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S^jiTTfl-nte-troisienie année.
25 Février
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VALLEES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, juste?., pures, aimables..^.« dignes de louange, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
Le Général Beckwith et nos Autorités politiques.
On sait que nos deux plus grands
bienfaiteurs, le docteur Gilly et le général Beckwith, étaient anglicans. L’étude
de notre histoire les avait portés à retenir que l’ancienne Eglise Vaiidoise d’avant
îa Réforme était beaucoup plus près
de leur Eglise Anglicane que de toute
autre église, surtout de l’Eglise Calviniste
qui l’avait entraînée dans son tourbillon.
Il leur semblait tout naturel de chercher
à la ramener à ses origines, en la rapprochant si possible de leur propre confession religieuse. C’était là le plus grand
désir de leur cœur.
Il fut un moment où ils crurent avoir
gain de cause sur uir point capital. Le
Synode de 1839 devait se prononcer sur
la proposition qui lui serait faite de la
Modératiue à vie. Le Modérateur était élu
alors chaque trois ans; son élection devait
être désormais à vie. C’était un pas décidé
vers l’épiscopalisme. Le colonel Beckwith
avait bien préparé son terrain pour une
délibération favorable et était accouru de
Londres tout exprès, pour assister au
»Synode. Mais on lui communiqua, à son
arrivée, que défense formelle lui était faite
d’y participer, de par l’Autorité Supérieure.
€îu’étai,t-il arrivé?
Le bruit avait couru que l'on se préparait à modifier la constitution de l’Eglise
Vaudoise, à l’instance d’un étranger; le
Ministère en avait été nanti, et on avait
porté la question par devant le Roi.
L’Avocat Général aurait voulu que l’Autorité s’érigeât en tutrice de l’actuelle consêitution vaudoise ; mais Charles-Albert ne
fut pas de cet avis. On lit, en marge du
rapport du Ministre: «Le roi n’approuve
pas le. système de l’Avocat Général; il
pense que de même que le Roi de Prusse
a tort de se mêler de la discipline et du
dogme des catholiques, le Roi ne doit pas
intervenir dans la discipline intérieure des
Vaudois». 11 laissa comprendre cependant
qu’il aurait vu de mauvais œil que l’on
changeât le titre de Modérateur en celui
â’Evêque; il n’avait rien à dire d’autre
part si, par un ordre du Synode, le
Modérateur était no’mmé à vie.
On permit de tenir le Synode, mais à
la condition que toute personne étrangère
en fût exclue. Et recommandation toute
spéciale fut faite, par le Ministre à l’Intendant de Pignerol, d’en exclure à tout prix
« un tel Colonel Beckwith anglais, que l’on
sait habiter aux Vallées». On le croyait,
non sans raison, le promoteur de réformes
dans le sens anglican.
Ce fut une exclusion providentielle. La
présence au Synode de ce grand bienfaiteur
aurait nui certainement à la libre discussion: on laissa donc tout doucement
tomber la proposition touchant la Modérature à vie; et l’assemblée synodale
approuva un ordre du jour marqué au
coin de la plus vive réconnaissance envers
le colonel Beckwith.
Celui-ci n’en fut point du tout satisfait.
Ce fut au contraire pour lui une très
grande désillusion. Il quitta les Vallées
quelques jours après le Synode, laissant
comprendre qu’il n’y reviendrait plus. Mais
en passant par Turin, ignorant sans doute
qu’il avait été l’objet de discussions au
Ministère, il demanda une audience au
roi Charles-Albert, et l’obtint. If faut dire
que le Roi venait de recevoir le rapport
de l’Intendant de Pignerol, qui l’informait
que tout s’était bien passé au Synode,
qu’il s’était convaincu des sentiments
d’amour et de reconnaissance que les
Vaudois nourrissaient envers leur Souverain ; que, quant au colonel Beckwith,
ses actes de bienfaisance étaient dus
uniquement à son esprit philanthropique,
et que, le connaissant personnellement, il
pouvait témoigner de ses sentiments les
plus nobles.
Ainsi prévenu, le Roi fut charmant
avec lui. Renonçant à toute étiquette, il
le reçut, en costume civil, fort simplement.
Il lui demanda des nouvelles des Vallées,
des Vaudois, du modérateur Bonjour,
comme de personnes et choses connues.
Après lui avoir dit qu’il connaissait tout
le bien qu’il avait fait à son pays, il lui
demanda à brûle pourpoint; « Voî/s avez
fixé votre résidence aux Vallées?». A quoi
le Colonel un peu surpris, pour ne pas
dire déconcerté, en -ce moment de mauvaise humeur envers les Vaudois, répondit
tout simplement; «Oui», en oubliant
d’ajouter «Majesté». Mais il reprit bien
vite son assurance, quand le Roi lui parla
des bonnes dispositions des Vaudois.
— « Oui, Sire, ce sont des gens tranquilles,
qui s’occupent des travaux de la campagne et de l’éducation de leurs enfants».
Et il nous semble le voir s’ériger de toute
sa hauteur, sur sa jambe de bois, pour
déclarer, à l’endroit de l’instruction : «Et
vous savez, Majesté, avec nous autres,
Protestants c’est un besoin absolu». Le
Roi sourit complaisamment. Puis, il lui
demanda, en manière de revanche : « Tout
est bien alié au Synode?». Le Colonel
répondit sans hésiter, ne sentant probablement pas «il velen dell’argomento » : «Oui,
Majesté, avec beaucoup d’ordre et de
tranquillité ».
L’impression du colonel Beckwith au
modérateur Bonjour: «Je ne connais pas
le style du roi, mais son langage m’a paru
mesuré, en même temps qu’il me parlait
de vos gens comme si j’étais au fait de
tout; ce qu’il n’aurait pas fait probablement s’il avait voutu jeter de l’eau froide
sur moi '>.
Le général Beckwith n’abandonna pas
les Vaudois, qu’il porta constamment
sur son cœur. II revint aux Vallées dès
l’année suivante, en l’automne de 1840,
sans cependant s’y arrêter pour l’hiver ;
dès l’année 1841 il y reprit ses, séjours
réguliers, comme auparavant.
Le Gouvernement dut s’occuper encore
maintes fois de lui, qu’il avait en grande
estime, mais que l’on noircissait souvent
à ses yeux, pour le faire expulser du
pays. Il était comme une écharde dans
la chair de certains catholiques, qui
rêvaient encore un retour à l’intolérance
du passé. Il existe aux «Archives de
l’Etat» une petite biographie du Général,
à la date du 5 octobre 1842 ; une biographie
d’un commissaire de police, vraisemblablement, qui n’en est pas moins un
petit bijou dans son genre et qui a été
publiée intégralement dans le «Bulletin»
de la Société d’Histoire Vaudoise. C’est
un hommage précieux qu’un adversaire
doit rendre à l’œuvre philanthropique
de notre bienfaiteur.
