1
Troisième Année.
N. 43.
«Jonnial de T Égalise ÉvfingéliQxie Vaudoise
Vou» me serez témoins. Actes Í. 8.
Paraissant chaque Vendredi'
Süimnl la vérité avec la charité. Ep. 1. 15.
Prix de L'ABOiirîilMSNT par an Italie L 3 Tous les pays rte l'Union de poste ..... , fj Amérique . •«. . . ' . » 9 On s'abonne: f .. Pour i'Intérieur chez MM. les pasteurs et les libraires de Torre Pelhoe. Pour i’B.vterieur au Bureau d‘Administration. Un numéro séparé:'lO'centimos. Annonces: 25 centimes :p«r li'gne. Les emmis d'argent a- font par lettre re- commandée ou par mojidoti sar le Bureau de Perosa Argentina.
Pour la Kédaetien adres^ser ainsi: A la Dirfìction du Témoin, Pomarello ( Pinerolo) Ilalie. i Pour 1 Administralfon adrtisspr ainsi: A rAdminislration du Témoin, Pomarelto (Pînerolôj Ïla1i8
Sonam.alr"e,
L'Allocntioa dp Pip IX. -- La mori rte
iésm, — La vie du ressuscité. ■ Cotiféreoce Pérîagopqiie des Vallées SaintMartiu et Pérouse. — Rosario orieotal.
— Appel en faveur des Missions. ~ Agrîculleur.s, ne tirez pas vo.s alliés!.’—flerita
politique. — Soijscriplîons. — Annonce.
Allocution adressée par notre
très saint Père, .le PAPE
PIE IX aux Cardinaux de
la S‘" Eglise romaine, le 12
mars 1877, dans le palais
du Vatican. « - ; '
Tel est le tiire d’un document
que nous avons lu dans îe journal
1 Umvars. ■ Celle allocution e.si
ane des plus longues, en même
temps quedes plus extraordinaires
qui aient été miseá dans la bouche
de Pie IX, la plus violente peutêtre qui ait jamais été publiée.
On semble s’étre proposé un double but par cette publication ; d’un
côté apitoyer le monde entier sur
la servitude inique dans laquelle
est retenu le prisonnier du Yatîean ; de l’autre, arriver enfin à
découvrir la limite extrême de la
patience et de la longanimité du
Gouvernement italien. . . '
Nous n’avons nul désir de faire
connaître ce document à nos lecteurs dont au moins quelques uns
sont familiarisés avec ce genre
unique de littérature. Mais il nous
a semblé qu’il y avait-lieu d’en
extraire deux passages particulièrement curieux. Le premier donne
la mesure de la tolérance du Saint
Père et de 'l’exquise urbanité de
son langage, lorsqu’il lui arrive
de parler des non-catholiques Pour
le dire en passant, les turcs sont
■bien mieux traités; il est vrai que,
de ce côte' là, il y a, dit-on, de
très hauts intérêts engagés et quelque peu compromis. Voici ce-premier fragment qui nous a frappé:
S’îVs parcouraient enfin ( ceux
qui sotitiennenl que nous sommes
libres ) les rues de iôette' mile qui
doit à Ifkchaire de ^ Pierre d’êiré
le.^ sièffe la tête de la religion ,
pg^ fratent juger facilement si
les temples élayés dains ces derniers
temps auæ cultes dissidents, si les.
dcalesj^ corruption,partoii,t répan■
dues, si tant de maisons de perdition établies çà et là, si enfin les
spectacles Jionteux et ohscène^s of
ferts à la vue- du peuple, constituent un ¿cl état de chose, qui soit
tolérable pour celui qui, à raison
de la charge de son apostolat, doit
et voudrait certainement parer ô
tant de maux, mais au contraire,
il est privé de tous les moyens et
de tous les secours, comme aussi
de tout exercice du pouvoir qui
lui promette d’employer les remèdes
nécessaires^ même pour un seul de
ces maux si nombreux et apporter
secours aux âmes qui courent à
leur ruine.
