1
üompte-courant aveo la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie................ L. 3
Toub les pays de VUnion
de poste 6
Amérique du Sud . ...» 9
On s’abonne;
Au bureau d'AdmiDiatration;
Gbez, MM. les Pasteurs;
Chess M. Ernest Robert (Pignerol)
et à rim})rjmerie Alpina à
Torre Pellice.
I/abonnement part du 1. Janvier
et «e paye d’avance.
21 Dicemlbre 1893
ANNËB XIX. N. 51
Nnméraa séparés demandes avanl
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces; 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 (ois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédaotlen àM.
le Past. E. Bonnet Angrogne,
(Torre Pellice), et pour l’Administration à M. Elisée Costabel, Torre Pellice.
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
ifous ma serez témoins. Aot. 1, S. Snivant la vérité avec la charité. Epb, IV, 15. Que ton règne vienne. Satth. VI, 10
Sommaire:
L'Orient d’en-haut. — Correspondance. —
Nos Vaudois de la Caroline. —■ Chronique Vaudoiae. — Revue Politique. Souscriptions _ Avis divei’s.
^ (^rienî d en~-hauinous a visités
Luc I, 78.
Une caravane de pèlerins s’est
égarée au dé.sert. 11 est nuit, les
pauvres voyageurs ne savent où aller, ils sont brisés de fatigue, sans
espoir de retrouver leur chemin ;
assis dans les ténèbres, ils n'àltendent que la mort, lente et terrible.
Tout-à-coup un astre éclatant brille
dans la voûte des cieux, illumine la
solitude et permet aux voyageurs
ranimés de contihuer leur marche
avec la joie dans le cœur.
Une caravane de pécheurs égarés
erre aussi dans le désert de ce
monde, sans pouvoir échapper par
eux-mêmes au douloureux sort qui
les. attend. Gcs pécheurs sont assis
dans les ténèbres attendant le salaire
de leur péché. Tu appartiens à cette
caravane, cher lecteur, il s’agit donc
de toi. Jésus, astre éclatant, soleil de '
justice, (Malachie IV, 2), lumière qui
doit éclairer les nations fLuc M, 32);,
étoile procédée de Jacob, astre levé.
sur Israël (Nomb. XXIV, 17), étoile
du matin (Apoc, XXII, 16), Orient
d’en haut, est venu à notre secours.
La visite qu’il est venu nous faire a
pour but le salut de nos âmes.
Quoique merveilleuse, cette visite
ne doit pas étonner le peuple de
Dieu, car elle a été promise dès la
chute de l’homme, et rappelée .successivement par les types, par les
institutions, par les sacrifices sanglants, par les prophètes qui . ont
annoncé Jésus (iepuis les siècles.
Comme l’aurore précède l’arrivée du
soleil, .fean a été le précurseur de
Celui qui est venu nous baptiser de
tì. Esprit et de feu.
Cette visite est due à la miséricorde de Dieu qui a vu ses créature.s assises dans les ténébre,s, dans
un état d’épiiisemeni et d’impuissance, iiicapahles d’aucun liieto mor>
te.s dans les fiuites et dans les fléchés,
ayant en elles le déphii'able goût du
péché. Nous voyant dans cet abîme,
dans ces fieux profonds où nous ne
songions pas même à invoquer le
nom de l’ISternel, Jésus a eu compassion de nous, il est venu nous
voir,
Quelle est précieuse cette visite !
2
■'/■I
I
— 302
La visite d’ua ami nous est agréable; celle d’un personnage distingué,
d’un grand dignitaire, d’un roi ou
d’un empereur, le serait davantage
encore; mais aucune visite ne doit
nous être plus précieuse que celle
du Roi des rois, du Sauveur de nos
âmes.
