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CûM|]Mnte-»qa&trième année.
29 Mart 1918
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SOMMAIRE; Méditation — Eméritation
des ouvriers de l'Eglise — La page
du Soldat — Chronique vaudoise —
Nouvelles politiques.
MÉDITATION.
Or, près de la croix de Jésus se
tenaient sa mère et la sœur de sa
mère. Jean XIX, ¡¡¡.
Les journaux du jour ne nous parlent
que de la guerre et de ses atrocités; partout où nous nous trouvons nous n’entendons que cette note douloureuse. Parfois on dirige nos pensées vers quelques
victoires éclatantes remportées par les
Alliés ou par l’ennemi; tantôt c’est l’es
pérance qui triomphe et tantôt c’est le
découragement. Ce qui nous impressionne
fortement dans ce cahos, c’est de constater le peu de place que l’on accorde à
la foi et à la religion. Ne dirait-on pas
qu’on en a honte et que la partie est perdue? Comme la fête du Vendredi Saint est
laissée de côté, tandis que un saint quelconque, forgé par l’imagination humaine,
est rappelé avec éclat ! S’il y a quelqu’un
qui ait fait du bien à son peuple, c’est
Jésus. Il a été partout, de village en village, laissant des traces de son amour,
et cependant au jour de sa mort, il se
voit abandonné; quelques parents sont
là, et c’est tout.
Le peuple, qui quelques jours auparavant avait entonné l’hosanna triomphant
regarde maintenant indifférent l’affreux
spectacle, ou bien jouissant avec inhumanité.
hes soldats, représentants de la force,
n’hésitent pas à remplir leur office exécutant sans pitié les ordres reçus, allant
jusqu’à insulter celui qui ne leur avait
rien fait en se montrant lâches.
Les magistrats sont aussi parmi les
spectateurs, pouvant jouir de leur injustice criminelle, puisque leur victime a
été conduite au supplice uniquement par
un esprit de rivalité.
Les prêtres ne manquent pas au rendezvous, car pour eux la mort de Christ est
une grande délivrance.
Même les malfaiteurs s’unissent à la
foule pour faire chorus avec elle.
Le centenier, ayant vu ce qui était
arrivé, donna gloire à Dieu et dit: Certainement cet homme était juste ; le peuple, aptès être accouru au spectacle, s’en
retourna en se frappant la poitrine ; quelques femmes pleurèt^nt, et Marie, avec
quelques autres femmes, se tenaient à
distance et regardaient 1 Quel spectacle
déchirantl et cependant, pourrions-nous
nous figurer la mort de Christ autrement?
Non, c’est bien le supplice de la croix
qui lui était réservé; c’est du haut de ce
bois maudit que devait se faire entendre
cette parole: Tout est accompli. C’est
au pied de la croix que nous devons nous
donner rendez-vous, et c’est là que je
voua invite, vous jeunes catéchumèpes
qui .avez exprimé le désir d’être enrôlés
au service du Maître.
Venez à la croix pour y contempler
celui qui est votre meilleur ami, qui vous
a compris et qui saura toujours vous comprendre; ouvrez-lui.tout trotCe cœur, ne
lui cachez rien, car il a passé par toutes
les expériences de la vie, et il n’y a pas
une douleur qu’il ne puisse comprendre
et qu’il ne puisse soulager.
Venez à la croix pour apprendre comment il i&ut souffrir dans ce monde, car les
souffrances ne vous seront pas épargnées,
souffrances physiques et morales, soucis
et inquiétudes, vous serez souvent même
incompris et attaqués injustement. Il
n’y a pas eu dans la bouche de,.jiotre
Sauveur une seule parole pour se plaindre.
Venez à la croix pour apprendre ce
que coûte le pardon de nos péchés. Oh!
certes, c’est un grand soulagement que
d’avoir l’assurance qu’un Sauveur a été
donné, qui veut bien se charger de toutes
nos inquiétudes, de toutes nos souillures,
mais ce pardon il a exigé la mort du
Saint et du Juste, il a réclamé le sang
versé sur la croix.
