1
WZ
Quarante-sixième année.
mss
9 Septembre 1910
mSSBSSB
N. 36.
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . . . . Fr. 3,00
Etrànpter . . . . . . . . . . . . . . V >5
Plus d’un exemplaire à la môme adresse, chacun . » 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
“■ Egypte, Hollande, Suède, Suisse, ipar abonnement
' ’ Postal selon Âccord de Vienne ...... » 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM. les
i Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Impriinerle AlplnCi
concessionnaire, ___________. ^ 1 ;
S’adresser pour laRédaction AM.O.-A-Tron, past.,rorrePe2Iiöe,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pellice,
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes,, sauf ceux du
commencement de l’année. j le „~,îî
Les changements nort accompagnes de la somme de 10 ceni.
ne seront pas pris en considération. ü
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil, IV, &)...
SOMMAIRE:
Omission réparée — L’histoire de la Bible en
i- France — Ephémérides vaudoises — Le
Synode — Vingt-sept ans de luttes et de
victoire — Souvenir de mes ValléeS; —
Correspondance — Le courage — Chronique — Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Souscriptions. îi
OMISSION RÉPARÉE
■ La hâte de la « dernière heure »
nous "à fait omettre la semaine der
nîêrè, dans l’article sur, le Vén. Comité Wallon, l’insertion de la liste des
membres actuels,du Comité. Nous donnons donc ici ce complément nécessaire de l’article sudit.
_JL.es membres actuels du Comité Wallon sont : MM. les pasteurs M. A. Perk
(Amsterdam) président honoraire, F. E.
Pouget (Amsterdam) président, Louis
Bresson (Rotterdam) secrétaire, E.
Bourlier (La Haye) G. C. Rocheblave
(Delft) E. C. Le Cornu (Middelburg)
et M. l’aucién H. G. Jurriaans (Amsterdam) trésorier. . Teofilo Gay.
L’HlSTOIfiE OE LA BIBLE EN FRANCE
Par D. Loi-tsch, pasteur
Ce mâgnifique volume de 590 pages
qui vient de paraître et qui coûte frs.
7,50, est digne de toute notre admiration. Après y avoir jeté un rapide
coup d’œil, nous n’hésitons pas à le
recommander chaleureusement à .nos
lecteurs. Il mérite d’être connu et lu.
Non seulement il doit trouver sa place
d’honneur dans les bibliothèques paroissiales, mais aussi dans les familles.
Nous nous limitons aujoui’d’hui à
citer la page qui fait mention du Synode de Chanforan:
Le 12 Septembre 1532 se réunissait
à Chanforans, dans le val d’Angrogne,
au Piémont, un synode général des
Eglises Vaudoises. Les Vaudois, « ces
chrétiens, dit Merle d’Aubigné, qui
appartenaiept à la Réformation sans
avoir jamais été réformés », avaient
compris, à la suite d'un voyage d'enquête de deux de leurs barbes, que
les réformateurs professaient sur divers points, soit de doctrine, soit de
pratique ecclésiastique, des vues plus
strictes q.u'eux-mêmes. Ils avaient résolu de convoquef à Chanforans un
synode de toutes leurs églises, et d'inviter les réformateurs à y exposer
leur point de vue. Deux barbes arrivèrent, en Juillet 1532, à Grandson,
où plusieurs ministres, parmi lesquels
Farel, étaient en conférence. Ils les
invitèrent à se rendre à Chanforans
pour aider le synode de leurs lumières.
L'invitation fut acceptée avec joie.
Farel et Saunier se rendirent au val
d'Angrogne, accompagnés, pensent
quelques-Uns, d’un troisième personnage dont nous parlerons tout à l’heure.
Devant cette immense assemblée qui
comptait, outre les représentants des
contrées voisines, des délégués venus
de la Bourgogne, de la Lorraine, de
la Calabre, de la Bohême, et où l’on
voyait siéger, à côté des pasteurs et
des paysans, lès Seigneurs de RiveNoble, de Mirandole, de Solaro, Farel
plaida pour la stricte doctrine et.la
stricte pratique dé l’Evangile, et le
synode se rangea à son'avis. « Dominée par les foudres de Farel, dit M.
Comba, la discussion fut rapide comme
le feu roulant qui précède une victoire décisive ». Une déclaration nettement évangélique fut adoptée.
Les barbes montrèrent à Farel et
à Saunier les exemplaires manuscrits
de l’Ancien et du Nouveau Testament
en langue vulgaire, qu’ils conservaient
précieusement..Les deux réformateurs
représentèrent à l’assemblée de Chanforans que ces exemplaires, en petit
nombre, ne pouvaient servir qu’à peu
de gens, et qu’une traduction ou une
révision des livres saints sur l’origine,
une * Bible repurgée », s’imposait
pour l’honneur dé Dieu, pour le bien
des chrétiens de langue française, en
même temps que comme la meilleure
arme contre l’erreur. Les barbes, qui
venaient de visiter la France, racontèrent de leur côté qu’ils avaient trouvé
les fidèles de ce pays mal pourvus de
la parole de vie.
La proposition de Farel et de Saunier fut votée avec enthousiasme.
« La Bible des Vaudois, dit M. Pétavel, fut pour les Eglises de France,
nouvellement fiancées à Jésus-Christ,
comme le présent de noces donné par
un frère aîné, le peuple des Vallées,
à ses sœurs cadettes I
* La réunion du val d’Angrogne,
dit le même ' auteur, rencontre momentanée des Réformés d’avant la Réforme avec les enfants de la Renaissance littéraire et biblique, fut pour
Rome comme le rapprochement de
deux nuages chargés d’électricité. Il
en sortit des foudres divines qui, en
fondant sur la cité pontificale, purifièrent l’atmosphère morale du seizième siècle ».
