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:
*
Quarante-sixième année.
16 Septembre J,pO
N. 37.
F
L ËCHO DES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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et pouH’Admlnlstration à M. J. Coïsson, prof., TorrePelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. , , . *
Les changements non aecompagnés do la somme de la oeni.
ne seront pas pris en considération. ,,
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées, (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Communications offlcielles — Robert Olivétan
— Ephémérides Vaudoises — Le Synode
— La condamnation du Sillon — C’est trop
tard — Pèlerins chinois —Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers — Nouvelles politiques — Souscription.
COMMUNICftTlONS OFFICIELLES
M. Philippe Grill ayant donné sa
démission, le poste de pasteur de l’Eglise de Rodoret est déclaré vacant.
A teneur des art. 13 et 24 des Réglements organiques en vigueur, la
convocation de l’Assemblée électorale
sera annoncée du haut de la chaire
les deux Dimanches qui précèdent le
jour fixé pour la nomination du pasteur et celle-ci doit être faite dans le
délai de trois mois.
Les concours aux bourses BurgessKinnaird et Gillet-Brez, auront lieu à
dater du Lundi 17 Octobre, à 8 heures du matin.
Torre Pellice, le 14 Septembre 1910.
Pour la Table:
B. Léger, Modérateur.
ROBERT OLIVÉTAN
i:Histoire de la Bible en France
de M. le pasteur Lortsch s’exprime
ainsi :
Aucun nom ne devrait être plus populaire parmi les protestants que celui de l’homme modeste, consciencieux
et savant, qui, traduisant le premier
les Ecritures en français sur l’original, donna à nos ancêtres la Parole
de Dieu « repurgée », ainsi qu’il s’exprime lui-même. Si quelqu’un mérite
le titre de Père de l’Eglise, c’est Olivétan. Et, chose étrange, son nom même
est resté inconnu jusqu’à nos jours.
On ne savait si Olivetanus (c’est ainsi
qu’il est désigné dans la lettre de
Calvin) était la traduction d’un nom
français ou un surnom. On sait maintenant, par une lettre récemment découverte dans les archives de la ville
de Neüchâtel, que son nom était Louis
Olivier. Boniface Wolhard, dans une
lettre de 1529 à Farel, s’exprime ainsi
sur le compte d’Olivétan: Ce jeune
homme, qui aime d’un amour ardent
les saintes lettres, et chez lequel on
trouve une piété et une intégrité extrêmes, se dérobe pour le moment à
la charge de prédicateur, comme étant
au-dessus de ses forces, soit qu il use
en cela modestie, soit qu’il ait une
parole peu facile.
C’est Olivétan qui, le premier, initia
son cousin Jean Calvin à l’Evangile.
II lui fit « goûter quelque chose de la
pure religion » dit Théodore de Bèze.
Il lui conseilla de lire l’Ecriture. «Calvin, ayant suivi ce conseil, commença
à se distraire des superstitions papales ».
« Quand Olivétan, a dit M. Doumergue, n’aurait fait qu’initier Calvin à
la Réforme, il mériterait un souvenir
et une reconnaissance impérissables.
On sait peu sur Olivétan, mais le
peu qu’on sait, d’après ces témoignages, est bien propre à le faire aimer.
En 1528, la persécution l’oblige à
s’expatrier. Il quitte Noyon, sa ville
natale, et se réfugie à Strasbourg. Là,
avec Bucer et Capiton pour maîtres,
il étudie le grec et l’hébi'eu.
En 1535, on le trouve à Neuchâtel
maître d’école.
Farel, qui savait combien Olivétan
était savant en hébreu et en grec, le
pressa de se charger de la traduction
de la Bible décidée à Chanforans. Saunier joignit ses instances à celles de
Farel. L’importunité de ses amis ne
put le vaincre. .
Cependant on était décidé à ce que,
d’une manière ou de l’autre, cette Bible vît le jour. Aussitôt après le Synode, deux barbes vaudois, Martin
Gonin et Guido, vinrent pour préparer
les voies à la publication et s’entendre
avec l’imprimeur, Pierre de Wingle.
En Octobre 1532, Gonin et Guido
se remirent en route, emmenant avec
eux Saunier et Olivétan.
