1
Ciimpie-cüuranl avec la Poüte
PRIX D ABONNKMItNT HAR AN
Malie . . . Fr,
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AiVemagnc, Autriche-Hongrie,
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Au bureau d'AdminiBlration ;
Cher MM. les Pasteurs; et à
l’imp. Alpina à Torre Pellice.
Ti'ahonriement se paye d'avance- H
ANNÉE xxxm N. 4.,
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Le tirage, 10 centimes chacun.
Artwenrfl*- iO tontitnes pat espace
de ligne pour i fois — Ih centimes de 2 à b fois et 10 cenlimes pour 8 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédactloa el
pour r Adminlstratloa à M.
Jean Jalla, prof., Torr« Pellice^
Tout cbangemenl d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du comme n c e m entdeVannée^^^
Vous rno serez léinoins.
L’ECHO
liES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
;Ucharité,K(ili, IV, 15 Qmi Ion régne vienne. M»Uli. VI,
X
i. .Ici. 1,3. Suivant la Viiritc avise 1
O III III ni I
Uevne polit,ique — Avis.
CÉLÉBRATION
DU
DE
L’ ÉMANCIPftTION
(1)
ÎJi^ers J^rerei Vaudoii,
I ’'innée iultilaire a commencé! Voilà cinquante ans que le Roi
ÏL, P'“' II»»“»*'')'!-'.')™"“ I»
""l.rroun.érilriî révi-i« I»»» approche; Préparons aoua à la fêler
•’ra^^voïfolHro- t Îr„i=:7r„rsS,^";oe .0 II/é.rier
procliain ,loU élre solennisé par £‘'X,',B“râpré‘.mT^^^
de grâces. D’autres services commémoratifs, tenus '« j''P'^ ^ à
dans la soirée, rappelant les faits les plus saillants qui se lattacnent a
cette date mémoralile de notre histoire, contribueront efficacement
célébration du jubilé.
ÆfirJafirai,Se7.t‘i^
2
- 26
Nos assemblées aniuiellesdu mois d’août reprendront leur caractère de
fêtes générales des liabilants des trois Vallées, réunissant tonte la lamille
vaudoise; La première aura lieu D. V. au Perrie'r le 16 et l’autre, le 30,
au Pra du Tour.
En outre, les Adminislralions réunies ont décidé (]ue, à roccasion de
l’Exposition qui va s’ouvrir à Turin, des pasteurs et des évangélistes donneront une série de conférences dans le tem|)le vaudois de celte ville ;
et que les églises de la Mission, ainsi ([ue celles des Vallées, recevi'ont la
visite d’nne délégation synodale, en vue de vivifier leur foi et de resserre)'
plus éltoitement les liens de fraternité qui les unissent les unes'aux autres,
IjOs pasteurs vaudois ont préparé une brocbme qui évoque les souvenirs du passé. Nous la publions dans la confiance qu’elle ¡lérièti'e dans
toutes nos familles, et que les choses excellentes qu'elle ¡'enfei tne seront lues
avec profit par tout noti'e peuple. Elle sera mise en vente dans quelques jours.
Nous prions les (ionsistoir'es de la répandre partout. Le bas pi'ix auquel
nous l’offrons exige une large vente pour que le saci'ifice, de la |)arl
de la Table, ne soit pas li'op onéreux,
* à
«
Est-ce tout ce que le jubilé réclame de nous? Eélébretions-nous coiiveuablement le souvenir des glorieux évèiieraents qui ont eu lieu il y a
un demi-siécle, si nous nous coiiteutio):s de quelques co)ivocaüoiis solennelles, sans nous imposer le moindre sacrifice (|ui [»ronve que noire gratitude est sincère? — Que l'endi’ai-je à l’Eternel pour tousses bienfails ?
telle est la queslion (|ue tout Vaudois doit se poser. Il faut que cet auiiiveisaii’e permette à la libéralité cbi'élieuiie de s’aflirmei' une fois de
plus, que les Vaudois aient l’occasion de concourir lar'gernent à l’entr'eüen
ou à la fondation de (|uelques établissemenls d’une utilité évidente et
ayant un besoin urgent de secours.
Pour ne pas Irop disperser nos forces et laisser, cependant, à nos coreligionnaires le choix entre deux œuvi'es également nécessaires, mais de
diffé)'enle nature, nous demamions que les dons du Cinquantenaire soient
consacrés à VInsiraction secondaire et au Refuge Charles-Albert (pour
Incurables), fondé à S.t Jean, par M. le pasteur W. Meille.
Les dons ayant une destination déterminée seiont intégraleiaient consacrés à l’établissement désigné par les souscripteui's.
Il n’est pas nécessaire, après tout ce qui a été écrit et dit imbliquement,
de justifier l’appel en faveur de nos élablissemenls d’Inslruclion ; On sait
que la parificalion de notre Gymnase de la Toui-nous a imposé de grands
sacrifices et que celle du I^ycée, que nous espérons oblenii' bientôt, en
réclame d’auti es. — Un troisième professeur, jugé indispensable à la bonne
marche de l’Ecole Latine du Pomaret, est à l^ueuvre depuis deux ans. Mais
si le.s chai'ges augmentent d’année en année, c'est l’inverse qui a lieu
pour les ressources dont nous disposons. Par le seul fait de l’élévation du
(aux de la richesse mobilière, nous avons été privés de plusieurs milliers
de (i'atics. Les secours qui nous vieimeut du dehor.s subissent, eux aussi,
des l'éductious considérables. Ainsi que nous le disions naguères, en nous
adressant au Synode, c’est là l’objet que nous plaçons devant nos frères
vaiulois avec la cerüiude de rencontrer leur cordiale approbation. Voulons nous que l’iiistiuction s’accroisse toujours plus parmi nous et que,
par là même, notre peu[de devienne toujours plus digue de la liberté
3
____ ^ , - â7
qu’il a obtenue, il y a cinquante ans, toujours plus capable d’en profiter
pour son bien matériel et spirituel? Voulons-nous, en un mot, que notre
Eglise soit toujours plus en mesure de répondre aux besoins du f'rand
peuple au sein duquel Dieu l’a consei'vée,voulons- nous cela? Alof'H, loin
de reculer devant le devoir, donnons généreusement pour nos établissements scolaires, de manière à combler le déficit qui pèse sur eux et à leur
garantir les fonds nécessaires à leur développement !
Du Refuge Charles-Albert nous ne dirons que peu de chose, vu qu’il
suffit de rappeler ipie le besoin d’un tel établissement était si généralement
senti, que notre Synode s’en élait occupé à diverses reprises: Le Refuge
c’est la maison, le dernier abri de ceux qui soulirent, sans espoir de
guérison, dénués de lout secours, privés de soins, exclus de l’hôpital et
même de l’Asile ouveil à la vieillesse. IjCs personnes qui voudraient en
savoir davantage et se rendre compte des services que le Refuge rend, en
soulageant des soulfrances sans nom, n’ont qu’à faire une visite aux Mussets
de S.t-Jean.
En recommandant le Refuge Charles-Albert à la généreuse sympathie
du peuple vaudois, nous sommes autorisés par le fondateur de cet établissement, M. le pasteur W. Meille, à faire cette déclaration: «Les dons en
faveur du Refuge Cb.-Albert faits à l’occasion du Cinquantenaire de l’Emancipation, et versés aux mains de la Table, loin d’être employés aux dépenses
courantes seront capitalisés en un tili'e de rente nominative, pour la dotation du Refuge, et gardés par elle jusqu’au jour où, les circonstances
le rendant possible, le Synode statuera à (¡uelle Administration de l’Eglise
il faut remettre rétablissement».
Pour la réussite de ce que nous avons l’honneur ds proposer à nos
frères, comme un monument de notre reconnaissance, nous comptons sur
la coopération active des Consistoires, des Coriseils d’Eglise et de toutes
les personnes dévouées, desquelles ou sollicitera le concours elficace.
Le montant des souscriplions pourra êtr'e remis en deux (ois, afin de
rendre plus aisé leur' recouvrement. Un pi’emier versement s’elléctuerait
cette année même et l’autre en 1899.
Si chacun se met à l’œuvre avec décisioir et fait selon son pouvoir, il
n’y aura pas de Vaudois qui ne soit convié à cette fêle de la liberté de
lout un peuple et (|ui ne réponde avec urr joyeux empressement: Moi
au.ssi je suis Vaudois et je veux témoigner de ma gratitude envers le
Seigneur et de mon intérêt pour tout ce qui contribue au progrès do
I instruction, au maintien de la vérité et au soulagement des souffrances
de mes semblables.
^^clTicc, §amner 1808.
LA TABLE.
(Suite V. N. préc.)
II.”
Que sommes-nous ?
I.e 17 lévi'iei' 1848 a vu se lever
Une aurore nouvelle. Charles Albert,
le grand-père de notre souverain
Humbert, accordait aux Vaudois ainsi
qu’aux Juifs cette précieuse liberté
qui les mettait au niveau de tous
leurs compatriotes. Oh! quel beau
jour (|ue ce jour de liberté! Qui
ne lit encore aujourd’hui avec émotion ces pages brûlantes d’intérêt
qui nous disent comment nos frères
4
— 28
saluèrent cette date solennelle, comment ils fêtèrent cet événement,
comrnent ils furent reçus par les
autorités et par le roi ! Des lai'mes
coulaient abondamment des yeux
des oppresseurs comme des opprimés,
mais c’étaient des larmes de joie. Des
chants patriotiques et religieux s'élevaient avec enthousiasme jusqu’au
ciel, mais c’étaient des cliants de reconnaissance, partant du fond du
cœur. C’était un nouveau monde
qui s’ouvrait.
Ne l'ouhlions pas, après Dieu nous
devons cette liberté à un souverain,
à des ministres éclairés qui l’onî
sagement conseillé, à des liommes
de cœur, même à un bon nombre
de prêtres catholiques ! Rappelons
avec reconnaissance tous ces noms
e» donnons gloire à Dieu.
Que sommes-notis ?
Au point de vtie temporel, quel
contraste ! Certes il y a nn grand
gain sur ie passé. l.,e.s barrières étant
ôtées, nos Vaudois ont pu descendre
occuper quelques unes des places de
leurs ancêti'es, et c’est avec joie que
nous voyons un bon nombre d'agriculteurs parsemés ici et là, dans la
plaine, en dehors des limites des
Vallées. Le bien être est sensible, et
si plusieurs soupirent enenie en se
demandant comment ils [>euvent se
procurer leur pain quotidien il est
juste de relever le nombre réjouissnat de ceux qui peuvent nouer
les deux bouts et même, [ios.séder
une grande ou petite fortune.
Nous voyons une certaine quantité
des membres de notie famille engagés dans le commerce, d’autres
dans l'armée, d’autres dans les carrières libérales, d’autres all'ronler
tes océans pour fonder au delà des
mers des colonies, d’au 1res lullant
dans des grandes villes, à réli anger,
Tous ces membres épars travaillent,
fit si on se demande s’il n’y a pas
liien à faire quelque cbo.se de plu.s,
oans le nier, nous devons i-econnaître le grand changement qui a
eu^ lieu pendant ces cinquante dernières aimée.s.
Au point de vue spirilud encore,
il_ y a |)i’ogrés sensible. L’Evangile,
rien que l'Evangile, est annoncé du
haut_ de nos chaires et dans nos
réunioii.s. Le salut des âmes, tel e.^^t
le but que se proposent vos conducteurs, le réveil de l’Eglîse, tel est le
voeu que lions désiroii.s ^ardemment
voii' réalisé. Grâce à Dieu, un [lelit
iiombre_s’est rangé hardiment sous
la hanniére de Christ en témoignant
de la véi’ité, priant pour la conversion des frères et travaillant avec
larmes pour l’oblenir avec le secours
de l'Esprit d'en Haut.
Nous n oublions pas non [ilus ces
deux grandes œuvres entreprise.s au
nom et sous le regard de notre Dieu,
VEvangélisation dans notre [latrie et
la Mission au milieu des payens
Oh! depuis le 48, quel [las en avant.
Lisez: 48 églises, 45 stations, 45
[»asteurs, 5536 nouveaux Iréres! L’Evangile prèclié (idèlement à Turin
.où un Gioffredo Varaglia a scellé
sa loi en mourant liéroïqneinent sur
un hûctier, à Florence où un Savoiiarola a péri an milieu des fl.imme.s,
à Rome où notre Pascale laissa la
vie pour confesser Jésus Christ, après
avoir nourri fiilélement nos Vaudois
des Calabres, dite.s, n’e.sl-ce pas un
miracle? Oui, un miracle de la
imissaiice divine Quesoinrnes-iious?
