1
Année Xlll®.
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Italie , . . . . L. !î
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Chez M. Krneiit Eobert {Pigneroï) et
A U Libiatrie Chiantore et
Masoarelli ( Pignerol ).
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N. 10.
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S'adresser pour Rédaction et
l'Administration à M. lé Pasteur H. Bosio — SainÊ (íe.rnMiuVhison (Pinerolo) Italie.
Tout ebangement d'iidresaé est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vuu8 nté sfiree tfiuoins. Actes 1 , 8.
S»o im ? Il a ifo.
Coimnunicalion oDlcielle. — A la veille
de l’Assemblée Générale de l’Eglise Libre
d’lia lie. — Missions. — Un chemin de fer
en Talesline. — Justice et Miséricorde. —
Le, Bourdon. — NonveUes rdigieuncs, —
Rèiüè' politique. Annonces.
Suiiitfnt la vérité avee la ehtt.ritñ. Ei'b. tt. t
or:?
Cr:
Ooinmunicalion Officielle
Nous fiublions ci-api‘és le ré-siilLal
de la souscription ouverte dans nos
quinze paroisses des Vallées, en faveur des victimes du tremblement
de terre dans la Ligurie. La somme
recueillie au sein de nos églises dépasse 2000 francs et nous sommes
beureux de remercier cordialement
tous ceux qui ont répondu à l’appel
de la Table, comme aussi de témoigner notre reconnaissance aux amis
élrangers, qui ont voulu concourir
au soulagement de nos conciioyens
si ci’uellement éprouvés.
Suivant le désir manifesté par un
grand nombre de donateurs, nou^
avons transmis, à qui de droit, la
somme de 1400 frs. (voir Gazzetta
Piemontese du 15 courant) pour les
victimes en général et frs. 1070.85 (1)
seront l'crnis iricessammenl à Madame
Boyce fondalrice de l’AsiVo Evangelico di Vallecrosia. On se rappelle
que cet établissement a été gravement endommagé. j » , ¡fi .V
Voici la liste des souscriptions de
nos églises, suivie des dons qui nous
sont parvenus du dehors:
Jean
Angrogne
Bobi . .
La Tour .
Luserne St
Mas.scl . . .
Perrier-Maneille
Pomaret . . .
Pral . . . .
Pramol . . .
Praruslin
Rodoret . . .
Rorà . . . .
frs. 261,40
138,65
587,40
229,85
50,-~
75,30
100,—
50,—
■41,85
90,50
25,69,55
(I) Il est fort passible que l&c purt que
noua pouvons faire à l'Institut de Valleorosia eût été plus considérable, si M. Je
pasteur Rochaf dans les nombreux et paissants appels qu'.'l a adressés à diflférents
journaux, soit de Suisse, soit d’ Italie ,
n'avait pas oublié la petite feuille qui est la
plus répandue dans les Vallées.
2
422.
Si. Germain . . . . > lO^SO
Villar................... » 172,45
Villeséche.................s 100, ~
Collecté en Suisse, par le
. Rev. E. P. Riddal! . » 364,70
Monsieur G. Appia, pasleur, Paris .... » 60,—
Lady Alicia Blackwood et
. Misses Zennings d’Angleterre, par M™® Evnard
Keller . . . . \ . » 50,
Total fr. 3470,85
La Table.
k la veille de l'Assemblée Générale
de l'Eglise Libre d'Italie
c’est au commencement de Mai
que doit se réunir à F’Iorence,
l’Assemblée Générale de l’Eglise
Libre pour examiner les modifications apportées au Projet d'ünion par le dernier Synode vaudois
et pour prendre une décision qui
fixera, pour longtemps, le sort de
ce projet, Les articles en ont été
examiné.s par les Eglises Libres,
au cours de cet hiver, comme ils
l’avaient été par les églises vaudoises avant le dernier Synode.
Nous ignorons l’accueil fait aux
modifications de septembre dernier, par la plupart des congrégations libres, le Piccolo Messaggerf
n’ayant publié que fort peu de
chose à ce sujet.
