1
Seconde Année.
4 Février iJ76.
N. S.
«Tour*i:ia.l do l’ÎÉg'lîse ]Éva*i^élîq[U© Vaxidolso
Paraissant chaqué Vendredi
Vaa» me mrez témoing. Actes 1. 8.
SuivatU. la térite atec la charité.
PmX DB l/AbDi<!SMIBX« P.llt AK < ’
Italie ...................L 3
Toua lé* pays de riToion de
peate ^Vnrope . » t!
Etats-UDia.....................» 8
On a'abenne: h Piperò! au Bureau de l'adininiatraiiou ilaiien Micci.
A La Tour ohe* Jibrtire,
A Tnriit cbez M, Cosa, via Pio Quieto, n. 1&.
A Pomaretchez M. LaNTARii Paat, DWecttur.
Va Haméro'aéparé : tOcentiinea.
AoDoneea à la 4.e page 95 canlìraea par ligo«.
Socumalr'e.
1.5 qaeation liB catéchisme. —Va aooge
Tcruarqnabte. — Témoieaage en faveur
i)o dimanitbe. — Plus ricne qu'on ne pourrail imagiaer. — Cotreepondance. — Atouvelte» religiemn et faits diters. — flfrttc
politique. Souscription.
LA 0U8STIO.1 DV CiTÊCHISHE
Nous recevons , sous ce titre ,
d’un de cos frères dans le ministère , rarliele ci-après que nous
nous empressons de publier. Quant
à la première invitation qu’il nous
y adresse; celle de vouloir prêter
le concours de notre pablicîtd aux
communications qui nous seraient
faites sur les différentes questions
qu’il soulève dans son article,
c’est de grand cœur que nous y
adhérons. Mais nous n’en dirons
pas autant de la seconde qui consisterait à • diriger > nous mêmes
< la marche de la discussion > ne
nous sentant pas précisément de
mission pour cela. (Béd.)
La question du Catéchisme a
^té, dans ces dernières années, et
est encore présentement à l’ordre
du jour. — Le Synode s’en est
occupé, les journaux ont inséré
do nombreux articles , contenant
les divers éléments du débat ; le
Corps des Pasteurs eu a fait l’objet
de quelques conférences; mais au
moment où une solution pratique,
c'est-à-dire l’adoption d’un manuel,
était attendue avec une certaine
assurance, de nouvelles idées ont
été émises qui l’ont fait renvoyer
iiidéâniment.
Et maintenant, plusieurs principes, qui semblaient être acceptés
par le grand nombre, sont nouvellement mis en discussion. Après
.avoir tant couru, nous nous re
trouvons au point de départ. La
preuve de ce que j’avance, je la
trouve dans les affirmations des deux
derniers correspondautsdu Témoin,
sur la question du catéchisme,
• L’idée • écrit le correspondant — n” 31 Décembre 1875 —
■ L’idée qui a présidé à oe débat
a été celle d'avoir aii manuel court,
précis, simple, et, cela va de soi,
évangélique. D'accord en général
sur tous ces points, il nous est
toujours resté quelque scrupule
à l’endroit de la brièveté. Voilà
qui est clair. Il en donne ses raisons: voilà qui est très bien. Plus
loin nous lisons : < Enfin, pour
dire toute notre pensée, nous aimerions un catéchisme tel qu’il
pût* servir de manuel de piété ,
aussi bien que d'instruction religieuse • . C’est une idée, qui mérite examen. L’autre correspondant
(21 Janvier 1876) dit à son tour:
■ C’est probablement sur l’opportunité et l’usage à faire d'un catéchisme qu’il faudrait s’entendre,
avant de s’occuper d’un travail
rédigé ». Je le crois aussi.
