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15 Décembre 1916 < ^ . "• ”>■
Cùmoaiite-deùxidnie année.
H!
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vandolaea . Pt. *,50 — Italie . . .
.Qtianger _ _ .
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Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. J. ColsSOM, prol. Torr« PtUtcê.
Tout changement d’adresse coûte tf centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Ifia changements non accompagnés de la somme de ij centimes,
ne seront pas pris en considératiop.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pores, aimables...^ignes de louange, occupent vos pensées. (Phil, IV, 8)
SOMMAIRE: Ma vieille bible — Foi ou
présomption — De cime en cime —
Fonds pour les Ouvriers de l’Eglise et
des Etablissements d'instruction secondaire — Un livre sur la guerre — Chro
nique vaudoise — Bibliographie —
Nouvelles politiques.
MA VIEILLE BIBLE.
Dans ma chère et vieille maison, noircie par la fumée, je conserve la Bible de
mes pères, noircie par la fumée et par
l’âge. Ce livre m’est doublement sacré’,
sacré parçe que c’est la Parole de Dieu
sacré par les souvenirs qui y sont con
servés. Il a été témoin de toutes les joies
et de toutes les douleurs de ma famille à
. travers plus de deux siècles ; père, grand
père, bisaïeux tous l’ont vu et l’ont tou
ché dès leur tendre enfance; sur ses pre
miers et derniers feuillets, sur les marge.s
il porte les noms de mes parents, de mes
aneêtres; des mariages, puis des baptêmes, puisMes morts, puis des naissances ;
tel an, tel mois, tel jour un enfant est né
et cet enfant est le bisaïeul de mon aïeuR
Ce livre rappelle les principaux événements des membres de ma famille, de
ces humbles existences qui y ont puisé
des instructions solides, des consolations
inattendues, des forces que le monde ne
sait donner.
Me voici donc devant un exemplaire '•
vénérable de cette Bible qui a été levée
de la poussière, rendue libre de ses chaînes par un moine germain, par Martin
Luther. Elle avait à peine revu le jour
que tout dans le monde des idées et des
croyances parut ne plus exister que pour
.elle et par elle. L’imprimerie fut fière
d’entrer à son service et de lui donner
des ailes, j’allais presque dire la toute
présence. Les personnes les plus cultivées
mirent leur science à sa disposition pour
l’expliquer et mettre en évidence ses vérités éternelles. Les doctrines, les éner
gies, les puissances qui jaillirent de seî,
pages si opiniâtrement cachées furen
plus fortes que toutes les forces de l’Eu
rope réactionnaire et coalisée; elles on.
condamné d’une manière irrévocable
elles ont frappé à mort l’absolutisme religieux et politique, les fauteurs des persécutions religieuses, d’un passé iniqu
du pape à l’empereur, du prêtre ai
bourreau.
’■ J’oüvre ma vieille Bible; j’en parcours
quelq^ues pages; mon cœur tremble d’émotiòn. La version est vieille, bien vieille,
ce n'est pas encore la langue des Racine
dés Pascal et des Bossuet; mais dans a
vieux français, dans ce langage inaccou
tumé et cependant si simple, dans cette
voix des siècles, je retrouve ce style ré'servé et noble, quelque peu archaïque,
} le seul digne de la Parole du Seigneur
Eternel.
Je cherche en vain dans ma vieille Bible les eiiseignements particuliers à l’E
ghse de Rome: la messe, la confession, le
purgatoire, le culte des saints, le vicaire
du Christ, ce lest fatal au christianisme
n’aurait jamais été jeté dans les consciences religieuses si ces dernières n’avaient eu d’autre guide que l’Ecriture.
Quand resplendira-t-il enfin le jour
dans lequel la Bible sera la nourriture
spirituelle de notre peuple ? Ma raison ne
sait l’entrevoir, mon espérance l’attend
mon cœur l’invoque, mon regard le cher,
che. J’en conviens: quelques fois lei
curés en permettent la lecture; mais qu’au
rait pensé Chrysostome, ce père de l’E
glise que toutes les confessions chrétien
nés honorent, qu’aurait-il pensé d’un prê
tre de son temps qui se fût borné à per
mettre ce qu’il recommandait, lui, avec
tant de chaleur aux ignorants comme
aux savants, aux pauvres comme aux
riches ? « Quand nous recevons de l’argent, disait-il, nous voulons le compter
nous-mêmes; et quand il s’agit des choses
divines, nous donnerions têtes baissées
dans les opinions des autres 1 Consultez
donc les Saintes Ecritures 1 ». Et si on
lui objectait qu’elles ne sont pas assez
claires, il n’était pas embarrassé dans sa
réponse : « Le Saint-Esprit en a confié
tout exprès la composition à des hommes
sans lettres, afin que chacun, jusqu’au
moins instruit, puisse comprendre la
Parole et en profiter ». Et si on se retranchait derrière cette difficulté: nous n’avons pas le temps de nous occuper de ces
■choses, « Que personne, s’écriait-il, ne
m’allègue ces misérables excuses: il faut
que je gagne ma vie, il faut que je nourrisse mes enfants; ce n’est pas à moi à
lire l’Ecriture, mais à ceux qui ont re-,
noncé au siècle. Pauvre homme ! C’est
donc parce qüe tu es distrait par mille
soins qu’il ne t’appartient pas de la lire ?
Mais tu en as encore plus besoin que ceux
qui se sont retirés du monde pour donner
tout leur temps à Dieu ».
