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28 Novembre 1901
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L ■ B O H O
DEiS VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vüua iiiü aertiK Lôinüiua. Au*. I, ii. S ni van f, lu vArité avâiï la uhai'il.é. Epli. IV, 15. Que ton règne vienne- Matt. VI. 10.
Sommaire :
La famille chrétienne — La traite de.s enfants
italien.^ -— “ Pro Pueritia „ — Correspondance — Bibliographie — Nouvelles
et faits divers — Revue Politique —
Annonces.
La famille ctiretienne
A la 37® conférence libre des églises du Val Pélis, tenue à Angrogne le 30 avril 1896, M. W. Melile
présentait un travail fort apprécié
sur la famille chrétienne. Dans la première partie, il y a riiistorique de
la famille d’après la Bible, dans la
seconde, une description du manque
de sérieux dans la formation de la
farriille, et des tristes conséquences
qui en découlent, et dans la troisième, nous y lisons ce qu’est et ce
que doit faire la famille chrétienne.
Nous estimons utile de communiquer
à l’jf?c/io des Vallées au moins ce dernier chapitre.
Qu’ est-ce qu’une famille chrétienne ?
Ce n’est pas une famille renonçant à sa vocation humaine, et sociale, à ses préoccupations matérielles
et a son travail quotidien pour se
borner à lire la Bible, prier et aller
aux réunions, comme l’insinuent quelques moqueurs. Mais c’est une famille dont tous les membres, et tous
les actes, sont tellement pénétrés de
l’idée que tout, dans leurs relations
mutuelles et dans leurs occupations
journalières, doit être fait en vue de
Dieu et pour sa gloire, qu’ils ne
trouvent leur équilibre véritable que
lorsque Dieu-constitue leur centre et
leur tout.
Alors il n’y a pas seulement la
religion qui vient le samedi soir et
s’en va le lundi matin, mais on pense
avec Lui, on travaille avec Lui, on
so réjouit et on pleure avec Lui, et
cela toute la semaine. Mais pour que
Dieu entre et reste dans la maison
comme maître et comme ami, il faut
— et cela est une vérité si élémentaire qu’elle fait presque sourire —
que Dieu soit entré dans le cœur
de ceux qui la composant : il faut
que tous, les membres de la famille
soient ou deviennent des chétiens
dans la véritable acception du mot.
C’est l’idéal. Le mot d’ordre chrétien
est des plus simples : il faut que
toutes les âmes, réunies par ce lien
sacré, se retrouvent là-haut, sans
qu’il en manque une seule, et que
2
— 878 —
4
pour tout chef de famille se réalise
la parole du Seigneur à Paul: «Je
t’ai donné tous ceux qui naviguent
avec toi».
J’ai dit que c’était l’idéal, mais
pouvons-nous espérer que ce soit la
réalité dans la plupart des cas?
En disant plus haut qu’il faut que
tous les membres de la famille soient
ou deviennent chrétiens, j’ai déjà laissé
entrevoir que l’unanimité des sentiments est plutôt une exception que
la règle. L’essentiel c’est qu’il y en
ait un\ un membre une fois gagné,
tous le seront peu à peu, car la cognée aura été mise à la racine de
l’arbre, mais ce un qui sera-t-il? Dans
l’ordre normal ce devrait être le chef
de famille, mais, dans la pratique,
c’est presque plus rarement lui qu’un
autre. Nous ne savons que trop comment les choses se passent. L’émigration de notre jeunesse et l’introduction dans nos Vallées de l’élément industriel de la plaine, ont
rendu beaucoup plus fréquents les
mariages mixtes. Ceux-ci sont-ils
plus dangereux au point de vue spirituel que ceux contractés avec des
incrédules ou des indifférents tels
que le sont tant de jeunes époux de
nos jours ? Si je devais me prononcer, ce serait plutôt pour la
négative, car pour qu' un catholique se décide à passer sur toutes
les difficultés lui provenant de sa
famille et de son église, il faut qu'il
ait trouvé dans l’épouse de son choix
quelque chose de moralement si supérieur, qu’il ne demandera pas
mieux que d’en subir l’influence lui
et sa famille à venir, à propos de
laquelle vous l’entendrez s’écrier volontiers : « Si mes enfants doivent
suivre une religion ce sera celle de
leur mère». Et il est à souhaiter
qu’elle devienne au plus tôt la sienne,
car sans cela quels tiraillements pour
l’éducation et quel isolement pour
la pauvre femme obligée de vivre
de sa foi sans en parler, que de se
sentir unie en tout excepté en ce
qu'il y a de plus essentiel et de plus
intime même que le lien du mariage.
