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LE TEMOIN
ÉCHO DÉS VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8 Suivant ia vérité aveo la obarité. Kpli. IV, 16. Que ton règne vionns. ¡Uullli. VI, 10
^ » III III air«;
Abattez, Relevez, Redressez ! — Correspondance — Les réunions de réveil —
L'épreuve d’un missionniiire — Toujours le même — Chronique Vaudoise
— Avis.
Abattez, Relevez, Retessez!
Le Seigneur a fait tout tlernière
ment .Henlir sa présence dans les
•réunions qui ont eu lieu à la Tour.
Il veut parcourir nos V’'allée.s en tout
sens, de Lraly à Pignerol, de Bobi
à Pi’arustin. Bounpioine le voudraitil pas? N’est-oe pas pour toutes les
âmes immortelles qui y vivent qu’il
a accompli son sacrifice sanglant?
Gomment ne les appellerai-t-il pas
à en profiter? Oui, il vient tenant
dan.s ses mains percées un pardon
complet de tons les [léchés. Il vient
.pour souffler sur nous et nous dire
« recevez le Saint Ksprit ». il vient
pour remplir nus cœurs d’une joie
ineflâble à cause de l’espérance assurée qu’il nous donne de la vie
éternelle.
Fi'ères et soeurs, disposons-nous
à le recevoir; aplanis.sons,, redressons la route, afin que rien ne l’ai'
rête, que sa marche soit rapide, que
sa conquête soit complète.
Abattons les montagnes; rasons*
les. Abattons tout orgueil, toute
confiance en nos oeuvres, en la res¡leclabilité de notre caractère, en
notre talent; jptons à terre, foulons
à nos pieds toute propre justice.
Présentons-nous à lui humiliés et .
lui disant: Je n’ai rien que misère ■
et péché; je ne suis rien que faiblesse et souillure; donne-moi tout,
sols tout pour moi!
Relevons les vallées; chassons de
nos coeurs tout découragement causé
pai' 1a vue du mal qui nous ënloure,'
tout doute relatif à la puissance de
la parole de Dieu, accompagnée par
l’action du Saint Esprit, toute timidité qui nous fait cacher aux yeux
des hommes notre foi et notre espérance, et qui nous éloigne des
prêcheurs, au lieu que nous rlevi'ions!
nous rapprocher d’eux pour les mener à la repentance et à.'la grâce.
Redressons les chemins tortueux.
Renonçons à tout gain déshonnête, '
à toute fraude, à toute médisancé.
Mettons à la porte de nos coeurs et
lie liüs vies toute habitude secréte
de péché, 'toute complaisance pour
la chair, toute condescendancé avec
le monde, tout compromis, toute
réserve. Ouvrons aü Seigneur un
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chemin droit, car c’est le seul qu’il
veuille parcourir.
Et quand nous aurons ainsi aplani et redressé la route, .jetonsnous à genoux, élevons nos l'egards
au ciel et disous-lui; Viens Seigneur
Jésus! Viens pour nous confirmer
dans la foi, pour réchauffer notre
zèle, pour nous revêtir de ta force,
pour accotnplir par notre moyen tes
oeuvres, pour nous réjouir d’une
joie ineffable par le sentiment de
ta présence. Et viens, oh! oui viens
-aussi pour chercher ceux qui sont
encore perdus, pour sauver ceux de
nos parents, de nos amis, cette partie de notre peuple qui ne t’appar
tient pas encore. Seigneur Jésus]
viens bientôt!
Et il viendra; oui, car il a com
mence a venir.
CORRESPONDANCE
Ecosse, le 20 EévHer 1892.
Cher Monsieur, .
t.
V-á
J’ai promis à vos lecteurs un bref
compte-rendu sur la campagne rpissionnaire de .MM. Moody et Sankey
en Ecosse. Ces deux évangélistes
n’ont jamais ralenti leur activité,
depuis le mois de Décembre, époque
où ils commencèrent le travail auquel ils se sont consacrés avec tant
de dévoûment. Jour après jour, ils
ont continué leurs- services, parcourant le Nord, l’Est et l'üaest de l’Ecosse, passant une moyenne de deux
jours dans chaque ville, et ne gardant pour leur l epos que la journée
du samedi,, llahituellernent ils présidaient, le Dimanche, à ,trois services, parfois à quatre; et les autres
jours, à deux, quelquefois à trois.