' Quoi qu’il en soit, je garderai avec une
vigilance jalouse ma vieille Bible, l’héri
tage de mes pères. Je l’aime parce qu’ell:
leur vint du ciel, parce qu’ils l’ont aimée,
parce qu’elle fut leur lumière et leur soutien dans les plus terribles épreuves. Je
l’aime parce que tout en elle me parh
de la miséricorde de Dieu et me pousse à
pratiquer les vertus chrétiennes. Je l’aime parce que j’y lis mon titre d’enfant
de Dieu et de sauvé par Jésus-Christ.
(Multatuli).
FOI OU PRÉSOMPTION.
(Récit américain).
Le nom de D.-L. Moody'a été si souvent prononcé, on a tant conté de choses
à son sujet et puisé tant de leçons dans
son exemple, qu’il est malaisé d’y revenir. Le grand évangéliste g|néricain, fondateur de tant d’institutions aujourd’hui
encore prospères, se distinguait surtout
par Jà hardiesse de sa foi; en voici deux
exei|||^les que nohs fournit R.-A. Torrey,
lui-]^me un puissant revivalist, mainténant directeur de l’Institut biblique de
Moa|k, à Chicago.
IlSut autrefois sous les ordres de
’év^géliste et il met en lumière l’extraordinaire intrépidité que celui-ci apporait service du divin Maître.
C’était au moment de la « Foire mondiale » de Chicago, et du Congrès des RefigiO||s, qui Se tint alors. L’idée vint à
Mùody de profiter de l’occasion pour
tenter une série de grandes réunions, auxquelMs il vbulait convoquer les multi
tud^ qui se pressaieW dans l’enceinte
de làolossale exposition. Torrey raconte :
Mooll' me dit: « Torrey, assurez-vous la
Sall#eentrale de musique, et nous y
tien tons une journée entière des réuni opBm neuf heures du matin à six heu
res d* soir; des réunions continues, sans
interruption ». Je lui dis: Mais, M, Moody
aveétvous perdu la tête-? Cette partie,de
la ville est déserte; tout le monde se
porte vers le Park Jackson; les théâtres
.eux-mêmes renoncent à ouvrir; et puis,
de neuf à six, c’est beaucoup trop —
vous aurez un complet fiasco».
«Torrey, me dit Moody; faites ce que
je vous dis ». Je louai en conséquence
l’immense salle pour le temps fixé.
Quand Moody avait entendu un appel
de Dieu, balancé sa voie, pris une résolution, il ne revenait jamais en arrière.
Il agissait à la façon des prophètes qui
ne désobéissaient point à la voix de
r Eternel.
Je figurais au programme pour l’heure
de midi. Je me rendis à la salle un peu
avant le moment de monter à la tribune
et je ne pensais pas avoir aucune difîiculté à y arriver. Je trouvai au contraire
la salle bondée jusqu’aux dernières galeries et, massée devant l’édifice, une
foule considérable, qui n’avait pu y pénétrer. De tous les côtés les portes étaient
bloquées, les couloirs remplis; je dus es
çalâder et m’introduire par une fenêtre
de l’arrière-bâtiment; personne n’aurait
voulu perdre un mot du discours pour
me laisser passer.
Il.cn fut ainsi tout le long du jour;
salles, couloirs, vestibule et la rue ellemême restèrent encombrés.' On s’entassait pour entendre un homme qui n’avait
d’autre éducation que celle de l’école pri
maire, mais qui annonçait fidèlement le
simple Evangile.
Comme contraste, je citerai le cas d’un
homme de grand talent littéraire, appelé
à lire un travail au Congrès des Religions,
et qui avait pour sujet: « Lnmièr>e nouvelle sur de vieilles doctrines ». Sa conférence était laborieusement préparée; il
l’avait soumise à la critique de personnes
compétentes, penseurs, hommes de leti*
très, et sur leurs jndications, l’avait entièrement remaniée. Il les avait eonsultés
uné seconde fois, puis avait remanié de
nouveau, comme il le contait lui-même;
son travail avait Atteint la perfection.
Il en valait la peine, pour se faire entendre des hommes éminents qui représentaient au Congrès l’élite de l’humanité.
Lé jour venu, à l’heure fixée, l’âme émue,
la main tremblante, il ouvre la porte et
se trouve devant l’auguste assemblée*
composée de onze femmes et deux hommes... L’ex-marchand de chaussures, anxieux d’amener les âmes au Sauveur, proclamant l’amour de Dieu, devait remporter sur son rival, puissant penseur,
une éclatante victoire.
Une autre fois, comme j’étais allé par- .
lementer avec lui à Cincinnati, à la requête de divers pasteurs, pour des prédications qu’on désirait obtenir de lui,
il me dit soudain: «Torrey, j’irai à Chicago, si vous me procurez VAuditorium
et je tiendrai ces réunions à dix heures
du matin et à trois heures après-midi ».
De nouveau je lui, „représentai que
c’était chose insensée. « Vous savez que
Chicago est la ville du tout puissant Dollar; les affaires avant tout; qui voudra
quitter son bureau, s’arracher à son trafic ou aux mille occupations de cette cité
enfiévrée, pour venir, en pleine journée de
travail, assister à des réunions ‘reh'gieuses ?».
