1
Cinquantième année.
23 Octobre 1914
N. 43
L ËCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Tout changement d’adresse coûte U eentimes, sani oenx dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somma de 16 aent.
ne seront pas pris an considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. 7 F, ii)
O
SOMMAIRE: Aux Membres de l’Eglise Vaudoise — Méditation. — Prière pour la paix
— Francis Monod — Correspondance — Chronique Vaudoise — Ospedale Valdese
di Torre Pellice — Nouvelles politiques.
Aux Membres de l’Eglise Vaudoise
io-oC~^sOo«cii
Chers Frères en Jésus-Christ,
Après avoir sérieusement examiné la question financière, qui préoccupe
depuis des années l’Administration centrale et que les circonstances de l’heure
présente vont rendre plus alarmante encore, notre dernière Assemblée Synodale
a voté l’ordre du jour suivant, inséré à l’article fiome de ses Actes :
« Il Sinodo, considerando le gravi conseguenze dell’attuale conflagrazione
europea sulle finanze della Chiesa,
« considerando che in tali circostanze è un sacro dovere di tutti i membri
delle Parrocchie di dimostrare praticamente la loro fede ed il loro attaccamento
alla Chiesa aumentando le loro contribuzioni regolari secondo le proprie forze,
in modo che la loro Chiesa non abbia a troncare alcuna parte delle sue opere,
«invita la Ven. Tavola a rivolgere alle Parrocchie un caldo appello, precisando il fabbisogno del proprio bilancio ed a nominare una speciale Commissione Esecutiva, composta di cinque persone la quale, insieme e d’accordo coi
singoli Concistori, trovi il modo più pratico di raggiungere lo scopo ».
En portant à votre connaissance — comme de juste — cet ordre du jour,
nous vous annonçons que la Commission qu’il contemple a été nommée dans
les personnes de MM. :
Henri Pons, pasteur à Rodoiet, président;
Attilio J alla, professeur à Torre Pellice ;
Eouis Rostagno, instituteur à Maneille ;
Henri Bellion, président de l’Union Chrétienne de Jeunes Gens de St-Jean;
Charles Pons, ancien de l’Eglise de Pignerol.
D’entente avec vos Consistoires, ces frères se présenteront à vous, au
moment et de la manière qui leur paraîtront préférables, pour vous expliquer
avec plus de détails le but de la mission qui leur est confiée de la part du Synode
lui-mëme. Veuillez, chers Parères, leur réserver le plus bienveillant et le plus
généreux accueil.
Eeur mission ne sera pas facile, nous le savons, surtout avec les difficultés
qui surgissent de toute part, mais le moment dans lequel elle leur est confiée
est si solennel et le but qu’elle a en vue est si noble que personne de vous ne
pourra y rester indifférent.
11 nous manque depuis bien des années une vingtaine de milliers de francs
annuels pour maintenir aux Vallées les œuvres de l’Eglise telles qu’elles y
existent actuellement.
À côté de ce qu’il s’agit tout simplement de garder, nous avons l’œuvre
par excellence de l’Eglise Vaudoise, celle pour laquelle Dieu l’a si miraculeusement conservée, l’Evangélisation de notre chère Patrie. Cette œuvre est sérieusement menacée par la présente conflagration européenne.
En face de cette double nécessité, pour ne parler que des plus urgentes,
qu’allons-nous faire ? Eaisserons-nous tomber en ruine l’édifice que l’on a eu
tant de peine à nous donner pour l’édification et l’instruction de notre peuple ?
Renoncerons-nous à poursuivre dans notre patrie cette œuvre qui est, en même
temps, notre raison d’être et la pierre de touche de la sincérité de notre foi et
de la force d’expansion de notre vie chrétienne ? Nul Vaudois, digne de ce nom
glorieux, ne pourrait prendre facilement son parti de telles résolutions.
Que ferons-nous aonc ?
Humilions-nous d’abord tous ensemble devant Dieu à cause de notre manque
de foi et de vraie iibérabté chrétienne ; consacrons-nous ensuite, donnons-nous
nous-mêmes à nouveau à « Celui qui pour nous s’est fait pauvre, de riche qu’il
était, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis », et nous posséderons le
secret qui a rendu si généreuses et si bénies les Eglises de Macédoine dont l’apôtre
a pu dire avec la plus vive reconnaissance : « Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, une joie excessive et une pauvreté profonde ont
produit avec abondance de riches libérahtés de leur part. Tous, je l’atteste,
ont donné volontairement selon leurs moyens et même au-delà de leurs moyens,
nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l’assistance des Saints » (2 Cor. vin, 2 ss.).
« Que chacun de vous fasse son devoir » disent, en ces terribles jours de
guerre, certains chefs d’armées aux soldats qu’ils vont lancer au massacre de
leurs frères.
Que chacun de nous, membres de l’Eglise Vaudoise, comprenne et fasse son
devoir pour l’établissement et l’avancement du Règne de Dieu, du Règne de
justice, de paix et d’amour, et nos efforts cimentés par 1 amour de DieU et
arrosés de ses bénédictions, nous donneront des résultats dont nous serons les
premiers à bénéficier et à nous réjouir.