Partout où ils se sont rendus, ils^
ont trouvé de grandes asseml>lées,
même quand Je temps était à l’orage. Les plus vastes édifices, églises et salles, étaient choisis pour ces
réunions. Toutes les dénomirialions
se sont unies pour leur souhaiter
la bienvenue. Habiluellement, le comité de réception et d’organisation
se composait des ministres et anciens des diliéreutes églises. Les évangélistes dirent assez clairement,
pour ne laisser de doute à personne,
que d’eux mêmes, ils ne pouvaient
rien et que tout succès dépendait de
la présence et de l’aide du S. Esprit.
Celui-ci vient, en réponse à ceux
qui l’attendent. Aussi insistèrent-ils
pour que l'on eût des réunions préparatoires avant leur arrivée; et lorsqu’ils vinrent, comme ils ne pouvaient donner que deux jours‘ à
chaque ville, iis recommandéi’ent
avec force qu’une série de réunions
fût tenue après leur départ, C’est ce
qui a été généralement fait. Un certain nombre de ministres et de
membres d’église se dévouèrent à
cette œuvre et se tinrent prêts à aller partout où le Maître leur aurait
donné du travail à faire. De la sorte
on ne permit pas à la courte visite
des évangélistes de n’être qu’une
•brise passagère; mais partout elle
fui marquée par d’abondantes averses de béhédictions. Dans bien des
localités, les service.^ s’étendirent à
quinze jours et même à,,trois semaines après le départ des évangélistes, et on en attend un effet du-'
rable.
M. Moody préside toujours les réunions. Ils commence en annonçant
des cantiques qui sont chantés par
l’assemblée et entre lesquels se placent des prières faites par les ministres qui Sont habituellement à ses
côtés sur la plateforme. M. .Sankey
chante, après cela, deux solos d’une
voix extrêmement douce et mélodieuse et avec une articulation si nette
que pas un mot n’est perdu, au milieu
du silence religieux ,de l'assemblée.
Nous pouvons comprendre ce que
M. Sankey affirme relativement à
des impressions produites, à des décisions prises, pendant qu’il chante.
M. Moody parle ensuite dans un
langage énergique, pratique et sans
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l’ombre d’artifice. Il parle rapidement. mais distinctement avec l’accent nasillard américain, pendant
environ 4ê minutes. Jamais il ne
permet à son auditoire de ressentir
la moindre lassitude. Une illustration,
une' anecdote touchante, titi chaleureux plaidoyer (.'Il [aveur de la vérité
pendant lequel 1’ orateur se chaulïé
à blanc, lui assurent l’attention jusqu’au terme. « Semaille.s » et « moissons » est un de ses sujets favoris.
Tl ■ aime ,à montrer au moyen* de
nombreuses illustrations que ce que
l’homme a semé, U le moissonnera
aussi. Christ, le bon berger, est un
des thèmes qu’il traite le plus souvent quand il s’adresse à des chrétiens pour ranimer leur amour, leur
loyautp et leur confiance. À peine
-le discours est terminé, il fait une
courte prière et puis, tandisque l’on
chante, il descend de la plateforme
avec une bande d’ouvriers du Seigneur, et se met à causer avec tous
ceux qui ont quelque doute ou anxiété relativement à leur salut. Parfois la réunion se prolonge; mais
on est libre de sortir. À la fin, parfois' bien avant dans la soirée, on
voit l’évangéliste dans quelque coin
de la salle, .s’entretenant avec quelque pécheur déjà réveillé, mais pas
encore gagné, sur la voie du salut.
Il ne pense pas qu’aucun temps soit
trop long pour amener quelqu’un,
riche ou pauvre, à quelque classe
de la société qu’il appartienne, aux
pieds du Sauveur.
MM. Moody et Sankey pensent
tet miner à la (in de Mars leur tour
missionnaire en Ecosse, De toutes
parts et avec les plus grandes iusLances on les a invités à se rendre
en Angleterre,. Mais ils ri’ont encore
l'ien décidé.