« Torrey, faites ce que je vous dis;
louez Y Auditorium pour le matin et l’après-midi ». Je fis ce qui m était commandé. Les lettres commencèrent à pleuvoir, les hommes les mieux disposés s’insurgeaient ; Moody ne changea rien à son
plan d’action. Il ne voulait pas tenir ses
prédications le soir. Si on se souciait vraiment d’entendre l’Evangile, on quitterait
tout, on trouverait moyen de venir le
matin, l’après-midi. ^
Demi-heure avant l’heure, à -9 heures
«t demie, j’allais au rendez-vous, absolument découragé. Quand j’approchai,
j’aperçus une formidable colonne de gens
qui attendaient dans la rue, occupant
l’espace de deux ou trois squares sur les
larges trottoirs. Dans une salle de cinq
mille places, on logea six mille auditeurs ;
:il en resta autant au dehors, qui ne purent entrer. La police avait peine « à les
contenir».
Ainsi Moody, fort de la mission que
Dieu lui confiait, d^agé' de toute préoccupation personnelle, ne faisa.nt rien sans .
lavoir obtenu l’assentiment de Celui dont
1 était le Serviteur, savait aller de l’avant
avec résolution, ne prenant conseil que
de Dieu. Etait-ce de la présomption ou
de la foi ?
DE CIME EN CIME,
La prise de Cima Palombino.
„.La position de Cima Vallone était
presque intenable tant que Cima Palomhino restait en mains guttiehiennfis. De
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»'*■*•” «H . |eune^V^i|dois, |çç»uru dans le Trentin iprsque les
toute la plaine éu’i^orë. fallal,t 4bnc j^e s’exp^mait Un Genev&ls à ton égàr^.|^ 3e |i>ute i^lliüe s’y portaient et sUiva^nt
s’eh emparer coût^ytt|ue cMfè. On cpm- î| est bien facile de faire des articles a«d-, lés^ évenemetits avec anxiéfô mais ¿ans
mença par y envèyér des gardes de ü-i^^nymes, lorsque .l’on a les pieds bieiji. aa'
->,JL _• J . '. *'^cliaudf dans un foyer confortable. Mais
», * • ï ijtslnte; A la prise de GqWzîa, il liait là,
Ùàftce qui durent,’’a^rês quelques pettés, ^Ch’audf dans un foyer confortable. Mais et pendant son voyage il envoyait à àbn
abiandonner la partie; on y envoya en j’enverrai ma répops^, lorsque je te con- journal des correspondances en style
pas naîtrai, ô collègue anonyme î' J/' presque tél'àgtâplfîtiuë, sans phrases, ri
ep|bre âssez'd/féUaÎa à la haute “iflüntf-' *" Au matin, le major se lève et en sé se- . ches de faits pris sur le vif ; 'l’émotion,
¿h^,'elle dut bientôt en faire couant, il exclame: Hein ! cettn.flpit^ai;îv4’?dm4|tttion ne sont pas celles du jour
deveimit.è?^ident que, si la mon.tag;U.ë de-tj presque eu froid. ^ Et penser qu’il avait nalistê oui écrit dans une bonne rhamhro
yait être conquise, elle devait l’être par un smco a pelo, la couverture du cheval
. , . . . _ , . _ !i.> . !
leS|alpins. G’est ce que ,les hauts;, cornrtîandements’décidêréut de faire et le
bataillon.« Fénestrelles/>,fut choisi pour
l’action. Le commandant du bataillon.
Homme très pratique de 1% montagne,
décida d’attaquer l’ennemi de deux côtés
à la fois. Lentement et péniblement on
s’approcha de la terrible Cime d’où partait une fusillade bien nourrie. Mais les
alpins savent faire la guerre. Ils montent
à pas de loup, se glissant sur le ventre,
s’effaçant derrière 1^ moindres pierres,
les moindres monticules, offrant une cible
aussi petite que possible, mais montant,
montant toujours. On surpasse les tranchées improvisées par l’infanterie, occupées présentement par elle, toute prête
à nous soutenir en cas d’un revers toujours possible. Lorsque nous enjambons
la. tranchée, elle fait entendre un sommesso: Urrà ! à notre adresse, cette brave
infanterie en butte aux aspérités et aux
dédales delà montagne, toutefois les miao
miao et les èz èz ries balles autrichiennes
^ nous tiennent compagnie un peu partout,
sans faire pourtant de nombreuses victimes. À un certain moment, à un détour
brusque, ayant perdu l’orientation, notre
petit groupe va se réfugier derrière des
rochers juste en face de l’ennemi. On n’y
resta'pas longtemps et pour cause. Un
pèloton de gardes de finance arriva lui
aussi en courant et se roulant, pour chercher un refuge momentané... Ceux qui
avaient perdu en route cartouches ou
fusil, durent aller les chercher, vouloir ou
non, et ils y allèrent et rapportèrent le
tout.
Sur ces entrefaites, les soldats alpins
qui attaquaient la montagne du côté opposé au nôtre, nous signalèrent que momentanément, la marche était suspendue
parce que humainement impossible. —
Cette nouvelle fit suspendre notre marche aussi. Pendant cela, la nuit était v*enue et il nous fallut camper là où nous
nous trouvions. Ce n’était pas très commode, car nous étions le long du pendio
de la montagne, pendio assez prononcé,
mais il y a toujours manière de se tirer
d’affaire, quand on est alpin et alpin sur
la piste de guerre. Pendant que les soldats se creusaient des trous qui devaient
leur offrir un refuge pendant la nuit, nous
aperçûmes, mon compagnon et moi, un
¡petit torrent alpin, maintenant à sec et
rempli de gravier. Après un bref conseil
de guerre, nous décidâmes d’y pratiquer
un creux capable de nous contenir nous
deux et notre ordonnance. Le major et
son adjudant en firent de même. Après
nous être bien entourés de notre unique
couverture, nous être bien serrés l’un
contre l’autre pour nous réchauffer mutuellement, nôus fîmes notre courte,
. prière et tâchâmes de dormir. Pendant
la nuit on entendait des coups de feu
d’escouadesj on vit des feux briller au
bas, on entendit des quartiers de roche
rouler.le long des'flancs de la montagne.
