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Soixante-septième année - Anno IX"
11 Septembre 1031
N" 36
L
'gPELLICE paraissant chaqué vendredi
VALLEES
cr
■: ■ -AT
PRIX D'ABONNEMENT!
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à ia même adresse .
Par an
L, 10,—
. 24,. 22,—
Ponr 6 mois
6,
12,
On s'abonne; à TorrePeltice, au Bureau d’Administratlon de l’EcAo
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser; pour la Rédaction, à M. le Prof, Giko Costabel - Le Collège Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N“ 25 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresses coûtent fo centimes, sauf ceux du commepcement de l’année.
vu Le nniuéro: 20 centimes vu
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimable8..|i dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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POtlB l> tlE imtRIEÜBE
Les ailes de la colombe.
< ...Oli ! (|iü me rtoiuierait des ailes
de colombe ! Je m’envolerais, et je me
poserais en ()iickjue lieu ».
Psaume LV, 7.
Menacé par ses einnemis, obsédé par ses
préoccupations, trahi par celui qu’il estimait un autre soi-même, son conseiller et
san otmi, environné de violence et de ejuerelles, attaqué par la tromperie et les fraudes des méchants, le psalmlste a un instant de faiblesse ; il sent quie ses forpes
sont impuissantes pour résister à tous ses
adversaires ; il entend leurs cris, et leur
bruit le fait gémir dans sa méditation. Le
pisiallimiste qui, cependiant, a déjà fait l’expérience de la toute-puissance de Dieu,
semble céder au découragement : les soucis matériels, les emDâches de ses ennemis l’empêchient de s’humilier dans le recueillement, et de ses lèvnes sort ce cri si
humain que des foules ont répété : Oh !
qui me donnerait des ailes de colombe !...
* ^ *
Quand le ciel sombrie menace l’orage, et
nul abri n’apparaît aux yeux du voyageur qui cherche en vain sa route à travers les rochers escarpés, tremblant sur
la frêle -planiche qui traverse le torrent
écumeux, quand le soleil implacable darde
ses rayons isur le pèlerin, exténué, souis
un ciel d’azur qui ne co!nnaît point les
nuages, dans le désert brûlant, oh ! alors
avoir des ailes de colombe pour s’envoler
vers un chafet, vers une oasis... nousi comprenons ce cri ! Et lorsque les préoccupations de notre vie quotidienne se font
écrasante, ne nous laissent pas ûni instant de répit, s’imposent d’une façon absolue et font die notre existence une lutte
continiu'elle pour assurer um lendemain paisible, un lendemain dont l’aube me semble devoir luire jamais, oh ! ce cri du pealmiste vient du profond de notre cœur :
oui... des ailes de colombe pour s’envoler,
loin de ces tracas continuels, dans une atmosphère de paix, de repos, de silence:
Des ailes!... c’est encore le cri de l’âme
angoissée qui, dans la solitude spirituelle
de sa famille même, voudrait s’envoler,
sortir de la freideur, de l’incompréhension
qui l’entourent ix>ur trouver cette chaleur qui renouvelle la vie.
* * *
Qui me donnerait des ailes de colombe !
je m’envolerais et je me poserais en quelque lieu. Quelle lassitude désespérée dans
ce cri : ...et je me poserais en quelque
lieu: l’âme abattue, tourmentée, aigrie,
ne se demande plus où elle pourra trouver» consolation, paix, renouveau de vie ;
non, tout os qu’elle désire c’est fuir, se
reposer en quelque lieu que ce soit ; sar
vourer un instant d’abandon. Qui n’a
éprouvé ce sentiment de l’inutilité dé ses
propres efforts et n’a soupiré après les
eaux tranquilles, l’ombre rafraîchissante,
en trouvant une raison de joie et de repos par le fait même de l'irréaiité de la
rêverie ?
Oh ! s’envoler sans aucun souci, planer
au gré du vent, sans lutter, c’est le désir
de l’âme qui a oublié, dans.' ses ennuis,
qu’elle a dains la prière des ailes i«)ur; arriver à Oeâtii dont le psalmiste dit encore :
Déduirge-toi de ton fardeau sur l’Eternél, et il te sotdagera.
Nous savons que par la méditation, dans
la solitude, nous pouvonis nous élever audessus de toutes nos misères pour arriver, dans la prière, à cette communion im
time et perfeoninéUe avec Dieu où nous
pouvons puiser des forces, trouver Je roc
solide auquel :ncus cramponner aiu milieu
de toutes nos difficultés, nous désaltérer à
la source de l'eau vive ; oui, nous savons
tout cela et mieux encore, car ncius savons que, par l'a méditation personnelle,
les ailes de l'a, prière deviennent nos ailes
et nous pouvons devenir, par Christ, plus
que vainqueurs. Et nous» savons encore
que le cri du psalmiste est Boucent, autour
de nous- et en nous, un cri de découragement, un symptôme de lâcheté : avoir des
ailes, pour fuir le combat, l’ennemi, le
doute, alors que par la méditation, par» la
prière, nous puisons de nouvelles énergies, un renouveau d’esprit qui nous
pousse à affronter Je combat, l’ennemi, le
doute, dans la certitude de la victoire.
U.
nous savons que VEternél nous dé4r&rgera, mais il nous arrive comme au
psalmiste : dans notre méditation, dans
‘ notre solitude, les cris de nos ennemis nous
' poursuivent, nos soucis nous suivent et
Rendent vains tous nos effortsf : notre
■. prière ne s’élève pas ; toutes les préoccu»^pations de notre vie m'a.térielle, tous les
‘ doutes de notre raiam la transforment en
{ une sorte de plainte ; venant du monde,
^elle reste dans le monde, et nous sortons
* fatigués de notre méditationi où nous
n’avons trouvé nul apaisement du cœur.
« « »
Oh ! qui me donnerait des ailes !... Nous
comprenons ,l’angoisse du psalmiste : qui ?
s’écrie-t-il, car le Dieu d’Israël paraissait
si éloigné à son âme troublée ; mais aujourd’hui, d'ans notre. méditation, c’est la
figure doiuoe et grave du Fils de l’homme
criant dans le désert : « Venez à Moi, vous
tous qui êtes travaillés et chargés, et je
ÎJOMs soulagerai ». x. y. z.
LE SYNODE
EN MARGE.
Septembre arrive, et le Synode avec lui.