Pour éviter, à l'avenir, la désagréable surprise de se voir repoussé eu pleine mer, quand on
croit entrer sûrement au port ;
je ne connais pour ma part qu’un
remède: c’est celui d’un examen
détaillé et suivi àe toutes les questions, qui sa rapportent au catéchisme , sans même en excepter
la première de toutes, sa nécessité, ou son utilité. En thèse générale. je le pense du moins, tous
nous nous écrions: 11 nous faut
un catéchisme; mais dans la pratique, il en est autrement; car si
le catéchisme ne répond pas au
but précis que nous nous proposons , nous préférons nous en j
passer. De cette première question«
dépendent plusieurs autres, car
suivant le but que nous nous
proposons d’atteindre, notre catéchisme sera long, ou court; contiendra une simple exposition de
la doctrine, ou bien aussi un résumé de l’histoire biblique; sera
exclusivement un manuel d’instruction , ou bien auçsi ou livre
de piété. Si donc le Témoin voulait se charger, non seulement de
recevoir ce que on lui communique
sur ce sujet, mais aussi de diriger la marche de la discussion,
il accomplirait une œuvre grandement utile. A mon avis il serait
temps, de clore la discussion générale, pour passer à la discussion
des articles.
Les auteurs des catéchismes
que nous avons entre les mains,
ayant déjà résolu pratiquement
toutes ces difficultés, chacun selon
son point de vue, ils pourraient
nous rendre de grands services
dans cette discussion, s'ils voulaient avoir la bonté de nous exposer les raisons pour les quelles
chacun d'eux a donné, à son manuel, la forme et le volume qu'il
a, et a traité les matières qui y
sont contenues , à l’exclusion de
plusieurs autres,.
J'ai la confiance, qu'en débattant ainsi avec ordre le pour et
le contre, dans chaque question
particulière se rapportant à la
question générale et complète du
catéchisme, noos finirions par nous
entendre, et, que l’année ne s'écoulerait pas, sans que cette importante question n’eût reçu une
solution satisfaisante pour le grand
nombre; peut être plus que satisfaisante, réjouissante.
2
i8
LE TÉMOIN
m S0?i6E RIIII4R0DABLK ^
f—
Un négociant», homme craignant
Dieu, était très heureux dans ies
affaires . faisait de l'argent i
mais son âme semblait ne pas
prospérer en proportion, et ses
dons aux collectes pour la cause
du Seigneur ne tendaient pas à
augmenter.
Un soir un visiteur entra chez
loi et regardant tout autour les
magnifiques meubles et les objets
de luxe qui garnissaient la maison,
il ne fit aucune observation, mais
.«’approchant du propriétaire ul
lui présenta son livre de souscription et insista pour différents
Objets pour lesquels il fit appel à
la piété et à la charité chrétienne
du maître de la maison. Le négociant mit en avant quelques
excuses pour ne rien donner, et
laissa comprendre combien l’insistance du visiteur l’ennuyait et
l’impatientait.
L’étranger se leva, et fixant ses
regards pénétrants sur son compagnon, il lui dit d'une voix qui
le fit tressaillir jusqu’au fond de
son âme ;
— Il y a un an ce soir , tu
croyais que ta fille s’en allait
mourir, cette pensée ne te laissait aucun repos A qui t’es-tn
adressé ce soir là ?
Le négociant tressaillit et regarda vers son interlocuteur dont
l’expression loi sembla étrange et
dont le regard calme et pénétrant
continuait à se fixer sur lui pendant qu’il continuait:
— Et cinq ans passés, lorsque
une terrible maladie te conduisit
jusqu’au bord de la tombe, lorsque tu craignais de mourir et de
laisser aprè.s toi une famille dans
la misère, te souviens-tu à qui tu
adressas ta prière? Sais-tu qui
t’a délivré, il y a cinq ans ? Le
mystérieux visiteur s’arrêta un
instant, puis il reprit avec un ton
de voix plus bas et plus impressif:
— Te rappelles-tu.il y a quinze
ans, lorsque tu avais perdu l’espérance de ton salut, lorsque tu
te sentais seul, sans secours, sans
espoir, perdu ? Lorsque tu passais
les nuits en prière, lorsque'tu aurais donné le monde entier pour
avoir pendant une seule heure
l’assurance que tes péchés étaient
effacés? Dis-moi< mon cher« qui
Va soulagé dans use si pénible
situatipi) spirituelle?
— Mon Sauveur et mon Dieu,
dit le négociant agité par les remords: oui. Lui seul ! <
— Et s’est-il jamais plaint de
ce que tu l’aies invoqué trop souvent, pu de ce que tu aies trop
demandé? demanda l'étranger avec
le ton d’un doux reproche. Ecoute,
ami, continua le collecteur, es-tu
prêt, dès CO soir, à ne plus rien
demander au Seigneur, si le Seigneur dès ce soir s’engage de
son côté à ne jamais plus rien te
demander pour les collectes ?
