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M.r le cbev. B. lyéger, pasteur
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Gmquante-sixieme année.
28 Mai 1920
N. 20
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Conformément an Decreto Reale dn ^2 Avril concernant
l'augmentation du prix des journaux
Vallées Vaudoises h.
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies »
Etranger .................... »
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Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du
commencement de l'année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Avis aux Lecteurs — Liberté
et loi — Evangélisation laïque — Correspondance — Ephémérides vaudoises —
Courrier missionnaire — Nécrologie —
Nouvelles religieuses.
AVIS AUX LECTEURS.
Les décrets du Gouvernement se suivent..,
et ne se ressemblent pas. Un premier Decreto
du 22 Avril obligeait tous les hebdomadaires
à doubler d’un coup le prix de leur abonnement
et décidait que cette disposition regardait même l’année en cours, de manière que tous les
abonnés auraient du payer une somme pour
compléter l’abonnement de cette année.
Un autre Decreto du 22 Mai aiUorise les
hebdomadaires à retourner au prix fixé au
commencement de l’année, à la condition
qu’ils réduisent le journal à 2 pages.
Nous sommes en train d’étudier comment
nous pourrons nous uniformer à ce Decreto,
tout en donnant aux lecteurs la même quantité de matière que nous donnions dans le
journal de 4 pages.
Ce sera un tour de force, mais nous espérons d’y réussir. Nous en reparlerons la semaine prochaine.
LIBERTÉ ET LOI. ?
{Gai. V, 13).
« Frères, vous avez été appelés à la liberté ». Les jeunes églises de la Galatie y
avaient été appelées, mais elles ne l’avaient
pas comprise, ni appréciée à sa juste valeur
la noble liberté spirituelle des rachetés du
Christ. Les uns, cédant aux pressions des
docteurs judaïsants, étaient retombés sous
l’esclavage de la loi et croyaient pouvoir concilier l’esprit de l’Evangile avec l’esprit
étroit d’un judaïsme déchu, rivé à son formalisme religieux; d’autres, faussant l’esprit de liberté qui est la gloire et la puissance
du vrai christianisme, en avaient profité
pour donner libre cours à leurs passions.
L’apôtre livre une rude et franche bataille
contre le pharisaisme renaissant et, après
avoir exposé sous un nouveau jour la doctrine du salut par la foi, il s’adresse aux
membres restés fidèles au principe évangélique pour les mettre en garde contre les
frmestes abus de la liberté.
L’affirmation du principe supérieur de la
liberté évangélique n’implique point l’absence de toute loi, mais plutôt le libre accomplissement de la loi supérieure de
l’amour.
♦
Liberté ! Doux nom qui, depuis les temps
les plus obscurs, a fait tressaillir le cœur de
l’homme, et qui paraît plaire même à l’enfant dont l’âme semble encore nager dans
les brouillards de l’inconscience. Liberté;
c’est pour toi que Ton combat, qu’on agonise et que l’on meurt; c’est toi qui donnes
la .iorce de lutter et la joie de vivre; c’est
toi qui armes les peuples pour briser le joug
de l’oppression ou du despotisme, c’est toi
qui donnes l’enthousiasme aux foules marchant vers l’avenir...; c’est toi qui fais sou
pirer le prisonnier et qui donnes des ailes à
l’oiseau. Et, c’est encore toi, divine liberté,
qui fais verser des larmes brûlantes aux captifs du péché, qui voudraient briser les chaînes qu’ils ont forgées avec leurs propres
mains, pour reprendre leur marche vers les
hauts sommets de la perfection.
Oui, la liberté paraît belle et désirable
sous tous les nombreux aspects qu’elle peut
revêtir, mais c’est surtout comme la grande
émancipatrice des esclaves du mal que Paul
aime à nous la présenter, en lui donnant le
nom de liberté en Christ. Aucune forme de
liberté ne saurait être plus ample et plus
parfaite et ne pourrait donner plus de paix
et de bonheur à l’âme humaine, dont les
aspirations sont plus vastes que les étroites
limites du monde matériel. La nouvelle
puissance de vie que Tapôtre a trouvée en
Christ Ta rendu libre, en l’arrachant aux
étroitesses d’un judaïsme figé dans son formalisme religieux, incapable désormais d’élever l’homme vers son Créateur. Délivré de
l’esprit d’intolérance d’un pharisaïsme haineux, il respire maintenant l’air salubre et
vivifiant de la liberté spirituelle ; et sa sainte
ambition c’est de voir ses frères le respirer
avec lui. Il voudrait les persuader que «là
où est l’esprit du Seigneur, là est la liberté ».
*
Mais si belle et si désirable que soit cette
liberté de l’Esprit, qui permet à la chétive
créature humaine d’appeler Dieu par le doux
nom de Père, elle n’est point sans danger.
Il est vrai qu’elle bannit la crainte, éteint
le doute, crée l’espérance, fortifie la foi, rapproche l’homme du Créateur, en lui dévoilant sa noble, éternelle destinée; mais elle
devient dangereuse lorsqu’il en abuse. Comme toutes les formes de liberté civile et politique, elle peut dégénérer en libertinage
et devenir pour le chrétien un prétexte de
désordre et d’incontinence.