Et sa position change-t-elle beaucoup, si elle a pris quelqu’un professant la même religion qu’elle, l’accompagnant parfois au temple pour
lui faire plaisir les premiers temps,
mais ne tardant pas à lui faire sentir qu’il se passerait bien de toute
tyrannie ou de toute habitude religieuse ?
Quelle souffrance lorsque ceux qui
sont devenus une même chair et
dont les intérêt^ temporels sont communs, ne sont pas d’accord quant
aux principes qui doivent diriger
leur vie et quant à la certitude de
se revoir dans l’éternité ?
Quelle souffrance pour l’époux
chrétien quand il voit sa compagne
déprécier ce qu’il estime de plus
précieux sur la terre 1 quelle souffrance pour une épouse pieuse de
voir son mari lui répondre par un
dédaigneux sourire, quand elle lui
parle de ses intérêts les plus sacrés,
quand elle sent ne pouvoir jamais
s’agenouiller avec lui ! C’est ici que
doit se manifester l’influence doucement dissolvante du membre chrétien de la famille. Pas de polémique,
d’efforts pour faire assister au culte,
pas de propagande directe et active
dans le premier cas ; pas de pression
pour que l’on prenne part ou culte
de famille, pour que l’on s’approche
de la S. Cène «pour faire plaisir»,
pas de persécution organisée, mais
non plus pas de concession à la
mondanité du mari, espérant qu’en
retour il en fasse à la religiosité de
sa femme, dans le second cas. «La
pureté de la conduite accompagnée
de crainte»,' est dans l’un et l’autre,
le seul ministère permis et le meilleur moyen de gagner le cœur. On
reconnaît l’arbre à ses fruits, et les
fruits de l’esprit de Christ sont «la
charité, la joie, la paix, la patience,
la douceur, la bonté, la fidélité ».
Ces qualités feront toujours impression sur répoux non croyant, et
quand il aura dû dire de l’autre :
« Il est où elle est meilleure que
3
- 379
moi », il aura rendu un premier téraaignage à la foi qu’ il ne partage
pas encore. Mais ce qui est plus
puissant encore que la force de
l’exemple du fidèle qui sanctifie l’infidèle, c’est la prière qui sauve le
mari ou la femme, la lutte dans la
chambre solitaire où, avec soupirs et
larmes, on demande la conversion
de l’être aimé, jusqu'à ce qu’il vienne
prendre sa place à côté de celui qui
a lutté avec Dieu et cela comme
trophée de la victoire!
Voilà le premier rôle de la famille chrétienne dans le travail en
vue de Dieu et de sa gloire : c’est
d’être, à travers et au milieu de ces
dissensions que, de l’aveu de Christ
même, l’Evangile apportera toujours
dans les familles, un instrument de
conversion pour ceux de leurs membres qui ne sont pas encore chrétiens, qu’ils s’appellent père, mère
ou fils, frère ou sœur. (A suivre).
La traite des enfants italiens
L’évêque Bonomelli, fondateur de
l’œuvre catholique parmi les Italiens
à l’étranger, a fait faire une enquête
sur les enfants italiens employés dans
les verreries en France. C’eçt M.
Schiaparelli, l’éminent conservateur
du Musée d’égyptologie de Turin,
qui a dirigé cette enquête. Le rapport qu’il en a fait met au jour un
état de choses effroyable. Les fabricant de verre envoient des agents
en Italie pour recruter des enfants.
Ces racoleurs parcourent les provinces les plus pauvres et enrôlent
des enfants que leurs parents louent
pour 100 francs par an. Une fois en
France, ces pauvres enfants sont
astreints, pour un salaire dérisoire,
à un travail des plus pénibles pendant lo à II heures par jour; on
cite même un cas où un enfant a
travaillé 36 heures consécutives. La'
loi ne permet pas d'employer des
enfants au-dessous de 13 ans, mais
on falsifie les livrets et l’on emploie
dans ces bagnes industriels dés martyrs de 10 ans, même de 8 ans!