Continuait-on la lutte de l’autre côté ?
L’ennemi recevait-il du renfort ? Enfin,
le sommeil vint,, mais ilme fut pas long,
car le froid commènda à se faire sentir
d’une manière terrible. Suffit*def dire que,
au matin, dix centimètres de neige nous
recouvraient. .
C'««t ici que je voudrais te voir, cher
.U et la tente dressée au-dessus de sa personné ! <;■ „
De grand matin, la marche ascendante
recommença'dé plus belle. En peu d’instants noùs eûmes de nombreuses victimes, ce qui fit activer encore davantage
Ja marche. Enfin, l’instant terrible de
* ' • . J . -U' 1 »-■
1 assaut est arrivé. Je vois les deux,|)éIotbns de "pointe fixer la baïonnette I la
pointe dp leurs fusils, j’entends le cri de:
¿¡avoia ! poussé par des poumons d’i^er,
je vois la course furibonde et enfüite
l’autre cri: Vittoria! — Officiers efgol
dats s’embrassent. La cime était gagnée
à jamais, L’ennemi, se voyant perdu,
s’était jeté, tête baissée, en bas des^^ouloirs à précipices, et bien peu d’entre eux
purent arriver sains et saufs jusque dans
leurs tranchées. —Alors un hurra formidable retentit le long des flancs dp la
montagne, répété par fantassins et gardes de finance: Evvioa gli alpini !
E. Bertalot,
PS. Heureux de pouvoir dire que parmi les 9 morts et il blessés de la Sà^ne
di Sanilà de Gorizia, ne se trouve auÇün
Vaudois. E.iîÜ.
Fonds pour les Ouvriers de l'Euiise
et des EtaiUlssements d’instruction secidire,
m LISTA DI SOTTOSCRIZIONll
^innrfi îÎpIVV îlî^ Tivin- î'
Torino L. 26.970,—
Roma .2.755,—
Firenze 1.865,—
Genova 5.020,— '
Venezia 1.259,—
Milano a) S. Giov. y in Conca 5.110,— b) Via Fabbri 1.010,— 6.120, —
Brescia ' 1.300,—
Livorno 4.000,—
Verona 178,—
Napoli 2.000,—
Parrocchie Valdesi: Torre Pellice 3.570,—
Villar Pellice 100,—
Massello 350,—
Rorà 100,—
Luserna S. Giovanni Varie ‘ 2.228,— Sig. Bonnet Gio- vanni, pastore 150,— Sig. Jahier Aug., id. 50,— Sig. Gardiol B., id. 200,— Sig. Ribetti G. G., id. 50,— Sig. Calvino P., id. 150,— 1.090,—
2.828,—
Oblatori diversi 39.832,85 Signora , Agénor- Boissier « 6.093,85 Church of Sco- . Hand ' 1.692,85 Sig. e sig.ra Henry
Rostan, Ginevra 50,— Rev. Dott. Miller Donaldo, pastore 100,— A 44 riel Dottor Weir, Edinburgh 38,25 Dott. Haye, Co- penhagen ' 200,— 48.007,80
Totale compì, della fX» Lista
L. 107.512,80
UN LIVRE SUR LA GUERRE.
Bien des personnes des Vallées qui ont
été à Rome ont eu l’occasion de faire la
connaissance de Robert Vaucher, le
jeune et brillant correspondant de la magnifique revue française L'Illustration.
A plusieurs reprises il a été envoyé au
front et a eu l’occasion de le parcourir
des frontières de la Suisse à Grado; il est
nalisté qui écrit dans une bonne chambre
d’au'ber|e’j' loin _du danger, et ses sentiments se communiquent au; lecteur du
ivre qu,Sl .yient de publier chez Payot
sous le titre: Avec les armées de Cadorna,
exposé des opérations italiennes depuis la
déclaration de guerre jusqu’à la prise de
Gorizia, dans lequel il réunit en les coordonnant et en les complétant ses, correspondances, Le volume de 252 pages e.st
orné dé plusieurs cartes très claires, qui
permettent de le suivre d’un bout à l’autre de son voyage au front italien. Je
voulais citer quelques épisodes pour faire
connaître mieux le livre et l’auteur, mais
il faudrait trop citer, c’est pourquoi je
me contenterai de conseiller aux lecteurs
de l’Echo qui désirent en savoir davantage de se procurer par le moyen d’un
de nos libraires, cet intéressant volume
qui a pour tout Italien une valeur bien
particulière en ce moment, parce qu’on
peut y Voir les impressions je ne dirai
pas d’un allié (M.r Vaucher est de nationalité suisse), mais d’un neutre qui ne
l’est plus, à cause de ce qu’il a vu et senti.
Le volume coûte 3 frs": 50, et nous lui
souhaitons l’accueil qu’il mérite dans nos
Vallées et en Italie. P. C.
i ÿONTIÊRE A^JS-j^O-ITALIENNE.