Aussi longtemps que le vieil homme n’est
que subjugué, mais non anéanti, et que son
esprit n’a pa,s acquis sa parfaite indépendance par un contrôle absolu sur les tendances inférieures de son être, le Chrétien
court le danger de se relâcher dans sa fo|
et, par suite, dans sa vie. Et l’église même
ne peut échapper à ce danger, lorsque la
religion devient de Tecclésiasticisme : sa foi,
qui s’est manifestée comme un puissant
courant de vie divine, comme le levain mystérieux destiné à transformer les masses,
peut dégénérer en une froide orthodoxie,
trop faible pour opposer une digue à la violence de la chair ; et alors la liberté spirituelle
des enfants de Dieu se transforme par degrés
en une liberté chamelle et mondaine.
Ce danger qui menaçait les Galates a entravé la marche conquérante de l’église à
travers les siècles et risque encore à l’heure
actuelle de compromettre la cause du royaume de Dieu dans le monde. C’est le danger
que nous courons tous, lorsque nous réduisons tout l’évangile à l’interprétation littérale et juridique de la doctrine de la justi
fication par la foi. La prôfonde doctrine de
Tapôtre, arrachée au milieu historique dans
lequel elle a été formulée, mal comprise et
trop dogmatisée, est devenue l’oreiller de
paresse sur lequel de pieux pécheurs, s’enveloppant du manteau de leur orgueil spirituel, s’endorment d’un sommeil qui est
l’image de la dernière mort. Christ a souffert
pour nous, disent-ils, il a apaisé la colère de
Dieu en versant son sang, il a payé notre
rançon...; nous sommes libres désormais!
Voilà les éléments de ces phrases pieuses sur
lesquelles beaucoup de chrétiens mettent
leur conscience en paix, sans que leur homme intérieur se renouvelle vraiment, à
l’image de Christ, sans que leur esprit s’élève
d’une ligne au-dessus des miasmes de cette
vie trop souvent dominée par la matière.
Ils vivent comme des arbres stériles sur
une terre lointaine et attendent qu’une main
(iivine les transplante dans le jardin du paradis. Fatale illusion ! Triste et mesquine
inf^prétation de la grande œuvre émancipatrice du Christ et de la grâce de Dieu ! Si
jamais notre esprit risquait d’être atteint
par cette paralysie morale, souvenons-nous
du (ÿi d’alarme de Tapôtre: — « Quoi donc !
Pécherions-nous, parce que nous sommes,
non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de
là ! ». « Dormez-vous à Dieu comme étant
vivants de morts que vous étiez, et offrez à
Dieu vos membres comme instruments de
justice» (Rom. vi, 15, 13)
Et'/
L’œuvre du Christ sur la terre n’a donc
pas été une formalité juridique ayant pour
but de déclarer justes des coupables et de
considérer comme saints des impurs. Christ
a accompli le grand sacrifice de son abaissement dans la matière pour élever l’homme à
la dignité d’enfant de Dieu, en créant dans
son cœur la confiance et la foi, en réveillant
sa conscience», et en vivifiant Son âme par
l’attouchement tjivin de l’Esprit. La loi mosaïque avec ses ¿ombreux préceptes, ses cérémonies et ses formes extérieures avait
guidé le peuple pendant son enfance religieuse. Elle a fait son temps. La nouvelle loi
spirituelle ne l’abolit pas dans ce qu’elle
avait de vital et d’éternel, mais elle l’absorbe: «le vin nouveau doit être contenu
dans des vases neufs ». L’ancienne loi était
toute extérieure, la nouvelle est toute intérieure; la première était imposée, celle-ci
doit être sentie. L’accomplissement de la
première dépendait de la crainte, la dernière
se pratique par Tamour.
Lorsque Tapôtre parle de la loi et la combat, ce n’est pas de celle de l’Evangile qu’il
s’agit. En effet, s’il a combattu les œuvres
de la loi comme moyen extérieur de salut,
et prêché la liberté par la grâce, il prêche ici
la loi et combat la fausse liberté. Mais il
s’agit de la loi de Christ, du commandement
nouveau de Tamour, accompli librement,
et surtout comme un fruit vivant de l’Esprit de Dieu; « Vous êtes libres, soumettezvous les uns aux autres », après vous être
soumis à Dieu; une telle conclusion appartient exclusivement à l’esprit de~TEvangile,
le monde ne la soupçonne point et ne la comprend point. Le vrai chrétien se sent libre,
parce qu’il sait que le Christ a brisé les portes
sataniques de son cachot terrestre, mais il
est exclave parce qu’il reconnaît qu’il n’y
a point pour l’homme de destination plus
glorieuse que de servir par amour et son
Dieu et ses frères. »
C’est de cette liberté glorieuse qu’a besoin notre patrie et le monde entier en cette
heure solennelle où la vraie liberté et la vraie
justice seipblent devoir être le prix de la
violence ou de la supercherie. Toutes les libertés, et toutes les lois forgées pour les
garantir, ne vaudront rien, aussi longtemps
que les hommes ne posséderont pas la liberté spirituelle en Christ et qu’ils ne pratiqueront pas la loi qui la garantit : « Aimezvous les uns les autres comme je vous ai
aimés ». F. Peyronel.
Evangélisation laïque
CHRIST NOTRE MODÈLE.
Qu’elle est noble et belle, la mission de
l’Evangéliste ! Mon regretté professeur, M.r
Léon PUatte, la définissait ainsi : « Verser la
« lumière de l’Evangile dans les esprits obs« curcis d’erreur, réveiller les consciences
« endormies, faire battre d’une émotion nou« velle les cœurs jusque là insensibles en leur
« annonçant la justice redoutable de Dieu
« et son amour immense ; enfin apporter au
« nom de Dieu à des pécheurs dégradés, per« dus sans espérances, le pardon et le salut
«acquis au prix du sang de Jésus-Christ...