— Oh ! jamais ! jamais ! s'écria le
négociant en se jetant à ses pieds.
L’étranger disparut comme disparaissent les apparitions ; le négociant se réveilla et sentit que
son âme était tout émue et tremblante au dedans de lui même.
— Oh Seigneur ! s’écria-t-il ,
qu’ai-je fait? comment ai-je pu
oublier mon devoir jusqu’à ce
point ? Oh ! prends tout, tout ce
que j’ai, car je l'ai reçu de toi,
tout cela t’appartient. Et encore
qu’gst tout ce que j’ai en comparaison de ce que tu as fait pour
moi ? (Chr. Miss. Magazine J.
TfinOIGKAGK EK FAVEUR *
Nous trouvons sous ce titre ,
dans le dernier numéro de l’excellent journal La Semaine Religieuse, qui se publie à Genève,
l’article suivant, dont la reproduction dans nos colonnes fera,
nous en sommes certains, plaisir
et bien à nos lecteurs:
L’iin des ailleurs couronnés dernièrement par la Société suisse pour la
sanctification du Dimanche, M. Charles
Hill, secrétaire de l’Associalion des travailleurs anglais pour l’observation du
Dimanche, s’étant proposé de publier
son écrit intitulé; le Dimanche, son
influence sur la prospérité nationale,
s’est adressé à M. Gladstone pour lui
demander quelques lignes pouvant servir d’introduction à son mémoire. En
réponse à cette demande, l’illustre
homme d’étal, a écrit la Iclli c suivante qui nous a été communiquée et
que nous nous faisons un plaisir de
reproduire. C’est un témoignage positif rendu en faveur du Dimanche par
quelqu’un qui a l’habitude d'apprécier
les hommes et les choses.
« Monsieur fi,
> Par suite des nombreuses obligations qui m'incombent» je regrette de
ne pouvoir repondre au désir que vous
m’exprimez, autrement qu’en vous présentant mes cordiales félicilalions sur
la distinction que votls avez: obtenue,
et mes vœux sincères pour le succès
de votre travail. Croyant à l’aulorilé
du jour du Seigneur comme institution
religieuse, je dois, il va sans dire,
désirer que celle autorité soit reconnue par d’autres. Quant à ce qui me
concerne, je liens à dire avant tout
que, dans le cours d’une vie laborieuse,
j’ai expérimenté de la manière la plus
signalée les avantages à la fois physiques et intellectuels qui en découlent.
Je ne saurais trop exalter la valeur de
ce jour et l’importance qu’il a pour
les classes laborieuses de noire patrie,
et cela non seulement sous le rapport
extérieur, mais à un point de vue
élevé. Un de mes plus chers désirs est
de voir les classes laborieuses apprécier de plus en plus les avantages chrétiens que présente le jour du repos.
6
.Agréez olc.
1 Gladstone ».
.A ce témoignage d’un homme d’étal,
qui a été lui-même très occupé, nous
ajouterons encore celui d’un juge anglais, dont la vie a été bien employée
et qui écrivait à ses enfants:
a J'ai reconnu par une longue expérience que l’exacte observation du jour
du repos et la pratique des devoirs
qui s\ rapportent, ont eu pour moi
les effets ies plus salutaires.'La célébration religieuse du' Dimanche a toujours attiré la bénédiction divine sur
les autres jours de ma vie. Une semaine commencée de la sorte a toujours été heureuse et prospère, et, au
'contraire, quand j’avais eu le malheur
de négliger les devoirs du Dimanclie,
le reste de la semaine a été presque
sans fruit pour les travaux de ma vocation, de telle façon que je pouvais
jaisémenl présager le sort de ma semaine à venir d’après la manière dont
j’avais passé le Dimanche. El ceci, je
ne l’amiine pas légèrement et sans réflexion; c’est le résultat d’n ne élude
attentive et d’une longue expérience ».
Plus riche qu ou ee paorrail inaigioer
Après r incendie de Chicago ,
raconte le célèbre évangéliste américain Moody, un homme vint me
dire, avec un accent sympathique:
— • Ou m’assure. Moody, que
vous avez tout perdu dans 1’ incendie. •
— « On vous a mal informé ,
répondis-je.