Pourrons-nous, après cela, pécher encore si légèrement et nous laisser entraîner par le mal? pourrons-nous encore
faire cause commune avec les ennemis du
Christ? '
Venez à la croix pour faire connaissance avec la puissance de l’Amour. Au
milieu de ses angoisses et des douleurs
les plus atroces, il s’oublie soi-même pour
penser à la foule qui l’insulte; èn s’écriant :
« Père, pardonne-leur, car ils ne savent
ce qu’ils font », ou bien pour confier sa
mère au disciple Jean, ou bien encore
pour assurer au brigand une place dans
le ciel: «Tu seras avec moi aujourd’hui
en paradis ». ; •
Ah ! venez à la croix pour sentir la
puissance de cet amour qui va nous adopter comme des frères; ah! n’allez plus
vous plaindre comme des isolés, des délaissés dans la vie. Jésus vous aime d’un
amour infini ; désormais nous comprenons
1< ri de triomphe des martyrs dans les
(, bots ou sur le bûcher ou dans les pri
,iS; nous comprenons le bonheur des
mourants, le cri suprême d’un Thomas:
« Mon Seigneur et mon Dieu ».
Venez à la croix après une longue
journée, quand vous vous sentirez fatigués, harassés par les luttes de la vie.
Vous aurez alors besoin de nouvelles forces pour continuer la course jusqu’au
terme du voyage; c’est à la croix que
vous trouverez tout cela, car Christ n’a
: as faibli et vous ne faiblirez pas non plus.
Dans le bouleversement général de
l’humanité c’est au pied de la croix seulement que nous pouvons trouver un
abri sûr, une espérance inébranlable.
Chers catéchumènes, vous allez entrer
dans le monde avec joie, avec enthousiasme, vous croyant sûrs de la victoire,
et que Dieu vous la donne; mais tenezvous sur vosjgardes, car l’ennemi ne se
donne pas si ^facilement pour battu; il
reviendra à la charge pour vous désarmer, vous entraîner loin de la croix èt
de votre Sauveur. Souvenez-vous qùe
dans le désert lès Israélites qui ne tinrent
pas les yeux fixés sur le serpent d’airain
furent frappés de mort d’une manière
inexorable. — En oubliant la croix, vous
aussi serez des victimes. Près de la croix
votre victoire est assurée.
O vous qui par l’expérience de la vie,
.avez ce qu’est ce monde ; voua qui avez
tu des luttes et des désillusions, ayez une
pensée pour ces jeunes frères, priez poui
eux, entourez-les par votre sympathie.
Dans les combats d’aujourd’hui, let
jeunes recrues sont placées près des vétéranè afin qu’elles puissent avoir ün
exemple et un appui.
Puissiez-vous être à votre tour des
exemples, des amis, et puissions-notis
tous obtenir la victoire en Christ.
C. A. Thon.
EniMtation des ouvriers de fEglse.
rSEn comparant le Rapport de la Table
du 1915-16 avec celui du 1916-1917, nous
relevons avec une vive satisfaction que
nos églises, soit aux Vallées soit, surtout
dans le champ de l’évangélisation, ont
lugmenté leurs coritribiitions pour l’éméritation d’une manière sensible. En
effet, en 1915-1916 elles ont versé pour
cet objet là somme de 2227 et en 19161917 - ,3568 francs, sans êompter bien
entendu les cotisations des ouvriers euimêmes. Cette augmentation est’ due en
partie à l’église de Rome|quLa^offert
1000 francs.
Il nous faut|faire davantage si nous
voulons auginenter à’tous les ouvriers de
l’église la maigre pitance que nous leur
avons servie jusqu’ici avec une main
avare. Même avant la guerre, on se plaignaP de ce qUé le nombre des jtunes gens
qui se destinent aü. pastorat ou à l’instruction dans nos écôlès était trop restreint et bn en a cherché la causé d’ici
de là. La causé principale ne serait-elle
pas due, par hasard, à la position’ difficile, pour ne pas dire insupportable, dans
laquelle se trouvent les émérites de toutes les catégories et des veuves nombreuses dans l’Israël des Alpes comme au
temps d’Elie? Nous sommes orgueilleux
de notre civilisation latine, trop d’apiès
mon modeste' avis ; éh bien, écoutons ce
que disaient les latink; primnm vivere deinde philosophare. Leè lecteurs de l’Echo
sont intelligents et ils n’ont pas besoin
qu’on leur traduise cet adage.
