt. Sa
compagne et son fils ont été malades, ce qui a donné occasion aux
voisins — même les plus fanatiques
— de montrer leur sympathie à notre collègue. M. Rochat'est aussi, assuré de la nôtre.
Les deux diaconesses qui ont successivement soigné ' M® Rochat ont
donné |l]eu .àjdqs causeries au sujet
des nonnçs ■^'protestantes qui _n’àvaient pas encor'e fait'd’apparition à
Lucca. i . I , I .
AiBargàr IJceuvre est, poursuivie
au milie*ui,de‘vÎiièri , deS|^ difficultés;
l’on y trouve'dés' fidèles assez zélés
pour faire de nuit et dans la montagne six milles pour venir au culte
et six autres milles pour rentrer
chez eux. Nous les citons comme
exemple à ceux qui ont des temples
bien plus près de leurs habitations.
Hâtons-nous pour arriver à l’île
d’Elbe en faisant une étape à Piombmo^ où M. Quattrini va de Livourne
2
— 114
deux fois par mois. Il y a là quelques évangéliques Ualiene et étrangers, et le culte est fait successivement en anglais et en italien. Le
peuple vient en grand nombre pour
entendre la prédication de l’Evangile
dans un local fourni par les évangéliques anglais établis à Piombino
pour y fabriquer le fer blanc. L’on
trouve dans les pays circonvoisins
un grand nombre de personnes qui
désireraient entendre la prédication
de l’Evangile. Et cela non .seulement
parcequ’ils ne veulent plus des prêtres, mais parcequ’ils ont de vrais
besoins religieux.
Nous prenons le batean à vapeur
qui nous conduit à PoHoferraio,
chef lieu de i’île d’Elbe. Nous y
trouvons la petite congrégation en
deuil â cause de la mort de deux
de ses membres. Ce sont Antonio
Rufitii, ancien employé, chrétien
vivant qui ne manquait jamais les
cultes et dont le visage rayonnait
de joie quand il voyait la salle de
culte sé remplir, et Maria Del Bueno
qui le soir à 9 h. chantait encore
avec torce: Sur toi je me repose..,.
et à 11 h, était. rappelé auprès de
Dieu.
Montons à cheval, traversons la
montagne du Valterraio et arrivons
à Rió Muriha, où se trouvent les
riche.s mines de fer de l'île d’Elbe.
M. Stefariû Revel est au milieu
des épreuves. La toux chez les enfanta et Yinfluenza chez les grands
ont sévi tour à tour, puis fest venue
la diphtérite qui a enlevé quelques
agneaux du troupeau. Et le pasteur
ne pouvait sortir pour les voir parceque la diphtérite avait atteint successivement tous ses enfants et parceque le médecin avait, à quatre
reprises, placé des garde.« à l’entrée
de son habitation peur empêcher
quiconque d’en sortir. H a fallu suspendre les cultes et fermer les écoles
et M. Revel a vu s’en aller aussi
.son petit enfant qui venait de lui
naître. Nous 'synipalbisons avec lui
dans sa pénible épreuve et nous
apprenons avec joie que Dieu a exaucé ses prières et lui a donné des
jours meilleurs en le délivrant de
ses angoisses.
Les cultes sont bien fréquentés,
et les réunions à domicile conlinuent
à donner d’excellents résultaUs. Quelques frères qui ont émigrés en Texas
(Etats Unis) n’ont pas oublié leur
chère église et ils continuent à lui
envoyer leurs contributions.
Bel exemple à imiter.
E. B.
CORRESPONDANCE
Sicile, Mars 1894.
Cher Monsieur,
Mon ami Sosthène avait donné
rendez-vous aux lecteurs du Témoin,
à la suite d’une course à Vitloria à
Noël, pour une nouvelle visite qui
aurait dû s’effectuer vers Pentecôte.