Que le Seigneur nous inspire et nous dirige Eui-même pour notre salut et
pour Sa gloire.
C’est le vœu et la prière de vos bien dévoués en J ésus-Christ,
Torre Pellice, le i2 Octobre 1914.
les membres de ea table :
B. Léger, modérateur
C. -A. Tron, modérateur-adjoint
Ph. Grill, secrétaire
Ch. Decker
D. J AHIER.
MÉDITATION.
Ta parole est une lampe à
mes pieds et une lumière à mon
sentier. Ps. 119, v. 105.
Peidant les derniers mois, les hommes
de pensée étaient en train de rêver d’une
manière béate, à la marche incessante et
aux merveilleux progrès de la civilisation
moderne. Ils ont été brusquement réveillés par les grondements sourds des
canons. La grande, la monstrueuse guerre
actuelle venait de commencer. Un sentiment d’horreur s’est emparé de tout notre être, et, par moments, il nous semble
encore que ce n’est qu’un cauchemar.
Cette guerre a déjà montré d’une manière évidente le caractère peu solide et
tout pénétré de cruauté de notre civilisation tant vantée. Il nous faut changer
les théories de la vie, modifier nos institutions.
La signification de la guerre actnelle.
Que signifle-t-elle, au fond ? D’aucuns
nous parleront des aspirations de la race
slave, d’autres nous font voir des nations
comme étouffées par la pression économique, d’autres encore nous parlent de
revanche inévitable. La cause ne consiste
pas seulement dans ces craintes et ces
espérances nationales, elle est plus profonde. Dieu est fatigué de nos multiples
hypocrisies. Pendant des siècles l’Europe
s’est proclamée elle-même chrétienne.
Celui qui s’appelle le Vicaire de Christ et
le Père de la chrétienté habite la ville la
plus glorieuse de l’Europe. Nos grandes
villes sont peuplées de superbes cathédrales, vrais monuments d’art. Il y a des
Universités fameuses, des bibliothèques
immensément riches, des musées immenses, de nobles traditions chrétiennes. —
Nous avons tout cela, mais notre cœur,
tout de même,est resté barbare.Le monde
moderne était en train de chanter les
bienfaits de la paix, mais non en conduisant la charrue. Au contraire, en transformant les charrues en bayonettes et les
rails du chemiu de fer en canons inons*
trueux. Il avait toujours sur les lèvres la
parole pureté et en même temps légalisait la débauche, permettait le trafic des
liqueurs enivrantes, n’empêchait pas que
de jeunes enfants qui auraient dû sè trouver sur les bancs de Técole, ‘fussent emîployés dans les fabriques et même dans
les travaux champêtres, bien trop pénir
blés pour leurs membres encore débiles.
Nous avons toujours parlé d’idéal,
mais en réalité nous avons toujours bu
jusqu’à la lie à la coupe enivrante des
plaisirs. Nous avons prétendu rendre la
vie plus simple, tandis que nous nous
sommes chargés d’intolérables fardeaux.
Nous avons préféré la louange des hommes à l’approbation de Dieu dans notre
conscience. Nous avons parlé de fraternité, tandis que nous avons pratiqué la
loi de la jungle, c’est à dire la loi du plus
fort. Nous avons chanté les louanges du
Christ, nous nous sommes appelés citoyen
de son royaume, mais nous ne lui avons
pas obéi, nous ne l’avons pas imité dans la
pratique de la vie. Notre civilisation a
quelque chose de comique et de tragique
en même temps. Elles est en réalité pourrie. Elle est pétrie de bassesses, de mensonges et d’hypocrisies. Ce n’est pas une
démocratie chrétienne, car elle est basée
sur l’égoïsme, la cupidité et sur un matérialisme avilissant. La personnalité du
Christ, la fraternité du Christ, l’idéal du
Christ ont été mis de côté en réalité. —
Voilà pourquoi Dieu est fatigué de nos
hypocrisies et cette guerre est en train
de saper les fondements de notre civilisation tant vantée. Elle révèle son matérialisme, son égoïsme, sa cupidité.
La Bible est un facteur efficace
de la vraie civilisatioiL
Quand une civilisation vraiment durable
et élficace commencera à s’élever sur les
ruines du matérialisme moderne déjà en
défaillance, nous verrons la Bible reprendre sa place d’honneur au sein de nos
foyers et dans la vie des individus. Les
plus hautes institutions humaines ne
peuvent pas longuement ssku
2
religion. II y aura plus d’honnêteté et de
fraternité dans les relations commerciales
lorsque la religion sera véritablement
vécue. Le monde ne peut pas subsister
élO%né de Dieu. L’humanité doit s’efforcer à nouveau à rechercher le caractère et la volonté de Dieu. Alors elle se
tournera de nouveau avec amour et
d’une manière sérieuse vers la Bible. La
Bible produit les âmes vraiment héroïques, telles que celles de St-Paul, Savonarole, Wyclef, Pierre Valdo, Huss,
Luther, etc.
