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Cinquante et unième année.
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20 Août 1915
N. 34.
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PAR AISSANT CHA QU E V E N D R ED I
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r.f
SOMMAIRE: Da Fête du 15 Août-^ D’Italie et la guerre — Orphelinat G.
Comandi — Chronique Vaudoise —
Nouvelles politiques. '
La Fête du 15 Août.
A la Aaclière.
La fête du 15 août s’est passée on ne
peut mieux. Favorisée par un temps superbe, elle a attiré à la Vachère un imr
mense auditoire. Si le vendredi les broüiL
lards couvraient nos hautes cimes, dimanche matin le soleil brillait dans tout
son éclat. Oh ! que nos montagnes étaient
belles ! On ne pouvait se lasser, en faisant l’ascension, de les admirer. Castelet,
le Bagnau, Rognosa, le petit Cervin, dans
le fond les hautes cimes du Pra-du-Tour,
plus loin celles du Villar et de Bobi, à
gauche Friouland et, comme un géant
s’élevant par-dessus toutes les cimes, le
Viso. Quel beau panorama, et comme ces
beautés naturelles rappelaient la puissance et l’ amour d’un Dieu créateur !•
Nous avons entendu, par un homme qui
a souvent visité la Suisse, prononcer ce
jugement: « Nous n’avons rien à envier,
à la Suisse, car nos montagnes sont bien
plus belles ! ». Il est huit heures et nous
approchons de la Vachère. Quoique nous
ayons deux heures de libres, à notre disposition, une foule déjà occupe les hauteurs? et'plonge ses regards vers la plaine
en gaivarit les différents groupes qui, par
le- Aémin neuf, arrivent toujours plus
notj|hbreux.
Jn peu de repos, demandant au soleil
étte chaleur si utile après une longue
''course qui nous a fait faire un bain involontaire, tout cela est bien délicieux et
vous prépare pour la cérémonie qui va
avoir lieu.
Il est dix heures moins vingt, et les
orateurs désignés, comme s’il y avait eu
une entente, se trouvent tous en se serrant cobdialeraent la main, près de la
Roccia gagliarda, roche bien connue et
qui depuis bien des années est devenue
la chaire officielle dans ces occasions solennelles. On s’installe comme l’on peut,
et à dix heures précises, M. le pasteur C.
A. Tron commence le culte par l’invocation et en indiquant le cantique : J'ai soif
de ta présence. Suit la lecture du chapitre
XVII du livre de l’Exode, la prière et le
chant du Psaume 138: Il faut grand Dieu.
M. le pasteur Tron explique le pourquoi
on a cru bon de convoquer cette assemblée exceptionnelle le jour du dimanche,
quand tous nous devrions nous trouver
dans nos temples pour y adorer Dieu. Il
s’agissait d’une année exceptionnelle et
on a senti le besoin de se trouver réunis
tous ensemble, en grand nombre, sur les
deux montagnes si célèbres dans notre
histoire, à la Vachère et à VAzerà, dans
le but de se fortifier et de s’humilier devant Dieu. .
Le fait de Réphidim est bien connu:
Le peuple de Dieu arrivé à ce point et ne
trouvant pas de l’eau, s’en prend à Moïse
en le querellant, en murmurant et en
doutant de Dieu. Certainement cette calamité était grande pour un peuple, mais
dans cette occasion Isarël a oublié ce
qu’était Dieu pour lui, ce qu’il avait fait
pour le délivrer de la main des Egyptiens
et le protéger à travers le désert. Cet
oubli était de l’ingratitude, vis-à-vis de
Moïse qui avait exposé sa vie pour eux
et vis-à-vis de Dieu qui, par le moyen
de ce serviteur, avait fait des miracles
éclatants. De l’oubli, suivi de l’ingratitude, il y a un tout petit pas pour arriver
au murmure, à la querelle, c’est à dire à
l’explosion brutale, du cœur humain qui
se manifeste tel qu’il est quand tout ne
marche pas à sa guise, surtout quand il y
a des difficultés à surmonter. Quand l’oubli, l’ingratitude et le murmure se sont
emparés d’un peuple ou d’un cœur, on
arrive an doute et on crie bien fort ; L’Eternel est-Il au milieu de nous, ou n’y estil pas ?
Ce qui est arrivé à Israël,se reproduit
au milieu de nous. Nous nous trouvons
plongés dans une guerre néfaste qui entraîne un peu tout le monde. En face de
cette difficulté, on oublie facilement qu’il
y a un Dieu Tout-puissant, un Dieu qui
a fait des miracles en notre faveur, qui a
apporté la délivrance, le progrès, le bienêtre, le bonheur, et l’ingratitude consiste
dans le fait que l’homme s’attribue à lui
tout ee qui a été fait par Dieu, tout ce
qui a été obtenu par l’Evangile; lui, la
P au vré créature a obtenu le progrès, la
civilisation, la science, a créé tous ces
réseaux d’œuvres de bienfaisance qui sont
la manifestation de la paissance de Christ.
Plus que jamais on entend ce cri blasphématoire: L’Eternel est-Il au milieu de
nous, ou n’y est-Il pas ? C’est le doute,
c’est la querelle, c’est Dieu qui est le coupable. Oh ! malheureux, ouvrons les yeux
et constatons que tout ce qui arrive est le
résultat de l’oubli des hommes, de leur
ingratitude envers Dieu; pourquoi murmurer, pourquoi douter ? on moissonne
ce que l’on a semé. Mais, malgré tout,
Dieu règne. Il est là près de nous. Il entend nos cris, nos soupirs. Il voit notre
détresse. Ce qu’il nous faut, c’est de lever
nos mains vers Lui comme l’a fait un
Moïse. Voilà le message qu’il nous faut
accepter. Dieu régnant. Dieu délivrant.
