1
!• üompte-oourant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
ttalie................ ti. 3
Tous les pays de rUnion
de poste.............>6
Amérique du Sud . ...» 9
On s’abonne ;
Au bureau d’Àdministration;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M, Ernest Robert (Pignerol)
et à L’imprimerie Alpina à
Torre Pellice.
L’abonnement part du 1, Janvier
et se paye d’avance.
Année XÍX. N. 41,
12 Octobre 1893
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bèdaction àM.
lePasl.H. Meille, Torre Pellice
et pour rAdraiBistratloii à M
Elisée Costabel, TorrePellice.
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO «ES VALLÉES VAU«OISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me aerei témoins. Act, 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne, llatth, VI, 10
Si « Kl IM A i r U :
nos lecteurs. Les funérailles du Doct.
Pierre Lantaret. — J. Et. Martinat. •—
Protestants honteux (suite). — Comme
Etienne. — La foi dans les petites et
dans ies grandes choses. ■“ Nouvelles
religieuses. — Revue politique.
A NOS LECTEURS
(——*
Nous avons cru un moment devoir
vous dire un adieu définitif, les occupations qui nous attendent ranriée
prochaine ne nous permettant absolument pas de nous vouer régulièrement au travail qu’exige le Témoin.
Mais grâces à la bienveillance de
quelques collègues, il ne s’agira probablement que d'un aw revoir.
M. E. Bonnet, en effet, tout en se
rendant compte du surcroît d’occupation, de,s dérangements et des fatigues que cela lui causera, a bien
voulu se charger de la direction du
Témoin à partir du Novembre
1893 et pour toute l’année 1894. Plus
heureux que nous ne l’avons été, il
a obtenu une collaboration régulière
de la part de plusieurs collègues.
De la sorte il y aura une méditation
religieuse pour chaque numéro et
les rubriques de la Mission, de l’Evangélisation, des Nouvelles religieuses, paraîtront dans le journal à intervalles réguliers. Si nos amis
tiennent leur promesse, et il n’y a
aucun doute qu’ils ne le fassent, le
journal y gagnera en variété et en
intérêt. Mais nous ne saurions assez
le répéter: il nous faut, pour vivre,
à côté des collaborateurs réguliers,
des collaborateurs occasionnels en
grand nombre. Tout lecteur du Témoin qui aurait une nouvelle heureuse ou triste, une bonne pensée,
un projet d’innovation ou de réforme
pouvant concourir à l’avancement
du règne de Diéu parmi nous, à
communiquer, qu’il le fasse! Et puis
nous avons besoin aussi pour vivre
d’abonnés plus nombreux. Nous renouvelons à ce propos une prière
bien instante à MM. les pasteurs,
régents, anciens et diacres de notre
Eglise pour qu’ils agissent énergiquement dans le sens que nous indiquons. Il ne s’agit pas, ils le comprennent sans doute, de répandre un
journal rédigé par telle personne
pour lui faire plaisir; U s’agit de
répandre largement dans nos Vallées
une feuille qui est la messagère de
l’Evangile, qui traite des questions
les plus vitales intéressant notre
2
:•
à
— 222
église, qui est le représentant dans
son sein des grandes causes de la
Mission et de l’Evangélisation.
• H, M.
Les funérailles
du D" Pierre Lautieret
C’est le 5 Octobre, à 7 h. du matin, que s’est éteinte la vje d’un homme qui laissera dans l’histoire de
notre église une trace profonde et
bénie. Quelqu’un de mieux qualifié
que nous, pour le faire, donnera dans
notre prochain numéro une courte
biographie de notre vénéré frère;
nous nous bornerons à fournir aujourd’hui à nos lecteurs quelques
détails sur ses funérailles.
C’était un des hommes forts en
Israël qui était tombé; aussi pouvait-on s’attendre à un nombreux
concours, et en effet le nombre des
personnes qui voulurent, par leur
présence, témoigner de leur estime
pour le défunt et de leur sympathie
pour la famille affligée toucha le
mijlier, s’il ne le dépassa pas.