La Bible a toujours combattu l’ignorance, la superstition et tous les abus;
elle a présenté aux races déchues un idéal
moral lumineux; elle a donné du courage
à des millions d’hommes et de femmes solitaires, pour combattre le bon combat
de la foi et de la droiture.
D’autre part l’histoire nous enseigne
que là où la Bible a été négligée, la .stagnation sociale se produit et ensuite la
déchéance. Pendant les premiers siècles
de l’Eglise chrétienne, la Bible était le
livre par excellence de toutes les familles
chrétiennes. Timothée connaissait les
Saintes Ecritures depuis sa tendre jeunesse. Tatien, qui vivait vers la moitié
du second siècle, raconte que les jeunes
filles chrétiennes chantaient des psaumes
et des cantiques tout en filant leur quenouille. Tertullien, évêque de Cartage,
raconte que les époux chrétiens priaient
ensemble, observaient les jeûnes, fréquentaient les saintes assemblées, chantaient les louanges de Dieu et lisaient les
Saintes Ecritures pour leur édification
mutuelle. Ce fut au temps de Constantin
et de ses successeurs que la Bible commença à être négligée. À la chute de l’empire romain, la Bible fut complètement
laissée de côté. Pendant des centaines
d’années la Bible a disparu du sein des
familles et du sein des bibliothèques des
prêtres. Peu de personnes savaient lire.
La Réformation fut possible parce que
l’invention de l’imprimerie permit à la
Bible de reprendre sa place importante
au sein des foyers et surtout au sein de la
vie des peuples et des individus. Pierre
Valdo fut un lecteur passionné de la Bible, et notre peuple fut justement appelé
« le peuple de la Bible ». Les ténèbres
profondes du moyen-âge furent vaincues
par la lumière éblouissante de l’Evangile.
La civilisation doit choisir entre deux routes.
Les siècles qui suivirent la Réformation
ne se distinguèrent pas toujours par un
progrès religieux constant. Ils firent
pourtant progresser l’humanité sous bien
des rapports. L’esclavage des nègres fut
aboli, on s’efforça de traiter les criminels
d’une manière plus scientifique et plus
humaine, les missions chrétiennes firent
des progrès énormes, on essaya de faire
una guerre à mort à l’alcool, source de
tant de maux. Par contre, avec l’industrie moderne, se sont constituées des richesses colossales; l’amour du luxe a terriblement augmenté. L’homme ne pense
qu’aux jouissances de ce monde et laisse
Dieu et le ciel complètement de côté. La
civilisation doit donc choisir entre ces
deux routes, la guerre actuelle nous l’enseigne d’une manière tragique. Nous devons choisir entre une civilisation qui a
pour base la Bible et la volonté de Dieu,
et une civilisation purement humaine.
Notre civilisation présente est matérialiste, ne se soucie pas de la volonté de
Dieu. Devons-nous continuer ainsi ? Les
Covenanters de l’Ecosse ont donné à ce
pays son caractère incomparable de grandeur et de fermeté. Cromwell et ses Ironchad ont gravé leur foi et leur moralité
mr lei instigation» anglaise».. Valdo et
sa Bible ont donné à nos pères leur foi et
leur courage indomptable... f ^
Nous devons tous retourner à’^Diçm
Nous devons nous humilier profondément
en présence de toutes nos misères morales. Nous devons nous délivrer des tentations matérielles et rechercher la vie" de
l’esprit. Dieu doit être le guide suprême
de toute notre vie et nous devons le attivre coûte que coûte. Nous devons falje en
sorte que notre religion soit réelle; nous
devons choisir un idéal plus saintl enrichir notre vie par la prière, rechercher
constamment et en toute chose les conseils de Dieu, notre Père.
Le retour à la Bible
est une chose absolument nécessaire.
Pour être capables de réaliser notre
nouveau programme, nous devons re^
tourner à la Bible et lui donner une vie
nouvelle. Elle a émigré de nos foyers et
de nos écoles. Notre jeunesse est étrangère à ses leçons vitales. Nos hommes et
nos femmes connaissent bien peu de ses
vérités seules capables de les sotitenir
dans les crises de la vie. Nous devons
connaître l’enseignement de Celui que
nous appelons notre Maître. Le plus
grand ennemi de la Bible c’est celui qui
ne veut pas l’étudier. La* mesure de la
sagesse du peuple dans ces jours où les
théories et les institutions sont en train de
s’éffondrer, nous la trouverons dans son
ardeur à étudier les Saintes Ecritures
pour chercher en elles le chemin qui
mène à Dieu. Les Eglises chrétiennes doivent donner le bon exemple dans • cette
étude anxieuse et soutenue de la IJaroIe
de Dieu. Si nous ne voulons pas faire cela
nous marchons infailliblement à la mort.