— «Vraiment? on m’avait dit
que vous aviez tout perdu.
3
LE TÉMOIK
— .(C’est une erreur, une profoude erreur.
— € Vous reste-t-il donc beaucoup? demanda mon ami.
— • Oui, il me reste beaucoup
plus que je n'ai perdu, quoique
je ne puisse pas dire combien
j'ai perdu.
— < J’en suis bien aise, Moody.
Je ng vous savais pas si riche
que cela avant l’incendie. ?
— • Oui ! dis-je, je suis beaucoup plus riche que vous ne pouvez vous l’imaginer, et voici mes
titres de rente: «Celui qui vaincra
héritera de toutes choses ». On
prétend que les Rotschild , ( les
plus riches banquiers du monde)
ne peuvent pas dire combien ils
possèdent, c’est précisément mcm
cas. Toute chose m’appartient ;
je suis cohéritier du Fils de Dieu.
(Îorrcoponbance
Rome, S6 jenvier 1876.
Cfter el honoré M. le Directeur,
11 faut, celte fois, que je commence
par une explication. On m’a .fait observer que ce que je vous ai écrit dans
ma précédente, au sujet de noire église
el de son œuvre dans celle ville, peut
donner lieu de croire que noire congrégation se compose en grande inajorilc d'étrangers A vrai dire, je ne
soupçonnais pas la possibilité dé celte
interprétation; mais comme il vaut
mieux être trop clair que de ne l’ôtre
pas assez, je me fais un devoir de déclarer qu'une pareille inlerprélation est
ou serait complètement erronée. Une
moitié de notre congrégation est formée d’habitants italiens de Rome qui
ont été convertis ici-même à l’Evangile el que l’on peut considérer comme
romaim proprement dits; l’autre moitié
est formée d’italiens déjà convertis à
l’Evangile qui .sont venus s’établir à
Rome depuis sa libération, de vaudois
de naissance et en outre de protestants
étrangers qui se sont rattachés à nous.
De sorte qu’il est de fttil que notre
congrégation se compose en 1res grande
majorité d’évangéliques italiennes el non
pas d’éli'angers. Ce que j'ai cru devoir
relever comme un des symptômes presque décourageants de l’état actuel des
choses, c’est que l’élément romain proprement dit de notre congrégation ne
fournit pasà nos assemblées du dimanche matin le nombre de personnes qu’il
pourrait fournir. J’ai relevé ce détail,
parce que je pense ne pas me tromper
en estimantjqua la prospérité d’une œuvre essentiellement missionnaire doit se
calculer d’après les résultats obtenus
dans la population même au sein de
la quelle celle œuvre's’accomplit. Mais
qu’ou veuille bien noter que je n’ai
parié que du moment par lequel noiis
passons. Ce moment est difSeile, pénible, presque décourageant; mais, s’il
plaît à Dieu, il ne sera pas long et si par
exemple, nos réunions sur semaine sont
désormais aussi nombreuses qu’était
celle d’avant-hier au soir, je pourrai
vous envoyer des nouvelles plus agréables; ce dont je serai le premier à me
réjouir.
Le grand jubilé des catholiques est
in,extremis. Il aurait dA finir avec l’année 1875, mai.s le pape, dans sa )»isé’icorde, a jugé convenable de le
prolonger jusqu’à la fin de ce mois.
Ce qu’il y a de plus remarquable, cepenuant, c’est que à mesure que le
jubilé s’est approché de sa fin, il est devenu plus facile à acquérir; si bien
que maintenant il est toul-à-fait au
rabais et qu’il ne coûte plus que trè.s
peu de chose. En effet on peut lire,
ces jours-ci, aux portes des pi’incipales
églises un avis du Cardinal Vicaire qui
informait les romains qu’au lieu de
devoir faire la visite de quinze églises
avec les dévotions relatives, il leur
sulBl maintenant d’assister les jours
27, 28, 29 el 30 janvier aux fonctions
qui auraient lieu l’après midi dans l’é
glise de Saint-Ignace de Loyola, en se
soumettant de plus à la confession et
en participant a la communion.