Le Rév. John M.c Neil dont je
vous ai dit, dans une précédente
lettre, qu’il avait renoncé à son poste
de Londres pour se consacrer pen
dant une année à l’évangélisation
des masses en Ecosse, a limité son
activité plutôt aux grandes villes. Il
a prêché déjà, et cela longtemps de
suite, à Aberdeen et Greenock. Il
est maintenant à Glasgow. Il prêchq
tous les jours entre les heures d’affaires à un auditoire des plus singuliers, composé d’hommes d’affaires
et cela dans une grande église, au
centre de Glasgow. Les services durent une heure. Les auditoir'es sont
extraordinairement nombreux, et à
des hommes qui viennent de quitter le marché de la banque, du
commerce et de l’industrie et qui
vont s’3- replonger, il parle de justice, de tempérance et du jugement
à venir.
Votre bien dévoué
R. M.
S. Jearij Le 6 Mars 1&92,
Ti'és honor'é Monsieur te Directeur,
La conférence pédagogiquOi tenue
l’automne dernier à S. Germain,
ayant décidé de faire une étude spéciale de l’état actuel de nos’ écoles
de quartiers nous recourons aux
bons offices du Témoin pour attirer, sur cet important sujet, l’attention des personnes intéressées.
Cette étude a été confiée à trois
Instituteurs expérimentés^ (ün pour
chai|ue Vallée) chargés de présenter,
sur ce sujet, un rapport à la prochaine conférence qui aura lieu, D.
V. à Tori’e Pellice’vers la fin du
mois d’Aoùt prochain:
Nous ne prélendon.s nullement
donner' des directions* ou des conseils, à cet égard, parceque sur une
question aus.si importante et qui intéresse toute la population de nos
chères vallées, les personnes vraiment compétentes, sont, à notre avis,
les pasteurs, les comniissions scolaires et les régents paroissiaux, qui
sont journellement en contact avec
les maîtres et les élèves,de ces mêmes écoles. Qu’il nous soit permis,
toutefois, d’exprimer notre manière
de voir touchant la méthode à suivre dans ce travail pour aboutir à
quelques résultats pratiques.
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Il nous semble que le raptìort qui
sera présenté à la conCérence devrait
faire connaître :
‘ 1" L’origine de nos .écoles de
quartiers et les changements qui y
ont été apportés depuis lors;
2° Les conditions dans lesqucdles se trouvent les écoles de quartiers par rapport à leur nombre, à
leur durée, à la fréquentation des
élèves, aux programmes, aux rnétbodes d’enseignement, au mobilier
et aux maîtres qui les dirigent;
' 3® Ce qii’_elles devraient être.
Il n’y a personne qui doute de la
grande importance de cette institution, pour l’éducation de nos enfants,
mais on se demande : Ces écoles répondent-elles pleinement aux besoins
de notre population? De là découle
nécessairement l’opportunité de les
examiner sous leur vrai jour, pour
remédier, dans les mesures du possible aux lacunes qu'on -■ pourrait y
découvrir..
Enfin, nous nous permettons d’expi'imer le dé.sir que les Messieurs
qui ont bien voulu se cbarger de ce
travail, présentent à la conférence
une seule relation, avec les propo.sitions qui leur auront été suggérées
par, r étude de celte imporlaiiLe
question, dans le dessein, de; mettre
nos écoles de quartiers, en état de
répondre toujours mieux au but
pour lequel elles ont été fondées:
l’instruction et l'éducation de nos
enfants.
A.,ssurés d'avance (,|ue Messieurs
les pasteurs et les régents pai'oissiaux ne nous refuseront pas leur
précieux concours, nous les en remercions cordialemênt, tout en les
priant de comuniquer, dans le plus
bref délai possible, les donnéps indiquées plus' haut, à Messieurs F.
Ghigo, S. Jean; P. Malan, S, Germain^et t). Viglieimo, Villesèche.
VeüilleZÿ' trés-hqnoré Monsieur,
agréer ; nos -sincères. remerciemen Ls
et nous croh'e .vos dévoués
•le.s membres du Comité
“ ' de la Sotiélé‘Pédagogique,
Les l’éuiiions de réveil
DIALOGUE.
Jean — .^insi' donc, cousin Jacques,
vous avez eu des réunion.s de
réveil dans voire paroisse?