Ce dernier se rendait aux Vallées
pour y annoncer l’Evangile. Mais ce
voyage avait aussi pour but de recueillir auprès dés Vaudois les dons
nécessaires pour l’impression de la
Bible. Ce fut donc, au point de vue
de l’histoire de la Bible française, un
voyage historique, puisqu’il rendit possible, matériellement, l’impression de
cette Bible. Les voyageurs affrontaient
un danger réel. Les Vaudois étaient
persécutés. C’était « la moisson du Seigneur la plus dangereuse de toutes»,
disait Andronicus, à propos de ce
voyage même. De plus, pour se rendre aux Vallées, il fallait traverser
les terres du duc de Savoie; on les
traversa de nuit. Mais le danger n’empêche pas les voyageurs d’être dévoré^
tout le temps, par le besoin d’annoncer l’Evangile. A Vevey, ils « parlent
de Christ » à leur hôte et leur hôtesse,
«femme d’un esprit très vif». Audessus de Martigny, avant de passer
le St-Bernard, ils entreprennent, dans
une auberge, un moine du célèbre
couvent, auquel « ils parlent beaucoup
de Christ » et qui promet à Saunier
de suivre tous ses conseils et tout d’abord de rompre avec l’antichrist. Quels
hommes! Et combien dignes de travailler à la publication de la Bible,
dont l’esprit les pénètre et les inspire
à un si haut degré! Dans la montagne, les voyageurs tombèrent tous malades, et eurent de mauvais moments
à passer.
Enfin, ils arrivèrent aux Vallées, où
ils reçurent avec un accueil chaleureux, les ressources nécessaires pour
l’impression de la Bible «repurgée».
Ces, pauvres montagnards, remirent
entre Jes mains de'Gonin, le pasteur
d’Angrogne, la somme de 500 écus
d’or, soit 5.000 francs (qui équivaudraient, à environ 60.000 francs, valeur
actueîië) * pour qu’on imprimât le plus
tôt possihlé ». En même temps" des
instrùÇtions étaient envoyées à Farel
pour diriger et hâter lé travail. Vers
le commencement de 1534 Olivétan se
mit à l’œuvre, tjri an plus tard, il
était prêt. Il date sa préface des Alpes, le 12 Février 1535. Le volume
fut imprimé à Serriéres', près Neuchâtel, par Wingle, un imprimeur de premier ordre, qui était missionnaire autant qu’imprimeur.
En 1538, Olivétan revint en Italie,
mais il ne devait plus en sortir. La
nouvelle de sa mort, survenue en Août
de la même année, peut-être à Rome,
parvint à Genève en Janvier 1539. On
n’a sur sa fin aucun détail. Il circula
des bruits d’empoisonnement, mais on
n’a aucune preuve.
Par la traduction de la Bible on
peut bien dire que « les Vaudois, peuple évangélique, ont mis ce thrésor
en publicque ».
A Dieu la gloire!
ÉPHÉKIÉRjDE^UDOISES
18 8ep<embre.
La Comtesse de Moretta.
Au confluent du Pô et de la Vraita
s’élève la ville de Moretta, qui a sa
place aussi dans notre, histoire Vaudoise.
Notre foi y avait des adhérents déjà
au temps du fameux Synode de Chanforans (1532) puisque Saunier retourné
aux Vallées deux mois après ledit
Synode, écrivait des Vallées à Farel
le 5 Novembre 1532, lui racontant son
voyage et lui disait : « A Turin nos
jeunes amis n’y sont pas. Les frères
de Moretta nous ont reçus avec joie,
et ce peuple aussi >. Il paraît que
pour venir de Turin aux Vallées, Saunier et ses compagnons (Olivétan, et
les Barbes Martin Gonin et Guido)
avaient remonté le Pô jusqu’à Moretta,
d’où probablement par Cardé, Cavour
et Bibiana, ils étaient arrivés à Angrogne (Herminjard II, 448),
Nos voyageurs trouvèrent donc à
Moretta « des frères » bien connus
sans doute aux deux Barbes. T) était
un de ces groupes secrets que les Barbes avaient dans presque toutes les
villes ïdTtalie. Mais celui de Moretta
a un intérêt particulier parce que
nous savons qu’il comptait parmi-ses
membres rien moins que le seigneur
de l’endroit. Peu d’années après, nous
voyons en effet citée parmi les principaux défenseurs de n^tte foi dans
cette région «la Comtesse de Moretta:».