Ainsi avec quelques heures de dévotion , une confession et une conftnunion, on acquiert le grand jubilé, c'està-dire l'indulgence plénière, ou pour
parler moins théologiqipement, la délivrance entière de toutes les peines du'
purgatoire qu’il aurait fallu subir pour
les péchés commis jusqu’ici.
Il faut avouer que c’est bien bon
marché ; mais lorsque l’on pense que
déjà précédemment le jubilé avait été
mis au rabais, de sorte qu’il ne coûtait
Elus que la visite de quatre églises el
uit jours d’exercices spirituels , ou
ne peut s’empêcher de comparer les
administrateurs du jubilé à ces négogociants qui pour liquider leurs marchandises la vendent de moins en
moins cher , ou à ces entrepreneurs
de théâtre qui à me.sure que le public
se montre rassasié d'un spectacle en
diminuent le prix d’enliéc.
J’ai voulu m’assurer de mes propres
yeux de l’empressement des Romains
a profiler du grand rabais, et j’ai été
à l’église du Saint fondateur de l’or- I
dre des Jésuites, Le prédicateur, que I
mes voisins disaient être bravo et |
môme bravissimo, était, à ce que l’on |
m’a assuré, le général de l’ordre des !
moines olivetani. Malgré le talent de !
l’orateur el la beauté du chœur, l’église i
n’était guère qu’à moitié remplie. !
Il faut dire qu’elle est très vaste. Je j
ne me hasaidemis pourtant pas à en {
tirer la conclusion que les Romains i
ne savent plus que faire du jubilé, !
car il m’est arrivé plusieurs fois de !
trouver dans les églises des foules im- :
menses ; mais je ii’oserais pas davan- !
tage en tirer ta conclusion qu’il ne
restait que bien peu de Romaine
qui n’eussent pas encore fait l'acqnisition du jubile. Je me limite donc à
constater le fait. Dans ma prochaine
lettre je vous enverrai quelques cita. lions carnctérisliqiie» de pi'édications
catholiques auxquelles j’ai assisté derDièremenl.
Agréez, etc.
J. Weitzeckgr, pasteur.
AoutieUcd reitjtcu0e0
et fi»its divers
Wfmnme. C’est faute de le savoir
alors — qu’en annonçant, dans noir»
dernier numéro, la fondation au sein
de l'Eglise protestante de Paris, d’un
Refuge pour les Magdeleines repentantes
— nous n’avons pas dit une chose
3ue beaucoup de nos lecteurs appren- .
ront avec plaisir, c’est que ta direction
en est confiée à M“* Louise Appia, ancienne directrice de l’Ecole su]^rieiire
des jeunes tilles de la Tour, de famille
et de cœur étroitement rattachée à
notre Eglise Vaiidoise. La veuve d’iin
pasteur suisse, M°’<’ Dclachaux la secondera dans celle œuvre importante,
Atimmsngtse. D'après le Mercure
Allemand te mouvement vieux-catholique, aurait fait, dans le courant de
1875, des progrès assez considérables
en Allemagne. La plupart des communautés déjà existantes auraient vu s’accroître le nombre de leiii-s membres,
quelques unes même, dans une proportion très-considérable. De plus, ue nouvelles communautés se seraient fondée.«
en Prusse, dans la Hesse el surtout
dans le Grand duché de Badén oû —
en vertu d'une loi récente — l’usage
simultané de l’église catholique a été
octroyé dans 21 localités diiférenics.
Tout cela aisl très-bien, mais ce serait
mieux encore, à noire avis, si en Allemagne el ailleurs encore, le vienxcailiolicisme attachait un peu moins
d’importance à l’appui de rElat, el un
peu plus à celui de Dieu.
- Si le& religieux chassés
d’Allemagne » lit-on dans i’Indépendance
Belge, «sont malheureux, ce ne sont pa.s
assurément les Bénédictins, qui sont
allés s’installer à Denée, province de
Namur. Ils y ont édifié un couvent
gigantesque," entouré d’un parc magnifique. L’Eglise qu’ils construisent ,
aura les dimensions d’une cathédrale.
Pour donner à nos lecteurs une idée
des constructions grandioses des bon«
pères,, disons qu’elles sont actuellement
évaluées à plus de huit millions, el que
terminées, elles auront coûté une dizaine de millions. Toutes les fermes
aux alenleurs sont dcvenuesla propriété
du couvent, qui dépense l’argent comme
s’il n’avait d’autre peine que d’aller le
puiser à la rivière» Pauvres moines I
c’est bien le cas de le dire.