« Etre le guidé des égarés, le soutien des
« faibles, le secours des tombés, le consola« teur des affligés, Tami de ceux qui sont
« seuls, voilà un noble idéal à poursuivre ».
Je dois d’abord affirmer que trop longtemps on a méconnu l’œuvre de l’Evangéliste. Dand Tépître aux Ephésiens, iv, ii
et 12, il est dit : « Et il a établi les uns apôtres
« les autres prophètes, les autres évangélistes,
« les autres pasteurs et docteurs pour le per« fectionnement des saints, pour l’œuvre du
« ministère pour l’édification du corps de
« Christ ».
L’on voit clairement par là que la vocation d’Evangéliste est parfaitement indiquée
d’une façon distincte. Evangéliste veut dire
celui qui apporte l’Evangile à ceux qui
l’ignorent. Cela implique une vocation itinérante .Jésus fut l’Evangéliste par excellence. Il allait de lieu en lieu apportant la
bonne nouvelle. Que j’aime à le suivre à travers la Galilée, la Samarie ou la Judée s’adressant à toute catégorie de personnes,
depuis la femme samaritaine auprès du puits
de Jacob, jusqu’au docteur Nicodème versé
dans les Ecritures.
Quelle connaissance de l’Ecriture et quelle
connaissance du cœur humain nous trouvons chez Jésus. Il s’adresse à l’intelligence
ét au cœur et il pénètre jusqu’au fond de
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l’âme humaine. Son savoir ne vient pas
de l’école des rabbms, mais <te l’étudt de
l’Ecriture, du cœur humain et de la cjjinrminîon intime avec sbn Père. Dfeu a ^scité
de tous temps des hommes doués et même
des femmes illustres pour la grande œuvre
de l’Evangélisation.
Les Whitefield, les Howard, les Finney,
tes Moody, les Félix Neff, les dames comme
Mary Williams, M.me Coillard et EmÎly
Judson sont des dons de Dieu.
i!)ieu a aussi voulu, pour confondre la sagesse humaine, prendre des Evangélistes
dans toutes les catégories de personnes.
Evans Roberts était un mineur, Moody
était employé comme commis dans un grand
magasin de souliers, Gipsy Smith était un
pauvre bohémien errant de lieu en lieu...
Par là. Dieu veut nous prouver que ce
n’est pas toujours parmi les savants ou parmi
ceux qui ont fait les études régulières qu’il
a choisi les puissants instruments pour évangéliser le monde !
Ce que notre Signeui' Jésus-Christ a d’abord recherché chez ses apôtres, c’est la sincérité, des âmes prêtes à recevoir ses divins
enseignements et prêtes aussi à obéir à l’ordre du Maître.
Il a formé des caractères, des personnalités.
Nous voyons qu’à peine les apôtres ont reçu
le baptême de l’Esprit, le jour de la Pentecôte, que chacun d’eux met au service de
Dieu les dons reçus et toutes les aptitudes
des disciples sont sanctifiées et perfectionnées par l’Esprit de Dieu.
Ce qui est surtout nécessaire de nos jours,
dans le vaste champ d’Evangélisation qui
nous est assigné comme Eglise en général
et comme Eglises particulières, ce sont des
hommes et des femmes consacrés à Dieu, de
vrais évangélistes.
Je serais tout à fait de l’avis de M.r Delattre, qu’à côté d’un petit nombre d’hommes consacrant tout leur temps à la prière
et au ministère de la parole, nous ayons un
grand nombre d’artisans évangélistes mariés ou non, qui iraient s’installer dans un
village catholique ou dans une viUe pour y
exercer leur profession tout en évangélisant.
Deux demoiselles expérimentées indépendantes, vivant ensemble, pourraient ausâ
faire une œuvre excellente. Aussi on ne pourrait pas dire que ces Messieurs ou ces Dames
qui évangélisent font le métier d’évangéüstes parce qu’on les paye pour cela.
Il est encore une autre raison que je ferai
valoir en faveur des artisans évangélistes et
c’est la suivante:
Quand on considère l’extension du champ
d’évangélisation qui est assigné aux Eglises
il semble impossible de pouvoir arriver à
accomplir toute l’œuvre, s’il n’y a que les
seuls employés d’un Comité qui travaillent.
Par exemple, en Italie, sur une population
de 33 millions d’habitants notre Comité de
l’Eglise Vaudoise n’a que 135 employés environ. Je ne sais combien les autres Comités
qui travaillent en Italie ont d’employés.
Pour mon compte, en particulier, je puis
dire que j’ai une quarantaine de mille âmes
à évangéliser. Quels puissants auxiliaires
seraient les artisans évangélistes dans l’œuvre du Seigneur.
Mais ici se présente une objection sérieuse. Comment pourvoir à la préparation
de ces artisans évangélistes?
Il est un fait que le zèle ne suffit pas, mais
il faut encore ajouter à la foi la vertu, à la
vertu la science, à la science la tempérance...
(2 Pierre i, 5).
Il est certain que les dons naturels sont
en première ligne, mais à côté de ces dons,
une instruction biblique et théologique est
nécessaire. Moody avait déjà eu l’idée de
fonder une école permanente d’Evangélistes.
« Beaucoup d’hommes sont empêchés par
« leur circonstances personnelles de faire de
«longues études, dit M. Pierson. Que de
« jeunes gens pauvres, que d’hommes d’âge
« mûr ou chargés de famille qui voudraient
« e|l suiva^ des CEfurs sur la Bible, aCquériit,
' « conoaissanocs nécessaires pour l’ttE«j^cation de la I^role de üpleu, pour la pré-^
« dication laïque, poqr l’œuvre quelconque
a qu’il leur sera permis de faire.