Jacques — Eh oui! ces huit jours
ont été une* véritable bénédiction, un temps de rafraîchissement spirituel, jcomrae je demande au Seigneur de nous en
•accorder souvent. ^
Jea-n — Il me semble pourtant que
ceux qui voudraient en profiter
n’ont pas à se plaindre de la
pénurie ni de la rareté de ces moyens de grâce dans ces dernièl'es années. Et shl faut vous dire
toute ma pensée et ce que j’ai
entendu de plus d’un côté, ces
réunions, ne sont autre chose
qu’un résultat indirect de l’œuvre de l’Armée du Sa)ut dans
nos Vallées ; c’est sinon une affaire de convenance, du moins
une alfaire d’imitation.
Jacques — Vraiment! Eh bien, cela
m'étonne! ,
Jean — Ab “oui 1 et pourquoi ?
Jacques — Mais, parceque je crois
bien me souvenir, que liés l’atinée 1875, la Table a envoyé
dans les diverses paroisses de
nos Eglises des personnes chargées de présider des réunions
dans ce but, et si je ne me trompe,
ces réunions se sont renouvelées
périodiquement, chaque 3 ou 4
ans depuis lors. Il y en a eu en
1885, en 1889, en 1891, de sorte
que celles de 1892 ne seraient
qu’une répétition des précédentes,seulement à plus courte échéance, et celte fois non de par
l’Administration, mais par l’initiative particulière de la paroisse
elle-même.
Jean ^— Ce qui prouverait?
Jacques —,Ge qui prouverait qu'on
en sent un plus grand besoin, que
. cela est le premier résultat béni
de ,coUe institution et la pieuve
5
- 85
qu’une œuvre de réveil commence dans nos chères Vallées,
sans qu’il soil; nédessaire, pour
le produire, de tous ces moyens
artificiels et à sensation dont on a
cru devoir se servir!
Jean — Ainsi, vous êtes d’avis que
pour produire des elîeis exceptionnels, il n’est pas nécessaire
de recourir à des moyens extraordinaires?
Jacques — Parfaitement, et ce n’est
pas seulement ma manière de
voit'. Vous n’avez peut-être pas
lu les discours de Finney? Eh
bien, voici ce ¡qu’il dit sur cette
question si importante: « Un réveil n’est dans aucun sens un miracle; c’est le pur et simple résultat d’un bon usage que nous
faisons des moyens établis par le
Seigrteur." C’est un retour à l'obéissance envers Dieu. Il n’en est
pas d’un réveil comme d’une
ondée qui ai'rive sur une ville
ou sur l’autre, sans qu’on puisse
rien faire pour la produire. Il
faut le préparer en faisant agir
les moyens mis en notre pouvoir
et à notre portée..
Jean —■ Et vous entendez dire par là...
Jacques — J’entends dire par là
qu’une dénonciation claire, catégorique et directe du péché,
ne craignant nullement d’appeler les choses par leur nom, et
une prédication fidèle d’un Sauveur personnel et vivant toute
pénétrée de la vertu d’En-haul,
sera toujours, avec la prière, et
bien plus que tous les artifices
de la parole; sla puissance de
Dieu à salut ! »
Jean — Avez-vous remarqué quelque chose de spécial à cet égard
dans ces dernières réunions?
Jacques — Oui;dans toutes celles auxquelles j’ai as.sisté, je n’ai pu
m’empêcher d’observer avec quel
soin particulier on mettait l'accent sur la classification très distincte de «ceux qui sont selon la
chair et dont les- œuvres sont
mortes » et « de ceux qui sont
nés et marchent selon l’Esprit ».
Ce sont deux catégories différentes, dont l’une ii’a rien à faire
avec l’autre. Il n’y a pas de compromis, pas d’alliance possible,
mais il faut par contre une décision qui exige autant de franchise
que de promptitude.
Jean — Ah! je vous y prends. Vous
voyez que vous aussi vous voulez que l’on se convertisse sur
place el que l’on témoigne. Vous
n’êtes donc pas si loin du banc
des pénitents!
Jacques — Aussi loin qu’il est pos,sib!e de l’être. Autant je respecte
et je suis édifié par un mot .simple et sincère d’un cœur angoissé ou débordant d’amour pour
le Sauveur, autant certaines déclamations faites pour'être vu et
entendu, certains boniments toujours calqués sur le même type
sonnent creux et melaissen l froid.