Quant au Rev. John Mac Dougall
que l’on peut appeler le père de
l'Eglise Libre, il vient de faire
connaître ses idées dans l’introduction au 16™® Rapport anglais
sur l'œuvre de l'Eglise dont il a
plai<î«î les intérêts avec ïèle et avec
succès , à l’étranger. Ce document
qui a paru, à la fois , dans le dernier N. du Piccolo Messaggere et de
l'Italia Evangelica, est trop long
pour être reproduit dans nos colonnes; nous ne pouvons cependant
le laisser passer inaperçu.
¥
* *
Le Rev. Mac Dougall coimneiice
par exprimer la pénible déception
que lui a fait éprouver la décision
du Synode va.udois «qui a altéré
les bases fondamentales du contrat
et s’est prononcé pourr<absorption
de l'Eglise Libre et l’acceptation
par celle-ci du nom Vaudois ».
Ayant ensuite rappelé que dans
les pourparlers entre les deux
Comités, ia question du nom était
celle sur laquelle le Comité Libre
avait le plus insisté, il se livre à
une critique acerbe et passionnée
des modifications synodales, déclarant que « comme homme doué
de sens commun, il n’arrive pas
à comprendre la malheureuse décision du Synode». Il aurait compris qu’on eût appelé l’Eglise unie
«.Eglise Vaudoise, c'est-à-dire Evangélique d’Italie • , ou bien : Les
Eglises Vaudoises et Libres italiennes) —• mais il ne peut comprendre ce qui peut avoir fait
dévier le Synode. 11 sympathise
avec le nom vaudois et ne voudrait
pas l’ôter aux églises des Vallées,
mais il croit que l’Evangile recommandé aux italiens par un corps
s'appelant « l’Eglise évangélique
d’Italie » serait plus efficace. Qu’estce qui a pu , se demande M“" .M..
empêcher les vaudois d'entrer
dans cette voie'? Le préjugé chez
les habitants des Vallées? La pré-
3
..193
férence donnée au nom vaudois
par les membres de nos églises
qui ne sont pas d’origine italienne ?
La pression d'amis étranger.sî Non,
répond-il, rien de tout cela ne
suffit pour expliquer la décision
du Synode.
également
*
* *
'M. Mac Dt a raison; et cette
réponse fait honneur à sa perspicacité. Seulement, on se serait
attendu, après cela, qu’il touchât*
aux vrais motifs qm ont empêché
le Synode d’accepter l’art. 5 tel
qu’il avait été proposé. C’es motifs
ne sont un mystère pour personne.
Ils ont été exposés dans les journaux, dans les conférences, dans
l’Assemblée Synodale... et cependant, M. Mac D. paraît les ignorer
absolument. Rien d’étonnant à ce
que la décision du Synode soit
pour laï une énigme indéchiffrable.
Ce qui étonne c'est de le voir recourir k des suppositions ou è de.s
soupçbns qui sont presquè une
injure à l’adresse des Vaudois.
« Probablement, écrit-il, la promptitude des frères de l’Kglise Libre
à tout sacrifier, l’absence d’une
conviction consciencieuse, peuvent avoir induit les Vaudois é
croire que les Libres auraient passé
encore sut la question du nom ».
Et ailleurs: «La décision du Synode ferme si évidemment la voie
à runion , que plusieurs soupçonnent le.s' Vaudois de né l’avoir
jamais désirée, ou d’avoir dès le
coramencemeht travaillé pour arriver à absorber l’Eglise Libre»,
*
★ ★
Nous rious serions
attendu à une appréciation plus
éclairée des clauses de l’art. 5
modifié, sanctionnant la liberté
pour les congrégations de s'appeler simplement; Eglise évangélique de___ et exprimant le vœu
que l’accroissement considérable
de l’Eglise-unie ou son union avec
d’autres dénominations lui permettent de prendre, avec plus de
vérité, le nom d'Eglise Evangélique
d'Italie. Tout cela n’est rieo,
pour M. Mac D., même c^est pis
que rien, car il appelle la dernière
clause \a partie douloureuse de l’article modifié. Il nous semble évident que la déception éprouvée
par M. Mac D. l’a empêché d’apprécier, d’une manière équitable,
la portée de la décision unanime
de septembre dernier.