Restée seule héritière du titre; et de
la fortune des seigneurs dé Moretta,
cette dame appelée Anna, épOusa un
gentilhomme de la ville voisine de
Caraglio, Niccolò di Villanova Solano,
l’aîné des :cinq frères de ce nom qui
firent tant pour l’Evangile et souffrL
rent tant de persécutions. Elle vivait
avec son époux dans son château de
Moretta, professant ouvertement notre
foi, et il n’y a pas de doute qu’elle
était l’une de ces dames nobles du
Piémont qui avec la Comtesse de Cardé
venaient au culte au Chabas au temps
de Lentolo, comme Gilles et Léger
l’attestent. Le château de Cardé, occupé alors par Anne de Savoie et son
mari Jacques de Saluces, est tout près
de celui de Moretta; et qu’il y eût
entre les châtelains des deux localités
de très intimes relations cimentées
par la foi Vaudoise qu’ils professaient,
cela résulte du fait que quand Claude
de Savoie, Comte de Tende, père de
la Comtesse de Cardé (après une visite à sa fille à Cardé même en Avril
1563) fit son testament le 27 Juillet
1563, le châtelain de Moretta (Niccolò,
époux de la Comtesse de Moretta) fut
l’un des témoins de cet acte (Panisse
Les Comtes de Tende). La protection
de Claude de Savoie, cousin du duc
Emmanuel Philibert, nous explique la
liberté dont jouirent pendant un certain temps nos frères de cette région;
mais Claude étant mort en Mai 1566,
le clergé romain prévalut sur le duc
et réussit à le pousser à les persécuter et les exterminer.
L’une des premières victimes fut
Anne de Moretta, contre laquelle Emmanuel Philibert lança dès le 18 Septembre 1566 ce billet adressé au gou*
verneur de Moretta: « Habbiamo inteso che Madonna Anna, moglie di
Niccolò Solare delli signori di Villanova, è tuttavia costi vivendo (con non
poco scandalo di quelli della terra)
alla religione che dicono riformata,
con farne esercitio pubblicamente Contro i nostri ordini et editti. Però non
mancherete subito al ricever di questa
di comandarle di parte nostra et parimente a tutta casa sua et famiglia
che vive conformemente ad essa religione, che debba sotto pena di nostra disgratia e maggior pena all’ar-
2
bitrio nostro riservato, partire et absentare esso luogo con tutti 1 suoi
senza replica nè dilatione alcuna, che
cosi gli comandiamo. Emmanuele Filiberto > (Biblioteca Reale, Torino).
Gilles (I, 351) dit que cet ordre fut
exécuté Tannée suivante et qu’après
bien des pérégrinations avec son mari,
Anne De Moretta se retira avec lui
et ses beaux-frères et leurs familles
aux Vallées, où elle mourut. Son amie,
Anne De Cardé, cousine du duc, dut
elle-aussi quitter son château et se
réfugier à Lausanne en 1568.
Teopilo Gay.
UE SYNODE
(Suite)
Le principe de Vadministration unique est voté à la quasi unanimité, mais
lorsqu’il s’agit de passer à la discussion des articles, l’assemblée se divise
en deux camps de force numérique
à peu près égale, c’est-à-dire 47 contre 47. Un ordre du jour présenté par
M. Giampiccoli tranche la question.
Le voici: «Il Sinodo, udita la relazione della Commissione incaricata di
studiare il progetto sull’amministrazione unica, ne approva il concetto
informatore — e dà mandato ad una
Commissione di nove membri da nominarsi dal Seggio, di preparare un
progetto completo, indicante esattamente come l’amministrazione unica
dovrebbe funzionare, e di proporre al
tempo stesso sia le modificazioni che
nei vari capitoli della vigente costituzione vengano rese necessarie dalla
riforma dell’amministrazione, sia le
modificazioni che in altri punti vengano suggerite dall’esperienza.
« La Commissione dovrà far pervenire il risultato del suo lavoro alle
Conferenze Distrettuali, affinchè queste possano esaminarlo prima della
prossima sessione sinodale ».
Le bureau nomme: MM. E. Giampiccoli, président, Giov. Ribet, prof.,
Giov. Bonnet, Paolo Longo, Giosuè
Tron, Mario Falchi, G. D. Cougn, Valeriane Perazzi et Stanislao Rocchi.
C’est donc, comme on le voit, un
grand pas en avant qui a été fait pour
l’administration unique.
La Commission chargée de rapporter sur la mission de la femme, et sur
les droits à lui conférer dans l’Eglise,
a présenté trois rapports. Nous tenons
à remercier les trois rapporteurs, MM.
J. Coïsson, prof., F. Rostan et docteur
Meynier, qui tous ont apporté un grand
soin dans l’étude de la question qui
a vivement intéressé les membres du
Synode.
La Commission des propositions présente les deux suivantes qui sont adoptées par l’assemblée : « Il Sinodo delibera che la Chiesa Valdese, per mezzo
della Tavola, aderisca all’ufficio internazionale per la Pace, sedente in
Berna, contribuendo con L. 10 all’anno,
trasmettendo poi alla Biblioteca della
Scuola di Teologia tutte le pubblicazioni che riceverà dall’ufficio stesso.
Inoltre decide che una rappresentanza
ufficiale della Chiesa, nella persona
del pastore là residente, prenda parte
al congresso nazionale per la pace che
si terrà a Como dal 18 al 25 corrente ».