Mais quel hommage plus éloquent que
celui du roi Charles-Albert lui-même, qui
Çnit par lui décerner, en, 1848, la croix
t de chevalier des SS. Maurice et Lazare
dont voici la motivation: «Depuis vingt
ails il consacre sa personne et ses biens
au soulagement des pauvres et des malades
et au progrès de l’instruction, par un zèle
si noble et des sentiments si élevés qu’il
répand ses bienfaits sans avoir égard à
la différence de culte, mais seulement pour
le besoin qu’il éprouve de secourir l’humanité souffrante».
N’est-ce pas là le meilleur éloge du
général Beckwith ? David Jahier.
Les funérailles de ce bienfaiteur des Vaudois, d&édé subitement dans la soirée de
lundi 14 courant, eurent lieu lie 16, .successivement à Turin et à Saint-Jean.
A Turin, un long cort^e de parents,
d’amis, de délégations d’institutions qu’il
secourait généreusement depuis longtemps
accompagna le corps, de l’habitation du défunt où M. Peyronel fit un cuite, au temple où une foule recueillie l’attendait. On
remarquait dans l’assistance des généraux,
des reijrésentants de la haute finance et de
la grande industrie. Le pasteur-B^o, qui
préside le" service funèbre, parle des qualités éminentes de cet homme de bien qui
fut un grand travailleur et sut donner un
noble exemple de charité pratique en se
dévouant avec une rare générosité au service de son prochain. Le Modérateur de
rBghse Vaudoise: a voulu s’associer au deuil
de la famille par. cette dépêche acb'essée
au pasteur M. Bosio : « Je vous prie de
vous faire l’interprète de mes profonds regrets pour la perte prématurée de l’ami
Amato Jalla, cite molto beneficò le nostre
care Valli. — Léger ».
Sur un fourgon automobile, suivi de quatre autos avec les parents et les principaux
employés dos bureaux de Turin et de Milan de la « Maison », le corps est ensuite
transporté à Saint-Jean, où eut lieu, à
3 h. 30 de l’après-midi, un deuxième service fuirèbre, dans le temple. Devant im
nombreux public, accouru de Saint-Jean et
des paraisses avoisinantes, où l’on remarquait les autorités de Tour et de SaintJean, bon nombre de Pasteurs et de Profe&seurs du Collège, M. le ¡jasteur H. Emile
Tron met en relief, dans son allocution efficace et impressive dans sa sobriété, la figure et la personnalité du « bienfaiteur »,
de ce généreux ami des déshérités de ce
inonde, qui nous, laisse un m bel exemple
d’altruisme. Ensuite, en un long cortège,
le public accompagne le corps au cimetière
de Saint-Jean, où le commissaire des communes de La Tour et de Saînt-Jean, M. le
colonel, Luciano Merlo, au nom des communes qu’il représente, rend un hommage
érnu à la mémoire du défunt. M. Emile
Eynard, qui représente la Comnrission des
Hôpitaux, dont M. Amato Jalla faisait partie, exprime à son tour sa sympathie pour
la famille et la reconnaissance de nos Œuvres de bienfaisance pour tout ce qu’il a
fait en leur faveur.
« ik «
Nous voudrions maintenant ajouter quelques mots à la brève nécrologie qu’un ami
nous a apportée au dernier moment pour
le numéro de la semaine passée)
Personne ne songera à nous accuser de
llagornerie si nous affirmons que la mémoire de M. Amato Jaha restera gravéi«
dans le cœur des Vaudois et que son nom
est désormais placé parmi ceux de no«
bienfaiteurs les plus généreux. Ixirsqxi’on
peut dire, en toute sincérité .^ur la tombe
ouverte d’un homme qui a fait sa fortune
soi-même: « il a partagé ses biens avec
les plus pauvres », on lui décerne le plu.s
bel éloge. Et Amato Jala a fait cela ; ,il fut
constamment hanté du dési'r et de la préoccupation de soulager les misères de se^s
semblables, ,de secourir les pauvres. honteux, d’aider dans une large mesure nos
Institutions de bienfaisâhce.
Et il aimait faire ses « charités » luimême, sans intermédiaire, en s’assurant
personnellement des besoins. Il fut, au
cours de la grande guerre, une vraie proe
vidence pour des centaines de familles pauvres de nos Valées, des centaines de scidats vaudois ou évang'éliques auxquels ii
faisait régulièrement parvenir des. secours
par la poste. Au temps où les étoffes
étaient presque intrqttvable,s, ü trouva le
moyen de distribuer des pièces pour vêtements à de nombreuses familles des Vallées.Il accorda maints subsides pour payer
des dettes ou enlever des hypothèques qui
allaient forcer, sans cela, nonrbre de familics à vendivvL-urs.biens. Tl paya tax.es,
livres et même des, iegons privées à maints
étudiants pauvres pour lesquels il fonda
également des bourses dans plusieurs de
nos paroisses. Il visita lui-même les hameaux les plus reculés de nos paroisses de
montagne, pour s’assurer des conditions
matérielles de leurs habitants. II! fit, de son
vivant, des dons considérables, à capitaliser, à un grand nombre de « patronnages
scolaires » de nos Va'Uées, aux Sociétés des
« Mères de famille » et a maintes autres
œuvres de bienfaisance ou religieuses, san.s
compter tout ce qu’il a donné, et que noits
ignorons, aux œuvres catholiques de Turin et mênie des Vallées.
Cette ênuimération est sans doute incomplète, mak nous devions nous borner h.
dire ce que nous savons de source absolument certaine. D’aiüeurs en voilà plus
qu’assez pour aider nos frères des Vallées
à rappeler avec admiration et îa plus vive
reconnaissance la mémoire de ce bon Vaudois, au cœur si large et compatissant, et
pour bénir Dieu de nous l’avoir donné,
c.
en
Nous insérons avec joie et reconnaissance cette «première» lettre (datée de
Séfula - Zambèze), du jeune missionnaire
M. Robert Coïssoh. Nous disons « première
lettre», vu qu’il s’engage à nous en
envoyer d’autres, pour peu que nous le
désirions. Et nous le désirons vivement,
n'est-ce pas chers lecteurs? et nous sommes toujours heureux de vous donner desnouvelles «directes» de nos chers missionnaires auxquels nous ouvrons... à deux
battants les colonnes de l’Echo.
11 fait beau et chaud. Le soleil s’est
levé glorieux dans un ciel sans nuages,
tout là-bas au-dessus de la colline boisée.
A l’antre bout de la station la cloche
sonne à toute volée, et annonce aux
habitants des villages perdus dans la
plaine, ou blottis au pied de la colline,
qu’aiijourd’hui c’est Noël!