La prochaine Assemblée de l’Eglise Libre s’inspirera-t-elle à des
sentiments plus modérés et saura-^
t-elle se résigner à marcher lentement et à ne pas sacrifier ce
qu’il est possible d’obtenir maintenant pour courir après un idéal
qui ne pourra être atteint de sitôt?
A en juger par les prévisions du
Rev.Mac D.,qui déclare s'abstenir,
à l’avenir, de toute ingérence dans
cette question, il faudrait abandonner tout espoir de ce genre et
se préparer à «mener deuil sur
l’insuccès d’une noble tentative de
guérir les divisions de Sion ».
Malgré la compétence de M.
Mac D. en cette matière, nous
attendrons la décision de l’Assemblée de Florence.
H. B.
4
^.J24—
Missions
L;v Sociélé des Missions de Paris a
déjà repu la somme de'17.000 francs
pour la mission à enlreprendre an
Congo. Dans ce chiffre figure un don
de ÎO.OOO francs fait par une seule
personne.
Bonnes nouvelles du Zambèze. La
santé de la petite colonie européenne
de Seshéké était exccllenie au 19 décembre de l’année passée. Le 11 octobre de la même année, après un
voyage des plus diiTicile.s, il. Coillard
est arrivé avec ses wagons àSéfula,
près de Léaluyi (capitale du pays des
Barotsis), et les travaux de fondation
de la nouvelle station ont commencé
immédiatenaent. Plus lécemmenl, au
cours de novembre, Mr. Coillard est
retourné à Seshéké on canot pour y
prendre madame Coülard, restée dans
cette station pour assister sa nièce,
rnadarrie Jeanmairet, qui est heureusement accouchée d’une petite fille, le
22 septembre. Le 15 décembre, M. et
madame Coülard sont repartis pour
aller s’installer définitivement à la
station de Séfula.
La Société des Missions de Paris a
donc maintenant sur le Zambèze deux
stations: Seshéké et Séfula.
« Il semble qu’une nouvelle route
va se former pour aller au Zambèze.
Suivant une lettre de Loanda, le cheflien des possessions portugaises du
Congo, tes missionnaires américains
du Bilié ont reçu une lettre de Mr.
Coillard par voie de terre Cette roule
a été explorée par Livingstone et
suivie depuis par les portugais ScrpaPinio en 1878, Capello et Ivens en
1885. C’est la première fois sans doute
qu’elle est employée pour une communication postale entre Européens.
Dans quelques années, peiu-êlre, nos
missionnaires parmi les Bai’olsis auront établi, avec le concours des
missionnaires du Bihé et de Baïlonnda, des communications régulières
entre le haut Zambèze et l’Océan
Atlantique. Le voyage au Zambèïe
serait alors abrégé d’un quart de sa
longueur actuelle».
Une ligne de chemin de fer, à laquelle ont travaillé bon nombre des
convertis de la station morave de
Gnadenthal (Capland), unit la ville du
Cap avec, Kimberley, ta capitale du pays
des diamants, dans l’Etat libre de
l’Orange. Le Missionnaire morave
Hettasch qui fit dernièrement ce
voyage pour visiter les membres épars
de son église nous donne une description intéressante de Kimberley.
Comme cette ville n’est pas à une
très grande distance de Léribé, nous
croyons (aire chose agréable à nos lecteurs en reproduisant ici ses paroles:
«A Kimberley, toujours point de
verdure, mais une poussière rouge
que le moindre vent soulève en épais
nuages. C’est au sein de ce désert que
vil une population de 40.U00 âmes,
de toutes les nations: anglais, allemands, (rançais, italiens, zoulous,
cafres, fingus, hotlentols, korannas,
et même des hindous et des chinois.
La confusion n’a pas dû être pire
à la tour, de Babel, mais elle ne semble pas du tout gêner les travailleurs.
Ils ne songent pas d’ailleurs à élever
une tour, mais ils fouillent dans les
entrailles de la terre. Les quatre mines principales ont 1000 pieds de
largeur et 400 de profondeur. La
terre qu’on en extrait, forme une
fongue chaîne de coflines de 40 à
50 p. d’éfêvation et du doubfe de largeur. Ces 40.000 hommes concentrent
toutes leurs pensées et tous leurs
désirs sur ces trous béants qui s’agrandissent chaque jour. Chacun est
préoccupé d’apprendre une espèce
d’anglais, au moyen duquel on puisse
communiquer avec les autres et s’enrichir le plus tôt possible. S’ils mettaient un jour la même ardeur à
connaître la Parole de vérité, la différence des langues ne serait plus un
obstacle à l’avancement du régne de
Dieu, et les'différentes traductions
de la Bible deviendraient inutiles!