« Il Sinodo della Chiesa Valdese,
riunito nella sua sessione ordinaria
del Settembre 1910, mentre plaude alle
proteste fatte dalle Chiese Evangeliche di oltre Alpi contro gli attacchi
mossi dal Papa nella Enciclica * Edi
tae saepe » alla Riforma e ai Riformatori, rammenta che S. Carlo Borromeo — il quale venne glorificato
nella suddetta Enciclica — fu un persecutore accanito dei Riformati Italiani, nonché un nemico implacabile
della stessa libertà di pensiero ».
Administrations.
Sont nommés membres de la Table :
B. Légee, modérateur,
C. A, Teon, modérateur-adjoint,
Teofilo Gay. secrétaire,
Henei Rostan, membre laïque,
Charles Decker, »
Sont nommés membres du Comité
d’Evangélisation :
A. Muston, président,
B. Revel,
D. Buffa,
Luigi Rostagno,
Rev. Ugo Janni,
A. Costabel,
V. Perazzi.
Commission Hospitalière :
B. Soulier.
Ecole de Théologie:
Docteur Grilli,
Docteur Rocchi.
M. le prof. Giovanni Rostagno est
désigné comme prédicateur d’office
pour le prochain Synode qui s’ouvrira,
D. V., à la Tour le premier Lundi du
mois de Septembre.
Amis Etrangers.
Le nombre de ces amis a été plus
grand qu’à l’ordinaire. L’Angleterre
était représentée par M. le Modérateur
Mellis, par M. Nott, Gooch de l’Alliance Evangélique, TEvêque des Moraves. La France par MM. Gambier et
Bœgner de Paris. Le Canada par M.
Duclos. Les Etats-Unis par M. Brunn
et Marquis. L’Italie par M. Bacci. L’Allemagne par M. Weissev et l’Ecosse
par M. Mc. Laren, qui a prononcé ces
paroles: Je parle en anglais pour être
mieux compris: Je vous apporte les
salutations affectueuses de l’Eglise nationale d’Ecosse, laquelle a des liens
communs avec la vôtre, ceux du feu
et du sang. En pensant aux persécutions du passé, nous nous réjouissons
de la liberté dont vous jouissez présentement. Nous apprécions votre œuvre d’évangélisation, et si elle était
mieux connue chez nous les secours
seraient aussi plus abondants. Semblable aux ruisseaux qui descendent de
vos Alpes, votre Eglise apporte la vérité aux assoiffés malheureux et tourmentés. — Au nom de mon Eglise je
vous souhaite du succès dans votre
belle œuvre: je vous promets de pérorer votre cause et d’attendre avec
joie vos délégués qui viendront en
Ecosse.
Notre impression.
Le Synode, dans son ensemble, a été
bon et a fait une bonne besogne. Grâce
au bureau et à Thabileté de son président, presque toutes les questions
qui étaient à Tordre du jour, ont été
abordées. Malgré tout, un esprit chrétien a soufflé sur nous.
Mentionnons, en terminant, le télégramme envoyé par S. E. Facta!
« Da Roma affermazione indistruttibile di ogni libertà, invio al Sinodo
che oggi inizia i suoi lavori il reverente saluto che altra volta fui lieto,
onorato portare personalmente e che
distanza non rende meno affettuoso ».
A ce télégramme il a été répondu
comme suit:
« Sinodo Valdese memore e grato,
ricambia con rispettosa deferenza il
cordiale affettuoso saluto delTEccel
lenza Vostra e uniscesi omaggio reso
nel nome grande di Roma a quella
libertà cui è lieto vedere sempre ispirata vostra opera di Governo.
E. Giampiccoli, presidente.
La eondamnation du Sillon
Pour qui ne le saurait pas, nous dirons tout de suite que le Sillon est Torgane du parti démocrate chrétien des
Français, dirigé par M. Marc Saugnier.
Ce journal avait des allures indépendantes et la discussion y était permise. Tout alla bien pour un certain
nombre d’années et les esprits les plus
éclairés s’enrôlèrent au service de cette
noble cause. Nombre d’Evêques ne se
firent pas faute de le recommander;
cependant, ces derniers mois, les choses changèrent tout à coup. Les Evêques, sauf deux, retirèrent leur appui;
et une fois le terrain préparé, le Pape
frappa le grand coup en demandant
à M. Saugnier de suspendre son journal. M. Saugnier, en bon catholique,
n’hésita pas un instant et courba la
tête.
Pourquoi une telle décision de la
part du chef de l’Eglise?
Pie X a déclaré la guerre au Modernisme, et il a vu dans le Sillon
l’organe de ce mouvement, aussi a-t-il
coupé court et à la racine.
