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Cinquante-deuxième année.
31 Mars 1916.
N. 13.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises
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ne seront pas pris en considération.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV,
8).
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SOMMAIRE: Communication officielle —
Méditation — Des Vaudois ou «hérétiques » — Commémoration du 50® anniversaire de la Strage di B arietta —
Amérique du Sud — Chronique vaudoise — Bibliographie — Nouvelles
politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Conformément aux articles 61, 62, 63
des Réglements Organiques, les Conférences de District nommeront leurs députés au prochain Synode, dans les proportions suivantes:
I District - Vallées 35
II « - Piémont-Lombardie 7
III » - Toscane - Italie Mérid, 6
IV » - Sicile 3
V » - Amérique 5
DaTour, le 26 Mars 1916.
Pour la Table:
C. A. Tron, modérateur-adjoint.
_ MÉDITATION.
Voici je me tiens à la porte
et je frappe. Ap. IIï.
Deux ou trois événements ont eu lieu,
tout dernièrement, ayant une grande importance. Le jour des morts tout Paris
s’était donné rendez-vous à Notre-Dame,
où fonctionnait le cardinal Amctte et où,
après la cérémonie officielle du culte, le
prince de l’Eglise prononça un discours
si vibrant, si éloquent, que l’immense
foule qui stationnait devant la cathédrale
où elle n’avait pu pénétrer, ne put s’empêcher d’applaudir vivement l’orateur.
La France rappelait en cet instant tous
ses morts tombés au champ d’honneur
pour la défense de la patrie et de ses libertés.
Au-delà du canal de la Manche, à Birmingham et à Londres, les deux évêques
anglicans crurent bon de convoquer le
clergé et d’étudier ensemble pour découvrir les causes de cette horrible guerre
qui ne paraît pas vouloir cesser encore.
Il y a eu des prières, des discours, de longs
entretiens, après quoi unanimement on
est arrivé à la conclusion que la cause
principale devait se chercher dans l’oubli
de Dieu de la part des peuples.
Les hommes ont cru, dans leur orgueil,
qu’ils pouvaient se passer de Lui, qu’ils
pouvaient agir selon leur sagessp.
En Allemagne, quoique les journaux
aient gardé un grand silence, il y a eu un
jour mis à part expressément pour s'humilier devant Dieu. L’on a vu tout ce
peuple qui, dans la lutte actuelle ne fait
que terroriser, en semant partout la désolation, sans pitié ni pour les petits, ni
pour les femmes, ni pour les vieillards,
on l’a vu s’humilier devant Dieu, invoquant l’aide du Tout-Puissant, la délivrance, Que signifient ces trois faits, si
frappants, ayant lieu presque simultanément à Paris, à Londres et à Berlin ?
On sent, c’est là notre impression,
qu’on a besoin de revenir à Dieu; on commence à reconnaître qu’on ne peut se
passer de Lui.
Voilà pourquoi, tout en affirmant que
Dieu n’a pas voulu cette guerre qui est
toute l’œuvre inique des hommes, voilà
pourquoi Dieu s’en sert pour frapper à
la porte des cœurs des individus et des
nations. L’homme est épouvanté des
conséquences de cette guerre de destruction qui est l’œuvre de ses mains, et il
s’adresse à qui peut la faire cesser, en
prononçant la parole de paix. — Oui,
Dieu frappe à coiqis redoublés et nous
avons l’improssion que ce n’osL ]>as en
vain. Il y a dans toutes les nations ceux
qui conlinucuL à prier, à s'humilier, à
demander grâce, ce sont ceux-là qui
aident à ouvrir les portes par lesquelles
Dieu fera son entrée.
Dieu frappe par ces deuils désolants
qui se multiplient dans presque toutes
les familles. C’est le fruit de la guerre,
c’est vrai; mais celui qui est frappé sent
qu’il y a quelque chose de plus, un sacrifice qui lui a été demandé, la séparation
d’un membre de la famille. On a, à cause
des nombreux cas, adopté la règle de ne
pas recourir au deuil officiel, mais si on
peut le défendre extérieurement, on ne
peut pas le bannir du cœur. Oui, toute
famille appelée à passer par ce creuset,
sent qu’il y a quelqu’un qui frappe à la
porte et qui demande à entrer.
Dieu frappe par ces ruines qui ne font
que s’amonceler. Ce sont des villes, des
cathédrales, des œuvres d’art qui disparaissent. C’est une partie de la gloire de
l’homme qui disparaît. On a mis des centaines et des milliers d’années pour avoir
certains monuments qui résument l’histoire d’un peuple, et tout cela est eiTondré. Il y a là quelqu’un qui paraît dire;
O, homme, sur quoi peux-tu compter ?
Tout disparaît; non, quelqu’un te reste:
ton Dieu, qui demande à entrer et à te
rendre heureux.
Dieu frappe par toutes ces misères qui
s’étalent à nos yeux. Des familles opulentes ruinées, des pauvres plus pauvres
que jamais; c’est toute une triste procession de misères que nous voudrions ne
pas voir, mais qui sont là et qui demandent à disparaître ou à être secourues.
C’est dans cette détresse extrême que
Dieu frappe à la porte. Lui seul peut entrer et délivrer de toutes ces angoisses
déchirantes, apporter la paix là où il y
à la désolation.