Dieu accordant la victoire'
M. le pasteur Eugène Revel, d’Angrogne, attire l’attention de l’auditoire en
parlant de la repentance. 11 ne s’agit pas
de jeter la faute sur les autres, mais de
lious reconnaître tels que nous sommes
devant Dieu, reconnaître nos sentiments
de faiblesse spirituelle sans recourir aux
excuses habituelles; nous reconnaître
jugés par la parole de Dieu. Il nous faut
ensuite souffrir et éprouver de la douleur
en découvrant ce que nous sommes;
éprouver cette douleur par laquelle a
passé l’apôtre Pierre après son reniement.
Il nous faut enfin agir en marchant dans
la voie du bien et de la vérité. Rappelonsnous^que nous ne sommes pas seuls. Dieu
a promis d’être avec nous et II nous accordiera cette force qui est nécessaire pour
obtèhir la victoire.
Après le chant du cantique : Comme un
phare sur la plage, M. le pasteur Auguste
Jahier, du Villar, fait passer devant nos
yeux une page de l’histoire Vaudoise en
rappelant les souvenirs qui se rattachent
à laiVàcAère. .
C’èst en 1561 qu’il est fait mention
pour la première fois de la montagne sur
laquelle nos ancêtres se trouvèrent attaqués par l’ennemi. Il s’agissait de l’expédition du comté de la Trinité qui, malgré
un plan, f ort, bien .organisé, échoua
plètement. Presque un siècle plus tard,
en 1655 eurent lieu les Pâques Piémontaises et plusieurs furent bloqués sur cette
montagne, y compris le modérateur Jean
Léger. En 1686 la Vachère fut prise par
trahison; ce fut l’année de la débâcle. En
1689 les Vauddis, guidés par Arnaud, revenant de. l’exil, visitèrent la localité et
se mesurèrent aved’ennemi. En 1690 les
350 héros revenant du siège de la Balsille
se rencontrèrent avec les troupes du due
de Savoie; c’était la délivrance.
Aujourd’hui l’époque des guerres religieuses est finie: Il ne nous reste qu’à
être fidèles à Dieu et à la patrie surtout
en ce moment, où tous nos vœux sont
pour le Roi et nos braves soldats.
Après le cbant du cantique: Gloire au
Dieu d’Israël, M. le pasteur Luigi Rostagno, de Rome, nous parle de notre œuvre
d’Evangélisation ou plutôt nous fait
rhistorique de l’œuvre de notre Eglise de
Rome. Il nous reporte au 1870, année célèbre où, avec les troupes du Roi d’Italie
qui s’emparèrent de la ville éternelle, entrèrent aussi nos colporteurs qui semèrent partout la parole de Dieu qui fut
reçue avec joie par un grand nombre.
L’orateur nous transporte au moment où
le docteur Matthieu Prochet initia le premier culte en parlant sur ces paroles:
« Nous marchons par la foi et non par la
vue». Ces paroles trouvèrent de l’écho dans
le cœur d’un des membres de l’auditoire
composé dé 30 personnes,un ingénieur mécanicien qui fut frappé par ces paroles qui
le conduisirent à Christ en devenant un des
membres les plus fidèles de notre Eglise.
M. Rostagno fait revivre devant nous
les moments de joie de nos frères de Rome lorsqu’ils purent inaugurer le temple
de Via Nazionale et arrive au point culminant du 8 février 1914 qui, par la générosité de Mrs. J. S. Kennedy, a permis
à notre Eglise de dédier au Seigneur le
beau monument du temple de Piazza
Cavour. Ce temple se trouve tout près
de Castel Sant’Angelo où mourut dans la
foi, brûlé par l’inquisition, le pasteur vaudois Pascale. Mais l’ombre du Vatican
n’effraye plus personne. Aujourd’hui
l’œuvre se poursuit avec fidélité et avec
de bons résultats. L’Eglise de Rome
compte 365 communiants.
M. le pasteur David Forneron, de Rorà,
dirige notre attention sur nos soldats auxquels nous avons voulu consacrer une
place d’honneur dans notre culte. Il nous
dit combien notre cœur est angoissé en
ce moment de guerre, et notre devoir est
de penser aux nations qui sont tourmentées par le démon de la guerre et d’une
manière spéciale nous devons penser à
notre patrie, à nos soldats, et, d’une manière toute particulière à nos soldats Vaudois. Prions pour eux; pensons à eux;
portons-les sur nos cœurs, car ils regardent à nous et sont heureux de savoir que
nous pensons à eux.
M. l’aumônier //é/i Bertalot, pasteur de
Prarustin, étant au milieu de nous, ça été
un bonheur, une vraie joie pour tous que
de l’entendre. Revêtu de son uniforme
d’aumônier, il s’adressa à l’assemblée anxieuse de l’entendre en nous parlant de
la guerre, de la localité où a lieu la lutte,
des difficultés à surmonter, de la pensée
de nos soldats Vaudois pour leurs Vallées
et leurs familles, de la liberté qu’il y a dé
parler de Christ au milieu d’eux, la différance entre catholiques et protestants
n’existant plus, tous ayant le désir de se
sentir près de Dieu. M. Bertalot nous apporte le salut de nos chers soldats et se
charge de leur apporter les salutations de
l’assemblée. Les alpins sont plus que des
soldats: ce sont des héros devant lesquels
nous devons nous incliner. L’allocution improvisée de notre frère est applaudie, au milieu de bien des larmes ver •
sées par un grand nombre.