Le travail est si dur, la souffrance
si atroce, que parfois ces malheureux
demandent comme une grâce d’être,
jetés dans la fournaise où cuit la
terre. .Sans chemise, obligés de coucher cinq ou six dans un même lit,
ils n’ont comme nourriture que du
pain avarié, une soupe au suif, faite
des détritus du marché.
« Les enfants qui y travaillent, dit
M. Schiaparelli en parlant des verreries de Rive-de-Gier, tous sans
aucun doute au dessous de treize et
de douze ans étaient nombreux ; ils
avaient un air fatigué, épuisé, à
faire pitié, décharnés, avec de larges
brûlures tantôt au cou, tantôt au
visage; ils marchaient en boitant et
en traînant les pieds comme des
vieillards décrépits. Je cherchai à en
interroger quelques-uns ; ils me regardaient d’un air hébété et puis
s’en allaient sans répondre, ou bien
ils murmuraient de l’air de. quelqu’un
qu’on ennuie : « Oui, nous sommes
contents. Ici, on mange, en Italie,
on meurt de faim ». Et ils n’osaient
pas en dire davantage, car les racoleurs les épiaient et leur avaient
fait la leçon s>.
« Ce qui est triste à constater —
écrit à la Vie Nouvelle M. Ebersolt,
pasteur de Rive-de-Gier — c’est
qu’à Rive-de-Gier, vingt enfants seulement ont été arrachés aux griffes
de leurs exploiteurs. Dans son œuvre
de libération, M. Schiaparelli s’est
heurté, à Rive-de-Gier tout au
moins, à une double hostilité: d’une
part, celle des directeurs verriers.qui
lors de la descente du consul d’Italie
dans leurs usines, firent sortir, par
des portes dérobées, la plupart des
enfants , et d’autre part celle de la
police locale qui, malgré les recommandations expresses du préfet de
St-Etienne, prêta de fort mauvaise
grâce son appui aux délégués italiens. Un seul fonctionnaire appuya
4
380 —
de toute sa sympathie le commandeur Schiaparelli : nous pouvons le
nommer, c’est M, Perrin — un protestant — juge de paix à. Rive-deGier. M. Perrin est du reste connu
maintenant en France, les journaux
politiques ayant reproduit pour la
plupart et avec force éloges, le jugement d’août dernier, dans lequel
il flétrissait vigoureusaraent la traite
des enfants italiens »,
L’opinion publique commence à
s’émouvoir de cet ignoble trafic de
chair humaine. La Gazette de Lausanne a publié un article indigné que
nous voyons avec plaisir reproduit
ou résumé dans plusieurs journaux
protestants français (La Vie Nouvelle,
L’Eglise Chrétienne, etc.), et l’on vient
de voir que beaucoup de journaux
politiques ont cité avec éloges le jugement de M. Perrin, mentionné cidessus.
Espérons que les autorités françaises, mises en éveil, exerceront
une plus active surveillance sur les
spéculateurs éhontés qui exploitent
d’une manière si inhumaine la misère
de beaucoup de familles italiennes.
IBI T11,.
Nos lecteurs connaissent déjà cette
institution de bienfaisance turinaise.
Fondée en i8gg dans le but de rechercher les enfants matériellement
ou moralement abandonnés, afin de
les pourvoir, suivant le cas, de vêtements, de nourriture, de médicaments, et de les placer, selon les
circonstances,^ dans des instituts destinés aux soins et à l’éducation de
l’enfance pauvre, malade ou vicieuse,
— la Pro Pueritia a déjà pu placer
73 enfants, orphelins pour la plupart, dans divers instituts d’éducation
de la ville. En outre, 508 enfants
pauvres ont reçu d’elle des secours
sous différentes formes: habillements,
aliments, soins médicaux etc.
Mais en cherchant ainsi à sous
traire à la misère le plus grand nombre possible de ces petits déshérités,
la Société a dû constater une grave
lacune : le manque, à Turin, d’une
institution donnant asile d’une manière absolument gratuite, à des enfants de 4 à 7 ans. C’est cette lacune
que la Pro Pueriiia a cherché à combler en ouvrant, au mois d’août dernier, la Casa di ricovero per bambini
orfani od abbandonati. Cette maison
située Corso Dante 19, a déjà
donné asile à 9 petits êtres (le plus
âgé a 6 ans) absolument abandonnés,
sans aucun parents et sans e.spoir
de secours de la part de personne.