Pour des raisons qu'il serait inutile
de donner ici cette visite a déjà eu
lieu, à la veille de Pâques, et c’est
le soussigné qui en a été chargé;
Voulez-vous lui permettre d’en parler? Soixabte et quelques kilomètres
à cheval, avec le Salso grossi
VHimera meridionalis des anciens —
à traverser à gué, sans être précisément engageants ne manquent pas
d’intérêt par une belle journée de
printemps. La route — est-ce bien
une roule? — entre X. et Riesi
rappelle un peu celle de Jérusalem
à Jéricho, pardonnéz-moi ce rapprochement biblique, la vue de telle
grotte de son temps très mal famée,
la forte chaleur, les rochers qui surplombent menaçants^, la malaria par
dessus le marché tout concourt à nous
l’imposer. Ce long parcours se prête
fortaux tristes pensées. Les rares groupes de paysans que nous rencontrons.
montent à X. pour la célèbre procession du Jeudi Saint, car malgré
l’état de siège et ses rigueurs inattendues, l'autorité s’est empressée
d’accorder la permission de la faire;
la même autorité qui refusait à la
société la Fratellanza, monarchique
3
ÎI5 '
par excellence, de célébrer par un
discours le 14* anniversaire de sa
fondaUon. Monseigneur, en reconnaissance, refusera net quelques jours
après — nous venons de le voir, aux
sociétés ouvrières de prendre part
avec leurs drapeaux tricolores aux
funérailles d’un de leurs bienfaiteurs.
Passe encore s’il s’était agi d’exclure ces enseignes de l’église, mais
leur défendre de prendre part au
cortège c’est un peu foi't. L’autorité
a accordé ces autorisations sans se
faire prier; c’était s'expo.ser à voir
des désordres, il n’ont pas manqué,
si bien qu’à Montedoro on a dû envoyer un escadron de cavalerie et
on a eu un mort et de nombreux
blessés.
Pourquoi ceià? Insondable mystère!
Il me revient de source privée que
nos amis Vaudois s’intéressent fort
aux affaires de la Sicile et à l’état
de siège que je viens de mentionner.
Faisant suite à ce qu’écrivait
Sosihène, j'aimerais bien en dire un
mot. Quelques uns de nos frères
ont éprouvé les ligueurs de la répression, mais, je m’empresse d’ajouter, ont prouvé leur innocence.
Un colporteur a passé une quinzaine
de jours sous les verrous; une carte
postale de l’Agent de la Société bibliqu^ed’A,: menaçait de devenir
une preuve écrasante que notre ami
était un périlleux conspirateur; on
reconnut la bévue, et il fut laissé
libre. Notre cher frère R, di N- que
j’ai eu le regret de visiter en prison
à X. a eu la salisfaction de voir le
Ministère Public lui-même en plein
tribunal, proclamer son innocence,
et, dans sa loyauté, retirer l’accusation portée contre lui sur la foi d’un
fonctionnaire plus zélé qu’intelligent.
Un autre frère de Riesi, après une
quinzaine de jours de détention a
été lui aussi rendu a la liberté.
Nous avons cependant à enrégistrer
un cas plus grave, très grave même,
et dont nous reparlerons en temps
et lieu, s’il le faut même eiKÜàüt
lieu.
Nous remontons du Salso, in piû
spirabil aere, voilà Riesi dans le
lointain.
Je ne reviens pas sur ce qui a
déjà été dit à propos de celte petite
ville où nous nous arrêterons deux
jours. Riesi gagne, nous assure-t-on,
chaque année ; un grand nombre
d’enfants nous a reconnus et s’empresse de courir à notre rencontre, nous en avons plus de 220
dans nos écoles et le soir nous
verrons un essaim de jeunes filles,
qui sont nées, ont été baptisées et
on grandi au sein de notre église.
Elles sont déjà ainsi, avec la grâce
de Dieu, entièrement évangéliques
de souvenirs, de mœurs, de convictions. Nous sommes donc, dans ce
coin éloigné, comme chez nous, en
famille, comme dans un quartier
de paroisse vaudoise.