La collecte, qui sera versée au profit
des soldats entre les mains du Comité de
Turin, a produit 100 francs.
M. le pasteur D. Buffa, de Naples,
adresse à Dieu une prière et M. Tron clôt
par la bénédiction.
La fête du 15 août, qui a conduit à la
Vachère au-delà d’un millier de personnes, laissera un excellent souvenir tout
s’étant passé avec ordre et sérieux jusqu’à la fin.
Nous regrettons un accident qui est
arrivé l’après-midi ; un certain M. Cardon
de St-Germain, ayant été frappé pendant
le repas, par une pierre roulant des hauteurs on ne sait s’expliquer comment.
C. A. Tron.
A Lazará..
C’est dimanche à 10 h. que les Vaudois
du val St-Martin et du val Pérouse se
2
âttüâüii
m
renjontraient sur la hauteur de Larazà
(m.fieOO). Deux (Jflàpjaux%qpants marquent le lieu où noj^'allonè ijiten4re,,le
mesisage de nos pl^teàrs. On est ndmbrpiix comme d’haMtùde 'ét" cependant
c’es^ tout simple et tout familier: c'est
comme toùjours les réunions de Lazará,
nét ftit-ce l’air quelque peu plus grave du
grand nombre, tout en se réjouissant de
revoir des. amis. Les événements pèsent
sürfnous. C’est bien; l’on va invoquer
ensemble le Dieu de nos pères, ici, sur
la"'montagne, regardant vers lé ciel.
M. le piodérateur Léger préside l’assendalée. Il invite d’abord à chanter au
cánfique 36: Gloire à toi. Père éternel; à
offrir à Dieu nos prières de remercîments,
d’humiliation et d’invocation; et, après
avoir lu quelques portions des Saintes
Ecritures, il place devant nous le sujet
du jour qui nous est donné (Rom. xiv, 7) :
Nul ne vit pour soi-même. — C’est là le
devoir du chrétien non seulement, mais
la marque à laquelle on le reconnaît. Nul
ne vit pour soi-même, mais tous pour
Dieu et pour notre prochain. Vivre; c’est
à dire penser, sentir, agir. Hélas ! combien de nous qui ne l’ont pas fait ! frappons-nous la poitrine.
Le Seigneur ne donne pas seulement
le précepte, mais aussi l’exemple en Jésus-Christ qui a servi toujours et partout,
jusqu’au tombeau.
Oui, la parole de l’apôtre — nous dit
M. le pasteur Soulier — est l’écho de la
vie du Christ. Et puisque aujourd’hui il
est impossible de ne pas penser à nos
chers soldats qui, eux aussi, ne luttent et
ne meurent pas pour eux-mêmes, il va
établir quelques analogies et quelques
contrastes avec la vie et la mort de
Christ. '■
Des contrastes: Ils exposent leur vie,
mais espèrent la conserver; Jésus, dès le
début, a eu en vue la mort sur la croix.
Ils marchent au péril, entourés par l’enthousiasme de leurs camarades, par toute
la natiou qui pense à eux, par l’église qui
prie pour,eux; Christ est seul en présence
de la croix. Ils endurent des souffrances,
que les soins rendent plus légères ; mais
que dire de la souffrance morale du
Christ ! « Mon âme est saisie de tristesse
jusqu’à la mort. Mon Dieu, pourquoi
m’as-tu abandonné ? ». Ils ôtent la vie
à leurs adversaires ; Il intercède pour ses
bourreaux.
Des analogies: Comme le Christ, ils
font ce que nous ne pouvons pas faire, ils
sèment ce que nous moissonnerons. La
vie de Jésus a été une vie de service; il
en est de même de celle de nos soldats.
La mort de Christ nous est présentée
comme rédemptrice; nos soldats aussi
meurent pour sauver la patrie italienne.
M. le pasteur Grill: Et nous ? Nous
aussi nous devons vivre pour notre prochain et pour notre Dieu. Plusieurs ont
donné leurs enfants, quelques-uns les
pleurent déjà: et cela ne suffit pas: il
faut nous donner nOus-mêmes. Sacrifier
nos idées, nos intérêts personnels surtout,
pour la victoire, l’union complète enfin :
voilà le premier de nos devoirs. Voyez la
lourde besogne que nos soldats accomplissent. Vous savez leurs souffrances.
Les pères et les mères les savent; les autres les savent aussi. Et nous que faire ?
. Certainement sympathiser, penser à eux,
prier — Dieu exauce les prières de ses
enfants d’une manière plus glorieuse que
nous ne saurions le penser — ainsi nous
aurons contribué à la victoire. Mais il
faut plus encore : il faut l’action pratique.
Il faut alimenter notre armée, puisque
nos soldats sont l’embouchure du grand
fleuve qui est la nation: travailler chacun à sa place pour ne pas être des traî
tres tout, comme la sentinelle qui abandonne solâ:poste,^Âgricuit^irs, semez if-,
gement ^Ibur obtenir une- abondante r4^
( còlte. Ce serà dé l’égoïsme, mais de
' goïsmê bien entendu, dans cette guefte
d’épuisement. Votre prochain en profitera ; de cette manière Tòn" peut servir
aussi. Enfin, voyez dans les différentes
Communes les Comités de secours. D#nez largement; faisons quelques sacrifices aussi ! ' ;
Avec ces appels à la générosité, disons
• mièux au devoir, se termine 1a partie religieuse, comme on a l’habitude de l’appeler.