« Nos écoles de théologie forment des pas« teurs, des docteurs chrétiens. Mais parmi
« ceux qui ne peuvent allçr aux Facultés,
« combien ont l’amour des âmes, l’amour de
«la Parole de Dieu! Ces aptitudes néces« saires pour la faire aimer, combien dont le
« feu du ciel a touché les lèvres ! Ils ne feront
« jamais de grands hommes) ni des savants,
« ni des traducteurs de la Bible, ni des pro«fesseurs de théologie, mais formés conve« nablement dans la connaissance de la Pa«role de Dieu et pour Son œuvre, quelle
« force ils représenteraient pour l’évangélisa« tion ! ».
Ces idées, exprimées si bien par le docteur
Arthur Pierson dans son livre d’ôr intitulé
« VEvangélisation, Principes et pratique »,
sont partagées par un grand nombre de
chrétiens.
{A suivre). G. Bbrt.
CORRESPONDANCE.
Cher Rédacteur,
L'Echo contenait dans un de ses derniers
numéros sur les difficultés du travail du collecteur, quelques pensées auxquelles je souscris pleinement.
Le Secrétaire de la Société missionnaire
d’une des plus importantes églises d’Edimbourg, dont la sympathie envers l’Eglise
Vaudoise se montre souvent et d’une manière pratique et efficace, m’écrivait l’autre
jour: (t J’espère que votre séjour en Ecosse
a été agréable. Je crains toutefois que cela
n’a pas été une vacance {holiday) puisque
vous avez eu tellement à faire; peut-être le
changement d’air et de climat vous aura-t-il
servi de compensation? ».
Cet ami avait bien raison d’en douter,
puisque le temps a été très mauvais et j’ai
été tellement occupé que je n’ai vi'aiment
pas pu admirer la beauté du paysage.
La vraie force qui m’a aidé à accomplir
cette mission difficile, e été d’un côté le sentiment des grands besoins de notre chère
Eglise et de l’autre la profonde sympathie
et l’exquise hospitalité de ce grand peuple
écossais. J’ai revu bon nombre de parents,
rencontré de vieux amis, fait de nouvelles
bonnes connaissances et tous indistinctement m’ont aidé d’une manière efficace. Si
je devais exposer dans quelques données
mon œuvre pendant ces dernières 12 semaines je le ferais ainsi: j’ai voyagé en parcourant des milliers de km. ; j’ai visité 32
villes grandes et petites; j’ai traversé toute
l’Ecosse, du sud au nord et de l’est à l’ouest ;
j’ai prêché 24 fois dans des grandes églises
en y présidant généralement tout le culte;
j’ai tenu 23 réunions sur semaine; j’ai fait
plusieurs centaines de visites et écrit des
centaines de lettres. Qui connaît Glasgow,
par ex., peut comprendre l’immensité du
travail lorsque pour trouver une personne
on doit retourner jusqu’à sept fois et souvent... pour recevoir une réponse négative.
Mon travail était rendu encore plus difficile par le fait que, pendant 6 ans, l’Ecosse
n’avait pas été visitée par un collecteur
vaudois: plusieurs donateurs avaient lâché
leur intérêt à notre œuvre, d’autres avaient
destiné leur contribution ailleurs, bon nombre avait disparu. Ajoutez que jamais on
n’a fait tellement d’appels aux chrétiens de
ce pays comme dans ce moment. La conséquence de tout cela c’est qu’un grand travail donne nécessairement de petits résxdtats.
Notre œuvre, toutefois, est bien connue
et si les résultats du collecteur ne sont pas
tels qu’ils puissent satisfaire le caissier de
la Table, M. A. Rostan, ils ne sont toutefois
pas indifférents et augmenteront dans un
avenir très prochain !
Mes bons souhaits à VEcho et à ses lecteurs. ' EmILIO F. COBSANI.
, EPHEMIRIDES VMiOOISES. ’
^ 28 Mai 16^.
Attaifae de Saint-Second.
Rentrés de leur exil, l’un du Queyras,
l’autre du Val Cluson, Janavel et Jahier
avaient réuni leurs forces le 27 Mai et attaqué Garsillane. Le lendemain, ils assaillirent
le bourg de St-Second, dont les habitants,
avaient largement participé au pillage des
Vallées. La compagnie d’Irlandais, qu’on
avait chargée de défendre la place, se retira,
avec les habitants, dans le château-fort dû
comte, faisant feu par toutes les ouvertures.
Néanmoins, les Vaudois, au nombre de quatre cents, purent s’en approcher en roulant
des tonneaux devant eux. Ils réussirent à
incendier le château, puis à forcer unegrosse
tour et à pénétrer dans une grande salle œ»
s’étaient entassés les défenseurs. Ces bandits, qui s’étaient couverts de sang dans les
massacre d’Irlande avant de participer aux
Pâques Piémontaises, furent tous passés au
fil de l’épée, d’autant plus que le duc leur
avait promis la commune du Villar, confisquée sur les Vaudois rebelles. Les habitants
de St-Second, qui s’étaient joints à eux,
eurent le même sort. Les victimes furent au
nombre de deux cent cinquante.
En parcourant le bourg après leur victoire,
les Vaudois trouvèrent les maisons, et même
les églises regorgeant de butin et de bétail
enlevés en Val Luserne et à Prarustin. Il y
avait entre autre, sept de leurs cloches.