L’homme qui devait exécuter la décision prise à Chanforans, fut Pierre
Robert Olivétan.
EPHEMERIDES VAUDOISES
fis Septembre.
Ls Synode de Chanforan.
De tous les Synodes vaudois dont
l’histoire nous ait conservé le souve
nir, ceiùî qui s’ouvrit à Chanforan
d’Angrogne le 12 Septembre 1532 est
sans doute le plus fameux, et on pourrait l’appeler le 'premier Synode des
Vaudois des temps modernes.
Nos pères avaient bien dans le
moyen â^è leurs Synodes appelés « congrégations générales» où’les Barbes
venaient rendre compte de leurs voyages missionnaires; mais jusqu’ici nous
n’avons', pu retrouver les actes d'aucune,de cés assenjblées.’
A Îa naissance de la Réformation
is !i)Îen’ 14Ò ’^Barbes réunis
nous voyons ,
en “■
l’an 1526 au Laus du Pragela,'ifêssaüiir de joie à la nouvelle
que des'hommes venaient de surgir
en Suisse qui prêchaient l’évangile
comme eux, et déléguer les Barbes
Martin Gonin' d’Angrogne et Guido de
Calabre auprès de ces réformateurs,
pour s’enquérir de leur œuvre. Ces
deux ’ délégués conférèrent en Suisse
avëc«ZWingli ét Farèl et rapportèreril
aux Vallées des livres réformés ; niais
nous ne savons rien du Synode auquel
ils'firent le rapport de leur mission.
De leur coté les Vaudois de Pro
Vencè en 1530 envoyèrent deux de
leurs Barbes accomplir une mission
analogue auprès de Bucer et Oecolampade, et au retour de celui des deux
qui put retourner rapportant les réponses des Réformateurs, un Synode
Général fut convoqué en Piémont en
1531 ou au printemps de 1532. Crespin,
qui mentionne ce Synode, dit simplement que à cette assemblée on ne put
s’entendre sur les décisions à prendre
au sujet des messages des Réformateurs, et qu’on délégua en Suisse les
Barbes Martin Gonin et Guido, fixant
un nouveau Synode général à Angrogne pour le 12 Septembre 1532.
A l’arrivée en Suisse des délégués
sudits, les pasteurs de ce pays convoquèrent un colloque en Août 1532
à Grandson, où oh décida d’èîivôÿèr
Farel, Saunier et Olivétan avec les 2
Barbes, pour prendre part au Synode
du mois suivant aux Vallées.
Le 12 Septembre donc le Synode
général des Barbes des Pouilles, de
Provence et du Piémont, s’ouvrit au
hameau des Chanforans à Angrogne,
en présence du peuple et des Seigneurs de Miradol, de Rivenoble et
de Solaro, et des trois délégués Suisses.
C’était la première fois qu’à un Synode
Vaudois intervenaient des députés
d’autres églises évangéliques, puisque
ces églises venaient de naître et Genève même n’avait pas encore embrassé la Réforme. En effet quand le
4 Octobre Farel et ses compagnons
de retour des Vallées essayèrent de
prêcher à Genève, ils en furent chassés.
Ni Perrin (p. 158-160), ni Gilles (I
47 à 53) ne nous renseignent sur les
débats qui eurent lieu au sujet des
messages de Bùeër et Oecolainpade ;
ils nous disent seulement que le Sy-i
node dura six jours'et que le résultat
fut un vote presque unanime*'(deux
Barbes seuls sont signalés comme contraires) en faveàir des trois propositions des Réformateurs que Farel soutint sans doute avec SU fougue bien
connue; 1“ Acceptation des solutions
données par les Réformateurs aux
questions que les Vaudois leur avaient
soumises. On les rédigea * et on les
vota en 17 articles.
2“ Etablissement du ministère et du
culte publics, à la place du ministère
itinérant et des réunions secrètes pratiquées depuis quelque temps.
3“ Condamnation et cessation de
toute dissimulation dans laquelle étaient tombés quelques-uns qui assistaient à des . cultes catholiques tout
en continuant à .être attachés à la foi
vaudoise. 1
Par ce vote, les Vaudois entrèrent
dans une communion plus intime avec
les Réformés Suisses.
Mais le plus grand titre de gloire
du Synode de Chanforan, fut la résolution qu’il vota de faire imprimer
une nouvelle traduction française de
la Bible (dont la rédaction fut confiée
à Olivétan) pour laquelle on collecta
séance tenante 500 écus d’or et plus
tard encore mille autres écus.
Les Vaudois n’avaient que quelques
exemplaires manuscrits de leur version Vaudoise, et les Réformés de
langue française n’avaient point encore
de Bible française imprimée; cette
Bible publiée par les Vaudois fut donc
aussi un superbe présent qu’ils firent
à leurs voisins qui venaient de secouer le joug de la papauté.
Perrin dit que ces décisions du
Synode « étonnèrent les prêtres qui
étaient aux Vallées pour percevoir les
revenus des cures ; perdant espérance
de voir à jamafo ce peuple rangé à
l’église romaine, et apercevant la porte
fermée à leur gain, ils se retirèrent
sans donner mot. Ainsi, en leur retraite, la messe se bannit d’elle-même».