2
i
IV"
Noël! Je regarde autour de moi íes
arbrisseaux en fleurs, 3es arbres vert
sombre où s’ébattent desmasses d’oiseaux,.
un nid qui se balance au bout d’uoe
branche: tout autour de moi parle du printemps qui finit et de l’été qui com
menee; et pourtant, la cloche répète; « C’est
Noël! C’est Noël! Et, là-bas, dans ton
pays, les montagnes sont couvertes de
neige; il y fait froid, il y fait bien froid».
Une seconde fois la cloche sonne. C’est
Noël ! C’est Noël ! Et sous les ombrages,
près de la chapelle, une foule d’environ
900 personnes se presse autour d’une
estrade rustique. Un culte qui dure plus
de deux heures, se déroule sous la présidence de M. Adolphe jalla. Les lectures
bibliques, les prières, les allocutions se
succèdent, mêlées de cantic^ues, chantés
par l’Ecole Normale, l’Ecole Primaire,
l’Ecole de Femmes, les membres d’Eglise,
et l’assemblée dans son ensemble. Un
instant de panique, causé par un petit
serpent qui se faufile entre les jambes des
auditeurs, accroupis par terre, vient interrompre tout à coup une allocution. Parfois,
quelques gouttes de pluie semblent faire
prévoir une bonne averse ; puis les nuages
se dissipent. Il me semble d’être, tantôt
à une assemblée du quinze août, tantôt
à une fête de chant... ; mais non, la cloche
me l’a dit déjà deux fois, et les cantiques,
ies prières, les allocutions, tout me répète
que c’est Noël !
Dans l’après-midi une fillette vient nous
appeler pour que nous allions voir les
jeux de Noël, Dans la cour dû missionnaire de la station, une foule d’hommes, de
femmes et d’enfants sont assis en cercle,
et les récitations, les récits, les jeux et
ies chants, se succèdent sans interruption
pendant toute l’après-midi. Cette fois il
me semble d’être à une fête de l’Union
ou de la Jeunesse... Et pourtant la cloche
m’a dit que c’est aujourd’hui Noël.
Le soir, nous reprenons le chemin de
l’église pour voir une série de projections
lumineuses, où des vues comiques suc. cèdent à quelques vues de la vie de Jésus.
Les rires et les exclamations disent bien
combien cette réunion est appréciée de
tous, grands et petits. Une dernière vue
souhaite la bonne nuit à l’auditoire, et
nous rentrons chez nous.
Touf en marchant, je songe aux évènements de la journée, et je ne puis
m’empêcher de penser aux Noëls de chez
nous, à nos cuites si solennels, aux arbres
resplendissants, et de faire des comparaisons. Certes, un Noël africain est bien
différent d’un Noël d’Europe; et pour un
nouvel arrivé il est difficile de réaliser
que la cloche dit vrai et que c’est vraiment Noël. Et pourtant oui, ces chants,
ces prières, ces discours, ces jeux, tout
cela c’est aussi un hommage rendu au
Sauveur Nouveau-Né. Si la joie n’est pas
exprimée de la même façon que chez
nous, si tout le décor extérieur est tellement en contraste avec ce à quoi nous
avons été habitués, cela n’empêche pas
que les cœurs de ces chrétiens réunis ne
soient remplis de la joie de Noël, et
qu’eux aussi ne célèbrent avec des transports d’allégresse la naissance de leur
Sauveu". C’est Noël ici comme chez nous,
parce que Jésus est né aussi pour ce peuple. C’est Noël parce qu’ici la lumière a
lui dans les ténèbres. Quelques-uns l’ont
reçue et se réjouissent aujourd’hui. Ils
ne sont qu'un petit nombre ceux qui,
dans cette foule, ont compris que Noël
n’est pas seulement le jour où les missionnaires font des cadeaux de sel et de
viande, mais le jour où la naissance du
Sauveur du monde est célébrée dans tout
l’univers. Ils ne sont qu’un petit nombre,
mais nous avons la ferme assurancè que
ce nombre grandira de plus en plus, et
qu'un jour viendra bientôt, où tous les
habitants de ce pays viendront d’un cœur
ému et reconnaissant adorer l’Enfant Divin,
lorsque la cloche les appellera par ses
accents joyeux : C’est Noël ! C’est Noël !
R. CoïSSON.
Encore á bord du « Colombo ».
I^a récente exp&ience de M. Guido Comba
à bord du Colombo en route pour l’Amérique, a ravivé le souvenir d’un fait anar
logue, guère plus ancien. C’était dans l’été
de L925 : le docteur et Madame Th. D.
Malan et quelques Vaudois de, Philadelphie
et de New-Yorft, revenaient vers le pays
natal, à bord de ce même Colombo. Il y
avait une foule de catholiques du Far West,
guidés par un archevêque et un brillant
clergé,, en route pour Rome, à l’occasion
du jubilé. Le dimanche, l’archevêque de- ■
vait officier dans le salon principal, où se
pressaient ses diocésains. Or, comme il y
avait aussi à bord du colosse transatlartique quelques centaines de protestants
américains, un Comité avait été nommé
pour organiser aussi un service protestant,
dans la grande salle à manger, et M. Malan
avait été. invité à présider ce service. Le
Commandant du Colombo, interpellé, avait
consenti de grand cœur, et fait tout préparer dans ce but ; même un orgue avait
été mis à la disposition du Pasteur et de .
ses coreligionnaires.
Aussi, le dimanche matin, les échos lointains des litanies et des offices latins de
Monseigneur se rencontrèrent-ils, en sors
affaiblis, avec les échos du sermon anglais
du Pasteur protestant et des cantiques de
Sankey, dans les longs corridors qui séparaient les deux locaux.
iLe long de la. journée, M. Malan eut même l’agréaWe surprise de recevoir une invitation, de la part d’un prélat, à l’accompagner à (Rome, lui promettant une présentation 'à Sa Sainteté, et la .bénédiction
aijostolique...
La morale de cqtte histoire ? C’est que
les Italiens des dusses édairées, dans l’adnûnistration et dans toutes les sphères sociales, laissés à eux-mêmes, ¡sont bien disposés à l’égard des Vaudois, et des protestants en général. X.
fialXott b’es-sai?
Quelqu’un — et ce quelqu’un n’est pas
le premier venu* — qui connaît de près
l'abbé professeur Buonaiuti, nous invite à
démentir, avec preuves à l’appui, la nouvelle que nous donnions, en toute bonne
foi, puisqu’elle avait été divulguée par une
agence généralement bien informée, de sa
« réconciliation ». Il résxdte, de source absolument sûre, que ladite nouvelle est
fausse de toutes pièces.
Il nous faudra donc attendre encore pour
juger de l’attitude de l’illustre professeur.
Nos conéinitis do n lévritr.
VENDO terreni fabbricabili con casa
rustica e civile, terreni coltivabili, bella
posizione, in VillarPellice. — Rivolgersi
airAmministrazione del Giornale.