Ils rentrèrent en possession de leur bien
et, avant de se retirer, incendièrent le village par représailles pour la destruction de
toutes leurs maisons et de leurs temples.
Ils eurent dans cette action huit morts et
six blessés, qu’ils empoçtèrent avec eux au
Verné d’AngrogUe, où était établi leur campement.
Deux des morts étaient du Val St-Martin,
un de Rocheplatte, deux d’Angrogne, deux
de St-Jean et un de La Tour.
Les habitants de la plaine avoisinante,
terrorisés, demandèrent à l’envoi des garnisons. On envoya à Bubiane une compagnie
d’Irlandais; mais ces défenseurs de la foi
romaine se rendirent, par leurs déportements, si exécrables à ceux qu’ils devaient
protéger, que les habitants les chassèrent
de vive force, résolus à se défendre tout
seuls. Ce qui, d’ailleurs, leur coûta cher.
Puissent ces temps de luttes religieuses
et civiles ne venir plus jamais ensanglanter
notre belle vallée ! J.
COURRIER MISSIONNAIRE.
Nous lisons dans le Journal des Missions
le compte-rendu de la « Neuvième Conférence consultative des Comités auxiliaires »
qui n’avait pas pu se réunir pendant la guerre.
Nous allons en donner une page, celle qui se
rapporte à la « Revue des champs de mission
Trois séances ont été consacrées à entendre les missionnaires présents de nos différents champs de Mission, rendre compte de
la situation actuelle de leur œuvre.
M. Draucourt insiste sur les difficultés
spéciales créées à l’œuvre du Sénégal par le
contact qui s’est établi, du fait de la guerre,
entre la plus grande partie de la jeunesse
indigène amenée en France comme soldats,
et les tares de notre civUisation. Il domre
aussi quelques détails sur un projet d’établissement industriel à Pont-de-Khor, sous
forme de salines.
MM. F. Faure, F. Grébert, L. Soubeyran
et U. Teissères exposent la situation particulièrement douloureuse de la Mission du
Congo qui, affaiblie en personnel par la
mort de MM. Rang et Rambaud, se demande
avec angoisse comment elle pourra se relever de ses ruines actuelles.
MM. Christeller, A. Casalis, H. Dieterlen,
L. Mabille et V. Ellemberger, représentants
de la Mission du Lessouto, mettent en lu
aiièrie l’uBwvre magniijquement accomplie
piër notre'^ Société dasg ce champ missitwiuatfe qui » abouti à lu création et au d^veIc^pement d’une ^lise indigène arrivée à
l’autonomie presque complète et pour laquelle ils demandent seulement le concours
de quelques missionnaires européens ayant
une expérience pratique de la vie d’église
et pouvant être, en quelque sorte, les évêques d’un clergé indigène déjà très développé.
M.lle Perrier, seule représentante des Missions océaniennes, fait un intéressant exposé
de l’œuvre scolaire si importante poursuivie
par notre Société à Tahiti. Elle rend un témoignage ému à la valeur de l’effort fourni
à la mère patrie par les jeunes gens tahitiens
sortis de nos écoles qui sont venus combattre
sur la terre de France.
MM. L. Jalla, V. Ellenberger, Th. Burnier
et M.lle Dogimont font entendre l’apjjel de
la Mission du Zambèze qui, elle aussi, a beaucoup souffert de la guerre par suite de la
mort de MM. Fr. Eseande et Robert Dieterlen et de la cession, au moins temporaire, à
la Mission du Caméroun de M. Fr. Christol
et de M. et M.me Vernet. Ils mentionnent les
victoires déjà remportées sur le paganisme
zambézien par notre Mission, donnent des
détails fort émouvants sur la personnalité
religieuse du roi Litia et insistent sur la nécessité de renforcer le plus tôt possible la
Mission du Zambèze afin qu’elle puisse produire eUi Afrique centrale les mêmes résultats qu’a produits en Afrique australe la
Mission du Lessouto.
MM. Martin, Mondain, Chazel et Russillon de la Mission de Madagascar, prennent
tour à tour la parole pour présenter la situation et les besoins de la Mission de Madagascar qui, elle aussi, réclame des renforts
urgents.
NECROLOGIE.
M. le pasteur Edouard Tourn, originaire
des ¥allées yaudoises, venait de prendre sa
retraite, après un ministère assez long exercé
en Italie, eu Suisse et en France au service
de l’Eglise Méthodiste Episcopale d’Amérique. Atteint dans sa santé depuis quelques
années, il ne pouvait plus suffire aux fatigues d’un travail régulier. '
Il avait choisi Nice pour sa résidence, et
dès son arrivée, il n’y a que trois semaines,
il s’était rallié à l’Eglise Vaudoise. Il ne put
assister à notre culte qu’une seule fois: une
terrible crise de la maladie de cœur qui le
minait, vient de le terrasser, de façon soudaine, à l’âge de 70 ans. C’est Dimanche, le
16 Mai, qu’ont eu lieu ses obsèques. Le service funèbre se fit dans notre temple, en
présence d’une belle assemblée. M. Valle,
pasteur de l’église de langue italienne, avait
présidé un culte intime à la maison mortuaire
et avait envoyé aux funérailles une bonne
partie de son église, supprimant dans ce
but, un culte de l’après-midi. La famille du
défunt était représentée par sa veuve et son
fils, pasteur comme son père. Les deux
filles étaient absentes, empêchées d’être là
par des circonstances difficiles et l’éloignement de leurs résidences respectives: Paris
et Rome.
La cérémonie, simple et touchante, fut
une démonstration de fraternité. La présence du chev. Streito, chancelier du Consulat d’Italie, donnait la note patriotique.