Notre petite ville ,a tout-à-fait l’air d’une
petite capitale : les habits noirs, les redingotes 'donnent le ton ; c’est un évènement, traditionnel direz-vous, mais toujours attendu avec une certaine imi>atience, dans le milieu ecclésiastique, bien
entendu, pour de graves raisons. La suprême assemblée de notre Eglise se réunit, et, comme il arrive pour toutes les
assemblées suprêmes, à côté 'de la vie et
de l’activité officielle, il y en ¡a une demiofficielle, qui n’est pas la moins intéres»sante, les conversations intimes où l’on
éclaircit mieux les idées que dans les séances où le temps est mesuré, et la pensée
aussi, souvent. La iMaison Vaudoise n’est
pas riche en couloirs, par conséquent les
manœuvres mystérieuses, les petites intrigues manquent complètement !
Suivre les travaux de l’assemblée synodale est chose fort intéressante pour le
public, et observer le public est aussi chose
fort intéressante pour un membre de l’assemblée synodale. Comme tout public qui
se respecte, il se tait quelquefois ; souvent
il frémit, et, à l’issue, il éclate. Ce sont
les jeunes surtout qui se distinguent par
leur zèle ; heureusement les Vallées sont
riches en sites agréables où l’on peut discuter philosophie et réformer l’Eglise sans
bouleverser l’assemblée synodale !
Le Synode représente le point culminant de l’aictivité ecclésiastique ; tout le
labeur d’une année est examiné, pesé ;
mais à côté, avant et après, c’est une suite
de manifestations des Sociétés qui travaillent de concert avec l'Eglise, pour l’Eglise ; la Commission du Chant Sacré ouvre la série, et un concert a lieu, le dimanche précédant le Synode oh ! si l’admirable fusion de l’orgùe, du violon, du
violoncelle, était un symbole ; si les accords puissants de C. Frank pouvaient
être comme le prélude d’une descente de
l’Esprit !
Le lundi soir, la Société d’Histoire Vaudoise rappelle qu’elle aussi accomplit une
œuvre dont les opuscules du dix-sept sont
peut-être la moindre partie.
Les différents Comités nationaux, internationaux, préparent les programmes
&lune activité hivernale ; ...bref, tout le
mondé a quelque chose d'important à dire
ou à faire ; il n’y a pas jusqu’aux élégantes demoiselles, qui du haut de la galerie
dominent la situation en échangeant des
sourires... flatteurs sur les graves propos
des membres ctu Synode, qui ne soient
profondément convaincues de la gravité du
devoir qu’elles accomplissent.
Aujourd’hui que la philosophie est à la
mode, nous signalons à ceux qui se délectent de cette science un problème psychologique des plus intéressants. Dimanche
après dimanche, régulièrement, dans toutes nos Eglises, nombre d’auditeurs arrivent consciencieusement en retard : ils
ont toujO'Urs cent mille raisons excellentes
pour cela et ils en ont cent mille plus
excellentes encore pour trouver le service
trop long. Or, le culte du Synode commence
à 15 heures, et nous avons vu (vu» ce
qu’on appelle vu!), tel de nos retardataires impénitents, se camper fièrement devant le portail du temple à 12 h. 45, décidé à attendre tout le temps qui serait nécessaire, pour entrer à 13 h. 30
et ne sortir que vers 16 h, 30. Serait-ce
là simplement le rappel de la cuiriosité ?
le désir d’assister à quelque chose à’extraordinaire ?
CULTE D'OUVERTURE.
La session synodale a été ouverte par
un culte solennel, présidé par M. le pasteur Virgilio Sommani, et à 15 heures, le
cortège des Pasteurs et Délégués, précédé
par le Prédicateur, suivi des cinq Candidats, entre dans le Temple plus que bondé.
L’orateur illustre les paroles de Jésus :
Vous en Moi, Moi en vous. (Nous ne résumerons pas ce puissant sermon, car nous
espérons en donner, D. V., un extrait
dans notre prochain numéro). Le culte
se termine par la cérémonie, si grave dans
sa simplicité, de la consécration aifc Saint
Ministère de MM. les candidats Jean
Tron, Oreste Peyronel, Mariano Moreschini, Guido Mathieu, Albert Ribet, qui,
après l’imposition des mains, promettent
de consitcrer leurs forces au service du
Maître; après quoi un groupe de chanteurs, dirigé par M. le prof. E. Tron, junior, exécute un chœur magnifique.
LES TRAVAUX.
Lundi.
Sous la direction d’un Bureau provisoire
formé par MM. Petrai, R. Jahier, A. Costabello, on procède à l’examen des mandats et à l’élection du Bureau; sont élus
MM. le pref. David Bosio, président ; Ernest Tron, vice-président ; Alexandre Rivoir, secrétaire ; Albert Ribet, Jean Tron,
vice-secrétaires ; Albert Costabello, G. Arcangeli, assesseurs. Après que M. le prof.
D. Bosio a remercié l’assemblée, et rappelé la grande importance des décisions
que le Synode devra prendre, la séance
est close, à 19 heures, après que le Modérateur a proposé, et le Synode accepté,
quelques modifications à Tordre traditionnel des séances, dans le but d’accentuer
l’inspiration religieuse des travaux de rassemblée, et d’avancer plus rapidement.
Les séances commenceront donc à 8 h. 30,
par un vraii culte, d’une demi-heure environ ; on abolit la lecture du rapport tiré
au sort, etc., etc.
* « *
T,a, 'Soirée du lundi, 7, est consacrée à
la célébration du cinquantenaire de la Société d’Histoire Vaudoise ; le public est
accouru très nombreux, pour 20 h. 30. La
séance, selon la tradition vaudoise, commence naturellement un peu plus tard;
pour que les membres puissent se mettre
en règle avec l’inexorable caissier. M. le
prof. comm. D. Jahier, président de la Société, lit le rapport annuel, en faisant ressortir le travail accompli ; deux bulletins
¿bur le 17 février, préparation de la promenade historique, etc. Après avoir rappelé les deuils qui ont frappé la Société
en la privant de la collaboration si précieuse
de MiM. les pasteurs E. H. Tron, P. Calvino, prof. J. Coïsson, le Président retrace
la vie de la Société, depuis ses modestes
origines.
M. le prof. J. Jalla présente ensuite un
travail sur « Quelques étudiants Vaudois
à la veille de la Révolution Française » ;
il rappelle les péripéties pas très... théologales de deux d’entre eux, après quoi le
Bureau est réélu par acclamation : MM. le
prof. comm. D. Jahier, président ; pasteur
V. A. Oostabel, vice-président; prof. J.
Jalla, archiviste; prof. Th. Pons, secrétaire : chev. E. Ayassot, caissier.
(A suivre).
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£’lioiiine et Ie$ foiirais.
Heureusement que les fourmis ne pensent pas ! Sans cela nous en verrions qudquies-unes à l’écart,,en train de réfléchir
sur la manière de rendue plus confortable
ou plus variée la vie dans la fourmilière !