On remarque, depuis quelques années,
un redoublement de ferveur dans la célébration de la « fête vaudoise de la liberté
de conscience ». Nos « chroniques du 17
février » de Vannée dernière, vous vous en
souvenez, l’avaient prouvé et constaté déjà
et nous n'avions pas numqué de le souligner ; mais il nous revient de différents
côtés que la fête de l’Emancipation de 1927
marque encore un progrès sur la précédente. Il faudrait probablement remonter
aux toutes premières anmes de nos libertés pour retrouver un pareil enthousiasme,
de jyareiUes manifestations rdigieuses et
patriotiques-vaudoises, et cela dans toutes
nos paroisses des Vallées, sans exception.
Jamais nous njavions vu de pareilles assemblées dans 1WS temples pour î§ partie
historico-religieuse et la fête des enfants ;
jamais autant de commensaux dans nos
banquets fraternels et surtout jamais autant de feux de joie — depuis les réjouissances du bicentenaire — allumés par centaines sur toutes nos hauteurs.
C’est que nos gens sont, plus que jamais,
pénétrés de la grande importance des libertés civiles et religieuses dont nous coaitinuons à jouir, et que ni le Gouvernement
actuel, ni aucun autre Gouvernement qui
se respecte ne songera jamais à nous enlever. Je sais que les invocations du jésuite Oldrà pour le rétablissement de la
peine de mort aux « héréUquf, t pu
troubler quelques cœurs ; mais gardonsnous de croire que les objurgations d’un
ou de quelques fanatiques irresponsables,
auront nécessairement pour effet le renouvellement des persécutions ! Gardez-vous
de croire à de pareilles absurdités et demeurons toujours aussi confiants que nous
l'avons jusqu’ici en la sagesse et l'esprit d’équité de ceitx qui nous gouvernent.
Laissez-notis ajouter que les Vaudois sont
grandement redevables au père Oldrà: les
.^échos de sa conférence sur la peine de mort
aux « hérétiqîies » se sont répercutés jusque dans nos vallons les plus reculés et
ont été un puissant stimidant pour notre
sentiment vaudois. Jamais conférencier
n’eut un pareil succès... au rebours de ses
intentions !
* M! »
ALEXANDRIE. Le soir du 17 les Vaudois dAlexandrie, bons Vaudois malgré
leur petit nombre, ont eu une délicieuse
soirée, à laquelle étaient invités nos amis
de l’Eglise Méthodiste. Après un discours
de circonstance de M. Giulio Cougn, pour
expliquer la signification de la date que
nous voulions rappeler et donner un aperçu
général de notre histoire, notre jeunesse
récita une comédie d’actualité, traduite et
adaptée pour l’occasion, où figuraient des
persennages vaudois et surtout des costumes d; nos Va'l’ées. Un chœur improvisé
chant,':! plusieurs de nos beaux hymnes, entre antres : Gloire au Dieu d’Israël. Pour
clore, vraiment à la vaudoise, notre fête,
nos dames, en coiffes et fichus, nous offrirent une tasse de thé.
Bref, une soirée délicieuse sous tous les
rapports, certainement la première de ce
genre dans cette ville, et qui laissa chez
tous les présents une profonde, impression.
Nous avons tâché de revivre pour un instant nos belles fêtes du 17 février, si chères à notre souvenir et avons rappelé, d’une
manière spéciale, nos chères Vallées que
les ' i d'’ 'd u.dés de la vie nous ont fait abandoniu' 'ais qui sont pourtant toujours
présentes à nos cœurs et à nos esprits.
Gidlio Cougn.
ANGROGNE. Grâce à un temps superbe
et au patriotisme qui vibre toujours dans
le cœur des Vaudois d’Angrogne, notre
fête du 17 février a magnifiquement réussi.
Après le cortège traditionnel des élèves
des écoles â travers le pays, musique et
tambour en tête, bannières au vent, le
culte a été une ma'nilfestation imposante,
le temple de Saint-iLaurent étant littéralement bondé de grands et de petits. Ces
derniers, après la partie plus spécialement
religieuse, ont développé un riche programme de récitations et de chants.
A midi, plus de 60 convives se sont réunis pour l'agape fraternelle dans un des
locaux du Consistoire ; des discours patriotiques ont été prononcés par le Pasteur et
le Podestà, et une poésie d’occasion a été
débitée par son auteur, M. Néry Rivoire.
A 2 h. de l’après-midi, a eu lieu un entretien récréatif pour la Jeunesse, avec récitations et .chants patriotiques vaudois.
Enfin, le soir, des feux de joie en très
grand nombre ont brillé sur les hauteurs ;
on en a même signalé au Bagnou et sur
la cime du mont Cer^in.
L’enthousiasme avec lequel le souvenir
de l'Emancipation a été commémoré cette
année est significatif. D. P.
LA TOUR. Voiai, en style télégraphique,
nos différentes manilfestations au sujet de
la fête de l’Emancipation :
1" Dimanche 13 courant, culte de circonstance au temple neuf, devant une nombreuse assemblée, avec un bon discours
d’occasion du pasteur M. Jiiles Tron.
2" Jeudi 17 février, à 10 h. du matin,
fête des enfants au temple, avec un public
nombreux comme nous ne l’avions jamais
vu en pareille circonstance et occupant,
dans la nef et sur les galeries, toutes les
places laissées libres par le petit monde
de nos écoles. Allocution historique, patriotique et religieuse du Pasteur, suivie d’une
deuxième du directeur des écoles M. Alexandre Rivoir. Chants religieux et patriotiques, récitations dans les deux langues...
comme toujours ; distribution aux enfants
de la brochure du 17, accompagnée d’un
petit pain, d’une orange et d’un morceau
de chocolat... si nous ne faisons erreur.
3“ A midi et quart, banquet traditionnel
de 160 couverts — un recordi — à la Pension Malan. Service irréprochable, grande
oordiafité, enthousiasme remarquable. Discours en parfaite harmonie avec la solennité oC sont soulignés tour â tour les sentiments de gratitude envers Dieu et ses
instruments pour les bienfaits que ce jour
nous rappe'lle ; nos sentiments de la plus
pure italianité ; notre devoir de demeurer
unis, etc. Orateurs : MM. Jules Tron, prof.
1D. Jahier (dont vous pouvez lire le discours sur le général Eeckwith dans une
autre partie du journal), prof. Falclu,
prof. A. Jalla, Emile Eynard et enfin M.
Alexandre Pasquet, qui nous lit une satvoureuse poésie d’occasion dont nous voudrions transcrire surtout les dernières
strophes si la pièce n’était pas rédigée en
piémontais. Bref, un banquet aussi vai4r
dois qu’on pouvait le souhaiter et dont
nous gardei'ons le meilleur souvenir.
4° Vers 7 heures du soir, feux de joie
sur toutes les hauteurs des deux rives du
Pélis : des douzaines ; quelque chose de superbe et de fort significatif.