4
so
LR TB91ÜIN
La mise en vigueur de In'
loi sur le mariage civil, rencontre, dans
ce pays, comme cela élait à prévoir,
l’opposilion la plus dcharuée de ia^atl
de la généralité du clergé calhonquë;
qui a ouvert, par le double moyen dtv
confessienal el de la chaire, une vraie
campagne, contre ce qu’ils appellent
du nom infamant de c concubirtat fédéral >
Si dans leurs prônes, sur cette matière, les curés se bornaient à montrer
i’insuiBsance — pour des Chrétiens qui
veulent rester tels — du mariage exdusivement civil, non seulement nous
admettrions qu’ils sont dans leur droit,
mais nous serions les premiers à dire
qu’en ne le faisant pas ils manqueraient
à un devoir sacré de leur charge.
Mais entre cela et düTamer une mesure
législative en soi parfaitement légitime;
entre cela et préchei’ l’insubordination
contre les lois de l’Etat, contre les lois
qui n’ont, par elles-mêmes absolument
.rien d’immoral, rien qui soit de nature
h blesser la conscience même la plus
délicate, la difTérence est grande. Oh!
la religion mise au service des passions
politiques, y-a-t-il, peut-il y avoir quelques chose de plus triste au monde?
— C’est en ce moment
dans ce malheureux pays contre celte
peste, la pire de toule.s, qui s’appelle la liberté de conscience et de
culte que tous les efforts coalisés de la
réaction sont dirigés. Les pastorales
des évêques, dans ce sens sont d’une
crudité d’accent et d’une violence qui
ne saurait être surpassée. Qu’il suffise
de dire pour les caractériser, que les
Carlistes en ont été si satisfaits, qu’ils
les ont tirées à des milliers d’exemplaires et répandues à profusion dans
tout le nord de l’Espagne. Malheureusement le désir du Gouvernement de
se rendre les évêques favorables fait
que, tout en se disant, en principe,
favorable à cette liberté, il ne se
montre pas aussi zélé qu’il le devrait
pour la défendre, et que tel de ses
organes a été jusqu’à ne pas admettre
comme impossible que les nouvelles
Cortès qui sont .sur le point de s’ouvrir,
modifiassent, à cet égard, d’une manière irôs-sensiblg , ce qui avait été
établi par les Cortès précédentes.
«L’Eternel règne», voilà ce que nous
aimons à nous répéter en face de ces
fassions véiiémenles el de cette poilique ambigûc.
X*(r9««<e. — À la fin de 1871 on
comptait parmi les Arméniens de l’Empire Turc 76 églises évangéliques ,
comptant 4032 membres, 50 pasteurs
indigènes, 56 prédicateurs el 222 écoles communales, contenant 5080 écoliers. Aujourd’hui les Arméniens protestants sont au nonibie de 19,471
et l’Evangile est prêché régulièrement
dans 202 localités dill'érenles. 428 écoles du Dimanche sont fréquentées par
plus de 8000 personnes. On trouve
de plus 4 écoles pour le.s jeune.? gens
qui se consacrent au Saint-Ministère
et 11 écoles bien o'fgwisées, pour |
l’éducation des jeunes filles et dirigées {
par 'des Hames américaines. — Ces
magnifique^ résultats .sohl dûs, après
Dieu, au zèle el à l’aclivtlé infatigable
des missionnaires américains établis
dans cette contrée.
Afrigwe. — De nouveaux actes
d’horrible cruauté, commis par le roi
des Ashantis et par son peuple, contre
les tribus environnantes, soustraites à
sa dépendance par la victoire remportée sur lui, il y a quelques années, par
sir Wolseley, pourraient bien donner
lieu de la part de l’Angleterre, à une
nouvelle expédition destinée à en finir
une fois pour tonies avec ce petit tyran
de l’espèce la plu.? sanguinaire, parail-il.