Dieu avait frappé par les années d’abondance, par la prospérité des peuples,
par un certain bien-être'4ui rendait facile
la vie; Dieu avait frappé par le moyen de
ses bénédictions, de la prédication de sa
parole; mais l’homme n’a pas ouvert son
cœur, au contraire, ce cœur s’est engraissé; s’ouvrira-t-il maintenant ? Nous
avons lieu de le croire, nous l’espérons.
nous le demandons à Dieu entrant chez
nous ! On salue avec enthousiasme l’entrée d’un roi ou d’un prince clans une
ville. On attend des résultats d’une telle
visite. Mais qu’est tout cela eu comparaison de l’entrée de Christ dans nos cœurs !
Quel changement ! cjucl bonheur ! Nous
figurons-nous ce que cela a été pour Zachée ? Il peut en être ainsi ])our nous
tous.
Si nous relnson.s cette entrée, préparons-nous au malheur, à notre propre
ruine, qui aura été cherchée et voulue
et contre laquelle nous n’aurons rien à
dire. Mais non, en présence de ces coups
rép(' tés nous allons ouvrir nos cœurs, nous
allons inviter Christ à eiili'cr chez nous,
alili que, demeurant cii nous et nous en
Lui, nous puissions porter licaiicoiip de
fruits, car hors de Lui nous ne |iüUvons
rien foire. C. A. Tuox.
LesVaiidois^'^on (hérétiques».
etneun sait que le pape Innocent III
s’assura le concours du roi des Romains,
Ottoii IV, qui fut couronné empereur le
4 octoliro 1209, et lui fit promettre aide
et secours efficaces pour l’extirpation de
l’erreur hérétique {haerdicae praviiatis
errorc). En 1210, étant à l’eiTare, il proscrivit les hérétiques, connsqua leiiis liions
et démolit leurs maisons. Il prit les mêmes mesures contre eux à Turin.
En 1215, le 4.me concile de Latraii,
sous Innocent III, décréta la confiscation des biens des hérétiques, et leurs
fauteurs les déclarèrent infâmes, incapables de tester, d'exercer les fonctions publiques. Par soumission à ce concile, on
inséra dans le formulaire du couronnement des rois de France, à partir de
Louis IX, le serment d’expulser de son
royaume les hérétiques (Godefroy: Le
Cérémonial Français) (2).
Le serment d’Otlion fut renouvelé dans
la constitution de rempercur Frédéric II,
le 22 novembre 1220, contre « les catarrhes, patarins, léonistes, spéronistes (3),
arnaldistes, circoncis et hérétiques ». Les
magistrats municipaux doivent jurer de
s’employer à leur proscription. En 1226
il manda au Podestà de Pavie d’en bannir les hérétiques.
Dans les statuts d’Arles, au XIII.me
siècle, les hérétiques sont exclus des
fonctions publiques. Mais eu 1236, les
consuls promettent à rarchevèque d'.Arles « d’exterminer et de punir à son mandat et à celui de l’Eglise, les Waldenscs,
Henriciens, leurs adcplcs, fauteurs, défenseurs, récepteurs, de quel nombre
qu’ils soient (Papon: Hisloirc générale de
Provence, II, III).
En 1243, le Podestà promet au même
(1) L'Hérésie et le bras séculier au Moyen
âge par S. Havet.
(2) Hist. des Vaudois par T. Ga}', p. 23-26,
(3) Ibidem, p. 17, dLciples de Ugo Speroni.
archevêciuc d’exterminer fidèlement (/?deliter exlerminabo) les hérétiques, Vaudois
et autres qui insultent la foi catholique
et leurs adeptes, ad marralum vesinim, et
de ratifier les ventes des biens confisqués
sur eux.
Dans les statuts de Marseille, le vignier, le recteur, les juges, les magistrats
doivent prêter serment de poursuivre
virilmcnle les hérétiques et les Vaudois
« autres persécuteurs de la foi dans leurs
personnes et leurs biens, et de prêter
main forte au vicaire » (Méry et Guiiidon;
Hist. AnaUij. d Chronolog. des actes du
Conseil de la Municipalilé de Marseille,
t. H, p. 113, 133).
Le cardinal Légat, en 1227, enjoignit
aux Avigiionnais (ajirès la prise de la
ville par Louis VIII) de ne pas recevoir
les hérétiques et Vaudois, de les bannir,
de confisquer leurs biens, de démolir leurs
maisons, et de ne rentrer dans la ville
qu'avec la licence spéciale de l’Eglise romaine (Nougiiier: Hist. des évêques d'Avignon).
Les statuts de 1243 obligent les consuls et le podestà à jurer qu’ils ne recevront pas en cette ville des hérétiques
ou A'audois (R. de Maulde: Nouv. Revue
Itisioriqne. du Droit, t. I, 1817).
C'e.st ainsi que l’excommunication eut
pour sanction civile la peine de mort, et
la mort par le feu qui avait été appliquée
pour la première fois à Orléans, par le
roi Robert. ^*,5,
Rappelons la belle défense de la liberté
religieuse par Milton (1): Venge, 0 Seigneur ! tes saints massacrés dont les ossements gisent épars sur les froides cimes des Alpes. Ecris sur ton livre leurs
gémissements; ils furent tes brebis, et
voici que le sanglant Piémontais (le duc
de Savoie, en 1655) les a massacrés dans
leur bercail. Les vallées ont renvoyé leurs
cris au montagnes, et les montagnes aux
cieux.