On a l’habitude de considérer la description qu’une des sentinelles du second Synode de Chanforan (Sept. 1535),
arrêtée et interrogée par Bei'sour^
donna de trois Suisses présents à ce
Synode (Gilles I, 65) comme se rapportant aux trois Suisses présents au
Synode de 1532, mais il est bien plus
probable qu’elle concerne les Suisses
qui assistèrent au 2“® Synode à l’occasion duquel cette sentinelle fut arrêtée.
C’étaient Gauchier Farel, frère du
Réformateur, Saunier et Olivétan ve
4?
2
nu3 cette fois aux Vallées pour y
apporter les premiers exemplaires de
la Bible publiée aux frais des Vaudois
à Neuchâtel au mois de Juin dé cette
année (Herminjard III, 318, 325). Ajoutons que ce fut aussi le premier Synode de Chanforan qui envoya les
premiers étudiants en théologie Vaudois se préparer en Suisse au Saint
Ministère. Ils partirent accompagnés
des Suisses qui rentraient chez eux, et
de deux Barbes et s’appelaient Thomas
et Louis le jeune ; ce dernier est ainsi
nommé pour le distinguer du modérateur d’alors Louis le vieux. Voilà
bien un Synode mémorable !
Teofilo Gay.
LE SYNODE
Lundi à deux heures précises, le
Synode de l’Eglise Vaudoise s’ouvrit
à la Tour, par une prédication de M.
le prof. Henri Rivoii-e et par la consécration au St-Ministère des candidats, MM. F. Peyronel et E. Corsani.
L’auditoire était nombreux et recueilli.
Le quartetto chanté par M““ Didero
et Longo et par M. les pasteurs Ern.
Giampiccoli et E. Revel produisit une
excellente impression. Nous remercions
ces amis qui, en s’imposant ce surcroit de travail, nous montrèrent, une
fois de plus, comment on peut rendre
le culte attrayant.
L’assemblée synodale s’étant constituée sous la présidence de M. le pasteur C. A. Tron, nomma son bureau
composé comme suit:
Ernest Giampiccoli, président,
Henri Rivoire, prof., vice-président,
F. Peyronel, secrétaire,
F. Balmas, »
L. Marauda, >
D. Ricca, prof., assesseur,
J. J. Malan, prof., »
En assumant la présidence M. Ern.
Giampiccoli mentionne le fait, que l’Eglise traverse une crise grave, surtout
au point de vue de la vie spirituelle,
mais avec le secours de Dieu, nous
pouvons compter sur la victoire.
La Société d’Hisloire Vaudoise eut.
Lundi soir, à 8 heures et 1^2, sa séance
annuelle, avec l’intervention de nombreux auditeurs.
Le discours du président M. Paolo
Longo et le travail présenté par M.
le prof. Jalla furent jugés excellents.
Mardi matin le Synode eut une
séance privée, pour entendre le travail présenté par les trois membres
nommés l’année dernière, pour référer
sur l’état patrimonial de l’Eglise. MM.
E. Turin, Perazzi et C. Decker ont
accompli consciencieusement leur tâche qui n’était pas facile.
Son Excellence L. Facta, député de
Pignerol, ayant dans son collège un
bon nombre de Vaudois, a l’heureuse
idée d’adresser au Synode une dépêche datée de Rome, exprimant des sentiments d’affection et de patriotisme.
Le rapport sur la gestion de la Table, présenté par M. le prof. Jahier,
n’offre rien de spécial, en dehors de
la question financière, qui attire l’attention de l’assemblée, sans arriver
à une conclusion précise. La discussion n’a cependant pas été inutile.
Le rapport sur la gestion du Comité,
présenté par M. E. Comba, nous présente l’œuvre dans son ensemble, qui
ne doit inspirer ni pessimisme ni optimisme. On donne le conseil, très sage
¡m
à notre avis, de concentrer nos efforts
Vers lesfgrands centres.
,/La question du Voméro fait naItTè
)^un incident sàf l’autorité du Comité
vis-à-vis des ouvriers.
L’assemblée.synodale entend ensuite
plusieurs discours sur la marche que
doit suivre le Comité dans son travail
d’évangélisation. La vieille méthode
quoique ayant donné des fruits, doit
céder la place à la nouvelle méthode
qui tend à embrasser les masses et
non plus seulement l'individu. En effet,
une méthode n’exclut pas l’essai d’une
autre, qui pourrait être meilleure. A
l’étranger il se dessine déjà tout un
mouvement pour nous appuyer dans
ce sens.
Le représentant des Etats-Unis, le
rév. docteur Marquez, ne pouvant pas
s’arrêter jusqu’à Jeudi, apporte ses salutations et celles de l’Eglise qu’il représente la puissante Eglise Presbytérienne des Etats-Unis.
Le rapport sur la gestion des Hôpitaux, lu par M. le prof. Longo, nous
dit que tout marche bien ; on recommande de ne pas diminuer le nombre
des lits, si possible; d’insister sur ce
que chaque malade ait son régime
prescrit par le docteur, et enfin sur
la question des docteurs de la Tour,
il est évident que étant deux, l’honoraire partagé paraît minime ; un seul
aurait une toute autre impression.
La construction du Pavillon Arnaud,
au Refuge Charles Albert, est un grand
pas fait en avant, pour l’amélioration
de cette œuvre si utile.
La Commission des Hôpitaux, présidée par M. le prof. Ribet, a bien
mérité de l’Eglise.