Ils y reçoivent entretien, ixistruction
et éducation jusqu’au moment où
ils pourront être placés ailleurs.
I>a Cosa di ricovero a été solennellement inaugurée dimanche 10
novembre, en présence du Préfet,
de beaucoup de notabilités de la
ville et plusieurs dames et demoiselles. Les promoteurs de cette
excellente institution ne veulent pas
que l’on parle d’eux et nous ne faisons pas de noms, mais nous nous
réjouissons, en même temps que de
l’œuvre elle-même, de la part importante que plusieurs de nos coreligionnaires ont prise à sa fondation.
GÛIMSPÛIMICI
ba lettre suivante noït.s est transmise par
M. le professeur Falohi, président de l’Union
chrétienne de Jeunes Gens de la Tour, à qui
elle a été adressée. Nous croyons utile de la
publier.
Londres, 15 octobre 1901.
Cher et honoré Monsieur,
Permettez-nous d’attirer votre attention sur un cas qui se présente
à nous très souvent.
Nous avons fréquemment l’occasion
de voir des jeunes gens parlant français, mais de diverses nationalités
(italiens, allemands, suisses, belges, etc.), se joindre à nos Soirées
5
381 —
Sociales que notre Association Chrétienne donne tous les jeudis soirs
172, Queen’s Ji-oad, Bayswater, W.
Malheureusement nous avons découvert que la plupart de ces jeunes
gens viennent à Londres sans savoir
un mot d’anglais et sans avoir un
engagement préalable. Il en résulte
que beaucoup d’entre eux (de très
bonne éducation parfois), en sont réduits, faute de trouver du truvuil, à
une misère noire.
Le but de cette communication est
de vous prier de bien vouloir;
I® Dissuader (autant qu’il dépend
de vous), les jeunes gens de venir
à Londres;
a) sans avoir de situation arrêtée d’avance ;
b) sans avoir, à defaut de situation, des moyens d’existence pour
trois mois environ, et posséder
d’excellents certificats et des références de premier ordre.
Il devient en effet de plus en plus
difficile, surtout si l’on ne connaît
pas un peu d’anglais, même au fort
de la saison, de trouver à Londres
des places d’employés de commerce,
de secrétaires, de garçons de restaurant, valets de chambre, etc., etc. Il
y a des centaines de demandes et
peu d’offres.
2^ Nous vous serions néanmoins
très reconnaissants) le cas échéant, .si
vous vouliez bien nous adresser tel
ou tel jeune homme, qui serait décidé de venir à Londres, et désirei-ait
rencontrer des amis chrétiens et assister à nos Soirées Sociales et récréatives du jeudi. On y parle français, quoique nos membres ou visiteurs soient répartis en sept nationalités, mais nous sommes tous unis
en Jésus-Christ!
Veuillez croire, cher et honoré
Monsieur, à nos meilleurs sentiments
chrétiens.
Gabriel Vernier, Président actif
J. Du Pontes de T-a Harpe, Président honoraire
A. Micol, Secrétaire-Trésorier. ,
Benedetto Lissolo — Viilg^io dì
due -sposi ili Sicilia — Firenze,
Tip. Claudiana (prezzo L. 1).
Le voynge imaginaire, je suppose,
de deux .'époux, des Anglais, a fourni
à l’oncle, non moins imaginaire, M.
Lissolo, le prétexte de nous détailler
sous une forme simple et correcte, les
beautés et les curiosités de la Sicile
dont il p.asse en revue les villes principales: Messine, Taormina, Acireale,
Catane, Syracuse, Castrogiovanni, Girgenti, Palermo, etc.
Les descriptions des principaux monuments de ces (différentes localités
s’alternent fort à propos avec des digressions intére-ssarites sur les us et
coutumes du peuple sicilien, ses fêtes
populaires, ses superstitions; digressions où on devine tout naturellement
le ministre protestant derrière l’oncle
tant soit peu sermonneur. Quelques
rcininiscences lustoriques, s’éloignant
parfois un peu trop du sujet, la superbe description d’une ascension à
l’Etna, et celle non moins intéressante
d’une mine de soufre où l’A. s’efforce
de nous apitoyer sur le sort des pauvres" carusi „ complètent le petit livre
de 200 pages que nous recommandons
non seulement à tous les futurs voyageurs en Sicile, mais encore aux personnes qui, dans leurs lectures, aiment
d'unir l’utile à l’agréable. /. c.
i@fmi
Società torinese per la Protezione
c 1’ Assistenza dell’ infanzia « Pro
Pueritia » : Inaugurazione della
Casa di Ricovero per bambini orfani od abbandonati. 10 Novembre
1901. Numero unico. In ((vendita a
benefizio della pia Opera. Oblazione
minima : L. una.