M. le prof, Bosio rappelle ensuite quelques faits de notre histoire vaudoise, faisant bien noter que c’est avec reconnaissance que nous devons rappeler avec des
chants de triomphe ce qui a été semé
avec larmes. Le camp de Lazará étknt
sur le territoire de Pramol, c’est une famille Jahier de cette même paroisse qui
lui donne occasion, à travers quatre générations (Bernardin - Jean - les capitaines Jacques et Barthélemi - les pasteurs Jean et Barthélemi) de parler tour
à tour du massacre de la St-Barthélemi
et de la conversion de Pramol — deux
manières bien différentes de conversion !
— des « moinès et la peste », des Pâques
Piémontaises, de l’exil enfin, avec tous
les maux qui l’accompagnent: la niort
de plus de 8000 Vaudois, les prisons et
enfin la délivrance. Tout autant de faits
où la famille Jahier et Pramol et ses environs jouent un rôle considérable. ^ <
Les grands sacrifices du passé ppur
conquérir la liberté religieuse et civile
doivent nous exciter à être dignes de nOs
aïeux, à demeurer fermes et fidèles.* '
M. le pasteur François Rostan, mimbre du Comité d’Evangélisation, ijpus
raconte d’une manière inoubliable qi^in-.
tité de faits intéressants de la mi^sioç en
Italie et de ses expériences comme pasteur évangéliste. D’une façon particulière
il traite ces deux sujets: 1° finances,"‘par
rapport à l’année exceptionnellement
difficile que nous venons de passer; ce
que l’on fait pour nos soldats. Ses anecdotes intéressent vivement le public bien
que l’heure fixée par l’Echo soit passée,
ainsi que l’orateur lui-même le rappelle.
Mais ce ne sera jamais les auditeurs de
Lazará qui iront se plaindre d’entendre
de bonnes choses.
On clôture par la prière prononcée par
M. le pasteur Comba (habillé en militaire)
et par le « Te Deum ».
On nous assure que la collecte en faveur de l’œuvre du Comité d’Evangélisation et des Missions a eu un très bon
résultat. L. P. G.
L’ITALIE ET LA GUERRE.
Nos Vallées se trouvant dans un coin
reculé de notre belle patrie, sur les frontières d’une puissance qui est maintenant
notre alliée, nous vivons assez tranquillement, sans nous douter de ce qu’est cette
terrible guerre qui continue à affaiblit les
forts et à ruiner les faibles. N’étaient les
jeunes gens qui ne se voient presque plus
au milieu de nous, les prix fabuleux des
vivres et de certains articles de première
nécessité, on se croirait en temps normal.
Les habitants qui se trouvent dans les
zones de guerre et, d’une manière spéciale, ceux qui sont près des frontières
où l’on se bat ne pensent pas comme nous
et ne vivent pas comme nous. Le grondement sourd et continuel du canon; les
corps d’armée qui se succèdent les uns
aux autres, les ambulances qui se multiplient ramenant les blessés, les milliers
de prisonniers traversant nos régions et
d(|yef.sés dans nos provinces, l’exaip.en
rainitieuxMef voyageurs obligés à ferine
com-pte, d4:bùl; de leur voyage, lesìviufes
fortiftées plongées presque"*'totalement
dànstès ténèbres à l’exception de quelqùes
lumières couleur ciel, les hôtels, les restaurants fermés la où oh avait l’habitude
-de prolonger la veillée jusqu’à deux heures dùif^atin, tout cela produit une pròfonde impression et dit bien haut que
nous sommes en guerre. Et cependant,
malgré tout, on ne réalise pas assez l’idée
que notre patrie est engagée dans une
lutte longue et pénible.
On a par-ci par-là l’impression que la
guerre c’est l’affaire de l’armée; c’est
l’affaire du Roi, de Cadorna, des généraux, des officiers, des soldats. C’est leur
affaire à eux d’y penser, de pourvoir, de
bien se battre, d’obtenir la victoire. Tout
ce dont l’on se préoccupe c’est d’attendre
avec une certaine impatience les journaux du jour, dévorer les nouvelles, porter un jugement plus ou moins équitable
et puis, pour la j ournée, on ne s’occupe pas
de cette question qui, en se prolongeant,
perd un peu de son actualité, de nouveauté. Voilà l’impression que l’on a en
visitant les grandes villes. Qu’on se
trouve à la mer ou à Rome, à la Spezia
ou à Gênes, à Livourne ou à Turin, l’impression est la même.
Partout les trains sont bondés, l’humeur voyageuse gagne du terrain, partout les Cinémas regorgent de personnes
anxieuses de curiosités, voulant jouir et
attendant du nouveau, partout on aime
à se bien traiter et à se procurer du plaisir, partout le luxe se pose avec impertinence qui sent de bien loin la bravade;
partout le spéculateur se montre sans
scrupules, spéculant sur les misères de
ses semblables ; partout, enfin, malgré les
temps si solennels, un certain scepticisme
moqueur s’infiltre dans les rangs des personnes crues jusqu’ici des amis de la vérité, de l’ordre, de la piété.
Sur le champ de bataille il en est autrement. On pense à la vie, à son sérieux;
on pense au devoir et on se prépare à la
mort. Quel contraste I oui, quel contraste, mais quelle responsabilité I Dieu
veuille que des jugements plus terribles
nous soient épargnés. O Dieu ! ouvre les
yeux des aveugles, brise les cœurs endurcis. O Dieu, veuille avoir pitié de toutes
ces créatures qui marchent à leur ruine
le sachant et le voulant !
ORPHELINAT G. COMANOI.