Toute celle agitation aquequechose
d’inconfortable pour un étranger. Le
5
.125
dimanche même on entend le bruit
du travail dans l’intérieur de la terre.
Des milliers de quintaux de dynamite s’emploient pour faire sauter
celle masse dure comme la pierre et
assez semblable à la lave. Jour et nuit,
de puissantes machines à vapeur amènent à la surface de grands blocs
de celle matière qu’on expose sur de
vastes étendues à l’influence de l’air
et qui s’amollissent ainsi légèrement;
puis on les arrose avec de l’eau et
ils se brisent alors en des fragments
assez semblables à de la chaux; ceuxci passent alors sous un cylindre qui
les réduit en poudre et fait disparaître
tout ce qui est terre et pierre, pour
ne laisser que les diamants. On évalue
ces diamants à 5 ou 6 millions de
marks par an ; d’après une autre relation, ce serait par mois.
Depuis plusieurs années, l’Evangile
est annoncé ici, et il y a plusieurs
lieux de culle. Les églises anglaise,
wesleyenne, indépendante ont construit des chapelles et de zélés missionnaires cultivent ce champ semé
d’épines.
Ces chapelles sont généralement en
fer: aussi quand le soleil darde dans
toute sa force, seraient-elles plus
propres à êtres transformées en séchoirs; mais les noirs y sont habitués.
Ce qui est encore plus désagréable
c’est le bruit du dehors, aussi distinct
que s’il se faisait à l’intérieur. Ces
chapelles du reste ne sont que provisoires, et attendent qu’on en construise
d’autres ».
lit chemin de Ter en Palesline
Nous lisons dans le Christian Hérald
deLondresqu’un projet deconstrucUon
d’un chemin de fer'à travers la Terre
Sainte est à l’élude depuis quelque
temps. La concession aurait déjà été
obtenue, et elle comprendrait le droit
d’établir des bateaux à vapeur dans
la Mer de Galilée.
D’après le projet en question, la
ligne de voie ferrée partirait d’Acre,
traverserait le fleuve Kison sur un
pont de dix mètres de largeur, et
longeant le pied de la chaîne du Carmel
traverserait la plaine d’Esdraelon et
descendrait par la Vallée du Jourdain
vers Jéricho et Jérusalem et peut-être
pousserait vers le sud jusqu’à Béthiéhem et jusqu’à Hébron.
J’aimerais bien pouvoir prendre
bientôt un billet d’aller et retour pour
un voyage aussi instructif et aussi
intéressant que celui-là.
E. B.
Justice et ¡Hiséricnrde
Deux garçons issus de respectables
familles allaient ensemble au collège
et vivaient dans la plus grande intimité. Ils étaient toujours ensemble,
tant ils s’aimaient.
En quittant le collège chacun alla
son chemin en suivant la carrièi'e
qu’il avait choisie, et ils ne se virent plus pour de longues années.
L’un d’eux ayant fréquenté de mauvaises compagnies, vit ses bonnes
mœurs fainlir et se corrompre. Il
fut bientôt emprisonné pour un grave
méfait et traîné devant le juge. Quel
ne fut pas son étonnement en voyant
siéger comme juge son ancien condisciple qu’il n’avait pas vu depuis
de longues années! Aussi espéra-l-il
de l’indulgence de la part de son
ami d’autrefois.
La sentence fut au contraire assez
rigoureuse, en raison de ce que le
crime était grand; — le coupable fut
condamné à la prison qu’il pouvait
éviter en payant une très forte somme
d’argent.
Le condamné n’avait pas le sou,
et il ne pouvait échapper au cachot.
Mais voilà que son arni — le juge qui
avait dû prononcer la sentence pour
accomplir toute justice — vint à son
secours eu lui donnant la forte somme
d’argent qui lui permit d’échapper
aux horreurs de la prison.