Padmire ces petits inseetes dont je connais les moeurs en détail, mais, de là à
en faire un modèle parfait pour la vie
des hommes, il y a beaucoup.
Et d’abord, le grand tort dies fourmis
c’est justement qu’elles ne pensent pas.
Une vie qui se réduirait tout simplement
à l’action est une vie manquée.
L’ouvrier travaille du matin jusqu'au
soir, il mange, il dort, il rassasie sa faim
et sa soif, ¡^isfait à ses besoins physiques, s’occupe de sa famille, agit en vue
du profit de la collectivité, mais est-ce là
bien vivre ? Est-ce là tout ce que Dieu
demande de nous ?
Si les hommes devaient se borner à une
vie ordonnée et active, soutenue par le
ressort de l’instinct, la presque totalité des
êtres humains ne pourrait-ietlle pas se
croire en règle ?
Où trouvez-vous des paresseux ? Us sont
très rares, même par ces temps de relâche dans le commerce et de Tindtistrie.
Si vous sortez le matin, vous verriez des
femmes, des hommes, des jeunes gens, des
vieillards et des enfants qui se dirigent
à la hâte vers leur travail : l'usine, l’atelier, le miagasin, le bureau, l’éccde. Si vous
entrez dans n’importe quelle maison, vous
trouverez eincore des gens au traVaü ; une
maman qui soigne son bébé, une cuisinière
qud se donne du mal autour des fourneaux
flamboyants, un petit garçon qui prépare
soin devoir pour le tendemaini, etc. H n’y
a que leS malades qui ne travaflîent pas
et quelques personnes ou trop riches' ou
trop pauvres. Mais lés très riches s’amusent et c’est là encore un travail (bien
qu’inutile) et les très pauvres demandent
l’aumône et c’est encore un travail (quoique fort humiliant et avilteant !).
* « *
Non, Je crois que, d’habitude, les hommes agissent beaucoup trop, tandis qu’ils
pensent, hélas! beaucoup trop peu. J'aimerais bien trouver un plus grand nombre de misanthropes se retirant à l’éteurt
(sans toutefois se séparer du monde) pour
songer — dans une atmosphère de silence
— à la manière de rendre plus élevée la
vie, plus nobles leS plaisirs, plus pure là
coinscience des humains.
L’action: voilà ce qui nous rapproche
des fourmis et des abeilles admirablement
industrierfâes.
La pensée : voilà ce qui nous élève
bien au-dessus des animaux les plus
perfectionnés.
La pensée çpd pousse à l’action, qui dirige l’action et la rend toujowrs plus parfaite : voilà ce qui nous rapproche du Dieu
créateur.
Jésus vécut dans le désert avant de vivre au milieu des hommes. Il pensa avant
d’agir.
Si l’action humaine est encore si imx>arfaite delà est dû à un défaut de pan^eL
Nous agissons trop et trop vite, sans réfléchir, guidés par les instincts, par les
impulsions avieuglœ du moment, attirés
par le gain, le plaisir, la renommée, l’intérêt, l’espoir du bonheur.
La grande totalité des hommes agit,
comme les insectes ; sans penser ! Il y en
a très peu — au contraire — qui pensent
sans agir, car la pensée est un' levain puissant qui, tôt ou tard, se traduit en action.
N'est-oe pas, du reste, que la pensée
est, par eHe-.même, la meilleure, la plus
exquise des actions, quoique accomplie dans
le süeffioe, loin de la vue des hommes et
peut-être ignorée, ou, pis lencore, méprisée ?
Si je pouvais dispœer de moi-même,
j aurais au moins deux heures par jour
pour penser, prier, me livrer à l’étude et
à la méditation ; toutœ les autres seraient
pour l’action. Ne pouvant pas disposer de
moi-même, qar bien des devoirs immédiats
m’occupent et me retiennent, je me contente de penser et de réfléchir pendant la
nuit et le dimanche, surtout le dimanche.
Je considère toutefois mes courtes heures de méditation comme bien meilleures
que mes heures de travail et, pourtlatnt,
ce n’est certes pas moi qui aime la paresse.
E. F.
Problèmes d'édncaüon
■ 5“e Série.
Une idée pour finir.
Le Directeur et les lecteurs doivent être
fatigués de ces problèmes et je •ne peux
leur trouver tort, car je le suis presque
autant qu'eux ! MiaiiS la tâche n’est pas
terminée et û faudrait trouver le moyen
de la continuer en s'adressant non pas seulement aiux lecteurs de l’Echo qui, si’ils
ne æ fâchent pas du compliment. Sont assez bien élevés, sauf peut-être lorsqu’ils se
font prier pour verser leur abonnement.
Il y a beaucoup de monde qui n’a pas
encore compris la valeur de l’éducatioin,
qui ne sait pas agir et conséquemment se
fait du tort et en fait à la cause qu’il
représente.
Voici 'donc mon idée : on imprime tant
de bêtise, Oh salit tant de papier ; pourquoi quelqu’un ne fondenait-il pas un journal sérieux pour une croisade en faveur
de l’éducation? On s’occupe, aujourd’hui,
de tant de choses, pourquoi ne pas avoir
une feuille populaire, à la portée de tout
le monde, servant à inculquer les principaux éléments de l’éducation ?
, Il y a évidemment deux grandies difficulté à Surmonter : la. première est d’ordre moral et provient du fait que tout le
monde pense en savoir assez long en fait
d’éducation et que par conséquent le journal dont nous parlons ne serait guère lu ;
la seconde eSt d’ordre matériel et en étroit
rapport avec la • première ; qui veut
prendre la responsabilité ffnaincière d’une
feuiile qui, tré probablement, ne ferait,
pas ses filais ? Ce ne serait pas le jouiriial
que les midinettes' lisent passionnément
aux heures de liberté, que les collégiens
se passent en cachette et lisent à l’insu
du précepteur, que les militairtói mêmes
parcourent pendant les baltes. Il ne faudrait pas se faire de trop grandes illusions
sur la diffusion d’un tel journal ; il aurait
au tout commencement une vie difficile,
mais à la longue, si bien fait, il finirait
par S’imposer, car il y a des gens qui aiment apprendre et s’instruire, qui comprennent que l’éducation est un élément
de premier ordre pour faire son chemin
dans la vie. Pourquoi, en effet, beaucoup
de personnes ne réussissent-elles p|as ?
Est-ice que l’intelligence leur manque?
Non. Ne Kmt-elles pas prépaiées à exercer leur métier ou leur profiessioin ? EUes
le sont et pourtant elles piétinent, et la
raison est simplement qu’elles manquent
d’éducation et ne savent pas vivre.