Nous reproduisons du dernier rapport
les lignes suivantes:
But de l'œuvre.
Romps ton pain à celui qui
a faim, et fait venir en ta maison les affligés qui sont errants.
{Esaie 58, 7).
Laissez venir à moi les petits
enfants. Lm 18, 16).
L’Orphelinat Comandi accueille des
garçons orphelins et, quelques fois, non
orphelins, pourvu que leurs familles se
trouvent dans l’impossibilité de pourvoir
à leur entretien.
Nos garçons fréquentent tous les écoles
primaires jusqu’à obtenir la licence de
fi.me, qui est en Itaüe le plus haut degré
d’instruction élémentaire. Arrivés à ce
point, ils choisissent un métier ou bien ils
continuent leur instruction dans les écoles techniques et normales selon leurs
différentes aptitudes.
Loger nos orphelins, les nonrrir, les habiller, les mettre à même de se pourvoir
de quoi vivre, voilà ce que nous faisons.
Mais ce n’est pas encore là notre but
principal: c’est là ce que font quantité
d’œuvres philantropiques; tandis que
Rotre but suprême est de former
" cfbyanîsj^ des! croÿ^ts en Jésus, qid a
rêpandii‘éi>n sang p(pr la rémission de
> nés péchés — et préparer ainsi nos jeunés geiis à vivre selorf fa volonté de Dieu.
On nous demande souvent jusqu’à (^el
âge nous gardons nos garçons. Nous ri’avons pas de limites fixes: s’ils ont une
■ bontiebonduite nous les gardons jusqu’à
ce qu’ils soient capables de gagner leur
vie. Nous en avons un qui se trouve ici
depuis 35 ans au moins. Il s’appelle Torquato. C’est un malheureux, estropié*
bossu, qui n’y voit guère, qui entend têes
peu et qui parle une langue tout à fart ^
lui, telle que sa pauvre bouche le lui permet. Ce malheureux, que le grand ampur
du docteun Comandi a recueilli, semi)le
avoir été réduit en cet état par la méchanceté de son père qui, revenant un jour
ivre à la maison, le fit fouler du haut en
bas de l’escalier. Bien que son intelligence
soit tout à fait limitéç, ce pauvre Torquato a un.grand cœur. Lorsqu’il apprit
que le docteur Comandi était mort, il se,
jeta par terre criant et pleurant, comme
devenu fou de douleur; Et lorsque Ma»
dame Comandi arriva à Florence, le printemps dernier, le pauvre Torquato courrut comme il put à la gare pour être le
premier à lui souhaiter la bienvenue. Du
reste Torquato se rend utile à la cuisine:
il allume le feu, nettoie les marmites, il
fait enfin, fidèlement, tout ce qu’il peut.
Cette œuvre existe depuis quarantedeux ans : les élèves qui en ont joui, pendant un temps plus ou moins long, sont
des centaines. Quels en ont été les résultats ? Ce n’est qu’au ciel que nous le saurons complètement; mais nous savons
que beaucoup d’élèves se sont fait une
bonne position dans la vie non seulement
mais qu’ils aiment Dieu et témoignent de
Lui avec zèle et en toute vérité. Il est vrai
qu’il y en a aussi qui semblent s’être éloignés des sentiers de la foi, mais nous ne
voulons pas perdre espoir, et nous prions
incessamment pour eux parce que nous
avons pleine confiance que ce qu’ils ont
appris ne sera pas perdu. Voici en effet
quelques exemples consolants:
C’est«d’abord un jeune homme, sorti
depuis bien des années de cette maison ;
nous savions qu’il travaillait gagnant pas
mal; qu’il s’était formé une famille;‘mais
il ne nous était jamais arrivé de le ^oir
fréquenter un culte, ni chez nous* ni dans
aucune autre église de la ville. Un j4iur
je reçus une lettre de l’hôpital. C’était lu),
malade, d’une maladie de laquelle on ne*
guérit que difficilement. Il me priait dans '
cette lettre d’aller le voir au plus tôt. J’y
suis allé et notre rencontre a été très
émouvante; pensez donc, nous avions
été camarades 1 II me dit qu’il avait
été tenté dé se tuer, mais que tout à
coup l’enseignement qu’il avait reçu à
l’Orphelinat Comandi avait brillé à son
esprit et dans son cœur, et que la vision
des souffrances de Jésus lui avait donné
du courage pour supporter ses propres
souffrances. Nous avons parlé ensemble
des grandes choses de Dieu, nous avons
prié, il a rouvert son cœur à la foi ; il senïblait devenu un autre homme et, à mesure que son corps dépérissait, son âme
devenait plus-belle. Il est mort, mais nous
savons qu’il vit...
Et cependant il y aurait encore là quelque chose de triste, si nos jeunes gens qui
se sont éloignés du Christ ne revenaient
à Lui qu’en face de la mort imminente.
