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Année Sixième.
27 Juin 1880
N- 26
ÉCHO' DES VALLÉES VAUDOtSES
Paraissant cliaque Vendredi
Vous, me serez témoins. Actes 1, 8.
Suivant la vérité avec la charité. Ep. ip.
PRÎX B-ABBONî4limNT PAR AN
Italie . . .. L. 3:
Tous les pays de rUûion
dd posté , , , > 6
Aménqufr ■ , • ■ • » 9
.On s’nbonne ;
Pour VIntérieUr chez MM. les
^àateups et ' les librajrtes dé
Torre Pallie!«.
Polir VEàîérienr auBureau d’Admluistracion.
Un OU: plusieurs numéros sépairés, dèxnftnd4s avlatit le- tirage 10 cent, chacun.
Atfrtônces': *¿6 cé'riüVnfey pàrfi^gne.
Les envois d'arffent se font par
lettre reéoin’rfiahdée ^ ou’ pàr^
mç,n4.ais sur le Bureau de Pe~
rosà Arçèhiifiù.
i Pour ■ la HBÎ>A(f]TION'adfaseei'ainsi î A in Directiob dur Poibaretto < Pinefoio) Italie*
Pour TADMINISTRATION adresser ainsi': A l'Adminifitraiion dui Téwotn, Pomarettp (Î?ineTç]io).Itaglie,
S oTïxm a-îr^e:
Nôs anei'ons.'Syâodes. -T- RéüDλü9 <1’a.p-'
pet.î—Les tièdfls.;—La verge du berger.
— Nouvelles religieusQs et faite divers. —
Revue politique. — Avis.
m'xmîm
..(.L’0cole latine,
, ,i [Voir, le num. SS J. ,
Quoique l’on eût établi en prinoipe. que eelte, école serait dounéei
ahernalivernemt et pour trois ansi
à‘ la vallée de' Luserne et puis à(
celle' de: Pérouse et St.!:Ma!Ftin, ili
no' paraît pas ¡quei, pratiquement,!
cette- règle aît é lé rigou reusemen t
suivie. 11 »’était pas loit'ijours possi'We de s'entendre sur la loealité'
à'ichoisrr, comme :&ür Ja réparti-:
tioni des: frais pour lé local d’écolei
et; le - logom-ent du régent: —■ En!
novembre; 1724 les délégués desi
vallées de St.i Martin et deiPérousei
demandettti'àu Synodfti réuni aux!
Clos , qU6'I celte école leur soit
donnée, et'l’AsseiBblédi la leur" ae-:
corde pour le commoDcement de!
l'annéet süivantei
1. Il y avaifcr sansriinuUi dpwtéi un
I principe/ d’équité:! iqu’oBuast lieuredi de: voir' pirati(|ueî’/?!^i' njes
pères.dàias; cette 'itléfeli&die ■dibin
régent ! itinérantcar irn êroaen: cés
itompsdà ce n’était qu’anfi priside
grands sacrifieeaqiuelfes panenta pouvaient entiieteniaf: leurs^enfafits iiièlidàiitl au'ibâ-ftf^ffoisîàfflnées'dttiiîilte
la maisQcfi Aussi ne .falitrilnpaa-trlbp
is’étonneri si) Ifes habitants ,dw>^al
St MartiniVi à qiulielle? aivait été
accordée; : sensibles, .aux afantages
■qu’elle leür proeurait;;feqîit sourds
.aiïx réclarriatioinsi du Synode' de
:1727 quai celui de 1729 du/t'i re:!Bouvèier. ; IJi se, peut büenjique le
régent luij-im,âme att favorisé rqette
résistance; pour sei soustrairie à la
;surveillaH'è:e > pluls sévépè qjj’ibayait
subie à La Tour, car c’est A lui
,.q;ue le Synode I ordonne: d’y reilourner et i> d/’y;i fair6 reguliière» ment son: devoir,, autant que sa
!»'santé le'lui piermetitra, afin que
ses éeoliepsr fassènt 1« plus: de
!k» progrès qu’il sera possible.'» ¡r
' Le SyD0dei;de ,1734; à'■li’artJ 13
ide ses actes ■ entend que lé-- ré» gent' ;de l’Eeole latine 114'tou*
2
-202
» cliora absolument aucun argent
» du dehors à litre de ‘dona» tion , ou autrement, en consi» déralion de sa régence et que
• si on lui affecte quelque chose
» en cette qualité le public le re» tirera ; il est en outre décidé
» que son habitation sera à St.