Tu fais des préparatifs pour
fêter l’arrivée d’un souverain de la
terre ; quels préparatifs fais-tu pour
recevoir Jésus, pour cominunier avec
lui? Su(fit-il de préparer des fêtes
pour Noël, d’organiser des réunions
pour se réjouir, de dîner mieux que
les autres jours, de pousser des cris
de joie? Ne songeras-tu point, à préparer ton cœur, où Jésus désire venir habiter? Es-tu prêt pour témoigner devant sa table que tu vis en
communion avec lui? Et quand le
Roi des rois daigne descendre jusqu’à toi et frapper à la porte de ton
cœur, comment le reçois-tu? Où le
loges-tu? Le laisses-tu dehors, à la
porte? Ou bien songes-tu à lui
donner la première et la meilleure
place dans ton cœur? 11 est très
important de voir comment tu reçois
le meilleur et le plus précieux de
tes amis.
Les grands personnages font ordinairement des, visites courtes, et
quand ils reçoivent, ils ne vous
donnent que des audiences. Le soleil lui même ne nous fait que des
visites de quelques heures par jour,
surtout en hiver; mais l’Orient d’EnHaut, Jésus, désire nous faire une
visite permanente. Le soleil de justice n’a pas de coucher, il ne sort
pas du levant, il brille des cieux,
il est l’Orient 4’En-ÎIauL 11 s’appelle
Emmanuel, ce qui veut dire Dieu
avec nous; il sera avec nous jusqu’à la fin du monde, et à la fin du
mqnde il recommencera d’être avec
nous mieux que jamais. Il demeure
avec nous. Disons-nous bien que la
communion avec Dieu n’est pas l’acte
d’un moment, mais bien un état
d'âme, une manière d’être à perpétuité. Ce serait bien court si nous
n’étions en communion avec notre
Dieu que pendant l’instant où nous
sommes à sa table. La communion
avec le Seigneur doit être au contraire l’état normal et continuel où
se trouve notre âme.
Le Seigneur ne fait pas de visite
sans but, et ne saurait approuver
ceux qui les font. Il vient à nous
pour nous réveiller à salut. Comme
le soleil trouve à son arrivée le genre
humain plongé dans les ténèbres
et dans le sommeil, l’Orient d’EnHaut nous trouve plongés dans les
ténèbres, dans l’ignorance et dans
la corruption, Jésus trouve nos cœurs
froids, indifférents, dépravés, éloignés de Dieu. L’on ne peut pas dérmir avec le soleil dans les yeux, et
l’Orient d’En-Haut, dardant ses rayons dans notre âme, nous fait crier
par ses serviteurs : Réveille-toi, toi
qui dors et te relève d’entre les
morts et Christ t’éclairera (Epb.
V, 14),
C’est-donc aussi pour nous éclairer qu’il est venu nous faire visite.
Plongés dans les ténèbres, nous nous
faisions illusion sur le vrai état de
notre âme, nous nous croyons bons
et fidèles lorsque notre pauvre cœur
est rusé et désespérément matin par
dessus toute chose. Le soleil de justice nous montre nos péchés par la
lumière du Saint-Espnt afin db les
effacer par le sang de l’agneau.
11 veut aussi nous guider l’Amicéleste qui vient nous voir. Les mages étaient conduits par im astre.
Israël l’était par la nuée et par la
colonne de feu. Que notre astre soit
Jésus, ne nous laissons pas guider
par le monde, il nous mènerait à la
perdition. Laissons-nous conduire par
sa divine « lumière à nos sentiers ».
Ce divin guide nous conduira dans
le chtmin de la paix, il nous procurera la réconciliation avec son
‘ifcü
3
— 303
Père, il nous donnera l’accès auprès
de Dieu, il nous introduira dans sa
famille sainte et nous donnera une
place ô sa table.
L’Orient d’En-Haut ne vient pas à
nous sans nous rien apporter. Nous
sommes souffrants et malades et le
soleil de justice porte la santé dans
ses rayons (Mal. IV, 2). 11 apporte
la paix sur la terre. Plus de haine,
plus de rancune I Pardonnons-nous
les uns les autres; Dieu nous a pardonnés.
Le visiteur est â ta porte. Lecteur,
décide-toi. Veux-tu le recevoir? Aimeras-tu mieux les ténèbres que sa
lumière? Alors prépare-toi à périr
dans les ténèbres! Ouvre plutôt les
yeux et le cœur, reçois Jésus et sa
lumière. Il soupera avec toi et toi
avec lui. Oh, mon Dieu I Merci I
E. B.
CORRESPONDANCE
■ ■■ ■
Excursion à Girgenti.