Cela dit, permettez-moi de vous résumer un article qui a paru dans V Outlook
'de New-York, l’excellente Revue dirigée
par le docteur Syrrtan Abbot qui vient
de célébrer son 83.trie anniversaire. Vous
verrez ce que les fidèles font à présent
pour leurs pasteurs, dans les Etats-Unis
d’Amérique.
Qui sait si ces lignes ne pousseront pas
nos riches, nouveaux et anciens, à mettre la main à la bourse?
Les fonds pour les pensions des pasteurs grossissent de jour eh jour. L’évêque ^Lawrence du Massaplrus^tls, dans
l’esitece d’une année, à réussi à côllecter
la somme de 43.000.000 de francs pour
la pension du clergé de l’église, Protestante Episcopale. Nous sommes heureux
de pouvoir encore M donner le titre
officiel de protestante, car il y a un fort
parti, dans le sein de cette église, qui
voudrait biffer l’adjectif protestant. Un
pssteur de New-York appartenant à
cette dénomination ne disait-il pas, il y
a deux ans, que sés sympathies étaient
pour^ Rome et pour Constantinople et
non pas pour Genève? — Tutti i gusti
son gusti, nous répétons avec notre peuple et nous tenons à déclarer hautement
que les sympathies du Reverend Newyorkais ne sont pas lès nôtres; loin de
là. Le fonds de l’Eglise Méthodiste Episcopale est de 42.500.000, celui de l’Eglise
Presbytérienne de 32.000.000; Celüi de
l’Eglise Baptiste de 10.000.000 et celui de
l’Eglise Congrégationaliste de 9.000.000.
Dans l’Eglise Protestante Episcopale
le pâsteur à l’âge, de 68 reçoit une pension qui ne pourra pas être supérieure! à
la moitié de son appointement, ; et en
cas d’incapacité au travail il recevra le
40 % de son salaire pour la durte de son
inhabilité. Les veuves et les orphelins
des pasteurs n’ont pas été oubliés. * ’
La pension que le pasteur "a le'droit
de demander d’EÎns l’Eglise Méthodiste
Episcopale a pour base la moyenne du
salaire payé aux membres de la Conférence dont il faisait partie. Le prorata
ou la base ^annuelle sur laquelle la pension est liquidée, est la 70.me partie du
salaire moyen payé aux membres de la
Conférence multipliée par le nombre
d’années de service du pétitionnaire. Par
exemple: si le salaire moyen était de
7000 francs, la 70.me partie serait de
100 francs, et si le pasteur aura servi
pendant 30 ans, il aura droit à 100 multiplié par 30, soit à 3000 francs.
Le pasteur ne paye rien pour sa pension. C’est la paroisse qui s’en charge.
Dans les Eglises Presbytériennes Congrégationnalistes et Baptistes le pasteur
qui a servi pendant 30 ans au moins,
reçoit une pension annuelle de 2.500
comme maximum. A l’âge de 70, s’il n’a
pas servi l’Eglise pendant 30 ans, il reçoit comme maximum 500 et 50 francs,
pour chaque année de service.
En cas d’incapacité au travail, avant
l’âge de 70 ans, le pasteur reçoit un maximum annuel de pension de 500 francs
pour les 5'premières années et 50 pour
chaque année additionnelle. La veuve
reçoit les 3i5.me de la«somme qui serait
due à son mari, si elle se ne remai’ie pas.
Le minimum est de 500 francs.
Les orphelins reçoivent la somme due
à la veuve jusqu’à leur majorité.
Quelle est la somme que le pasteur
devra payer annuellement pour avoir
droit à la pension? Dans l’Eglise Congrégationnaliste le pasteur qui commence
à payer à sa 25.me année, payera 110,65
jusqu’à 65, après plus rien. S’il commence
à 30 ans, il versera à la caisse 125.75 par
an; 191.10 s’il commence à 40 et 358,85
s’il commence seulement à 50 ans.
Si le pasteur discontinue le payement
de sa pension, il ne perd pas ce qu’il lui
revient, il reçoit ce qu’il a versé, diminué
par le risque qu’il a fait courir, à l’association pendant qu’il en était membre.
Voilà en peu de mots ce que nous apprend V Outlook.
' L’Eglise Vaudoise, hâtons-nous de le
dire, est unf^ygmée à côté de ses sœurs
d’outre-mer.