Puissent le sang et ies cendres de ces
martyrs féconder la terre d’Italie, encore
esclave! {Sound 13). Paul Besson.
Cfliniiiéiiioralioii dû 59^ anniversaire
de la Sirage di Berietta -19 Mars 1886.
C’était avec impatience, avec une certaine crainte dirai-je même, que nous
attendions l'heure à laquelle aurait lieu
la commémoration, vu que les Autorités
avaient défendu de mettre des affiches;
il fut permis seulement de faire des invitations individuelles et... in busta chiiisa,
essendo noi in tempo di giicrra, direntelles.
(i) Miltüu montra que l’Etat pas plu.s
que l'Eglise, ii’a le droit d’intervenir entre
la conscience et la croyance religieuse, ce
n’est pas au pouvoir temporel à protéger
l’Eglise; l’Eglise ne voulant et n'acceptant
coinnie vraiment dignes d'eile que des adhérents complètement Libres, n’a que faire
d’iiillncnce.s on de protections étrangères.
2
Nous voici, enfin, à 7 heures du soir,
dimanche 19 mars. Nous entrons dans la
jolie salle de l'Oratorio Evangelico. Les
mûrs sont garnis, couverts de branches
de palmiers; le fond de la salle drapé artistiquement, avec l’inscription, entre
deux drapeaux nationaux; a Noi predichiamo Gesù Cristo solo »>.
Tout autour de la salle des rubans de
papier tricolore avec ces mots: « Viva la
libertà di coscienza ».
A la droite de l’estrade un bon harmonium et sur le mur, du même côté, une
belle grande targa en zinc verni en gris,
et en grosses lettres gravées en rouge,
l’inscription suivante en 18 lignes: «Ai
fedeli in Cristo: Crosciolicchio Domenico,
D’Agostino Ruggiero, Del Curatolo Giuseppe, Salminci Annibaie, Verde Michele,
vittime, della sommossa popolare, del 19
Marzo 1866, contro gli evangelici, selvaggiamente, preparata ed organizzata,
dal clero papista, nel cinquantesimo anno
la Chiesa Evangelica, in Barletta, dedica
e consacra - 19 Marzo 1916.
La cérémonie commence par le chant:
Innalzate il vessil della croce. Ensuite le
pasteur locai, M. Giovanni Berio, homme
rempli de grand zèle pour la prédication
de la Parole Sainte et pour l’avancement
du règne de Dieu, dit le but de la réunion
et son collègue de la ville de Bari, M.
Oreste Ciambellotti, est chargé du discours principal. L’orateur s’en acquitte
admirablement, magistralmente, en exposant d’abord toutes les entraves, tous les
efforts que le clergé papiste avait faits,
en tout temps, pour empêcher les évangélistes et les évangéliques de répandre
la Parole de Dieu ; les menaces, les vexations de tout genre et leurs conséquences.
Ainsi il en vint à parler de l'Auto da jè
du 19 mars 1866 dans la ville de Barletta.
M. Ciambellotti eut des moments vraiment éloquents; chacun était suspendu
à ses lèvres, ému, surtout à l’instant où
l’orateur présenta, par un salve bien senti
à l’assemblée, les deux orphelins d’une
des victimes, présents à la cérémonie,
seuls survivants échappés aux massacres
et témoins de l’horrible carnage.
L’orateur, plus d’une fois dans son
discours, ne ménagea pas le clergé fanatique, papiste, et pourtant il n’y eut aucune manifestation contraire, même on
rit lorsque M. Ciambellotti raconta qu’un
chanoine avait pris une Bible, avait
réussi à mettre entre les feuillets du sel,
sans être vu, naturellement, et y mit le
feu. Lorsque le sel commença à crépiter,
le soi-disant disciple du Christ, ne se fit
pas de scrupule de mentir, en disant: Vedete se questo libro non è del Diavolo, e
udite le anime dannate dei Protestanti. —
« Il y a vraiment de quoi rire, ajouta M.
Ciambellotti, qu’en plein siècle XIX des
prêtres fanatiques osassent dire et faire
croire de telles absurdités ».
Il serait à désirer que ce discours fût
publié en entier.
Après M. Ciambellotti, prit la parole
M. Henri Tron, pasteur à Corato, comme descendant du peuple des martyrs et
représentant de l’Eglise Vaudoise. M.
Tron, lui aussi, parla avec chaleur et
efficace.
Après le chant: Forte rocca è il nostro
Dio, une prière du pasteur local, et la
bénédiction, tout ce monde, en majorité
catholique, se retira dignement, silencieusement. Les membres de la petite
Eglise, pas très nombreux, maintenant,
vu que plusieurs hommes sont au front,
vinrent nous serrer la main.
Quelle chaleur de sentiment il y a chez
ces peuples du Midi ! Oh ! s’ils pouvaient
embrasser la religion du Christ de l’Evangile et laisser celle du Christ de papier
mâché, du pape, que de bien ne feraient
ils pas à eux-mêmes d’abord, puis au
pays, car ces régions, mieux tenues, seraient de vrais paradis terrestres; la nature est si belle I cette mer est si captivante !