{Fin).
Monsieur le pasteur Golia, n’a
pas devant lui un auditoire nouveau,
la plupart avaient trouvé la route
de sa maison et depuis un an fréquentaient les réunions qu’il y tenait chaque semaine, ainsi que, celles qu’un ingénieur étranger consentait à avoir chez lui.
Un excellent orgue américain,
touché de main de maître par M.me
Golia prélude par une saisissante
mélodie, tandis que le pasteur en
robe prend place en chaire. M. Golia a voulu débuter non à demi,
mais complètement, comme il entend que le service religieux doit
se poursuivre parmi les chrétiens
évangéliques. C’est un acte de foi
et de courage qu’il a accompli, envisageant virtuellement son Eglise
comme formée, et pourvoyant, en
espérance, à tout co qui était à cela
nécessaire, quoique il ne disposât
pas encore des ressources que cela
implique.
Son discours a été tout un programme, aussi il n’aurait pu choisir
un texte plus approprié que la parole de Paul aux (îlorinthiens, I.'®
ép. II, 2. Les émissaires du clergé
durent s’en retourner bien penauds
puisqu’ils ne pouvaient pas même
relever, je ne dirai pas une invective, mais une allusion piquante ou
critique à son adresse, lis s’attendaient à une charge à fond de train
et ils n’entendirent que le pur Evangile, dans toute sa simplicité.
La répétition du credo, qui suivit la prière que nous a enseignée le
Maître, finit par les démonter. Leur
rage cependant ne se montra pas
dans notre local mais ils la déversèrent dans un feuillet qu’ils imprimèrent sous les auspices du cercle
catholique de S. Grégoire et avec
la permission de l'autorité ecclésiastique, pour neutraliser l’excellente
impression que la cérémonie avait
produite, car tout le monde en parlait.
C’est une pièce qu’il faudrait reproduire in exfpnso, mais jé puis
vous donner une idée assez exacte
de la valeur dés arguments et de
la dignité de ces messieurs en en
reproduisant les dernières lignes,
«Voyez, disait un quidam, mon
chien n’est pas un catholique parce
que il mange de la viande le vendredi; il ne peut être juif, reprit son
voisin, vu qu’il mange de la viande
de pore; il sera donc un protestant,
s’empressa d’ajouter un troisième
interlocuteur ».
Ne vous semble-t-il pas que le
prédicateur catholique du Pra del
Torno et son confrère de Girgenti
ont eu le même professeur d’histoire
naturelle comparée?
S’ils se contentaient d’insulter nous
n’aurions guère à nous émouvoir,
mais hélas la persécution sourde et
4
— 304
rusée a commencé à sévir. Chaque
personne qui vient oiiez nous est
notée, on agit .sur sa famille, sur son
entoiii'age, auprès de ses supérieurs;
le siège s’établit en resserrant toujours plus les tranchées jusqu’à ce
que de guerre lasse la place capitulCi C'est un moment très critique
pour nos amis de Girgenti, ils ont
déployé leurs couleurs aux yeux de
leurs concitoyens, que Dieu leur
donne d’être persévérants et fidèles
jusqu’au bout !
I! me reste un mot à ajouter, je
ne saurai l’omettre datis ces temps
de cri.se économique; à la sortie du
culte d’inauguration un plat tenu à
la porte sollicitait la libéralité des
auditeurs, qui avaient entendu de la
chaire que l’Egli.se évangélique doit
vivre de ses propres ressources; le
produit de la collecte en lui-même
n’eut rien d’extraordinaire mais ce
qu’il importe, c’est l’alfirmation de
ce grand devoir si peu compì is encore.
Si toutes nos églises de la mission
avaient été inaugurées en habituant
dès l’abord les auditeurs à domier,
notre déficit serait moins considérable, en tout cas nos ressources seraient mieux assiS'ées et nos congrégations auraient gagné en sérieux
et en vigueur. A. M.