Non, rien de forcé, rien qui blesse
la pudeur de l’âme, rien qui en
expose les combats intimes aux
regards profanes ou indifférents.
Par contre ce que j’ai beaucoup
aimé et approuvé, c’a.st de voir
ceux qui avaient exhorté leurs
frères, s’approcher, à la fin du
culte et au moment de sortir, à
un chacun, lui serrant la main
et lui adressant un piot d’encouragement ou d’exhortation,
qui ne manquera pas de faire
son œuvre, tout en laissant la
conscience se débattre avec .son
Dieul
Jean — El vous pensez que cela
suffira?
Jacques — Certes non, si l'on ne
donnait à la prière une place
prépondérante. Et c’est là ce qui
m’a plus particulièrement,dans
ces dernières réunions,c’est qu’au
commencement, au niiiieu, à la
fia de la réunion ce n’élail pas
une seule prière, mais une série
de quatre, six prières, courtes,
siraple.s, mais avec un crescendo
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d’intensité qui répandait dans
l’auditoire une impression de solennité, de ferveur qui perçait
non seulement dans les appels,*
mais dans les chauls, mais dans
le.s prières subséquentes. On se
sentait béni et tellement béni,
que les réunions de prière proprement dites ont été aussi fréquentées que les autres. Et si
i vous aviez assisté à la dernière
rébniori dans la salie de la Maison Vaudoise, vous aiiriez constaté qu’il y a quelque cliose de
séaieux, un vrai mouvernenl qui
commence dans notre peuple.
L’essentiel c’est qu’il s’alTermisse
et cotilinue et s’étende à d’autres paroisses!
Jedn — Que Dieu vous' entende et
que la nétre soif la première à
en profiter.
W‘
r,
¿ih
Anliotq' est une dés stations de
la mission de la Suisse Bomandé à
qüelqiie distance de .Delagoà-Oay,
posséssion portugaise au N.-E, du
Lessouto et à l’E. du Transvaal. Son
raissiomiaire est M. A. Grandjean.
Airaibfi pér les fiévrés, il s’était
rendu à Lé ri né pour une cui'e climatéi'iq.u'e lorsque lui arriva la nouvelle q'ue tout son établi.ssement
élevé a grands frais et à grand’peine
avait été la proie des flammes. L’auteur du dé.saslrë, l’évangéliste Tlionéas Pato, le raconte lui-même dans
une lettre adressée à M. P. Berthoud.
, c A mon lière, P< Berthoud.
'S'« Jé‘te fais savoir qué je suis liien
q.i.iant.'a mòn çocps, et' aussi. Nonna
et N'oùampound'ou; ' il.s sont bien.
Gependànt nous ne sommes pas
heureux, car ib nous est arrivé uri
malheur qui tious pèse énormément,
c’est que nou.s avons brûlé la maison neuve de moiiéii et la Guisine
de madame. Nous faisions deda lumière pour çbercber un serpent qui
mangeait le.s poulets,' Nous avons
lait nn flambeau de roseaux, parce
que nous n’avions pa.s de lanterne
pour nous éclairer. Quand .Tacob
était, ici, il employait la lanterne de
monéri; mais nous n’avons plus de
mèches, en sorte que nous nous
éclairons- avec des flanibeaux de roseaux .seulement.
.Quant au serpent, nous ne l’avons
pas pris. Après avoir tué. une poule,
il entra dans la cuisine dès qu’il
nous aperçut. Puis quand nous y
allons el que nous le cherchons, il
sort et s’échappe. Nous le po rrsuivons et tournons la maison, ’ mais
sans le trouver, (andis que du feu
était tombé. Nous sommes saisis
frefiVoi quhnd de là-bas nous vo'yôr,is
derrière nous le feu qui flambe! Et
c’est de ma mains qu’il est tombé,
car c’est moi qui ai éteint le llarnbeaü. C)b! j'éprouve une grande tristesse, tous les jours, quand je pense
aux ustensiles de madame, lesquels
ont été abîmés dans la cuisine, '
.Maintenant, quant à moi, je ne
sais ]ias ce que je m’en vais faire
avec ce malheur qui m’a atteint. En
effet, cela me suffoque lorsque je
pense à mon existence au point de
vue de l’âme, si ce n’est què je
pense .à uh autre malheur qu’il y
aui'ait devant Dieu si je me séparais
des maisons de monéri. Mais je ne
puis pas quitter la voie du Seigneur
Jésus poni' aller m’ôter là vie, ce
qui sei'ait me détourner de la voie
de Dieu. Autrefois, cela m’aurait
suffi. Mais à présent que j’ai commencé à suivie le Seigneur Jésus,
ce qui^ me suffit c’est de recevoir
les choses bonnes et le.s mauyàises,.