» Germain pour deux ans et qu’il
» passera la 3® à Prarnstin ■>.
Suspendue par décision du Synode de 1739, l’Ecole dont la nécessité absolue fut constatée par
celui du novembre 1750 , paraît
avoir été rouverte par les soins
de la Table immédiatement après,
puisqu’elle fut accordée à leur
tour aux vallées de Pérouse et
de St/f Martin dès le P avril 1753.
Une nouvelle interruption, causée
beaucoup moins par la difficulté
d© trouver un honoraire que par
le;manque d’un régent bien qualifié en remplacement de M. Pierre
Gombe déraissionfiàire en 1758,
dura jusqu’au Synode du 19 avril
■1768 ; ' l’art. 3 des Actes de
>ce Synode mérite d’être transcrit
en entier. «L’interruption de l’é» oole générale ayant été connue
» être très préjudiciable'au public
» l’Assemblée a résolu unanimé» ment de la rétablir ; mais afin
» qu’on puisse en retirer plus de
» fruit que par le passé, elle
» charge Mess, les Officiers de là
» Table d'apporter toute leur at» ten.tion au choix du sujet qui
»1 devra être pourvu de c,et emploi,
» tant par rapport aux mœurs,
» que pari rapport à la capacité
» et aux qualités nécessaires pour
• l’exércer à la satisfaction et à
»' l’avantagé'du public, les auto
• risant, dès qu’ils en auront un
> qu’ils croiront en’état d’en rem
plir dignement les fonctions, de
contracter avec lui et de l’installer, à la condition pourtant
que l’honoraire qu’ils lui fixeront n’excède pas 300 frs. Ce
régent devra, comme la plupart des autres tenir l’école
dix mois et enseigner la langue
latine et les principes de la
grecque. Les enfants devront,
avant que d’y être admis, avoir
dix ans accomplis , savoir lire
parfaitement et écrire du moins
d’une manière très lisible. Cette
admission ne se fera qu’après
un examen duquel il conste que
le sujet postulant a les qualités rfu corps et de l'esprit nécessaires pour donner lieu d’espérer qu’avec de l’application il
pourra parvenir. — Les postulants du Val-Luserne seront
examinés par des pasteurs des
deux autres Vallées, et les postulants de celles-ci par des pasteurs de la première, afin d’éviter tout soupçon de partialité.
— Pour la même raison , les
parents de père, frère; oncle,
beau-frère, ainsi que les parrains seront exclus de cet examen,
c’est-à-dire , qu’ils ne pourront,
ni y procéder, ni y intervenir.
Les autres règlements , comme
ceux qui concernent les jours
auxquels le régent devra fonctionner , les heures qu’il sera
obligé de donner chaque jour à
ses fonctions , les auteurs qu’il
aura à faire expliquer quand
les écoliers seront sortis de la
grammaire, et les choses de cette
nature sont laissées à la discrétion de Mess, de la Table ,
sur lesquels on se repose provisionnellement (provisoirement)
3
-203-^
» car ils devront faire rapport au
» prochain SjMiode [de ce qü’ils
» auront arrêté sur ces divers
» points ■.
En sanctionnant les mesures
prises par la. Table et le choix
du ministre Brez pour régent général, le Synode suivant ( 16 mai
1770 ) ordonne que l'école sera
transportée, dès le commencement
de 1771 , à Pomaret pour y rester
trois années.