Que le souffle divin descende sur notre
Italie, sur notre enviable patrie !
G. G. D.
Echo de la Commémoration: Deux jours
après, plus d’une personne catholique
nous dit que notre funzione avait très
bien réussi et qu’elle avait fait une très
bonne impression.
AMÉRIQUE DU SUD.
Monsieur le Directeur,
Vous ne publiez pas souvent des nouvelles des sept mille Vaudois de l’Amérique du Sud, et pour cause; personne ne
vous en envoie, et non qu’il y manque
des gens compétents !
En arrivant à Colonia, il y a déjà 25
ans, je m’étais promis d’être le correspondant de l'Echo. Je l’ai été pour un temps.
Puis j’ai laissé.
Occupé à l'Union Valdense, dont je
suis actuellement directeur, je sais ce
que c’est qu’être journaliste ad honorem,
et avec quel plaisir on reçoit des nouvelles. Aussi je vous envoie ces lignes,
espérant que d’autres encore sentiront
le devoir de vous envoyer des échos d’Amérique.
Nous avons eu cette année, une invasion terrible de sauterelles. Tout a été
dévoré: maïs, herbes, vignes, arbres fruitiers, tout ce qui est végétation un peu
tendre. Aussi nos colonies ont-elles l’aspect d’un désert. Le blé n’a presque pas
souffert et la récolte, en général, a été
très bonne, ce qui est beaucoup, car c’est
encore la principale ressource du colon.
Colonia Valdense qui semblait un peu
épargnée, a été envahie en dernier lieu
par des nuages de sauterelles venant du
Nord et de l’Est, et dans quelques heures tout a été dévoré. Nous nous étions
protégés des sauterelles, en état de criquet, avec des barrières en tôle, mais
quand elles mettent les ailes, rien ne peut
plus empêcher leur œuvre de destruction.
Cet état a encore été aggravé par la sécheresse. Le bétail n’a rien à manger
dans les pâturages. Heureux ceux qui
ont de la paille à lui donner ! Cependant
nos terrains sont si fertiles que dans un
mois, s’il pleut assez, le désert peut être
transformé en riantes prairies, et les arbres se recouvrir de végétation.
Nous allons avoir parmi nous un secrétaire, pour fonder l’Union Chrétienne de
Jeunes Gens, M. Prichard, ancien élève
du Lycée qui s’est préparé pour l’œuvre
unioniste dans l’Amérique du Nord.
Le beau projet d’il y a quatre ans a
rencontré dans, la pratique beaucoup de
difficultés. Plusieurs n’approuvent pas
non plus les jeux et les amusements du
dimanche après-midi, en face et à côté
du temple, à la sortie d’un culte. Espérons que le nouveau secrétaire pourra
faire une œuvre sérieuse et bénie, et susciter des aides pour nos sept écoles du
dimanche, qui en ont grandement besoin.
Le Consistoire a résolu de faire imprimer le rapport cette année et de le distribuer à tous les membres d’église, quoique ce soit une dépense de quelques centaines de francs.
La Conférence, qui est notre petit Synode, aura lieu cette année à Tarariras.
Il y a toujours beaucoup de questions à
résoudre: la plus importante sera sans
doute celle d’avoir un ouvrier itinérant,
pour visiter les familles et les disséminés
de notre église, qui sont si nombreux en
Amérique. C’est là une œuvre nécessaire,
indispensable même, et qui ferait un
grand bien. Seulement, où trouver l’ouvrier ? Il nous faudrait une personne
pieuse, dévouée et simple, pouvant se
faire tout à tous. L’argent est déjà en
partie assuré, et ce qui manque se fera
facilement. Les frais de voyage sont toujours payés, généreusement même, par
les familles visitées.
Une œuvre bénie de réveil a eu lieu à
San Gustavo. Lorsque nous avons visité
ces frères, il y a deux mois, nous y avons
constaté des manifestations évidentes de
l’œuvre du Saint-Esprit et de son pouvoir pour transformer les cœurs. San Gustavo est comme l’oasis dans le désert.
Plus au Nord, à Alejandra, la congrégation a perdu un de ses membres les
plus fidèles et dévoués, le régent Jacques
Salvagiot, décédé à l’âge de 81 ans. Salvagiot était un vrai Vaudois de la vieille
roche. Parti de Rorà en 1872, il présidait
déjà le culte sur le bâteau, avec les émigrants. Il a continué dans la suite pendant toute sa vie, instruisant les catéchumènes, présidant les enterrements et se
chargeant du culte tous les dimanches,
pendant près de 30 ans, jusqu’à ce que
la colonie put avoir un pasteur. Il a toujours été le protecteur et le défenseur des
Vaudois, aussi sa mémoire sera précieuse
à Alejandra, et son exemple en bénédiction pour plusieurs. Son nom mérite
d’être rappelé.
Agréez mes salutations fraternelles.
Colonia Valdense, le lo Février 1916.
L. Jourdan.
Nous remercions notre correspondant
et confrère, en lui disant: encore.