L’année dernière le Témoin décrivit la procession du vendredi
Saint, ce n’est pas le cas d’y revenir non plus. Les cléricaux de Riesi
trouvent cela fort édifiant, convenable, touchant même, à les entendre,
il pourrait arriver quelque gros
malheur à qui serait d’avis contraire.
Tant pis, je me risque.
Nous faisons subir à nos catéchumènes, au nombre de 10, l’examen
que notre organamento prescrit. Il
faut bien rendre hommage au zélé
de M. Ronzone et à leur intelligence,
i! _ est très satisfaisant. Nos chers
Tiiesini sont ferrés surtout sur la
polémique, aussi il n’est pas prudent
de les attaquer. Je sais bien, mon
cher lecteur, que la polémique risque fort de ne pas avoir vos sympathies, pas plus qu’elle n’a les
miennes, soit dit entre nous, d'autre
part, continuellement exposés aux
pièges des adversaires et engagés
dpjs une lutte qui est parfois très
vive, elle n’a que trop sa raison
d’être et pour longtemps encore
elle sera une nécessité. A la réception du soir, M. Ronzone et M.lle
Malavasi peuvent bien dire avec une
reconnaissance émue : Nous voici
4
116
Seiiîiieur avec ceux que Tu nous
as donnés, car, après Dieu, c’est bien
à leur incessant et souvent rude
travail qu’il nous est donné de recueillir celte moisson bénie.
Le Samedi malin, en faisant un
long détour, et 6 heures de chevauchée, dont une quinzaine de kilomètres à travers les célèbres
Campi Geloi bien connus des anciens, nous arrivons à Terranuova
au moment où les cloches à toute
volée nous annoncent (pourquoi le
Samedi malin?) que le Seigneur
est vraiment ressuscité, À Gela, où
nous avons en Novembre dernier
administré un baptême, nous pouvons finalement prendre le train
qui en moins de deux heures nous
transportera à Vittoria.
On reçut dans celte localité dix
calécliumèries à Noël, nous en recevons trois à Pâques, deux femmes
dont les maris sont déjà membres
de notre église et un bômme. Gomme il est très facile de s’entretenir
avec les ViUoriesi, nous constatons
à regret un sourd méconlenternent
que nos paroles hélas sont loin de
dissiper. Oh que Dieu veuille consoler ceux qui pleurent, et soutenir
ceux qui aoui'l'renl pour la justice,
qu’l! veuille inspirer la sagesse et
la charité aux clas.ses dirigeantes,
la justice et la clémence à ceux i|ui
nous donnent ou doivent faire ob ■
seryer les lois. C’est un mauvais
moment pour la saison : les travaux
de la vigne ne se repiendront que
dan.s un mois, lorsque les frêles
pousses seront devenues de robustes sarments, aussi le pain quotidien
lui-même ne fait que trop souvent
défaut. Gomment vivre avec 3 fr.
50 cent, par semaine^. Et encore
ce gain fûl-i! assuré! Vittoria comparée à ce qu’elle était, dix ans,
quinze ans pa.ssés est absolument
méconnaissable, la misère de ses
habilanls pauvres nous rappelle celle
que nous avons rencontrée autrefois
dans la province de Man loue. C’est
tout dire.
Les membres de notre chère
Eglise, car c’est d’elle que nous
aurions exclusivement voulu vous
entretenir, ont pris une large part
à nos réunions: ils rendent un bon
témoignage à notre chei' M. Trobia,
instituteur, qui a été chargé de la
prédication; sa douceui’, sa charité,
son langage simple et populaire
font de lui, soit dit sans flatterie,
un excellent Evangéliste dont Dieu
bénit les eflbrts.
Prenant congé de notre frère et
de nos inslilutrices BancheUi et
Ganetto, c’est avec une peine inouïe
que nous résistons à la tentation
de poursuivre notre tournée en revenant par le Sud Est, c’est à dire
par Syracuse et Galane. Avec quel
plaisir nous serrerions la main en
passant par la ville d’Archimède,
à notre cher frère aîné M. Lissolo,
à Catane, à notre (rére cadet M. Soulier; nous nous consolons par l’espoir de le faire à la prochaine conférence de District.