^-^Sépnlttirc d'un Anglais au frqnt
(British Red Cross),
s Deux jours passés on frappe'à la pmte
dé mon bureau. J’ouvre ef je me trouvé
:en présence d’un capitaine-médecin, d?u^
aumônier câtholique-et dn pasteur
de Udiné. Une .^fois entrés,-; ils
m’expliquent qu’ils désirent savoir s’il
h’y a pas de difriculté d’ensevelir un Anglais protestant dans nos cimetières. Ne
comprenant pas bien la'demande, tarit
elle me jiafaissait fùtile, je leur demandai
je me conduire sur place, pour savoir
exactement dé quoi jl s’agissait. Peuide
temps aprèsr nous étions 4 Gradisca^et
je me rendis immédiatement auprès du
De « LA PRISE DE GORIZIA ».
J’ai assisté ce matin, à la scène, touchante de la remise d’un magnifique dra
peau italien par une délégation des villes
du Frioul. Le canon semblait redoubler
de violence. Dans les rues, c’était le grondement sourd de chariots de ravitaillement, les cris des convoyeurs, le trot régulier des patrpuilles des lanciers. Dans
la salle principale de l’Hôtel de Ville, la
foule était accourue, entourant un groupe
d’officiers que dominait le commandant
de la place, un homme superbe, type magnifique du soldat latin. Devant lui se
tenaient les représentants de la délégation. Un conseiller municipal de Trieste
qui avait réussi à s’enfuir, était également venu apporter à la ville délivrée
le salut de la ville qui attend encore. Le
colonel au milieu du silence troublé seulement par les bruits de la guerre, prit
la parole:
— Je reçois en ce moment solennel,
dit-il, le glorieux drapeau, comme commandant de la première garnison de Gorizia, ville martyre aujourd’hui délivrée,
et ne pujs que vous confirmer, habitants
de Gorizia, que nous tous qui appartenons
à l’armée italienne, nous jurons de reste
ici et de défendre la ville jusqu’à la moirt.
De génération en génération, ce drapeau
restera parmi vous, entouré de la vénération de tous. Je ne Suis pas orateur, je
suis soldat el vous invite seulement à
crier: «Vive la nouvelle Italie! Vive
Gorizia redenta ! Vive notre roi Victor
Emmanuel le rédempteur ! ».
Des acclamations enthousiastes s’élevèrent et se prolongèrent longtemps.
Le moment était poignant; on sentait
combien ces gens étaient, heureux de
pouvoir crier: « Vive l’Italie I » sans risquer le gibet, puis le silence se fit et en
pleurant de joie, hommes et femmes dé-,
filèrent devant l’emblème sacré qu’ils,
baisèrent pieusement; ¡, ■
Robert Vaucher: Aaec Zes armées de Cadorna, pag.p32-233;
1
commandant de là Brttish Red Cross, qui
m’accueillit en frère, et m’exposa la
question. Le résultat dé TèntréVue fut
que la sépulture de l’Anglais, mort victime d’un accident, aurait lieu le lendemain à 3 heures pom., dans le cimetière
militaire de Gradisca. Je fus invité à
prendre part au service, présidé par un
pasteur àngllcan, qui se trouvait alors
sur les lieux.. ■
Fuhrmann et moi fûmes exacts s au
rendez-vous. Les' soldats de la sanità demandèrent la permission de porter sur
leurs épaules le lourd Corbillard, quoique
le cimetière fut assez éloigné, La bière
était entourée d’une bannière italienne
et d’une bannière anglaise. Il’ y avait
aussi plusieurs magnifiques couronñes
de fleurs fraîches, une au nom des officiers de la sanità et une autre au nom
de la femme et des enfants qui, hélas !
à cause de réloignement ne pouvaient
pas accompagner au champ du repos
celui qu’ils avaient Tant aimé.* Un long ®
cortège se forme, en tête duquel marchaient l’aumônier vaudois et le pasteur
anglican, et se dirigea lentement vers le
cimetière où, après que les honneurs militaires furent rendus, on descendit la ,
bière dans la fosse. Pendant cela lé pas-’’’
Leur anglicaîl lisait d’une voix lente eU
solennelle la liturgie anglicane des''Services funèbres. Après le service liturgique, tous les officiers anglais présents défilèrent devant la tombé de Ipur frère,
enlevèrent' leur chapeau et firent une
courte prière. C’était le dernier salut au
compagnon tombé sur le champ du devoir. ,
Cela fit une grande impression sur *
l’âme des spectateurs. En dernier lieu
Sir Alexander Ogston pria l’aumônier
vaudois d’adresser au cortège funèbré
quelques paroles en italieii. Ce qu’il fit
de son mieux. Que Dieu bénisse et console la famille loiritaine du frère défunt
et fasse pénétrer dafis le cœur et dans
l’esprit des présents les quelques paroles
chrétiennes,d’appel qui leur furent adressées.
, •
3-12-1916. E. BertaLot, aumônier.
M. le soldat T. Billour, en ponne santé,
salue et remercie; le soldat Rastre Gustave salue et donne sa nouvelle adresse;
le soldat G. Geymet salue et annonce son
arrivée à l’hôpital mauriziano Umberto
1° 4 Turin; le.s'soldats Guigou Albert et
Tron Louis réclament le journal, qui va
leur être envoyé; CarZo Cpstabel, d’Envers Pinache et le sergent Emile Bouchard
saluent et réclament le journal qui va
leur être expédié.
— Dal fronte, 28-10-1916. ■,
Egregio Signor Tron,
,Non so corne espriiriere la mia gratitridine per il grande favore ch’ella mi
fece inviandomi il suo carissimo giornale.