Pignerol, 15 Décembre 1893.
Cher M. le Directeur,
Je vous avais lajssé espérer quelques nouvelles au sujet de notre petite Eglise de Pigneiol, et je viens
m aiti te 11 a n t re m pl i r m O 11 en ga ge m e n l.
Tout d’abord, et en réponse à nos
amis de Florence et de Naples, je
vous dirai que nous n’avons pas
complètement oublié le cri de détresse de notre Comité d’Evangélisation dont se faisait l’écho notre
*■ dernière Assemblée Synodale.
En suite d’une invitation,plusieurs
fois répétée du haut de la chaire, et
en réponse à une circulaire-appel, nous avons encaissé en vue dû
déficit, la somme de frs. 124,25. Je
vous envoie la liste des souscripteurs, Publiez-là sur les colonnes du
Témoin, si vous croyez qu’elle puisse
provoquer d’autres olTrandes. (1)
Ce ne sont pas toujours les plUft
riches qui donnent le plus ; parmi
nos donateurs, j’ai pu inscrire avec
un plaisir tout spécial, les noms de
deux de nos meilleures domestiques,
comme ceux aussi de personnes qui
comptent parmi les plus pauvres de
la Paroisse,
Deux offrandes nous ont été remises par des membres d’une paroisse voisine.
Tirant parti de la rude crise que
traverse notre Mission, nous avons
pensé qu’il ne suffisait pas de diminuer sa dette de quelques centaines
de francs, mais qu’il était de notre
devoir de lui assurer des ressources
régulières, transformant ainsi l’épreuve eia bénédiction. ^ ¡ > ì
Le moment ne pouvait' être mieux
choisi pour établir le « soldo evangelico »;■ o « settimanale » et nous
travaillons, en elîet, à l’établir.
Déjà nous avons lancé plus d’une
douzainede collecteurs dont l’entrain
et le zèle nous Ont profondément
réjouis.
Les familles de l’église, à leur
tour, semblent accueillir assez bien
notre projet et se prétefi, de bonne
volonté à en aider l’exécutioftf
Merci, chers collecteurs et chères
collectrices, merci, aussi chers souscripteurs! ’
Du reste, ce que nous désirons
faire n’est que le paiement d’une
dette envers notre Dieu, et le Dieu
protecteur de nos pères, et d’upe
dette aussi envers, notre Comité
d’Evangélisation, pour tout ce qu’il
; a fait pendant de longues anj nées pour l’Eglise Vaiidoise en général, et pour l’Eglise de Pignerol
en particulier.
(D Nous le ferons prochainement.
5
30S
Et maintenant, une note moins
gaie. ■
Le pasteur de Pignerol serait très
reconnaissant à ses collègues des
Vallées si lorsqu’il leur arrive d’avoir quelques tins de leurs paroissiens logés dans le : domo Pétri de
cette ville, ils voulaient bien se rappeler de lui en transmettre, à. temps,
les noms.
Nous aimerions aussi que les Consistoires se rappelassent dans la distribution de leurs secours, de leurs
vieillards abrités dans ce Bicovere.
Nous leur consacrons chaque année
le produit de deux collectes; les
coneistoires, parüculiéremetit intéressés, ne (>oun'aienl-ils pas accorder à chacun de leui's vieux invalidés un secours annuel de 5 Irs,
, Est'-ce trop demander? :
Si nous n’avons pas fait appel
jusqu’ici à la bienfaisance des consistoires en faveur de leurs vieillards c’est parce que la bonne et
défunte M lie Long vivait encore et
n’oubliait pas, elle, ces pauvres délaissés. , ■
Merci à ceux qui nous ont transmis leur ofirande, et à ceux qui
nous la feront tenir au plus tôt.