À la maison il y eut un culte très
bref présidé par MM. A. Gay et
prof. Ri voir. Puis le corlége dont
l’itinéraire était; chemin nouveau,
route de l’hôpUal, église, cimetière,
se mit en mouvement. Venaient en
tête la société ouvrière et la société
militaire avec ■ bannières; puis le
cercueil porté par les anciens; ensuite la famille, les administra leurs
de l’Eglise, les pasteurs et professeurs, les hommes et les femmes.
On nous a dit que plusieurs syndics de la Vallée étaient présents;
nous avons aussi remarqué M. Ghiantore qui était lié avec le défunt d’une
vieille 'amitié, et qui édita la plus
grande partie de ses publications.
A l'Eglise qui se trouva, en un rien,
remplie jusqu’à la dernière place,
le culte est présidé par M. W. Meille
qui parle sur le texte; « Je sais en
qui j’ai cru. » Il ne veut pas nous
parler du D' Lanlaret, mais de sa foi,
de cette foi qui lui avait permis de
dire à ses enfants recueillis autour de
son lit : c Au revoir dans le sein du
l'ére! », de cette foi qui s’exprime
si bien dans la parole: « Je sais en
qui j'ai cru. » C’est une foi personnelle; l’apôtre ne dit pas qu’il a
cru en quelque chose; mais en une
personne vivante qui l’a pris à lui.
C’est une foi à’expérience. Il sait,
non par tradition, non par l’enseignement d’un autre homme, mais
pareequ’il L’a connu de prés. C’est
une foi sûre. 11 sait pareequ’il a tous
les motifs de savoir. Il pourrait s’unir à la déclaration de Jean; « Ce
'Éi
que nous avons oui, ce que nous
avons vu de nos yeux, ce que nous
avons contemplé, ce que nos mains
ont touché concernant la parole de
la vie, c’est ce que nous vous an>
nonçons ».
Ceci est la foi, et ce fut ce qui
soutint notre frère jusqu'à ses derniers moments. Elle venait d’une
communion intime, journalière avec
son Sauveur. Sans elle on ne peut
aller à la rencontre du roi des épouvantements. Il faut savoir par
expérience. Un chrétien mourant
disait: « J’entre dans la lumière »;
mais nous ne sommes pas .sans lumière ici-bas. « Quelle grâce de
Dieu, » disait noire frère « qu’il ait
répandu tant de lumière sur le
terme d’une existence ! » Dieu a mis
celte foi à la portée de tout le monde,.
De son cercueil notre frère vient
vous dire encore une fois: « Nous
taisons les tondions d’ambassadeurs
pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous et nous vous supplions
par les compassions de Christ; soyez réconciliés avec Dieu! »
Après M. Meille, ce fut M. le Modérateur qui prit la parole pour nous
dire ce qu'avait été le défunt au
sein de sa paroisse et de notre église.
Nous reproduirions un résumé de
son discours s’il ne nous avait promis d’écrire pour le Témoin un ar
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3
’■?v " '-Î?
223
f"' ticle biograpiiique (il rx’y aurait aucun
_ inconvénient à ce (]u’il y en eût
f deux) où il pourra entrer dans plus
) de détails, qu’à cause de la brièveté
; du temps,il n’a pu le faire Vendredi.
Le service à l’église lut clos par
I une prière prononcée par M. Ribet,
. pasteur de Rodoret, paroisse dans
I laquelle notre vénéré frère avait
! commencé son ministère, il y a 55
ans.
Le cercueil fut ensuite transporté
dans le cimetière où il fut inhumé
au pied du mur, vers le midi.
J. ETIENNE WIARTINAT
étudiant missionnaire
.Ceux qui avaient vu notre jeune
' ami à son retour de Paris, au terme de
sa deuxième année d’études, avaient
été frappé de sa pâleur, de son air
de soulfrance. Il portait sur ses traits
le cachet de la mort. Lui ne s’en
doutait pas; c’était un simple rhume qui guérirait avec le temps. Le
mal empira cependant et avec une
rapidité effrayante. Lorsqu’il vint
chercher des soins a notre hôpital
de la Tour, il ne s’agissait plus évidemment pour lui que de quelques
semaines de vie; et cependant il
croyait encore à la guérison. Lorsqu'il dut enfin reconnaître la gravité de son état, il ne se troubla
pas comme quelqu’un qui n’aurait
pas encore recherché et trouvé la
paix avec Dieu, mais ce ne fut pas
sans lutte qu’il accepta la volonté du
Maître. Il aurait tant aimé le servir
pendant toute une vie là bas parmi
» les pauvres payens. Cependant il se
soumit et ce fut en jouissant de la
présence de son Maître à son chevet qu’il languit de longues semaines et qu’eniin il s’endormit.
