1
Cinquantiòme année.
31 Juillet 1914
N. 31.
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L ECHO DES
PARAISSANT
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commenoement de l’aanée.
Les changements non aoeompagnés de la somme de 16 sent,
ne seront pas pris en eonsidératipn.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables....r di^pies de louange, occupent vos pensées. (Phil, IV, 8)
^.
U
SOMMAIRE:
Communication officielle — Le monde et
l’âme — Un bon début — Rév. J. Wood' Brown-—-Raspoutine — Chronique Vau
doise — Nouvelles politiques.
COMIVIÜNICATION OFFICIELLE.
Le Corps des Pasteurs est convoqué
pour le mercredi 19 courant, à 9 heures,
dans la Salle du Synode, à Torre Pellice,
avec l’ordre du jour suivant:
1“ Examen de foi des candidats au
Saint-Ministère, MM. Louis Micol, , de
Massel; Ettore Leonardi, de Catania, et
Guglielmo Del Pesco, de Borrello.
2° Nomination des Commissions examinatrices de la gestion dès Administrations et des Commissions Synodales.
3“ Communications et propositions
éventuelles.
Nota bene: Dô 9 h. à 9.30, Messieurs les
Pasteurs présents procéderont au choix
des sùjets d’examen à proposer aux candidats. .. ^
A 9,30 la Table dressera la liste des;
membres de l’Assemblée pour la nomination des Commissions examinatrices
(Art; 80 Rég. Org., selon modifications
Synode 1913).
Cette Assemblée sera composée des pasteurs présents à ce moment dans la Salle
et d’un nombre égal de laïques désignés
pàr le sort parmi les laïques présents
ayant droit de siéger au prochain Synode,
les députés des Eglises, des Conférences
de District et des Etablissements d’instruction secondaire devront démontrer
ce droit en présentant leur mandat régulier de députation.
Une fois la liste dressée et la séance ouverte personne ne pourra plus être admis
aux votations.
Torre Pellice, 31 juillet 1914.
Pour la Table:
B. Léger, Modérateur.
LE MONDE ET L’ÂME.
Matth. XXVI, 26.
Gagner, arrondir une fortune, trafiquer, c’est l’idéal du grand nombre. Nous
n’avons rien à redire là-dessus, c’est une
chose toute naturelle à la condition, cependant, qu’on le fasse honnêtement, en
employant des moyens légitimes. Ce trafic et ce monde que l’on voudrait s’accaparer ne sont pas, toutefois, la chose la
plus importante pour nous. L’âme doit
pfimét toute chose, sa valéur est inestimable, et la perdre serait notre ruine totale, un vrai désastre. Notre Sauveur, qui
connaissait à fond le cœur humain, veut
nous rendre attentifs à ce terrible danger
et proclame bien haut, à qui veut l’entendre, ces paroles solennelles: « Que servirait-il à un homme de gagner tout le
monde, s’il perdait son âme ? ».
•Par monde nous n’entendons pas, cela
va sans dire, cette nature si riche et si
belle que nous contemplons avec admiration jour après jour, cette nature qui
nous fascine, qui nous parle d’un Dieu
plein d’amour et de sagesse, qui élève nos
pensées vers des régions inaccessibles où
doit habiter dans sa gloire Celui qui est
le Créateur de toutes choses. Non, par
monde, nous entendons plutôt ce qui
peut nous absorber en bannissant Dieu
de notre cœur, en quelques mots, tout ce
qui fait passer Dieu en seconde ligne et
devient pour nous un sujet d’adoration.
Les richesses sont des biens de ce
monde et nous savons combien elles atti- •
rent les hommes. Quand Satan se mesura
avec Christ, croyant le faire tomber dans
la tentation, il lui offrit tous les royaumes
de cette terre. Les richesses sont des
royaumes, ce sont des puissances avec
lesquelles il faut compter. Sans elles les
nations les plus puissantes sont condamnées à disparaître, ou sont battues d’avance. .
•Tl n’est donc jpas étrange de voir avec
quelle ardeur on désire se les procurer et,
disons-le franchement, nous admirons
ceux qui avec habileté et persévérance
savent arriver au but. Nous ne condamnons pas les milliardaires ni les millionnaires, ni les rentiers, pourvu que ces richesses soient de bon aloi, et qu’elles ne deviennent pas pour nous un tyran, en nous
faisant perdre notre foi et notre salut. Si
les richesses sont un moyen pour faire du
bien et soulager les misères humaines,
qu’elles soient les bienvenues, mais si elles deviennent une idole, alors elles sont ,
une malédiction. Non seulement elles ne
procurent pas la paix sur la terre, mais
elles sont un achoppement pour le ciel.
Oh 1 pensons au riche qui a méprisé un
Lazare, et que sa fin soit pour tous un
avertissement; pensons à celui qui voulait agrandir ses greniers et qui dut mourir avant d’exécuter son projet, et alors
nous comprendrons les paroles de Christ:
« A quoi servirait-il de gagner le monde si
on perdait son âme ? ».
Les plaisirs que nous trouvons dans ce
monde font aussi partie du monde. Il est
permis de jouir de tout ce que Dieu place
devant nous. Les poètes, les artistes, les
astronomes, les philosophes, les voyageurs, tous jouissent à leur manière, mais
il est des plaisirs qui sont un poison et
qui tout en nous procurant des joies momentanées, font de nous des esclaves.