C’est à cette condition que nous pouvons
raisonnablement espérer l’établissement
d’un règne de justice et d’amour. sNous
Vaudois, nous sommes entourés;..d’un
double danger: un cléricalisme envahissant et fanatique et un socialisme athée.
Voulons-nous vivre et aider les autres à
vivre ? Revenons à la Bible. Voulonsnous continuer comme par le passé ?
Dans quelques années on dira: Le peuple
Vaudois a vécu.
Prarustin, 15 Octobre 1914.
E. B. Bertalot.
NB. Lire The Bible in Human Life, by
D.r Ascham of Toledo.
PRIÈRE POUR LA PAIX.
Oh 1 si tu déchirais les deux et si tu
descendais pour apporter la paix aux enfants des hommes 1 Seigneur écoute 1 Seigeur, regarde et aie pitié 1 Un esprit de
méchanceté et de discorde est entré dans
le cœur des hommes. S’étant élevés contre tes commandements, ils se sont écartés du chemin de la paix. C’est pourquoi
le jugement est tombé sur eux. Ils ont
semé le vent et ils récoltent la tempête.
Ils ont changé la droiture en injustice,
écrasé l’innocent et méprisé ta loi. Ils
t’ont bravé dans leur cœur en disant:
« Dieu s’inquièterait-il de ces choses et le
Tout-Puissant y prendrait-il garde ? ».
Ah 1 Seigneur, jusques à quand cet état
de choses se prolongera-t-il ? Jusques à
quand la terre sera-t-elle abreuvée de
îlots de sang ? Jusques à quand les sentiments de fraternité seront-ils étouffés
sou§ le souffle de la haine ?
Avance ta main. Seigneur, afin que
l’œuvre de destruction et de mort s’arrête parmi les nations et que cessent les
pleurs et les gémissements parmi les humains ;
Afin que la bienveillance et la bonne
foi se tendent la main et que la justice et
la paix s’entrebaisent;
Que le droit reste le droit et que tous
les cœurs bien disposés s’y soumettent
avec empressement;
Que ton soleil se lève sur une génération meilleure et que ta connaissance se
répande de plus en plus dans notre pays ;
Que la terre entière ploie le genou de
vant ta majesté sainte et que les peuples
païens eux aussi entrent dans tes voies;
Que ton nom soit sanctifié;
Que ton règne vienne;
■¡• Que ta volonté soit faite sur la terre
comme au ciel.
* Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire aux siècles
,des siècles. Amen.
FRANCIS MONOD.
La Semaine Religieuse du 19 septembre annonçait que 81 membres de la famille Monod combattaient actuellement
sous les drapeaux français. L’un d’eux,
Francis Monod, second fils du pasteur
Paul Monod, de Lille, et lui-même étudiant en théologie et candidat à la Mission
en tçrre. d’islam, est tombé, le 17 septembre, sous Reims, à l’âge de 23 ans.
Ceux qui l’ont connu ou qui ont eu
quelques rapports avec la Fédération
Française des Etudiants chrétiens — et
ils sont nombreux à Genève — savent
le courage douloureux qu’il faut pour
tracer ces mots et pour parler de cet
ami-là au passé. Mais il est juste qu’on
en parle, fût-il mort quelque dizaines
d’années plus tard, son nom aurait été de
ceux qui retentissent au loin, dans le
monde religieux tout entier,
Francis Monod a été, au cours de ces
dernières années, une des figures les plus
marquantes de la Fédération française
des Etudiants chrétiens. Sa vocatioTi missionnaire fut une des premières que contribuèrent à susciter ou à préciser les
Cercles d’Etudes missionnaires, créés au
sein de la Fédération dès 1912. L’année
suivante, il était un des initiateurs du
mouvement français des « Volontaires du
Christ ». Au moment de la déclaration de
guerre, il achevait son service militaire
et allait quitter la caserne—cette caserne
dont il sut faire un champ de mission —
pour rentrer en 4me année à la Faculté
de Théologie de Paris.
Mais l’œuvre vivante qu’il laisse derrière lui, c’est, plus encore que ce qu’il a
fait, ce qu’il a été. Francis Monod 1 II a
été une des forces vivantes de notre Fédération, l’incarnation même de notre
idéal intime, notre meilleur nous-même,
la voix qui nous appelait à une vie plus
haute, à une consécration plus entière...
Francis Monod 1 C’était un de ces chrétiens d’exception, comme on en a connu
une fois ou deux dans la vie, et qu’on
n’oublie plus, lorsqu’on les a rencontrés.
Auprès de lui, on avait l’intuition immédiate de ce qu’est la communion permanente et parfaite avec le Christ Sauveur.
Il en rayonnait. Il était extrêmement modeste, parlait peu de lui; mais il s’imposait, dès le premier regard, par cet épanouissement, cette plénitude sereine, cette
lumière qui émanait de lui sans qu’il s’en
rendît compte et qui faisait dire naguère
encore à une personne de sa famille:
« Quand il a passé chez nous, quelque
chose est changé ».. Déjà il était plus haut
que nous.