Ella sa bene che qui un foglio airiico è
sovente guida nei passi oscuri che attrâ*-’’*
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versian|%|^i]^^^, 'taomeiiti |iQstaIgici, foi;|^ e^Sre lii^nidò le nixjçtte îorïæ
vanno affiev^âd&sît 'Etì .è'jmteliè eh io
Je invio i miei sentimenti 'eh viva riconoscenza ; pregandola di assicurare mia f3"
migha,dU,inio tìttiTOo.stato! difsalute.
. Rmpiraziandola ,dij, yivo cuore, con
stinià la salutò.'DévÌmó .^v
Caporale E/m'ZÌò Sappé.
— Zone de guerre, ie 1-12-16.
M.r Tron,
Je.vMs repì^i;|id beaucoup de ce que
vouá^ TO’ehvoÿ^“ le Wét-Weho qui me
tieni au. coaraat-des nouvelles de tous
mes amis,’ et de l’état de santé de nós
ejjerÿ Yan^ôis,;;|rç vpuj^ re de bqn^
cteur. Hier'j’ai*eu*le piaisir de m’entretenir plus d’une heure^avec M.r David
Bosio qui est Vepu me faire visite. Dans
mpn reparto nous sommes peu de Vaudois, et encore-éparpillés qui sur une
pointe qui sur une autre. — Veuillez,
cher M.r Tron, insérer mes salutations
affectueuses aux amis et parents sur le
cher Echo. Je suis en bonne santé, malgré les rigùéùrs^dé Thiver. Salutations
empressées. Votre reconnaissant
Caporal major Paul Negrin
(Bobbio Pellice).
— ‘2-12-16. ^ .i, ^
Caro Signor Tron,
Vengo con questa mia per farle sapere
delle mie notizie, che sono assai buone
come spero delle sue; la ringrazio infinitamente per rintetóspnte giornale l’Echo
des Vallées che ricevo tutte le settimane.
E di più, ebbi la visita del cappellano
capitano Bertalot che mi ha fatto mqlto^
piacere. — Mio compagno Ferrier Uìo- '
vanni, di Perrero, ringrazia anche lui il
cappellano per la sua gradita visita.
Per assicurare le nostre famiglie, parenti ed amici che siamo in buona salute,
la preghiarap cortesemente di pubblicarlo suH’jBcÀP. La ringraziamo ánticipatamente. I nostri più cordiali saluti. DeV;,,
Rostan Arturo e Ferrier Giovanni.
fe ■qur''suìtiyMi pregio pi coinuiiiirie' !
éhp il lâyoro^deirÜfFicio di protèttoràto
agìi'emigrhnn evangeliéi ItÉiàùi Così efficacemente diretto dal reyJprof, (Jot,,
mai. abbastanza ^compianto^ sap^, CjPhti?,
nuato dall'Amertcan Waldènsian Aid Society. Le Àiremmó oltremodo gyati se’vo-^'
lesse annunziarlo dalle cdlonné tìéì'suo“
pregiato 'giornale, aggiungendo che da;
ora in poi tutte le comunicazioni al riguardo dovrebbero essere indirizzate al
Bitreau^of immigration of thè Americàn
Wgldensian Aid Society - 213 West7^th.
* Stréèt - ^Nèw-'Yórk City (U. S. Air ,
PRAMOL. Visite d’Eglise. M. le pasteur B.^luégér, président de la Commission Exépù ti w, ai; fait à cette Eglise la
visite ordinaire dimanche 3 décembre et
tenu des réunions dans tous les quartiers
de la Paroisse. ■
Il a bien voulu s’adresser aux enfants
de l’Ecole du dimanche et présider le
culte prihcipal en prêchant (et je n’ai
pas besoin de dire comment I) sur 1
Pierre it, 4, 5: L’Edifice chrétien: a) La
nature de l’édifice; b) sa structure; c)
son fondement.
.! Dans l’entretien qui suivit, M. Léger
adressa encore de sages conseils et d;
Chalëqreuses exhortations sur les mani
Vf.
Ü,
festations de la vie spirituelle: culte de
h
1'.
't
1^
LA TOÜRI La « Pro Francesc » a
tenu sa séance aüimélle le 8 cour.» à 2 h.
de l’après-midi, dans une salle de l’Ecole
Normale, Malgré-la boue et la neige, un
bon nombre de personnes ont tenu à témoigner de leur intérêt pour une soéiété - qui se propose de défendre nés droits à ‘
l’égard de renseignement du français
dâns ho's'écoles de tous les degrés, il y
avait là un certain nombre de pasteurs,
plusieurs professeurs du Collège, une dizaine de maîtres ,et maîtffeSSesd’école,
et quelques amis et amies du,français.
Le président M. David Jahier résume
l’activité du Bureau dans le courant de
l’année qui va finir et ^ttire tout particulièrement l’attention de la Société sur
la délibération toute récente du Conseil
Provincial Scolaire — indirectement prés
Yoquée par la «Pro Franeese.» —qui nous
reconnaît le droit au français dès notre’^
première élémentaire et contient d’autres dispositions favorables, concernant
le choix des maîtresses destinées à enseigner dans notre région. Il s’ensuit une
discussion fort animée à laquelle plusieurs personnes prennent part et où l’on
constate d’un'côté que la question du
français a réellement fait des progrès, et
de l’autre que, malgré la bonne volonté
des autorités, il s’est éneore vérifié paf-C’
par-là des inconvénients au sujet de cer
taines maîtrises nommées par le Consei’
Provincial Scolaire, qui ne sont pas à
'même d’enseigner convenablement le
français. C’est pourquoi l’assemblée engage lè’vBüreau à ne pas sé relâchef de
son actil^té jusqu’à ce qu’on nous ait
reconnu toùs nos df^ts et que les iheon-*;
vénients ils- diininuent d’année en
année — que nous déplorons soient totalement élinâinés. Le BureaU est pareillethent chargé de femettre^ à, Tétude le
Tsujet d’une école de français pouf înaî- .
très et maîtresses d’école dépourvus de
titres pour l’enseignement ? de ; cette
langue. *
maniait une bombe, celle-ci a éclaté et
l’a gravement blessé à la main droite.