Lette belle brochure hi I*’, iJlustrée de plusieurs gravures, contiont dea articles de MM.
6
— 382 —
A. G. Biirrili, Gìot. Faltiellaj Lino Ferriaiii,
Emilio Piiichia, Ippolito Lazzati. Enrieo Panzacchi etc. Osa noma nona dispensent d’en
faire l’Éloge et de la reconnu aiider.
A. D. IQ02. Il nostro Almanacco. Motto deir anno : « Diletti,
se Iddio ci ha così amati, ancora
noi ci dobbiamo amare gli uni gli
altri ». — Amministrazione : Firenze,
SignoraJalla,Via Senese io. Prezzo :
cent: 10.
Un autre Almanach des Unions chrétiemieit
de iXeanes Filles, de dimension.? plus modestes
que celai dont nous parlions la semaine passée,
inaia non moins élégant. Nous y trouvons à
la première page nue belle vue de Nazareth,
Suit une méditation de M.me Schalck sur le
moito ci-dessus ; puis un sonnet de M, Luzzi :
Per îina “/rase,, di Beethowen. Les pages 5 à
12 sont consacrées 'au calendrier, avec l'indication d’une portion des S.tes Ecritures à lire
chaque jour. Sur la couverture, diverses indications concernant les Unions chr. de J. F.,
dont chaque membre voudra sans doute se
procurer ce joli petit almanach.
Revue du Christianisme social.
Sommaire du N® de Novembre 1901.
Pierre Dieterlen ; L’action morale et sociale
dans la bourgeoisie. — Henri de Courteville :
La recherche de la paternité. — Aug. Fisch :
Chronique du mouvement social eu Angleterre et en Amérique. —.....Choses à faire r
Assurances contre la mortalité du bétail.
.... Bulletin de l’Association protestante.
La journée des diaconats, par Elie GouneUe. — Chronique : Congrès de Lîlle-Ilouhais. Ouvrage.? reçus.
Les .Abonnements partent tous du mois de
Janvier. — France et étranger : 6 francs,
L’Ami de la Jeunesse.
Sommaire du N<> du 16 Novembre 1901.
Antoine Drouot, M.me W.m Monod. —- David et Goliath, poésie, J. Bonhoure. — Une
nouvelle profession, Emnudé. — Force de la
sève. — Expérience facile. — Pensée. —
Aux chercheurs. — Ce qu’on trouva au fond
d’une poche, M.me D. du Déeen. — Bien
lire, Fanny André. —’ A. Mogador.
Nonvelles et faits divers
Florence. — L’école de théologie
devient libérale ! Sous le titre : « Progrès», le Protestant publiait dernièrement ce petit entrefilet :
« L’école vaudoise de théologie, à
Florence, était connue pour ses tendances conservatrices. Nous relevons
avec plaisir la déclaration suivante
de M, E. Bosio, professeur d'exégèse ; « Une grande partie des livres
de la Bible, .sont pour nous anonymes. Qui' a fait la dernière rédaction du Pentateuque ? Nous ne savons. Qui a écrit les livres historiques de l’Ancien Testament ? Qui
a écrit le profond poème de Job?
Qui a écrit l’Epître aux Hébreux?
Nous ne savons. Les quatre Evangélistes ne se nomment pas dans
leurs écrits». (Rivista Oristiana, octobre 1901, p. 384)».
■— L’Eglise; libre annonce que M.
Frank Thomas, le prédicateur aimé du
peuple genevois, qui sait réunir des
foules et leur faire du bien, vient d’être nommé professeur de théologie pas-'
torale à l’Ecole de théologie de l’Eglise libre, à Genève.
Lu Société des Missions compte actuellement un total de 22 élèves, dont :
6 ayant terminé leurs études à ,1a
Maison des Missions et complétant leur
stage au dehors (Angleterre, Allemagne
et Paris) ; 7 à la Maison (dont 1 faisant
des études régulières de médecine) ;
6 en stage préparatoire à Batignolles,
et 3 étudiants en, théologie se destinant aux Missions et en rapports réguliers avec le Comité.