Marlinat était un jeune homme
réservé, consciencieux, travailleur.
Ce qui prédominait en lui c’était
k!; une volonté loyale, énergique. Il
avait la qualité par excellence du
missionnaire, la persévérance.
Il reçut pendant sa maladie de
touchants témoignages d’affection de
ses anciens amis de collège, qui envoyèrent deux couronnes pour orner
son cercueil. La famille Appia apporta aussi une grande couronne en
fleurs fraîches avec cette inscription :
« Au revoir — les frères de la maison des missions ». Il y eut deux
cultes, l’un à rhôpilal, l’autre au cimetière, mais rien de ce qu’on a
pu dire .sur la foi et sur le travail
accompli par notre jeune frère n’arrive à la hauteur de ce que contient
un télégramme envoyé par M. Bœgner à M. Weitzecker et que nous
reproduisons ici;
« Vous prions représenter Société
Missions obsèques Martinat. Dites
attachement, satisfaction entière,
profonds regrets, sympathie parents,
reconnais.sance église Vaudoise ».
S’il y a quelque chose, nous semble-t-il, qui, avec la parole de Dieu,
soit bien fait pour consoler les. pauvres parents dans leur terrible épreuve, c’est bien ce témoignage de
« satisfaction entière » rendu â leur
fils par la maison des Missions.
Protestants honteux!
{Suite).
Mais il en est encore une catégorie qui sont quelque chose de plus
que des proiesianfs honteux. Ce sont
des... noni qu'ils se qualifient eux
mêmes si ces lignes viennent à tomber sous leurs yeux:
Voilà M. N., bon protestant à l’entendre, libéral au suprême degré:
selon lui toutes les religions sont
bonnes pourvu que l’on soit honnête homme; il épouse une catholique et par libéralisme il fait élever
tous ses enfants dans la religion
papiste à la quelle il ne croit pas
plus que moi.
4
2S4
Voilà Madame X.; elle a épousé
un catholique qui désirait que ses
enfants fussent protestants et aussi
longtemps que le père catholique
vécut, les prêtres n’osèrent jamais
mettre les pieds dans la maison;
mais il vint à mourir; la femme
pour se consoler* s’adonna à la boisson pour laquelle elle avait déjà un
fort penchant durant la vie du mari.
Elle prenait de ces sbornie, la pauvre créature, dont le mari ne pouvait se consoler qü’eü lui faisant
concurrence. Le mari mort, les prêtres et les nonnes surent si bien s’y
prendre, que la pauvre femme se
pervertit au papisme et entraîna
avec elle ses six enfants dont l’aîné,
une fille, avait aussi fréquenté l’école évangélique.
Voilà M. Y., mécanicien, qui va
épouser une papiste jeune et jolie;
il vient me prier de bénir son mariage après qu’il aura été béni par
le curé; naturellement je refuse en
motivant mon refus par la raison
que tout vrai chrétien évangélique
connaît; alors un mauvais plaisant
fait croire à ce malheureux que s’il
se lait catholique on fera une dot
de 300 fr. à sa femme, et le badaud
se fait rebaptiser par le prêtre....'
puis ne reçoit pas le sou pour prix
de son apostasie! Il se mord les
doigts de dépit lorsque lui arrive
encore une note de la modiste: la
robe de noces n’a pas encore été
payée! — Je le revois quelques fois
ce sot personnage, mais lui ne me
Voit jamais!