En même temps que nous sympathisons avec lui et avec sa famille dans cette
dure épreuve et que nous prions le Seigneur pour eux, nous formons des vœux
ardents gu’ils puissent supporter avec
courage et confiance le grand sacrifice
qu’ils viennent de faire pour la patrie.
• P- g
SAINT-JEAN. Refuge Roi CharlesAlbert: Souscription pour lit W. et L.
Meille — 13me Liste:
Grqaâjean M. et Mme Fritz,
Berne . . . . Frs.
Mlle Rosine Steiner, Bergamo
Anpafïne . .
Anonyme .
131,15
100,—
20,
16,60
267,75
12.322,
Listes précédentes
Total FVs. 12.589,75
P- IS-jParacle.- RSsìt ,du 16.iîm'
siècle,¿S.ipejl^tmn, illustrée chez Jçhelser, éditeur, Genève. - Fïx. 2,50. —
En Vente â Torre* Pèìlìce, cliëz Auguste
Coïsson et' David (Hugom libraires.
Nous saluons nvec idaisip da trrfisième
édition de ce hi(re çapl,jy.anL C’ç^t .que
famille; rapports avec nos senablables;
sanctification du dimanche; fréquentation des cultes et de la Sainte-Cène ; contributions, etc.
Dans les réunions du vendredi soir et
du samedi, aux Clôt, Chaureng et Tourinim, notre frère a été aidé, par M. le
past. J. J. Ribetti et dans celles du dimanche et du lundi, à Peumian, à la
Ruà et aux Plenc par M. le past. L. Marauda.
Nous formons les vœux les plus ardents pour que leur prédication porte
ses fruits au milieu demons et nous leur
envoyons encore, par le moyen de l’Echo,
hos rfemercîments lés plus sentis.
— Nouvelles de nos soldats. L’artilleur
Bounous Edvi, apres une assez* longue
maladie, se trouve en bonne voie de guérison, à Pavolaro (Vicenza). — L’alpin
Jean Sappé, qui était malade à l’hôpital
N° 52 de la Croix-Rouge à Arta, est arrivé chez lui, ayant eu un congé de 50
jours. — Peyronel Jean Henri de Barthélemy est en convalescence chez ses parents, ainsi que Bouchard Henri de Lamy,
revenu de la lointaine Macédoine.
Notre frère Long J^mile des Plenc (1»
cqmp. di sanità) a eu, pour cause de
santé, un second long congé.
J, À tous et à,chacun nos meilleurs vœux
de guérison.
> » —■ M. l’aumônier Pascal nous communiqué la douloureuse nouvelle que voici:
Pendant que notre jeune frère Reynaud
Jean Jacques, du 3° rég. alpin, 125» comp.
fictiori historique, dont Ta scène est en
Espagne, à l’époque de iajRéforme. Les
traits de mœurs sont authentiques. M.r
Aleook possède un talent remarquable
et a obtenu un vif et légitime succès-dans.
ce genre de romans, dont le fond est his
torique. Ce récit se lit avec un intérêt
croissant ét nous ne sommes pas surpris
qu’il soit arrivé à une troisième édition.
politiqiiçs.
Aucun fait important -^' signaler sur
notre front. L’activité de' l’artillerie,
entravée' dans la zone des montagnes
par des chutes de neiges abondantes,
s’est maintenue plus intense'dans la zone
à l’est de Gprizia et sur le Carso. L’en
nemi ¡après un violent bombardement,
a tenté deux attaques successives contre
nos lignes au nord-est de la cote 208 et
contre le secteur de Adria. Il a été chaque
fois promptement arrêté et repoussé,
nous laissant quelques prisonniers. Une
autre attaque a été repoussée dans la
zone du nord de Boscomalo-Hudilog.
Sur lé Troht du Trentin l’activité ds
nos troupes a donné heu à de petites
rencontres de détachements en reconnaissance. Une tentative d’attaque nocturne de l’ennemi contre notre position
de Dosso Casina au sud-ovest de Loppio (Rio Caméras) a échoué, Par de
tirs ajustés noüs avons “ dispersé uhe
longue colonne de charriots en marche
sur les pentes nord-ovest du Colle Santo.
— A la Chambre des ’députés la discussion sur les déclarations du Gouvernement s’est close pat un Vote de confiance, par 376 voix contre 45. M. Bo-.
selli demande que le vote de la Chambre
ait la signification d’une confirmation
de la concorde nationale pbür hâter la.
victoire. Le cabinet, dit-il, tout en étant
composé d’éléments de différents partis;
forme un^ ensemble homogène. Qu’il en
soit de même au sein^ de la Chambre
pour former une sorte de front unique
d’où» parte fèifort immense que le pays
est en train d’accomplir pOur atteindre
tous ses droits ¡et pour le triomphe des
nationalités.