Que servirait-il, encore ici, de boire à la
coupe du péché, de dépenser notre jeunesse ou notre vie dans le loisir, le luxe, ^
si nous faisons la perte de notre âme ? •
Quiconque a lu le Psaume Li ou les con- '
fessions de Saint-Augustin; quiconque a
voulu méditer la parabole de l’enfant prodigue, peut comprendre quelle est la folie
de riûsensé qui préfère le plaisir à son
jâme, ; ' ■'
Lâ ^popularité que Ton reChérche avec
tanï- d’àvidité est aussi un des côtés du
monde. ¡R;ien de plus agréable que d’être
aimable, savoir sourire et se trouver partout- âu milieu de sa fâmille, mais à la
condition expresse que cette popularité
ne soit jamais acquise aux dépensdela vérité,'de là justice, des principes. Malheureusement ils sont rares ceux qui y arri-1
vent'sans compromis, ils sont rares les
Arislidésf'Un Jésus-Christ lui-même, lé
pluâ«^opulaire des hommes, qui au momerifTe plus critique de sa vie, après les
Hosàrinas s’est vu abandonné par les foules qui réclamaient à haute voix sa mort.
À quoi peut valoir la popularité, être Tidole'#”un peuple, si pour obtenir cela on
a négligé Pâmé et le salut éternel ? Nous
laissons les foules, ouïes foules disparais-sent*,-* mais nous ? nous avons une âme
immbrt-elle qùi a son compte à rendre et
Téteiiiitè devant elle. ‘
LáígZoírc, enfin, est une'âutre forme de '
, ce a|(í caractérise lè monde. Tout comme
il existe la passion dé ïâlfél ascension'dès plus hautes montagnes et des glaciers, il
y a la passion de se procurer une renommée, de la gloire.
Un Alexandre le grand,'~un Napoléon
premier, un Innocent III, ou un Garibaldi sont des noms qui démontrent ce à
.quoi peuvent aspirer les hommes. Il y a
upe gloire qui vient tout naturellement
conime celle d’un Washington, d’un Lincoln, d’un Shatftesbury, d’un Carnegie,
mais il y a certaines gloires qui sont le résultat d’un orgueil poussé à l’excès, d’une
[affibition extrême et que Ton se procure
avec tous les moyens, bons ou mauvais.
^ À quoi sert la gloire quand on fait la perte
dé son âme. À quoi servent les couronnes
et les sceptres si on perd la couronne de
vie ? Ah ! les réflexions d’un Napoléon à
Sainterliélène ou d’un Voltaire sur son lit
;de mort devraient nous apprendre quel
i
que chose 1 — Richesses, plaisirs, pOpuTarité et gloire, tout passe bien vite, mais
Tâme, elle survit à tout; Tâme, notre moi,
notre être, elle a faim de paix, de joie, de
bonheur; Tâme, elle veut se présenter devant le tribunal du Juste Juge avec Tassurance de la vraie richesse, de la véritable gloire. Et alors ? Il n’y a qu’un chemin à suivre, un appel à écouter.
'c C. A. Thon.
i ^UN BON DÉBUT.
Nous désirons conserver aux adjectifs
toute leur signification; aussi, en parlant
¡dé notre premier essai d’Ecole'^Norrnale
miide, nous ne le qualifions pas de bril■iant, ni de superbe, ni de tel autre mot
pompeux qui dépassërait notre pensée
ainsi que la réalité des choses. Et vous
ne douterez plus que notre premier Cours
n’ait été bon, lorsque vous saurez que
nous avons eu 22 élèves inscrits, dont 15
jeunes filles et 7 garçons; promus sans
examens ou à la première session 13; des’
9 autres, quelqueS-uns n’ont que de une
à trois branches à refaire à la session d’octobre. Ce qui veut dire que le résultat final ne saurait être douteux pour peu
•qu’on sache profiter des vacances. Nous
. comptons par là inscrire à notre deuxième cours une bonne Vingtaine d’élèVés.
' Voilà donc le résultat de notre année
initiale. N’est-ce pas que nos modestes
débuts sont de bon augure pour les professeurs qui ont donné Tenseignemefit, et
pour les donateurs généreux qui ont déjà
puissamment contribué à doter TEcolé,
et encore pour le Comité financier dont
l’activité intelligente et dévouée est audé'ssus de tout éloge ? Quant à ceux qui
auraient désiré plus et mieux, ils font
preuve d’ignorer la nature et le nômbre
des difficultés ’ qu'il s’agissait dé sur
monter.