Ainsi donc' aux yeux de celui
qu’on appelle Sa Sainteté, les temples où l’Kvangile est prêché, les
maisons de perdition, ou de prostitution, les écoles de corruption,
les spectacles honteux et obscènes
offerts à la vue du peuple romain,
sont des abominations à placer sur
la même ligne; c’est l’homme infaillible qui le dit; dans la bouche
de tout autre, cette afiSrmation
serait un . blasphème et un insulte
grossière k l'adresse du protestan
tisme tout entier; ou plutôt, elle ne
serait que la parole d'un insensé.
L’autre passage que nous avons
iiolé dans cette pièce incroyable
est ainsi conçu:
<! Dans cet état de chose (dans cet
• état de seryi.tude où nous sommes
» réduit) nous ne croyons rien de
».¿plus opportun et noms ne dési» Pons rien avec plus d'ardeur que
■> de voir ces mêmes pasiénrs qui
« nous ont donné tant de preuves
- de leur union dans la défense
» des droits de l'Eglise et de leur
» bonne volonté à l'égard du .siège
» apostolique. cæAoricr les fidèles
• qm leur sont confiés à se servir
• de tous les moyens que les lois
» de chaque pays mettent à leur
» disposition pour agir avec em» pressement auprès de ceu.c oui
» gouvernent, afin que ceux ci eon» sidèrent avec plus d’attention la
» pénible situation faite au chef
• de l’Eglise^ et prennent des ré'
» solutions efficaces pour écarter
V les obstacles qui s’opposent à sa
» pleine indépendance •.
C’est une belle et bonne croisade que publie ce vieillard aveuglé par les passions des autres
et par sa folle présomption. C’est
le fer et le feu qu’il invoque, avant
de niourir, sur sa patrie. C’est la
dernière bénédiction de celui qui
a tant béni d’hommes et de choses.
Grâce à Dieu, le siècle des croisades est passé depuis longtemps;
il n y a plus de Pierre Thermite
pour les prêcher, ni de fanatiques
princes et seigneurs pour les conduire. C’est très heureux pour
l’Italie.Nous savons d’ailleurs que
üorao ftvvisato è mezzo saivato.
2
54
LE TÉMOIN.
L4 M6KT »Ë JI8US
Rien n’est plus humiliant pftiii*
le pécheur que de voir le Saint,
le Juste expirer sur le Golgptha s
et les souvenirs de ce jour nous
abattent jusques dans la poudre...
Ah ! c’est ici l'heure de la piiissance des ténèbres !
Jésus succombe sous les coups
des méchants, et ces méchants
sont des hommes comme nous ,
qui, chaque jour, par nos péchés,
crucifions de nouveau le Seigneur
de gloire.. Il s’écrie dans son
angoisse : Mon Dieu ! pourquoi
m’as-tu abandonné ? et c’est pour
nous qu’il endure cette angoisse,
c’est à cause de nous que la face
du Père est voilée aux regards
du Fils de son amour... Ce Divin
Sauveur, ne rencontre que la compassion stérile de ceux qui l’abreuvent de vinaigre, que l’endurcissement de ceux qui le poursuivent
jusqu’à la fin de leurs cruelles
moqueries. Hélàs! nous aussi nous
n’avons trop souvent pour Lui
qu’une vaine sympathie, que des
émotions fugitives, et, pour nous
aussi, sa croix devient souvent
un scandale et une folie !...
Mais les jugements de Dieu sont
impénétrables et ses voies incompréhensibles !... En succombant ,
Jésus remporte la plus éclatante
des victoires ! Cette heure des
ténèbres devient une heure de
lumière ; cette heure de notre
condamnation devient celle de
notre salut; Jésus a été fait péché
pour nous afin que nous soyons
sauvés par lui!,..
Le voile du temple se déchire;
car maintenant l’alliance de la loi
peut faire place à celle de la grâce.
La terre tremble, les rochers
se fendent, les sépulcres s'ouvrent,
les morts ressuscitent; car Dieu
approuve son bien-airaé en paHant
par la grande voix de la nature.
Et comme si tous ces signes
étaient insuffisants, le Fils de
l’homme, élevé sur la croix, commence à attirer tous les hommes
à lui !