Elle est infiniment moins nombreuse
et moins riche ; cependant elle fera beaucoup plus quand ses membres sè persuaderont que les hommes travaillent mieux
et travaillent davantage quand on les
délivre de toute anxiété soit sur leur
sort, soit sur le sort de leurs veuves et
de leurs orphelins.
Sienne, mars 1918. F. Rostan.
LA PAGE DU SOLDAT.
Orazio Allemandi salue et remercie
pour le journal; Je gendarme Michelin
Giovanni salue, et nous insérons; le sergent A. Caisson envoie de la Macédoine
-es salutations et ses remerciements;
Bounous Giovanni ne reçoit plus VEcho
et le réclame: il salue, avec son ami Alberto Durand, de Rorà, les parents et
amis; Bounous Bartolomeo de Pramol a
envoyé 5 francs pour VEcho et réclame
le N° 9; salue M. Grill et amis; le caporal
Arthur Gönnet salue et remercie; Armand-Hugon Daniel de La Tour, pense à
son pasteur, lit avec avidité le journal,
.est. en repos, espère venir en permission
2
mrnsSàSmimÊÊÊiiimÊ
et salue parents et amis; Eugenio Rostagno salue et remercia; Déoid Robert réclame le journal ((u’il appréciait fait
saluer parents et aiîiîs; Charbonnier Ernesto ne reçoit plus le journal, ce (|ui Ij^,
chîigrine, salue cordialement; Edouard
Sommas va en permission et salue ; le caporal Daniele Monnet désire le journal,
ê.t par YEcho envoie ses salutations aux
pajrents et amis; le prisonnier P/âpart
Henri de Pramol, fait, saluer tous ses
Pramollins, parents ëf âmis, est en bonne
sapté; Pasquet Gustave de La Tour, reçoit le journal, salue et remercie cordialement; Canal Oreste soigne un malade,
est confiné dans une chambre, salue patents et amis, remercie, espère obtenir
une permission; Jourdan Carlo de La
Tour, a encore changé une fois d’adresse,
salue et attend le journal; Masse! Giovanni salue et remercie pour le journal: il n’oublie pas les parents et amis."'
Un ami des soldats envoie ces paroles
qui ne sont pas de la poésie, quoique par
ci par là, il y ait quelques rimes ; les soldats sauront apprécier son bon vouloir:
Voici le soldat
Dans tout ce qu’il doit faire
C’est de voler au combat
Ne pas reculer en arrière.
Mais marcher sous le feu
Rempli de courage;
Accomplir les vœux,
Traverser l’orage.
Si le démon est en courroux
Déployez votre bannière
L’ennemi sera dessous
Par le soldat qui persévère.
Il sera couronné
Dans la belle patrie
Que Jésus vient donner
A tout soldat qui prie.
N’écoutez pas le démon
Quand il fait tapage;
Ne lui donnez point de raison
En avant, toujours courage.
Sans le moindre défaut
Marchez tous à la guerre; '
C’est Jésus qu’il nous faut.
C’est Lui qui nous éclaire.
Si le démon est en courroux,
Traversons les barrières
Le Seigneur est avec nous:
Vivons comme des frères.
B. J. D.
— Zone de guerre M., 11-3-18.
Très cher et honoré M.r Tron,
Deux mots pour vous dire que non
sans peine j’ai passé 4 mois sans recevoir
votre cher journal YEcho des Vallées.
C’est avec grand plaisir que hier j’ai vu
arriver le facteur qui tenait un Echo dans
les mains; vous ne pouvez vous imaginer
comme ma figure rayonne de plaisir pendant que je le lis ; après les lettres de mes
parents c’est lui qui m’est le plus cher.
J’ose espérer que vous serez assez aimable de continuer à m’envoyer ce cher
Echo qui me fait tant de bien, car outre
qu’il m’apporte des nouvelles de mes camarades qui, comme moi, se trouvent
loin de leurs familles pour défendre notre
chère patrie qui traverse de tristes mais
glorieux jours, il me donne aussi de bonnes paroles édifiantes qui sont si nécessaires quand on est si loin, de ceux qu’on
aime.
En vous priant de saluer, par le moyen
de votre journal, tous mes camarades qui
sont sous les drapeaux, agréez, cher Monsieur, mes salutations les plus sincères.
Votre bien dévoué G. Michelin.
— Zona di guerra, 16-3-1918.