Quant à vous, cliers lecteurs Vaudous, pour ne pas perdre l’habitude
des rendez-vous, c’est entendu; Au
Synode ! (1)
Onésime.
X
S. Jean, le 4 Avril 1894.
Mmi.'iieup le Directeur du «Tdmoin »
Cher Monsieur et frère,
Oserais-je demander par votre
moyen la coopération de mes frères
les pasteurs et les instituteurs des
Vallées, dans une aflâire qui pourrait être utile aux uns et aux autres?
La voici:
La plupart des écoles paroissiales
élémentaires ont leurs examens annuels et leur fête de promotions
dans le courant ou vers la fin de ce
mois. On est souvent à l’alTût ou à
la l'echerche de nouvelle^ publications d’un prix modique à oilrir aux
élèves les plus avancés. Or j’ai reçu
d’un ami des Vallées un certain
(l) C’est trop loin. Nous désirons vous
lire maintes fois encore avant le synode.
Réd.
5
- lit
nombre d’exemplaires d’Episodes
d'Hisloire Vaudotse par M.uslon, qui,
publiés sous des litres divers, sont
autant de chapitres distincts de son
histoire. Ces opuscules sont à vendre en Faveur de l’Orphelinat. Or,
ne pourrait-on pas concilier les intérêts de ce dernier avec ceux de
nos Ecoles? Quelle meilleure manière d’introduire l’histoire de notre
peuple et de notre Eglise au sein de
nos familles?
Voici la liste de ces ouvrage.s et
leur prix minimum:
Israël au désert, ou Exil de
'1698 . , . 1.. 0,50
Les témoins du Seigneur
ou 1545 ... » 0,25
Les Vallées Vaudoisrs sous
ta domination française » 0,40
La terre de servitude ou
avant l’émancipation » 0,50
Patrie et religion ou Persécutions de 1560 à 1650 » 0,40
J-a foi dans les épreuves
ou défense de.s Vallées
en 1560 . . . » 0,60
' Le lys d’Israël ou les E
glises de Saluces . » 1,—
Les martyrs Vaudoi$(Gonin, Cüupin etc.) . » 0,75
Le bras de Dieu ou Janavel . . . » 0,25
Les parfums de l'Hysope
ou Les liantes Alpes » 0,25
Les Pâques Piémontaiscs
ou 1055 . . . » 0,50
La Couronne d'Epines ou
les Calabres . . » 0,30
L’expédition des commandes sera
faîte franco dans le plus bref délai
possible par le soussigné.
Veuillez agréer les salutations
cordiales de Voti'e bien dévoué
W. Meili.e.
Guerre ou paix
Te) est le titre de la Conférence
que M. H, Meynier vient de donner
le 8 cour, dans - la Maison Vauddise
devant un nombreux public. Avec
un langage élégant et incisif et avec
abondance d’arguments, le conférencier a décrit les calamiLés que la
guerre apporte et les précieux avantages de la paix.
La paix armée, moins funeste que
la guerre, cause cependant elle aussi
de grands maux. De nombreux millions sont jetés pour procurer des
engins de guerre et enlevés à l’irisIruclion, à l’agriculture, à l'industrie
et au commerce; l’agglomération de
jeunes gens dans les casernes est
reconnue comme étant presque aussi
malsaine que celle qui se fait dans
les couvents et dans les prisons’.
Aussi l’on sent de tous côLés le
besoin de la paix. Le roi de Dane*
mark propose aux autres souverains
des pourparlers en vue du maintien
de la paix, des traités de commerce
ont été conclus entre la Russie d’un
côté et l’Allemagne et l’Autriche de
l’autre, il est question d’en conclure
un semblable entre i’italie et la
France. L’empereur d'Allemagne que
l’on dit si belliqueux, penche au
contraire pour la paix.