Que d’espérances reposaient sur lui !
Ceux qu’un jour l’angoisse avait étreints,
à la vision des immenses populations
musulmanes du Sénégal et du Soudan
français, non encore atteintes par l’Evangile, ceux-là regardaient à lui, instinctivement, ainsi qu’à un chef, le saluant
d’avance comme un Livingstone ou un
Coillàrd, comme un éveilleur de vocations, comme un de ces pionniers dont
l’âme géante est capable d’enfanter toute
une mission...
Et maintenant, cette voix ferme et
tranquille s’est tue; cette magnifique intelligence s’épanouit ailleurs; ces yeux
clairs se sont fermés; le regard lumineux
qui les animait embrasse à cette heure
d’autres horizons. Et nous, membres de
la Fédération, qui sommes douloureusement fiers de l’avoir eu pour ami, nous
n’osons pas encore mesurer le vide qui
s’est creusé dans nos rangs et, par delà
notre petite troupe, dans les rangs plus
nombreux des ouvriers du Royaume.
Nous pleurons devant cette perte, irréparable à vues humaines. Mais nous savons qu’il est d’autres vues, plus étendues
infiniment. Et nous voulons croire, oh !
de toute notre foi, que l’esprit vivant de
l’ami qui nous a quittés collaborera, comme l’aurait fait sa vie terrestre, à la grande œuvre de reconstruction qui nous incombera demain. I. R.
De deux autres communications que
nous recevons sur le même sujet,, nous extrayons ces détails supplémentaires:
« Le lieutenant Francis Monod a été
tué d’une balle au front au momènt où il
relevait un sergent blessé. Au péril de sa
vie, M.r Nick, aumônier protestant du
l.r corps, est allé avec deux soldats dévoués, relever le corps de son jeune ami,
qui avait si souvent travaillé avec lui
dans les œuvres d’évangélisation de Lille
ou de Fives; il a réussi à le ramener après
avoir parcouru trois kilomètres sous une
grêle de mitraille ».
La famille Monod a perdu au champ
d’honneur un autre de ses membres: M.r
Jean Monod, rédacteur au Ministère de
l’Intérieur, fils du regretté pasteur Adolphe Monod, de Carcassonne. — Nous ne
savons pas si nous devons faire rentrer
dans la même famille protestante M.r Albert Monod, sous-lieutenant au 97.me
d infanterie, qui a été tué dans les Vosges
le 3 septembre. Réd.
____________ Semaine Religieuse.
CORRESPONDANCE.
CHRONIQUE VAUDOISE
FLORENCE. Jeudi 15 courant, à 3
heures de 1 après-midi, a eu lieu l’inauguration de la nouvelle année académique
de notre Faculté de théologie.
Après une allocution de M.r le Modérateur et le chant d’un cantique, M.r le
prof. Ernesto Comba a prononcé un discours ayant pour sujet la critique biblique
en rapport avec la préparation des jeunes
gens au ministère. M.r Comba, après avoir
souhaité la bienvenue aux jeunes étudiants qui se consacrent plus spécialement
en ces temps de ruine et d’incertitude, à
la cause de Dieu, a développé son sujet;
il nous a illuminé tout d’abord sur la justification exacte du mot critique, noua
parlant ensuite de la nature, de l’jropor'!
>■
Roma, II ottobre 1914.
Caro Signor Tron,
Da quanto vedo neH’articoIo sull’ultimo Sinodo riprodotto dalla Semaine
Religieuse, si dà al trasferimento del sig.
Celli da Roma a Verona una portata ingiusta.
La Luce, per ragioni di stretta economia
imposteci dalla presente crisi, è stata
grandemente ridotta e viene ora pubblicata in tre anziché in sette pagine di
testo. L opera di un direttore che ad essa
consacri tutto il suo tempo, è divenuta
quindi assolutamente superflua. Al sig.
Celli si è per conseguenza affidata un’altra
sfera di attività, e il Comitato non ha nominato nessuno per sostituire il sig. Celli
a Roma come direttore della Luce.
La Luce sarà affidata fino a tempi migliori, ad un piccolo Consiglio di redazione, composto di pastori e laici qui residenti.
Con cordiali saluti dev.mo
Ernesto Giampiccoli.
3
tance et de la nécessité de cette critique
pour la préparation aussi parfaite que
possible au saint-ministère. L’orateur a
terminé en manifestant la certitude que
de meilleurs jours viendront après l’orage
qui dévaste l’Europe, que les hommes
sentiront se réveiller en eux des besoins
religieux nouveaux, et que ceux qui entreprennent en ce moment leur préparation au ministère se trouveront en présence d’une aube nouvelle, en présence
d’un champ immense qui ne demandera que des semeurs.
Tout l’auditoire aurait exprimé sa reconnaissance par ses applaudissements,
n’eût été la sainteté du lieu. M.r Léger se
chargea de remercier au nom de tout le
monde l’orateur pour son discours aussi
splendide qu’édifiant, plein de force, d’enthousiasme et de foi.