Ce Irait nous rappelle qu’en Jésus
Christ la justice et la miséricorde se
sont renconlrée.s pour sauver les pécheurs. Il fallait que justice fût faite
6
-120
puisque le péchti ne peut ni ne doit
resler impuni. Mais Jésus Cht'ist a
payé notre rançon en., offrant sa vie
pouf nous» Il a été navré pour
nos forfaits et froissé pour nos iniquités; l’amende qui nous apporte
la paix a été sur lui et nous avons
la guérison par ses meurtrissures.
E. B.
Le Bourdon
V. Hugo trouva un jour dans sa
chambre à coucher un gros bourdon
qui cherchait en vain à sortir. H
voulut le prendre el le mettre en
liberté. Voici l’histoire telle qu’jl l’a
racontée avec la morale qu’il én a
tirée:
« Quand le bourdon sentit que je
voulais le piendre, il perdit la tête
complètement; il bondissait en fureur
contre les vitres, comme .shT eût
voulu les briser, reprenait son élan,
bondissait encore, parcourait en tous
sens la chambre entière, éperdu,
désespéré, fou...
« — Ah! tu veux me prendre!'ah !
lu veux me ravir ma liberté! tyran!
despote! affiiux bourreau! ne me
laisséràs-lu pas tranquille, à la fin?
Je suis heureux, pourquoi me persécutes-lu ? »
«Après d’assei longs efforts, je
parvins à le faire tomber, el en le
saisissant à travers la serviette, je
lui fis involonlairemeni quelque mal...
Oh! corn me il aurait voulu se venger! il dardait son aiguillon: son
petit corps nerveux contracté sous
mes doigts, ramassait pour me pi
auer tout ce qui lui restait de vigueur.
aî.s moi, sans m’inquiéter de sa
rage et de ses protestations, j’étèndis
mon brâs hors du carreau, secouai
la serviette: le bourdon, un instant
étourdi, prit son vol et s’élança dans
l’infini. ,
« Eh bien, j’ai sauvé ce bourdon,
j’ai été sa Providence: mais (c’est la
morale de mon histoire) bourdons
stupides que nous sommes tous, ne
nous conduisons-nous pas de la
même manière envers la providence
de Dieu ? Noms avons nos petits projets absurdes, nos vues étroites el
courtes, nos désirs violenté ddni l’accoraplisserttent n'est pas possible, dont
la poursiiilenous perdra sûrement; n’y
voyant pas plus loin que notre nez, les
yeux fixés sur ce but prochain, nous
marchons en avant avec un entélemént aveugle, nous courons comme
pris d’un vertige insensé; nous voulons réussir, triompher, disons-nous,
c’est-à-dire aller nous casser la tête
contre un obstacle .que nous ne voyons point.
D Et quand Dieu, qui voit tout et
3ui veut nous sauVér, contrarie nos
esseins, nous nous mettons à bourdonner, nous accusons sa providence,
nous ne comprenons pas d’abord que,
s’il nous persécute, s'il bouleverse
tous nos plans et nous fait tant souffrir, c’est pour nous délivrer, c’est
pour nous ouvrir l’infini. Nous lui
opposons notre sagesse, notre bêtise,
noire petite philosophie!»
( Sem. Retig. )
Ün petit nègre
Un petit nègre allait mourir, et un
chrétien était auprès de lui pour lui
parler de son âme.
— Qu’en sera-l-il de toi après la
mort?
Je m’en irai auprès de Jésus,
dans la grande et belle maison céleste.
— Mais si Jésus s’en allait du ciel
que ferais-tu, mon pauvre ami?
— Je le suivrais partout qùjil irait.
— Mais s’il allait au milieu d’épaisses
ténèbres, dans les ténèbres de dehors,
le suivrais-tu aussi?
— C’est impossible qqe Jésus aille
dans les ténèbres, car il n’y peut avoir de ténèbres là où se trouve Jésus
Christ. Auprès de lui tout est lumière.
Peu après, le cher enfant rendit
l’esprit, et s’en alla dans le royaume
de la lumière auprès de Jésus.