Avec le Pape, il faut sans contestation possible, que le catholique avale
tout, tous les dogmes abstrus, la servitude absolue de la pensée, de la conscience et de la vie. Avec le Pape on
ne peut plus être, intellectuellement,
socialement, religieusement, politiquement, partout et en tout, qu’un cadavre !
Pour M. Saugnier, cette décision est
le pire des sacrifices, c’est un effondrement, une mort. Mais TEglise à laquelle il croit, l’exige. L'Eglise est
reine de sa conscience, il faut obéir.
C’est .beau, mais que c'est triste. Que
de déceptions chez les jeunes croyants
libéraux ! Que de désertions, d’apostasies religieuses vont se produire ! Que
de sarcasmes chez les ennemis de
toute foi ! Pauvre catholicisme ! c’est
un rude coup qu’il vient de recevoir,
et le gain net va au profit de la libre
pensée, de l’athéisme, du matérialisme.
Léon XIII n’aurait jamais agi de la
sorte, mais Pie X tient à être le fidèle
gardien de Rome et de son autorité.
Il en a le droit, mais aussi toute la
responsabilité.
C’EST TROP TARD!
Un habitant de New-York avait
épousé une jeune fille très riche et de
grande beauté. Chrétienne dévouée,
elle avait déjà fait beaucoup de bien;
mais lancée, par son mariage, dans
un milieu frivole et enfiévré, elle fut
saisie et entraînée, par le tourbillon
incessant de cette vie de luxe et de
plaisirs, oubliant tous ses premiers
élans de générosité.
Comme elle revenait d’un voyage
en Californie, elle fut victime d’un
grave accident, qui causa sa mort.
— Je veux retourner à New-York,
cria-t-elle, sans souci de ses affreuses
blessures.
— Impossible, Madame, dit le chirurgien, Cela abrégerait le peu de
temps que vous avez à vivre.
— Vous dites que je n’ai qu’une
heure ?
— Hélas! pas davantage.
Elle enfouit son visage dans ses
mains et resta sans bouger; puis tout
à coup, comme prise de folie, elle
s’écria :
— Oh! quand je pense à tout ce que
j’aurais pu faire avec mon argent et
avec le temps dont je disposais! Dieu
voulait que je m’occupasse des pauvres et des malades. C’est trop tard,
maintenant. Je n’ai qu’une heure!
Elle se dressa avec frénésie:
— Mais, docteur, je n’sà-rien fait!
rien, rien que conduire la mode, et
maintenant je n’ai plus qu’une heure!
Mais elle n’ eut pas même cette
heure-là, car la crise de nerfs qui l’avait saisie la tua net, et le docteur
déclara n’avoir jamais rien entendu de
plus tragique que ce cri lamentable:
« C’est trop tard! » (L’Appel).
PELERINS CHINOIS
Dans la province de Hou-nan s'élève une montagne, le mont Heng,
avec ses quatre sommets, qui depuis
quatre mille ans est considérée par
les Chinois comme une montagne
sainte. De nombreuses pierres indicatrices, aux embranchements des routes,
font connaître aux voyageurs le che
min du mont Heng. Chaque année, au
huitième mois, de grandes foules de
pèlerins, venus des soixante-huit départements de la province, ou même
des provinces adjacentes, affluent à
la montagne sacrée.
Certains pèlerins se revêtent d’un
costume spécial: une tunique et des
pantalons en coton rouge, le costume
des forçats. Ils montrent par là qu’ils
se considèrent comme dignes de la colère des dieux, et qu’ils désirent expier par leur pèlerinage les péchés
qui Tont provoquée.
Le pèlerinage a parfois son occasion
dans une maladie (d’un parent plutôt
que du pèlerin lui-même): il est alors
le prix de la guérison demandée, —
parfois dans la mort d’un parent: il
doit alors procurer du soulagement à
Tâme du mort, lui ouvrir les portes
de la prison où tous les Chinois, excepté quelques rares privilégiés, s’attendent à être enfermés après leur
mort.
De la porte de sa maison jusqu’au
sommet de la montagne, chaque pèlerin porte un cadre de quinze centimètres de long, douze de large, dix
de haut. Sur la face extérieure est
une rangée de douze à vingt cierges.