La profonde douleur de la veuve, toute pénétrée et comme rayonnante d’espérance
chrétienne, parlait de la puissance de l’Evangile pour apaiser et consoler les cœurs affligés.
Nice, ce 18 Mai 1920.
Emile Rivoir.
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Avec le i.r Juillet nous suspendrons Penvoi
ife L’Echo à toutes les «hirondelles », sauf
à celles qui nous écriront avant cette date en
nous priant de continuer à le leur envoyer.
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CHRONIQUE VAUDOISE.
Angroerne. Or aous prie <i’a,imaRcer que
le Châiet des Unions Chrétiennes de Jeunes
Filles s’ouvrire D. V. comme les autres années. < au Serre d’Angrogne, ap comipeRçe- '
rpent de Juillet. H est spécialement destiné
aux jeunes filles qui ont fiesoin d’une boupe
cure d’air de montagne et qui ont des moyens limités. S’adresse^ pour iniormations à
M lle Marie Costabel — Valentin — Luserna ■
St-Jean- — Les demandas,doivent être ac- .
compagnées du certificat du médecin et de ■
fions renseignements.
La Toar. Jeudi passé, commenousravons
annoncé a eu lieu dans le temple de La Tour
la fête de chant des écoles du Dimancfie de Ja
Vallée. Malheureusement les averses, qui se
sont suivies pendant toute la matinée, ont
empêché à un bon nombre d’écoles du Di- .
manche des autres paroisses de venir à la
tête. Outre celles de La Tour, il y ayait seulement quelques groupes d’enfants d’Angrogne et du Villar.
Sous la présidence de M. le pasteur C. A.
Tron et la direction de M. A. Riyoir,
instituteur, on chanta plusieurs fieaux cantiques et plusieurs chœurs qui furent très
Appréciés par le public.
Le temps n’a pas favorisé notre chère fête
de l’enfance, cette année, mais nous espérons qu’une prochaine fois il en sera autrement. Que Dieu veuille bénir tous^hos chers
enfants !
— Dimanche, jour de Pentecôte, a eu
lieu la réception de nos 40 catéchumènes.
Le culte a été très solennel et la Chorale y
.a contribué en chantant avec beaucoup de
délicatesse le chœur Vien Esprit Saint. Nous
souhaitons encore à cette chère jeunesse
qui vient de s’ajouter à l’église de pouvoir
toujours servir le Seigneur avec joie. .
Massel. La vente annuelle de l’Union
des Mères et des Jeunes Filles a eu lieu,
comme d’habitude, le jour de l’Ascension.
L’encaisse nette a été de peu inférieure aux
-fioo francs.
— Notre jeunesse, dirigée par M.lle H.
Chauvie et M. H. Balme nous a donné, jeudi
dernier, une soirée récréative de bienfaisance.
Les acteurs ont été applaudis par Jes nombreux spectateurs qui bondaient la salle du
Reynaud et ont dû bisser quelque pièce de
leur programme.
La recette a été d’environ 200 francs.
— Dans l’après-midi de Dimanche 16
courant, par l’initiative de M.me F. Tron,
les Mères et les Jeunes Filles de nos Unions
avec quelques invités, se réunirent dans la
grande école du Robers pour une jolie .petite fête de famille. MM. P. Chauvie, et J.
J. R. Tron adressèrent quelques bonnes paroles d’exhortation à nos unionistes et les
félicitèrent pour le résultat satisfaisant de
leur bazar; les jeunes filles récitèrent plusieurs jolies poésies,et chantèrent plusieurs
cantiques. On prit ensuite ensemble quelques
gâteries et, après la prière, on se sépara.
— Les députés à la Conférence de Pignerol
sont MM. Benjamin Tron et H. Balme.
Prali Dimanche 2 Mai, à l’occasion de la
visite d’Eglise, nous avons eu la joie de revoir et d’entendre deux de nos anciens pasteurs: MM. Chauvie de Massel et Marauda
de Pignerol. M. Marauda, comme secrétaire
de la Commission exécutive de District, présida l’école du Dimanche et ensuite le culte
principal. Dans l’après-midi nos deux frères
tinrent deux réunions, aux Pommiers, et à
la Ville et le soir une réunion générale au
temple. Partout ils ont eu de bons auditoires
et leurs appels chaleureux ont laissé dans
bien des cœurs des impressions sérieuses.
,'Les diverses questions qui ont été touchées
au cours de l’entretien fraternel qui a suivi
le culte principal, ont laissé l’impression que
malgré bien des faiblesses un travail béni
,se poursuit au sein de notre paroisse.
— Jeudi. 13 courant, jonr l’Ascension,
de Notre Seigneur Jé^-Christ, l’Uni^p
Clurétienne de Jeunes FWie? 4 nu sa ventuioterie et une autre soirée récféatiyé avec up
programme en partie nouveau. Tout est
allé bien. Les objets si bien travaillés du
bazar ont été emportés en un Jour de maui
et le buffet, où l’on vendait du café et fies
biscuits, a été bien vite épuisé. Et le soif,
une foule qui n’aurait pas pp être plus nombreuse à cause du local, se pressait pour entendre les comédies et les chants exécutés
avec entrain et naturel par nos actrices et
nos acteurs improvisés. Car cette fois nops
avions le privilège d’avoir quelques jeunes
gens qui se sont aimablement prêtés, lin
bravo et un merci à tous et en tout premier
lieu, naturellement, à M.me Pascal, qui étaft
l’âii)® de la fête.