Nos vieillards Vgudois appartiennent aux Paroisses de Masse], Villesèche, S. Germain, Pramol, Prar us tin, La Tour, Angrogne. (I)
Votr'e affectionné en J. G,
H. Pascal.
Nos Vaudois de la Caroline
Un télégramme dû à la bonté des
frères Leupoldi a appris aux parents
et aux amis, l’arrivée de nos Vaudois
à Nevv'-York. Des lettres particulières
et le journal rie Morganton nous font
connaître maintenant que le voyage
n’a pas 'été des plus favorables, le
vaisseau ayant dû essuyer sinon des
(I) Angrogne a versé sa- quote part.
tempêtes, affronter une mer très
houleuse et agitée. Deux enfants ont
succombé à la fatigue et bon nomIji'e ont souffert. Le bruit propagé
par des ennemis, probablement, avait
couru que nos frères étaient engagés, par contrat avec une compagnie
américaine, ce qui est cor.itraire aux
loisi et déjà on se préparait à les
repousser, quand le Gouverneur Carr
lui-même intervint .en envoyant une
lettre formelle au chef conitnissaire
de l’émigration pour démentir la
chose. Cela du. moins valut à nos
frérps des égards et ils purent partir immédiatement pour la Colonie
sans allendpe, à , New-York, où ils
auiaient dû .souffrir et dépenser
énorniéraent. La Old dominion line
et lë chemin de fer Richmpnd-Dauville,. les transportèrent, à peu près
gratuilemerit à Taldfise, où rarrivée
fut solennelle et touchante. «C’est
de la poésie » écrit M. Vinay, et il
est impossible de décrire l’émotion
produite par le;, culte et ,1a fêle qui
suivirent cette rencontre inoubliable. ■ , ■ .
Les membres de la corporation
ont procédé à la division , du terrain, occupé par les premiers colons,
et se préparent maintenant à régulariser la position des nouveaux arrivants. Une foire a eu lieu, et l’on
va, se mettre à l’œuvre, mais les
deux premières années seront rudes,
et il y aura bien des difficultés à
surmonter. Une grande foi, une union
exemplaire, un esprit d’abnégation
et la prière sont indispensables à la
réussite. Pour le moment il faut
bannir l’enthousiasme et le découragement, en demandant à Dieu
qu’il veille sur ces frères entourés
d’amis, mais qui ont besoin de toute
notre sympathie.
G. .û. Tron.
CHRONIQUE VAÜDOISE
MASSEL. — Vendredi 8 courant
-Rèd. un convoi iunèbre de près ide 400
6
- 306
personyies, accompagnait au cimetière la dépouille mortelle de M.me
Tron, la mère du pasteur de Saint
Germain, de l’ex syndic et du syndic actuel de Massël.
Née en 1818 à Prarustin, elle avait
épousé en 1838 M. J. J. 'Tron, l’ancien secrétaire communal de la Vallée, qu’elle perdit en 1861 pour
rester seule à la tòte d’une famille
de six enfants, encore tous bien
jeunes.
Le pasteur de la paroisse dans
son discours funèbre releva particulièrement la générosité de M.me
Tron pour les pauvres.
Elle doit avoir laissé, à la dispositioiï du Consistoire, une somme de
cent francs pour les pauvres de la
paroisse. C'est un exemple malheureusement beaucoup trop rare au
milieu de nous
J. P. M.
__
e "T
TORRE PELLICE. — Société la
« BdUsille ». Samedi dernier, 16 courant, dans la soirée, la société littéraire d’étudiants du Collège Supérieur, « La Balsille », célébrait joyeusement le XXXVlll® anniversaire
de sa fondation.
Un grand nombre de membres
honoraires, des délégués de d’autres
associations, telles que les Unions
chrétiennea, l’Eco dello Studio et
quelques amis de notre jeunesse
studieu.se assistaient à la fête. La
Balsille eut aussi l’honneur d’avoir
la visite du préteur de notre petite
ville, M. le chev. Soardi, qui fut
présent durant la première partie et
se déclara pleinement satisfait de ce
qu’il vit et entendit.
On présenta de fort bons travaux,
soit oralement soit par écrit, qui
montrèrent que la Balsille, non seulement n’a pas dégénéré, mais a
même fait, comme le remarquait un
membre honoraire, beaucoup de
progrès sous bien des rapports.