Atmérigne. — ¿Vu nombre des
dangers qui menacent la prospérité ,
au’ici croissante, de la grande réique américaine, le vwte et la
'mondanité occupent une des premières
places. Convaincues de ce danger, el
voulant, pour aûlànt qu’il est en elles,
le conjurer, 31 jeunes filles de Warsaw, dans l’étal du Kentucky ont pris el
signé au commencement de Van'dernier
un engagement conçu dans ces termes:
« Nous soussignées , désirant, par
» notre exemple, encourager l’épargne
» et mettre un frein aux extravagances
» de la toilette féminine, nous nous
» engageons les unes vis-à-vis des au» 1res aux mesures que voici :
• À partir du 1' mai 1875 nous
n’emploierons pour nous vêtir, que
des étoffes doiil le prix ne dépassera
pas 25 sous le mèlre.
« A partir de ce même jour, nous
userons de la plus stricte économie
pour nos dépenses personnelles, soit
dans le ménage, soit ailleurs, afin de
contribuer, en nous imposant quelques
privations, au bien-être général de la
famille , el en particulier à celui de
nos pères, de nos mères, de nos frères
et de nos sœurs, si souvent sacrifiées
aux exigences de noire vanité, à nous
les tilles aînées de la famille ! » Rien
de mieux el de plus digne d’être proposé en exemple , si ce n’esi pas là
un de ces feux de paille qui flambent
pour un instant el puis s’éteignent !
Bcüuc pUttqtte
Mtati*. Le roi est retourné à Rome
de San Rossore en Toscane. Il doit
recevoir incessamment le baron de Keudell qui doit lui présenter les lettres
qui l’accrédilenl en sa qualité d’ambassadeur d’Allemagne auprès du i;oi
d’Italie.
Les journaux continuent à parler
pour ou contre l’achat des chemins
de fer méridionaux el de ceux de la
Haute-Italie par le Gouvernement.
Pendant que bien des membres du
clergé sont hostiles au mariage civil, el
quêtant d’unions illégales se contractent
journellement, on annonce que la pe
tite nièce dH pape, W* ioséphifle Maslai
est sur le point de célêbrer-son mariage
civil à Sintgaf^ia nt ensuite seulement
le mariage religieiut au, y.alLcan.
Grand l^uit aussi de la orémalion
du coimsde^jd Albert Keller à Milan.
M'' A. Keller avait laissé par lestamenl
qu’il ne devait pas être enseveli, mais
brûlé, ün discours a été prononcé par
le pasteur protestant des suisses et
des allemands. Ce discours a été suivi
de quelques autres, entr’aulres <ft celui’
de l’inVenteur de la machine destinée
à réduire en cendres les restes du
défunt.
ÆTomgfte. M. Deak, l’un des hommes qui depuis 1848 el surtout depuis
1866 ont eu la plus grande part dans
la politique de la Hongrie, le chef du
pw'ti modéré, du parti de la conciliation, vient de mourir.
H y a eu à la Diète
allemande une très vive discussion au
sujet de l’élévation du ministre de Rome
au rang d’ambassadeur et siirloul de
la majeure assignation de 26000 marks
en faveur du baron de Kendell. Les
orateurs catholiques, de la fraction du
centre, les plus distingués sont entrés
dans la Uce Reichensperger Schröder
Windihoi'ft. Us ont été combatlus par
te ministre Delbrück, par le député
Haenel et surtout par oennigsen, qui
a parlé de l’importance que l’empereur
le gouvernement el le peuple allemand
attachaient aux bonnes relations avec
Je roi el le peuple d’Italie. Déjà notre
ambassadeur à Berlin, le comte de Launay, a été conduit au palais impérial
avec grand appareil et a remis à l’empereur ses nouvelles lettres de créance
comme ambassadeur d’Italie.
JPrmiuie. Dimanche dernier, 30 jan vier, ont eu lieu les nominations des
Sénateurs par les électeurs de second
degné, désignés par la loi consiiiulionelle sur le Sénat. D’après les nouvelles
incomplètes que nous avons jusqu’à
cc moment, la majorité des élus ap■ artienl au parti républicain modéré ;
"4 contre 132.
SOUSCRIPTION
POUR LE -VO.XÜMENT DU D" J. P. REV2U
Total précédent Fr. 277 85
Moosieur P, Peyrau ex Syndic » 5 —
Barthélemy Pons . . . . ^ 5 —
ToUl Fr. 287 85
Errest Robert, Gérant et Administr'ateiw.
Pignerol, Impr. Chiaotore el Majcaretii.