Egregio Signor Tron,
Da una quindicina di giorni mi trovo
in zona di guerra quasi completamente
privo di notizie provenienti dalle nostre
belle Valli.
Ieri, per fortunata combinazione, facendo lo spoglio della corrispondenza
della Divisione a cui appartengo, fra i
numerosi giornali trovai il caro periodico
francese delle Valli e lo lessi con infantile avidità. Era indirizzato ad un soldato del 91“ regg. fanteria al quale appartengono molti Valdesi che ancora non
conosco, perchè presentemente il reggimento si trova in linea; ma quando scenderà a riposo spero di incontrarne qualcuno e potremo parlare delle nostre care
Valli.
Intanto mi matto a sua dispOBlzione a
sarò ben lieto di poterle dare notizie dei
nostri bravi soldati Valdesi ai quali ven*'pero tributate meritate lodi da generali
da personalità politiche in occasione
j àella tradizioftèle. festa *del 17 febbraio.
Noi lo sapevamo e i nostri Capi lo riconoscono: il popolo Valdese non è secondo a nessun altro per fede e per valore: siamo dunque riconoscenti verso
' Dio che ci ha data e ci darà la forza di
essere degni dei nostri gloriosi antenati !
Riservandomi di darle qualche volta
mie notizie, gradisca, egregio Signore,
unitamente alla Signora Tron, i miei più
distinti saluti. Tenente Ernes/o Ricca.
— Nous remercions le lieiitenant Ricca
et nous recevrons toujours qvec plaisir ses
leitres et informations.
“ Zona di guerra, 18 marzo 1918.
Egregio Sig. Tron,
Grazie infinitamente per YEcho des
Vallées che ricevo sempre regolarmente
e del cui invio le sono tanto riconoscente.
Non può credere quale godimento sia
per me la lettura del suo giornale, che
mi porta sempre tante notizie delle care
Valli di cui sento tanto la nostalgia.
Gradisca i più cordiali saluti dal suo
dev.mo Eugenio Rosiagno.
— 20 Marzo 1918.
Caro Pastore,
Vengo con queste poche parole ringraziarla del suo prezioso giornale YEcho
che ho il piacere di ricevere regolarmente ;
è con gran piacere che leggo quel caro
apportator di notizie delle nostre care
valli, ed oltre a questo mi porta le notizie di tanti fratelli che sono al servizio
militare.
Le voglio anche parlare del gran privilegio che ho qui a Brescia : ho trovato la
nostra Chiesa Evangelica ed ho il privilegio di poter andare al culto due volte
la settimana: la Domenica sera alle 6 e
il Giovedì sera alle 8; quest’ultimo è seguito da una lezione di canto, e ambedue
da una distribuzione di Nuovi Testamenti, e sono invitati a prenderli specialmente i soldati. Il mio gran desiderio è
che la lettura della Parola di Dio abbia
buon effetto, e che Iddio benedica quelli
che tanto si occupano per la salvezza
delle anime. Anche qui la Chiesa ha la
Casa del Soldato, e vengono distribuite
ogni sera 300 buste e carta, e ogni tanto
opuscoli.
Ho trovato un amico della Chiesa Evangelica di Siena ; gli ho fatto passare YEcho
ed avrebbe molto piacere di riceverlo;
mi ha dato il suo indirizzo che le trasmetto, essendo certo che gli manderà il
giornale...
Spero che la mia lettera la trovi in
buona salute, come pure la sua Signora.
Oh ! che Iddio ci faccia la grazia che
presto possiamo tornare ognuno alle nostre care famiglie, e che il mondo possa
intendere il comandamento nuovo dato
dal nostro Signor Gesù: amate... e che il
gran giorno della pace sia vicino.
RiceVa, Lei e Signora, i miei saluti e
ringraziamenti.
Suo dev.mo Chauvie Bartolomeo.
CHRONIQUE VAUDOISE
LATOUR. Mercredi dernier a été confiée à la terre la dépouille mortelle du
petit Louis Long, de Ste-Marguerite. —
Nous disons à la mère, et au père qui est
au front, toute notre sympathie.
— Dimanche dernier, tandis que le
Pasteur était aux Coppiers pour le culte
de Sainte-Cène, M. le pasteur G. Rodio
l’a aimablement remplacé au temple
neuf, et a donné, le soir, à Ste-Marguerite, une excellente conférencé Sul Cristo
combattente, appréciée par un public
nombreux.