Mais ce ne sont pas seulement les
gouvernements qui doivent travailler
à nous épargner les calamités de la
guerre et celles de la paix armée.
Que les individus et les association.s
y travaillent aussi de leur côté. Que
dans les écoles, par exemple, l’on
attire l’attention des enfants moins
sur les guerriers et sur les halailles
que sur les bienfaiteurs de l’humanilé.
Les associations en vue de la paix
deviennent de plus eir plus nombreuses nn peu partout, et il serait
bon d'en avoir une aussi dans nos
Vallées, dans la Ginevra italiana.
Heureux ceux qui procurent la
paix, car ils seront appelés enfants
de Dieu. (Matt. V, 9). E. B.
Comment conduire une
femme
Un journal américain, écrit le
Joîirnal Religieux de Neuchâtel, a
6
- 118
mis au concours la question suivaiile:
Comment s'y prendre pour eondilire
une femme'^ Voici' le morceau qui
a obtenu le prix. Il est dû à la
plume (l’un pasteur, le rév. Dr.
Charles F. Deems :
Conduire? Que signifie ce mol?
"Veut-on dire maîtriser? Nous conduisons un cheval. Nous employons
noire intelligence supérieure d’hom
mes à maîtriser, à diriger la force
physique supérieure de la bête, afin
d’en obtenir les meilleurs résultats
possibles. Mais une épouse n’est pas
un cheval. Dans un mariage bien
assorti, la femme surpasse son mari
en tout autant de choses qu’en d’autres elle lui est inférieure. Pour que
le bonheur soit le fruit de l’union,
il faut que le mari fasse sa première
affaire de se conduire lui-même de
façon à avoir (oujours pour sa femme le respect de l’amitié, toujours
là tendresse de l’amour, toujours les
sentiments d’un associé qui est un
égal et ne devient un supérieur que
quand il s’agit de la protéger. La
femme ainsi traitée sera sans cesse,
en retour, une amie pleine d’admiration, toujours passionément fidèle
àd’àlîeclioii de sa jeunesse, en même
temps que ménagère économe et pupille donfiante. Alors, par une inévitable réaction, l’amour du mari
grandira encore et il lui sera facile,
avec tous ses défauts, d’être indulgent pour toutes lès faiblesses de
sa <k seule et unique » compagne.
C. F. D.
Sous égaux à l S g lu
ise
Voilà qui est*'bie.nl Tous égaux à
l’église. Donc plus de différence entre les riches et les pauvres. Le
pasteur n’imitera pas le prêtre et il
traitera tous ses paroissiens de la
même manière.
Pourquoi les riches viendraient-ils
étaler leur luxe, même dans la maison de Dieu, et cela aux yeux des
pauvres qui u’orit souvent pas de
quoi faire face aux premières néçessités (le la vie?
Le Conseil presbyléral de Nancy
vient de pren(lre de très sages décisions dans ce sens dans le but de
« conserver aux cérémonies religieu
FAITS UlVFRiS
ses leur caractère traditionnel de
simplicité et de sauvegarder le principe de l’égalité des fidèles dans la
maison de Dieu ».
Voici ces décisions:
a) (( Aucune famille ne pourra
plus faire décorer de fleurs le temple lors de la célébration d’un ma
h) Il ne pourra être joué d aucun instrument autre que l’orgue
aux mariages et aux services funèbres. L’exécution de morceaux de
musique vocale est également interdite, excepté les cantiques que toute
l’assemblée pourrait chanter;
c) Les chaises du temple seront
seules employées ».
Nous sommes heureux de constater que ces règles sont généralement suivies au sein de nos Eglises.