i ' Le gain net réalisé par l’Union Chrétienne,
par son bazar et ses soirées, a dépassé les
mille francs et a été réparti de la manière
suivante: 200 francs pour le monument à
ériger à nos soldats morts pour la patrie;
200 francs pour la collecte ( Pension Pasteur émérites et Veuves de Pasteurs); 150
francs, au Consistoire pour divers objets
50 francs au Refuge Roi Charles-Albert pour
« lit Amédée Rostan » ; 50 francs à l’Asile
des Vieillards de Saint-Germain ;.. 50 frapcs
à l’Institut de Vallecrosia; 50 francs po.ur
les Missions ; 50 francs au Comité des Unions
Chrétiennes de Jeunes filles, et 50 francs
pour l’Orphelinat de Torre Pellice, et le
reste, environ 200 francs, pour travaux
d’adaptation d’un local unioniste dont le
besoin se fait vivement sentir.
Trieste. (Valdesina). Le modérateur, M.
E. Giampiccoli avec sa dame, vient de faire
une visite à notre église. Il a présidé le culte
du Dimanche matin et tenu une conférence
le Dimanche soir. Une foule énorme d’auditeurs, parmi lesquels d’importants persousages de la ville, sont accourus pour écouter
le chef de l’Eglise Vaudoise d’Italie. Sa parole et sa pensée ont été à la hauteur de la
circonstance.
Cette conférence clôt une série de réunions
que M. le pasteur Del Pesco a tenues tous
les Dimanches soir, du 17 Février à Pëntecôte. Elles ont été bien fréquentées et opt
fait connaître l’œuvre et l’Eglise Vaudoise
dans cette ville et contribué à l’accrois^ment de notre communauté, qui, peut conq)ter, dorénavant, sur un propre élément, sérieux et fidèle.
— Le jour de l’Ascension on a fondé une
société fie couture, composée de 22 danfes
et demoiselles qui se proposent d’aider les
plus misérables.
Turin, Le jour de Pentecôte, au culte du
matin, nous avons eu en présence d’une imposante assemblée, la réception de 12 catéchumènes. La Chorale de l’église composée
de 60 personnes et dirigée avec ime rare
compétence par M. Théodore Ricca, a chanté
un chœur de circonstance qui a beaucoup
contribué à rendre le culte solennel.
— M. Francesco Adamo, qui s’est uni récemment à notre congrégation, a écrit une
très belle lettre à La Luce en rendant témoignage au bien spirituel qu’il a reçu dans
notre église qui a puissamment contribué à
le soulever de l’état d’indifférence religieuse
dans lequel il a passé sa jeunesse.
Amérique du Sud. Les rapports présentés par les églises vaudoises de l’Amérique
du Sud à leur Conférence de District, présentent bien des faits encourageants. Elles
rappellent, les bénédictions matérielles vraiment exceptionnelles que Dieu a accordé
pendant l’année à plusieurs d’entre elles.
Elles nous montrent comment oir se préoccupe là-bas de l’instruction religieuse des
enfants, au moyen des écoles du Diinanche
qui sont présidées très souvent par des anciens ou par des demoiselles et qui sont très
florissantes.
— Du 2Î-34 Mars a eu lieu, à Riaphutfio
la Conférçnpe fiu y.nre District (Sud-Amériquej. Après un culte prégjfié par le pasteur
Lévi Tron, le bureau a été élu avec M. Jules
Tron, président, et M. H. Beux, vice-president.
A propos des groupes vaudois disséminés,
M. le pasteur Hugqn a déclaré que l’Eglise
de Colonia Valdense a l’intention de se nommer deux pasteurs qui pourraient passer
chacun trois mois de suite par an en visitant
les Colonies plus éloignées qui n’ont pas de
pasteur On a voté à la Conférence un ordre
du jour, décidant d’initier une collectg entre
les églises des colonies pour former des bourses d’études qui seront accordées aux jeunes gens qui désireront entrer dans le SaintMinistère.
Un autre ordre du jour prie les églises
d’étudier si elles ne devraient pas adopter la
coupe individuelle dans la célébration de la
Sainte-Cène. Un autre ordre du jour dit:
« Puisque les pasteurs ont de très grandes
distances à parcourir, la Conférence recommande aux églises de faire un effort pour
leur offrir un automobile qui appartiendrait aux Congrégations et dont le pasteur
pourrait se servir pour ses voyages. »
M. Ernest Tron a parlé de la collecte pouf
les émérites que l’on est en train de faire en
Italie et a relevé qu’dle est principalepiefit
l’œuvre des laïques. Et la Conférence a recommandé vivement cette collecte. La Commission de District a été nommée dans les
personnes de Ernest Tron, président; Pierre
Bounous, vice-président, et Emile Roland,
secrétaire.
La Conférence a nommé comme députés
au Synode MM. Léopold Bounous'et Tec^doro
Longo.
— La Conférence a décidé que M. Léyi
Tron sera placé à la tête de l’église de Iris.
— Le 26 Mars a eu lieu, à Colonia Valdence, une belle fête en honnem de M. le
pasteur et M.me D. Armand-Hugon qui se
sont retirés l’automne passé du service actif
après avoir travaillé en Amérique pendant ¡
42 ans. Cette fête n’a été célébrée que muintenant à cause du deuil qui a frappé l’hiver
dernier nos Colonies par la mort de M. Davit.