*— M. l’aumônier capitaine E. Bertalot,
vient d’arriver au milieu de nous pour se
reposer ertcore quelques semaines avant
de reprendre son activité. Nous lui souhaitons un prompt et complet rétablissement.
'— M. le prof. D. Jahier, en acceptant
la charge de syndic, qui lui a été confiée
par le Conseil Communal, a dû laisser
sa mission comme vive-préteur. Pendant
tout le temps qu’il a occupé cette charge
honorifique, il a rendu de grands services
et a administré la justice avec impartialité, en w montrant toujours miséricor
dieux. Il a laissé l’impression qu’on avait
en Im un juge et un ami ; c’est le meilleur
éloge qu’on puisse faire à un administrateur public. y
— On nous apprend que Henri Malan
de Daniel, est prisonnier en Hongrie; il
était donné comme « disperse ».
NEW-YORK. M. B. Long nous écrit
une longue lettre nous donnant des nouvelles de la Colonie Vaudoise, des sacrifices américains pour la guerre, de son
bonheur en pouvant fréquenter les cultes
et ne plus être occupé le dimanche. Il
nous annonce le départ de quelques soldats Vaudois Italiens pour l’armée des
Confédérés.
PALERME. D’après La Luce un cas
d’intolérance se serait manifesté dans
cette ville, où un officier se serait permis
de faire saisir tous les Nouveaux Testaments donnés aux soldats. Nous espérons
qu’on saura réagir contre cet Allemand
de nouveau genre et qu’on saura le mettre à la raison, quoique cet officier fût,
avant son service militaire, un prêtre,
avec un tout autre uniforme. Il est bon de
ne pas les confondre.
PRALY, M.me Catherine Bounous,
des Guigou de Prali, nous écrit que son
mari, le sergent César Bounous, donné
comme « disperse » depuis le 14 décembre, est heureusement prisonnier en Autriche et en bonne santé !
PUGLIOLA. Une lettre nous annonce
le mariage de M.lle Fernanda Salomon de
La Tour, avec M. le docteur Antonio Paltrinieri, maintenant capitaine-docteur
dans l’armée. Le mariage a eu lieu le 18
mars. — Félicitations sincères.
ROME. L’Evangelista nous apporte la
nouvelle de la mort du docteur Walling
Clark, surintendant de l’œuvre méthodiste épiscopale en Italie. Ce départ soudain est impressionnant et, ayant eu le
plaisir de faire la connaissance de cet
ouvrier de Dieu, qui s’était donné de tout
cœur à sa .mission, nous ne pouvons que
déplorer vivement sa perte et exprimer
à sa veuve comme à son Eglise notre
plus vive sympathie. — Le docteur Clark
est décédé en Amérique.
SAINT-GERMAIN. Le Rapport annuel sur l’Asile vient de paraître. Il y a
eu 15 nouvelles admissions en 1917, et
au l.r janvier 1918, les vieillards étaient
au nombre de 58. L’année a été difficile
surtout pour le ravitaillement, mais grâce
aux bons offices de nos collègues et de
quelques amis, nous avons pu faire face
aux exigences du moment. Les finances
ne sont pas, certes, bien brillantes, et,
n’étaient quelques entrées de la dernière
heure, notre déflcitaurait été calamiteux;
cependant il s’élevait à frs. 4.365,33 au
l.r janvier. Nous avons eu une centaine
de souscripteurs et le nombre va en augmentant chaque année. Nous remercions
spécialement les Eglises qui, avec nos
amis, s’efforcent de faire connaître cette
œuvre qui mérite toutes les sympathies
de ceux qui ont à cœur les pauvres vieil
lards qui, en général, abandonnés, s’approchent à grands pas de l’éternité.
SAINT-JEAN. Un autre décès parmi
les soldats, ou plutôt, parmi les soldats
prisonniers. Paul Bastie, de cette paroisse
vient en effet de succomber sur une terre
étrangère, et nous sympathisons de grand
cœur avec les parents.
— M. le pasteur G. Rodio a donné, le
17, dans la salle Albarin, une conférence
qui a été fort appréciée.
Nouvelles Religieuses.