Le rapport sur la gestion de l’Ecole
de Théologie, lu par M. E, Revel nous
montre à quel point nous en sommes vis
à vis de notre Faculté. Les étudiants
sont peu nombreux et on recommande
de cultiver le chant et de préparer ces
jeunes gens à l’œuvre pratique du
ministère en visitant les familles et
les malades.
M. le prof. Ribet présente son rapport sur Vadministration unique. Le
travail est jugé très bon et fait honneur à la Commission composée de
MM. Ribet, F. Turin, J. J. Malan, T.
Gay et P. Longo. Nous ferons connaître le résultat de la discussion dans
notre prochain numéro.
La Commission des propositions a
été composée de MM. A. Costabel, P.
Giraud, J. Bonnet, docteur Rocchi et
J. J. Malan.
Une députation désignée par le bureau s’est rendue auprès de M. G. Appia
pour lui exprimer toute notre sympathie dans sa maladie. (à suivre).
Vingt-st|it ans de loties et de victoire
Il s’agit de notre colonie de Valdese,
dans la Caroline du Nord. La colonie
ne compte qu’une cinquantaine de familles; mais aujourd’hui, telle qu’elle
est, c’est une belle colonie, prospère
et fiorissante.
Imaginez-vous un pays onduleux,
formé de petites collines qui se croisent dans toutes les directions ; et sur
chacunes d’elles une ferme, entourée
de beaux et vastes champs, couverts
— suivant l’époque de l’année — de
blé, de pommes de terre, de maïs, de
coxo-peas (trifolium medium). Voyez
ces belles vignes : chaque ferme en a
au moins une. Voyez ces arbres frui
tieiîs comme ils sont chargés! C'est
simplement splendide.
Chaque ferme a une étendu® d’au
moins soixante acres, soit plus dé ÿiûgtquatre hectares. Tout ce terrain n’est
pas défriché, car le bois est aussi
utile et nécessaire, et nos colons veulent en avoir en abondance. Des chemins, assez commodes, quoique parfois
un peu négligés, unissent toutes ces
fermes. On se rend de l’une à l’autre,
soit en buggy (à quatre roues), soit à
pieds. Ces chemins sont larges: tout
est grand, spacieux, vaste, en Amérique.
Les colons n’ont pas, comme aux
Vallées, à se tuer au travail. Tout
l’ouvrage se fait au moyen de machines. Ils labourent, hersent, sèment,
moissonnent, fauchent, fanent, battent
le blé, etc., tout avec des machines.
Les pioches, les faux, les rateaux...
primitifs peuvent se renfermer dans
un musée d’antiquités.
Nos Vaiidois, à Valdese aussi, ont
apporté, sinon la civilisation comme
quelques-uns disent, du moins un bon
exemple et de grandes améliorations
en fait d’agriculture et d’élevage du
bétail. Ils ont été ainsi un avantage
à leurs voisins américains.
Chaque ferme a son puits à pompe,
qui donne une ea.u excellente et abondante, soit pour l’usage de la famille
soit pour le bétail. A Valdese on n’arrose ni les prés ni les jardins potagers: les pluies et les fortes rosées
suffisent.
On en est déjà au troisième changement quant à la construction des
maisons. D’abord, et à peine arrivés,
nos Vaudois durent se contenter de
se faire de pauvres cabanes en poutres (Zo^-ca6i«s); plus tard ils transformèrent ces cabanes en des maisons
de planches, à l’américaine. Et maintenant ils ont commencé à se bâtir
de belles maisons, en grande partie
au moins, en maçonnerie, et à deux
étages.
Nos colons ne sont pas restés trop
en arrière en ce qui concerne l’instruction élémentaire et le culte religieux. Après avoir eu pendant quelques années une école en quelque
sorte privée, ils ont réussi à avoir une
véritable école publique. Dans ce but
ils ont eux-mêmes fourni l’emplacement, et contribué pour la somme de
1500 francs. L’école a deux instituteurs; mais malheureusement elle n’est
ouverte que pendant quatre moispar an.
L’église est une belle et forte bâtisse toute en pierre, avec clocher et
cloche, et le toit d’ardoises. Elle est
située dans une excellente position.
Le cimetière aussi se trouve situé
dans un bel endroit, sur une hauteur
et assez éloigné des demeures. Chaque
famille y possède son lot, et il y a
déjà un bon nombre de marbres qui
indiquent la dernière demeure ici-bas
de ceux qui «nous ont devancés»,
entre autres deux enfants du pasteur
Soulier, et le regretté ancien Long,
décédé récemment.
Dans le centre de la colonie est la
future ville de Valdese, avec sa belle
petite gare, où Ton fait le service à
grande et petite vitesse. (Le chef de
gare est naturellement un Vaudois),
la poste, la fabrique de bas-des vaillants frères Garrou, deux ou trois petites boutiques, l’église, les écoles, un
club.
Quand on pense que tout cela est
le résultat de dix-sept ans de trai vail seulement, il nous semble d’être
m
«■comme des gens qui songent ». Ciest
simplement merveilleux.
Et nos colons au|durd’hui sont cbntents et heureux: pas un qui se plaigne. Une femme disait un soir: |'ai
eu beaucoup de peine en France, J’ai
souffert en Italie, mais ici j’ai dû souffrir la faim. — Et maintenant? — Oh
maintenant, grâce à Dieu, j’ai de tout
en abondance et je suis heureuse. C’est
le sentiment général des Valdésiens.