iCar je suis né pour cela, ¡Ci sur cotte
terre. Du resle, quand’ même je me
vois aujourd’hui atteint par un malheur qui pèse si lourdement sur moi,
peu importe; je suis heureux même
dans le malheur, quand je suis le
Seigneur Jé.sus dans son chemin;
oüi, cela me 'suffit; et ce que je
M
7
demande, c’est (ju’il me donne la
force de Jéhova dans son œuvre.,.
Telles sont les alïaii'es qui me
sont .survenues ces ,iou,r.s-ci.
Mais, tïiè.s pères, je vous demande
que, bien que je sois celui ijui von.s
a fait tort, vous priiez pour tnci. Je
ne l'ai pas_^ fait avec intention ; je
Voici maiidonant jce qu’écrivit M.
i. Grandjean à l’ouïe de ce terrible
LBribé, 29 Dûceinbi’ij 1891,
«Voilà l’argent de la Mission et le
travail qui rn’a coûté la santé perdus en un instant. Nous ne voulons
pas murmurer cependant. Si Dieu
m’accorde les forces nécessaires, je
compte bien recommencer mon travail dés le retour de la bonne saison. Je serai plus prudent que la
première fois et chercherai à terminer avant l’hiver un petU établissement présentant des qondliions sanitaires suffisantes, quitte à le compléter l’année snivatde. Je suis profondément navré de cette perte pourla Mission, qui a déjà un budjet .si
considérable cette armée.- Nous faisons aussi de.s perles personnelles,
mais nous avons la confiance que
Dieu y pourvoira. Que Dieu nous
soutienne! Si nous avons les forces
et la santé, nous pourrons s ipporter
d’être encore un an ou, deux sans
home. Nous apprenons à ê|.re élran
voulais seulement faire le bien en
défendant les poulets de monéri, et
voilà que j^j ai rencontré un malheur.
Je le prie d’averti)' monéri Grand- j
jean; toutefois, moi-même j’essaierai
de lui écrire. Ü’uu autre côté, j’aurais aimé aller moi-même vers vous
pour vpus raconter de bouche; mais
je ne saurais qui laisser ici. Je vou.s
prie donc dp ii’étre pas fâchés si je
ne puis aller moi-même.
Veuille saluer madame et les missionnaires. Je' m’arrête ici.
Thomas Pato ».
gers et voyageurs ici-bas et à ue pas
nous affeclioniier à ce qui ' passe.
Nous nous éliou.s, sans doute, trop
atlacliés à ce ch.-r éiablissement
d’Anlioka ».
Ge que |)eut’ pourlant un cœur
lenilu foi'l pai- lu pi-ésence du yaiiit
Espi'il!
TOUJOURS LE MÊME
Pendant la séjour de Sa Majesté
à Palei-mti, le Rev. I^etlieri, miiiisli'o
évangélique^ (méthodiste), aimablement invité’par le Synode prit [lart
à la réunion des députations et fut
présenté au Uoi par le Comte Giannolti.
Sa Majesté voulut être informé de
l’œuvre et du rnouvemeiit des églises évangéliques dé Paierme. Des
frères Vaudois il dit; '
« Les Vaudois, mes chers Vaudots! >'> Puis serrant cordialement lu
main au Ilév. Lettiéi'i, il le reraei'cia d’une lettre que'ceiui-ci'lui avait
précédemment envoyée au nom Ile
son église et Je congédiai avéc ces
mots: « Lu voslra lettera mi ba fatlo
un ben deU’anima ».