E. B.
Miss Howie va partir de l’Ecosse
pour le Lessouto dans le but de s’y
consacrer à l’œuvre missionnaire
sans recevoir d’honoraire d’aucune
^éiété.
le pasteur G. A. Tron va partir pour les Etats Unis où M. le D’’
Brochet l’appelle pour l’aider dans
l’œuvre des collectes en faveur de
1’ Evangélisation. Souvenons-nous
d’eux dans nos prières. Que Dieu les
garde et les fasse prospérer! Il est
à supposer que M. Tron aille voir
aussi les colons vaudois de la Caroline du Nord.,
Caméi'on, c.élêbre explorateur africain est mort lundi, 26 Mai’s, à
l’àge -de 50 ans. il avait traversé
l’Afrique, de Zanzibar à l’Océan Atlantique en passant par le lac
Nyanza.
7
: ■■
119
^ Le consul ilalieti de Zanzibar vient
d’envoyer au Ministère une dépêche
portant la nouvelle de la mort d’Eu'
géneRuspoli fils du syndic de Rome.
Ce courageux explorateur alricatn a
été tué par un éléphant, et sa caravane est arrivée sans lui à Zanzibar le 7 courant.
Une nouvelle explosion a eu lieu
à Santander qui a donné la mort à
10 personnes et en a blessé 27.
Le port de Rye a été obstrué par
un banc de sable qui s’est formé
tout-à-coup à son entrée. De nombreux vaisseaux ont été bloqués.
D’après l’annuaire récemment publié par M. Davaine, il y aurait en
France et en Algérie environ 640,000
protestants de toute , dénomination.
D'aucuns opinent que M. Dàvatne
ne les a pas comptés tous, nolammerit les protestants disséminés, desquels il n’est pas facile de faire le
dénombrement.
■ ....
Le congrès de médecins qui vient
de se clore à Rome .est le plus
nombreux qui ait jamais été tenu.
L’on y a compté au delà de 6000 médecins, 1140 desquels étaient accompagnés par leurs dames. Baccelli qui
en a été le président a inauguré la
session par un discours latin.
Le nouvel évêque de Pjgnerol est
le chev. D. B. Rossi qui était cidevant curé à Castelnuovo. d’Asli.
La monnaie blanche italienne est
lecueillie en Suisse, où elle ne sera
plus acceptée par les caisses publiques après le 24 Juillet. C’est dire
qu’elle va rentrer en Italie.
_Les « buveurs relevés » du Canfën de Genève ont offert un thé aux
ondateurs de la Croix l)Ieue auxquels ils doivent leur relèvement,^
La soirée a été présidée par M. L.
H. Rochat, forgeron, qui était tombé
tïès bas dans l’ivrognerie et qui ne
rêvait que la destruction de ces
bourgeois qui sont actuellement ses
frères. ït a cordialement remercié
les nobles chréliens qui l’ont tiré de''*^l’abîme et dont la récompense eg; "
arrêtée auprès de Dieu. ^
600 personnes ont pris part à celt6Kü.,;,:
agape.
Un vaste incendie a détruit un
millier de maisons à Shangai (Chine).
Le bulletin officiel récemment arrivé de New-York annonce que le
gel a nui aux récoltes presque partout clans le.s Etats Unis.
Un philosophe, iisons-nous dans le
Signal, a dit en parlant de la femme:
11 y a .trois choses auxquelles une
bonne femme devrait ressembler
SOUB un rapport et non sous un
autre.
iî) Elle devrait être .comme l’escargot qui demeure toujours à la
maison, mais ne pas copier son exemple en portant tout ce qu’elle
possède sur son dos.
b) Elle devrait être comme l’écho qui ne parle que quand on lui
adresse la parole, mais elle ne devrait pas comme lui essayer d’avoir
toujours le dernier mot.
c) Enfin elle devrait être aussi
fidèle que i’horloge publique, sans
faire assez de bruit pour être entendue de toute la ville. E. B,
Revue Polilique
L’empereur d’Allemagne, Guillaume II et notrè roi se sont rencontrés
à Venise le 7 courant et ils ont été
reçus avec enthousiasme par la population. Dimanche matin l’empereur assista au culte évangélique à
bord du cuirassé Moltke avec son
état-major et son équipage, pendant
qiie le roi Humbert écoutait la messe
dans la cbapélle du palais royal.