CHRONIQUE mmisi
ANGROGNE. Samedi soir, l.r avril
à 8 heures, dans l’école de St-Laurent, la
Société Chorale donnera une soirée en
faveur de nos Etablissements de bianfaisance et de nos soldats sur le front. Le
public peut se procurer les billets d’entrée et le programme chez les membres
de la Chorale. Vu l’importance du but de
cette soirée, nous sommes persuadés que
l’école sera bondée.
COLONIA VALDENSE. L’Eglise de
Colonia a fait parvenir à la Table la somme de francs 348 pour nos Œuvres de
bienfaisance, ce dont nous la remercions
bien sincèrement. Cette Eglise donne à
ses sœurs des Vallées un exemple digne
d’être imité.
FLORENCE. La Luce nous apporte la
nouvelle de la mort de Miss Roberts, qui
a consacré toute sa vie aux œuvres de
bienfaisance. C’est à elle que l’on doit la
fondation de la Mission Médicale qui a
rendu de si grands services en soulageant
une quantité de misères physiques et
morales. Ses obsèques ont été présidées
par M. le prof, docteur Luzzi.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
— Stim. sig. Direttore Echo des Vallées,
Ritornato dalla deliziosa licenza goduta in famiglia in questi luoghi sconvolti, e dopo pochi giorni essendo scampato per miracolo da un proiettile shrapnell-granata scoppiatomi a un metro appena di distanza, ringrazio Iddio, commosso, e desidero far conoscere per mezzo
del suo grazioso giornale che sempre ricevo e leggo con gioia, la mia ottima salute ai parenti, salutando tutti affettuosamente. Soldato Pasquet Enrico.
— Marsa, 12-3-1916.
Cher Monsieur le Directeur,
Je vous prie que, par le moyen de votre précieux journal l'Echo des Vallées,
vous ayez la bonté de remercier l’Union
Chrétienne des Jeunes Filles de Bobi,
pour la jolie soirée offerte à nous, soldats, à l’occasion de notre permission,
qui a été pour nous une soirée qui ne
s’oubliera plus. A toutes les jeunes filles
de l’Union, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont bien voulu prendre part à la
soirée mes meilleurs souhaits et un affectueux remerciement, n’ayant pas pu les
remercier assez.
Veuillez agréer, M. le Directeur, mes
meilleurs remerciements pour l'Echo que
vous m’envoyez régulièrement toutes les
semaines et que je lis avec grand plaisir,
ayant ainsi des nouvelles de nos chères
Vallées lointaines.
Veuillez agréer mes respects et bonjour.
Soldat Veraldo Jacques de Bobi.
— Du front, le 19-3-16.
Très cher Monsieur Tron,
Je me permets la présente, quoique un
peu en retard, pour vous remercier infiniment ce de que vous m’envoyez aussi
l'Echo des Vallées, qui est pour nous comme un rayon de soleil, nous apportant
toujours quelques bonnes paroles de confort et des nouvelles de nos parents et
amis, ainsi que de nos chères Vallées.
Je crois que dans quelques jours nous
retournerons aux tranchées pour faire
notre devoir envers la Patrie; mais j’ai
confiance que Dieu qui m’a gardé jusqu’ici, me protégera encore dans les prochaines épreuves, et grâce à Lui la santé
est toujours bonne; je souhaite de tout
cœur qu’il en soit de même pour vous et
Madame Tron.
Veuillez agréer, avec mes remerciements, les plus cordiales et respectueuses
salutations de votre dévoué
Charles Bounous, des Gondins
(Saint-Germain).
— Zona di guerra, 19-3-916.
Onorevole Commendatore,
Il giornale che Ella, con somma cortesia ha voluto inviarmi, mi è venuto
grato, ed io ho compreso come con questo
invio Ella abbia voluto esprimere il sentimento d’amore e di stima, non per me,
ma per i combattenti tutti che, insieme
a me, vogliono con forza, con intenso desiderio, con tutta la possanza del loro
essere vincere una causa bella perchè
rivendica i nostri confini, santa perchè intende ridare ai popoli il magnifico
splendore del diritto a. cui aneliamo, e
che la tracotanza di un popolo ha voluto
calpestare a maggiore umiliazione della
civiltà. Nella convinzione che la nostra
ragione ci ha dato, combattiamo per la
maggior gloria d’Italia.
Rispettosamente
Emilio Costabel.
— Zona di guerra, 19-3-16.
Egregio Sig. Tron,
La ringrazio vivamente dell’invio regolare del giornale l'Echo des Vallées, il
quale ricevo con vivo piacere e leggo con
attenzione e mi dà maggior coraggio ad
adempiere il mio dovere.
Riceva, sig. Tron, i miei saluti più affettuosi, così che tutti i parenti e amici,
e fratelli in Gesù Cristo, e alla mia cara
famiglia. Sergente Bertalot Enrico
(di Prarostino)
— Dalle terre..., il 20-3-16.
Bien cher M.r Tron,
Je me permets de vous adresser ces
deux lignes pour vous remercier bien de
votre aimable journal que je reçois chaque semaine. Quoique un peu en retard,
je remercie le Comité de Prarustin, du
paquet avec des objets en laine qui nous
sont si utiles; je remercie toutes les femmes et jeunes filles qui se sont pris de
la peine. — Salutations aux parents et
amis, et principalement à la famille Rivoir Laurent de Prarustin (Saint-Barthélemy).
Je vous remercie bien, cher M. C. A.
Tron. Rivoir Alessandro.