— Le plus fort bicycliste, ou comme
on dit dans le langage spécial ' de ce
sport, le « champion » du monde, est
un jeune nègre nommé Major Taylor,
venu en Europe pour se mesurer avec
les coureurs les plus célèbres. C’est
un jeune homme des mieux élevés,
d’une piété simple et très franche, qui
7
383 —
a fait partout la meilleure impression
et qui a roTiJu, à l’occasion, maint témoignage de ses convictions chrétiennes, il n’a jamais accepté de courir
le dimanche et a préféré renoncer à
des pris importants, plutôt que de profaner le jour du. Seigneur. Sa tenue
et sa vie morale écrit un journal, sont
excellentes, et ce nègre a donné à ses
concurrents européens un ' exemple
qu’ils foraient bien do suivre.
L’Associîition chrétienne d’Etndiailts allemande (J)eMsehe chridlkhe
Studenten Vereinigmif/) a tenu, du 7 au
11 août de cette année, sa Xl.e conférence annuelle à Woriiigerode, dans
le Harz, et, bien que cette localité,
d’ailleurs fort pittoresquement située,
soit moins centrale que ne l’était Eisenach, siège des trois Conférences
précédentes (1898—1900), on a vu
cette fois-ci le nombre des participants
augmenter d’uue façon notable. Plus
de 250 étudiants étaient présent. La
conférence, présidée par, le comte
Piickler, de Èerliii, conserve un caractère strictement religieux, et l’on
n’y poursuit que le progrès de la vie
chrétienne personnelle et celui de l’esprit missionnaire
Angleterre. — On a retrouvé à la
bibliothèque Eodléienne d’Oxford un
curieux recueil de locutions et de
proverbes populaires, rassemblés par
Luther lui-même, et écrits de sa main.
Ils sont au nombre de 489 et l’on'
devine l’intérêt philologique et anecdotique qui se rattache à ce manuscrit
M. Ernest ’i’hiele vient d’en donner
une savante édition, avec des éclaircissements et des citations explicatives,
tirées pour la plupart des œuvres du
lléformateur. Cette découverte éclaire
d’un jour nouveau la méthode de travail de Luther, ce qu’on pourrait appeler la genèse de son style si vigoureux, (Le Ghristianisiné.)
A New-York, TVI. James End.s llow,
un jeune millionnaire, fait grande sensation par sa conduite excentrique. 11
a hérité récemment d’une fortune princière mais il a refusé de s’en servir,
sous le prétexte qu’il ne l’a pas gagnée.
M. IIow a reçu une très belle éducatioH, et il passe la plus grande partie
de son temps à voyager dans le pays,
se mêlant aux înalheureux et aux
déclassés et cherohaut à trouver une
solution aux misères sociales. Il a
récemment créé un fonds de 10,000
livres sterling pour être distribuées
parmi les pauvres de Saint-Louis. Pendant ses courses, il offi-e de faire toute
espèce de travail, accepte toute rémunération qu’on lui offre; il s’habille
de vetoraonts grossiers, mais porte
toujours une chemise blanche propre.
M, liow est arrivé l’antre jour dans la
ville de Ohiliieotte (Missouri) et a trouvé à s’employer à couper du bois pour
sa nourriture et son logement, ü le
grande foule regardait le jeune millionT
naire travaillant pour gagner sa vie.
Palestine. — On lit dans VUni
verii kraéUte :
« Les Juifs détiennent actuellement
28.491 hectomètres carrés du sol palestinien; 16.500 sont cultivés. Le produit principal, ce n’est pas le vin et les
fruits, mais les céréales qui occupent
12.643 hect. carrés. La culture de la vigne en embrasse 2530, celle de l’olivier
404, celle de l’amandier 236, colle de
l’oranger 207, celle du mûrier 303. Pour
assainir le climat, les colons juifs plantent d'mmenses forêts d’eucalyptus. Les
colons possèdent 754 charrues, 425 véhicules, 1112 chevaux et mulets, 456
bœufs, 1335 vaches laitières et 2142
brebis, moutons et chèvres.