5° A 8 h. 112 du soir, soirée récré,;;''’.'c
d’usage, organisée, comme toujours, par
nos Unions Chrétiennes de l’endroit, avec
la collaboration indispensable de la Chorale. Salle comiWe, à s’écraser. Programme
en harmonie avec la solennité et dont le
numéro principal, comme qui dirait la pièce
de résistance, est Sangue valdese, un drame de sujet vaudois d’abord illustré par
le prof. A. Jalla et interprété avec intelligence, brio, sans accrocs, par la très grande
majorité de nos acteurs improvisés et dont
bon nombre déjà favorablement connus de
notre public. La petite opérette Les souliers de noces, débitée avec un naturel parfait, est aussi fort applaudie. Nos beaux
chœurs vaudois, de circonstance, enlevés
avec entrain, dans les entr’actes; par notre vaillante Chorale (costume vaudois de
riigueur, pour les dames) sous la direction
de M.me Bahna, furent comme toujours
vivement goûtés. Somme toute, une « soirée » délicieuse, réirétée avec le même.succès et le même programme, devant une
salle nouvellement bondée, samedi 19 courant, et oui aura une troisième répétition
samedi 26 courant, a\ec un programme légèrement modifié.
MASSEL. Le 79.me anniversaire de notre émancipation, joyeusement annoncé la
veille du 17 par les nombreux fard qui
s’entre-répondaient d'un village à l’autre,
a été célébré par toute la population avec
un enthousiasme insolite, qu’un certain
discours, assez récent, a contribué à raviver, non pas à éteindre, comme on espérait quelque part.
Le jeudi matin, en effet, avec un temps
magnifique, toutes nos écoles, . r eaux au
vent et tambour en tête, se portées
au temple, où le public nombreux attendait patiemment les petits écoliers qui devaient constituer - - car le 17 est ix»ur les
enfants la fèto par excellence — la pai’tde
essentielle du programme. Et c’est ainsi
qu’après le discours du Pasteur et le
chant du Serment de Sibaud, que nous pouvons, à juste titre, appeler la Marseillaise
des Vaudois, la parole fut donnée 'à cette
nombreuse gent des « trotte-menu » qui
débita, avec un peu de hâte les uns, avec
plus d’aplomb les autres, deux douzaines
de pièces, entre dialogues, poésies et rébus:
tous en italien, ou à peu près, cette année.
Quelques cantiques chantés par la Chorale
rehaussèrent la belle fête, qui se termina,
comme de coutume, par la distribution aux
enfants des dons qui leur avaient été préparés avec la brochure traditionnelle.
Nous ne sommes pas autorisés à dire ce
qui se passa dans la soirée, qui compléta
dignement la journée du 17, sacrée à tou^
Vaudois, à tout homme qui a un cœur humain, à chaque conscience qui veut être
libre d'adoVer Dieu en esprit et en vérité,
comme II demande d’être adoré. pi.
3
/
SAINT-JEAN. Grâce à la bonne organisation et au temps magnifique, la commémoration de la fête du 17 février a réussi
à souhait. Dans la matinée, les enfants des
éeoles ont pu faire leur promenade traditionnelle. avec drapeaux au vent, et au cri'
tie Vive le n février!, avant de se rendre
au temple où les attendait un nombreux
public. Après le culte, M. Tron expliqua
l'emblème du tricolore dans le rouge duquel il voyait, ce journlà, un passé d'oppression. d’esclavage ; dans le blanc là pureté de la vie que rien n’a pu soitüUer, la
pureté de la foi de nos ancêtres, et de la
foi é\"angèlique ; et dans le vert l’espoir
des enfants et des parents dans un avenir
meilleur, espoir qu’un jour l’émancipation
leur serait donnée, espoir que cette doctrine serait connue et l’Evangile serait proclamé. U termine par .un hymne de reconnais.sance envers l'Btei’nèl qui nous a donné
cette émancipation et envers ceux qui nous
l’ont conservée.
Suit un programme iiarticulièrement intéiçssant, cette année, où toutes les écoles
ont eu leurs récitations et rondes costumées. Trois choeurs, sous la direction sûre
de M.lle Bagnari, et chantés par les enfants, ont intercalé ces dialogues. La distribution de quelques gâteries aux écoliers
av'ec la brociiure du jour a terminé cette
première partie de la journée.
A midi et c(uart, environ cent convives
particii>èrent à l’agape fraternelle dans la
Salle Albarin, i)arée comme d'habitude de
tricolores etj de plantes vertes. Au dessert,
M. Gardiol, le do3'en des présents, ouvre
la série des discours en rappelant que ce
banquet, de nature exceptionnelle, est yn
banquet de l'econnaissance envers le ;souverain Charles-Albert, le roi magnanime,
envens ses descendants, envers le Roi actuél. Il évoque ensuite lia belle fiigiure de
cet homme providentiel que fut le généi-al Beckwith, dont on fête le centenaire
de la venue aux Vallées cette année, l’influence qu’îl a exercée et l'œuvre qu’il a
accomplie i>armi les Vaudois.
Ensuite M. fjong rappelle les vides qui
se ;sont faits pendant l’année écoulée, et
envoie une pen.sée cordiale à nos coreligionnaires dis.séminés un peu partout dans le
inonde entier, et qui, dans ce jour, se sentent uni.s dans un même esprit et fidèles
à leur patrie.
M. Carlo Rcvdl, juge de paix, parle de
la liberté d.e con.science, et dit que tous les
Vaudois sentiront se réveiller en eux le sang
des héros si cette liberté était sérieusement inonacée.,
M. Tron, fast but not least, ajoute que
si notre ciel n’cst pas toujours serein, toutefois notre conscience n’est pas troublée,
car on ne retourne [las en arrière, la déclaration du Premier Ministre est là jx)ur
le proLiv’er. Ceiieiidant il faut nous tenir
en garde et affermir de nouveau nos idéalités, car le danger est dans les larves qui
menacent nos maisons, nos terrains, nos
mœurs, nos institutions, tout notre patrimoine en un mot. L’orateur termine avec
des paroles de grande confiance à l’égard
de la fidéilité du peuple vaudois.
Après la lecture des adhésions, faite par
le héraut M, Ayassot, deux télégrammes
furent envoyés, un à S. M. le Roi et l’autre à S. -E. Mussdliui.
Nous devons mentionner encore la soirée
organisée par l'Llnion Chrétienne, qui pour
beaucoup de personnes a été la cbu de la
journée. Comme il l'avait-eu jadis, il y a
plusieurs années, le drame représenté :
UïM c/msa célébré, a eu beaucoup de siKcès. et le.s applaudissements frénétiques
n’ont i>as été ménagés aux acteurs â| la fin
de chaque acte. Nous ne pouvons les nommer tous, quoiqu’ils aient tous bien récite ; nous nous limiterons aux principaux
t(ui ont joué leur rôle de façon supérieure,
tels que MM. Caffarel. J. Gay, M. Turin,
fl. Frache, admirablement secondés par
M.lles 'Ayassot, Gaydou et Rostagno. ÎEt
(]ue dire de la fillette de 5 ans qui a joué
son rôle, dans le premier acte, avec tant
d’ingénuité et de candeur ?