i II faut vous diré, à vous les amis éprouIvés deT’ÈcdleNôrmafé, gùé biétt 'dcsgènS ’
votre « nôbïe ' Wtreprisé », ‘qùeV’aücüns '
en doutent èncore ^jourd’hui'ménae.‘
Vous vérréz, disaient ces oiseaux de niaU-^
vais augure, qüè leur Ecole Normale'ne
sera jamais « parifiée rf ! Et , ils nous íári-^
çaient cette affirmation gratuite sans se
donner la peine de la justifier et uniquêmént pour doucher l’enthousiasme dé
ceux qui espèrent, qui croient... et qui
travaillént, et aussi pour affecter d^e*
savoir plus long que lés àütres. H y a des
gens qui se croient'^très forts lorsqu’ils
doutent ou font semblant de douter de
tout et qui se plaisent à aller à l’encontre
dé l’opinion commune. Un moyen « chic
et pas cher » de se distinguer 1 Le mal est
que les genS simples les croient sur p^ple>
Or vous ne deyéz absolùment pas
croire les pessiniistes, ni surtout les gens
de mauvaise foi,‘ à supposer qu’il y en ait;
VEcole Normale mixte Vaudoise sera « parifiée » (pàreggiata alie governative) à ‘
n’en pas douter, si ce n’ést dès sa deuxième année d!existence, èn tout cas au
cours de la troisième. Si nous n’en avions
pas la conviction bien arrêtée, aucun de
ceux qui s’en ücc9pent, soit directement
soit surtout en poursuivant la tâche pénible de compléter les fonds de dotation,
ne consentirait à demeurer à sa place,
veuillez vous en persuader.
Et alors ? Àïors il s’âgit uniquement
de nous fOürnir'des élèves pour nOlré premier cours de 1914-15. Nous eh’attèndons de toutes les paroisses des’ Valléés '
et aussi dés Eglises dé TItalie, puisqu’ils
vont trouver ici tout ce qU’on trouve ailleurs et en sus un certain nombre d’évaUtages qui vous ont été signalés à maintes
reprises dans cette feuille même, et que
les écoles similaires de l’Etat ne sauraient leur offrir. S’il fallait ajouter une
autre raison pour, voua engager à pr^reçij
2
■ i¡:.
.V.
Botrè Ecole k toute autre, on pourrai^jcncore TOUS parler le langage día patriollsmè vaUdois, de la solidarité vaudoise;
mais il n’est pas nécessaire, n^t-ce pas,
de nous mettre à cheval de si ^ôs mots,
lorsque l'intérêt pur et simple nous trace
si-nettement la voie à suivre. j. t.
IN MEMORIAM:
Rer. J. WOO® BROWN.
Depuis tous les temps l’Italie a eu ses
envahisseurs. Poussés par différents motifs, ils ont envahi ses collines couvertes
de superbes vignobles et ses plaines inondées^de soleil. Les uns ont cherché ce qui
satisfait le corps, les autres les fruits plus
raffinés de l’esprit. L’art, l’histoire, la littérature ou les antiquités de la Péninsule,
ont attiré nombre d’étrangers dont quelques-uns ont si fortement subi le charme
du pays, qu’ils n’ont plus voulu ou pu le
quitter. Parmi ces étrangers, le Rév. J.
Wood-Brown occupe ufie place éminente,
car il appartient à ceux qui ont pour idéal
de reconduire l’Italie à la glorieuse liberté
de l’Evangile, liberté qui a rendu l’Ecosse, son pays natal, si grande. M.r W.
Brown appartenait à une famille qui connaissait^la valeur de la vraie liberté et qui
savait aussi ce qu’il en coûte de vouloir
la maintenir envers et contre tous. Son
premier livre démontre clairement combien profondément il comprenait et sympathisait avec l’Eglise d’Ecosse pour les
terribles luttes qu’elle avait dû soutenir
pour maintenir la glorieuse liberté à elle
acquise par le Christ. En 1883 il fut nommé pasteur de la paroisse de Gordon dans
le Berwickshire. I) y resta jusqu’en 1894,
année dans laquelle il dut abandonner le
ministère pour cause de santé. Son ministère fut abondamment béni et laissa derrière lui des traces profondes d’estime et
d’affection. Il consacra ses moments de
loisir à la littérature et à l’histoire et en
1893 publia son livre: The Convenanters
of the Merge, qui fut l’affirmation de ses
qualités d’esprit et de son aptitude au
travail. Le livre fut fort goûté par ses
compatriotes.
Un autre livre qui lui fit honneur fut
An italian campaign, ou le mouvement
évangélique en Italie, depuis 1845 à 1887,
d’après les lettres du Rév. R. W. Stewart, D. D., de Livourne. Pour avoir une
idée claire de cette période il est nécessaire de connaître le livre de M.r Brown,
le livre de M.r Meille: La vie du général
Beckwith et celui plus récent du docteur
Luzzi. ,
En 1894, M.r W. Brown vint s’établir
à Florence, avec sa famille, et n’en bougea plus, sauf pour dès visites occasionnelles en Ecosse et ailleurs. Il consacra
son temps à différentes études. Le premier résultat de son travail incessant et
Intelligent fut la pubblication, en 1897,
du livre: An Enquiry into the life and legends of ^ichael Scot. Ce livre nous présente, d’une manière claire, nette et précise, la vie d’un grand s«vant du moyenâge et en même temps nous décrit le mouvement intellectuel et le projet d’une
époque remarquable quant à la philoso^ phie, à la science et à la littérature.
Il publia, en 1902, un autre livre: The
Dominican Church of Santa Maria Nobélia al Florence, qui montra que son auteur tonnaissait profondément l’histoire,
l’arehitectare et la valeur artistique de
cette Eglise fameuse.
11 publia, en 1907, un autre livre encore: The Builders of Florence, évidemment son œuvre principale. Il faut lire le
(i) Voir l’article de G. dans la Voice from
Italy du mois de juillet 1914, d’où cet ar*
Ûele e»t eu grande partía tiré.
livre pour pouvoir se faire une idée des
trésors qu’il contient.