LES SLOVAQUES. — C’est un groupe
ethnique dans les montagnes du nord de
la Hongrie, il est proche parent des Tchèques dont il a subi l’influence à l’époque
hussite. Voici quelques détails sur la religion des Slovaques, fortement influencés par le protestantisme.
La Slovaquie a une population d’environ deux millions et demi d’habitants,
dont deux millions sont catholiques et
cinq cent mille protestants luthériens.
Déjà pendant la crise religieuse et démocratique du quinzième siècle, les influences hussites s’étaient fait sentir dans le
pays. Aussi quand des étudiants^slovaques rentrèrent de l’Université de Wittenberg où ils s’étaient initiés aux doc
trines de Luther, le peuple fut-il prêt
pour la Réforme. A cela vint se joindre
la propagande des Frères Bohémiens,
dont la théologie simple et pieuse trouva
de suite accès auprès de ce peuple de paysans peu accessible aux discussions dog-:
mafiques et que les malheurs du temps
inclinaient à un ascétisme à demi mystique. On peut dire que dès ce moment
l’esprit de la Réforme devint un trait
du caractère national. Et la chose n’est
point seulement vraie pour les protestants : elle l’est aussi pour les catholiques.
Chez les uns et les autres le goût de l’instruction se répandit et les écoles sé multiplièrent. Néanmoins les protestants représentent la partie la plus éclairée et la
plus active de la nation. On constate
aussi que, dans la renaissance intellectuelle et littéraire du pays à la fin du
XVlII.me siècle, ils ont eu une part prépondérante. Les Slovaques ont, en effet,
une belle littérature avec de grandes épopées bibliques qui, dans la magnifique
richesse de leur langue sonore et vibrante,
atteignent par instants la grandeur des
psaumes hébraïques.
IVouyelles politiques.
La grande offensive occidentale, annoncée depuis si longtemps, a commencé
le 21 mars, le premier jour de printemps.
Les Allemands ont attaqué avec une violence inouïe les positions anglaises sur un
front de plus de 80 kilomètres entremis
Scarpe et l’Oise. Tout en résistant avec
la plus grande vaillance, les Anglais ont
dû reculer de quelques kilomètres, abandonnant le terrain ravagé à l’ouest de
Saint-Quentin. Les assauts répétés d’énormes masses d’hommes n’ont pas brisé
la ligne anglaise qui est restée intacte et
solide sous les bombardements de plusieurs milliers de bouches à feu. Les Allemands ont attaqué en masses serrées,
subissant ainsi des pertes énormes: des
monceaux de cadavres jonchent le terrain, mais la lutte continue acharnée
autour de Bapaume et Péronne dans
la région que l’année dernière les Anglais
avaient reconquise sur l’ennemi. Les Allemands ont réussi à traverser la Somme
sur quelques points. Leur plan était de
rompre la ligne anglaise au point de soudure avec l’armée française, pour la rejeter vers la mer. Mais malgré leurs efforts
et les sacrifices terribles d’hommes, leur
plan n’a pas réussi. Les lignes anglaises
sont intactes, les troupes françaises sont
intervenues dans la bataille deux jours
plus tard, relevant une partie des forces
britanniques et engageant de durs combats dans la région de Noyon. La lutte
d’artillerie très violente au nord-ouest de
Reims et ailleurs laisse prévoir que le
front de bataille s’élargira encore et que
la lutte va durer plusieurs jours et peutêtre plusieurs semaines.
La ville de Paris a reçu un petit nombre d’obûs tirés par un canon qui doit
être situé à plus de 100 km. de distance.
Ce bombardement, tout eq causant quelques victimes, n’a pas ému excessivement les Parisiens qui attendent avec
confiance les résultats de la grande bataille engagée.
— Sur notre front les duels d’artillerie
ont été un peu plus vifs et l’activité des
patrouilles plus considérable. Nos patrouilles ont ramené quelques prisonniers, et nos aviateurs, avec les aviateurs
français et anglais, ont abattu plusieurs
appareils ennemis.
— Le ministre dp la guerre, le général
Alfieri, a donné sa démission, désirant
reprendre sa place au front. Il a été remplacé par le général Zupelli qui avait
déjà, en 1916, dirigé pendant quelques
mois le département de la guerre.
E. L.
Pour 1’ « Echo » des Soldats.
Mme Lageard, missionnaire L. 2,50
(à suivre).
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
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