M.r Giampiccoli, président du Comité
d’Evangélisation, prit ensuite la parole
pour apporter quelques conseils pratiques
quant à la façon de manier l’arme de la
critique et à la façon d’éviter les dangers
auxquels la critique de ceux qui vivent
autour de nous peut exposer notre foi.
M.r Meynier nous parla ensuite du nouveau cours d’économie politique qu’il se
propose de donner cette année à la Faculté.
On termina la belle cérémonie par le
chant d’un cantique et une prière de M.r
le docteur Grilli.
— Les étudiants de notre Faculté se
trouvent être au nombre de sept, dont
un dans la troisième, quatre dans la deuxième et deux dans la première année.
En outre un étudiant de la Maison des
Missions de Paris se trouve parmi nous;
la Maison des Missions ayant dû interrompre ses cours à cause de la guerre, cet
étudiant, M.r G. Pons, suit les cours de
notre Faculté.
C’est avec un sentiment de vive reconnaissance envers Dieu que nous nous réunissons paisiblement cette année, tandis
que nos collègues de France et d’Allemagne en sont empêchés par les conditions
actuelles de leurs pays. G. C.
GENÈVE. Une carte postale de Genève nous annonce la naissance de Silvia
Monica Bertaloi, ce dont nous nous réjouissons en félicitant sincèrement M.r le
pasteur de Prarustin et sa chère compagne.
LA TOUR. Samedi dernier ont eu lieu
les examens des Bourses Burgess et Gilet.
Pour trois Bourses Burgess disponibles
un seul candidat se présenta: M.r Louis
Long, d’Angrogne. La Commission, composée de MM. C. A. Tron, modérateuradjoint, D. Jahier, préside du Collège,
prof. A. Vinay, J. Romano, pasteur en
retraite, et Charles Goss, notaire, a été
heureuse de pouvoir assigner une des
trois Bourses au seul candidat qui a obtenu 78 centièmes. La Bourse Gilet a été
assignée par la Commission, composée de
MM. le présidé D. Jahier, J. Maggiore,
J. Ribet et M. Falchi, à l’étudiant R.
Longo, fils du prof. Edoardo Longo. Ici
aussi, un seul candidat était sur les rangs.
Ce petit nombre de concurrents est impressionnant: on se plaint des temps difficiles et on dédaigne ce qui est à notre
portée et qu’on peut obtenir avec.un peu
de préparation et de bonne volonté.
— Samedi dernier aussi, dans l’aprèsmidi, à trois heures, dans VAula Magna
du Collège, ont eu lieu les promotions des
écoles primaires. La pluie torrentielle a
ôté le cachet spécial des autres années,
car lé nombre des élèves et du public
a été fort réduit. La cérémonie a été présidée par M.r le conseiller prof. D. Jahier,
^éjégué, à cet effet, par le Syndic, empê
ché d’intervenir, ainsi que son collègue
M.r Vertu, spécialement chargé de l’instruction, étant indisposé. M.r Jahier se
déclare heureux de présider cette fête, et
quoique les écoles soient passées à l’Etat,
il assure qu’à l’avenir on aura quand
même cette belle fête annuelle.
Mlle Alice Jahier, chargée du discours
de circonstance entretint son auditoire
du patronato scolastico, en montrant l’utilité de l’institution et en invitant les parents à s’y intéresser.
M.r C. A. Tron ajoute quelques mots
sur la voie de la vérité que tout enfant
doit suivre parce que la plus simple, la
plus noble, la mieux récompensée. Quelques exemples sont cités à l’appui de ce
choix.
M.r A. Rivoir, instituteur, donne lecture du résultat des examens et de la
marche des écoles pendant l’année. Voici
du reste un tableau qui a son éloquence :
Chabriols: enfants inscrits 11, promus 5
Envers; » » 7 » 2
Ravadera: » » 7 » 6
Simound: » » 9 » 4
Taillaret; » » 10 » 3
Coppiers: » s 12 » 4
1® Ville » » 48 » 25
» 61 » 32
» 51 » 28
2« S. Marg. :
2® Ville
3® Bouïssa
3® Ville
4®
5®:
6®:
36
46
49
34
10
» 20
» 32
»■ 25
» 17
9
Ji
Un total de 401 inscrits et de 212 promus.
M.r Rivoir remercie la Commune et se
réjouit d’apprendre que la fête des promotions continuera à l’avenir.
Suit la distribution des branches obligatoires et facultatives, et la fête se clôt
par un remerciement de M.r Jahier à l’adresse des régents.
Nous avons eu pendant la semaine
dernière cinq décès; celui d’un enfant âgé
de quelques semaines; de Marie Travers,
âgée de 79 ans; de Jacques Jourdan delà
Sparea, âgé de 84 ans, ex-huissier de la
Ibur; de Cougn Marie Tagiiero, de SteMarguerite, âgée de 70 ans; et de Pierre
Costabel, ex-bedeau du Collège et concierge de la Maison Vaudoise, de la Ville,
âgé de 83 ans. De ce dernier, connu plus
particulièrement par les étudiants, les
professeurs et les membres de l’Adminisstratioii, on peut bien dire qu’il a été fidèle dans sa tâche.
— Lundi à 2 heures, l’Aula Magna du
Collège offrait au public un coup d’œil
fort agréable. Elle était bondée par une
jeunesse débordante de vie, prête à écouter ce qu’on allait lui dire. M.r C. A. Tron,
le modérateur-adjoint, après avoir lu
quelques versets de la Parole de Dieu et
adressé au Seigneur une prière, invita M.r
le prof. Attilio Jalla qui, chargé du discours d’ouverture, captiva l’intelligence
de nos étudiants et de nos étudiantes.
Le sujet choisi par l’orateur ne pouvait être d’une plus grande actualité; La
Patrie. — Qu'est-ce que la Patrie ? Ce
n’est ni une vaste extension de terrain,
ni une question de race ou de langue,
mais plutôt une famille unie par des liens
spéciaux, ayant un intérêt commun, surtout celui de l’affection, et au-dessus de
tout un Dieu. Nous appartenons à la famille Italienne, bien connue par son glorieux passé et par ses beautés naturelles,
étant considérée comme le jardin d’Europe. Comme membres de la famille Italienne, évitons deux écueils : l'égoisme patriotique et la trahison. Ce discours, bien
dit, a été écouté par tous avec la plus vive
attention et a été accueilli par de chaleureux applaudissements.
Notre College a été fréquenté par 102
élèves ainsi répartis: 1® Gymnasiale, 32
— 2®, 30 — 3®, 12 — 4«, 5 — 5®, 4. — 1®
Lycéale, 6 —• 2®, 7 — 3®, 6. — Les nouvelles recrues pour l’année 1914-1915
s’élèvent à 20.
L’Ecole Normale a été suivie par 22
élèves; les nouvelles admissions sont au
nombre de 10. Somme toute: belle fête
de promotions; bonnes espérances pour
l’avenir. Le seul point noir est celui qui
concerne la 4® et la 5® gymnasiale, qui
ont réellement un nombre très exigu d’élèves.
— Mutualità Scolastica (Sezione di
Torre Pellice). — I soci sono invitati ad
intervenire alLassemblea generale annua
dei rappresentanti dei soci effettivi ed
altri soci di questa Sezione, la quale avrà
luogo Domenica 25 corr., alle ore 15 %,
nella sala della Società Operaia (Via
Roma), col seguente Ordine del giorno:
1® Relazione del Comitato locale — 2®
Rendiconto finanziario — 3° Distribuzione tessere ai mutualisti passati alla
Cassa Nazionale di Previdenza — 4° Proposte eventuali.
Viva preghiera di non mancare per
l’importanza sopratutto del N® 3® dell’Ordine del giorno.
Il Presidente Emilio Eynard.
NAPLES. Le P novembre s’ouvrira à
Naples — 27, Vico Mondragone — un
Foyer des U. C. de J. F. Dans plusieurs
villes d’Italie ces bienfaisantes institutions rendent déjà d’immenses services à
beaucoup de jeunes filles, et nous sommes certains qu’aussi dans cette grande
ville le Foyer, dirigé par une chrétienne
énergique et dévouée, sera une bénédiction pour mainte jeune étudiante, employée, etc.
Les prix de la pension varient de L. 80
à L. 125 par mois, selon les chambres.
Pour informations s’adresser à la Directrice du Foyer ou à M.me Rae, Villino Ada
Vomero à Naples.
PERRIER. Dimanche dernier, à son
retour de Rome, l’hon. député Facta
s’est rendu au Perrier, où il avait donné
rendez-vous au syndics de la Vallée, et
après avoir pris des renseignements sur
une quantité de choses concernant le Val
St-Martin, il invita.ces messieurs à l’Hôtel Regina, où s’établit bientôt une conversation plus intime. La région du Val
St-Martin est bien favorisée et avec l’électrification du chemin de fer, les Vallées
du Pragela et de St-Martin feront une
rude concurrencé à la Vallée du Pélis.
SAINT-GERMAIN. Les Unions Chrétiennes de Jeunes Filles du Val Pérouse, invitées à une réunion commune
à Saint-Germain pour dimanche dernier, n’ ont pas été favorisées par le
beaq temps, ce qui a empêché plusieurs
de leurs membres de se trouver au
rendez-vous. Cependant, malgré la pluie,
cinquante-trois unionistes se trouvèrent
à 3 heures dans la grande école, ornée de
verdure et de fleurs. On commença par
un petit culte, présidé par M.me L. Gardiol, après quoi M.lle Meynier donna un
récit fort intéressant du voyage des délégués d’Italie au Congrès de Stockholm.
En attendant le thé, M.lle Alice Long récita un monologue, et la fête se termina
per un duetto chanté par quelques membres de l’Union de St-Germain. Les unionistes venues de Pignerol et de Pomaret
remercièrent bien cordialement leurs
sœurs de St-Germain pour leur aimable
accueil.