Civiltà Evangélica. '
Nos lecteurs se souviendront que
notre ami M Muston adressa . lui
aus.si une lelti'e au roi au nom de
In cotigrégaliori, lettre à laquelle ,ïl
fut très aimablement répondu. Nui
doute, et ce qui précède le prouve
suffisammeni, qu’il n'eût obtenu lui
aussi une audience s’il l’avait■!, deh
mandée, ce qu’il ne fit pas pour no,
pas ajouter à la fatigue d’un roi qui
aus'Si bien que tous les autres morì,
tels, . a pourtant droit à ' .jouir,, , de
quelques instaipts de repos,' tiepoiì
(|u*ü ü’obtieadraU guère si tout- le
monde ayant quelque droit à se laire
4'%
presenter a
tout prix.
lui,
le taisait valoiA à
•‘’li
■ ,-vv V'
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:‘^v 'l'’i^:;.i^--->‘-X’'',J':* •' •'. ^' 'V^ ‘ ' ':.V''v'-V.. .•5.;.'' r ;. ^ .''• ' '. •• -V •' .’=.’ : ■■ V-'.V'
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fsi*:''' •i''f,'>
%r
Mt.
^l¿-■
- 88
t\\ w? ‘
CHItOiVIUlJE VIVEDOISE
La Tour — Nous ne pouvons que
coniirmer les impressions que nous
avons communiquées à nos lecteurs
sur le mouvement de réveil qui vient
de se produire à lii Tour. Les assernhlée's ont continué ,à être très
nombreuses et particuliérement recueillies.^ Ij’esprit de prière s’est
maintenu, disons mieux, il n’a fait
(|uc s’accroître. Nous n’en disons pas
davarllage, ayant une peur extrême
de tout ce qui peut rappeler même
lie loin la réclame. Ce qPe nous voulons mettre, sur le cœur des chré
tiens de la Tour, c’est l’obligation où
r-v,t
ils sont de soutenir par leur activité
le travail commencé. Et ici un travail isolé, individuel'à soubresauts
ne sulTit pas.- Il faut un travail collectif, bien organisé, persévérant.
Que donc les personnes qui veulent
se dévouep au renouvellement spil'ituel de notre paroisse, s’annoncent
aux pasleiu's et leur disent aussi le
temps dont elles peuvetil disposer et
l’œuvre spéciale à laquelle ils aimeraient se (jonsacret'. Ce tie sera pas
sans (juelque diffaculté sans doute
(|ue chacun trouvera sa place; mais
le Seigneur qui a dit : « Va, travaille
dans ma vigne » ne manquera pas
de trouver pour chacun le poste qui
lui convient, et de lui faire recueillir des fruits précieux et délicieux
de .sou Iravail.
X
.m-
s. Jean ~ Le,même souffle qui
H. passé sur la Toni:, a fait pénétrer
sa chaleur et sa vie jusqu’aux pai'ties les [dus éloignées de S, Jean,
ijà aussi auditoires très nombreux,
séi'ieux, vous laissant l’impre.ssion
d’âmes à la l'echerche de quelque
chose et de quelqup chose de .souverainement important. MiVL A. Qay,
Mico!,' C. A. Trou nous ont paru très
enreuragés dans leur lâche, qui peut
fatiguer le corps et tendre l’esprit,
mais qui assurément rafraîchit et réjouit le cœur. Ils sentent, comme
ceux qui ont travaillé à la Tour ont
,senti avant eux, qu’une condition essenütlle pour le succès de cette œuvre c’est que ces assemblée.s n’écoutent pas la* voix des hom:ne.s, mais
se placent droit en préscjice de Dieu
pour entendre Sa voix.
Bobi — Nous apprenons avec joie
(pie des réunions semhlaljles à celles
de La Tour et Jean auront lieu
s. p. à Dieu à Bohi la semaine prochaine. . .
POUIt LIiS IFIiniS M U
À reporter L. 791,00
La '2® classe du Collège
Vaudois . . . B 5 —
Total ,L. 796 —
SUISSE FRANÇAISE
.Dans une bonne pension de jeunes Demoiselles à Morges i^Cantou
de Vaud), on recevrait encore quelques élèves.
Facilité d’apprendre l’anglais et
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S’adre.«ser pour informations, au
poylier J.s Griglio.
J. P. Maian, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina