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Cinquante-deuxième année.
30 Juin 1916
N. 26.
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L'ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie .
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et pour l'Administration à M. J. CoîssoN, prof. Torre Pellice.
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Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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SOMMAIRE: Communication ofScielle —
Nos Vaudois à l'étranger — Courrier
Anglo-Américain — Mentalité cléricale
— Chronique vaudoise — Nouvelles
politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
M. le pasteur Auguste Jahier ayant accepté la charge de Directeur de la « Maison Italienne des Diaconesses de Turin »,
le poste de pasteur de l’Eglise de VillarPélis est déclaré vacant.
La nomination du nouveau pasteur
devra être faite par l’Assemblée d’Eglise
dans le délai de trois mois,
Torre Pellice, le 26 Juin 1916.
Pour la Table:
Ernesto Giampiccoh, modérateur.
Ho^ Vaudoi^ â r étf angeï.
Nous reproduisons, de « La Semaine
Religieuse » de Genève, la lettre suivante:
Eglise Vaudoise d'Italie. — Son
Œuvre en faveur des Soldats.
Lorsqu’au mois d’avril 1915 la mobilisation fut ordonnée en Italie, plusieurs
Vaudois du Piémont furent préoccupés
du sort qui serait réservé à leurs coreligionnaires dans le cas où la guerre viendrait à éclater. Les vieillards se rappelaient que, lors des guerres pour l’indépendance italienne, en 1859-1860, nos soldats blessés ou mourants, recueillis dans
les ambulances et dans les hôpitaux, ne
pouvaient obtenir aucun secours spirituel, et que ceux qui tombaient pendant
les actions militaires étaient inhumés sur
place, en toute hâte, sans autre cérémonie, puisque c’étaient des hérétiques.
Pendant la guerre de Lybie, nous avions
bien obtenu d’avoir un aumônier, mais
cela à un moment où les hostilités étaient
déjà bien avancées, et sans que personne
fut en mesure de lui indiquer dans quel
corps et dans quelles localités il trouverait des combattants heureux de bénéficier de son ministère. C’est pourquoi,
quand, au printemps dernier, la menace
de guerre avec l’Autriche s’accentua, on
eut l’idée de former un Comité qui devait
tâcher d’obvier aux inconvénients déplorés dans les guerres précédentes.
Ce Comité, qui a son siège à Turin, prit
le nom de Comitato per V Assistenza morale
0 spirituale dei militari evangelici (Comité
pour les Secours moraux et spirituels à
donner aux soldats évangéliques). Sur sa
demande, le ministre de la Guerre admit
trois aumôniers, dont deux itinérants et
le troisième rattaché au IIP régiment
des alpins, qui compte dans ses rangs un
grand nombre de Vaudois. Un des premiers soins du Comité fut de dresser__
d’après les renseignements des pasteurs,
des familles et des soldats eux-mêmes_
une liste, aussi complète que possible, des
soldats mobilisés ou mobilisables, et en
suite, lorsque la guerre fut déclarée, d’obtenir les adresses des militaires à mesure
qu’ils atteignaient leur destination. Chaque soldat fut muni d’un certain nombre
de cartes postales ad hoc pour lui permettre de faire parvenir facilement et
avec rapidité au Comité de Secours tout
changement d’adresse ou bien l’indication de l’hôpital dans lequel il aurait été
recueilli en cas de blessure ou de maladie.
Le Comité s’occupa en second lieu de
l’envoi de bonnes publications à tous les
soldats vaudois, ainsi qu’aùx soldats appartenant à des Eglises sœurs, qui avaienadhéréàcette œuvre. Chacun d’eux reçut
une jolie carte contenant des conseils fraternels, des passages bibliques et les
adresses des Eglises évangéliques comprises dans la zone de guerre. Ils reçurent
aussi un joli petit Nouveau Testament
illustré, un exemplaire de l’ouvrage du
prof. Westphal: Jésus de Nazareth (très
bien traduit en italien), l’excellente Lettera al Soldato d’Italia, due à la plume du
prof. G. Rostagno, qui a circulé parmi nos
soldats par dizaines et dizaines de milliers
d’exemplaires et qui leur a fait un bien
immense. On leur envoie de même notre
feuille religieuse hebdomadaire La Luce,
à laquelle on ajoute, pour ceux qui appartiennent aux Vallées Vaudoises, la feuille
locale L’Echo des Vallées, paraissant en
langue française. On leur a également
adressé des livres choisis d’histoire ou de
voyages, ainsi que des revues, des brochures morales ou religieuses; et souvent
les autorités militaires nous ont facilité
ces envois avec beaucoup de bienveillance.
Une autre sphère de l’activité déployée
en faveur de nos soldats c’est l’organisation des visites pastorales aux blessés et
aux malades. Il ne se passe presque pas
de jour sans que quelque blessé ou quelque malade évangélique ne soit signalé
au Comité qui, à son tour, le signale immédiatement à l’aumônier ou au pasteur
le plus rapproché. Le blessé ou le malade
est ainsi visité avec la plus grande sollicitude, et le Comité fait parvenir de ses
nouvelles aux parents. C’est une œuvre
des plus appréciées, qui suscite, chez nos
soldats, des sentiments de reconnaissance
parfois émouvants dans leur manifestation. Un soldat sicilien, par exemple;
écrivait ces mots: « Au jour des rétributions le Seigneur Jésus vous dira, cher
Comité, tout le bien que vous nous faites ».
Les lettres de nos soldats sont toujours
intéressantes parce qu’elles révèlent leur
état d’âme, leur confiance en Dieu et
leur amour pour la pat.*ie. Nous avons
ouvert, à leur intention, dans plusieurs
villes, des salles de lecture, d’écriture,
etc., à l’instar de notre œuvre pour les
soldats de Rome, à la Piazza Cavour, qui
donne de si beaux résultats. Si, dans telle
ville, les autorités militaires ont fait à
cette initiative un accueil plutôt froid.
dans d’autres, ces autorités nous ont manifesté leur complète approbation et nous
ont même beaucoup encouragés. C’est
ainsi que, dans une ville importante de
la Vénétie, le général commandant de
corps d’armée a voulu visiter en personne
notre modeste institution et nous a déclaré ensuite combien il avait été satisfait de tout ce qu’il y avait vu. Dans telle
autre ville on afficha dans toutes les casernes l’ordre du jour qui annonçait l’ouverture de notre salle, situé (il est bon de
relever la chose) dans le bâtiment même
de l’église.
Toute cette activité en faveur de nos
soldats est bien modeste, si l’on veut,
mais elle représente cependant une œuvre
utile et bienfaisante. Elle a apporté et
continue à apporter à nos vaillants défenseurs, sur les cimes du Trentin, du Cadore, delà Carnie, sur les rives de l’Isonzo
et sur les rochers du Carso arrosés par
leur sang généreux, ou bien dans les ambulances du camp et dans les hôpitaux de
nos villes, ce rayon de soleil, ce souffle affectueux, ce réconfort intérieur après lequel leur âme soupire.
Cette œuvre. Dieu l’a bénie et II la
bénira encore. Luigi Rostagno.
NB. —- M. le past. L. Rostagno, qui
n’avait pas pu visiter Genève l’année
dernière, y fait dans ce moment sa collecte ordinaire en faveur des œuvres d’évangélisation de l’Eglise Vaudoise d’Italie. Nous n’avons pas besoin de le recommander au bon accueil des amis de l’Evangile. — Réd.
COURRIER ANGLO-AMERICAIN.
La grande bataille navale qui a eu lieu
entre la flotte allemande et l’anglaise ■
a été terrible pour les deux nations,
mais maintenant le doute est exclu, l’Allemagne a subi un échec formidable en
perdant un plus grand nombre d’unités
et en sauvant le reste de la flotte par la
fuite. Tandis que l’Allemagne ne pourra
pas de si tôt guérir cette terrible blessure,
l’Angleterre, avec sa formidable flotte,
s’aperçoit à peine de cette saignée et continue à monter la garde sur les mers en
maintenant un blocus toujours plus serré.
Elle a perdu environ 6000 marins dans
cette lutte.
— Lord Kitchener étant mort sur le
Hampshire qui se rendait en Russie, le
ministre de la guerre a été remplacé par
un bourgeois qui a la poigne d’un soldat
ou du meilleur général, par l’infatigable
Lloyd George qui, comme ministre des
munitions, a sauvé sa patrie du grand
désastre qui la menaçait. Avec un tel ministre de la guerre l’Angleterre peut continuer en sûreté sa grande lutte.
— Des démarches sont faites de tous
les côtés pour demander au gouvernement un jour d’humiliation nationale; on
est à peu près sûr d’arriver à une bonne
entente sur ce point.
— Le docteur Jowett, le pasteur célèbre
de New-York, vient d’arriver en Angleterre et a déjà fait entendre son éloquence à Birmingham et à Londres, au
City Temple. Il se dit très heureux dans
l’œuvre qu’il poursuit à New-York.
—■ Les troubles de VIrlande, causés par
quelques fanatiques, ennemis implacables
de l’Angleterre, et agents des Irlandais
américains, sont des faits passés. Les
deux chefs irlandais. Sir Redmond et
Lord Carson, se sont mis d’accord pour
sauver l’honneur de l’île verte, et maintenant, après la visite d’Asquith et le
travail de Lloyd George, il paraîtrait que
l’Irlande va avoir son Home rule, et que
dans le remaniement de la confédération
de l’Empire, l’Irlande aurait sa place.
S’il en est ainsi, tant mieux, car c’est une
belle épine dans les chairs de l’Angleterre
qui disparaît.
—■ La Convention de Keswick, qui à
cause de la guerre avait été suspendue
l’année dernière aura, par contre, lieu
cette année. Comme c’est l’assemblée la
plus spirituelle qui existe en Angleterre
et qui représente les chrétiens de toutes
les Eglises, cette Convention revêtira
cette année un caractère tout spécial, et
l’humiliation sera sans doute la note dominante.
— L’archevêque de Canterbury, appuyé par tous les chrétiens sincères, a
protesté contre le Comité qui, pour secourir les soldats aveugles, avait décidé
de recourir aux théâtres le jour du dimanche. Le Comité, devant cette opposit’on bien décidée, va battre en retraite.
—• II paraît que depuis le début de la
guerre il y a une recrudescence du mal
parmi la jeunesse; aussi on invoque de
tous côtés la nécessité de soigner beaucoup mieux les Ecoles du dimanche, où
on peut atteindre les enfants et leur inculquer les principes de la droiture et de
l’honnêteté.
— Les luttes ecclésiastiques paraissent
se rallumer aux Etats-Unis. La puissante
Eglise Presbytérienne, qui a joui de la
paix pendant un bon nombre d’années,
se trouve agitée à cause du presbytère
de New-York. Dans ce Presbytère se
trouve le Union Theological Seminarg,
c est à dire une école de Théologie qui a
des professeurs plus ou moins orthodoxes. Les candidats au ministère sacré se
présentèrent pour subir leur examen de
foi, et on découvrit que quelques-uns
n’admettaient pas la naissance miraculeuse de Christ; d autres ne comprenaient
pas la résurrection de Lazare; d’autres
niaient la résurrection de Christ; d’autres
se refusaient a admettre la nuée ou la colonne de feu qui guidait Israël dans le
désert et cependant, malgré toutes ceS
idées modernistes, sur 65 votants 61 admirent ces candidats comme pasteurs. Il
n’est pas étonnant que l’assemblée générale proteste contre le presbytère de
2
New-York, qui devra certainement capituler. Nous avons vu ce qu’a donné la
kultur allemande, aussi que Dieu nous
garde de ces apôtres modernistes qui
voudraient apporter un Evangile nouveau à l’Eglise de Christ. Si on ne se sent
pas d’admettre l’Evangile tel qu’il est,
qu’on cherche une autre carrière, mais
qu’on ne vienne pas jeter le trouble dans
une Eglise déjà trop faible et languissante
et qui se trouve réduite à cette condition
grâce à sa lâcheté et à sa faiblesse en gardant un silence coupable,
— L’Eglise Episcopale Américaine se
propose de simplifier les dix Commandements en les adaptant au public moderne.
— L’Eglise Méthodiste Episcopale, de
son côté, se propose de retoucher au
Credo.
— La lutte présidentielle a commencé.
Les deux candidats sont Hugues pour les
rj^publicains et Wilson pour les démocrates. O. O. n.
MISSIONS.
D’une lettre particulière de M. le missionnaire Lageard:
J’espère que vous êtes bien, ainsi que
Madame Tron. Je suis très bien. Dieu
merci, malgré mon grand isolement. J’avais espéré que ma femme pourrait me
rejoindre cette année; mais la guerre continuant je dois envisager une autre année
dé solitude. Avec l’aide de Dieu tout ira
bien.
— Ici la guerre, l’épizootie, la sécheresse, la mort de Léwanika, viennent
compliquer notre tâche déjà bien difficile.
Et pourtant malheur à nous ici si nous
avions l’air de nous décourager I Ce serait
la ruine, la fin de notre tâche, pourtant
bien belle 1
Dieu, dans sa bonté, ménage des béquilles à notre foi: malgré tout, les encouragements ne manquent pas. En voici
quelques exemples personnels, pour ainsi
dire: c’est à dire, ne concernant que la
station dont je m’occupe. Si l’œuvre de
ÎNalolo a beaucoup souffert d’avoir été
sans missionnaire pendant 9 mois, elle
renaît joliment à la vie depuis qu’elle a
de nouveau quelques soins assidus. A
mon arrivée j’ai dû prendre le balai; un
bon nettoyage a encouragé les gens à revenir; j’ai eu plusieurs professions et
quelques réadmissions. Les cultes sont de
nouveau assez bien fréquentés; et bien
des catéchumènes et des chrétiens sont
pour moi une vraie force par leur bonne
volonté et leur zèle. Un de mes catéchumènes, Ishee Kewandu, le mari de la reine
Mokwae, a souvent fait deux heures de
voyage pour venir soit à son catéchisme,
soit aux cultes du dimanche ! Et penser
qu’il dépasse les 80 ans I II est catéchumène depuis mars 1913; et s’il persévère
il sera bientôt baptisé. J’ai deux classes
de catéchumènes: celle de débutants et
celle de ceux qui progressent dans la vie
religieuse et que je prépare au baptême.
Vous serez intéressé de savoir que ces
2 classes doivent payer une contribution
annuelle minimum de 0,60 la première
(débutants), de 1,25 la seconde (candidats au baptême). La cotisation obligatoire et minimum de nos chrétiens est de
frs. 2,50 par an; et la plupart donnent
au-delà. Nous avons adopté le principe
que tout travail indigène doit être payé
avec de l’argent indigène. Il me faut une
centaine de francs et plus par mois pour
mes aides indigènes; jusqu’ici, malgré les
grandes difficultés que les gens ont à se
procurer de l’argent, j’ai pu faire face à
tous ces besoins ! Notre collecte de Pâques
à l’Eglise a produit environ 80 frs. 1 Et
voici comment quelques-uns ont donné.
La collecte avait été annoncée deux di
manches à l’avance, pour donner aux
gens le temps de se remuer.* Un homme,
un candidat au baptême, était en peine
de ce qu’il n’arrivait pas à se procurer un
iki (0,30) ou un « sixpence » (0,60). Nous
n’avons pas le cuivre ici — pour la « koleke » (collecte) pour lui et pour sa femme, catéchumène aussi. Que fait-il ? A
bout de moyens, il prend la seule et unique chaise qu’il a, va la vendre (2/6 (3,10),
somme qui va à la collecte et aux contributions ! ! C’est bien là la pite de la
veuve. Et je connais beaucoup d’autres
personne qui donnèrent le seul tiki (0,30)
ou le seul « sixpence » (0,60) qu’elles possédaient ! Beaucoup d’autres n’ayant pas
d’argent portèrent du maïs ou autre nourriture... Voilà de quoi donner des ailes à
notre foi ! — L’école nous encourage vivement aussi; de la quarantaine, les enfants ont dépassé les 80.
^Ce qui nous préoccupe c’est l’affaiblissement de notre personnel, qui ne cesse
de diminuer, tandis que les difficultés
vont en augmentant ! Pensez à notre faiblesse; comme nous aussi pensons à tout
ce qui éprouve nos chères Vallées, notre
Eglise, notre Patrie ! Oh que Dieu ait
pitié de nous 1
Veuillez agréer, cher Monsieur, pour
vous et pour Madame, mes salutations
cordiales et respectueuses.
Resp. dév. A. Lageard.
PS. Je reçois à l’instant la triste nouvelle de la mort de notre instituteur Silate, un des trois garçons du docteur de
Prosch. C’est une vraie perte pour notre
corps enseignant naissant. C’était un
caractère promettant.
MENTALITÀ CLERICALE.
Per i clericali la libertà è una sciocchezza, mentre per noi è una cosa sacra.
Ed è in questo la radice del nostro irreducibile dissidio con loro.
In nome della libertà noi denunciammo
nel penultimo numero di questo giornale
il linguaggio violento dell’Osseroafor romano e l’invocazione all’intervento repressivo dell’autorità civile a proposito
di quei protestanti che esercitano la loro
propaganda vendendo e regalando le loro
Bibbie ai soldati.
Dopo una settimana VOsservatore romano risponde citando l’articolo primo
dello Statuto, secondo cui la religione
cattolica, apostolica romana è la sola Religione dello Stato e gli altri culti ora esistenti sono tollerati conformemente alle
Leggi.
All’organo del Vaticano fa comodo
ignorare che questo articolo sta nella nostra vita pubblica come un semplice documento morto di un’epoca sorpassata e
che la libertà degli altri culti non è soltanto tollerata ma gode delle stesse franchigie della libertà del culto cattolico.
Facoltà quindi ampia ed uguale per
tutti così di esercitarsi privatamente
come di farne pubblica propaganda. Qualsiasi restrizione a danno di qualcuno di
essi è cosi ripugnante alle esigenze dello
spirito pubblico che veramente ci sembra
voce uscente dalla tomba quella dell’Osservaiore romano che si richiama alla lettera dell’articolo statutario per gridare
a noi: « Voi che invocate a pro del proselitismo protestante la libertà assunta a
panacea di tutte le deformazioni dovreste
tener conto che è insolentissima la libertà
di tollerati contro la legge fondamentale
dello Stato. La tolleranza importa negazione di proselitismo pubblico; la vostra
libertà è una sciocchezza e vacua è la
vostra mentalità ».
Tutto ciò è evidentemente nostalgia
innocua di un tempo che fu. Osservatore vedendo che l’acqua del Tevere che
passa ora sotto i ponti ha lo stesso colore
che aveva prima del settanta, imagina
che anche il tempo non abbia mutato colore. 0 forse pensa di trovarsi in una di
quelle felici repubbliche latine del Sud
America dove i governi clericali hanno
della libertà religiosa lo stesso concetto
dell’Osseroa/ore e lo praticano non permettendo il libero esercizio di nessun’altra religione che non sia la cattolica.
Per fortuna il lavoro di correzione di
un simile concetto non è più da farsi in
Italia. Onde possiamo segnalarne le innocue nostalgie con perfetta tranquillità
e a titolo solo di documento della tenacia
clericale nel culto delle cose morte.
C’Osservatore troverà che tutte le nostre ragioni si riducono ad una monotona
invocazione di una cosa sola: la libertà.
Ma che volete farci, o Signori dell’Osservatore ? Non è colpa nostra se in fondo
la storia non è che la monotona ripetizione di una incessante e medesima lotta
tra due principi: il nostro, la libertà e il
vostro, l’egemonia. Ieri era contro l’egemonia religiosa imposta in nome di una
pretesa superiorità che si gridava libertà
e si imbracciavano le armi. Oggi si fa la
stessa cosa contro la vostra sorella carnale, l’egemonia politica, voluta imporre
in nome di una consimile pretesa superiorità.
La nostra monotonia non è dunque che
la conseguenza della vostra monotonia. Voi
continuate a vociare: superiorità e obbedienza ! e noi a rispondervi: uguaglianza
e libertà.
Il duetto, o duello che dir si voglia tra,
voi e noi si è chiuso a nostro favore. Altrettanto avverrà, ad onta dei vostri
scongiuri, del nuovo duetto che stanno
cantandosi i cannoni della libertà e della
uguaglianza e quelli della superiorità e
dell’egemonia.
Nessuna maraviglia che in questo articolo voi, non potendo far di meglio, vi
siate ritirati sul monte neutro dell’ « imparzialità » (?).
Voi avete anche qui ubbidito alla vostra mentalità che vi ha fatto invocare
in odio della conquistata e viva libertà
religiosa il morto articolo del privilegio.
Perchè se tutte le libertà sono solidali
tra loro, del pari solidali sono gli odi che
esse accendono. {L’Idea Democratica).
CHRONIOU^UDOISE
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE,
Le soldat Attilio Mourglia envoie ses
remercimentes et des salutations. Le soldat Beuc Michel, de Pramol, qui se
trouve au front avec cinq autres Vaudois,
réclame le journal, qui lui sera envoyé
avec plaisir, ainsi qu’au soldat Maiolino
Eugenio.
— 30-4-1916.
Il fuciliere caporale Rinesi Giovanni, di
Angrogna, prega di trasmettere, per
mezzo del pregiato giornale L’Echo des
Vallées, i suoi più sinceri saluti al sig. pastore Eug. Revel, alla sua famiglia ed ai
parenti, ringraziando della cartolina che
gli scrive ogni settimana.
Mi firmo
Caporale Rinesi Giovanni.
— Dalla fronte, 7-6-1916.
Egregio Sig. Tron,
Scusi il mio ritardo nel risgraziarla per
L’Echo des Vallées che, da parecchie settimane, Lei gentilmente m’invia.
Gradisca, assieme alla sua Signora, i
miei più rispettosi saluti.
Dev.mo suo Eug. Jahier.
— Zona di guerra, 8-6-16.
Egregio Sig. Tron,
Ricevo per la prima volta il suo rispettabile giornale, il quale mi ha fatto molto
piacere; e leggendolo ho trovato molto
conforto che non avevo prima. Da due
giorni mi trovo nuovamente in trincea
ma, ringraziando Iddio, la mia salute è
ottima.
Io non posso che ringraziarla infinitamente della bontà che ha avuto per mandarmi VEcho.
Sono per sempre suo aff.mo
Adolfo Costabel.
— Dal fronte, il 10-6-1916.
Egregio Sig. Tron,
Con vivo cuore veniamo a ringraziarla
del suo grazioso e amato giornale che riceviamo regolarmente ogni settimana,
apportandoci quella grande gioia che noi
godiamo, nel vedere i saluti dei nostri
amici al fronte e dei nostri fratelli Vaidesi.
Per mezzo di questo giornale inviamo
i nostri più cordiali saluti alle nostre famiglie e parenti, amici e amiche, firmandoci
Peyrot Pietro e Barai, Giovanni
(del genio minatori).
— Du front, le 12-6-1916.
Cher M. Tron,
Je reçois régulièrement votre aimable
journal L’Ec/io des Vallées, que je lis avec
beaucoup de plaisir puisque outre à nous
donner la lumière et la foi, il nous apporte
les nouvelles de nos parents et amis. Je
vous prie d’avoir la bonté d’envoyer, par
le moyen de ce journal, mes salutations à
ma chère famille et au pasteur B. Soulier,
ainsi qu’à tous mes camarades qui se
trouvent au front.
A vous, et à tous ceux qui travaillent
pour notre bien, mes .sincères salutations
Votre dévoué Jean Perro
(Villesèche Sup., Traverse).
— Zone de guerre, 13-6-916.
Très honoré M. Tron,
J’ai reçu aujourd’hui VEcho du 9 juin
avec grand plaisir. J’espère le recevoir
régulièrement et le lire avec attention,
goûter les bonnes nouvelles de nos chères
Vallées et de nos chers amis qui sont au
front et qui se battent avec valeur pour
1 honneur de notre belle patrie. Tant moi
que mes amis, nous éprouvons un grand
plai.sir en le lisant, partout où jusqu’à présent nous avons été appelés à faire notre
service. Je vous remercie infiniment,
comme aussi je remercie M. Pons, pasteur
de Rodoret, qui a bien voulu vous donner
mon adresse. — Je vous prierai, si cela
est posâible, de transmettre, avec celles
de mes amis, mes meilleures salutations
en souhaitant une parfaite santé à tous
les parents, amis et fiancées.
Veuillez agréer nos plus sincères salutations.
Vos dévoués
GiosuÈ Pons (Fontaines), Pastre
Federico (Blégier) Pomaretto,
Canal Oreste (San Martino).
— .... 24-6-916.
Caro Comm. Tron,
Il nostro ospedale è entrato oramai nel
periodo di intenso lavoro; esso funziona
quale ospedale di sgombero delle linee
avanzate, ed è perciò un vero cinematografo che dà lavoro. Il clima caldissimo
di giorno, fresco di mattina e sera, mantiene ottima la nostra salute.
Fiduciosi in una prossima grande vittoria delle nostre armi, la ricordano con
piacere i seguenti Valdesi di questa unità :
Jon-Scotta Carlo, caporale; GarDioL Bartolomeo, Giordan G.
Stefano, Artus Paolo, soldati; Stefano Peyrot, Federico Margaría.
LA TOUR. Vendredi dernier ont eu
lieu les obsèques de Marguerite Poèt née
Monnet, décédée aux Chabriols, à l’âge
de 73 ans. Cette sœur, enue d’Angrogne,
a suivi de très près son mari, l’ancien
Pierre Poët, et laisse après elle un fils et
une fille que nous recommandons à la
grâce de Dieu.
Les deux élèves qui se sont présentées à La Tour, venant du Pomaret, ont
obtenu la promotion en 4.me gymnasiale.
- M.lle Clara Coîsson, étudiante à Florence, fille de notre professeur au Collège,
vient d’obtenir avec distinction son diplôme de langue française.
3
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— Dimanche dernier a eu lieu, aux
Bouïssa, une excellente réunion des mères de famille. Il s’agissait de clôturer la
série des réunions tenues pendant l’hiver
et le printemps. Le pasteur a présidé le
culte én |)arlant sur le dernier chapitre
d’Esaïe, nos sœurs ayant pris ce livre
comme objet de leurs études religieuses
^pendant l’année, et remercia vivement
M.mes Jalla et Romano de tout ce qu’elles font pour les mères de famille. A son
tour, M.me J. Jalla releva les principaux
sujets touchés pendant l’année sur l’étude
du livre du prophète Esaïe et exprime sa
vive reconnaissance à M.me Middleton
qui continue à s’intéresser aux mères de
famille, quoique ne pouvant plus se rendre au milieu de nous. M.me Romano, au
nom des mères, remercie M.me Jalla, et
une tasse de thé avec des brioches termine cette fête sympathique.
— Les soldats Jean Couÿn, Jean Menusan, Jean Rivoir et Paul Pilon sont, paraît-il, au nombre des prisonniers de
guerre. Nous ignorons complètement le
sort de Ernest Jalla et de Henri Eynard
des Cesans.
NEW-YORK. Sympathie. Dans un des
derniers numéros de l’Ec/io, sous le paragraphe LaTour, on annonçait le départ
pour la patrie céleste du jeune Riccardo
Meynei, décédé à New-York dans sa 18“®
année. Qu’il nous soit permis de dire combien nous sympathisons avec la pauvre
maman dont nous avons entendu parler
avec tant d’estime et d’affection, M.me
Rose Meynet, de La Tour, qui a perdu
(pour cette vie) il n’y a pas longtemps,
son mari, et maintenant son fils qu’elle
avait vu partir pour l’Amérique lorsqu’il
n’avait que quatorze ans !
Une jeune plante doucement transplantée dans le jardin de Dieu !...
— Prédicateurs de passage et occasionnels. Nous faisons allusion à MM. les pasteurs Pietro Di Nardo-Villelm, de Neward, Ph. Grill, prof., de Bloomfleld et
^ Em. Tron, de Valdese, qui nous ont prêché respectivement le jeudi 23 mars et
les dimanches 9 et 30 avril. Leur message
nous a fait un grand bien: nous voulons
encore les remercier de ces colonnés.
— Réception de catéchumènes. Le di
manche de Pâques — pour la première
fois depuis que notre Eglise existe —
nous avons eu la joie d’admettre à la
Sainte-Cène trois catéchumènes (deux
jeunes gens et une jeune fille) venant de
notre petite Ecole du dimanche et ayant
reçu l’instruction religieuse de notre pasteur. Il semble que ce culte ait fait sur
l’assemblée, exceptionnellement nombreuse, une profonde impression. Nous
demandons à Dieu qu’il en soit ainsi surtout pour ces jeunes frères qui viennent
de se consacrer à Lui par un engagement
si solennel. Reporter.
POMARET. Fête des promotions à l’Ecole Latine. C’est vendredi dernier, 23
courant, qu’eut lieu la charmante petite
. fête des promotions à l’Ecole Latine du
Pomaret. — A 11 heures, dans Vaula magna richement ornée de guirlandes de
verdure et de fleurs, à peu près toutes les
places disponibles étaient occupées, soit
par les élèves, soit un public des plus
sympathiques.
M. le directeur B. Léger ouvrit la séance par le culte et par un discours de
circonstance, à la suite duquel il donna
lecture des résultats obtenus. Des 13
élèves qui fréquentèrent l’Ecole pendant
cette dernière année scolaire, 11 obtinrent la promotion, non seulement sans
examen, mais la plupart avec une moyenne très satisfaisante. Des deux jeunes
filles qui durent subir l’examen, l’une fut
promue, et l’autre n’aura qu’une matière
à répéter en automne. Les deux jeunes
filles qui ont achevé leur curriculum de 3
années viennent d’obtenir, à La Tour,
leur promotion régulière à la 4.me gymnasiale. Quant à la conduite de ces enfants, la Direction eut le bonheur de pouvoir constater qu’elle fut exemplaire.
De bonnes paroles d’exhortation et
d’encouragement furent ensuite adressées
aux étudiants par MM. les prof. H. Forneron et H'. Pons, par MM. les past. B.
Soulier etc. Jalla, et par M. le prof. Griset
en uniforme de sous-lieutenant d’artillerie et à la veille de son départ pour le
front.
M. le modérateur-adjoint et surintendant des Ecoles Secondaires, Ch.-A. Tron
qui nous avait annoncé sa visite, et que
nous attendions tous avec plaisir, a été
retenu à La Tour par ses devoirs pastoraux. L’Administration de l’Eglise, qui
prend le plus vif intérêt à l’Ecole Latine,
a cependant été représentée par son secrétaire M. le pasteur B. Soulier.
Dulcis in fundo: Outre les 5 nouvelles
recrues déjà enrôlées à la suite de leur
examen d’admission, on nous annonce
l’arrivée d’un certain nombre d’autres
élèves qui se présenteront munis de leur
certifícalo di maturità; de sorte que l’on
espère pouvoir recommencer les cours
l’automne prochain avec une vingtaine
d’élèves.
Voilà une bonne nouvelle qui ne manquera pas de réjouir les nombreux et fidèles amis de ce cher petit établissement
d’instruction secondaire, qui a déjà rendu
de si précieux services à notre peuple, et
qui — nous l’espérons — lui en rendra
de plus grands encore à l’avenir. S.
PIGNEROL. M.lles Marie Pellegrini
et Albine Tourn viennent d’être promues
en 3.me normale avec distinction. M.lle
Marie Godin a été promue en 2.me.
Saint-germain. La v. Table a pu
obtenir d’envoyer un quatrième aumônier à nos soldats. C’est M. le pasteur A.
Comba, de St-Germain, qui a le privilège
de se trouver au milieu de nos Vaudois
dans le Trentino. Nous le suivons par nos
pensées et nos prières, ainsi que tous nos
soldats.
SAINT-JEAN. Le soldat Adolphe Revel, des Nazerots, vient de tomber lui
aussi au champ d’honneur, en versant
son sang pour la patrie.
— Vendredi dernier, un long convoi
funèbre accompagnait au champ du repos
la dépouille mortelle de M.lle Adèle M uston, fille du pasteur qui a desservi si longtemps la paroisse de Pramol. — Nous
adressons à M.me Malan et à sa sœur nos
sincères condoléances.
— M. Eugène Revel a occupé la chaire
le dimanche 18, et le dimanche 25 ça été
le tour de M. JS. Gardiol.
— Dimanche prochain, le culte de
10 h. 30, sera présidé, D. V., par le
Modérateur M. E. Giampiccoli.
VILLAR. Nous venons de recevoir une
bien triste nouvelle du front (Carnia), ^
celle de la mort du sergent alpin Miche-Ç
lin-Salomon Pierre, du Teinau. Le 19 de
ce mois, une balle autrichienne le frappait à l’oreille droite. Notre ami succombait peu après, sans de trop grandes souffrances. Son beau-frère, le caporal major
Riboldazzi et quelques amis lui rendirent
les derniers honneurs. Le chapelain vaudois, M. Pascal, était aussi là. Voici ce
qu’il nous écrit à ce propos: « Ce matin,
dans le petit village de 'T., nous avons
enseveli la dépouille mortelle du sergent
Miche lin-S alo mon Pierre, de la ... com- ¿
pagnie, bataillon .... et de votre paroisse.
Le brave Michelin qui, dès le début de la
guerre, a toujours été au front, avait su,
par sa conduite, gagner non seulement
le grade de sergent, mais aussi l’estime
de tous,* officiers et Soldats. Il élfl mort
dans les tranchées, frappé à là ^ête par
une balle ennemie, et n’a pas souffert ».
Que la famille affligée reçoive, ici, l’expressjou de:, notre très vive sympathie
chrétienne !
M. le pasteur Pascal ajoute, dans sa
lettre, que les autres alpins du Villar
jouissent d’une excellente santé. Dieu en
soit béni ! A. J.
VILLESÈCHE. Le caporal Thomas
Ulysse Reri, d’Henri et de Jeanne Genre,
vient de succcjmber à la suite de blessures
après avoir combattu héroïquement pour
la patrie.
’ * 4
Nouvelles et • faits divers.
Les Anges de Mons. Après les visions
allemandes dont a parlé le Semeur, voici
venir les visions de soldats anglais. Pendant les combats de Mons, ils ont vu des?
cendre des anges du ciel pour séparer les
combattants. Un camarade les a vus et
décrits, puis le nombre des témoins oculaires s’accrut de jour en jour. Ils donnèrent des détails sur les vêtements et l’expression du visage. « Sous serment »,
plusieurs soldats déposèrent qtïê.les anges de Mons les avaient protégés de leurs
ailes contre l’ennemi.
La presse s’en occupa, puis la Faculté.
Des expertises de psychologues parurent,
les unes conluant au miracle, les autres
à la suggestion collective. On en est encore à discuter. Le phénomène est évidemment d’un grand intérêt scientifique.
Il constitue une nouvelle preuve de la
valeur combien relative des témoignages
dont, par le temps qui court, on ne peut
assez se méfier. Mais est-il d’un intérêt
religieux ? Nous ne le croyons pas et
nous n’apprécions guère cette forme sensationnelle 4e l’expérience religieuse.
Heureusement que Dieu se manifeste autrement à nous que par les anges de
Mons 1 ‘ •
IVoayelles politiques.
Un bulletin extraordinaire du général
Cadorna annonçait, le soir du 2i5 juin,
que l’ennemi avait commencé à replier,
repoussé par la pression énergique que
nous exerçons sur lui depuis plusieurs
jours. La bonne nouvelle esU confirmée
par les bulletins suivants qui détaillent
les progrès remarquables obtenus. Sur
tout le front entre la Vallarsa et le plateau des Sette Comuni nos infanteries
avancent hardiment brisant toute velléité de résistance. Nous avons conquis
de fortes tranchées sur le Mattassone
près de Coni Zugna et occupé entièrement le monte Lemerle, dépassé le torrent Posina et remonté le versant septentrional de la vallée, occupant de nouveau
le mont Pria Forà et le village d’Arsiero.
La ville d’Asiago n’est plus qu’un monceau de ruines fumantes; mais nos soldats y sont rentrés et toutes les hauteurs
de monte Busibollo, Belmente, Barco,
Cengio, Punta Corbin, monte Fiara, Favelle, etc., ont été reprises de force, ou
occupées après que les Autrichiens
avaient dû les abandonner pour ne pas
être cernés par nos troupes. L’action continue, nos soldats avancent avec un élan
magnifique, ce qui fait espérer que bientôt toute la zone envahie il y a une quarantaine de jours, sera complètement débarrassée des ennemis, et nous pourrons
reprendre l’offensive au-delà de nos anciennes frontières.
Sur le reste du front aucun événement
important. Les incursions de nos escadres aériennes dans la Val Lagarina, la
vallée de la Drava et la haute Val Sugana
ont obtenu des résultats très efficaces.
L’ennemi a lancé des bombes sur Tolmezzo, Portogruaro, Ala, Padoue, sans
faire de victimes. Un avion autrichien a
été abattu près de Gorizia, un autre dans
le ciel de Vérone.
L’activité incessante de notre marine
se poursuit dans le plus grand mystère,
mais de temps en temps il arrive quelques
nouvelles. Le soir du 25 des unités de la
flotte ont pénétré dans la rade de Durazzo et coulé deux bâteaux à vapeur de
5000 et 3000 tonnes, chargés d’armes et
munitions. Des torpilleurs en exploration
nocturne ont approché de Pirano: l’un
d’eux est arrivé jusque dans le port et
tous sont rentrés indemnes malgré le feu
violent des artilleries de la place fortifiée.
— Les Allemands s’acharnent autour
de Verdun, renouvelant leurs attaques
dès qu’ils ont pu reconstituer leurs unités
décimées. La prise du fort de Vaux leur
a coûté trois mois d’efforts surhumains.
Dans le secteur de Thiaumont ils concentrent maintenant leurs meilleures troupes
et leurs artilleries les plus puissantes pour
s’emparer de la position de Froideterre
et du plateau et du fort de Souville. Les
Français résistent faisant payer cher
chaque mètre de terrain qu’ils abandonnent: ils contre-attaquent souvent et reprennent des positions et des tranchées
perdues.
— Que font les Anglais en France et en
Belgique, de La Bassée à la Somme ? Il
semble qu’aussi sur cette partie du front
nous assisterons bièntôt à une action offensive décisive. Les Anglais ont eu tout
le temps de s’y préparer et le moment
ne pourrait être mieux choisi puisque les
Russes menacent tout le front oriental et
que les Allemands ont dû aller au secours
des Autrichiens pour barrer aux Russes
la route de Kowel et de Lemberg. Les
Russes occupent maintenant toyte la
Bukovine, s’étant emparés des villes de
Kimpolung et de Kuty après de vifs
combats. Ils ne sont qu’à quelques chilomêtres de Kolomea et ils approchent des
Carpathes. Une grande bataille aura lieu
dans les environs de Kowel où les Allemands préparent de formidables travaux
de défensé.
— En Grèce le ministère Zaimis est
constitué, la démobilisation de l’armée
complète, les élections politiques générales annoncées à bref délai. L’Italie s’est
associée aux puissances de l’Entente pour
demander le rappel des troupes grecques
occupant la partie de l’Epire annexée à
l’Albanie. La Grèce a cédé aussi sur ce
point.
— Les Etats-Unis envoient des trou
pes à la frontière mexicaine à la suite de
nouveaux incidents provoqués probablement par les menées allemandes. Un corps
de cavalerie américaine est tombé dans
une embuscade. Des bruits de guerre
commencent à courir. Les républiques de
San Salvador et Costarica déclarent être
solidaires avec le Mexique. E. L.
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che gli Uffizi postali residenti fuori del
capoluogo di Provincia sono incaricati
del collocamento dei Buoni del Tesoro
triennali e quinquennali di prossima
emissione, per provvedere alle spese straordinarie della guerra.
Ab. payé! et non Quittancé!.
1916: J. D. Armand-Ugon, Colonia Vaidense, p. 40 ex., fr. 160 — P. Bounous,
Cosmopolita, p. 16 ex., fr. 60.
Capit. Rivoli, Turin (éch. juillet 1917).
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