Enlr'autres dispositions du Synode de 1768 , nous avons souligné celle qui exigeait des enfants qui se présentaient pour
entrer à l'Ecole latine les qualités tant du corps que de l'esprit
etc. Il est donc permis de supposer qu’alors déjà l'on acheminait à la carrièré des études celui
des fils dont la constitution débile ne promettait pas un bon agriculteur , tandis^ que l’én gardait
soigneusement à la maison celui
dont les membres étaient plus robustes. C’était exactement l'inverse
de ce qu'il aurait convenu de
faire, — et ce qui convenait alors,
ne convient pas moins aujourd’hui.
La vie des champs, — si ce n’est
que les jeunes enfants, soient astreints à un travail excessif, est incontestablement le meilleur moyen
de fortifier les constitutions délicates , tandisque les études sérieuses ne se poursuivent avec
succès qu'à l'aide d’une santé robuste.
L’Ecole latine fut ensuite dirigée pendant, plusieurs années
par le ministre Combe ci-devant
pasteur de La Topr, et dont la
santé ne lui permettait pas de
desservir' les .paroisses ,de Bobi
et Pramol qui avaient successivement réclfimé ses services. Au
Synode des 13 et 14 septembre
1785 nous la trouvons divisée en
deux classes, ou divisions, confiées chacune à un maître spécial.
Voici ce que nous lisons à l’art.
9 de ses actes :
» L’Ecole latine exigeant des
' arrangements pour être rendue
" plus utile, il est statué qu’aucun
» écolier n'y sera admis qu’il ne
• sache les rudiments ( du latin )
« et ne commence à interpréter
> les colloques et que le régent
» n’en recevra aucun que sur le
• billet de deux officiers de la
» Table , qui ne l’expédieront
» qu’aprôs un examen en forme
» des écoliers de la classe du Sieur
B Bonnet; et quant à celui-ci , il
» n’en recevra de même aucun
» qui ne sache lire assez correcte» ment et ne soit en état de ré~
B cevoir un thème de six lignes
» d’une manière ^passable. JL’eB xamen .à faire . soit :pqur adB mettre les prétendants à Técole
B la plus basse, soit pour passer
B de celle-ci à l’autre, aura lieu
B dans le courant de juin etc. b
Au Synode, enfin, des 1, 2 et
3 juin 1801, art. 9, nous lisons
que les vallées de Cluson et Balsilie ( Pérouse et St. Martin )
privées depuis envirou 20 ans de
l’école, latine, obtiennent celle qui
était régentée par le citoyen Et.
Bonnet, sous l’approbation des
respectables Commissaires du Synode 'Wallon, . ;— Laissant pour
le moment l'Ecole latine qui en
temps opportun se développera
par le haut et deviendra ainsi le
College vaudois, — nous allons
revenir sur nos pas et. eludier
avec quelque soin la comppsiUon
et le recrutement du Corps des
pasteurs.
4
-.904
On nous a dit , que le Crislîano s’esl
encore occupé de nous ; ce qui nous
a quelque peu surpris. Niousavions eu
la ibPnhoTOe dé croii’e que le ^Comité
d’Evangélisalion sous |a rjesppnsabiililé
duquel le journal se publie aurailjugé
prudent d^en modét*ér rardeür juvénile et qüélque peu présompliietix ;
il m’a ipas cru devoir le faire. Nous
ntavons pas du ce qui a été publié à
aise.
■On mous a dit Mssi que la conférence du disuîicl de ¡Toscane* la même
qui , a,yail,j s’il nous iStiuvieut bien,
aiiopiéi ip.«! armoiries de l’Eglise Vaudoisé, mais repoussé ,1e nom de celle
Eglise, vient de décider que les pass'ieurs* et ministres des vallées n’auront
que «aix 'propositive 'dans les conféceflâqs ide, l,a rniesipn vapdoise et nous
ne./’ep félicitons pas. Elip a Irès gratuitement et ' sans aucune nécessite ,
coinme saris aucune opportunité, ni
utilité pour personne, cédant à un
mouvement irréfléchi, peiit-êire , de
jaloqsiq pu de erpipie .toul-à-fait imagipejrp, .epconipli un pcte dbrii les
conséquences seront autrement graves
qidèlle iie se l’est imaginé s. N’esl-i!