— Les écoles centrales se sont rouvertes le 12 courant. Malheureusement l’école subsidiaire, annuelle aussi, et qui
fonctionne comme première élémentaire,
n’a pu le faire encore, parce que la maîtresse n’a pas encore été nommée. Les familles se plaignent de ce retard qui se renouvelle d’année en année.
Ospedale lialdBpB di Mb PbIIîob.
L’Amministrazione dell’Ospedale Valdese apre il Concorso per l’assegnazione
della BORSA GIACOMO PELLEGRINO
in favore degli Studenti Valdesi aspiranti
alla professione di Medico-Chirurgo.
Le domande, corredate dei documenti
che del caso e della espressa dichiarazione per il vincitore di assumere l’obbligo morale di esercitare nelle Vaili
Valdesi qualora vi sia un posto vacante,
devono essere consegnate al Presidente
sottoscritto entro il 1° Novembre p. v.
Torre Pellice, 2i Ottobre 1914.
Il Presidente G. Maggiore.
IVouvelles politiques
M.r Di San Giuliano, notre ministre
des affaires étrangères est mort vendredi
dernier à Rome. Le marquis Antonino
Di San Giuliano était né à Catane ea 1859
d’une ancienne famille. Il commença très
jeune à s’occuper des affaires publiques;
à 25 ans, il était maire de sa ville natale,
à 30 député au Parlement. Adversaire
déclaré du ministre Crispi, il fut sous-âecrétaire à l’agriculture dans le premier
cabinet Giolitti. Dans les élections de
1904 il fut abandonné de ses électeurs, et
l’année suivante U entrait au Sépat, où il
s’occupa surtout de politique étrangère.
Cela lui valut la charge d’ambassadeur
à Londres et à Paris, et enfin cellùde; ministre des affaires étrangères, qu’il occupa
du 31 mars jusqu’à sa mort dans les cabinets successifs présidés par MM. Luzzati, Giolitti e Salandra.
C’était une homme d’une culture très
vaste, d’une conversation séduisante et
un diplomate souple et habile. Son passage à la Consulta a été marqué par une
suite de grands événements qui ont mis
à l’épreuve l’habileté du ministre; la campagne de Lybie, le traité d’Ouchy, le rôle
à prendre dans les conflits balkaniques,
l’action commune avec l’Autriche en Albanie et enfin l’attitude à prendre dans
le grand conflit européen. C’est lui <jui a
proclamé la neutralité de l’Italie et évité
à notre pays de suivre l’Autriche et l’iiîk
lemagne dans la guerre contre la France
et la Russie. Les partisans de la guerre
contre la Triple Entente voyait aussi
dans lui le principal obstaple à la réalisation de leurs vœux.
Les funérailles ont eu lieu au frais de
l’Etat. Le président du Conseil, M.r Salandra, nommé ministre intérinaire des
affaires étrangères, a prononcé un' discours important, déclarant dÇj vouloir
suivre la ligne de conduite trà'cééi^ar ¡¿oïi
illustre prédécesseur, ayant en vue seulement les intérêts véritables de la patrie.
— La direction du parti socialiste italien s’est réunie à Bologne pour délibérer
sur la situation politique internationale.
On a voté dans le sens de maintenir à
tout prix la neutralité absolue de l’Italie :
dans la guerre européenne. Le profes-i
seur Mussolini, directeur de l’Avanti 1, !
qui avait déjà écrit des artieles contre la
neutralité absolue, donne sa démission
de directeur et de membre de la direction.
— Les bédouins de la Cyrénaïque ne
sont pas encore domptés et ils attaquent
souvent nos caravanes aveé dès b'aùdés
armées qui se placent en embuscade près
des routes. Dans la dernière de ees .j^^^^^
taques le jeune capitaine Caroncini de
Rome est mort héroïquement. t
' S
— La guerre continue sur terre et sur
mer, faisant chaque jour des milliers de
victimes. Dans l’Adriatique un torpilleur '^
autrichien a été coulé par la flotte fran-'^
çaise et les fortifications à l’entrée des
bouches de Cattaro nouvellement bombardées. Dans la Mer du Nord le croiseur
anglais Havoke a été coulé par un sousmarin allemand, et quatre destroyers al-i
lemands ont été détruits par une escadre ■
anglaise près des côtes de la Hollande.
On se bat toujours avec acharnement
sur les trois grands champs de bataille.
L’armée belge, réunie aux anglo-français,
défend la ligne de Ypres à la mer. Les Allemands ont occupé Ostende et maintiennent à peu près le même front. Les
deux armées vantent des succès partiels,
mais cette semaine encore rien de décisif.
À Varsovie et autour de Przemysl les
batailles succèdent aux batailles; Russes;
Allemands et Autrichiens vantent tous
des victoires, mais ce ne sont que dès épisodes de la lutte qui prend des proportions
toujours plus grandioses et terribles.
E. L.
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