Il faut dire que ce groupe de Vaudois est de la bonne souche. Ils sont
robustes, courageux, travailleurs, intelligents, industrieux, et ils tiennent
ferme à la foi de leurs ancêtres;*ils
connaissent leur Bible, et comme ils
chantent nos vieux psaumes et cantiques! — Nous ajoutons à regret que
la langue française aura bientôt fait
place à l’anglais, que la jeunesse parle
correctement, mais comprend difficilement le français. Oh si au lieu du
patois, ils s’étaient efforcés de parler
le français en famille et entre eux!
Deux choses manquent particulièrement à Valdese : un plus grand nombre de familles vaudoises et .un pasteur. Pourquoi d’autres Vaudois ne
viendraient-ils pas rejoindre ici leurs
frères, sûrs d’améliorer de beaucoup
leur position ? — Quant au pasteur,
la question est très difficile, faute de
moyen pour lui procurer le salaire.
Notre Dieu qui a grandement béni
les Vaudois de Valdese, continuera
certainement à les bénir encore.
O Vallées, mes chères Vallées
Dois-je mourir sans vous revoir?
Comptant déjà nombre d’années
Qui me laissent fort peu d’espoir.
Jadis, je fréquentais l’école
Que je vois encore en esprit.
Je n’étais qu’un bien mauvais drôle
Que le maître a souvent puni.
Leçons, cahiers, plumes, écritoire
N’étaient pour moi que dur tourment.
Aujourd’hui, j’aime la mémoire
De Celui qui fut mon régent, (i)
J’étais un élève irritable
A l’égard de mon professeur.
Qui, d’un amour inépuisable
Cherchait à me rendre meilleur.
Puis, vint le moment de la lutte
Je dus quitter le sol natal.
Et me trouver souvent en butte
Pour m’assurer le principal.
Etant livré seul à moi-même
Au mal j’avais donné mqn cœur;
Mais Dieu dans sa bonté suprême
Eut pitié d’un pauvre pécheur.
Il voulut (oh grâce divine)
Me faire trouver Jésus-Christ,
Et je fus tiré de Tabîme
Où sans son bras j’aurais péri.
Alléluia! Alléluia!
Je t’adore 6 mon Sauveur
Alléluia! Alléluia!
A toi mon Dieu, j’ouvre mon cœur.
De la Valdéaia, Août i9W.
D. B.
CORRESPONDANCE
Toulon, le 3 Septembre )910.
Mon cher Directeur,
C’est de la Valdésia où je passe la
saison d’été que j’ai le privilège de venir
m’entretenir quelques instants avec vous
(1) Ostniei Meiile.
3
I
F.
li'.
au stifet de mes ciières Vallées Vaiidol-“"
ses-que j’ai quittées depuis fort longtemps et que j’aime toujours ; et en lisant votre intéressant « Echo » il m’a
été donné de constater, 'non sans peine,
que la chronique nécrologique tient depuis quelques temps une place considérable‘^ans ses colonnes où j’y ai relevé les noms de.-plusieurs de mes conten|^or.ains qui sont entrés dans leur
repbs; et de ce"nombre, des pionniers
de tevàngile, qui ont mis en évidence
les éloquentes paróles que prononça feu
M. le général Beckwith, ce grand bienfaiteur des Vaudois, dans un remarquable discours qu’il fit, il y a longtemps,
au synode réuni à La Tour: « L’Eglise
Vaudpise sera missionnaire ou elie ne
sera rien du tout ». Et bien, ces émouvantes paroles étaient en quelques sortes une prophétie, car elles ont reçu leur
accomplissement. La devise de l’Eglise
Vaudoise : Lux lucet in tenebris, est en
honneur depuis pliis d’un demi-siècle
dans la péninsule italienne, en faisant
briller le flambeau de l’évangile au milieu des ténèbres de l’ignorance, du fanatisme, de la superstition, et il faut
bien le dire, du matérialisme qui en est
la conséquence.
Eglise,de Rome, voilà ton œuvre!
Florence, la belle Florence, qui faisait
à l’époque du pouvoir grand-ducal arrêter et enchaîner comme de vulgaires
malfaiteurs, des pasteurs Vaudois qui
S’étaient transportés dans cette ville pour
y apprendre cette belle' langue du Dante,
parcequ’ils avaient commis le crime d’an-.
noncer ia bonne Parole dans des familles qui étaient assoiffées de vérité ; aujourd’hui, grâce à Dieu, cette ville possède non seulement des temples, mais
encore une Faculté Vaudoise de théologie. Rome ! qui fut le berceau de l’inquisition et, où d’affreuses tortures étaient
infligées à ceux qui avaient le courage
de confesser le Christ-Sauveur, et dont
tin pape (Pie IV) a assisté à l’éxécution
d’un pasteur Vaudois (L. Pascal) brûlé
sur la place Château-S.t Ange. Cette
même Rome, est devenue le siège du
Comité d’évangélisation en Italie. D’autres Eglises sœurs s’y sont aussi établies, et concourent de leur côté à amener des âmes à Christ. Beaucoup de ces
ouvriers dans la vigne du Seigneur ont
rendu compte des talents que le Maître
leur avait confié; honorons leur mémoire
et inspirons-nous de cette belle strophe
d’urr cantique de Vinet:
Puisse la même foi qui consola leur vie
Nous ouvrir les sentiers que leurs pas ont pressés,
Et, dirigeant nos pieds vers la sainte patrie.
6ù leur bonheur s'accroît de leurs travaux passés.