Je suis convaincu qu’en ce moment de
renouveau national la feuille populaire
dont inous parlons 'donnerait de bojhs résultats et contribuerait à faire de notre
peuple,un des premiers peuples du monde.
L'éducation doit devenir un .aspect du
Christianisme, car un chrétien mal élevé
ne peut être vraiment ichrétien. L’éduca-<
tidn chrétienne ne peut donc se contenter
de formes extérieures, elle s’imprime sur
le caraietère moral, elle fait appidi aux plus
nobles sentiments de la nature humaine
inspirée et guidée par Dieu, elle combat
l’égoïsme farouche et inculque le principe
qu’on n’est pas seul à vivre : que si nous
avons des droits, nous avons aussi des devoirs et que ce que nous réclamoina des
autres nous devons être disposé à le 'leur
accorder aussi.
Que le Christianisme triomphe donc et
l’éducation aura trouvé une parfaite solution, les bons sentiments trouveront des
formes adaptées pour s’exprimer, se manifester. Devenons de meilleurs chrétiens
et notre éducation le révélera au monde.
L. M.
Tout bon Vaudois voudra posséder
la biographie de son Temple, ainsi que
celles des autres Temples vaudois.
Vient de paraître:
par JEAN JALLA
richement illustré, à la Bottega della
Carta. L. 4,50.
IE
Les Cévennes et 1« Vallées Vaaudoises
ont une resaemblance physique et slurtoiut
une pa'renté morale profonde. Là-bas, de
l’autre côté des Alpes, ce Sont ces étroits
valloins dans lesquels lé camisaré ont
lutté, un contre cent, pour défendre leur
foi et conserver le droit de lire la Parole '
de Dieu librement. Vallons découpés que
séparent de hautes coUiné boiséé P®rcourué par des sentieqs compliqué ou: à
peine marqué.
Dains tes. Vallées VaudoiSes, la majesté
et l’austérité die la haute montagne ; les
rivières rapides ont creusé d'éroite passag'CS entre les sommets, sur les pentes
desquels se sont blottis les hameaiux. Ici
et là, un groupe de maisons, parfois une'
ohiapelle et un presbytère, des forêts de
châtaigniers ou, plus haut, de hêtres ; dé
pâturages, enfin, où s’accroche quelque 'abri
-pour te bétail.
Et ces vallées débouchent dans l’immense
et fertile plaine du Piémont, viens Pignerol et la Tour Péllis ; .les démiers contreforts de la, montagne sont tapissé de vigné laïux grappes .lourdes et les villages
ont grandi.
Comme dans les Cévenné, les princes
et l’Egliae romaine ont persécuté atrocemien't le peuple vaillant, simple, honnête,
travailleur, qui s’y était établi pour pouvoir adorer Dieu en toute liberté, da,ns
l'affitanchissemant des rité et des superstitions de Rome. Qu’il y ait encore là ces
communauté vaudoises évangéliques, florissantes, on s’en étonne, quand on Sait
que, par moments, les m'assacres, l’exil, la
peste ont vidé ces maisons et cé granges,
où un rude et persévérant tebeur recueiillle
les récoltes chèrement acquises !
Pourtant, aujourd’hui, ces Vallées sont
peupléé d’une population évangélique vigoureuse et fidèle. Bien avlant la Réformation, tes Vaudois avaient trouvé un
peu de liberté, à l’abri dœ hautes muraillé d'en Alpes. A Pra-du-Tour, ils formaient,
durant 'l’hiver, leurs « barbes » ; simples
fils de paysans, ceux-ci alaient ensuite
proclamer l’Evangile de pardon et la religion en esprit.
Quand ils entendirent parler du grand
mouvement émancipateur qu’avaient mis
en branle la voix et tes écrits de Luther,
ils eurent te sentiment qu’il y avait dans
cette émiatncipation de Rome une inspiration proche de celle dont ils vivaient d!e>puis plus de trois siéles. Ils envoyèrent
des émissaires en Suisse romande, à Bâle,
à Strasbourg. C’est .ainsi que tout un. peuple se trouvait réuni, en automne 1532, à
Chanforan, au Val d’Angrogne, pour le
Synode célèbre auquel prirent part Farei,
Saunier et Olivétan. Là fut voté l’adhésion à l'a R'êforme, dans laquelle ces vaib
lants voyaient la réalisation de leur attente et de leur foi ; là fut déidé la traduction française de la, Bible, confiée à
Olivétan, et pour laquelle ces simples agriculteurs, pauvres certainement, accordèrent une Somme importante.
Nous nous sommies assis là dans l’herbe,
à côté d’un, champ de blé moisBonné, pour
écouter un travail préenté à un camp
de jeunesse convoqué par l’Alliance pour
l’amitié internationale par lœ Eglises ;
c’était remplacement même où s’était
réuni le Synode de Chanforan en 1532 ;
une parcelle de terrain a été achetée ; l’an
prochain, pour te quatre centième anniversaire, on y élèvera un monument, bloc
de pierre tiré des montagnes voisines, glorieuses d’un grand passé. En face de nous,
sur une avancé de la mon'tagn.e, l’église et
l’ancien presbytère du Serre ; un peu en
arrière, te roc mamf, qui cache le haut
de la VaUé et Pra-du-Tour ; au-dessus die
nous la Vachère, cime verte, paisible dans
le soleil, où eut lieu un de® terribles massacres d’'autrefois.
Avant ce repos à Chanforan, nous avions
pu nous recueillir tous ensemble en lisant
le Psaume XXV, cher aux Vaudois persécuté, et en chantant le cantique de Luther, dans un des abris où se célébrait le
ciùte interdit et persécuté. Un dévaiement
d’énormes rochers, parmi lesquels on descend pour aboutir à une ouverture, qui
permet de pénétrer en rampant dans la
'■«Èia
Ghieisa dla Tana ; quand on peut se re- 4
dresser, on se trouve entre deux hautes
parois perpendiculaires, à gauche et à
droite, entre lœquelles un éboulis de rocs |
offre ses sièges. En haut, entre tes rocs '?
éroulé qui forment une voûte, un peu.
d'espace laisse filtrer la lumière. Là la^
Parole é Dieu a été lue et m'éditée ; là
on a prié et chanté ; mais là aussi, plus
d’une fois, l’assemblé a péri, enfumé pat
Ses adversaires ou ceux qui sortaient, un
à un, du trou qui ramène à l’extérimr,
étaient masSacré par 1^ soldats embusqués au dehors.