Des pionniers défrichant le terrain,
en.semençaiit là où d’auti'es l'eciieilleront avec des clianLs de joie.
(à sziivre).
MISSIONS
M. Louis Jalla, à ta veille de repartir
pour l’Afrique, a saisi avec recüiiiiaissaiice toutes les occasions qui lui
ont été offertes ces derniers temps de
faire comiaître l’œuvre à laquelle il
s'est donné tout entier. S. Jean, où
il ré,side, a naturellement eu la part
5
âô
lion. A la Tour, les amis des missions ont pu l'entendre non moins de
^ fois ces derniers jours. D’autres pal'oisses telles qu’Angrogne et S, Germain l’ont aussi accueilli récemment,
toutes les Vallées ont pu le voir et |
l’entendre pen.lant ces deux années.
Que ce séjour de vingt mois — pendant
lequel il nous a fait vivre de la vie
<lu Zambèze, pour autant que la distance le permet — puisse être pour
nos églises le point de départ d’un
élan toujours croissant en faveur de
la grande œuvre des missions. M. et
M.me .lalla quittennit le 29 c. S. Jean
où ils laissent leurs enfants pendant
leur longue absence. Le 31 ils laisseront Turin et l’Italie pour traverser la
Suisse et la Finance et s’embarquer
1). V. à I.ondres le 26 février. Nos
prières les accompagnent à travei's les
grandes eaux et les déserts qui les
séparent de leur patrie d’élection.
— Une révolte a éclaté au Lessouto,
au commencement de janvier. Le résident britannique avait demandé au
chef Massoupa de livrer son fils Moiketsi, coupable d'un crime. Le chef
suprême Lérolhodi s’est rangé du coté
du gouvernement anglais; Massoupa
ayant refusé de céder, Lérothodi a
marché contre lui avec la plupart des
chefs secondaires et 10.000 hommes.
Après un combat, le 7 janvier Lérothodi s’est emparé de la montagne de
Thaba Bosigo, qui domine le village
de Massoupa. Beaucoup d’indigènes
ont été tués ou blessés. Les négociants
européens ont quitté le pays, mais on
pense que les missionnaires ne courent
aucun danger .
— Nous recevons l’élégant bultetin
înissionnaire, N“ XI, de l’école du di
manche de Turin.
Ces 8 pages contiennent une adresse
aux lecteurs, un art. de M. Weilzeciter SOI' le Lessouto et les Missions
Paris il y a 50 ans, une lettre de
M. L. Jalla sur le Zambèze, une causerie de M. Christel, agréablement
illustrée, sur quelques inconvénients
de la civilisation au Lessouto, et les
nouvelles du Groenland et du Labrador.
Cinq vues ornent ces pages, outre 10
petits croquis dus à M. Christol.
La 8.« page publie le compte de
caisse où l’on voit que les entrées atteignent fr. 1216,35 dont 091 ont été versés au profit de différentes œuvres
relevant de la Société de Paris, 150
au Comité d’évangélisation, 101,25
aux frères moraves, et d’autres sommes moindi-es à d’autres œuvres encore. C’est un résultat vraiment admirable pour cette école du dimanche,
mais n’est-ce pas trop disperser les
forces que de les faire converger à
la fois sur non moins de 11 buts différents? Comme qu’il eu soit, celte
école donne à toutes celles des Vallées
un exemple lumineux qu’il serait bon
do ne pas perdre de vue.
Ce bulletin est en vente à 25 centime.s.^au profit des missions.
CORRESPONDANCES
Turin, le 19 janvier 1898.
Chaque année, nos églises vaudoises
de Turin ont l’habitude de fêter le 17
février au moyen de quelque conférence ou de quelque réunion spéciale,
soit au temple soit ailleurs. Mais cette
année elles ont senti que ce qui pouvait
suffire en temps ordinaire n’était pas
suffisant pour la date solennelle du premier cinquantenaire de notre Emancipation. Un comité provisoire s’est donc
chargé de convoquer les autres rrères
afin d’examiner ensemble te qu’il y
aurait de mieux à faire en vue du
prochain 17 février. On a été vite
d'accord. Voici les trois points principaux du programme auquel on s’est
arreté.
6
âô
1° Une comméraoralion religieuse,
c'est à-dire, un culte d’humiliation et
d'actions de grâces, qui- aura lieu ie
17 février à 101[2 heures dans le temple vaudois, décoré pour la circonstance,
2® Une commémoration patriotique,
le soir du môme jour dans le temple.
3'=’ À la partie religieuse et patriotique s'ajoutera une tiartie sociale, représentée par un modeste banquet (fr.
3) à 13 heures, auquel pourront pren■
ère part les frères des Vallées ou d’ailleurs qui se trouveront de passage à
Turin, pourvu qu’ils en fassent la demande avant le 12 février à M. Vincent Mourglia, Via Ormea 2.
L’aimable concours des daines, qui se
chargent de pourvoir à la décoration
du temple, et celui de la Société Chorale Protestante, qui' prépare des
choeurs spéciaux pour la fêle, contribueront à rendre la comméaioration
plus belle et touchante.
Je ne sais pas ce que les églises des
Vallées ont décidé de faire en vue de
notre prochaine fête, mais qu'il me
soit permis de me faire l’écho de bien
des personnes en exprimant ie souhait
que toutes nos églises sentent le besoin de se réunir devant Dieu dans un
jour pareil, pour faire monter jusqu’à
Lui leurs actions de grâces et leurs
louanges.
Î7n Vaudois de jT'iiî'în.
CORRESPONDANCE DU VILLAR
Le 14 janvier nous recevions une
lettre par laquelle M. Poget-Juuod répond à la lettre du Vaudois villarenc,
qui a paru dans le 1 de Y Echo et que
nous résumons ici.«M. Poget rapporte la
tentative de M. Lopresti de l’empêcher
do parier quand sa propre allocution fut terminée. Il raconte de lui
avoir reproché ensuite de vouloir faire
le docteur sans être lui-même fixé
sur la question du sabbat et du dimanche, et de venii" ag'itei' des questions ecclésiastiques devant des âmes
n’ayant pas encore, pour la plupart,
la paix avec Dieu. Ce fut alors que
l’assemblée se dispersa.' Dehors, une
sŒur entretint M. Lopresti sur la
distinction entre le culte que Paul et
les apôtres faisaient dans les synagogues, et les exhortations qu’ils réservaient pour les assemblées où il
n’y avait aucun infidèle. Le Seigneur,
dit-elle, m’a fait voir dans sa Parole
que l’on ne doit pas exhorter les enfants de Dieu devant le monde.
À l’égard du pasteur du Villar, tous,
dit M. Poget, le l■GConnaissení comme
un cher enfant de Dieu, fidèle à saisir les occasions d’annoncer l’évangile aux âmes encore loin de Dieu ou
malheureuses dans leurs péchés, et
très dévoué auprès des malades. II
termine en rappelant le conseil de
Gamaliet
Ce n'est donc pas deux mais trois cloches que nous venons d’entendre, et nos
lecteurs sont assez éclairés pour pouvoir juger d'eux-mêmes sur la question qui a été soulevée. Nous la déclarons donc close en i-appelant le
conseil de Paul: Gonsiilérez les autres
comme étant plus excellents que vousmêmes, et celui de l’auteur de l’épître aux Hébreux: N’abandonnez pas
les communes assemblées, comme quelques-uns ont eouturiiti de Caire.
Quant à la distinction rigoureuse que
font les frères entre les assemblées de
fidèles et celles auxquelles participent
de.s infidèles, il est évident par le 14.e
chap. de la I aux Corinthiens que S.
Paul ne la partageait pas, e1f qii’el.le
ne peut vanter une antiquité plus reculée que Darhy et ses semblables. «Si
dans une assernhlée de l'église en
tière... tous prophétisent, ei, qu’il sur-
7
31
quelque moréüule ou un homme
peuple, ¡1 est convaincu ¡lar tous...
Est-ce de chez vous (¡ne la pai’ole de
Eieii est soi'tio ? ou est-ce à vous seuls
ÎU’elle est parvenue? 1 Cor. \h ss.»
bureau de renseignements
n est (le notre devoir d’avertir le
Public de quelques modifications apportées tout derniiirenient à notre modeste Bureau,
D’abord, les jeuiujs filles qui désirent
Se placer par l’intermédiaire du bureau
de renseiguements devront se Caire inscrire dorénavant non pins chez M.nui
Doss, mais dioz M. Meynet cUapelie)-,
'maiÿon Mudon, iHs-ù~vù de la libi‘airie Gilles.
Toute correspondance devra être
adressée: «Au Bureau de renseigno'ueiiLs, Torre Tellice», sans autre désib'tiaUon, pour des motifs qu'il serait
inutile d’expliquer ici. H est à peine
nécessaire d’ajouter qu’on ne répondra
abss'Jument plus qu’aux personnes qui
daigneront nous euvijyor un tirnbrePoste ou une carte pour la réponse,
, Ou leur équivalent en argent si les
demandes nous viennent de l’étranger.
De bureau ne fonctionne que depuis
diie vingtaine de mois à peine, et il
3 déjà pu placer environ fSO jeunes
filles. C’est dire qu’il est loin d’être
'Oulile. Nous voudrions, il est vrai,
'lo’il pût rendre de plus grands ser- i
/f’>ces à notre population; nous aime- I
’¡uns y voir affluer les demandes des '
côtés. Mais il faudrait pour cela
^ÎUe le Bureau fût mieux connu, et
. ÎOe les personnes bien placées pour
''O'Ts adresser des jeunes filles recom*dandables sous tous les rapports eus^0"t quelque confiance en nous. 11
*®oait à désirer aussi que les dames
'i**' nous demandent des domestiques
soient toujours à même de nous renseigner sur les familles où nos jeunes
filles devraient entrei'.
Une dernière observi-iLioii. D’action
du Bureau n’est nullement limitée à
chercher des places aux jeunes filles,et si on nous en offre l'opportuiiilé,
nous nous occu[)eroas temt aussi volou tiers des jeunes garçons, à moins
qu’ils ne ineUent pour condition de
vouloir entrer dans un hôtel ou dans
un café.
Le Bureau.
INFORMATIONS.
M. le notaire Alexandre Poêt a été désigne pour occuper la place du Villar l-’élis.
— La jurd.e provinciale a approuvé une
concession de plantes, pour Chabran.
, — r.a déptUation provinciale s'est occupée (le la demande de subside pour l’entretien de routes inter-communales à riînvers-Portes, cl a autorisé la prorogation
pour un an du contrat de fourniture du
gravier sur la route de la Pérouse au
l’errier.
Elevile !^ilili(|iie
A la suite d’une délibération unanime
du Conseil des ministres, le roi a signé un
décret par lequel la droit d’entrée pour
l’importation du froment est réduit à 5 fr.
le quintal (au lieu de 7,50)Jusq’au 30 avril.
Le décret, mis en vigueur dès le 25 courant, sera aussitôt présenté au Parlement
pour être converti en loi. On espère qne
la classe pauvre, si durement éprouvée
par la cherté du pain, en éprouvera un
T-éei bénéfice.
Rn France, toujours l’affaire Dreyfus !
Zola et le gérant de l'Artrore devront comparaître devant la cour d'assises pour crime
do diffamation. Mais il semble qu’on veuille
réduire le procès à des proportions minimes, et qu’on tienne plus à éviter qu’à
faire la lumière désirée. L’acte d’accusation ne mentionne que quelques-unes des
accusations lancées par Zola, et pas plus
graves.
La question a été portée à la Chambre.
Il y a eu (samedi) une première interpellation de Cavaignac au ministre IVléline,
8
32
pour savoir s’il était vrai que Dreyfus eût
avoué au capitaine Lebrun-Renault le crime qu’on lui imputait, et qu’un rapport
sur cet aveu existât au ministère. Le ministre répond que ce document existe, mais
qu’il ne croit pas devoir le produire, que
du reste il ne faut pas en exagérer l’importance; qu’en tout cas personne n’a le
droit de discuter une chose jugée. Cavaignac
n’insiste pas, mais le député socialiste Jaurès reprend l’interpellation pour son compte,
monte à la tribune et attaque le gouvernement avec une extrême violence, l’accusant de jeter la discorde parmi les républicains pour obéir aux injonctions de
la droite. Un ouragan de protestations
accueille ces paroles ; le légitimiste De Bernis insiilte Jaurès et l’appelle l’avocat du
syndacat dreyfusiste; Jaurès répond en
traitant son adVgrsaire de rriisérable et de
lâche. Les titres’pleuvent de part et d’autre;
bientôt des grossières insultes on en vient
aux coups de poing, et la salle so transforme en un vrai champ de bataille, jusqu’à ce que les soldats doivent intervenir
— sans armes cependant. Plus question de
continuer la séance. Qui sait où l’on aurait
fini ?