Dans la farce, M. M. Turin a prouvé
d'être un acteur à l’occasion fort comique
et qui a su provoquer l’hil&rité générale
à maintes reprises.
Dans les entr’actex la Chorale, sous la
direction appréciée de M. le prof. A. Tron,
a chanté — au dire des auditeurs, magnifiquement chanté — quatre beaux chœurs,
tous vivement applaudis.
IjC succès a donc été complet, et nous
en félicitons chabureusement les organisateurs et les artistes. Y.
TURIN. Le «n février» a été dûment
rappelé à trois reprises.
Mardi, 15, la fam.ille vaudoise se réunissait, au nombre de 70 personnes environ,
dans la salle de Via Pio Quinto, pour un
dîner de circonstance qui avait été organisé par un Comité de dames, présidé par
M.mes Monney et Frache. Et les discours
ne manquèrent pas. A remarquer surtout
celui de M.me Noélie Malan, qui produisit
un apport de « plus de 250 briques » pour
la nouvelle salle, dont on attend avc'C
patience l’inauguration.
Une jolie poésie, vibrante de patriotisme
vaudois, composée expressément pour la
fête par l’aimable poète Parvus et très
bien récitée, obtint un grand succès.
Jeudi, 17, à 9 h. du soir, commémoration ofFicial'e de la date historique, dans le
tempile, bondé comme dans les grandes occasions. Discours des pasteurs Peyronel et
Eosio. Chœur spécial chanté par la Chorale ; puis, réunion dans la sale de Via
Pio Quinto, pour assister à la représentation de deux actes d’un drame historique de G. Blot : Les derniers jours de Coligny, traduit en italien par M.me N. Malan, et mis en scène par tm. groupe de nos
meilleurs acteurs.
L’émotion fut profonde dans l’auditoire,
forcément limité par les dimensions de la
salle.
Samedi, 19, répétition pour la Jeunesse
des scènes magnifiques du drame, inspirées
par l’époque la pius tragique des persécutions religieuses en France et par la grande
figure courageuse et fervente de l’amiral
Colig-ny : elles laisseront des traces bénies
dans l’âme des jeunes qui avancent dans
la vie. (J,
VILLAR. Nous sommes heurexxx de pouvoir dire que yiotre fête du 17 février marque un progrès très sensible sur celle de
l’année dernière. Tout a contribué à la rendre l’une des plus belles que l’on ait vues
ici : temi>s superbe, tout à fait printanier ;
entliousiasme de la population en général
considérablement aocim ; excellent état sanitaire des enfants ; nombre des participants au repas traditionnel presque doublé ; concours de la Chorale, etc.
A 10 h. précises, le temple est littéralement bondé par un auditoire de plus de
400'personnes, dont 210 enfants. Après le
culte et l’allocution de circonstance, qui
avait pour sujet « les grandes réjouissances aux Vallées et à Turin en 1848 », se
déroule le programme habituel. Les 30 récitations, comme les 7 cantiques, sont fort
appréciés par le public à en juger d’après
les applaudissements qui les accueillent. A
midi moins un quart la fête est finie pour
les enfants qui rentrent joyeusement chez
eux chargés de leur modeste réfection
(brioche, orange et chocolat).
A la fin du dîner ixiur adultes — réunion vraiment fraterneJe — plusieurs
prennent la parole, entre autres : le Pasteur, M. le « podestà » Alexandre Gay, M.
I instituteur Long, M. l’ex-syndic Baridon,
et M. le maréchal Giolitto, qui a tenu â
venir représenter au milieu de nous l’élément catholique, ce dont nous le remercions. La note principale de toutes ces allocutions fut cclleci : «le vœu ardent que
les cœurs vaudois soient toujoure plus
unis ». Une pensée affectueuse est envoyée
aux 200 Vilarencs qui se trouvent momentanément éloignés du soll natal. Les
jeunes, sous la direction de M. Long, chantent, à la très grande satisfaction des quatre-vingts convives, la plupart des chœurs
patriotiques vaudois. Enfin, on se sépare
vers les 16 heures, avec une bonne poignée
de main et avec la promesse de faire mieux
encore l’année prochaine, si Dieu nous conserve en vie et en santé. H. S.
(A suivre).
Malgré toute la bonne volonté, il nous est
impossible d'insérer la suite de la Chroni,que du 17, que nous devons forcément ren. voyer au prochain numéro.
1
CHRONIQUE JfAUDOiSE
»scnmioN FOU» les collèses vaudois.
jListes précédentes ,L. 43.940,—
M.mes et M.rs :
Gottardo IDreher, Mainate
(Varese) » 10.000,—
Familles Vidossich, de Milan et
» Grane » 3.000,—
Comm. Introna, Rome » 100,-—
Prof. Albert Sibille, Id. (l.er
versement) » 100,—
Prof. Giovanni Rostagno, Id. » 100,—■
Anna et Hélène Pons, Id. » 100,—
Alessandro Simeoni, Gênes » 50,—
Doit. Enrico Meynier, Florence » 30,—•
Prof. Silvio Pons, Id. (l.er versement) » lOO,—
Paolo Margiunti, La Tour » 100,—
Evelina Perpetua, Tunis (à la
mémoire de son mari, le prof.
¡Perpetua), 100 frs. français,
” au change » 88,50
Lès enfants de M. 1’. Gay, géo■ mètre (en souvenir de leur
cher papa), un Ltre Consolis '.dato, valeur nominale » 100,—
{A suivre). Total L
Le professeur Silvio Pons, de Florence,
s'engage à verser successivement autant
de billets de 100 lires qu’il a passé d’années (8) à nos detix Collèges,du Pomaret
et de La Tour. Il aura, naturellement, un
bon nombre d’imitateurs.
S: ®
B est à peine besoin de faire observer
que toutes les sommes qui nous sont adresisées pour les ÜolKçrn sont reçues avec, la
plus vive recenurdesovee et que les listes
de souscripiioris publiées, semaine après
semaine, tiennent lieu d’accusé de réception, B notts est matériellement impossible d’adresser à chaque donateur u-ne lettre personnelle de remercîments. Réd.
* Si *
ANGROGNE. Le 12 courant a eu lieu
la bénédiction du mariage de M. Paddeu
Ignazio, de Sassari en Sardaigne, avec
M.lle Irma Coïsson, fille du régent émérite
M, Barthélemy Coïsson, des Jourdans. Nos
meilleurs vœux accompagnent les époux,
partis pour leur nouvelle résidence.