Les curieux se retirent, les
moqueurs se taisent... on n’entend
plus que la voix courageuse du
centenier romain qui confesse sa
foi vivante au Fils de Dieu; on
ne veit plu«'auprès de la-creix
que les pie|ses servantes^du Seigneur' qui 'aiiueni leur Miàître
ve'néré d'un*amour plus fort q>ue
la mort !...
Nous aussi, en nous humiliant
devant le Crucifié, croyons en lui
comme ce centenier, ;aimon8-lé
comme ces femmes de Galilée.
Alors sa croix sera notre paix,
et sa mort deviendra notre vie.
f Année Biblique J.
La vie du ressusfilé «
Si donc voua êtes ressuscités avec Christ , cherchez les choses qui son! au
haut, où Christ est assis,
à la droite de Dieu.
( CoLos. 3, 11.
Christ est ressuscité; voilà le
grand fait de l’Evangile ; les enfants de Dieu doivent avoir aussi
leur résurrection ; voilà la grande
vérité de la foi de laquelle dépend
notre vie comme chrétiens. Si nous
appartenons à Christ, notre vie
ne peut être semblable à celle de
ceux qui ne le connaissent pas et
dont les affections sont données
aux biens de la terre. Ceux qui
sont ressuscités, avec Christ sont
entrés, quoiqu'à des degrés différents . dans une région^ nouvelle ,
inconnue aux hommes du monde
et parfois aussi inconnue à eux
mêmes, au moins en partie. Si nous
sommes ressuscités en Christ, on
attend de nous une vie nouvelle ;
ayant été transformés, nous devons
manifester dans notre conduite et
d^ins tous nos rapports avec nos
semblables la réalité et l’étendue
de notre transformation ; nous
devons désirer ce que Jésus désire,
aimer ce qu’il aime et haïr ce
qu’il hait. C’est ainsi qu’une vraie
foi sanctifie le cœur et se montre
éminemment pratique. Personne
ne peut vraiment croire en Christ
sans l’aimer, et personne ne peut
l’aimer sans s’efforcer de lui plaire
et de suivre l’exemple qu’il nous
a donné. Que la pensée de sa glorieuse réssurrection rappelle constamment à notre âme la nouvelle
vie . la vie chrétienne à laquelle
il nous a appelés. Que chacun
fasse la précieuse expérience de
la vie cachée avec Christ en Dieu !
ËniiTêfëDcc i’édagogiqae
des Vallées Sainl-llaitin et Pérouse
Celle conférence a tenu à Pomarel,
le 17 mars, sa troisième séance ii laquelle ont assisté environ quarante
personnes. M. Rivoir, président, ouvre
la séance par la lecture et la médilalion des premiers versets du prophêle
Daniel. Le roi de Babylone, dit-il, recherche dans les jeunes gens qu’il veut
attacher à son. service la beauté et la
force, ensiiile l’inlelligence et lasagesse,
lanclisque nous devons, avant tout, faire
naître et développer dans nos élèves
de.s qualités morales et religieuses,
beaucoup plus importantes que les
qualités physiques. Faisant ensuite l’iiisloire des conlérences pédagogiques de
Pomaret, le président est heureux de
conslaler qu’elles ont marcbé de progrès en progrès. Qui l’aurait dit lorsque
pour la première, fois quelques, amis
de l’instruction réunis ici attendaient
envain l’inspiration qui devait leur venir
du dehors et qui n’est jamais arrivée ?
Si nous avons marché, c’est parceque
nous nous sommes toujours tenus sur
un terrain très pratique , évitant avec
soin les discussions en l’air et les
phrases à effet. Ainsi nous avons tout
d’abord trouvé la meilleure place pour
l’enseignement religieux dans nos écoles;
nous sommes arrivés aux mêmes résultats , lorsque nous nous sommes
occupés du français et de l’italien ; et
j’espère qu’aujourd’litii encore nous
ferons de nouveau un pas en avant.