Mais il n’en est pas toujours ainsi. Je suis
heureux de pouvoir, à ce propos, vous
répéter ce que Madame Comandi m’a raconté, dans ces propres termes : « Il nous
manquait encore 2000 francs pour les
payements mensuels. Le samedi et le di
■ 4
il
3
»,
I
man«he je priai à jenoux,^ avec ftoa enfants, que le Seigneur nous envoyât cette
somme pour le lundi. Le lundi matin le
courrier m’apporta une lettre d’une amie
malâdè qui* lioè*priait de tv»enir chez; elle
le matin même. M’étant trompée d’heure,
j’arrivais trop tôt près de sa maison: j’en
profitai pour faire une visite à une autre*
malâde. Je passais à cet effet pâr des Mies,
qui m’étaient inconnues lorsque j’entenJis, pendant que je tâchais de m’orienter, une voix qui m’appelait. C’était un
de nos anciens orphelins que le docteur
Comandi avait été obligé, il y a bien des
années, d’expulser de l’Orphelinat. ,11
m’exprima tout ému, la joie que ma rencontre lui procurait, puisqu’il avait ainsi
l’occasion de me dire qu’iLs’était repenti
du mal qu’il avait fait et qu’.à,|r|vçrs„
tant de vicissitudes le Seigneur n’avait
cessé de le ramener à Lui. ,Et il ajouta, les
larmes aux yeux, tandis que sa petite
fille le regardait toute surprise: —.^Oh,
Madame, ce que l’on nous apprend à l’Asile Comandi, il est impossible de-jamais
l’oublier ! Cet enseignement vous suit
partout ! vous ne devez donc japiais perdre courage. Je suis revenu au bercail et
tous mes petits enfants doivent y rentrer. Ce dimanche même j’ai lu là Biblç
dans ma chambre avec d’autres personnes. Oh, ce que je bénis Dieu de ce qu’il
m’a donné de vous rencontrer 1 J’étais
passé par ici sans savoir pourquoi, mais
je le sais bien maintenant ! Je,le quit
tai profondément émue et enôoiiragée,
pour me rendre chez mon amie qüi m’attendait. Au moment où je ta quittais, on
me remit une enveloppe... qui contenait
2000 francs ! N’était-ce pas comme si le
Père des orphelins avait voulu ce matinlà redire à tout Ebénézer: Ouvrez largement les portes pour accueillir les délaissés, laissez-les venir à Moi, car. Moi, je
pourvoirai toujours à vos besoins ? ».
CHRONIOUEAl^DOlSEiX
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Nos soldats Vaudois. Le Comité de
Turin, la Table Vaudoise et le Comité
d’Evangélisation font tout ce qui dépend
d’eux pour montrer leur sollicitude à 1 égard de nos chers soldats Vaudois. C’est
ainsi que La Lace et L’Echo des Vallées
envoyés à ceux d’entre eux dont les
adi^sses sont précises. Nos soldats sont
îonnaissants et touchés de ce que l’on
; pour eux. Nous avons sur notre table
Ane quantité de lettres et cartes postales
qüi sont là pour le prouver. Malheureusement nous ne pouvons pas tout publier
et il suffira d’indiquer quelques exemples :
Le soldat D. Ferro écrit; « Très cher M.
Tron. Je dois remercier Monsieur de
m’enVoyer régulièrement L’Echo des Vallées que je lis avec un grand plaisir et qui
m’apporte les nouvelles du pays et de nos
Eglises Vaudoises. Espérons de nous revoir tous. Recevez mes meilleurs souhaits. Un frère en J. C. ».
Le soldat Benjamin Bertin; «Je sens
individuellement le besoin de remercier
Monsieur pour la belle pensée de m adresser régulièrement le journal L’Ec/io
des Vallées que je lis avec avidité, m’apportant les nouvelles de nos chères Vallées ».
Le gendarme César Giordano: « Vi ringrazio per la vostra amabilità verso i soldati, per la pena che vi prendete, per il
giornale e per le lettere. Desideriamo fare
il nostro dovere. Io vi auguro una lunga
vita e felicità ».
Le soldat Alfred Frache : « Ringraziandola sentitamente per il premuroso interesse a mio riguardo, permettomi inviarle
i più,-rispettosi ossequi;^ Fra qualche, _
giorno'^r ignota destinazione lasceremo
Modena. Lavoriamo e studiamo assai; il
tempo è breve e si capisce; però ogni nostra stanchezza vien pront^ente,scam; ■
ciata dal grande amowpatriô ché tutti
noi portiamo per la nostra diletta Italia,
alla di cui sola grandezza tutti i nostri
sforzi tendono ».
De notre aumônier M. Pascal, Adolphe
Tourn, V. Vola et Timothée Ayassot: « Le
mando i miei saluti e quelli di quei suoi
parrocchiani presenti al nostro culto di
oggi (8 agosto). Siamo a riposo jn seconda
linea. Stiamo tutti bene ».
Dal finanziere Giovanni Malan : « 111™“
sig. Tron. Ringraziandola con tutto cuore
per l’invio del giornale L’Echo des Vallées,
le invio i miei più rispettosi saluti dalla
vetta di queste Alpi conquistate. La
prego di salutare sua Signora da parte
mia ».
LA TOUR. La mort continue à fau- ?
cher dans nos rangs et a emporté notre
sœur M.me Césanne Salvai de St-Jean,
décédée à l’hôpital après de longs mois
de souffrances supportées avec courage
et foi. Nous exprimons à sa famille, et
d’une manière spéciale à sa fille qui est
elle-même peu bien, toute notre sympathie chrétienne.
— M. Maneglia, provenant de l’Eglise
de Suse, a été enlevé dans la force de
l’âge. Après quelques jours passés à l’hôpital, il est rentré chez lui, aux Appiots,
où il a fini son existence pleine de tribulations.
— Mardi dernier nous avons confié à
la terre les dépouilles mortelles du petit
enfant Etienne Pellegrin, décédé à l’Envers.
— A propos des noces d’argent de
M. et M.me Marchina, que nous tenons
aussi à féliciter, nous avons oublié, dùhS .
notré dernier numéro, de mentionner
que nos amis avaient aussi peijsé dans
cette occasion au Refuge Charles^Albert, i.