LA TOUR. Encore deux décès: A dix
jours de distance seulement, nostre frère
Paul Jourdan de Chio-Rivet, a suivi sa
compagne dans la patrie de l’au-delà, à
l’âge de 77 ans. Un nombreux convoi funèbre a accompagné sa dépouille mortelle au champ du repos. — Nous exprimons à ses deux fils, à ses filles et aux
nombreux parents notre sympathie dans
leur deuil.
David Coltre, lui aussi, a été rappelé
3
l
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par le Maître, à l’âge de 89 ans. Ses derniers jours ont été des jours d’unè vive
souffrance, étant tourmenté par un cancer; David Cattre était du nombre des
déshérités des biens de ce monde.
— A la fin de mars, les réunions du
soir seront suspendues jusqu’en automne.
Ces réunions, si chères à tous, ont été suivies avec plaisir par le grand nombre. —
Nous saisissons l’occasion pour remercier
vivement MM. Gaydou, Fontana, Mathieu, A. Rivoir et A. Jalla qui ont bien
voulu nous prêter main forte dans cette
belle tâche qui consiste à visiter les différents quartiers en y apportant les consolations de la Parole de Dieu. Grâce à
ce concours précieux, il y a eu toutes les
semaines huit réunions régulières.
— Une dépêche de New-York a apporté la triste nouvelle du départ pour
l’éternité, à l’âge de 18 ans, de Riccardo
Meynei, enlevé bien subitement à l’affection des siens. Nous adressons à la famille nos sincères condoléances.
NEW-YORK. Le 27 janvier: soirée
récréative au profit de l’œuvre vaudoise
à New-York et de celle du « Comité d’assistance » de Turin.
Programme varié et attrayant: récitations, monologues, comédie en un
acte « service d’ami » sur le genre du
« médecin malgré lui » de Molière (habilement interprétée par MM. Joseph Ghigou, François Grill, Jean Rostan, Philippe Rostan, Jules Viglielmo), solos de
chant (M.lle H. Bichsel de l’Eglise française), de piano (M. Fausto D’Ambrosi),
de violoncelle (M. Marco Peyrot).
Ce n’est pas la première fois que M.
Marco Peyrot nous a fait entendre les
doux accents de sa « lyre ». A peine arrivé
à New-York (printemps dernier), M.
Peyrot s’est présenté au pasteur et lui a
dit: «Monsieur, je joue un peu du violoncelle et si je puis vous être utile dans
vos fêtes d’Eglise, dans vos réunions sociales, vous n’avez qu’à disposer de moi.
Pour les Vaudois je serai toujours heureux de jouer gratuitement ». Et M. Peyrot a tenu parole.
Qui aurait pensé, lorsque, il n’y a pas
longtemps, nous lisions des rapports si
flatteurs sur son compte dans les journaux des Vallées, qu’un jour ce serait
nous, Vaudois de New-York, qui bénéficierions de son talent musical !
Pour revenir à notre soirée, l’assemblée
était nombreuse (pour New-York) et le
produit, par conséquent, assez bon aussi:
doll. 30,25 net, également répartis entre
notre Eglise et la Waldesian Aid Society,
pour le Comité de Turin.
Reporter.
— La nouvelle adresse de M. le pasteur P. Griglio est: 432 West - 34 th
Street, New-York. — Nous prions
les Vaudois qui désirent se rendre aux
Etats-Unis d’en prendre bonne note, et
ceux qui déjà s’y trouvent, peuvent s’adresser à lui directement pour les abonnements à VEcho des Vallées.
SAINT-GERMAIN. — Nous sommes
heureux de pouvoir annoncer que M.lle
Alma Rostan, fille de feu le docteur A.
Rostan, sur 70 places disponibles comme maîtresses d’école dans la Commune
de Turin, a été classifiée 28.me dans la
liste, ce qui indique de quel bon diplôme
elle est munie.
Nous avions déjà à Turin, comme instituteur communal, le fils du secrétaire
Rivoir. Nos félicitations sincères.
SAINT-JEAN. Nous avons dû enregistrer pendant cette semaine dernière
trois départs: d abord celui de Marguerite
Bufja née Ricca, mère du pasteur de Naples qui était la doyenne de la paroisse,
décédée à l’âge de 94 ans; celui de Marie
Besson née Ricca, qui avait atteint sa
86.me année. Le troisième, qui produisit
une vive émotion, surtout dans le quartier des Peyrots, fut le départ soudain de
Emma Bertin-Malan, enlevée en une minute par un arrêt des fonctions du cœur
pendant qu’elle était occupée à faire la
lessive. Elle n’avait que 41 ans. « Son
soleil se coucha quand il était encore
jour ». Quel sérieux avertissement pour
tous ! Un cortège très nombreux en accompagnait jeudi la dépouille mortelle
au champ du repos. Au mari Edouard
Bertin, assesseur communal, si durement
éprouvé, comme aussi aux deux autres
familles affligées, nous exprimons notre
profonde sympathie.
— La collecte en faveur de la Société
des Missions de Paris qui fut faite dimanche 26 au temple, à l’issue du culte comme résultat de la semaine de renoncement,
rapporta frs. 103,45. Quelques dons supplémentaires firent monter celle du 17
février au profit de F Orphelinat, à
frs. 135,20. Cela est réjouissant.
Frères, ne nous lassons pas de donner
gaiement pour les différentes œuvres de
l’Eglise et pour l’avancement du Règne
de Dieu; c’est notre devoir’et c’est en
même temps un privilège.
TURIN. La semaine dernière est décédée à l’hôpital de Turin, M.me Césarine
Rostan née Monnet, fille de feu l’ex-syndic d’Angrogne. Elle a été emportée à
l’âge de 40 ans, laissant son mari et deux
enfants, auxquels nous exprimons notre
vive sympathie chrétienne.
VILLAR. Actes liturgiques de février ET MARS. Baptême: Chauvie Guillaume de Jean et de Bulîa Catherine, de
La Tour (Palet).
Ensevelissements: Berton Daniel, feu
Jean, mari de Vigne Catherine, 72 ans
(Sarretas) — Barolin Etienne, de JeanLouis et de Charbonnier Annette, 2 ans
et demi (Maossa) —■ Negrin Susanne,
femme de Giraiidin Etienne, 53 ans (Subiasc) — Jahier Elisée, feu Jean, mari de
Caïrus Marguerite, 66 ans (Combe) —
Talmon Marguerite, de David et de Bertinat Marianne, femme de Baridon Jean,
22 ans (Saret) — Costabel Pierre, de
Henri et de Bonnet Marguerite, 24 ans
(Rouets) — Costabel Albert, d’Henri et
de Bonnet Marguerite, 15 ans (Rouets)
— Meynet Anne, femme de Berton Etienne, 68 ans (Sarretas).
— Nous avons reçu, tout dernièrement, d’excellentes nouvelles de plusieurs de nos chers soldats. Ils sont en
bonne santé, heureux de lire VEcho que
l’Administration de l’Eglise leur envoie
gratuitement, et pleins de reconnaissance
envers le Comité Civil pour les bonnes
soirées données en leur honneur, lors de
leur permission de 15 jours.
Les fusiliers Frache Jean-Louis et Lausarot François, le carabinier MichelinSalomon Jean-Pierre et l’alpin Mondon
David remercient vivement la Direction
du journal, dont l’arrivée est toujours
saluée avec joie. Le dernier, ainsi que
Marauda Jean-Henri, soldat du génie
mineurs et les artilleurs Michelin-Salomon Etienne, caporal major, et Janavcl
François, présentent l’expression de leur
gratitude au Comité Civil du Villar pour
tout ce qu’il a fait pour ses soldats. Les
uns et les autres envoient, par notre moyen, leurs bonnes salutations à leurs parents et amis.
— La famille Costabel, des Rouets
(quartier de Subiasc-Piantà), si terriblement éprouvée par le départ soudain de
ses deux plus jeunes fils, remercie vivement, par notre entremise, les nombreuses personnes qui lui ont témoigné leur
sympathie chrétienne, soit par leurs visites, soit par leurs lettres, soit encore
par quelque secours tangible. A. J.
BIBLIOGRAPHIE.
M.r J. H. Jeheber, éditeur à Genève,
vient de publier une excellente traduction
française du nouveau livre de O. S. MarDEN (l’auteur bien connu de L’Influence
de l’optimisme et de la gaîté sur la santé
physique et morale), et qui porte pour
titre: « Le succès par la volonté », et comme sous-titre: Vouloir c'est pouvoir.
Le volume, imprimé avec le goût exquis qui caractérise l’éditeur, compte
plus de 300 pages, sur papier anglais.
L’intérêt que le volume peut avoir pour
tout le monde est dit dans le titre même;
les sujets y sont développés avec beaucoup de clarté; la vie de beaucoup de
grands hommes y est analysée, et l’auteur tire de l’étude de leurs caractères,
de leurs études et du milieu où ils vivent, les raisons qui les ont poussés vers
l’art, la littérature, la science, la musique, etc., coordonnant le tout avec le
degré de volonté qu’il a fallu à chacun
pour réussir.
Ce bon livre, mis à temps entre les
mains de bien des jeunes gens, peut leur
ouvrir les yeux et leur montrer le chemin
à suivre pour atteindre « le succès par la
volonté ».
En vente, à F Imprimerie Alpine,
francs 3,50.
Nouvelles politiques.
La conférence plénière des Alliés à
Paris est le grand événement politique
de la semaine. Sous la présidence de M.
Briand les hommes d’Etat et les chefs
militaires des huit puissances alliées se
sont réunis au Quai d’Orsay, dans la
même salle où à la même date se réunissaient, il y a soixante ans, les plénipotentiaires après la guerre d’Orient. Sur
les travaux de la conférence on a gardé
le plus rigoureux silence, mais un communiqué officiel annonce la pleine communauté de vues et la solidarité de tous
les alliés, soit dans les mesures prises
pour réaliser l’unité dans Faction militaire sur tous les fronts, soit l’unité dans
Faction économique, soit encore l’unité
de Faction diplomatique qui garantit
leur volonté inébranlable jusqu’à la victoire commune. Pour résoudre pratiquement le problème de la solidarité économique, une conférence spéciale se réunira prochainement à Paris. Un comité
permanent, dans lequel tous les alliés
seront représentés, siégeant à Paris,
prendra les mesures nécessaires pour empêcher les approvisionnements de l’ennemi. Le problème des transports maritimes et des frêts sera étudié dans le but
d’en répartir équitablement entre toutes
les nations les charges devenues si lourdes.