Tous les trois, tous les cinq, ou tous
les sept pas, le pèlerin se courbe, place
son vase à terre, s’agenouille, le touche de son front, puis se relève, et,
les deux pieds réunis, élève le cadre
à hauteur de tête, puis recommence
sans précipitation ses trois, ses cinq
ou ses sept pas. Des genouillères de
paille lui facilitent l’agenouillement,
mais il n’a pas de bâton pour aider
la marche. Dans les parvis des temples, le pèlerin incline son front jusqu’au sol. Les mouvements se font au
commandement, et le spectateur est
frappé soit de leur grâce, soit de Tendurance du pèlerin. Le pèlerin fixe
lui-même le nombre de pas qui séparent les génufiexions. On choisit rarement trois pas, c’est généralement
cinq ou sept, ce qui suppose au moins
160 à 230 génuflexions par kilomètre,
avec génuflexion supplémentaire pour
chaque reliquaire devant lequel on
passe. Certains pèlerins parcourent
environ 500 kilomètres, ce qui suppose 80 ou 115.000 génuflexions, selon
3
r.
i. >
i
qu’ori a adopté le système de cinq pas
ou celui de sept.
La Société biblique américaine a
fait une distribution de Nouveaux Testaments à ces pèlerins. Les offrir pendant le pèlerinage même, serait inutile.; les pèlerins ne se laissent pas
distraire. Il faut les rejoindre le soir
à leur hôtel, qui est très souvent un
temple. L’accueil des pèlerins est parfois remarquable de courtoisie. « Jette
ce livre, disait quelqu’un à un pèlerin.
C’est un livre étranger. — Es-tu donc
jaloux, répondit le pèlerin, de ce qu’on
ïne donne un volume, et pas à toi? —
C’est un livre étranger (l’autre n’avait
que cela à dire). — Si un étranger
est assez courtois pour me faire un
cadeau, dois-je être moins courtois que
lui? » Et le volume fut reçu avec une
courtoisie dont le colporteur resta
confondu.
Il y a du bon chez ces pèlerins chinois, et le Nouveau Testament ne saurait être mieux placé. L’Evangile, chez
ceux qui l’accepteront, aura certainement pour résultat, tout en leur apportant la lumière et la liberté, de
sanctifier et de fortifier certains traits
de leur religion actuelle. Quoi de plus
touchant — et de plus inutile — que
cet effort pour soulager les leurs? Et
ce costume de forçat n’est-il pas un
commentaire saisissant de la parole
du Maître: Si quelqu’un veut être mon
disciple, qu’il se charge chaque jour
de sa croix? Et si les terreurs d’un
enfer bouddhiste produisent de tels
effets, que ne devraient pas accomplir
les solennels avertissements du Seigneur au sujet de l’état futur des méchants? (Messager des Messagers).
CHRONIQUE VAUDOISE
------—-----------
La Tour. Jeudi soir dernier, malgré une forte pluie, le temple de La
Tour était aux trois quarts plein, pour
entendre l’ex-moine Bernardino, aujourd’hui M. Mingardi.
L’attente du public n’a pas été déçue, et quoique le prédicateur ne soit
pas un père Loyson ou un Qavazzi,
cependant il a su captiver l’attention
en exposant les motifs qui l’ont poussé
à quitter Rome pour embrasser l’Evangile. M. Mingardi est surtout heureux d’être redevenu un laïque et de
s’être soustrait à l’esclavage de Rome.
Nous lui souhaitons d’être heureux
au service de Christ et d’amener un
grand nombre d’âmes à la connaissance de la vérité.
S La S. V. d’U. Publique a eu son
assemblée générale Vendredi 9 c. dans
une salle de la < maison unioniste ».
Une assemblée générale qui n^n était
pas une, puisque tous les participants,
moins un, appartenaient à la section
de la Tour.
Après lecture d’un petit rapport du
président sur l’activité déployée dans
le courant de l’année par notre société, le réviseur des comptes présente
quelques observa^ons sur la gestion
financière du Comité. La société, hélas! ne progresse pas, et les sorties
qui dépassent chaque année, et de
beaucoup, les entrées, auront bientôt
absorbé tous nos fonds. Inutile donc
de faire des pronostics touchant le
sort réservé à une société qui a rendu
de précieux services à notre population et qui pourrait lui en rendre de
plus grands à l’avenir, si nous n’étions fatigués de lutter avec l’apathie
et l’indifférence du grand nombre.
Voilà quelques-unes des réflexions
mélancoliques échangées au cours de
la séance ; mais comme nous ne voudrions pas encore mourir, et que d’autre part, la société en est désormais
réduite à la section de la Tour, ou
peu s’en faut, on charge le Bureau
d’étudier un projet de fusion des quelques sections encore existantes qui
adhéreraient toutes à l’unique section
de la Tour.
Le Bureau est confirmé comme suit:
MM. E. Eynard, pr., prof. Tourn, prof.
Jalla, A. Rivoir et J. Geymet. Les réviseurs des comptes sont également
réélus. X.
I.ondres. En parlant des députés
étrangers au Synode, nous avons classifié M. Nott comme représentant du
Comité Vaudois de cette ville; or M.