L’on décide tout d’abord de s’occuper
des écoles de quartier, et d'examiner
s’il y a lieu de substituer à la méthode
actuelle pour appreudie à lire aux
enfants une tnélhode phonétique. Les
avis à cet égard sont très partagés,
les expériences faites par les régents
de quartier ne sont pas assez nombreuses ..pi assez concluantes. Cependant
l’avis général est qu’on ne peut absolument pas introduire une méthode
qui laisse de côté les lettres pour s’occuper des son^ et qui veut apprendre
à lire sans épellation. Dans nos écoles
elle ne peut donner beaucoup de résultat et elle aurait de graves inconvénients pratiques. — Si un changement
de méthode n’esf pas un progrès, l’amélioration de là méthode actuellement
en vigueur en est un, et des plus importants. Il faut à tout prix introduire
une meilleure graduation dans les tableaux de nos écoles de quariier, et
substituer aux mots qui ne disent rien,
des mots que l’on comprenne parmi
nous et des phrases qui aient un sens
pour les tout petits enfants. Tous les
régents de quartier sont d’accord silice point. On ne l’est pas lorsqu'il
s’agit de la graduation elle-même. Les
uns tiennent à l’alphabet et pour de
bonnes raisons ; les autres ont des
motifs de lo.utautanl devaient'pour proposer que l’on commence tout d’abord
par les voyelles, que l’on continue par
3
LI TÉMOIN
55
la lecture de mots, composés de voyelles
et de consonnes que renfanl prononce
le plus facilement et qu’on n’anive à
l’alphahel et à loule espèce de mois
qu’en dernier lieu. Les uns e( les
auires s’accordcnl pour dire qu’il ne
faut prolonger répellafion que le temps
strictement., nécessaire pour arriver
aussi tôt qu’on le poiiiTa à la leclure
des mots et des phrases. L’on vole à
runanimilé l’ordre du jour suivant; La
conférence est d’avis de conserver la
méthode actuellement en vigueur four
apprendre à lire, à condition toutefois
qu’on y introduise une graduation plus
rationelle et que l'on remplace les mots
que l'enfant ne peut comprendre par
des mots courts et clairs et par des
phrases simples qui aient un sens pour
lui.
La leclure dans les écoles élémentaires allire ensuile l’allenlionde laConférence, qui trouve qu’elle laisse beaitconp à désirer, car il ne faut pas seulement que l’on lise, mais qu'on lise avec
intelligence. La prononciation des mots
est très souvent fautive, on tout au
moins peu sûre. La régie pour porter
remède au mal est la lecture de l’élève,
corrigée par le maître, la lecture .soigneusement préparée du maître devant
i’éléve en est l’exception utile et né-,
céssaire.
Nos livres de lecture sont très insuffisants à tous égards; cependant nos
deux livres français ont déjà rendu des
services, et peuvept encore en rendre.
Quant à l’italien, l’on n’a qu’à gagner
en le remplaçant par un autre qui ne
pourra jamais présenter les mêmes inconvénients. In.suiïisant pour les classes
les plus avancées, il est trop difficile
pour nos écoles de quartier, puisque,
de prime abord, il s’occupe des sciences
naturelles, des nionocotylédons, parex.,
cho.ses fort bonnes sans doute , mais
que nos enfants ne peuvent comprendre.
L’on propose d’abord de prier raulorité de s’occuper à combler celle grave
lacune, mais ensuite considérant qu’elle
ne peut le faire d’une manière active,
l’on arrête que l’on nommera une
commission pour s’occuper de la chose,
et que la conférence auia une séance
.extraordinaire au mois d’aoiût pour en
examiner le travail. A^oici Mo iwie’
l’ordre du joui' adopté; La Conférence
considérant que les deux livres de lecture français sont insuffisants, et qu’ils
.devraient renfermer plus de faits intéressants et instructifs, considérant que
le livre italien n’est ni un premier, ni
un second livre de lébture, croit qu’il
est de toute nécessité de pourvoir nos
écoles de bons livres de lecture, et nomme
à cet effet une commission dans son
sein, composée de MM ’ H. Tron pasteur,
Rivoir cl Guigou -professeurs , Chauvie
instituteur et Armand-Vgon évangéliste,
de s'occuper activement de ta chose.
Le Secrétaire D. .Armand ügon.