■' (,y
8
%
■'> '
120
Le soir il y avait foule au théâtre,
oti croyait y voir les souverains; mais
ceux-ci n’y parurent pas. L’empereur déclara qu’il ne va pas au théâtre le Dimanche.
4j6 Roi, la Reine et ie Prince de
f,_ Naples sont allés à la Villa Fahbripiès de Florence, pour y rendre visite à la Reine Victoria.
Le député De Felice GiuüVida, et
quelques autres détenus pour les
événements de Sicile sont actuellement devant le tribunal militaire de
Palerme sous de très graves imputations.
Une nouvelle bombe a éclaté à
Paris dans le Restaurant Foyot, rue
Vaugirard. Trois-personnes ont été
blessées et, parmi elles, un certain
Taillade écrivain socialiste qui fit
Tautre jour l’apologie de Vaillant.
Tout n’est [>as terminé non plus
au Brésil, où les troupes du Gouvernement viennent de battre les
insurgés à Sarandey (Rio Grande).
Ces derniers y ont perdu 500 morts,
un grand nombre de prisonniers et
plus de 4000 cbevaux. Ils sont en
pleine déroute. Une dépêche, qui
n’a pas encore été confirmée, annonce d’un autre côté que les insurgés ont marché sur Rio Grande
et qu'ils en ont pris possession. Ils
ont aussi, d’après cette même dépêche, capturé un vaisseau de guerre
du Gouvernement. I^a guerre civile
ne toucherait pas encore à son terme,
puisque les insurgés ont encore 6000
soldats, des armes, des munitions et
des pi'ovisions.
En attendant, Demello et les autres officiers réfugiés à bord des
vaisseaux portugais, se trouvent dans
une position peu enviable. Le Gouvernement du Brésil les réclame
pour les passer par' les armes, d’un
autre côté une terrible épidémie s’est
déclarée à bord du vaisseau qui leur
a donné l’hospitalité et c’est en vain
qu’ils demandent la permission de
débarquer dans rAmérique du Sud.
Du moment qu’ils se sont réfugiés
sur des navires portugais, ces insur
gés ne peuvent débarquer qu’en
Portugal, loin du tliéàlre de la guerre
à laquelle ils ne doivent plus prendre part. Aussi les navires portugais
ont-ils gagné le large.
E. B.
AsIlMles YlGüIanls
A. reporter L. 14,601,80
La Skupcina (Turin) 100,—
Vén. Comité Wallon (Hollande) 300,
M. J, Layeock 258,—
M.lle Kuntzel ^ 25,TO
M.me Louisa Brown-Stewart 25,90
M.rs Cligham 25,90
M.rs J. J. R. Tron, pasteur 10,—
» J. B. Bosio, » 5,—
» Jacq. Marauda » 5,—
» Dd. Monnet, prof. 5,—
» H. Forneron, » 5,—
» J. Balme, régent, (Pomaret) 3,—
V J. Ribet (brick) - (Mar.eille) 6,—
» Era. Eynard, ingénieur 10,—
» Bart. Avondet 5,—
» Michel Bouchard (Costabelie) 5,—
» J. Garrett 258,—
Total L. 15.654.30
Abonnements reçus.
La Tour. M.me Bosio-Gay; M.r J. P.
Poôt, Chabriols. — Turin. M.me S. Meille;
M.r G. de Fernex. — Rome, M.me ChiesiAlinari.
Da vendere od affittare
Villa S. Brigida sul colle di Pinepòlo.
Vista pittoresca, aria saluberrima.
Fabbricalo civile di 20 camere
ammobiglìate, divisibile in vari alloggi. — Grandioso giardino cintato ;
serra, scuderia e rimessa.
Dirigersi in Pinerolo dal sig. Jachia, negoziante, Piazza Cavour, Pinerolo.
La routé italienne
est à 87,20 et le change au 13,30 „/“
J. P, Malan, Gérant
Torre PelUce — Imprimerie Alpina