LA TOUR. Le Comité des Eclaireurs
{Giomni Esploratori) a eu sa séance am
nuolle le 10 courant, sous la présidence de
M. le prof. ID. Jahier. Le commissaire M. le
doct. Italo Mathieu présenta son rapport
sur l’activité de la Section durant l’année
passée, activité vraiment intense, avec une
cinquantaine de réunions des inscrits, des
exercices de tout genre, des courses à la
montagne, un camp d’été à Praii, etc. La
Section, composée d’une quarantaine de
jeunes gens, sous la direction du Commissaire et du chef d’escouade M. Rino Palma, démontra un zèle, une ardeur et une
diligence remarquables, qui assurent sa
continuité et son progrès futur.
I-e rapport fut approuvé à l’unanimité,
avec de vifs remerciements au vaillant
Commissaire. Celui-ci, ne pouvant plus conserver sa charge à cause de ses nouveaux
devoirs professionnels, a été remplacé par
M. Emmanuel Quattrini, étudiant en médecine. Le Bureau du Comité a été nommé
dans les personnes de MM. prof. D. Jahier,
président ; prof. J. Jalla, secrétaire, et docteur E. Gagna, caissier.
— La Société Dante Alighieri, dans sa
séaiice annuelle, après avoir approuvé le
rapiwrt annuel présenté par le président
M, ring. L. Merlo, a fixéle programme d’activité pour l’année en cours. Son premier
but est évidemment de collaborer à la
grande œuvre du pregrès de la langue et
du sentiment italiens, surtout à l’étranger.
Mais le Comité aura aussi une activité locale, ayant en vue surtout la culture du
peuple. Dans ce but, il organisera un coitfs
de conférences populaires pratiques, consacrées surtout aux jeunes gens, sur des
sujets techniques' et historiques. Le cours
commencera au mois de mars, et aura lieu
tous les quinze jours, le jeudi soir.
Pour inaugurer la nouvelle année sociétaire, une conférence sera tenue à l’Aula
Magna, le dimanche 27 courant, à 20 h. 30.
L’orateur, M. le prol. A. Jala, parlera sur:
L’inspiration centrale de Dante Alighieri
et de son œuvre. Le public y est cordialement invité.
— Le Comité d’assistance publique, une
institution qui honore notre petite ville et
grâce à laquelle la mendicité de la rue a ,
à peu près disparu, vient de publier son
« onzième rapport annuel », par lequel il
informe .les trois cents souscripteurs des
beaux résultats obtenus durant l’année qui
vient de s’écouler. 'Vingt-cinq miséreux,
vieillards abandonnés ou autres épaves de
la société, ont pu être assistés et ont reçu
chaque jour un repas chaud grâce au .fonc-.
tionnement régulier des cuisines économiques, au zèle et au dévouement des membres du Comité et des Dames patronnesses.
Les Entrées — dons réguliers et occasionnels, intérêts de fonds, etc. — se chiffrent par L. 10.658, et les Sorties par
L. 11.052,95, d’où un déficit de L. 394.95.
Quelques miUiers de. lires de dons « in memoriam » ont pu être capitalisés. Nous ne
pouvons que ¡souligner, en les recommandant à nos lecteurs de La Tour, les conclusions du rapporteur : « Nous nous adressons une fois encore à tous nos concitoyens,
en les suppliant de continuer à nous assister de leur aide efficace, vu que l’œuvre
des cuisines économiques est trop nécessaire et I correspond trop aux exi'gences
d’une civilisation réelle, pour qu’on puisse
songer à la suspendre ».
Le Conseil de direction est confirmé dans
la totalité de ses membres : MM. prof. Attilio Jalla, président ; Luigi Pesando, caissier ; Dionigi Ceresole, G. De-Magistris,
Emile Eynard.
— La « conférence de Ste-Marguerite »
fut présidée, dimanche dernier, par le prof.
Attilio Jalla, qui entretint le nombreux
public du plus saint des Italiens, St-François d’Assise. Une conférence nourrie, docte,
où l’orateur met en relief l’admirable personnalité de St-François, son mysticisme
qui se marie à la belle région hombrienne,
ses points de contact avec Valdo, ainsi que
les différences de méthodes et de résultats
caractérisant leur mission respective. Le
conférencier est chaleureusement applaudi.
SAINT-JEAN. Samedi, 19 courant, un
long convoi accompagnait à sa dernière demeure terrestre la dépouille mortelle de
Jean Toum, décédé aux Malanots, dans sa
82.me année. Père d’une nombreuse iamille, il n’avait pas hésité à consacrer deux
de ses filles à la Maison des Diaconesses :
la toujours regrettée Sœur Madeleine, décédée il y a quelques années, et Sœur Eugénie, actuellement diaconesse à l’Hôpital
de Gênes.
Nous renouvelons aux parents l’expression de notre profonde sympathie. Y.
IVouyelles de la Semaine.
Italie. La Chambre des députés s’est
rouverte le 23 courant et a commencé la
discussion des sujets 'à l’ordre du jour, parmi lesquels nous notons les budgets de prévision des différents ministères. On prévoit que les séances dureront jusqu’au 7
ou 8 avril : après quoi la Chambre aussi
aura ses vacances de Pâques.
Dans un discours, tenu dernièrement .à
Milan, Auguste Turati, secrétaire générai
du parti fasciste, en a tracé le programme
pour l’année en cours. En voici les points
essentiels : fascistiser complètement l’école;
éduquer et former la femme italienne ; préparer et encadrer la jeunesse universitaire;
discipliner le sport et l’œuvre du Dopolavoro; protéger et élever la classe des
employés de la Banque, du Commerce, etc.;
donner, en un mot, tout le pouvoir au fascisme, pour rendre le régime actuel toujours plus puiss^t.
Les reliques de Saint-Louis de Gonzague,
jésuite du XVI.rae siècle, sont devenues
soudainement célèbres en Italie, à la suite
4
d’un accident qw a failli coûter la vie à
près de 700 personnes. Voici comment :
une voie d’eau s’étant produite dans la
cale du bâteau qui transportait la relique
du saint (le crâne) de la ville de Lecco à
celle de Como, les nombreux passagers, pris
de paniijue et sans plus se préoccuper d’autre chose que de sauver chacun sa vie, se
jetèrent à l’eau, sans plus attendre de se
servir des moyens de sauvetage que l’on
avait rapidement préparés et amenés de
toute part ; car le bâteau touchait alors,
et heureusement, le débarcadère de la ville
de Como. L’émotion fut énorme, et l’on a
à déplorer 4 victimes, dont ,3_ seules ont
été retrouvées.