' Monsieur le Directeitr,
, Nous recourons; à votre obligeance
et nous vous prions de nous accorder
l’hospilalilé du T’émoin pour une communication imporlanle. La conférence
pédagogique, réunie dernièrement à
Pomarel a voté l’ordre du jour suivant:
La conférence, considérant que le livré
de leclui'e italien n’est ni un premier,
ni nn second livre de leclui'e, — considérant qu’il est de toute nécessité
de pourvoir nos écoles de deux livres
de lecture en celle langue, nomme
une Commission composée de MM. Rivoir, Guigou professeur, Henri Ti'on,
Chauvie instituteur et Armand-ügon
pour s’occuper activement de la chose.
La Commission doit présenter son
travail au commencement du mois
d août. Chaque membre de la commission s’est chargé de ramasser autant
de matériaux qu’il le pourra pour cet
objet, mais comme ils sont tons pénétrés de leur insulfisance, ils s’adressent à tous les maîtres d’écoles cl à
tonies les personnes qui s’occupent
d’instruction pour lés prier de leur
venir en aide. La Commission espère
que cet appel sera entendu par une
foule de personnes expérimentées et
compétentes, qui y répondront avec
'empressement. Elle doit se réunir en
séance une première fois le dernier
samedi d’avril.
Veuillez, M. le Directeur, accepter
les remerciements sincères,
Pomaret, 23 mai's 1877.
Pour la Commission
D. Armand-ügon.
mmio ORIENTAL
D’une lettre venant de la Colonie
vaiidqise du Rosa-rio el portant la date
GU 18 février 1877, nous iranscrivons
textuellement ce qui suit :
2’rés honoré el cher Monsieur,
«Comme Comité de l’église évan» gélique du Rosario, nous sentons le
» besoin de vous adresser ces quelques
» lignes aJiri de vous donner connais» sauce de notre position pré.sente.
» Sous .beaucoup de rapports, le
» Seigneur nous a bénis , protégés et
» délivrés ; mais rians ses voies qui
»■ne sont pas nos voies et qui sont
» souvent insondables, Il a trouvé bon
» de nous visiter par un petit évène» ment qui, vu notre position précaire,
» nous est bien sen.sible.
»Dimanche 21 Janvier, vers huit
» heures du soir, un terrible ouragan,
» avec gi'êle et pluie, se déchaîna sur
» les colonies vaudoises et suisses el
» renversa plusieurs édifices, entr’aul res
» noire grande école du centre qui
» nous servait provisoirement de lieu
« de cullé. Cel édifice assez élevé (que
» trop ! ) el assez spacieux comme vous
» le savez, fut renversé de fond en
» comble, à l’exception d’un pan de
» mur du côté de la grandé porte
» d’entrée. De plusieurs milliers de
» tuiles il n’en reste que quelques cen» laines ; le reste a été réduit en pe» lits morceaux. La cliarpente, chassis,
» porte, plancher, tout est, sinon en» tièrement brisé, grandement endom» magé. Il est vraiment affligeant le
» spectacle qu’oflfre un tel désastre !
» Maintenant, n’ayant pas encore
» achevé de payer les dettes publiques,
» nous ne savons si nous pourrons
» relever cet édifice qui nous serait ce» pendant si nécessaire. Deux salles
» de la cure servent provisoirement
» de lieu de culte, en ailendanl,. Dieu
» y pourvoira ».
La lettre passant ensuile à la question du pasteur , que nos frères du
Rosario réclament depuis longtemps ,
se plaint qu’il n’a pas été répondu
aux demandes réitérées qui ont été
faites à ce propos ; (il a été répondu
au commencement de février, mais la
lettre n’était pas parvenue quand le
Comité écrivait la sienne).
Elle renouvelle l’assurance que la
majorité des colons sont toul-cà-fait
disposés à pourvoir à l’entretien du
pasteur, et déclare que s’ils doivent
continuer à être privés d’un conducteur spirituel, la responsabilité d’un
fait SI grave par .ses conséquences ne
devra pas peser loule sur eux, mais
que nous devrons, nous aussi, en assumer notre grande pan. Elle’termine
par ces mots ; « Nous vous prions
d avoir conmassion de vos pauvres
)) fl ères du Rosario et de prier pour
» aux , et nous de noire côté nous
» souhaitons pour vous les plus pré» cieuses bénédictions de la part du
» Seigneur ». La lettre est signée par
les six membres du Comité, savoir :
Jacques Gilles président, Etienne Poël
secrétaire, Jean Bonjour, Timothée
Dalmas, David Gourdin, Elisée Berlinat.