B. • Bi I
7
i
lîoutjellçe reiigtcyees
Une doulourouse statistique a été faite
par un voyageur célèbre, Mr. Joseph
Thomson, durant un voyage qu’i] fit
le long des côtes de Guinée sur un
navire marchand. «A chaque escale,
dit-il, mon étonnement, ma consternation grandissait tandis que je suivais
le déchargement de cenlaines.de barriques d*eau-de-vie, de dames-jeannes
de rhum, de caisses de fusils, de barils
de poudre, de milliers de pipes en
terre. Ce n’était que par accident, semblait-il, que parfois un ballot de cotonnade s’égarait parmi ees denrées
maudites». Un calcul statistique a
établi que sur une étendue de 400
kilomètres de côte, entre le Niger et
les monts Camérouns,iJtwai millions de
litres d’eau de vie sont débarqués annuellement par l’exportation européenne, et pénètrent comme un poison
mortel dans l’Afrique centrale.
A Kyébi, sur la Côte d’Or, une
persécution contre les chréliens des
missions bâloises vientd’éclater. D’autre part, l’un des quatre premiers
missionnaires que la Société de Bâle
a envoyés au Caméroiin, Fritz Becher,
est mort de la fièvre deux jours après
son débarqiAQçneftl,, «Jamais, dit un
de ses compagnons, je n'oublierai ces
derniers moments. Les mains jointes,
un sourire céleste sur ses lèvres, il
se parlait à lui-mêrne, répétant: «Oui,
mon nom est inscrit dans le livre de
la vie.... Becher.... Fritz Becher».
La plus grande école du dimanche
qui existe, dit VEvangéliste, est probablement celle de la Mission centrale
à Chicago. Elle a 4.500 élèves inscrits,
et la moyenne des présences est de
3.000. Il n’y a qu’un seul instructeur:
c’est le directeur de l’école, M Holmes,
qui est secondé par vingt surveillants
seulement. L’école marche bien, et il
y a beaucoup d’entrain.
La maison des Missions, de Bâle,
vient de recevoir son premier élève
japonais. Geuso-Igutsi, instruit et
baptisé en Chine du nom de Jean, a
été, dit le Journal religieuæ de la
Suisse romande, encouragé dans son
dessein par les missionnaires, qui
l’ont observé de près et ont confiance
en lui.
Armée du Salut. — Une grande
réunion salutiste a eu lieu le 4 avril
à Londres, à l’occasion du départ
pour l’Amérique du « colonel » Ballington Booth et de sa jeune épouse,
née Maud Charlesworth. Une petite
fille de 3 ou 4 ans a chanté des
hymnes en se promenant de long en
large sur l’estrade, ce qui a provoqué
un grand enthousiasme. Le «colonel»
lui-même a entonné un chant de
triomphe qui commençaitainsi: « Nous
conquerrons l’Amérique à notre Roi,
et ses millions d’habitants qui s’en
vont à la perdition se réjouiront de
leur salut. » M“® B. Bootn a parlé à
son tour et supplié ses auditeurs de
vider leurs poches dans la caisse de
l’Arrnée. A l’issue de la réunion, il
a été annoncé qu’un généreux donateur venait de donner au < colonel »
un chèque de cent dollars, pavable
à New-York.
( Sem. Belig. )
Evangélisation des cochers. —M. le
baron de ïürckheirn poursuit avec
zèle et succès l’œuvre de l'évangélisation des cochers de place. ¡1 a
adressé une circulaire aux Unions
chrétiennes de jeunes gens de France,
les invitant à s’occuper de ces hommes que l’on emploie si souvent san.-i
s’informer de leurs soucis et de leurs
besoins. Quinze grandes vi|les ont
maintenant leur œuvre de livres et
journaux circulant parmi tes cochers
de fiacre. Lyon, Marseille et Roubaix
se distinguent surtout. Le centre de
celle activité est toujours à Cannes,
où M, de Tûrckheim réside en hiver.
Nous avons sous les yeux une allocution pleine d’aiTectioh et de sérieux,
adressée par ce généreux vieillard à
«ses bons amis les cochers,» dans
une soirée convoquée par [’Union
chrétienne de Cannes. Un concert
8
J 28
d'amateurs, donné quelques jours
auparavant, avait fourni l’argent
nécessaire pour offrir aux invités une
collation et leur distribuer à la sortie
des Nouveaux Testaments.