Un ordre du jour contre les déportations-des Belges et en faveur de la restauration des droits de l’humanité est adopté
à l’unanimité aux cris de; « Vive la Belgique 1 ».
— Une explosion s’est produite dans
un établissement dè chargement de pro
jectiles dans la province d’Alessandria
On a à déplorer environ cinquante victimes.’Les enquêtes faites immédiatemen !
excluent toute mâlveillance.
—■ La Chambre française en votant,
par 344 voix contre 160 un ordre du jour
de epnfiance dans le Gouvernement, a
approuvé un programme d’action qui
comprend trois points très importants:
la réorganisation du'commandement; la
résolution de concentrer sous une direction i;est‘reinte la conduite générale de la
guerre et" l’organisation économique du
pays; les démarches pour‘obtenir, en
plein accord avec les alliés les sacrifices
et les* accords communs reconnus indispèlisàbles pour arriver, par une énergie
redoublée, à la victoire. ï>our laisser
toute liberté d’action au Président du
Conseil, tous les ministres ont mis leurs
portefeuille à sa disposition. Le nombre
des membres du nouveau cabinet sera,
diminué et à l’intérieur du ministère remanié on créera un comité de défense na>
1 moyen de vaisseaux marchands ¡
>; Prép’arerT’o^ensive pour le prîn
tes Îe% j|u^tiÔqs relati^e|^à conduite de la guerre. '
^ — La crise ^anglaise provoquée par la
démission de Jit. Asquith a eu la meUIéaire
mlution possible, Î^..Elqyd Georges,a
cepté la charge 4ç preç^Lministre^et
a réussi avec la plus grande rapidité à
constituer le nouveau ministère. Il y aura
un conseil de guerre qui centralisera tous
les pouvoirs et assumera l’entière respon'sabilité des mesures urgentes^ Ce co|^dL
siégera chaque jour, étant virtuellement
en session permanente: U sera présidé par
M, Lloyd Georges qui ne a’est; atti^ué
aucun qiôrtefeùüle pour se ‘côhsaferer én- ■
tièrement à cette tâche suprême qui est
la direction de la guerre. Le nouveau cabinet présente au Parlement le programme suivant : Combattre le péril sous-marin au
armés;
temps prochain; Mobiliser la population
civile de seize à soixante ^ns ; Rationner
la population civile au moyen de cartes;
Augmenter la production alimentaire Nationale; Interdire les objets de luxe; Instituer des jours sans viande.
-^ Le ministère détia marine française ’
considère comme perdu, corps et biens
le cuirassé Suffren, dont on n’a aucune^
nouvelle depuis le 24 novembre. Parti de
G;ibraltar pour rejoindre Lorient, il,doit,
avoir été torpillé au large de Gibraltar,,,.
C’est le quatrième grand navire de com-^,^
bat que la France perd depuis la guerre. '
L’équipage se composait de 676 matelots
et officiers. Le commandant Guépin ^
s’était distingué, aù début de la guerre, '
comme chef de l’escadrille des torpilleurs
de rAdriatique,
s *12 Les arrnées'rbumâinès et russes ont
J poursuivi leur retraite en Valaehie. L’ennemi a enlevé simultanément Bucarest
' et. Ploescijj pe. qui Iç flièt. èP possession,^;
non seulement dé deuX villës importantes
mais amjsi d’up. nœ.ud. dç chemins dç fçr'’
de prëmier ôtdTe/ d’uhfe fégi Oh très ricne^
en mines de pétrole et de sgrands appror:,,.«
visionnements de blé. L’armée roumaine |
a pu »'échapper à la mançeuvnq , d’encerclement, et a réussi à détruire des puits
■ de pétrole et des montagnes de blé. La
ligné de défense, pourrait être la rivière
Buzeu ou lé Séreth si le rècurdèVait' encore continuer. Mais à l’est de Ploesci
les Roumains Om pris l’ofïensiye et ont
rejeté l’ennemi au delà de'*Cribov^^
Moldavie et dans les^ Carpathes boisées
les Russes poursuivent l’offensive commencée il y a quelques jours.'TIs ont obtenu de nouveaux avantages, notamment dans la région du TrotuS. '
— La convocation soudaine et inattendue du Reichstag a provoqué dans
l’empire allemand un certain émoi. Il
s’agissait en effet d’une communication
sensationnelle du chancelier de l’empire
•M. Bethmann-Hollweg. Il a annoncé que
les Gouvernements d’Allemagne, Autriche, Turquie et Bulgarie avaient envoyé
à leurs agents diplomatiques des notes^
destinées aux Puissances ennemies, contenant la proposition d’entamer dès à
présent les négociations de paix. Si la
lutte devait continuer malgré ces avances les Quatre Puissances sont détermi' nées à conduire la guerre jusqu’à une fih
victorieuse déclinant toute responsabilité.
Après cette déclaration le'^Reichstag
s’est ajourné. E. L^
Ab. payés et non quittancés.
1916: Marie Martinat, Envers Portes.
1917; Margh. Armand-Rugon, La Tour —•
Gustave Malanot, sergent, Vérone— Adrien
Muston, Gênes — Marie Bertinat, Turin—,
E. J. Leidheuser, Milan (reçu fr. 2,50 p. 1917
- manque 50 cent.). A
Pour 1?,* Echo » des soldats.
Margh. Armand-Hugon, La Tourt L. 2,50
Mme Marie Bertinat, Turin
G.-A.' Tron, Directeur-Responsabte.
(LE premier-livre
(DE LECTURE FRANÜAISE
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