à l’hôpital et à l’orphelinat, ce dont
nous les remercions.
— Le Corps de Pasteurs, dans sa
séanèe de jeudi, a désigné comme suit
|es *différpix.te5 commissions d’exameu :
' Pour la f aàZe; MM. F. Peyronel, pasteur; D. Forneron, Id.; A. Bertalot-, régent; J. Coïsson, professeur.
I' ■ Pour le Gomifé d’JSaan§iéiisaiioni MM.
A. SinieÔùi, pasteur; H. Pons, Id.; A.
■ Jalla, prof.; J. P. Massel, régent.
Pour la Commission des Hopiia«*; MM.I
Alb. Prochet, pasteur; Eug. Revel, Jd.;
ï;Av. Jeaii Gay; V. Morglia.
—M. le pasteur G. Del Pesco a encore
" "occupé la chaire de La Tour dimanche
dernier. Notre frère et’collègue va ren-,
trer à Turin où nous le suivrons par la
pensée^ en le remerciant des trois prédications qu’il a bien voulu nous donner et
du travail qu’il a fait au milieu de nous.
'h — Dimanche prochain, le culte aura
lieu, D. V., en langue italienne et sera
présidé par M. le pasteur Fasulo, de Palerme, membre du Comité d’Evangélisation.
LIVOURNE. Pendant l’absence de M.
A. Muston, qui se trouve aux Vallées
avec sa famille, l’Eglise a été confiée aux
soins de M. l’étudiant Furhmann.
PIGNEROL. C’est avec peine que
nous apprenons la maladie de notre collègue M. Marauda qui, ifialgré son désir
de travailler, s’est vu obligé de demander
à l’Administration deux mois de congé.
Nous faisons les meilleurs vœux pour une
* prompte guérison.
— Dimanche dernier, le 15 août, c’est
M. le pasteur R. Malan de Catane qui a
occupé la chaire de Pignerol, tandis que
M. Sjœeqni de,;Bi^scia -eeeppai^ ç^le de
Bobi, Tàncie'n D.-Gaÿdou celle du Villar;
A. Comba de Gênes celle d’Angrogne, M.
le prof. Comba celle de Pise, et M. L.
^icoli^lilç )|ie Fpprier-Maneille. '
’ Pl^i^Îili. Par lé moyen du Comité de
Turin, M. l’aumônier D. Bpsio nous donne
la douloureuse nouvelle dé la mort sur
le champ de l’honneur du soldat Qreste
Bouchard, qui laisse dans le deuil une
jeûna veuve et une fillette de quelques
. i i, : ' I
mois.
Le sergent du même régiment d’infanterie^ f ffélP Sappé, blei^é, sep|ble avoir
été fait prisonnier. Dans l’espoir d’avoir
bientôt de lui des nouvelles rassurantes,
nouSi exprimons auk familles affligées notre profonde sympathie chrétienne. *
Ph. g.
’ ; » ^
ROME. M. le pasteur Banchetti de
Chieti est appelé à’-présider nos cultes de
Rome pendant quelques dimanches, M.
le pasteur Luigi Rostagno se trouvant
aux Vallées. ; \
SAN REMO. Le Pensiero de San Remo du 28 juillet est consaéré en grande
partie à un livre dû à la plume de M. Ugo
Janni, Eh faussant dé côté les jugements
portés sur ce livre par le Secolo, le Secolo
X/M“,Ta Perseveranza, Roma, Nazione,
la Revue de Philosophie, la Cultura Moderna. Fede e Vii a, nous nous bornons à
citernes paroles d’introduction du Pensiero: _
« Alludiamo al più recente lavoro del
rev. Ugo Janni dal titolo: « I Valori Cristiani e la cultura moderna », pubbli.cato
dalla Casa Editrice Battaini di Mendrisio.
A questo volume — che Augusto Murri,
l’illustre professore dell’Università di Bologna, chiama «libro pieno di sapienza
che mi ridà il godimento di pensare », che
il filosofo Bernardino Varisco dell’Università di Roma chiama «libro fortemente concepito e dottamente cojmposto », che Gaetano Conte, direttore di'una
brillante rivista fiorentina di studi religiósi; dice Stritfò da « tìnà dèlie menti più
geniàli dèli’Italia moderna », che Monsignor Fracassini, pur dissentendo, qualificaï«’ condottoscon dottrintì, larghezza di
vedute e libertà di spirito», che ili prof.
’ Luzzi chiama « lavoro poderoso, splendidoAtile, opportuno», del quale B. S.
Verschogle dice-che «il leggere questódibro è nella sfera intellettuale e spirituale
cothé il respifàré TàriS ’delPEttgadinh
-netìa sfera fisica che lo-scfittòre parigino, H. Norero qualica « opera di primo
ordine », e-pel-quale l’on. -Luigi LuzzaIti, ex-ptesidente del Consiglio dei Ministri,
^. esprime la sua simpatia all’autore « che....