pas t'OiU au moins très original d’avoir
supposé qu’un beau jour iine avalanche
de pasteurs et de ministres des ¡vaHées
se,sqrqit précipitée au sein d’une conférepçe générale à Ronie pu à,Florence,
à Gênes ou à Milan, ou même seulement
à Turin, pour emporter d’assaut une
position défendue <par la conférence
elle-même? Et si de loin en loin, un
de pes pésleurs, iprofilppi volontiers
d’une ocçasipn favorable , ou poussé
"ür un très vif intérêt, s’était présenté
l’une ori Tantre de ces conférences,
quelle apparence y a-t-il que son vote
s’il avait jugé convenable de le donner
ef(t fqil pençhpr la balance du mauvais
côté?
Nous n’avons aucune mission pour
parler au nom de nos collègues des
vallées, quoique nous sachions que
notre sentiment est celui de la plu
part d’entr’eux; mais mous pouvons
déçlarer que si notre intérêt .ppiir la
mission de notre Eglise n’est en rien
affaibli, jamais l'idée ne nous viendra
d’assister encore à une conféretic'e de
notre évangélisation.
P, 'Lantivret.
Les l’éuniions récemment orgapisèes
par la Table nTont laissé une si bonne
impression que je voudrais,, si ¡possible , la faire papiager aux lecteurs
du Témoin qui ri’orit pas pu y prendre
part. On est si heureux de pouvoir
donner de bonnes nouvelles , surtoiil
à .ceux auxquels des amis trop .zélés
ne .présentent,g,uère que le reversée
de la médaille. Npus savons de bonne
source que les réunions ont été généra'lemerit bien fréquentées, mais nous
parlons surtout do celles auxquelles
nous avons eu le plaisir, jd’assister.
La fréqqepjtaiion des lieux ¡dé culte
le dimanche n’est pas à elle ééoie la
preuve incontestable du progrès dans
la vie religieuse. Mais lorsqu’on voit
des populations rurales quitter des
travaux urge-nis pour se rendre dans
les temples et danpJesiautres lieiijc dé
culte., ,pt cela pendant trois jours de
suite 1 on n’ose pas non plus aflîrrner
que l’église soit morlé et qu’elle ne
bouge plus....
On craignait de n’avoir.pas de monde
à icause .des ti-ayaux de Ja .campagne
qui pressaient ; pn parlait ,dans plus
d’un endroit de tenir les réunions dans
les écoles seulement pogr ne pas se
trouver trop clairsemés dans le temple.
Mais nous avons été agréablement surpris en ¡voyant plus d’un temple joliment garni d’auditpm's. (Dana les.écoles
des hameaux les places étaient bien
vite occupées à peine le cor qui remplace la cloéhe s’élaii-'il fait entendre
ou un garçon avait-il parcouru la
bourgade tenant son chapeau à la
tnain pt crjant dans les ,rqes f, 4
prière ! A la prière !
L’attention a toujours été soutenue
quoique dans la phiparl des cas'les réunions aient duré deux bonnes 'heures,
5
.'205«
et .que nous en ayons eu de 7 à 8 (et
jusqu’à 9) dans chaque paroisse.
Il fallait voir avec quelle effusion
ces,;chei's amis exprimiaienl leur reconnaissance en serrant affect lieusesemenl la main à ceux, qui leur apportaient le message évangélique. —
D’autres disaient en passant ; Que le
Bon Dieu vous bénisse ! Nous en avons
vu plus d’nn ému Jusqu’aux larmes,
et tel qui était peu .régulier aux réunions religieuses a retrouvé le chemin
du temple- Pliiaieurs ont franchi des
distances considérables pour ne pas
perdre une .seule des réunions convoquées dans les différents quartiers
d’une même paroisse.