' « Yoilàdonc 5562 Juifs, qui jusquelà n’avaient vécu que dans des villes et
ne s’étalent occupés que de petit commerce, et qui deviennent d’excellents
agriculteurs. »
Espagne. Un nouvel et scandaleux exemple d’intolérance cléricale
compliqué d’actes d’une brutalité
révoltante, s’est produit dans un village voisin de Salamanque. C’est le
prêtre en personne qui s’est permis,
8
- 884
avec la complicité morale et matérielle de l’Alcade, des voies de fait
inqualifiables sur un colporteur évangélique. Espérons que la justice
saura donner à ces énergumèiies une
leçon bien_méritée. Mais un tel état
d’âme n’explique-t-il pas — sans
les justifier d'ailleurs — l'irritation
des esprits contre le cléricalisme, et
les troubles graves qui surviennent
■C à chaque instant ?
( V'k Nouvelle).
Revue Politique
Aujourd'hui mercredi la Chambre doit se
réunir pour la première fois après les longues
vacances. Il est probable que les .premières
séances auront lieu avec un petit nombre de
députés. Ce n’est pas qu’il n’y ait d’importantes questions à l’ordre du jour, car le ministère, qui a fini par se mettre d'accord .snr
les mesures financières, présentera son projet
dès le commencement, et ce projet, quels
qu'eu soient les défauts, mérite toute l’attention de la Chambre. Mais telle est l’habitude
du plus grand nombre de nos onorevoli : ils
accourent en foule quand il y a des questions
qui peuvent mettre en cause l’B.'cistence du
Cabinet, — mais quand il s'agit de lois à
discuter, si importantes soient-elles, la plupart testent chez eux. et se contentent d'être
présents — ceux qui l.e sont — le jour du
vote. Ce n’est pas là un des moindres vices de
notre système parlementaire ni des moindres
causes de l’espèce de discrédit dans lequel
ibe-st tombé.
Le projet de remaniement partiel des impôts portent spécialement, paraît-il, sur l’impôt de succession, qui deviendrait, dans une
certaine mesure,, progressif. Les successions
directes ne dépassant pas la valeur de 300
fr. payeraient une taxe fixe de 1 franc. Les
sommes supérieures à 300 fr. payeraient aussi
nue taxe inférieure à l’aetuelle, jusqu’à 35000
fr. Au-dessus de cette somme il y aurait augmentation progressive. Un antre impôt, retouché est la tassa di regisiro. Ic.i l'on réduirait de moitié la taxe pour les soTumes inférieures à 200 fr. et d’un tiers pour celles
entre 200 et 400 fr.
a,„ün s’attend à ce que la Chambre fasse bon
accueil à ces mesures, qui n’apporteront pas
un grand sonlagement aux contribuables.
La position du Ministère s’est fortifiée pendant ces vacances et, pour autant qu’on peut
le prévoir, il se passera du temps avant que
les oppositions lui livrent une bataille .sérieuse,
avec quelque chance de succès.
La Cour d’arbitrage de la Haye, à laquelle
les représcuiauts du Transvaal et de l’Orange
s’étalent adressés pour la prier de s’interposer entre FAn.gleterre et les deux républiques, a répondu im’elle n’était pas compétente
pour le faire. Mlle ne pouvait malheareuselueiit pas répondre autrement, car ce ii’est
pas un tribunal devant lequel une des parties
])uisse citer l’autro à comparaître, mais une
cour d’arbitrage qui n’ngit que lorsqu’elle en
est requi.se par les deux parties. Ce n’est
donc pas do là que peut venir l’espoir de
terminer bientôt cette gnen-e néfaste.
A Atlièiies il y a eu une véritable émeute
parmi les étiuliants de runiversité parce que
des savants avaient osé traduire le Nouveau
Testament en grec moderne. Ces troubles,
qui ont fait des victimes, ont amené la chute
du mimstère présidé par H. Théotokis, qui
a été remplacé par H. Zaimis.
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MM. le Sous-Préfet de Pigiierol. — Pramol : ano. Thomas, J. Long, Costahel.
M. Rostnii, Pignerol, p. insertion.
M. J. Abram Pascal, Chahran.
Pour 1902 : M. Giretti, Briquéras. — M. J,
Abram Pascal, Chahran — Jl.ine Baumami,
Gavirnte.
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connai.ssant bien service valet de
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J. J.ALLA, gércrut-administrateiir.
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