Je pourrais encore présenter à
mes lecteurs M.lle Z., protestante,
descendante de tout ce qu’il y a de
plus protestant. Un catholique de
haute famille la demande en mariage; elle l’épouse et grâce au U~
héralisme de son père, elle promet
tout ce qu’il faut promeltre en pareil cas pour que le mariage puisse
être béni par le prêtre; puis elle
trouve encore un pasteur protestant
assez libéral, ou pour parler exac
tement, assez b...enêt pour ajouter
sa bénédiction à celle du prêtre.
Je me hâte d’ajouter que ce profond théologien, docteur de quelque
faculté antédiluvienne n’appartient
pas. Dieu merci, à notre église.
Mais pour finir, qu’il me soit permis de porter à la connaissance des
lecteurs du Témoin (quiconque prononce ce mot y rétléchisse !) deux
faits profondément affligeants ayant
eu lieu l’un et l’aütre le même jour,
c.-à-d. samedi 23 Seph, l’un à Locarno, l’autre à Milan.
A Locarno, ce sont trois protestants étrangers qui, à la grande joie
des papistes tessinois, ont solennellement apostasié et se sont laissé
pervertir à la religion papiste.
A Milan, c’est un sporlsman bien
connu, grand chasseur, voyageur,
explorateur, lequel pour s’unir en '
mariage avec une demoiselle de noble famille qui, nous n’en doutons
pas, peut être douée de toutes les
plus belles qualités qui doivent orner une jeune épouse, a aussi contracté son union par devant le curé,
en prenant, cela va sans dire, tous
les engagements requis en pareil
cas et qui d’après le droit canon
sont entr’autres les trois suivants:
1° Que la partie catholique reste
catholique ;
2o Qu’elle promette de faire tous
ses elîorts pour engager la partie
protestante a embrasser la religion
papiste;
3” Que les deux parties s’engagent .solennellement à faire élever
dans la religion catholique romaine
tous les enfants qui pourraient naître
de leur union.
Prendre un tel engagement c’est
ainsi abjurer la religion évangélique
et embrasser pour ses enfants cette
religion qui enseigne qu’un des plus
grands honneurs qui puissent être
accordés à un mortel, c’e.st d’être “
admis à baiser la pantoufle d’un
pauvre pécheur qui usurpe les titres
qui n’appartiennent qu’à Dieu seul
5
225
en se faisant appeler; sa Sainteté,
et très saint père; d’un homme qui
est le chef reconnu d’un parti qui,
au su de tout le monde, conspire
contre l’unité de la patrie, contre
toutes les libertés dont nous jouissons et qui, s’il le pouvait, raljumerait volontiers ces bûchers sur les
quels savaient monter sans sourciller nos pères; Jean Huss ou Clarenbach, I.ord Cobham (John Oldcastle) ou Greco le pauvre savetier
de Locarno, Jean Brown ou Jean
Louis Pascal, GolTredo Varaglia et
tant d’autres qu’il serait impossible
d’énumérer ici, mais qui composent
la nuée de Témoins, glorieuse phalange des confesseurs de J. Christ
qui n’auraient jamais apostasié, ni
pour la couronne de France, ni pour
tous les trésors de l’univers, mais
qui ont su être fidèles jusqu’à la fin
pour hériter l’éternelle couronne de
vie. Aujourd’hui les protestants honteux finissent souvent par apostasier
sous la double influence d’une soutane et d’un jupon!! Quelqu’un
veut-il savoir comment l’église ê
vangélique en Prusse tràite les mariages mixtes?
Elle ne les défend pas, comme
aussi elle ne fait usage d’aucun
moyen coercitif qui pourrait léser la
liberté individuelle, mais elle maintient, en même temps que sa dignité, sa propre liberté. J.,orsque le
pasteur ou le presbytère d’une paroisse apprend que l’un de ses ressortissants est sur le point de contracter un mariage mixte par devant
le prêtre, l’autorité ecclésiastique
écrit à l’époux protestant une lettre
amicale pour le dissuader de se
, présenter devant le prêtre; puis si
l’avertissement fraternel ne produit
aucun effet, la partie protestante
reçoit une communication officielle
dans laquelle le presbytère lui déclare qu’elle est déchue de tous les
droits actifs de membre de l’église;
elle ne peut plus s’approcher de la
sainte Gène, ni être parrain ou marraine, ni être électeur.