Son dernier livre: Florence Past and
Présent, fut publié en 1907 Ici il décrit
avec une entière connaissance de cause la
vie moderne et les habitudes du peuple.
Ce livre démontre une intelligence supérieure et une vision des choses et de la vie
d’une grande ampleur.
La vie de celui qui nous honorait de
son amitié, fut l’illustration de cette
grande vérité: «...toutes choses sont à
vous... car vous êtes au Christ ».
Il s’occupa avec ardeur de tout ce qui
rend l’homme grand, soit dans l’art, soit
dans la. littérature, soit dans la science.
Mais avant toute chose et par-dessus
toute chose, il se sentait le serviteur de
Christ. Depuis le premier jour de son séjour à Florence, il aida de toutes ses forces le progrès de l’Evangile en Italie. En
1907 il devint président de la société italienne de publications évangéliques et
contribua énormément à la faire apprécier par tous les Italiens, qui cherchent le
Christ comme leur guide et leur Sauveur.
Depuis 1896 il prêta gratuitement so*h
œuvre pastorale aux ouvrirers anglais du
port de Piombino.
La maladie de notre ami fut de courte
durée. Il savait que la fin approchait,
mais nul sentiment de frayeur ne pénétra ■
dans son cœur. Il était prêt à entendre
les paroles de son Sauveur et son Maître;
Entre dans la joie de ton Seigneur.
Dans la personne du Rév. WoodBrown, l’Eglise Vaudoise perd un ami fidèle et dévoué. On sera chagrin de ne plus
entendre sa voix chaude, éloquente, persuasive au sein de nos Synodes. À l’éniinent docteur Graham W.-Brown, d’Edimbourg, son frère, à Madame et à Mademoiselle Wood-Brown, nous envoypns
l’expression de notre profonde et affectueuse sympathie chrétienne, et non seulement la notre, mais celle de toute l’Eglise Vaudoise. E. B. Bertaloï.
RASPOUTINE.
La Russie possède actuellement deux
prophètes; Iliodore et Raspoutinej^ ce
dernier vient d’être victime d’un attentat. Sa renommée est bien grande et, ce
que l’on ignore, peut-être c’est qu’il hst
un grand favori à la Cour. Voici ce que
publie sur son compte le Journal de Genève:
Tandis que la Retch de Saint-Pétersbourg annonce que le paysan prophète et
guérisseur a succombé à l’attentat dirigé contre lui par une fanatique, d’autres journaux assurent qu’il vit encore et
qu’il a dénoncé lui-même son adversaire,
un autre illuminé, le moine Iliodore,
comme instigateur de cette vengeance.
C’est ce qu’il a dit lui-même à un correspondant du Courrier de JSt-Pétersbourg,
accouru à son chevet.
L’impression a été profonde dans les
milieux mondains et de la Cour, où le
voyant exerçait son prestige. À la première nouvelle, nombre de ses ouailles
sont parties pour Pokrovskoje, et non
seulement des femmes, sur lesquelles il
exerçait une influence souveraine, mais
des hommes, des personnalités en vue.
Pour mesurer la place que cet homme du
peuple tenait dans l’opinion, soit qu’on
crût en lui, soit qu’on le combattît, U
faut écouter ce que disait de lui un autre
homme né à l’autre extrémité de l’échelle
sociale. Nous avons fait déjà allusion à
ce jugement porté sur Raspoutine par un
homme politique de première grandeur,
M.r Witte. En voici les propres termes:
On peut penser de lui ce qu’on veut,
qu’on soit son ami ou son ennemi il est
une chose qu’il faut reconnaître; il a une
ferme et tenace volonté et une tête que
maints hommes cultivés pourraient lui
i envier. Et je peux vous l’affirmer absolument; dans la’grave]|période que nous
t avons traversée pendant la|guerre balkanique et au cours de laquelle tant d’influences se sont entrecroisées à la Cour,
c’est Raspoutine qui a dit le mot décisif.
Naturellement il n’était pas le seul contre
la guerre. J’admets que lui-même n^avait
pas une idée bien nette de la situation politique d’alors et qu’il a été éclairé par
d’autres sur les dangers d’une guerre avec
l’Autriche. Mais parmi ces courants divers il a su démêler le vrai et il l’a suivi
avec un tel esprit de suite et une telle efficacité que c’est justement son influence
qui a prévalu.
Vous vous étonnez qu’un homme qui
sait à peine lire puisse avoir part à la décision de telles questions. Mais est-ce la
seule chose qui soit incompréhensible
dans sa vie ? Non; la logique n’explique
rien de lui. Ce que fait Raspoutine; personne ne peut le faire comme lui. Il est
en dehors de la nature. Il faut l’accepter
comme un fait qu’on ne peut écarter du
monde, si étrange qu’il puisse paraître.
Si vous voulez avoir une explication de
son pouvoir, ouvrez-vous la tête. Moi,
je n’en ai pas. Mais je compte avec
son influence comme avec un fait que
l’on doit prendre en considération dans
ses calculs, à moins de commettre une
lourde faute d’appréciation.
• C’est très vraisemblablement à l’influence de Raspoutine qu’il faut rapporter les récentes mesures gonvernementales contre l’alcoolisme, et les modifications profondes du système fiscal basé
sur les redevances des spiritueux. Les conseils du paysan ont inspiré aussi sans
doute les règlements les plus efficaces
pour des secours en argent et subventions aux petits cultivateurs.