Aujourd’hui tout est paisible ; le vaste
presbytère 'de Saint-Laurent, chef-lieu de
la paroisse, a,brite un airaabfe' et vaillant
pasteur e(n retraite, qui occupe encore ce
poste étendu et difficile en attendant qu’ü
soit remis à un plus jeune. Et i’on descend
allègrement vers la plaine ; la pente est
raide, le chemin n'a rien d’une route gour
dronné pour les autos. ^ Au bas die la Vallée c’est Torre Peffice (la Tour Pellis), le
centre vital de l’Eglise Vaudoise. Oêlte-ci
occupe tout un quartier de la petite cité J
piémontaise, aux rues pavées, au milieu
desquelles se diessine le double chemin parallèle de gi’osses dalles pour les roues des
voitures.
Il est émouvant et charmant ce quartier
vaudois, devant lequel la statue du héros
de la « Glorieuse Rentrée », — Arnaud, —
se diresse, l’épée à la main et la Bible dans
la ceinture. A gauche et à droite d’élégalnts bâtiments, où se concentre la vie de
l’Eglise Vaudoise : 'le temple vaste et sobre ; la Miaison Vaudoise, avec la Salle du
Synode et le Muée riche de souvenirs du
pasé ; le Lycée Vaudois ; te Convict, où
logeant les étudiants, beau bâtiment élevé
en souvenir des morts de la guerre : le
haU d’entrée est une chapelle où se lisent
les 'noms de 500 Vaudois morts pour la patrie. Puis voici la maison de l’Union Chrétienne ; la demeure du Modérateur de l’Egliae Vaudoise, celle du Pasteur, la jolie
ligné des viUas des professeurs, cachées
derrière leurs jardins.
Petit pays, où s'est allumée la foi évan.- ;
gélique, où elle brille toujours {Lux I>twet_;^,
in teoiebris), tu partes de fidélité, de fiermeté, d’héroïsme, de sacrifice. Aujourd’hui, femmes et jeunes filles portant la
coiffe blanche au bord tuyauté, la jupe
noire, le tablier et le fichu de couleur sombre, jeunes et vieux, célèbrent leur culte
librement ; mais on ne peut oublier, assis
aux côtés d^ fils et filles des héros de
jadis, le message de fermeté dams la foi
que les pères ont proclamé par leur souffrance et leur sacrifice. Puissent-ils toujours suivre cet exemple, leS Vaudois d’aujourd’hui, et encourager aussi leurs frères, qui viennent à eux avec affection,
avec gratitude, avec reconnaissance pour
la grande leçon que oes croyants des Valléé Vaudoises ont donnée au monde.
{Semeur Vaudois). Rg. B.
Nous remer-dons M. le pasteur Roger
Bormtnd, directeur du Semeur Vaudois, et
qui a visité nos Vallées à l’occasion du
camp de jeunesse convoqué à Prmustm
par l’Alliance pour l'Amitié internatiemale
par les Eglises, pour cet éloquent témoignage de fraternité ; puisse son vœu se
réaliser toujours plus dans notre vie religieuse, et que nos frères protestants puissent toujours mieux trouver dans les Va/Ur
dcds d’aujourd’hui ce même exemple de
fidélité qui a fait de nos Vallées un petit
pays d’oü la lumière rayonne. Réd,
^
PERSONALIA.
Nous apprenons avec plaisir que notre ^
coreligionnaire M. le lieutenant-colonel-.*
Giov. Alessandro Armand-Hugon, oncle de
M.me Guido Miegge, vient d’être promu ^
colonel. Nos félicitations à ce Vauidois qui '
fait honneur à sa petite patrie. S
Vient de paraître :
Ernesto Giampiccoli : DISCORSI
RELIGIOSI, con notizie biografiche redatte ^
da Giovanni Rostagno. — Libreria Edi-’^
trice Claudiana - Torre Peliice. —
volume, 342 pagine, L. 8. ^
3
PnmeiiaK hiitoriqDi
i ftann le: lalieet llailte
Cette Promenade, org-aîiisée sur l’initiai;ive de la Société d’Histoire Vauidoise, en
^ue de célébrer dignement son cinquanlenaire, a réussi au-delà de toute prévision. Bien plus de 100 inscrits ont pris
part, en tout ou en partie, à la Promei' tiade : étrangers et italiens, vaudois de la
g vieille roche et membres d’église de telle
i OU telle autre ville d’Italie, hommes âgés
l et jeunes gens vigoureux ont porté, avec
: un vif intérêt, la collaboration de leur
tü •enthousiasme et de leur amour pour nos
, '.fS^allées.
Le programme de chaque journée a été
£ entièrement 'développé. Aussi les villages,
|;les temples, les endroits les plus çaracté■ ristiques des paroisses de La Tour, du Vil|flar, de Bobi, de Rorà, de St-Jean, de PerI rier-Maneille, 'de Massel, de Prali, d’AnI -grogne ont été visités, et soigneusement
illustrés par les Pasteurs de l’endroit, qui
f lous ont accueilli le groupe des touristes
f .avec la plus grande cordialité.
Les réunions commémoratives non seu
I;
; lement ont illustré les principalux évène
b'
îggnnjgnnnnnnnnnnnnnna
Le Camp des G. G. V.
ments de l’histoire des localités visitées,
f mais ont donné, à chaque journée, un cai xaictère très marqué et une profonde
inspiration.
I A Sibaud, c’est la foule vaudoise qui
î :s’est réunie en une a^mblée imposiante —
I nous avons pu compter plus de 100 coiffes
— en renouvelant dans son cœur le serment solennel des pères, écoutant avec reIfcueiUement le discours puissant du modéÿ xateur M. V. A. Costabel.
A Rorà, le mauvais temps n’a pas per’ mis au publie d’inteivenir à la réunion ;
aussi les touristes se sont trouvés presque
seuls au temple, pour entendre la parole
.compétente et toujours intéressante de
,®. Jean JaUa, illustrant les gestes de
Jarcavel.
A Massel et à Prali, malgré la violence
<îu vent, un public très nombreux a écouté
avec une attention soutenue les éloquentes évocations historiques die M. Ernest
“Tron et du prof. David Jahier, qui ont
Téussi à faire revivre, par rimagination,
les héros de la Glorieuse Rentrée.
Au Pra du Tour, c’est surtout la jeuÎi nesse qui bondait le temple, pour écouter le discours vibrant et bien documenté
•de M. Jean Bonnet ; et c’est cette même
jeunesse qui, dams l’après-midi de ce mêdimanche, se groupait dans les prés
de Chanforan. M. Mario Falchi, avec une
éloquence chaude et entraînante, y souligna les décisions les plus imiwrtailtes du
Ssmode de 1532, qui font de cet évènement un fait vraiment fondamental de
î’hMoire vaudoise. M. Attilio Jalla, s’adressant surtout aux Unionistes présents —
i,; ils étaient presque 200 — établit un lien
necessaire entre cette Promenade historique si bien réussie, et la solennelle commémoration du quatrième centenaire du
Synode de Chanforan, qui aura lieu l’année prochaine, et dont les Unions Chrétiennes des Vallées ont pris l’initiative.