Nott est le secrétaire du Comité Auxiliaire Vaudois pour notre Evangélisation. M. Worsfold est le secrétaire
du Comité Vaudois de Londres.
Massel. Nous apprenons avec regret que l’Assemblée d’Eglise s’est
prononcée dans le sens de s’en remettre à la Table pour avoir un pasteur.
I*ei‘i*ier>!llaneille. Comme nous
l’avions annoncé, Dimanche dernier,
sous la présidence du pasteur, M. Aug.
Jahier, la paroisse de Perrier-Maneille
a procédé à l’élection d’un nouveau
pasteur pour remplacer M. J. Bonnet
qui va se rendre à Prarustin.
Soixante électeurs accoururent aux
urnes, et 57 donnèrent leur voix à M.
le pasteur Henri Garrou qui se trouve
actuellement à Mac Donald, Pensylvanie des Etats-Unis.
Nous supposons que les électeurs ont
pressenti l’élu avant de lui adresser
un appel, aussi nous faisons des vœux
sincères pour qu’il réponde favorablement et que Dieu lui accorde de faire
beaucoup de bien dans nos chères
Vallées.
Pomarct. M. le prof. Henri Rivoir
a remplacé M. le pasteur Léger, Dimanche dernier.
Prai’ti8fin. M. le pasteur émérite
J. D. Hugon, a occupé la chaire de
Prarustin, le Dimanche 11 courant.
Saint-Jean. Dimanche dernier, 11
courant, le pasteur de Saint-Jean a
baptisé Adrien Coïsson fils d’Adolphe
et d’Adeline Bonnet; M. le pasteur
Paul Long de Nice a présidé le culte
aux Blonats et M. le pasteur Duclot
de Montreal (Canadá) délégué au Synode a fait le culte au temple du Chabas. Nos deux vénérés frères ont vivement édifié leurs très nombreux auditeurs.
COMMISSION
des ' " Hospitalières Vaodoises
L’on cherche, pour l’Orphelinat Vaudois, une Institutrice munie du brey^et
de l’Etat.
Adresser les demandes au président
de la Commission à Torre Pellice.
Nouvelles et faits divers
Angleterre. Le Rév. Ford de Gloucester a été condamné à deux mois
de prison pour s’être refusé à payer
une taxe qu’il croit injuste. Le peuple est indigné contre le magistrat qui,
paraît-il, a frappé parce qu’il s’agissait d’un libéral.
L’œuvre de Dieu en Chine. La Société biblique de Londres entretient
400 colporteurs en Chine. Il a été
vendu, en 1908, plus de 1.365.000 exemplaires de la Bible ou de portions des
Ecritures.
Dans les provinces du Sud, les chrétiens montrent un vrai zèle pour l’évangélisation et se rendent, le Dimanche, dans les villages encore païens
pour y porter l’Evangile.
— Progrès de l’Evangile et de la
civilisation fendant un siècle.
En 1807,un missionnaire protestant;
en 1907, plus de 3.000.
En 1807, pas un converti; aujourd’hui, .plus de 150.000 communiants.
Alors, la Bible inconnue; aujourd’hui plus d’un million de portions
achetées dans une année, et le Nouveau Testament faisant partie des études classiques dans les écoles du gouvernement de plusieurs provinces.
En 1807, pas un hôpital ; en 1907,300.
Alors, l’opium partout; aujourd’hui
un nouveau décret proscrit l’usage de
l’opium dans dix ans.
Alors, on déformait les pieds des
petites filles riches; aujourd’hui, l’impératrice a condamné cette coutume.
En 1807, on ne s’occupait pas de
l’éducation européenne. En 1907, un
nouveau système d’éducation sur le
modèle européen est établi dans les
18 provinces de l’empire.
En 1807, il n’y avait point de journaux; aujourd’hui, il y a des journaux
quotidiens dans toutes les villes importantes.
Alors, point de chemin de fer; aujourd’hui, plus de 11.000 kilomètres
construits ou en voie de l’être.
(Journal religieux de Neuchâtel).
IVottvelles politiques
Les nouvelles des pays frappés par
• le choléra sont sensiblement meilleures. Le fléau ne s’est pas étendu hors
des province^ de Bari et de Foggia,
où heureusement, il est en diminution.
Les derniers bulletins ne signalent que
deux cas nouveaux à Barletta, et un
cas isolé à Trinitapoli. On peut dire
que les mesures prises par le gouvernement et par les autorités locales
ont arrêté la marche de l’épidémie.
Il faut maintenant aider ces populations, entreprendre des travaux publics pour soulager la grande misère
produite par l’interruption du commerce et de l’industrie. Le conseil des
ministres a délibéré de pourvoir, et
d’importa’nts travaux sont déjà en voie
d’exécution.