La meurtrière, Chionia Gousseva, âgée
.de 28 ans, est une paysanne. Elle avait
longuement prémédité son acte. Elle essaya d’abord de joindre Raspoutine à
Yalta, où il suivait la famille impériale
dans ses villégiatures, puis à St-Pétersbourg. Mais dans la résidence d’été du
tsar, comme dans la capitale, Raspoutine était trop entouré pour qu’un attentat fût possible à coup sûr, tandis que
dans le village sibérien de Pokrovskoje,
il n’était l’objet d’aucune surveillance
spéciale et n’importe qui pouvait l’approcher.
À la suite de sa dépêche, relatant sa
conversation avec Raspoutine, le correspondant du Courrier de St-Pétersbourg a
été expulsé de la petite localité.
CHRONIQUE VAUDOISE
CHICAGO. Les Eglises Presbytériennes Italiennes, réunies à Chicago, ont
nommé comme délégué au Synode des
Vallées, le Rév. Giuseppe F. Panelta, auquel nous souhaitons dès maintenant la
bienvenue.
ENVERS PINACHE. Dimanche dernier a eu lieu l’ensevelissement de Barthélemy Beux, de la Rucassa. Le service
funèbre a été présidé par M.r B. Long,
instituteur. Que Dieu veuille soutenir la
famille affligée.
GÈNES. Nous avons sous les yeux le
rapport sur l’Hôpital protestant de cette
ville, qui a comme président le commandeur Bert, comme inspecteur M.r A. Comba et comme conseiller M.r F. Rostan.
Les dépenses se sont élevées pendant
l’année à frs. 90.691. Le grand nombre
des malades est fourni par l’Allemagne,
206 sur 360, 35 anglais et 26 italiens, 21
suisses et 20 autrichiens, — Nous reproduisons du rapport ce qui nous parait le
plus utile, le paragraphe se référant à
V(Mministration et à la direction: j
Assai più numerose ed importanti del
solito, furono le pratiche di cui la prostra
amministrazione si dovette occupare durante l’anno testè^scorso.
Fra esse primeggiò||naturalmente, la
scelta di una nuova Direttrice, in sostituzione della benemerita SignoraCarolina
Müller, che da 21 anni copriva quella càrica, colla competenza, lo zelo, l’amore
da voi tutti conosciuti e che dovette rinunziarvi per impellenti regioni di salute
e di famiglia, con vivissimo rincrescimento di noi tutti e di quanti ne poterono,
apprezzare le rare doti di cuore e d’intelletto.
Difficile assai riusciva una tale scelta,
sebbene numerose si presentassero le candidate a quel posto. Dopo lunghe e accurate indagini, la nostra amministrazione
ritenne fosse il migliore e più sicuro partito rivolgersi a qualcuna di quelle istituzioni di Diaconesse, si numerose oggi,
che hanno precisamente lo scopo di preparare ed educare per il servizio degli
ospedali, delle suore, che, per carattere, <
pratica istruzione, capacità e speciale ao-.
cazione, corrispondano a quanto richiede
quella delicata missione e vi si dedichino
con tutto il cuore. Ed abbiamo avuto la
fortuna di vedere favorevolmente accolta
la' nostra domanda, dalla importantissima Casa delle Diaconesse di Zehlendorf
(Berlino) e dalla Casa Italiana delle Diaconesse di Torino, le quali benevolmente
misero a nostra disposizione, la prima:
una Diaconessa Superiora per dirigere la
nostra istituzione. Suora Johanna Preussner, ed una diaconessa infermiera, suora
Lily sua sorella; la seconda: una diaconessa infermiera, suora Ida Bert.
Esse assunsero il loro servizio nel nostro Ospedale, al principio dello scorso
ottobre e siamo ben lieti di potere esternare loro la nostra piena ed intera soddisfazione pel modo veramente esemplare
col quale si dedicarono alla nobile e delicata missione assuntasi e già vi si resero
benemerite nei pochi mesi dacché iniziarono la loro opera presso di noi.
A seguito di quelle modificazioni nella direzione e servizio interno del nostro
asilo, il nostro Consiglio ritenne opportuno introdurre pure, qualche cambiamento nella pianta organica del personale sussidiario adibitovi e specialmente
di sostituire delle infermiere agli infermieri finora impiegativi, in tutti i casi
ove esse possano convenientemente prestare la loro opera. E quel cambiamento,
conformemente alle nostre previsioni, ci
ha già dato gli ottimi risultati che ne
aspettavamo, la donna essendo, per I9.
sua natura stessa e per le sue speciali at- ,
titudini, un’infermièra nata che, ben meglio dell’uomo, possiede i requisiti necessari per prestare l’opera sua amorosa e
delicata ai sofferenti che ne invocano l’assistenza.
Non possiamo che congratularci dei
felici risultati in tal guisa già conseguiti,
e siamo certi che continueranno a verificarsi, come lo fanno in tutti gli ospedali
ove tale sistema è oramai adottato quasi
universalmente.
LA TOUR. Dimanche dernier a eu
lieu, à la Sea, un culte présidé par M.r le
pasteur Fasulo.