Cette discipline en même temps
qu’elle est très équitable, produit
d'excellents résultats.
P. Calvino.
oooooooooooooooo
Il !J
iiw
» il'
Alleii Gardiner, lors de sa troisième tentative aussi, vaine qu’héroïque, de planter la bannière de l’Evangile sur la Tierra del Fuego
(Amérique Méridionale) se voyait
lentement mourir de faim. 11 écrivit
cependant, comme son dernier témoignage; « Je n’ai ni faim ni soif
bien que je sois depuis cinq jours
sans nourriture. Merveilleuse tendresse pour moi, pécheur! »
L’évêque Patterson, l’évangéliste
des Nouvelles Hébrides, fut à Napaku, percé de cinq coups de lance.
Ceux qui virent son visage inanimé
rapportent « que c’était comme la
face d’un ange ».
Le jeune évêque Haddington, au
moment de mourir après un long
et cruel supplice, dit à ses bourreaux;
« Allez, dites à Muanga (le roi) que
je meurs pour les Baganda et que
j’ai acquis la route d’Uganda au prix
de ma vie ». — À ses amis il envoya le message suivant; « Si ceci
est le dernier chapitre de ma vie
terrestre, le prochain sera la première page de mon existence céleste — plus de taches, d’infirmités;
plus d’inconséquences; mais un doux
entretien en la présence de l’agneau».
Le jeune missionnaire (il n’était
guère qu’un adolescent) Adam Mac
A/f,mort, à peine il avait mis le pied
sur les rives du Congo) disait dans sa
prière extrême : « Seigneur, tu sais,
que j’ai consacré ma vie à prêcher
l’évangile en Afrique. Maintenant si
tu me prends, moi au lieu de l’œuvre que je voulais faire pour loi,
qu’ai-je à reprendre à cela? Ta volonté soit faite! »
6
S26
f:
La foi dans les petites
et dans les grandes choses
M. Josepli Millier bien connu pour
son œuvre parmi les orphelins s’exprimait ainsi dernièrement:
Dans toutes les petites choses relatives à cette vie j’ai trouvé que le
cœur se trouvait bien de se reposer
en Dieu. Je ne porte pas les petites
épreuves moi-même; et vous savez,
que la vie est faite de petites choses. Si nous ne les apportons pas à
Dieu nous sommes malheureux;
noâ’e esprit est froissé et très facilement nous cédons à l’impatience.
Mais si nous apportons les petites
choses à Dieu, nous verrons comme
il est prêt à nous aider.
En réponse à la prière j’ai reçu
plus d’un million de livres sterling.
Bien plus que cela; j’ai mis ma confiance en hui pour les choses spirituelles et en réponse à la prière
j’ai reçu des dixaines de milliers.
Beaucoup de milliers d’âmes m’ont
été données, de mon orphelinat et
d’autres écoles, qui maintenant marchent dans les voies du Seigneur,
et des milliers m’ont déjà précédé.
Tout ceci aussi a été obtenu par la
confiance en Dieu, car il donne des
âmes et pas seulement de l’argent.
Oh! cherchez à avoir une foi développée et fortifiée! Soyez contents
des dispensations de Dieu envers
vous et soyez assurés qu’il les transformera en bénédiction pour vos
âmes.
H—I—"I—i—I"—I—I—b-1—1-—t—!—I—!—I—b
Nouvelles Religieuses
Nos lecteurs ont entendu parler
du grave accident dont M. J. Ph.
Dardier a-été victime, il y a environ deux mois. Une amélioration
sensible s’est produite, annonce la
Semaine Religieuse, dans l’état de
santé du malade. La convalescence
de notre frère sera longue encore,
à vues humaines; mais tout fait espérer qu’elle s’achèvera dans de
bonnes conditions.