il .occupa di questi studi così necessari
grandezza morale dei popoli » — a
, .;®Ésto volume del Janni —- diciamo —
làÿ^énsiero accennò, tempo addietro, per
p^annuhziare la pubblicazione allora
itwìninente. Ci riservammo — come i let• tà sanno — di farne una Recensione a
p^blieazione avvenuta. Ma oggi cresimo sia di maggiore inter^se,ed utilità
i il dimostrare l’importanza dell’opera nj^|
*pèl mezzo di una recensione, ma bensì *
dahi^o un cenno dei giudizi ohe su questo
la'voro del Janni sono stati emessi nel
m(»ido della cultura, senza aggiungervi
di nostro neppure una parola »._____________
lutte devient plus intense au-delà
3e nos frontières du Cadore. L’ennemi a
aé’^élfgé de^plusieurs ijiôsitiôns là
Zone de" Monte Plana, qu’il a tenté vaine»
ment de reprendre le jour après. NoU,*
avons avancé dans la vallée de Sexten j
l'artillerie a démoli les tranchées ennemies de Seikoff et de Croda Róssa, l’infanterie a escaladé la cime de l’Oberbacher Kanzel. L’artillerie aùtndfiiertîlë'dés
forts de Sekiaii à’ii'iplus r^pondà à notRé
feu»'T*es attaquéà à nqs ppsitiqns de Pal
piccolo, Freikofel et Pal grande, se sont
répétées toujours sans résultat* ri
Des progrès encore près tie Plezzo et
dans la zone de Monte Nero. Une brillante offensive contre les côllinés ^de
Santa Maria et Santa Lucia qui défen»
dent Tolmino a amené la conquête d’uné
forte, ligpe de tranchées et cefi»
taines dé,jùisonnîers.
f politiques.
i Après avoir été battus dans leur tentafive sur l’Âdamello, les Autrichiens ont
voulu tenter l’attaque du col de Cedevale
dans le groupe de l’Ortler entre le Stelvio
et le Tonale. Nos alpins les ont repoussés,
comme ils ont aussi repoussé une attaque
nocturne sur le glacier du Forno dans le
même groupe de montagnes. Quelques
jours plus tard nos alpins ont pris euxmêmes l’initiative d’une attaque à travers les glaciers, dans ce même massif de
TOrtler entré les hautes vallées de l’Adda
«t de l’Adige. Pendant la nuit ils ont traversé le Passo dei Gamosci et la Vedretta
di Campo, gravi la cime glacée de Tu
t cket Spitz à 3469 mètres où ils ont surpris une patrouille ennemie. De là ilsontattaqué et dispersé un détachement ennemi, occupant solidement la pointe
Hintere Madatsch Spitz (3432 m.).
Les troupes qui occupent la mon^gne
dei'Sëî Bùsî sur le Càrso ont encore repoussié des attaques ennehiies et procédé
à dés» travaux d’organisation ét jd’ajpprochej Solidement retranchés. Les trois
quajrfc'' du Carso gorizien sont^ en i^tre
pouvoir. | ^
Des trains blindés ont tehté'dès incursions contre la gare de Serravalle da^s la
vallée Mri’Adigé et" toôfitre |a gar| de
Moùfaicônc. Oh les a fâcilèméht repoussé.
Ôeux dei^royeurs autrichiens ont lÀ>mbardé Bart^afito/Spirïtb¿ Molfett|i: il
y a*eu un mort et sept blessés de la|populàtiott^iyde. ^ ^
Elans ii haute Adriatique le submersible iautrichien « U. 12 « ai^é^làrè; par
un he nos submersibles. Tout l’équipage
a péri. Les journaux de V4enne déplient
la rtiopt de deux vaillantapffiéiers qpi le
commandaient; ils avaient eté»*‘fé4iéités
par l’archiduc Frédéric lorsqu’ils avaient
coulé le cuirassé français
Un autre submersible autrichien, le
« U. 3 « a été coulé dans l’Adriàtiqü’ë'iAJn
officier et 11 marins ont été sauvés et
pris prisonniers.
Pour des causes encore inconnues un
de nos submersibles, lé Nerèide est perdu
■ayec Téquipage, Un coinmuhiqnén|R^el
dément la perte de deux aûftés sóúsimá’rm's italiens, annoncée dahs tth bttlier
tin autrichien. '
Le gouvernement a destiné trois mi^
lions de francs pour récompenser lep
: cheminots dü travail extraordinaire
'pendant la mobilitation. Par un nob$
geste de solidarité ils ont décidé de verger la somme à la croix rouge ,et auk
autres institutions en faveur de l’ai|
„.-..Nous ne pouvons plus . entrer dans
les détails de la grande retraite russe
qui continue lentement . ,et „méthodiquement, déjouant toutes les tentatives d’enveloppement des armées allemandes. En Curlande l’offensive allemande a été nettement brisée. Les Russes pourtant ont évacué successivement
toute la population civile des villes de
Ri^, l^ownp,*. ;J>winsfc Ma|s sur ¡tout
l’immense front les' bâtàilles contiiiùen4
et les pertes sont énormes des deux côtéji.
Lef Allemaùds sopt presque arrivés à la
Í%ne¡ Ni€ifién-Bu¿é[oi rectifie le front en
faisant rentrer le saillant polonais.
Dans les Balkans de grands éyénements se préparent. La Chambre grecque, enfin convoquée, a nommé comnm
son président un membre du parti de M.
Venizelos. Le ministère Gounaris a démissionné et c’est à M. Venizelos • luimême que le Roi a confié la charge
constituer le nouveau cabinet. Deux
jours avant, la Grèce avait répondu à la
note de la Quadruple Entente en refusant toute discussion sur une éventuelle
cession territoriale.
La Roumanie continue les préparatifs
de guerre. Elle a encore répondu négàtivement aux pressions menaçante de
l’Allemagne exigeant le libre passage d’atmes et de munitions. L’Allemaghé
l’Autriche concentrent des troupes vefs
la frontière roumaine. ï
Les Autrichiens ont de nouveau attaqué la Serbie sur le Danube. Les Turçs
fortifient fiévreusement la ligne de Ciàfàlgiâ et la ville d’AndfîiîÏÏjplê'."*^"®-’ L.
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