Il n’est pas hors de propos de faire
connaître qu’un jeune ministre, qualifié sous tous les rapports pour celle
œuvre, ayant offert à la Table ses .services pour être envoyé comme pasteur
auprès de nos frères un Rosario, celleci a accepté J’offre avec reconnaissance.
Il ne reste qu’à s’entendre clairement avec les colons relativement aux
conditions. Il leur a été écrit tout dernièrement à ce propos. Nous tiendrons
les lecteurs du Témoin au courant.de
ce qui se fera. En attendant je me permets de faire un chaleureux appel aux
membres de l’église vaiidoise, les priant
inslarnment de venir en aide, par leurs
contributions pécuniaires, à nos frères
du Rosario, 1° afin qu’ils puissent relever pi'ompiement leur maison d’école;
2 afin de les décharger des frais de
voyage pour le pasteur qui se rendra
le plus prochainement possible au
rnilieii d’eux. Les offrandes pour ces
deux objets sei’onl consignées dans le
4
56
LE TÉMOIN
journal, La Direction du Témoin voudra sûrement les recevoir elle-même;
elles pourront également être remises
à messieurs les,pasteurs ou directement au soussigné.
Torre-Pellice, le 24 Mars 1877.
J. D. Charbonnier Pasteur.
Ajipel en faveur des Missions
Il a élé reçu pour les missions jusqu’à ce jour:
De M‘'* Caroline Meille, firodiiil d’ouvrage et de contributions de ses
élèves................Pr. 13 —
De M""« Cliambeaud, Société
de travail de Marguerite » 180 rDe M™® Tron, écoles du dimanche de S*® Marguerite
et de Via Uliva . . , » 38 —
Du Consisloire de Pomaret,
collecte de la paroisse . « 50 —
Du Consistoire d’Angrogne,
collecte de ta paroisse . » 22 —
Du Consistoire de Rorà, collecte de la paroisse . s 55 —
Ce sont, les trois seuls Consistoires
Îui jusqu’ici aient répondu à l’appel,
e rne permets de réitérer avec instance l’invitation aux autres Consistoires, les priant de faire parvenir sans
retard à la Table le montant des collectes faites en vue des missions , vu
qu’il y a grande urgence d’en faire
immédiatemenl l’envoi au Comité.
J. D. Charbonnier.
AgrieuUeurs, ne Inez pas vos alliés!
Nous lisons dans la Libm'tà que le
ministre d’agriculture en France a ordonné que dans tout le lerriloire, à
l’entrée des bois , dans les rues des
villages, dans les jardins publics, soient
placées des tablettes portant l’inscription suivante:
Le hérisson se nourrit de souris, de
limaçons, de chrysalides et généralement d’insectes qui causent du dommage à ragrienUure. Ne tuez pas les
hérissons !
La taupe se nourrit constamment de
chrysalides, de grillons, de larves et
d'insectes de toute sorte; dans son
estomac on n’a jamais trouvé aucune
trace dé plantes; elle est plus utile
que funeste. Ne tuez pas la taupe !
Le crapatul détruit de 20 à 30 insectes pai’ heure. Ne tuez pas te crapaud !
Les scarabées et les chrysalides sont
les ennemis mortels de ragricuUure.
ün scarabée pond de 60 à 100 œufs
d’où sortent des chrysalides qui deviennent plus tard des scarabées. Tuez
les scfiiriiiiées
Oiseaux. Les insectes causiru annuellement. du dommage pour plusieurs
millions de francs. Il n’y a que les
oiseaux qui puissent luUer viclorieiisement contre les insectes autant qu’ils
se nourrissent de chenilles. Les oiseaux
sont donc d’utiles alliés de l'agriculteur. Enfants ne détrxiiscz pas les nichées d'oiseaux !
lïcDue
ttniig, — La Chambre des députés a
disculéet adopté le projetde loi présenté
parMezzacapo, et poi'lanl un crédiljde 15
millions, 132 mille francs pour achat
d’armes portatives. L’ancien ministre
Ricolli attaqué par la relation du ministre actuel s’esl pleinement justifié ;
et quoique Corle , Farini et d’autres
députés compétents aient coinballu ce
projet de loi comme inopporlmi et
aient voulu réduire à 9 millions environ ce crédit, la majorité a grênérewsement accordé au ministre toute la
somme demandée.