Un grand nombre de personnes, accourues
de toutes les autres paroisses, tous les pasteurs fies colonies, plusieurs écoles et un
grand nom.bre de membres de l’église de
Colonia ValdenSe, attendaient M. et M.me
Armand-Hugon sous les arbres d’eucalyptus
de M. Aug. Revel. Quand ils arrivèrent, la
fanfare de Cosmopolita les accueillit par le
son d’un cantique et M. Emile Roland leur
adressa quelques paroles. Puis il se forma
un long cortège qui se rendit au temple.
M. le pasteur P. Bounous présida un culte
d’actions de grâce .pop- le travail fifièle qpe
M. Armand-Hugon a accompli. On offrit
ensuite au premier pasteur de nos colonies
une médaille, un album et un cadre en
bronze contenant le portrait de M.me et M.
Armand-Hugon. Ce dernier remercia les
nombreux orateurs qui lui avaient présenté
leurs souhaits avec des paroles profondément
émouvantes.
Bon nombre de télégrammes parvenus
de tous les côtés, ont montré combien M.
Armand-Hugon est apprécié et aimé même
en defiors de nos colonies.
NOUVELLES RELIGIEUSES.
France, On a eu dernièrement à Paris une
« Semaine protestante », c’èst-à-dire un congrès d’évangéliques qui, pendant une semaine, ont étudié les problèmes qui intéressent davantage le monde protestant français., Ça a été une semaine bienfaisante et
riche d’inspiration. Un des sujets que l’on a
traités est celui de VInstruction des enfants.
M. ,F. de Witt-Guizot a préparé un rapport fiaiis lequel fil constate que pendmit la
guerre l’instruction et l’éducation ontifieafi
çqyp squflert. Il a rappelé que « nos pères
qç séparaient pas l’écojç de l’église » et a
exhorté les protestants français à entourer de
jeur sympathie les écoles protestantes. « Nous
ne pouvons, songer, malheureusement, à
couvrir la France d’écoles protestâtes, m^is
nous devons à fout prix empêcher de mouri*'
celles qui existent », ~
M- de Wift-Guizot a aussi insisté sur la
nécessité de rouvrir au moins une école où
pourraient se préparer les instituteurs dont
les écoles protestantes en France, en Alsace
et dans les missions ont besoin. Nos frères
français ont donc les mêmes difficultés que
nous avons dans nos Vallées. Les écoles
d’Etat n’arrivent pas à donner ce degré d’instruction et surtout d’édupation morale que
l’on désirerait; d’autre part, l’église n’a pas
les moyens d’entretenir des écoles confessionnelles. Et on arrive en France à la même
conclusion à laquelle esf arrivée la Tafile
Vaudoise en instituant notre Ecole hjormale
qui a pour but de fournir de maîtresses bien
qualifiées les écoles de nos Vallées.
Un autre rapport présenté à la « Semaine
protestante » a traité des Ecoles du Dimanche.
Le rapporteur, à ce que nous dit le Christianisme au XX Siècle, a donné des indications
très claires et pleines de suggestions utiles
sur la tenue des écoles fiu Dimanche; classas
groupant daps des locaux à part les petits,
les moyens, les grands. Tableaux noirs, où
l’on dessine seulement, plateaux de sabje,
etc., pour les petits; tableaux noirs où l’on
peut inscrire des formules pour les granfis.
Emploi aussi de ces moyens multiples qu’utilisent les Américains et dont les catalogues
d’objets d’école du Dimanche nous parviennent ».
— De VEglise Libre: A l’occasion de la
fécente visite présidentielle à Nice,|M. Çarayon, pasteur de l’Eglise Réformée, et M.
L<. Bost, pasteur intérimaire de cette E^ise
pendant la guerre, ont été invités à prendre
part à la réception officielle qui a eu lieu à
la Préfecture. Ils ont pu exprimer au chef
de l’Etat, aussi bien qu’au maréchal Pétain
qui l’accompagnait, leurs hommages persoimels et leurs sentiments de fidélité patriotiques. ?
Au cours de cette cérémonie, le docteur
Edouard Pilatte, vice-président du Conseil
presbytéral, fils de Léon Pilatte, a reçu des
mains de M. Deschanel, la croix de chevalier
de la Légion d’honneur, comme fondateur
de l’assistance par le travail à Nice, et directeur, pendant la guerre, de l’hôpital bénévole de l’Asile Evangélique.
— Du Témoignage: Le Dimanche ii Avril
a eu lieu, dans la chapelle du Nord, à Paris,
la consécration fiu missionnaire Henri Lort^h
le fils de M. D. Lortsch, le zélé agent de la
Société biblique britannique et étrangère
que nous avons perdu en 1917.
La séance fut ouverte par M. D. Couve,
l’un des directeurs-adjoints de la Maison des
Missions devant un auditoire nombreux et
sympathique: puis M. E. Allégret monta en
chaire et lut une exhortation préparée par
M. D. Lortsch pour la consécration de son
fils, qui devait avoir lieu lorsque la guerre a
éclaté. Cette lecture qui se rattachait à. Çes
mots du Livre des Proverbes ii, 30 : (î C^ui
qui gagne des âmes est sage », était émouvante et donnait une autorité singulière aux
appels et aux encouragements qu’elle contenait.
Une trentaine de pasteurs participèrent à
la consécration, pendant qpe M. le pasteur
et professeur A. Westphall prononçait la
prière, puis le chœur de l’église fit entendre
un beau cantique de circonstance.
Le nouveau missionnaire termina le service en exprimant sa reconnaissance envers
ï)ieu pour les parents qu’il lui avait do^és
et mentionna aussi le nom de M. Alfred .B®gner, dont l’influence fut aussi une bén^iction divine.
D. Bosio, Rédacteur-Responsable.
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