Les enfants et la jeunesse n’ont pas
été oubliés. Ils ont eu leur réunion
spéciale, et leurs .parents, .placés celle
fois derrière eux, ont voulu entendre
aussi l’appel adressé aux enfants et aux
adultes, ras la moindre distraction,
pas le plus petit .signe d’impatience,
même parmi les enfants, qui ont été
capables d’entendre do longs discours,
sans compter les prières et les chants
auxquels ils ont pris part de tout leur
cœur et de lions leurs ¡poumons.
J’ai la profonde conviclion que la
Pai'ole d,n Seigneur semée dans l^ni
de cçBurs ne retournera pas à lui sans
effet. Dieu veuille ¡faire lever celle semence quand il te jugera bon, et
squffler sur les âmes de son Saint
Esprit qui seul peut opérer un réveil
dans il’Eglisej
Demandons avec foi, et nous recevrons.
liés liédes.
Ce nlegl .pertes pas seulement à
l’ange de l’église dé Laodicée que le
Seigneui' ¡peut dire: Je connais les
œuvres, tq n’es ni froid ni bouillant,
lu est iliêde. Plût à Dieu que chacun
de ipps lecteurs fut pénétré du fou
de l’Esprit qui consume te. péché et
sancliile le cœur! Plût à Dieu que
nous fussions nous fervents d’Esprit
et zélés pour la cause du Seigneur !
Mais combien parmi nous qui sont
froids, insensibles aux. louchants appels
de Dieu, et étrangers à la vie spirituelle, à celte vie cachée avec Christ
en Dieu !
C’est bien mal à nous que d’être
fro:ids lorsque le Seigneur nous place
dans des conditions où mous pourrions
être .bouillants, c’^sl-à-dire fervents
pour sa cause. Il y a cependant encore une chose pire; c’est d’être lié,de.
Le tiède connaît l'Evangile mais ne
se détache pas du monde, il connaît
le bien mais il ne le fait pas. il peut
vouloir le bien mais il est sans énergie et incapable de résister au courant
qui l’eniraine vers le mal. Son sel
n’a plus de saveur, et bien qu’il
prenne souvent la résolution de marcher vers le ciel il se laisse enlrainer
vers rahîme, ne se doutant pas que
le chemin de l’enfer est pavé de bpnnes
résohuions.
Mais d’où vient la liédeur^ ,Elle vient
d’en bas quand il slagit (Je personnes
qui ont été chauffées qité,1qi|e peu par
les moyens de grâce placés à leur
portée, mais qui n’en opt pas profilé
assez pour devenir fervents et ils sont
restés sim pleménl ûàides. La tiédeur
vient d’en haut quami, il 6st question
de personnes qui ont été dans le tem,ps
enthousiastes popr l’Evangile, mais
qui ayant abandonné leur premier
amour se sont refroidies peu à peu
jusqu’à n’êlre plus que tièdes.
Que de gens qui disent avec les
riches négociants de Laodicée;; je ¡suis
dans l’abondance et je n’ai besoin de
rien, je suis au moins aussi pieux que
mon voisin et l’on ne saurait me reprocher les graves défauts que je discerne chez mon semblable. Ef ils ne
vo.yenl pas qu’ils sont malhenreux, ¡miséi'ables, pauvres, ¡aveugles et nus.
Allez dire aux Laodicéens qu’ils
sont aveugles ,ei nus, eux qui fpnt de
si belles affaires au imoyen de leair intelligence, eux qui vendent de si belles
étoffes de laine. Ils ne vous croiront
pas, ils ne pensent pas d’être aveuglés
au ¡point de ne plus voir leur misère
spirituelle, ¡ni d’être ¡privés du manteau de la, justice divine. A ¡ce litre
que de Laodicéens dans ce pauvre
monde ! Mais ce u’esl pas impunément
6
-206
qu’on persévère dans cel élat. de coiifjable liédenr. Puisque un Dieu juste
él saint menace de rejeter loin de lui
les lièdes, il parail bien que nous
sommes gi'avernenl coupables en vivanl dans celle langueur spiriluelle.
Qui peut en effet rester impassible en
présence de la croix du Calvaire où
Jésus tiieurl à noire place. Ne-serailce pas outrager le Sauveur que de
faire peu de cas de ses souffrances,
et demeurer liède en le voyant nous
donner de telles preuves d’un amour
si' ardent?
Une boisson fraîche fait plaisir à
upo personne altérée, une boisson
liède inspire du dégoni et prédispose
aux vomissements. Mieux vaut un ennemi déclaré dont on apprécie la
franche rudesse, qu’un ami liède sur
lequel on ne peiil compler. Mieux
vaut un païen de la Sibérie insensible
et froid pour l’Evangile qui ne lui
aurait pas été annoncé , qu’un païen
de irEurope qui connaît là volonté de
Dieu et ne l’accomplit pas.
Ne sois pliis tiède, ne deraeure pas
neutre entre deux camps lorsque rmi
est celui de Dieu et l’autre celui de
Satan. Si In crois que la religion est
un bien, saisis ce bien, sinon combats
la religion avec fianchise, souvienstoi de la parole du Maître: Celui qui
ne recueille pas avec moi disperse.
— Me voici donc, décidé pour la
causé de Dieu; mais comment pourrai-je me défaire de la tiédeur qui
m'enveloppe? .
— Tiens loi im peu plu.s près du
foyer quf rédhauffe Ion coeur ; retourne
sôusrinfluence de l’Evangile. Approche
ldi dé Dieu et il s’approchera de loi.
— Je le conseille d’acheter de moi
de l’or éprouvé par le feu, de rechercher à tout prix une foi nouvelle et
précieuse. Si lu n’as pas amant d’argent que les Laodieéens, ne l’inquièle
pas; avec le Seigneur tu peux acheter
sans argent et san.s aucun prix ( Esa.
55 \/. Pi'ocure-toî aussi des vêlements
blancs; recherche la sainteté véiiiabîe
et jette loin de loi les haillons de la
prétendue justice. Tes yeuxpnl besoin
de collyre pour voir clair, mais ton
cœur a besoin de l’onction du S. Es
pril. — Ton Dieu l’aime. Il le reprend
et Le châtie pareequ’il ne veut pas te
voir périr en ta tiédeur. Ne sois plus
liède; ne sois pas non plus froid, mais
sois fei'venl d’espi'it.
La verge du berger.
Un berger devait faire passer son
troupeau au delà d’un torrent, dont
le courant était abondant et rapide.
Le pont, qui y était provisoirement
jeté dessus, était très étroit, et n’avait
point de garrie-fous. Il fallait cependant
traverser, de manière qu’aucune de
ses brebis ne tombât dans l’eau. Voici
ce qu’il fil :
Il se plaça à un petit pas de dislance de la muraille qui bordait le
clieinin , et là, en face de son troupeau, une longue vei'ge à la main, il
frappait ses brebis à coups redoublés,
et les forçait toutes à laisser la partie
large de la roule, pour défiler une à
une par le passage éli'oil qu’il avait
formé entre lui et la muraille. Cette
manœuvre répétée par deux de ses
aides espacés entre le gros du troupeau et le pohl, faisait en sorte que
chaque brebis, traversait le pont à
la comse, et arrivait saine et sauve
de l’autre côté du lorrem. Le berger,
en empêchant ses brebis de poursuivre
IranquillemetU leur chemin ,''et'' le?
forçant à courir, leur faisait éviter le
danger de se presser et de se bousculer, de manière à se jeter en bas
du pont et de la sorte, s’estropier ou
se tuer.
Si ces brebis avaient pu parier,
elles auraient probablement manifesté,
si ce n’est leur ressentiment, du moins
leur étonnement , de se voir ainsi
frapper, sans rnolif apparent.
Ainsi en est-il souvent de nous. Nous
sommes parfois rudemeut frappés, et
nous ne savons pas loujôurs voir dans
quel but la verge est levée contre
nous. Mais si nous sommes les brebis
du bon Berger, ne murmurons pas ,
mais soumellons-nous à la claire ihanifeslalion de sa volonté. «Mon enfant,
ne méprise pas le châtiment du Séf-
7
,207».
guenr. et ne perds point courage lorsqu’il te ¡reprend; car le Seigneur
châtie celui qu’il aime, et il frappe
de ses verges tous ceux qu’il reconnaît pour ses enfants ».
Si l’Elemel, notre bon Berger, nous
frappe , sachohs-le , c’est pour notre
profit, afin de nous retirer du péché
et de la mon. Et au moment même,
où nous nous trouverons â cetle heure
si sérieuse et si pleine d’angoisses,
qui s’appelle la mort, nous dirons
avec le berger devenu l’oint du Dieu
de Jacob, et IC: chantre agréable d’Israël ; « Quand je marcherais par la
vallée de l’ombre de la mort, je ne
craindrais aucun mal, car tu es avec
moi, c’est ton bâton et ta houlette, qui
me consolent M.
ÎÎonuelies
et faits divers.
' Italie, . liome. ; — Cette semaine doit
avoir ' lieti à Romé une. réunion des
pasteurs des Eglises allemandes réformées d’Italie. Là Conférence, qoitiposée des représentants des Eglises
de Gênes, Livourne, Florence, Rome
et Naples, sera ouverte par un culte
présidé par le pasteur allemand de
Gênes, et s’occupera des trois questions suivantes : 1. Les Eglises: allemandes en Italie. 9. L'Evangélisation
eh Italie. 3. Les voyageurs allemands
en Italie.
Pakrme, — Le D’’ Somerville a tenu
deux aiiWes conférences dans le théâtre
de Sainte Cécile; beaucoup de monde
y assistait. Malheureusement dans la
première l’ordre a été troublé par des
sifflements èl des hurlements poussés
à . dessein par des personnes mal intentionnées, •— On dût recourir â l’Aiitoriié et la;;conférence suivante fui
d’un caraelère loul-à-fait calme. Le
Doct. Somerville est maintenant à Livourne, . -.i ! .
Genève. La semaine dernière
ont eu lieu dans cette ville les assemblées annuelles de plusieurs sociétés
religieuses, La Société genèvoise des
protestants disséminés a réuni mercredi à 2 heures au Casino les amis
de son œuvre. Après la prière el la
lecture du rapport la parole a été
donnée aux pasteurs étrangers:
M. Sein , qui poursuit depuis trois
ans, à tienne, en Auli'iche, l’œuvre
entreprise il y a près de quatorze ans,
a donné d’émoiivants détails shr les
dangers auxquels sont, exposées les
jeunes, filles envoyées à l’étranger sans
Informations suffisantes et'par l’intevmédiaire de bureaux dé placement qui
les exploitent honleusemenl. Les unes
sont transportées d’élapes en étapes
jnsques au fond de la Russie ; d’autres sont livrées à des familles dans
lesquelles leur foi, leui' moralité, leur
santé, courent.les plus grands risques.
Celle érnigration téméraire tendant à
augmenlér, malgré lé concordat de
nos cantons romands et l’ac.tivilé de
notre Agence des insiiliUrices, il est
nécessaire que l’opinion publique,soit
informée de ce qui se passe et tenue
en éveil. M. Selli a prouvé ausSi par
des faits combien l’œuvre pasiorale de
Vienne était indispensable pour lànl
de nos jeunes compatriotes, donf qitelques-unes ont pu être assistées à letir
lit de mort ou piéservées d’une ruine
certaine. '
Le culte réunit à Vienne 80 personnes en moyenne, el aux fêtes, M.
SelR a eu jusqu’à 250 auditeurs.«
M. le pasteur J. P’ Micol , député
de la Table Vaudoise, a parlé dans
plusieurs de ses réunions, enlr’aulres
dans celle de la Société Suisse pour
l’observation du Dimanche, ,,
France.' Asile de. La Force. — Jeudi
dernier a eu lieu la fêle des Asiles.
Gomme toujours les Eglises et les jaasteui’s des environs étaient accourus
avec empressement. Le.culte du malin
a été fait par M,. le. pasteur Bersier,
la séance de l’après-midi fut présidée
par M, Pédézert. M. Bon, dans un
discours très ému, ,a,rappelé Ses angoisses et ce 0''i. de détresse el d'espérance que, pendant une crise financière il jeta à .son Dieu,,Ce cri fut
entendu et le déficit fui comblé.,...
mais il faut songer .%ii lendemain :
460 personnes allendeni chaque jour
8
.208^
à Ua-farce da là libéi'aliié dès chVàliens, le pain, lè' vêlement, la vie!
AnuletErre. — L'Eglise Libre rapporte qii’iine dame Tyson dè Norwood,
a légué un million de francs aux œuvres fondées par M. Spurgeon.
— Eglise libre d’Écosse. — L’Assemblée de celle Église a adopté unei
motion pour demander le désétablissement de l’Église d’Ecosse, doni les re-'
venus seraienl'consacrés au dêvelopperaenl de rinslruclion nàli'onale. Le'
procès d6| doctrine intenté au professeur Robertson Smith n’èsl pas le'
seul qui ait été soumis à celle Assemblée. Lej’presbytère d’Edimbourg'
avait refusé de faire une enquête sur
les vues du professeur Davidson relativement à l’histoire du Pentaleuqile!,
à, la loi et à là prophétie. Après avoir
été sourpise au Synode de Lothian et
tyveèddaÎe, celte affaire revenait sous
fórme d'iâppel. Sur là proposition dà
shériff Campbell , l’appel' n’à pas ^élé
admis et ïnjjquêtè n’aura sans dotile
pas lieu. L’ËgUse- libre a dépensé plus
de 56,00di.liv. si. pour la mission
parmi les païens.
■t,', I :
Jßeouc
La Chambre s’eSl occupée du'budget de rinstniciion .pilbli“
que et dë diverses qUesttens qui se
rapportent à cet objet.
Crispí sollécité par le président .Farini et par les hommes politiques de
divers partis à' retirer sa démission a
répondu'à tous' négativement; mais
il''n’’à‘pu résister, parait-il, aux prières
de dît'erses corporations ouvrières'; il
a écrit'’en'’ conséquence air président
de là Chambre que ne pojivani se re-’
fusér àloblempérer à d’aussi pressantes
instances j il’'retirait sa démission.l
Crispí serai maintenant plus puissant
que jamais contreMa droite qu’il déteste, contre’la'gauche goiiverneinenJ
taie et contre'le ministère auquel il
ne- lardera pas’‘à îsTmposer.
Le projet de loi: électorale présenté
par lë’rtiînisière et diéfendiï pap'Zâiiàr
dèlfi, qui est lè porlé-voix du gouvernement, est adoplé par la majorité
dés 15 membres qiii composent la
commission. Dans !e.s élections communales de Rome les càndidatS'modérés
eh même' pUisieiri’S cònservàleurs cléricaux l’ont emportée' sur les progrèssislés dont un seul sur 14-a'été noinmé.
JPr’tënee. — Le ministère a été
unanime pour prêsenler â'Ià Cliambre
des dépiilés le projet de loi sur l’am nistie plenière en faveur des' personnés
condamnées pour délits poliiîqû'es pendèru la commune et jusqu’au' 19 juin
1880. La discussion été fòri brève,
et là loi d’amnistie plêniè'fe a été adoptée par'833 voix conife 140'appartenant à la droite el' aü centre droit.
A.'vliS.
A partir du l* Juillet 1880 la République de l’üruguay fera partie de
l’Union Postale.
Le prix d’affranchissement est fixé
’selon le'tarif B de l'Onion; 40,'cent,
pour les lèllres chaque 15‘ gràra’m'és,
et 10 centimes poüf les imp'riiinés
chaque 50 gramnrtes de poids.
L’examen dfinlroduetion à l’Ecole
latine de Pornaret a été fixé par la
Table) an vendredi 2 juillet prochain
à 8 heures du malin'.
Le présent avis lient lieu de la circulaire! ordinaire.
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