Un nouveau Synode Général (officieux) des Eglises Réformées de
France va se tenir à la Roclielle. ^
Parmi les 6,T17 étudiants que
comptait rUniversilé de Vienne, l’année dernière il n’y avait pas moins
de 2,045 Juifs. Plus de la moitié des
étudiants en médecine et le plus
grand nombre des médecins de cette
ville sont juifs; il en est de même
de la plupart des avocats,
Parmi les 8,248 élèves des gymnases de Berlin il y a 2,000 Juifs,
c'est-à-dire cinq fois plus qu’il ne
devrait y en avoir d’après la proportion de la population.
I.es sermons publiés depuis onze
ans par M. Stœcker pour être remis
à des gens qui ne peuvent pas fréquenter le service divin se distribuent
actuellement à plus de 130,000 exemplaires chaque dimanche, La distribution ne se fait pas ^seulement
à Berlin, mais dans toute l’Allemagne et dans d’autres pays.
M. E. Voliet, missionnaire au Lessouto, s’est marié au Cap, le 32 juillet, avec M.lle Etbel Tayler-Smitli. ,
On a commencé la pose du grand
télégraphe Central-Africain qui doit
relier le Caire avec le Cap de Bonne-Espérance et faire passer ainsi
un grand courant civilisateur à tra
vers les déserts du Soudan.
Commerciale avant tout, celle en
treprise ne peut manquer de favoriser aussi
au centre du pays noir.
’extension de l’Evangile
7
-.1'
'>■ ÎV I
■ ■ •'.1- i
227
A Londres, lisons-nous dans YEglise Libre, M. Tliomas Spurgeon a
commencé ses prédications le dimanclie 30 juillet. A son entrée dans
le Tabernacle, où se pressait une
très nombreuse assemblée, des applaudissemenls enthousiastes l’ont
accueilli. Toutefois, chose à noter,
tous les souhaits de bienvenue ont
été pi'ésentés sous forme de prière
et sa prédication a été le seul discours de la réunion. Les prières
pour la plupart étaient soulignées par
des Anieit spontanés de raudiloire,
et le chant des cantiques remarquable par sa puissance. M. Spurgeon
a le geste et la voix de son père.
Son sermon a été simple, pratique,
entraînant, et malgré la foule immense et la chaleur accablante de
la salle, personne ne dormait; tous
paraissaient suspendus aux lèvres
de l’orateur.
L’asile évangélique de Nice vient
de recevoir un legs de 200,000 fr.,
de M. Alex. Beckers, beau-frére de
M. le pasteur Scbor, qui avait une
résidence d’hiver à Menton, et qui
V est mort récemment.
Nous trouvons dans le Monasiblatt
de Strasbourg une intéressante statistique de l’accroissement progressif
du nombre des chrétiens, tl y avait
en l’an
300
800
1000
1500
1800
1803
apres
lésPS-CPrist 2,000,000 de cPrétieas
- 30,000,000 —
- 50,000,000 —
- 100,000,000 —
- 174,000,000 —
- 450,000,000 —
Bénissons Dieu « de ce que patun effet de sa bonté il conserve et
augmente de jour en jour.spn Eglise»,
mais n’oublions pas qu'à côté de ces
4.50 raillions de chrétiens, il y a encore un milliard d’hommes qui ne
sont pa.s disciples de Notre Seigneur
Jésus Christ.
 l’occasion de son jubilé l’Eglise
libre a fait un grand elTort pour
payer les dettes de ses diverses congrégations. Six millions et demi de
francs ont été souscrits, 246 congrégalions sont aO'ranchies de toule
dette.
En 1845, les ministres démissionnaires abandonnèrent des revenus
s’élevant à deux millions et quart,
sans compter certains fonds spéciaux
(veuves, orphelins, etc.) le budjet
de l’Eglise libre dépasse actuellement seize millions.
Il paraît que le commerce des
esclaves est transporté de Zanzibar à Bengazi, autre port d’où l’on
amène les nègres de l’intérieur au
prix de grandes violences et de vies
humaines sacrifiées. Les steamer.s
ottomans les embarquent au mépris
des traités. Ces faits ont été dénoncés à la Chambre des Communes
en
Angleterre.
Marie Jatnet, en religion sœur
Marie-Augusiine de la Compassion,
l'une des deux fondatrices des Petites-Sœurs des Pauvre.s, est morte
le 19 septembre, à l'âge de 74 ans.