{San. ReÂig. )
L'Eglise luthérienne des Etats-Unis
compte environ 900.000 membres,
4.000 ministres, 7.000 congrégations.
Elle a 39 publications en anglais, 55
en allemand, 21 en norvégien, 8 en
suédois, 4 en danois. Elle entretient
19 séminaires de théologie, 24 collèges, 45: orphelinats et asiles. La
force numérique de l’Eglise luthérienne dans le monde est évaluée à
48 millions de membres, 25.000 ministres, 34 000 congrégations.
(Eglise Libre).
^oUttque
Le 13 c, un ba aquel- électoral auquel
¡frenaient part 250 convives, a eu lieu à
Piscina en l’bonneur ries trois représeiuants
de notre Collège, au Parlement. Les orateurs
ont condamné la politique coloniale du Mi
nistère défunt et approuvé l’alliance avec
l’Autriche et l’Allemagne.
— L’accueil fait au nouveau Ministère, à
l’occasion de la réouverture de la Chambre
dès députés , et du discours-programme de
l’honorable Déprétis, n’a pas été très chaleureux.
Le président, Diancheri, qui avait cru
devoir,së démettre de sa charge honoriflque,
a -retiré ses déraissidns en suite du vote
unanime dè tous les partis politiques représente^ à Montecilorio.
L.0 projet d’augmentation des droits d’octroi dés céréales et du pélrolio rencontre
au sein du Parlement et au dehors, une
forte opposition ; il faudra pourtant se résigner.
— Le journalisme, libéral et clérical,
discute avec insistance le grave problème
de la conciliation entre le Quirina! et le
Vatican.
Plus d’un signe laisserait’ croire que quelque chose se machine dans ce sens. Le
soudain patriotisme dont se montrent enflammés les représentants de Rome papale
ont, .sans doute, leur bon pourquoi —
Veillons. Avec certains ennemis il vaut
toujours mieux être en guerre.
— Après bien de vives appréhensions et
d’inutiles recherches, «la Fawezta », sur la
quelle était embarqué le nouveau commandant de Massaua, général Saletta, a été
retrouvée. En suite de sérieuses avaries,
elle avait été remorquée par un bateau anglais, jusqu’à Suez.
— Des scènes honteuses ont eu lieu dans
l’enceinte même de la Chambre des députés,
à Londres, entre Ministériaux et Parnellistes,
à propos du fameux bill de coercition. Les
épithètes de menteur, vil, complice d’assassins, se sont échangées avec une violence
scandaleuse.
Le Times, a reproduit, un de ces jours,
une lettre, authentique semble-t-il, dè
Parnell, approuvant l’assassinat consommé,
il y a quelques années, contre Cavendish le
vice-roi d’Irlande. Le journal a été vendu
à centaines de milliers de copies.
— L’Afganistan est de nouveau en proie
à la guerre civile. La tribu des Ghilzais est
en pleine révolte contre l’Einii' et a battu,
à plusieurs reprises, les troupes du gouvernement.
A. vis
¡'holographies du Consistoire deLéribé
(avec Ml'. Wcilzecker) et du personnel
de cette station; se vendent an profil
de l’œuvre des; Missions chez morjsieur
Dav. Pd’yi ûl au'Serre ou chez monsieur
l’étudiant Pascal, président de la
Spciélé Pra del Torno à Torre-Pellice.
Prix: 40 centimes pièce. On accepte
des timbres-poste.
Avis imputant
La prochaine Conférence libre du
Val Pélis aura lieu D. v. au Villar le
maidiS mai dès neuf heuresdii matin.
11 y sera question de VEtude de la
Parole de Dieu au sein de nos assemblées.
La veille de ce jour auront lieu des
réunions dans les principaux centres
de la paroisse.
Nos frères du Val S. Martin, du Val
Pérouse, de Turin et de Pignerol sont
cordialement invités à se joindre à
le'urs amis du Val Pélis ppur s’occuper
avec nous de ce qui concerne l’avancement du règne de Dieu.
E. Bonnet.
Ernest Robert ,
Pignerol, laiprim. Chiantore et Masc.arp!li<