Nous voulons enfin remarquer le bon
succès des hymnes commémoratifs, exécutés avec entrain par la jeunesse de l’en<lroit, à laquelle s’est uni le groupe
g des jeunes qui prenaient part à la tournée. Ces hymnes ont certainement donné
à la Promenade l’inspiration hautement
spirituelle qui a été son caractère fondamental. X.
^ Du 28 août au 3 septembre a eu lieu,
à RodOret, le Camp des «Gr^ippi GiovaValdesi». Les campistes (une tren^’ne, sans compter les visiteurs occasion*tels), logeaient dans la cure, actuellement
"'^ide. Chaque matin — excepté le dimanche, où tous les « groupistes » assistèrent
an culte — tout de suite après le déjeula journée du Camp s’ouvrait par une
Dlwitation tenue par les jeunes, en frandans le temple, et qui consistait en
^ _^®cture d’un chapitre de l’Ecriture, une
Srière et le chant de trois cantiques.
Lundi, 31 août, M. le pasteur Puhrmann
accepta airaiablement l’invitation à présider la méditation du jour.
Pendant le Camp eurent.lieu des études, qui furent suivies de discussions auxquelles prirent part presque tous les groupistes. Nous signalons les principales :
Prof. G. Turin ; Commento filosoifico al
Sommario délia Legge. — Carlo Lupo : La
Fede. — Dottoressa Margherita Meynier :
La Sincerità. — Prof. Bruno Revel : La
posizione protestante di fronte ai grandi
problemi sociali moderni. — Dott. M. A.
RoHier : Correnti di pensiero attuali nuovo unwnesimo e neo-calvinismo.
La partie musicale ne fut pas négligée :
les méditations du matin furent l’occasion,
pour les campistes, d’apprendre une dizaine de cantiques que la plupart d’eux
ne connaissaient pas encore; et quant au
chant profane, les nocturnes échos du vallon de Rodoret ont été plus d’une fois
troublés à des heures assez avancées.
Une parfaite harmonie, la plus franche
gaîté et la sérénité la plus grande ont distingué ce Camp, qui ne pourra que porter
de bons fruits dans les âmes de ceux: qui
y ont pris part, et qui démontre ce que
peuvent faire, livrés à leur propre initiative, des jeunes gens qui ont su développer en eux-mêmes et par eux-mêmes le
sentiment de leur responsabilité personnelle, et qui s’efforcent d’en porter dignement le poids. &.
^ ^ ^ ^ ^
« CAMPO-CONGRESSO
de la Fédératioi de la Jeuesse ïandolse.
A Saint-Germain, du 3 au 7 septembre,
a eu lieu le « Campo-Congresso » de la Fédération de la Jeunesse Vaudoise. Les premiers campistes arrivèrent dès le soir du
2, de la Sicile, du Lazio ; le groupe de Felónica Po, à byciclette, n’arriva que pour
le Congrès.
L’esprit qui dès le début régna parmi la
jeunesse fut un esprit fraternel. Voici
pour nos lecteurs de l’Echo quelques nouvelles de cette Convention.
Le matin du 3 septembre, le Camp est
inauguré par une méditation du pasteur
Genre. Commencement serein et plein de
spiritualité.
Le pasteur Jean Tron présente ensuite
une bonne étude sur ce sujet: «La vie
religieuse du jeune homme : personnelle
et dans l’église ». La discussion, très animée, qui s’ensuit, met en évidence les
pensées suivantes : le jeune chrétien doit
regarder sa vie religieuse non pas comme
une profession qu’il peut accepter ou refuser, mais comme une activité étroitement solidaire à toute sa vie. Sa foi doit
se nourrir des principes de l’Evangile. Son
expérience personnelle du Christ comme
un éternel ressuscité doit se répéter dans
l’Eglise.
Dans l’aprèsHmidi on écoute la relation
du prof. Adolphe Tron sur le sujet : « Le
chant sacré et la jeunesse ». On accentue
à nouveau l’importance du chant sacré
dans le culte et pour la vie de l’Eglise. Le
protestantisme est né en chantant ! On a
exprimé le vœu que toute église ait un
chœur d’église pour mieux guider le chant,
soit sous la forme d’un double « quartetto » ou une autre quelconque, pourvu
que le but soit atteint.
Après cette discussion on se régale d’une
tranquille promenade à travers la verte
et riante campagne de Saint-Germain. La
jeimesse, avant les jeux pleins d’entrain,
écoute une causerie faite avec « humour »
par le pasteur Moregchini, sur ce sujet :
« Donna e potenza ».
Le soir, dans le temple remis à neuf
et bondé de fidèles, le pasteur Bertin et le
prof. Eostagno adressent au public un vibrant message que nous pouvons synthétiser par ces paroles : « Il faut lutter avec
les armes de l’Esprit. Celui qui accepte
ainsi la lutte remporte toutes les victoires ; il est « plus que vainqueur ».
Vendredi 4 septembre. Sous un dél
sombre et menaçant, les campistes s’acneminent comme pour une promenade de
plaisir vers les hauteurs de PramoL Us
montent, heureux de pouvoir monter. Mais
PraAnol semble s’éloigner toujours davantage pour ceux qui ne sont pas habitués
à grimper !
On arrive, salués par une gloire de lumière. L’abondant déjeuner est vite « liquidé ». On se recueille dans l’école où l’on
a un petit cuite et où Ton écoute des nouvdles intéressantes sur l’œuvre de Cerignola. Entre autres, l’émouvant épisode
d’un cordonnier pauvre, persécuté et désœuvré, depuis longtemps, à cause de sa
foi, mais fidèle. Les jeunes, comme signe
de solidarité, font une belle oiïrande pour
eç frère inconnu et héroïque. Les enfants
rappellent par ce geste qu’ils demeurent
dans la tradition des pères.
" Après-midi on tente une excursion vers
te Las-Arà, mais le brouillard arrête les
grimpeurs. Sur un beau plateau on s’arrête à écouter quelques nouvelles historiques de Pramol. On redescend à l’école.
On y écoute un rapport sur le sujet :
«La-vie du jeune homme dans le monde».
Voici quelques conclusions : 1® la conscienice du jeune homme doit arriver à
distinguer ce qui est du monde de ce qui
ne Test pas; 2° il doit être intransigeant
vis-à-vis du monde, mais par la voie de
te Aarité ; 3° le jeune homme doit revendiquer sa position d’honneur comme chrétien vis-à-vis du monde, sans jamais « deniànder pardon » à personne à cause de
sa foi.