D’après le compte-rendu annuel
de son activité, lu dans cette circons
tance, nous avons pu nous persuader que si nos chers jeunes étudiants
n’ont pas fait tout ce qu’ils auraient
pu et dû, ils ne sont pas restés oisifs, preuve en soit leur séance publique du 5 mai dernier, qui, outre
le magnifique résultat financier dévolü aux Etablissements d'instruction secondaire, leur a valu de
sincères applaudissements après leur
avoir coûté une grande somme de
travail.
A la seconde partie, à la rubrique
Corrrespondancè, les envoyés de
VEco dello Studio et des Unions,
plusieurs membres honoraires, ont
exprimé à la Balsille, par des
paroles vibrantes de sympathie,
leurs meilleurs vœux et souhaits
pour sa prospérité, pour son avenir
et tout spécialement pour la nouvelle année qui s!ouvre devant elle.
Nous nous permettons d’y joindre
les nôtres.
Après la séance littéraire proprement dite, il y en eut une autre,
non moins intéressante, où, réunis
autour d’une table abondamment
servie, il se fit une infinité àe.toasts
portés par les anciens balsilUens à
cette société dont ils ont été membres militants et dont ils ont toujours gardé le plus agréable souvenir. ,
On nous prie de présenter à l’timon chrétienne, dite de la Ville, les
remerciements les plus sentis de
nos 5aisi7/tens pour l’aimalde empressement avec lequel elle a mis à
leur disposition ses deux belles salles
du rez-de-chaussée du Vieux Pensionnat, ornées pour la circonstance
de drapeaux tricolores et de tableaux de la famille royale, de Garibaldi, etc.
X,
Revue Politique
Home — Le ministère est enfin
constitué corne suit:
V
7
— 307
Crispi, Présidence et intérieur,
Sennino Sidney, Finances,
Perazzi, Trésor.
Saracco, Travaux 'publics,
Moceiini, Guerre,
Morin, Marine,
Baccelli, instruction publique,
Calenda, Grâce el justice,
Boselli, Agriculture, Industrie et
Commerce,
Ferraris, Postes et télégraphes.
Sennino Sidney appartient à une
famille protestante.
Sicile — De graves désordres ont
éclaté à Monreale près de Paierme.
La foule, crian^t Vive le Roil et àbas les taxes! a brûlé tous les bureaux de l’octroi (dazio) après les
avoir imbibés de pétrole. La troupe
a dû intervenir, charger la foule à
plusieurs reprises et faire un grand
nombre d’arrestations. Les témmes
sont descendues dans les rues pour
faire elles aussi leur démonstration.
Il y a eu des blessés en bon nombre. mais pas de morts.
Le syndic de Monreale a été de.stitué et il va être déféré aux tribunaux, à cause de son attitude hostile au Gouvernement. On attend
des renforts de troupes, car Ton
craint que les désordres ne se renouvellent.
Florevee — La Reine d’Angleterre a fait louer près de Florence
la Villa Fabbricotti pour y passer
une partie de l’hiver.
Bei’lin — De nombreuses protestations sont adressées au Reichtag
contre le rappel des jésuites.
I..eipsig; -- Deux officiers d’EtatMajor français ont été condamnés
l’un à 4, l’autre à 6 ans de prison
pour cause d’espionnage politique.
itiçiies-illlorlesi — J,e Gouvernement italien a obtenu du Gouvernement français L. 425,000 d'indennité.
Espag;nc — L’Espagrte prend
l’initiative d’un projet de répression
internationale des anarchistes.
Berné — L’Assemblée fédérale
a élu Frey comme président de la
confédération suisse.
—t—
Bio Janeiro est bloqué, les navires ne peuvent plus entrer dans
le port; mais les allemands ne reconnaissent pas le blocus et protègent les étrangers. Les navires américains ont capturé les insurgés de
l’île de San, Salvador dans la baie
de Rio Janeiro.
Alelilla — Martinez Campos bombarda la tribu des Maguza qui voulait capturer une barque espagnole.
Le pacha des maures est venu présenter ses excuses aux espagnols et
promettre de faire punir les coupables.