Nous rendre ces objets de tendresse et d'envie,
Ôai ne sont pas perdus, mais nous ont devancés.
En terminant, mon cher Directeur, mon
entretien avec vous, laissez-moi vous
dire encore, que le départ d’ici-bas de
plusieurs de mes amis d’enfance, m’a
aiîtené à vous dépeindre l’état d’âme
d’üu vieux Vaudois par quelques vers
d#€irconstance que j’ai essayé d’esquisser; mais n’étant ças habitué à ce genre
d’exercice, que vos lecteurs veuillent me
p^àonner les imperfections qu’ils pourraient y trouver. Je ne voudrais pas clôre
mâ lettre sans exprimer ici ma reconnaissance à toutes les personnes qui se
sont souvenues de moi en m’envoyant
leurs salutations par l’ami Tourn qui
qui s’était rendu aux Vallées appelé par
un deuil. Qu’ils reçoivent ks miennes
en retour.
Veuillez croire à mes sentiments affectueux. D. BeRT.
LE COURAGE
L’humanité est maudite si, pour faire
preuve de courage, elle est condamnée
à tuer éternellement.
Le courage, aujourd’hui, ce n’est pas
de maintenir sur le monde la sombre
nuée de la guerre, nuée terrible, mais
dormante, dont on peut toujours se
flatter qu’elle éclatera sur d’autres.
Le courage, ce n’est pas de laisser
aux mains de la force la solution des
conflits que la raison peut résoudre;
car le courage est l’exaltation de l'homme, et ceci en est l’abdication.
Le courage, courage de toutes les
heures, c’est de supporter sans fléchir
les épreuves de tout ordre, physiques
et morales, que prodigue la vie.
Le courage, c’est de ne pas livrer
sa volonté au hasard des impressions
et des forces; c’est de garder dans
les lassitudes inévitables l’habitude du
travail et de l’action.
Le courage, dans le désordre infini
de la vie qui. nous sollicite de toutes
parts, c’est de choisir un métier et
de le bien faire, quel qu’il soit ; c’est
de ne pas se rebuter du détail minutieux ou monotone; c’est de devenir
autant que l’on peut un technicien
accompli ; c’est d’accepter et de comprendre cette loi de spécialisation du
travail qui est la condition de l’action
utile, et cependant de ménager à son
regard, à son esprit, quelques échappées vers le vaste monde et des perspectives plus étendues.
Le courage, c’est d’être tout ensemble, et quel que soit le métier, un praticien et philosophe.
Le courage, c’est de comprendre sa
propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner
cependant à la vie générale.
Le courage, c’est de surveiller exactement sa machine à filer ou à tisser
pour qu’aucun fil ne casse et de préparer cependant un ordre social plus
vaste et plus fraternel où la machine
sera la servante commune des travailleurs libérés.
Le courage, c’est de dominer ses
propres fautes, d’en souffrir, mais de
n’en pas être accablé et de continuer
son chemin.
Le courage, c’est d’aimer la vie et
de regarder la mort d’un regard tranquille; c’est d’aller à l’idéal et de
comprendre le réel ; c’est d’agir et de
se donner aux grandes causes sans
savoir quelle récompense réserve à
notre effort l’univers profond, ni s’il
lui réserve une récompense.
Le courage, c’est de chercher la
vérité et de la dire; c’est de ne pas
subir la loi du mensonge triomphant
qui passe, et de ne pas faire écho de
notre âme, de notre bouche et de nos
mains aux applaudissements imbéciles
et aux huées fanatiques.
(Extrait). J. Jaurès.
CHRONIQUE VAUDOISE
---------Q--------
La Tour. Dimanche dernier nous
avons eu le privilège d’entendre une
excellente prédication de' M. Gambier,
pasteur à Dijon. Le nombreux auditoire, très attentif et recueilli, l’a hautement apprécié. Dieu veuille que son
message produise des fruits et que
nous pressions Christ d’habiter en nous
et avec nous.
$ Mercredi soir l’Aula Magna était
comble d’un public choisi. Le concert
organisé par, M“® Henriette Didero a
pleinejQcnt réussi. Tous les artistes
ont été pleinement applaudis et nous
remercions chaleureusement M“* Didero ainsi que M““ Trossarelli, Paola
Longîret M. Marco Peyrot. Nous pxprimiRis/notre gratitude à nos artistes
Vaudois qui ont procuré à plusieurs
membres du Synode une soirée très
agréable et qui, en même temps, ont
contribué à secourir des œuvres en
souffranèe. Encore une fois, merci.
S Jeudi prochain à 8 h. Ii2 & l'Aule
Magna, M. E. Turin donnera une Conférence sur le Végétarisme.
ifassel. L’Assemblée-d’Eglise est
convoquée pour le 11 courant, dans
le but de procéder à l’élection du
pasteur.
Perrler-llanellle. C’est Dimanche prochain que la paroisse choisira
son nouveau conducteur.
Saint-Jean. Actes liturgiques :
Baptême. Tourn Virginie, fille.de
Jean ei dePivoire Maflelaîne, 80 Août,
par M. le past. Bertinat.
Ensevelissement. Malanot Irma de
César et dé Bonin Méfy (énfant) 2
Septembre./ p, ' . '■{
S Dimanche 4 cdiiratft fë dïilte a
été pré|idé*par M. lé pî^teûr Berrinat de DhietL f
8 Dimanche prochain, 11 courant,
à 4 heures, le culte au temple du
Chabas sera présidé par Monsieur le
pasteur Duclot de Montreal (Canada),
délégué au Synode.