— M.r le prof. Jean Jalla ayant été à
Commayeur avec toute sa famille, c’est
M.r le prof. J. P. Vinay qui le remplace à
l’Ecole du dimanche de Ste-Marguerite,
pendant les vacances d’été.
— M.lle Elisa Cpstabel s’étant aussi
absentée pour quelques semaines, M.me
E. Longo a eu la bonté de se charger de
la remplacer auprès de nos chers petits 1
enfants de Via Oliva.
— Le rapport de la Paroisse vient de
sortir de presse et sera distribué, aussitôt que possible, aux membres d’Eglise, :
Nous sommes heureux de pouvoir annoncer que tout déficit a disparu et qu’on
a pu faire face à tous nos besoins, quoique bien nombreux.
— Mardi soir, chez M.r Marchina, a eu
lieu un comice auquel est accouru un public nombreux, pour écouter ce qu’â
I
»
«
3
m
i./#;
fe
»
vaient à dire fes mepibres (Je la société de
la paix, à propos des menaces autrichiennes contre la Serbie. M.r le prof. Falchi
qui présidait, prononça un discours établissant les faits actuels et il fut suivi par
Thon. Giretti, qui montra les dangers de
la guerre. Un socialiste de Turin apporta
aussi sa note, .après quoi on vota un ordre
du jour, invitant le gouvernement italien à se déclarer neutre dans la question, et en recourapt à l’arbitrage si cela
était nécessaire. Il est bon que l’on sache
l’horreur qui a fait naître l’action inqualifiable de l’Autriche contre la Serbie, exposant l’Europe à une guerre fratricide.
LONDRES. Le Roi vient de conférer
le cordon de la reine Victoria à Marconi,
la plus haute distinction que l’on puisse
accorder à un étranger.
MANTOUE. Le Corriere Toscano nous
apporte la nouvelle que M.me Emilie
Babboni-Revel,üü^ de notre pasteur à Mantoue, vient d’obtenir brillamment, à l’Université de Pise, son diplôme de docteur
ès-lettres et philosophie. Nous félicitons
M.me Bubboni, ainsi que ses parents, qui
doivent être très heureux d’un tel succès. Voici du reste la nouvelle telle qu’elle
est communiquée par le Corriere:
Una splendida laurea. — Una splendida laurea, con voti 108 su 110, ha testé
conseguita in questa R. Università la giovane e gentilissima signora Emilia Revel,
consorte al valoroso magistrato e concittadino nostro avv. Ranieri Bubboni, giu.dfce a Bagni di S. Giuliano. ^ •
Ci congratuliamo rispettosamente con
l’ottima signora che, nonostante le cure
domestiche, cui la chiama il récente suo
posto di sposa, ha saputo e voluto continuare i prediletti studi, mercè i quali
essa è stata proclamata dottoressa in letleratura italiana e filosofia.
La tesi di laurea verteva su « Le rime
di Monte Andrea » e in quella la studiosa
signora ha mostrato quale e quanta sia
la versaftilità del suo ingegno e la solidità
della'sua cultura. „ì .
Vacano adunque a Lei anche gli auguri Migliori nostri e di quanti ne stimano
le virtù della mente e del cuore.
NAPLES. Le Rome, de Naples, nous
apporte la nouvelle du décès de Arnaldo
Pons. Nous nous unissons au deuil qui
vient de frapper la famille en implorant
sur ses membres les consolations d’EnHaut.
NICE. Un faire part nous apporte la
nouvelle du mariage de M.lle Paola Longo
fille de feu le pasteur M.r Longo, avec
M.r l’av. Lamenti, chef de section à la
Municipalité à Rome. — Félicitations.
POMARET. C’est M.r le pasteur David Bosio qui a remplacé, dimanche dernier, M.r Léger.
PRARUSTIN. Dimanche 26, à 9 h. du
matin, dans le bois de M.r Bonin, au
Grill, eut lieu la fête des promotions. Le
temps étant superbe, parents et enfants
furent nombreux à la fête. Étaient présents; le syndic, le pasteur, nombre de
conseillers et d’anciens, ainsi que M.r le
prof. Jean Gardiol et le docteur Cardon.,
Naturellement les régents et les maîtresses étaient au grand complet. Le syndic
Paschetto ouvrit la fête par quelques paroles adaptées à la circonstance, ensuite
le pasteur Bertalot lut quelques versets
de la Parole de Dieu, lecture suivie par
une courte allocution et la prière. Il distribua ensuite les prix de français et de
Bible décernés par le Consistoire. Le régent Jahier, dans un petit discours plein
de verve prépara les enfants à recevoir le
fruit de leur diligence et de leurs efforts.
M.r le prof. Gardiol, dans un discours
trte pratique, avertit les enfants de ne
pas se croire des phénix parce qu’ils ont
reçut ¿diplôme o\ùji prix, mais à con-^
tinuer à s’instruire avec amour et per
sévérance. S’adressant ensuite aux parents et au public en général, il les invita
chaudement à faire quelque efîpjft encore
en faveur de l’instruction élémentaire,
à avoir au moins une quarta régulière.
Après la distribution des prix, le, pasteur
termina par la bénédiction, après quoi
tout le monde se rendit au 'temple, de
sorte que l’Eglise fut bientôt bondée,
surtout du côté des femmes.
Le public a eu l’impression que les
maîtres et maîtresses ont accompli leur
tâche si noble mais si difficile d’une manière louable. Même le français, auquel
nous tenons énormément, a été soigné.