SOUSCRIPTION
En faT6ur de 1’ÉiTangélisation
À reporter L. 3808,00
H. Tron, pastesir 45,Eglise de S. Germain (1™ liste) ;
Mr. le chev. J. P. Meynier 100,—
» B. Vinçon, assesseur 10,» J. D. Bounous, ancien 5,—
» H. Lantelme » 2,50
» J. Avondet » 1.» P. Malan, inst.'' 3,» et M.me Boero 3,» Bart. Avondet 1,N. N. . . ■ 1,A. B. 0,75
Mr. Auguste Bleynat 0,40
M. C. 1,Mr. J. Bounous 0,50
»* David Durand %Total L. 3984,15
8
308
Asile des
A reporter, L. 12,
M. O. Wanner (Siegburg).
M.rs GuLhrie, par M. ch. J., P.
Pons
Par Miss Dyrponcl
M. G. Romano, pasteur
» J. Revel, (S. Germain)
» Dr, E. Rostiin
» Bertalot, ancien
» J, Durand
» David Durand
» Gfriot Jean
» Soulier André
» Barth. Peyronel
» E. Rostan
022 30
40,25
28,
33.—
15,
20,—
5, —
6, —
5,5,5,5,10,^
10,
Total L. 12,209,55
SOüSCmPTION
pour les incendiés de la Balsille
w ’i Report 78,50
Mr. B. GoÈs, ancien (La Tour)' 1,—
» B. Tron, prof. » 10,—
» LouiS' Becker, insT (Metz) 3,—.
Ernest Robert, ancien (Pi, gnerol) 5,—
» Henri Tron, pasteur 5,—
» Pierre Fenouil * 1,—
Total L. 103,50
Ont payé leur ai)onnement pottr 1893:
De PRAL, [J. P. Peyrot — de MASSER,
Jeanne Tron née Pens — de PRAMOL, J-ii
H. Long ano. — de PRARUSTIN, Frédéric
Pasquet, L. Ph. Gardiol —; de La TOUR,
Pierre Bonnet, J. P. Pons past, J.s Gonin,
Enrico Gay ~ de VILLAR, J. D. Allio —
de BOBI, M.me veuve Geymonat — de PIGNEROL, Giov. Monnet - de TURIN, iiig.
Ad-, PellegriTii, Didero, Sig.ra Mylius,' Talmon, cioc., — LUSERNE S.t JEAN, 'B.mi
Frache — de RORA’, Jean More) — AUTRES PARTIES dlTALlE, Bart. Sappê, G.
Quattrini past, Bosio past, Cat Rivoire —
de la SUISSE, M. F. Croff — ETATS UNIS,
Long François Henri.
La rente italienne
est à 92,70 et le change au 12.68 X
AV rs
Il reste chez la famille de feu le
Dr. Lantaret un dépôt assez considérable de livres aux prix réduite
que voici:
Second livre de lecture, L. 0,35
Poésies françaises, 1"^ degré » 0,10
» » • 2® » » 0,15
Tableaux de lecture, cartonnés, la série » 2,—
Gilles. Histoire des Eglises
Vaudoises » 3,—
H. Arnaud. La Glorieuse
B. Tron. Pierre Valdo » o’bO
Jk.'VX S
Eé soussigné prévient MM. les
abbhnék au Chrétien Ef}angéli^%e Que
déclaration coritrairè dé *^Fefri
sauf
ir
part, dans le tenue de dix jours, ils
continueront à recevoir ce recueil en
1894, avec une légère augmentation
pour Vagio.
X
Les Récits Américains viennent
d’arriver. MM. les pasteur qui n’ont
pas encore présenté leur demande,
sont priés de la faire parvenir sans
retard. Les autres peuvent retirer,
dès aujourd’hui, les exemplaires i![ui
leur sont réservés.
Tor.re Pellicei 20 Déo. 93.
J. P. PONS.
ON DEMANDE
une cuisinière pour l’Asile évangéique de jeunes filles — 25 frs. par
mois — voyage payé.
S’adresser à la Direction, 2 Via
del Gignolo, Firenze,
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpin,%
■éf/-..- ■.
•V> : '