Valdcse. Nous recevons une autre
lettre de M. Micol Jaubert, qui rectifie certains points touchés dans une
correspondance de Valdese. Une chose
est commune â tous; le'désir d’avoir
bientôt un conducteur,’ èf le meilleur
témoignage rendu au Consistoire qui
travaille pour le bien des colons.
La lettre parle aussi de la visite
de M. Monnet, qui nous a envoyé une
correspondance, que nous publions intégralement dans ce numéro.
donné'’A la vie ecclésiastique une
trempe nouvelle.
Eglise catholique-chrétienne (vieux
catholiques). — L'Eglise des vieux-catholiques a maintenant un évêque en
Angleterre. . .. ,
En Autriche, elle compté 26.679
âmes. 1038 personnes se sont jointes
à elle en 1909,. 214, l’ont (.quittée. Les
communautés les plus florissantes se
trouvent en Bohême. Il y a eu, eji
1909, 610 baptêmes, 252 mariag'es, 391
enterrements.
En Suisse : à Zurich, 557 électeurs
catholiques chrétiens ont pris part à
la réélection des deux curés dé la Ville.
Dans le canton de Fribourg, les adversaires excellent à boycotter les personnes qui à Autavaux-Forel ont passé
aux vieux-catholiques, mais une petite communauté s’est constituée dans
la ville même de Fribourg, le 22 mars,
et espère pouvoir s’y maintenir._^
BIBLIOGRAPHIE
Nouvelles et faits divers
Angleterre. Deux dames* ayant
refusé d’ôter leurs chapeaux qui étaient de grandeur démesurée, et cela
empêchant les spectateur d’un théâtre
de voir ce qui se passait sur la
scène, ont été condamnées à une forte
amende. Il parait que le même inconvénient se vérifie dans les Eglises
et que ces chapeaux sont un objet
de grande distraction !
Ecosse. La libéralité dans les églises. — Les sacrifices extraordinaires
qu’ont dû s’imposer les Eglises libres
unies écossaises pour réparer le désastre causé à leurs finances par le
jugement dont elles furent naguère
victimes, et pour construire de nou•veaux lieux de culte remplaçant ceux
qui leur ont été enlevés, n’ont pas découragé leur libéralité, bien au contraire. Le chiffre des contributions à
la Caisse centrale a été, pour l’année
écoulée, en très femarquablé progrès
sur celui de l’année précédente.' On
cite les dix principales églises d’Edimbourg qui ont, ensemble, donné
plus de 330.000 francs, et les dix principales églises de Glasgow qui ont
donné ensemble 223.700 francs, notablement davantage que précédemment,
i II semble que l’adversité et la lutte
aient été une bonne école et aient
CgjniilB Supino.'11 Mercato Hìc^etario Internazionale. — Milano,
Ulrico Hoepli editore, 1910. Un vo*! lume in 8” di pag. Vl-363. Prezzo L. 6.
i Nèi giornali'politicj e nelle riviste finanziarie si fa àenàione ad ogni momento del Me^
cato Monetario, ma poche sono le persone elio
isi rendono perfettamente conto dei suoi ciratteri, delle sue funzioni e della suà irapor-.
(tanza nella economia internazionale.
' Diffondere delle nozioni esatte su questo a^
gomento difficile e pur cosi interessante è lo
scopo che si è prefisso, col presente volume,
il Prof. Supino, già noto per numerosi lavori
di Economia Politica e autore dell’opera sulle
Crisi Economiche, pubblicata nel 1907 dall’editore medesimo Ulrico Hoepli.
Tutti i fenomeni e tutte le istituzioni, che
concernono il Mercato Monetario internazio’nale sono spiegati sotto i vari loro aspetti, illustrati con fatti e cifre statistiche e descritti
4n una forma chiara, facile e brillante in questo nuovo volume della collezione di Studi
Giuridici e Politici.
Caseificio del Prof, G. Pascetti. —
Un volume di pag. XIX-550 con 98
incisioni. - Milano, Manuali Hoepli
1910 (L. 5,50).
Il volume in cinque ampie parti tratta della
storia e dello sviluppo del caseificio italiano,
quindi delle latterie sociali e di città, si occupa largamente del latte nei suoi vari aspetti,
si diffonde con molti particolari pratici sulla
produzione della crema e del burro e tratta
con originali vedute e principi nuovi della tecnica casearia e della fabbricazione dei più importanti formaggi nazionali ed esteri. Un esteso
capitolo è assegnato alla migliore utilizzazione
dei sotto-prodotti del latte nei quali risiede
tanta parte del profitto dell’industria. Chiude
il manuale un'appendice che comprende, opportunamente scelti gli statuti delle varie istituzioni casearie, le principali leggi italiane sui
latticini e i moduli più appropriati per la stipulazione dei contratti di questi prodotti, li
volume è scritto insomma con profonda conoscenza della materia con largo senso pratico coadiuvato dalle indispensabili nozioni di
scienza.
En Souvenir dé M. et M“® Chauvie
Xa-
Listes précédentes . fr. 226,10
Codino Oscar, Basilicò . . . » 10,—
M. et M“« 'Weitzecker, pasteur . » 2,—
Avocats Bertet et Peyrot, Pignerol » 10,—
Par Af. C.. Jàlla :
Ing, Em. Rutelli . . fr., 10,—
Giuseppe Greco, colporteur » 2,—
Attilio Arias, pasteur • * 2,—
Coisson Paolo, pasteur . > 1,—
Tron prof. Enr., pasteur » 2,—
E. G-, Çerosa . . . » 1,—
fr. 18,
Total » 266,10
C.-A. TBONj Directeur-responsable.