Le ministre de la Justice, Mancini,
a fait une virnienle réponse .à l’Allocution du pape, il prélend que les
attaques violentes du parti clérical démontrent la nécessité de la loi sur les
abus du clergé qui va être discutée
par !e Sénat, Mais bien des journaux
ne trouvent pas la conclusion du ministre très logique ; ils disent au contraire que la circulaire de l’honorable
Mancini prouve rimpiii.ssance et Timilililé de la loi elle-même.
Du reste rallocniion du pape n’a
pas été un discours prononcé, livré
aux hasards de l’improvisation ; on
sait qu’elle a élé communiquée au
Sacré-Collége. Il s’agit donc d’un acte
médité, dont chaque mot a été pesé,
dont chaque phrase a la signification
voulue. Par là cet acte acquiert une
grande gravité. Elle a une portée plus
considérable que les précédentes. Elle
annonce une nouvelle direction dans la
ligne de conduite du parti catholique.
Le parti, clérical a reçu de son chef
l’ordre de marctier au combat, de
provoquer, par tout les moyens légaux,
¡’agitation en laveur du pouvoir temporel .
11 faut , dit l'Italie, nous préparer
à la lutte pour n'êlre pas surpris. Et
cependant il ne saurait être question
de supprimer la loi des garanties. A
ce sujet ta JVcîie Freie Presse de Vienne,
dans un article de fond , dit que le
gouvernement italien se trouve dans
une position difficile. Ce journal cite
une lettre de l’Empereur d’Autriche
qui promet au pape son appui dans le
cas que la loi des garanties .derail
changée, et une autre de Mac-Mahon
qui' déclare sans rélicences que la
France ne permettra jamais que celte
loi soit violée.
Ce qui augmente encore ces difficultés ce sont les bruits persisianls de
rapprochement entre Berlin et le Saint
Siège.
Il est toujours question de dissensions dans le sein du ministère, el
surtout entre Nicolera el quelques uns
de ses coliègues, surtout Zanardelli.
Toutefois il ne paraît pas que nous
devrons avoir, à moins d’un vote de
la Chambre, de si tôt, des modifications ministérielles. Ces dissensions
nuisent à la marche des affaires. —
Depreti.s a fait son exposition financière.
Le roi, le prince Humbert et la
princesse Marguerite se sont rendus
ou vont se rendre à Naples pour l'ouverture de l’exposition des beanx-arts.
M'fanee. — L’opposition que le
Sénat fait à la Chambre de.s députés
est cause d’un marasme politique el
administrai if.
joM tì.'Orioni. — Toujours
les mêmes incerliludes. On espère le
maintien de la paix. L’Angleterre a
cependant mis pour condition de l'accepialion des propositions russes , le
désarmement de la part de la Russie.
SOUSCRIPTIONS en faveur des Mmion.f
étrangères faites dans la paroisse de
Luserm-Sl-Jean pendant l'année is7e1877.
Société-de filage . . . . fr. 60 —
D’un anonyme, un souvenir . » 5 —
Ecoles du (îimanehe des Bionais * 15 60
Veuve Durand ...... i> l ,—
Madame D. Laularet ...» 2 —
Madame M. Voile..............» i 50*
Mad, veuve Gay...............» 0 50
Ecole du dimanche des Appiols » 22 —
Madame Canton................» 0 —
M. Micol domestique ...» l —
fr. 113 .50
A, G AT Pasteur.
Aiïrionoo.
On recherche pour Y Hôpital
Evangélique ào Turin, une bonne
infirmière, pas trop jeune et douée
d’une bonne ganté.
Adresser les oflfres de service
à M. h pasteur Meii.lb , i5, via
Pio Quinto, à Turin,
Ermest Robert, Gérant et Adminislrnttur
Pignerol, Impr. Ciiiantore el Mascarelli.