La discussion, très vive, a tout particulièrement intéressé la jeunesse laïque.
Le soir, culte dans le temple bondé et
poétiquement éclairé par les lampes des
mineurs. Les messages des trois orateurs
(E. Eynard, G. Castiglione, M. Moresdiini)
le suivant: Nos montagnes ont une
histoire qu’il faut relire ; Jésus, lumière
du monde, Tüluminera pour nous. Dans
cette histoire nous apprendrons que Dieu
a toujours son heure, l’heure qui doit sonner. Il faut continuer l’histoire lies pères.
* Après le cuite, salutations et adieux. On
allume Íes flambeaux, et, sous la voûte
étoüée, on descend à Saint-Germain au
niflieu des chants d’allégresse et de reconnaissance. Ainsi la jeunesse doit marcher
avec ses lampes allumées.
Samedi. A 9 heures, le Congrès est inauguré par un culte présidé par M. Guido
Comba. Ensuite commenœnt les travaux.
Aprfe avoir écouté le rapport du Comité
provisoire qui suscite l’approbation générale, le pasteur P. Bosio présente et illustre les principes fondamentaux de notre mouvement. Après une discussion très
claire et très forte à cet égard, on vote
à l’unanimité les articles concernant les
principes et les règlements die notre Fédération. Le Modérateur, qui assiste au Congrès, se lève pour exprimer toute son admiration pour notre mouvement qu’il comprend parfaitement et pour lequel il fait
les vœux les plus enthousiastes. Notre
mouvement n’est pas un repjuche à d’autres organisations, mais à l’église qui confie ses enfants, comme une mère qui ne
s’en soucie pas assez, à une nourrice.
Dans Taprès-midi, quelques messages
dl’iamis nous sont adressés par MM. E.
Corsani, Jxfles Tron, Guido Miegge, prof.
S. Pons.
Un thé richement garni est ensuite offert par la, jeunesse unioniste de SaintGermain à la foule qui assistait au Congrès. Un thé si riche que plusieurs en furent presque scandalisés !...
Enfin, on écoute encore une étude présentée par le pasteur H. Tron, junior, sur
le sujet : « L’œuvre d’évangélisation de notre Eglise et la jeunesse».
L’évangélisation est impossible sans la
jeunesse. La jeunesse, mieux équipée, doit
sentir le besoin d’évangéliser. C’est là une
tâche essentielle de la jeunesse évangélique en Italie.
Trois superbes « torpedoni » transportent, après souper, les campistes au Pomaret. Culte béni. Messages ardents des
pasteurs Colucci et P. Bosio, que- nous résumons ainsi : la vie de notre jeunesse
doit être pure et forte comme les lys ;
afin que cet idéal soit possible il faut parler davantage à Jésus et de Jésus.
Des «torpedoni» qui nous reportent à
Saint-Germain, à travers les vill^es de
Pinache et du Villar, s’élèvent puissants
les hymnes de la foi.
Dimanche. Cuite solennel, présidé par le
prof. David Bosio, (jui développe cette
pensée : « Il faut vivre à l’ombre dé TEÎternel». Le piasteur Ernest Tron, de Colonia Valderise, nous apporte les salutations, de la jeunesse vaudoise sudi-américaine et formule pour nous ce vœu : « Que
rien ne soit plus fort que votre foi ».
Après-midi : fête avec chants, récitations et thé, offerte par les Unionistes aux
Vieillards de TAsile de SainfcÆI«rin|aiin.
Le soir, culte très solennel de Sainte
Cène, présidé par M. P. Bosio. Une vraie
foule est nouvellement accourue dans le
temple et un grand nombre de personnes
s’approchent de la Table du Seigneur.
Le soir, jusqu’à tard. Ton chante.
Le lundi matin, on chante encore sur
la route du départ. Les cœurs voudriaieiit
encore exprimer les sentiments de reconnaissance aux frères de Saint-Germain
pour leur hospitalité fraternelle et aux
organisateurs de ce «Campo-Congresso»,
en particulier à Mme et M. Henri Tron,..,
mais ils savent qu’il y a des paroles pauvres qui n’expriment jamais les richesses,
les pensées diu cœur...
Des impressions profondes nous acccanpaignent : cette Convention a été une affirmation de jeunesse, de revendication, de
spiritualité, d’évangélisation. Nous avons
pu entrevoir, à travers ces commencements, une vision de « plus grandes choses», de plus griauds achèvements à la
gloire de Christ et pour le bien de son
Eglise !
O ■0"0"0"0"0'0"0.0-0"0’0-0.00.00' (ÿ
CHRONIQUE VAUDOISE.
BOBI. Nous avons appris avec une vive
douleur la mort de M. Etienne Crand, à
Colonia Iris (Argentine) ; originaire de
notre paroisse, où il est né en 1861, ü émigra en 1890 pour l’Uruguay; en 1901 il
s’établit dans la Pampa, et fut un des
fondateurs de la Colopia El Triangulo.
LA TOUR. Ainsi que nous l’avons annoncé dans notre dernier numéro, nous
aurons, samedi 12 et dimanche 13,, dans
l’Aula Magna du Collège, à 20 h. 30, une
soirée de bienfaisant en faveur de notre
Orphelinat ; un groupe de jeunes gens récitera, en français, Olivier Twist, d’après
Ch. Dickens, par Pierre de Wattyne. Les
billets sont en vente ,au prix de D 5 et 3,
et il est bon de s’en pourvoir au plus tôt,
car tout : le choix de la pièce, l’art des artistes, la bonté du but laisse prévoir que
la saUe sera bondée.
— Pradeltorno. La séance annuelle de
cette vaillante Société missionnaire des
étudiaints de notre Collège aura lieu vendredi soir, à 20 h. 30, dans la, Salle Synodale. Le public est cordialement invité à
y assister.
— Un grand malheur a frappé la
la famille de Pierre Gay, membre de notre paroisse; Son unique enfant, Prosper, qui se trouvait à la Colonie Marine
de la Croix-Rouge de Ventimiglia, en rentrant avec ses cinq i>etits compagnons
vaudois, de Técole du dimanche de l’Eglise
de Vallecrosia, a été heurté violemment
par une automobüe qui Ta tué sur le coup.
Le malheur a profondément ému toute la
population. Le petit corps a été porté à
l’hôpital de la ville et entouré affectueusement 'de tous les soins nécessaires. M. Attilio Jalla, accouru avec le père de l’enfant, comme président du Comité de la
Croix-Rouge, a présidé à l’hôpital à une
simple fonction funèbre, à laquelle ont pris
part quelques personnalités de la ville et
le groupe des enfants de la Colonie et de
l’Institut Vaudois de Vallecrosiîu Le corps
de l’enfant sera porté à La Tour, où Tensevelissement aura lieu, probablement, samedi matin.