En ces quai-anle années, elle a vu
s’élever dans les cinq parties du
monde, 266 asiles, abritant 46,000
vieillards et infirmes. L’œuvre' des
Petites-Sœurs ne devait, à l’origine,
accepter aucune,fondation ni revenu
fixe, et ne vivait que des quêtes
journalières faites par les sœurs et
les vieillards. Plus de 120,000 vieillards ont été recueillis et sont morts
dans les asiles fondés par Marie
Jamet, et Jeanne Jugan.
Les journaux de Berlin disent
qu’on a célébré, samedi dernier, le
mariage religieux d’un restaurateurbien connu, Mi Mutzelburg, marié
civilcPient depuis 14 ans. La cérémonie a élé suivie du baptême des
huit enfants, is.sus de cette union.
Cette conversion est due à un fait
8
— 228
peu ordinaire: le frère du dit reslauraleur a été assassiné, il y a quelques jours, par des inconnus ; cela
a lait une telle impression dans cette
famille que tous sont revenus au
christianisme.
(Le Signal.)
II s’est formé, il y a quelque temps,
en Belgique, dit la Semaine religieuse, une société catholique qui
se propose d’élever un village chrétien au Congo au moyen des sommes réalisées par la vente de vieux
timbres-poste collectés un peu partout. Ce projet a trouvé un tel accueil dans les milieux catholiques
du pays et de l’étranger que le Comité a déjà reçu plus de 40 millions
de timbres postes! On a déjà mis la
main aux constructions projetées, et
l’on compte bâtir une église, des
écoles et des huttes pour 300 indigènes.
La 3* Conférence décennale des
missionnaires protestants de l’Intle
et de Ceylan a eu lieu à Bombay
au mois de décembre et de janvier
derniers. Plus de 700 personnes
étaient venues du dehors pour assistei’ aux séances de ce Congrès.
On a remarqué avec plaisir, lisonsnous dans la Semaine relig,, qu’en
dépit des protestations des anglicans
ritualistes, les agents de la Church
Missionnary Society ont de nouveau
siégé à la Conférence avec leurs
frères d’aulres dénominations.
11 résulte des rapports statistiques
présentés à ce Congrès que le cliinVe
des indigènes gagnés au Christianisme protestant, chiffre qui était de
286,987 en 1871, et de 648,743 (dont
215,759 communiants). Il y a 299,051
élèves dans les écoles de la semaine
des diverses missions protestantes,
et 144,263 élèves dans leurs écoles
du dimanche.
..r-r
Revue Politique
Italie.
Le 15 cour, aura lieu
à S. Martine l’inauguration d’une
tour destinée à commémorer la bataille du même nom.
— Une des escadres de la flotte
anglaise arrivera le 11 à Tarante,
l’autre abordera le même jour à
Calane.
— La célébré bande de brigands
siciliens Abate a été capturée.
— À Livourne et à Palerrae le
choléra est en sensible décroissance.
Fraiif.c — La conférence monétaire s'est ouverte le 9 à Paris, Carnot a visité la section italienne de
l’exposilion du Progrès au Palais de
l’Industrie.
L’état du mai’écbal Mac Mahon
et de Lesseps inspiré de vives inquiétudes.
Fspag'nc Le fort espagnol de
Melilia sur la rive africaine au de
là du détroit, a été attaqué par les
Marocains. Ceux-ci auraient perdu
environ 200'hornmes.
Alloiuag'ii« — L’Empereur a
nommé le Prince de Naples officier
à la suite du 145® régiment d’infanterie, dont lui-même est le chef.
Coniniissione lieQli Istituti ospitalieri Vaidesi
Col 15 Ottobre p. v. scade il termine dell’accettazione delle domande
di concorso alla Borsa Pellegrini.
L’esame di dette domande sarà fatta
dalla Commissione all’uopo nominala, nella sala Consigliare deH’Ospedale .di Torre Pellice, il di 25
Ottobre, allo ore 9 ant.
Per la Commissione:
G, Meiple, presid. .
J. P. Malan, Gérani
Torre Pellice —• Imprimerle Alpina