Les délégués italiens, les ministres MM.
Salandra et Sonnino, et le général Cadorna revenant de Londres ont été magnifiquement fêtés à Paris, par les autorités de la presse et tout le peuple français. Un grand dîner franco-italien leur
a été offert le jour même de leur arrivée:
des toasts chaleureux ont été échangés
entre MM. Briand et Salandra, les deux
chefs des Gouvernements. Une grande
réception à l’Hôtel de Ville a eu lieu le
jour suivant. Toutes ces fêtes et ces acclamations répondent dignement à l’accueil enthousiaste que M. Briand et les
autres ministres français avaient reçu à
Rome.
— L’ennemi a redoublé d’activité tout
le long de notre front, lançant des attaques contre un grand nombre de secteurs
successivement, comme pour essayer
notre force de résistance après les pénibles mois d’hiver. Dans la vallée du
Brenta (val Sugana) plusieurs attaques
nocturnes ont été repoussées avec de
fortes pertes d’hommes et de munitions
et la perte de quelques prisonniers. La
même nuit près de Ravnilaz (Conca di
Plezzo) et sur le Mrzli (monte Nero) l’ennemi attaquant était repoussé et nos soldats pénétraient dans les tranchées ennemies y jetant des bombes. Malgré la forte
tourmente de neige, nos intrépides alpins
ont étendu la zone d’occupation dans la
vallée du Cordevole jusqu’au Rio Pestort
aux localités de Vailazza et Ruaz. L’artillerie a bombardé des colonnes ennemies, des convois de ravitaillement, des
trains transportant des troupes et la gare
de Caldonazzo dans la vallée d’Astico.
Une attaque furieuse, qui a été une véritable bataille de la durée de 30 heures,
a été lancée par les Autrichiens contre
nos positions de Pal Piccolo. L’ennemi
avait réussi à occuper une de nos tranchées, mais une contre-attaque très violente prononcée sur tout notre front de
monte Croce à Pal Grande, nous a permis
d’occuper de fortes tranchées ennemies
alla Selletta Freikofel et au Passo del
Cavallo où nous avons pris 63 prisonniers.
La tranchée perdue a été reconquise
après six violents assauts à la baïonnette.
Une autre lutte très violente au nordouest de Gorizia, qui a duré à peu près
40 heures, a été un nouveau succès pour
nos armes: Nos tranchées du Grafenberg,
endommagées par la pluie et battues par
une intense concentration de feux d’artilleries, ont cédé en partie à l’assaut de
grandes forces ennemies. La lutte a été
longue et sanglante, mais en dernier lieu
notre infanterie reprenait toutes les positions perdues, s’emparant de 302 prisonniers et d’un riche butin.
De nombreux aéroplanes ont survolé
la région entre F Isonzo et le Piave, dans
le but de frapper les ponts et les colonnes
en marcile. Quatre appareils ont été atteints et obligés d’atterrir. Les aviateurs
sont aussi prisonniers.
— Les Français continuent à tenir bon
autour de Verdun. Les Allemands bombardent avec intensité les positions, mais
depuis quatre ou cinq jours ils n’ont plus
envoyé les infanteries à l’assaut.
—■ L’offensive des Russes se prononce
avec une intensité toujours plus vive. Ils
ont remporté de bons succès sur plusieurs
points de leur vaste front, surtout sur la
Dvina près de Jacobstadt, où ils ont ouvert une brèche dans les lignes allemandes, et sur le Dniester près de Uscieczko,
ayant chassé l’ennemi de la rive droite
du fleuve.
— Le postal Sussex qui traversait la
Manche se dirigeant vers la France, a eu
sa proue broyée par une torpille. La
prompte manœuvre du capitaine a fait
dévier le navire qui n’a pas coulé à pic.
Il y a eu pourtant de nombreuses victimes, une centaine au moins, deux canots
de sauvetage s’étant renversés. Il faut
remarquer que c’est le premier bateau
torpillé dans la Manche, et que ces derniers jours le nombre des victimes des
sous-marins allemands a augmenté d’une
manière impressionnante, E. L.
Ab. payés et non qnittancés.
1916; Jacob Pasquet, Campana — P.
Tonni, Alejandra — Pablo Davit, Id. —
Sous-lieut. C. Gay, Zone de guerre — (affect. salut, et bons vœux).
Pour l’«Echo» des soldats.
M. Cesare Gay fr. 2.—
C.-.\. Tron, Di recteur-Responsable.
Les parents et les amis de
Madame Mm ANNE'WOOO
Veüye de feu Kl/ le Ctiey. Prof. DANIEL BERTIN
ont la douleur de faire part de son départ
pour la Patrie Céleste, qui a eu lieu tranquillement hier soir, à 9.45 h., après de
longues souffrances, achevant une vie toute
consacrée au bien, à l’âge de 81 ans.
Torre Pellice, 30 Mars 1916.
Bienheureux sont ceux qui soné
nets de cœur; car ils verront Dieu*
Matth. V, V. 8.
L’ensevelissement aura lieu vendredi 31
mars, à 2 h. de Iaprès-midi, en partant de
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