Quant à la politique étrangère, signalons, quoique en retard, l’entrevue
de Salzbourg.
Le marquis di San Giuliano, ministre des affaires étrangères, a passé
quelques jours à Salzbourg avec le
comte d’Aehrenthal, chancelier autrichien et il a été reçu par l’empereur.
Il a été question, dans ces entrevues,
de sentiments amicaux, de confiance
réciproque et l’on a bu aux relations
cordiales et aux liens qui se resserrent
entre l’Autriche et l’Italie.
Pendant ce temps deux escadres
italiennes manœuvraient daqs les eaux
de l’Adriatique, simulant la défense
et l’attaque d’Ancône. Notre roi, à son
retour du Montenegro, a assisté aux
évolutions de la flotte. Il a été reçu
avec enthousiasme par les habitants
d’Ancône, dont quèlques-uns voyaient
déjà, dans eSs exercices militaires les
préparatifs d’une guerre prochaine.
Le mauvais temps s’étant aussi mis
de la partie il a fallu restreindre le
programme des manœuvres navales
qui ont été pourtant très brillantes,
et ont eu pour champ toute^l|t_Jg(|Ar
Adriatique jusqu’à Tárente.'"“^
Deux morts illustres. D’abord le sénateur général Genova Thaon de Ttevel
décédé à l’âge de 93 ans, dans les
environs de Còme. Il était né à Gênés
et il prit part à toutes les guerres dè
l’indépendance de 1848 à 18è6. JBÎ’amiral Henri Constantin Morin aussi hé
à Gênes, et en parcourant quLuné: brillante carrière dans la marine- de
guerre, fut aussi homme politique
d’une grande valeur. Député' èt sénateur, ministre de la marine e^ dés
affaires étrangères il a rendu de grands
services à notre patrie. Il était né
en 1841. . ^ ;
France. De grandes fêtes ont eu lieu
à l’occasion du 50“® anniversaire de
l’annexion de la Savoie à la France.
M. Fallières les a honorées de sa présence. H y a eu de grands discours,
des toasts, et les allusions affectueuses
à l’Italie n’ont pas manqué. Le président a assisté à l’inauguration d’un
monument à J. J. Rousseau à Chahibéry, et il n’a pas voulu quitter la
Savoie sans rendre hommage á|í pfoiit
Blanc, souverain de la région. Q
Espagne. La grève dès mineurs de
Bilbao s’étant étendue, devenait dahs
quelques villes du Nord presque une
grève générale. Il y a eu par-ci pàr-Ià
des émeutes et des échauffourées avec
la police. Maintenant le calme se rètablit et le travail a recommencé dans
plusieurs fabriques et dans les docks.
Les mineurs sont encore en grève. î
Turquie. Notre ambassadeur à Constantinople, M. Mayor des PlanChes^'a
passé un mauvais quart d’heure.'Tl
voulait monter sur une voiture., de
place, n’ayant pas trouvé au débarcadère les voitures de l’ambassade,
mais le cocher l’en a empêché. La
foule a commencé à huer,, la police
est restée les bras croisés et il a fallu
que l’ambassadeur et sa suite descendissent de nouveau dans leur barque
pour aller débarquer ailleurs. L’incident diplomatique n’aura pas de suites; notre représentant a déjà obtenu
ample satisfaction. On voit par là que
malgré le nouveau régime, la haine
contre les étrangers et les chrétieifs
surtout, est encore vive en Turquie.
Abyssinie. La guerre civile e»ti^
la Régence et les partisans de l’impératrice est imminente. Les deux partis
sont déjà en campagne, commandés
par Ras Olié et Ras Michaël. Il y a
eu l’autre jour un combat d’avantgarde, assez sanglant puisqu’on parle
d’un millier de morts. Le chiffre est
peut-être exagéré, mais ce n’est qu’au
commencement et à la mort de Ménélik le conflit éclatera dans toute sa
violence. E. L.
PENSÉE.
L’indulgence est une partie de la
justice. J. JOUBERT.
En Souvenir de M. et M“® Chaiivie
Listes précédentes fr. 266,10
Var M. C. Jalla:
Paroisse Vaudoise de Turin (par M.
le pasteur B. Qiampiccoli) » 100,Padelletti avv. Carlo . » 5,Balmas Fed., pastore . 2,Bertinat G-, » . > . » 2,Calvino P., »... > 2,Par M. C. A. Tron:
M. Adolphe Comba, pasteur 5> 2,M. B. Reynaud .... > 2,M. Henri Corsani, évangéliste . »
Bérard-Albarin . . . » 5,—
Total fr. 388,10
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