— Nel Fascio. Cambia della Guardia.
Mercoledì u. s. ha avuto luogo, nella sede
dell’Ispettore di Zona, una Solenne riunione, voluta dal nuovo Segretario Politico
ed Ispettore di Zona colonnielio De Carolis,
per il cambio della guardia e la esjposizioine del programma e dell’indirizzo generale cui egli ispirerà tutta la sua attività
di gerarca e di combattente.
Erano presenti i capi delle organizza-
4
zioni del Fascio, della Milizia, nomlchè
dele Associazioni Mutilati, Combatteinti e
d'Arma.
La relazione del Segretario Politico fu
bneve ma chiara : con un’azione temiace e
risoluta potenziane ai massimo possibile la
forza e la compagine del Fascio di Combattimemto, ded Fascio Giovanile e Femminile, indirizzando tutte le attività delle
Associazioni fasciste con scopi chiari e ben
determinati e svolgendo questa opera di
penetrazione in un ambiente di cordiale ed
aperta coQlaborazione fra tutte le autorità
e buone energie del paeise.
La riunione si chi'Use con un possente
alala al Re di Vittorio Veneto ed al Duce
del Fascismo.
— Il Segretario Politico riceve nel proprio Ufficio, tutti i giorni feriali, dalle 11
alle 12 e daHe 17 alile 18.
MASSEL. Le dimanche 30 août la chaire
a été occupée par le candidat au Saint
Ministère M. Guido Mathieu. Nous le remercions pour son message de foi et
d’espérance.
— Le samedi 5 courant notre vallon,
malgré l’impétuosité du vent, a été visité
par une soixantaine de personnes, à l’occasion de la promenade historique à travers nos Vallées, organisée peir la Société
d’Histoire Vaudoise.
Au pied des rochers de la Balsille, M. le
pasteur Ernest Tron rappelle à son auditoire recueilli la sublime épopée de ceux
qui, en 1689-1690, furent, sur les hauteurs
de Balsille, les héros de la résistance parce
qu’ils étaient les héros de la foi.
Le professeur M. Samuel Tron lit ensuite quelques sonnets dûs à la pure inspiration vaudoise de M. Emile Tron. La
réunion termine par le chant du « Gloire
au Dieu d’Israël ». Nous sommes fiers
d’être Vaudois. Soyons-en dignes ! R.
FRAMOL. C’est avec des sentiments de
vive rieconnaissance que nous rappelons
encore ici l’heureux résultat du Bazar du
mois d’août.
— Aux pasteurs qui nous ont apporté,
pendant ces derniers dimanches, un message de foi et d’amour, à MM. Paolo Bosio
et Arnaldo Comba, la reconnaissance de
l’Eglise qu’ils aiment et qui les aime!
— Nous venons d’accompagner au champ
du repos les dépouilles mortelles de Héli
Jàhier, âgé de 57 ans. La délivrance vient
de lui être accordée, après une longue et
pénible maladie. Nous exprimons à la famille frappée par ce deuil nos sentiments
de sympathie chrétienne. Rep.
SAINT-JEAN. Dimianche dernier, aiu
culte, nous avons eu le privilège xientendre la parole de M. le pasteur et missionnaire D. Couve : nous disons privilège,
car c’en est un, que celui de pouvoir jouir
d’un message où la profondeur de la pensée s’allie à l’originalité de la forme ; privilège encore, même s’il dénonce notre responsabilité, notre tiédeur. ..Je suis venu
mettre le feu sur la terre (Luc. XII,
49), c’est là le texte de l’orateur, qui
a fait sentir à la nombreuse assemblée
la puissance du message de Jésus pour illuminer les ténèbres du paganisme, chasser la fayeur des esprits, et toute notre
lâcheté, quand nous ne sommes que des
receleurs indignes.
— Asile des Vieüloirds. Dons reçus :
M.mes et M.rs : David Revel, Revels, x)our
le lit Em. Tron, L. 50 - Fernando PeUegrini,
Turin, en .souv. de ses parehte, 500 - Eghse
de Turin, 200 - Henriette Pasquet (Franzoï), Prarustiin, 5 - Doct. Alexandre Armand Hugon, La Tour, 50 - Louis Jourdan, Colonia VaJdense, 100 - Marguerite
Revel, pour le lit Emile Tron, 10 - Ecole
du dimanche des grands, Luseme SaintJean, 75 - Lieut.-o(d. Rivoine et familile, en
souvenir de M. Emile Eynard, 100 - Prof.
A. Pascal, pour le lit Emile Tron^ 30 Eglise de Milan (Via Fabbri), 250 - Chev.
Godino Oscar, Pignerol, 20 - Fanny Rivoire, Id., 20 - François Rostagno, Id., 25
- Gardiol-Avondet Lidia, St-Second, 25 Consistoire de Pramol, en souvenir d’Emile
Tron, 50 - COnteistoire d’Angrogne, 30 Arthur et Letizia Vola, en souvenir d’Emile Tron, 25 - Lisette Lüscher, 50 - Joséphine Primo-Rostagno, qn souvenir de
ses parents, 100 - Id., en souvenir de Laura
Rostagno, 100 - Laura et Giulio Jon Scotta,
id., 100 - Famille Frache-Gardiol, en souvenir de leur mère, 100 - Clémentine Maggioro, in memoriiam, 25 - Copisistoire de
La Tour, 300 - R. Malam, Lia, Tour, 50 M. RoUier, Id., 10. —-Nous remercione sincèrement tous les donateurs au nom de
l’Administration.
—• Mardi, à 10 heures, ont eu lieu les
obsèques de notre sœur Amélie Menusan
née Revel, décédée à Costâlounga, à l’âge
de 81 ans. Nous exprimons notre sympathie chrétienne à la famille affligée.
IN M£MORIAM
Fleurs en souvenir du prof. Jean Co'isson de la. part des sœurs, beau-frère et
neveux : Pour l’Orphelinat, L. 60 - Pour
le Refuge, 60 - Pour l’Hôpital de La Tour,
60 - Pour la Bourse des Pauvres d’Angrogne, 100 — M.lle Marie Weber, pour l’Orphelinat, 30 ; pour le Refuge, 30 — M.lle
Lina Mortz, pour le Refuge, 20 — I\)ur
la Caisse Centrale, en faveur du français
dans les Vallées, un groupe d’anciens élèves : Prof. Renato Longo, L 25 - M. Aldo
Costabel, 25 - Prof. Gino Costabel, 25 Ffalsteur Jean Tron, 15 - N. N., 5 - Prof. E.
Tron, junior, 5.
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