Toutefois il y a beaucoup de progrès à
faire et une autre année il s’agira, si possible, d’augmenter un peu les heures d’en-,
seignement pour cette branche.
Nous nous permettons maintenant une
observation secondaire. Pendant toute la
fête, tous ces enfants si gracieux, si bien
arrangés, sont restés muets commè des
poissons: Pas un chant, pas une poésie,
rien. Pourquoi cela ? est-ce naturel?
Nous comprenons les difficultés; les écoles sont éparpillées, c’est tard dans la
saison. Il y a un proverbe qui dit: Chi
vuole può. Nous croyons qu’il s’agit de
volonté. Ne peut-on pas apprendre dans
le courant de l’année une poésie dans
l’école supérieure du Roc et une dans
celle de Saint-Barthélemy pour les promotions ? Ne peut-on pas enseigner un
chant dans les deux écoles, au moins,
pour les promotions ? Il serait aussi désirable que chaque maître ou maîtresse
groupe les enfants de son école et se
tienne à côté d’eux, pour éviter toute
confusion et tout retard. Nous serions
sûrs alors d’avoir un public encore bien
plus nombreux. Le public remercie donc
régents et maîtresses pour leur zèle dans
l’accomplissement de leur devoir, demapdei à îDieu de Içs garder en bonne
‘santé 'durant les vacances et les prie de
prendre en considération les quelques remarques amicales ci-dessus. Le public.
— Bazar. Le premier dimanche d’août
aura lieu, D. V., dans la cour du Presbytère de Prarustin, un bazar de bienfaisance. Il s’ouvrira à 2 h. pom. Les amis
des paroisses avoisinantes y sont cordialement invités. Reporter.
SAINT-GERMAIN. M.r le pasteur
Arias, de Milan, a occupé, dimanche dernier, la chaire de la paroisse.
— Asile de Saint-Germain. Nous avons
reçu pour nos vieillards: de M.me Florence Granton, frs. 50 — de M.r Jacques
Longo, pasteur, frs. 10 — de la paroisse
de Saint-Germain, frs. 20 — de Miss Gillespie, frs. 25 — de M.me Travers-Muris,
La Tour, frs. 2,50 — ce dont nous sommes très reconnaissants.
— La fête du 15 août pour le Val Pérouse aura lieu au Provençal dans la Paroisse de Saint-Germain, Commune de
Envers Portes. Le culte commencera à
9 heures et demi.
SAINT-JEAN. Les réunions de l’aprèsmidi du dimanche, au Chabas, viennent
de recommencer; que ceux qui peuvent
en profiter veuillent en prendre bonne
note.
— Lundi dernier un cortège funèbre
nombreux accompagnait au champ du
re{)os les dépouilles mortelles de Madame
Ottilia Daumer veuve Ohlsen, belle-mère à
M.r Bonnet, pasteur de notre paroisse.
Comme M.r le pasteur Albert Prochet l’a
bien fait relever dans le service funèbre
au presbytère, M.me veuve Ohlsen avait
bien-mérité son repos après une longue
vie ou plutôt une longue série de deuils,
de larnres et de souffrances. Restée veuve
de M.r Ohlsen, médecin distingué, avec
cinq enTants êh bas âge, elle avait consacré toutes ses forces et son activité à bien
élever sa famille. Mais la mort revint encore frapper à sa porte et depuis,de nombreuses années il ne lui restait^que deux
enfants, M.me Bonnet qui a soigné sa
mère avec dévouement pendant de longs
mois de maladie, et M.r le capitaine Giorgio Ohlsen, qui n’a pas pu fermer les
yeux à celle qui lui avait çlonné la vie.
. Toutes 1^ personnes qui ont connu de
près M.me 'Ohlsen ont pu apprécier en
elle une intelligçnce d’élite et un esprit
très versé dans lés sciences philosophiques. Fille elle-même d’un philosophe
distingué,^ le docteur Daumer, .elle a continué jusqji’à ses derniers jours à s’occuper de questions philosophiques et morales, et écrivait dansileS revues spéciales des articles très remarqués.
Nous eiiprimons à M.me Bonnet, à son
frère et à toute la famille notre profonde
et sincère sympathie chrétienne. ’ E. .
VAL SAINT-MARTIN. La vallée a
nommé les syndics suivants: Praly: A.
Grill Sfafse: F. Meytré*'—• Massel: C.
Tron -s? Maneille: H. Martinat — Chabrans: A<„ Pascal — Traoerse: Ernest
Poët T— Sainf-Mar/ïn; Tron-Gianet —
PerrientAv. Peyrot -—Bovil: A. Genre —
RicZareif. Peyronel César —Faët: Jean
Guigou. -i
VAL PÉROUSE. Pomaret: H. Constantin — Envers Pinache: Coucourde —■
Saint-Getmain:- L. Bounous — Prarustin:
Pasquet,; ex-sÿndic.
VAUPÉLTS; Saint-Jean: Bâgnari —
Angro^ne: R|cca Gédéon—La Tour: cheV.
H. Arnoulet, ex-synd. Vi/Zar; Bonjourj
ex-syndie Bobi: chéy. Geymonat, ex‘ syndic'-^ Éorà: Mourgîia, ex-syndic.