Le colonel De Pinedo, comme nous l’avions
annoncé, est parti pour son grand voyage
autour du monde ; il a jusqu’ici achevé,
sans inconvénients, les étapes suivantes :
Cagliari (Sardaigne), Capo de Gata (extrémité sud de l’Espagne), Kenigra (Maroc occidental), Villa Cisneros (possessions
espagnoles dans l’Afrique occidentale), iBolarma (Guinée portugaise). De là, à cause
des conditions atmosphériques défavorables, il est retourné vers les îles du Cap
Vert, d'où il espère pouvoir démarrer pour
la traversée de l’Atlantique, que personne
n’avait tentée juSqu’à maintenant.
— Etranger. Des cyclones d’une violence
exceptionnelle, suivis d’inondations, se sont
déchaînés dans, plusieurs régions du Pacifique, et des dégâts extraordinaires ont été
faits : dans le Queensland (Australie), où
les victimes somment à 40, dont 19 sont
italiens ; dans la Californie (Amérique du
Nord), où les morts et les blessés sont très
nombreux et les dommages incalculables.
Le Mexique n’a pas encore retrouvé sa
tranquillité et sa paix ; il paraît même
que les catholiques se sont organisés et
combattent maintenant le Gouvernement
libéral actuel, présidé par M. Calles, qui
se voit ainsi obligé à lutter contre ces nouvelles forces réactionnaires. A qui sera réservée la victoire finale ?
Un tremblement de terre très violent
vient de ravager les côtes de la Dalmatie
et la Bosnie : par-ci par-ilà, dans le vaste
territoire, de profondes crevasses s’ouvrirent subitement et engloutirent un grand
nombre de victimes, dont le total paraît
s’élever à plus d’un millier,
Les.dernières nouvelles snr 'Shangcûi ne
sont nullement rassurantes ; l’armée qui
protégeait la ville a été complètement battue par le général cantonáis qui commande
les forces révolutionnaires nationales. La
ville est donc -sans défense efficace, désormais, si ce n’est les restes de l’armée vaincue qui se replie méthodiquement sur la
ville, et les marins blancs déjà débarqués
et ceux près de l’être, pour protéger la
concession internationàle de ce grand centre de plus d’un million deux cents malle
hommes.
Que de nuages qui s’amoncellent dans le
ciel des relations internationales ! pj.
BIBLIOGRAPHIE.
Nos brochares du 17 février.
La « Société d’Histoire Vaudoise » a publié, cette année encore, ses deux brochures traditionnelles, dites du 17 février.
Ija brochure en langue française, plus
particuUêremept destinée à nos familles
des Vallées est, bien entendu, de la plume
du prof. Jean J alla, et a pour sujet ; « Le
Général Beckwith », le plus grand bienfaiteur des Vaudois qui, il y a tout juste cent
ans, débarquait pour la première fois dans
ces Vallées qu’il a beaucoup aimées et où
il devait fixer sa résidence définitive. Et
l'opuscule est dëstiné à rappeler le souvenir « de ce grand et fidèle ami auprès de
nos jeunes générations qui continuent à
jouir de ses bienfaits ».
La biographie, aussi complète; qu’on pouvait la donner en si peu d’espace, distribuée en une dizaine de paragraphes, rédigée en un style simple et toujours clair,
va être à la portée de toutes nos familles
où elle sera lue avec le plus profond intérêt et va renouveler nos sentiments de
profonde reconnaissance pour cet homme
de bien dont le nom a été et sera à jamais
indissolublement lié à celui de nos Vallées.
» *
Le prof. D. Jahier, président de la « Société d’Histoire Vaudoise » a rédigé, comme les années précédentes, la brochure en
langue italienne — destinée plus particulièrement à nos ifelises de la Mission —
sur le sujet: «7 Valdesi Italiani e la Riforma del secolo XVI », faisant suite aux
deux études publiées pnécédemment à la
même occasion. Il s’agit d’une période
moins troublée, moins tragique que la précédente ; c’est le calme après la tempête,
surtout dans le premier quart du siècle,
mais qui marque un renouvellement de vie
religieuse, parmi les Vaudois, un pas décisif vers la « ¡Réforme », le détachement
complet de toute pratique superstitieuse et
une affirmation toujours plus hardie de
leurs principes religieux fondés uniquement sur les Ecritures.
La limpidité cristalline qui caractérise
les écrits de l’auteur, sa façon d’animer et
de colorer les récits, ont contribué à rendre fort intéressante une période historique apparemment monotone, mais qui est
de toute première importance pour la compréhension de la suite de notre histoire.
A ce titre, la brochure sera donc lue avec
profit, même par nos familles des Vallées.
j. c.
Institutions Hospitalières Vandoises.
Fleurs en souvenir du chev. Aimé Jalla :
Louis Ferrerò, Turin, p. Orphelinat L. 50,—
Jean Jalla, La Tour, p. Id. » oO,—
Abonnements payés et Dons.
(Le chiffre entre parenthèse représente le don).
1927 : Monnet Peter, Price, Utah (4) Long Letizia, S. Germano Chisone - Cardon Lina, Torino - Pavarin Giacomo, Rorà
- Lombardi Giuseppina, Nortlmmberland
(i9,60) - Richard Louise, Utah, et 1926 Mûris Daniel, Montecarlo (22) - Pascal
Benjamin, Connelly Springs - Vai Felice,
Torino - Robert Michele, Id. - Sappé Addlphe, Château de Viarmes (6,80) - E. Damaine, Nevr-York - Sciarono Misa, Id,. Marie Louve, Jersey City - Emiily Eibet,
Sullivan, Santa Barbara - Immerso Germaine, Brooklyn - Beux Lidia, Inverso Rinasca (12,60) - J. P. ARio, Corona - P. Griglio, New-York - Jean Grill, Id. - Guigou
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Roma ; 22 Febbraio da Genova, 23 da
Napoli per New York.
Duillio: H Marzo da Genova, 12 da
Napoli per New York.
Per IL SUD AmERICA
Duca d’Aosta: 18 da Napoli
19 da Genova
per B.arcellona. Dakar (ev.), Rio
Janeiro, Santos, 2\iontevideo e
Bueno.s Aires.
Taormina: Genova, 4 Marzo Napoli il
per Barcellona. Dak.ar. Bio Janeiro, Santo?, Montevideo e lo.icnos
Aires.
Principessa Mafalda: Genova 26Febbr.
per Barcellona, Rio Janeiro, Montevideo e Buenos Aires.
Per IL CENTRO AMERICA
TR c,fin P.AJCFif'Y
Napoli : 17 Marzo daGenova
18 da Marsiglia.
per Barcellona, leneri.'fc.
I'rini
(lad, La Guajra, t'uraitao, B. Columbia, Cristobal (Colon), Guayaquil, Callao, Moliendo, Arica’, Iqui
que,^)4ntofagasta, ValparaLso. Tal
cahuano (ev.), S. Antonio (ev.).
Per L’AUSTRALIA
Palermo ; 8 Aprile da Genova.
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