4
v-w
Qoooooooea oo t
NON SI TEME CONCORRENZA
fu
O
§
<
Q
3
A comodità dei Signori delle Valli
GERMANASGA e CHISONE, desiderosi di emigrare nelle Americhe,
venne istituita a l*erosa Argentina
un’AGENZIA d'IMBARGO ia quale
può fornire BIGLIETTI di PASSAGGIO
0 tutte le comodità che può dare qualunque altra Agenzia del Circondario.
Giorol
HAVRE-NEW YORK • in 6
GENOVA-BUENOS AYRES » 16 »
Per maggiori schiarimenti rivolgersi
al titolare
USSEGLIO STEFANO, Mercante-Sarto
Perosa Argentina.
BOLLETTINI GRATIS A SEMPLICE RICHIESTA
Reni - Vescica
0 Prostata - Uretra
S Dott. s. colombino
0 S'S' SPECIALISTA g
y già assistente per 3 anni dell’Ospe- Q
dale Necker di Parigi. Q
Torino - 30, Via Orto Botanico
Telefono 23-26
ON CHERCHE
pour toute Tannée, luénagére de
confiance au-dessus de 40 ans, pour
la campagne.
S’adresser à l’Imprimerie Alpine.
«V» TURIN
82 - Corso Vittorio Emanuele - 82
Pension pour Dames de passage,
employées, étudiantes, institutrices.
iniiimiiiimjiNiiii
Prix modérés
Position splendide à proximité "de
la Gare centrale.
S’adresser à M"' LINA BONNET,
directrice.
Fauiill© vatifluise
distinguée, parlant
français, reçoit jeunes gens en pension.
Confort moderne ævsPour renseignements, s’adresser à
M. le pasteur GIAMPICCOLI - Via Pio
Quinto, 15 - Torino.
I-es
denUries, les ‘
soieries délicates elles
mousselines de couleur sont lavées
sans (e moindre danger par U SÜNUIGHT SAVON.
Essayez-(e et rendez-vous compte de sa supériorité incontestable sur tous lés autres savons!
AMERICAN DENTIST
Doti. AllDlIljVO FERRERÒ 8
Ex-Capo Interno
nell» Clinics Oto-Bino-Laringologlca di Torino
0 IsBlatento degli Ospedali di Parigi
Specialista malattie
NASO-GOLA
ORECCHI
Or, JOim BIAVA, 2 Quintino Sella, Milano.
Diplomato in Italia, Svizzera e New York.
■lenii senza |tlaceiaé. Otturazioni. Corone
in oro. Dentiere. Kslrazlone senza dolore.
D.* D. RIVOIR
MÉDECIN DENTISTE
dans
BKÇ4BT TOUS LES JOLBS
l’après midi d’une heure à qi
quatre
Sludio Dcniisfico Mccc
0
Guarigione completa e rapida
(in 24 ore) dei difetti di respii azione nasale.
TORINO - Via Güito, 6 - P.N. ■ ore 13-16.
0
CRÉMERIE ET LAITERIE
RESTAURANT DE TEMPÉRANCE
Eue Arnaud, 31 — Torre Pellice
On cherche pour ce débit bien acheminé, de nouveaux
tenanciers^ pour le 1“ Septembre prochain (préférablement
sans petits enfants).
S’adresser à M. J. GEYMET, président de la Société de
Tempérance — Rue Wigram, 1 - Torre Pellice.
diretto dal Sig. P. A. MOAMOA I». li. S.,
Laureato e premiato all'Università di Cincinnati (S. U. d’America), Vice-Presidente
Onorario dell’Associazione dei diplomati Dentisti della suddetta Università.
TOKIi*®! Via S. Quintino, N. 15 - Piano 1“
angolo Corso Be Umberto (Iato Nord)
turbe: PEi.a.sCE
Casa Ugo - Piano U" - Ogni Sabatp.
DENTS ET DENTIERS ARTIFICIELS
Horlogerie Suisse
Liiserie s, Jeao ~ AlBUS — ÉiM GosI
La Maison Qeorg'es YautraYers
a l’honneur de porter à la connaissance
du public de cette Vallée, qu’elle a
ouvert un MAGASIN D’HOELOGERIE,
avec LABORATOIRE DE RÉPARATIONS ;
sûre que ses prix modérés, pour un
travail prompt et soigné, lui vaudront
la confiance des clients qui voudront:
recourir à ses services, . i
PHARMACIE DOCTEUR GEYMONAT
TORRE PELLICE (aux Dagots)
PKODUITS DE PREMIER CHOIX
Exécution rifloiirÊUsemeiit scientifiuue des ordoiinances médicales
Eaux minérales de toutes provenances
Savons médieinaux et de toilette — Parfumerie normale
Oxygène - Spécialités Suisses et étrangères
Huile pure de foie de Morue, de provenance directe
POUDRE ALCALINE PHOSPHATÉE
SIROP MAGISTRAL — ARGTAMYSOL
Grand choix d’articles pour l’Hygiène et pour l’enfance
Analyses chimiques et microscopiques
examen des urines etc.
eccellente con
ACQUA DI NOCERA-UMBRA
«Sorgente Angelica>
F. Bfalerl e C. - SliUno
TORRE PELLICE - IMPftlMEEIE ALPINE.