Nous sèuliaîtons à tôusÿes rep^sentan'ts
de nùsidifférentes Communes ,4^,yjàllé$à;
Vaùddiseè, de défdby^ dans'^ur admP
nistration, de rénergîe,^ïï'^e,’dé iâ’pfudence et de la justice, ^in qu’ilâ puissent
laisser après eux dés t^ces bémes. j|
IVouvelles pfliiüqiieis.
Le douloureux annivérsqir% de ,l’assassinat du roi Humbert eiit solennisé, cette
année, par un pélerina,ge national à la
chapelle expiatoire de Mïaiza où un monument commémoratif a été inauguré.
Le roi, comme toutes les autres années,
s’est rendu à Rome pour assister à la
messe funèbre au Panthéon.
—^.Le mauvais temps et les pluies torrentielles de la semaine dernière ont ravagé .surtout la vallée d’Aoste et le vallon de Bardonèche. La ligne de Modane.
est interrompue, la ville en grande partie
inondée. Les pertes matérielles sont très
granles. Il faudra encore plusieurs jours
avant que les communications avec la
France soient rétablies.
-— M.r Poincaré, président de la République Française a fait un voyage en Russie où il a été très fêté. Au retour il a visité
la Suède et il vient de rentrer à Paris. Les
graves événements en Orient on hâté^ ^on
retour. , '
-JîJLe procès Caillaux vient de finir: la
justice en France est beaucoup plus expéditiyé que chez nous. Le verdict a été ab»
soluïnent négatif et après avoir assassiné
de sang froid le directeur du Figaro, après
un prpcès scandaleux où toutes les turpitudes ont été misesî^én lumière, M.nae
Caillafix peut rentrer tranquillement chez
elle, pure et innocente de toute imputation, prête à recommencer une autre fois,
si qiî^que autre adversaire politique de
sôü mari osera s’attaquer au tout-puis
— Mais le .plus grave'éyénémehf’poïî^, .
tique de la semaine, dont íes conséquen- ^^
ces peqvent être terribles, c’est Vúltima-. ^ _
tum de l’Autriche à la'Çerbie et la guerre
qui en est résultée immédiatenqçnt, On^* ^
savait que l’Autriche préparait quelque ^ .
chose, mais on n’aurait jamais cru à un
acte d’une telle_ gravité. Jeudi 23 juillet^ _
Y ultimatum a été lancé: la Serbie a 48
heures de temps pour faire acte de corttrition, sùpprlnier rassbéràtiott pàtribti- ,
que Narodni Obrada, accepter la collabo-rf;
ration en Serbie des organe.s du .gouver-<
nement austro-hongrois pour la suppres- j,- sion du mouvement subversif dirigé cpn-4 ,.
A ’Í
tre l’intégrité de la monarchie, arrêter,
les officiers serbes qqe la-poli^, ajjtrjc j ,
chienne déclare complices du crime deíj .
Serajevo, etc. Ce sont,des conditions qui,^^¿ .
acceptées, aboliraient complèternent la * ■.
souveraineté serbe, La Seçbiè a réJoàidU; ;
par une note assez rémissive, mais elle_;
n’a pas été jugée satisfaisante et la guerre.,
est déclarée. Des coups de feu biit été j .
échangés surfes rives de la Drine. La njo-j. ,
bilisation des troupes s’est effectuée avec4.
la plus grande rapidité. Le Monténégro |.. ■
mobilise aussi pour, se placer aux ÇÔtés 4?i I
la nation sœur, la Serbie. fj, ■
La diplomatie européenne, saisie de la¿^ .
rapidité imprévue des événements, tâchçA .
de localiser le conflit. L’Angleterré: était;
déjà intervenue pour empêcher la. rup-.^
ture des relations diplomatiques et la ;
claration de guerre par le poyen d’to
conférence d’ambassàdéurs â"LôridfeS,-^. ;
Mais l’initiative de Sir, Qreÿip’a j)a«f¿ ;;
abouti; L’Aptriche était trop.:íféelclée po.uç,i,,-.
la guerre pour que rien'ne pût J’àrrêter,^.
Toute l’Rurope regarde mpâlénant aveu;
anxiété «vers la Russie,tla protectrice na-j^
"ttfrellé des slaves «n Orient. Si cettepnis-.|,,,
sanee intervient dans le cpnfiitnp,5^e con-,
: fluoration e«jïinpépi,ne^.^est Îînéià^^le, eti
à"iâi neïsàurait &ipé«lier un’,;sl^ran4l
: malhéùr. r”"~ ‘
I. «MJrfWfÎ
-®rtbr
C.-A. Tbow.‘
’ La famille' BERTAlOT êfTparent^remercièht"'toutes, Jes personhès.
ont ténioigné leur sympathie fen âcfcbm -g, '
pagnant au champ du’ réposleur ;bién^|
aimée .mère et parente
Monsieur GEORGES OHLSEN,..Monsieur et Madame JEAN BONNET-^.,0HL- ^
SEN, pasteur, expriment leiùr reèôbdais saficé émue à tous les chers'àini^j^iî^Jpri.. rent part à leur deuil de familie à r-olècasione du départ d’ici-bas dé'*' têur;’]^cre '
bien-àimée ^ .
Si.-Jean, le Ai Juillet 1914^
. . •••' >t - - ■ • yz..' ... . .VÍJ .
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