Enfin lundi, les esprits s’étant un peu calmés, Jaurès a pu continuer son interpellation. Mais le gouvernement a refusé de
l'épondre, déclarant qu’il ne voulait pas
môme avoir l’apparence de revenir sur
une chose jugée. La Chambre a voté à uneforte majorité un ordre du jour de confiance au ministère.
L’agitation dreyfusienne est accompagnée
d’une véritable campagne antisémitique. Si
en France on se contente de crier Mort
aux Juifs! en Algérie on se livre à des
actes de violence. Les magasins des Juifs
à Alger sont mis au pillage ou bûrlés, et
il y a eu des mêlées terribles, avec des
morts et des blessés.
Les affaires de l’extrême Orient ne semblent pas près de s’arranger. La presse
anglaise parle un langage assez belliqueux
et les journaux russes lui répondent dans
le même style. Ce qui est peut-être encore plus dangereux c’est que le Japon
s’arme et pourrait bien donner le signal
d’une conflagration qu’il serait fort difficile
de localiser. Autrefois la question d'Orient,
c’était le partage de la Turquie. Maintenant on porte les regards beaucoup plus
loin, et l’on aspire au démembrement de
la Chine, dont chacun voudrait le plus
gros morceau. Folie des puissances européennes, qui se ruinent en armements pour
satisfaire des ambitions aussi stériles qu’insatiables et finiront par s’entredétruire sur
les lambeaux de terre dont elles se disputent la possession.
SOUSCRIPTION
POUR LE MONUMENT À ARNAUD
à l’éronse (Wurtemberg)
Report 145,90
A. Vinay, professeur ,5.
Total 150,90.
Personalira.
M. Daniel Constantin, de Jacob, de Prarustin, vient d’être nommé sous-lieutenant
et destiné au' 9.e régiment d’infanterie.
ABONNEMENTS PAYÉS
sans retirer de reçu.
Pour iS98: MM. et M.mes: Meille, Beclvwit.
la ’l'our; Cath. Ri voire, Rora; Matthieu, Macel. Manente: M.mo Peyran, J. A. Micol,
Martinat. — Chabrans: syndic Pascal, anc.
Pascal, J. P. Pons ex-ancien, Bessé. —
Perrier: Rostan pasteur, Pellegrin — J. P.
Poét ex-ancien, Grangettes, Ant. Ribet,
Pomaret. — S. Germain : C. A. Tron,
Bounous Ciaboutà, E. Revel, Calli. Rostan,
B. Vinçon, anc. Long, anc. Lantelme, J.
Balmas, Rounc. — E. Portes: M. Monnet,
anc. Monnet, anc. Combe, anc. Avondet.
Turin: M.mes S. Meille, Rostagno. —
S. Remo : major Beux, Petrai — Florence:
Meille, Luzzi. — Rome: AlinaO, Comité
d’Evang. 14 copies. Rivoire, Haye; Ri voire,
Kent; Bertalot, Cardiff; Mackenzie, Qilly.
Lantaret, Rosario; Ribet, Pittsburgh; Buffa,
Marseille.
Pour Ì897: ancien Gönnet; J. A. Micol,
Maneille.
FIL4TEUR FRANÇAIS
preiiclrait ouvrières (ileuses ou apprenties. Engagement un ou rieux ans
de préférence. Salaire journalier
0,80 centimes. Voyage aller et retour
payé pour engagement de plus d’uu
an. I.ogement. Eclairage. Couchage.
Cliauiïage, Bornie nourriture et une
robe de laine au défiai t donnée par
le filaleur.
Pour renseignemenis s’adresser à
M. le profes.seur Tourn à Torre
Pellice.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina.