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Soìxante-néuvìème année - Anno XI*
26 Mai 1933
N* 21
.Sfitlioliéw Yalidesef <:
^ ÏElUCE
PARAISSANT CHAQUE VENDREDF
PRIX D’ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies)
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an :
L. 10,» 24,—
» 22,
Pour 6 mois
e,
12,
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de l’Ecfio (Via Wigram, 2)
- Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAVE D'AVANCE,
S’adresser: pour la Rédaction, à M. le Prof. Loüis Micol - Torte Pellice— pour
l’Administration, au Bureau du journal, Via Wigram, N“ 2 - Torre Pellice, £■..
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous.les changements d’adresses coûtent $0 centimes, sauf ceux du commeu'
cernent de l’année.
Le numéro: 30 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..*, dlignes de louange, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
S
8
ConféíBDCB^ dB DidtíiGt.
Nous rappdom que la Conférence du
/«>■ District amrü lieu à Bobi, le 8 juin, et
s’mojrira à 9 h. 30, par un culte présidé
'par M. R. Rivoira," pasteur de Samt-Jean.
^ ^ *
La Conférence du IID District est mnfcquée à Florence le 20 juin. Le mite
d’ou'oertîwe attira lieu le swr à 9 heures,
ei sera présidé par le pasteur Albert
Fuhrrrtaun.
« » «
Que Dieu vemüle bénir ces assemblées.
Les Bureauœ sont priés de penser aux
cOTioptes-rendus pour les journaux! '
COMMUNICATION.
Le Modératelur vient de rentrer à La
Tour. •
Noue lui (ddnnoins la plus cordiale bienvenue ! . '
Adresser la correspondance à : Casa
Valdese - Torre Pellice (Torino).
Le secrétaire de la Table, M. Antoine
Rostam, reste encore à Rome.
POUR LA VIE INTÉfilEüRE
Jean XXI, 15.
A nous aussi s’adresse la parole du
Christ ressuscité : « M’atimes-tp. ? ».
Ecoutons-la' comme ides disciples qui trop
souvent, hélas ! ont renié leur Maître. Par
notre silence, quand il aurait fallu parler; par nos paroles, quand notre silence
aurait ôté d’or ¡pur ; par nos actions, le
plus souvent, nous TaVons renié ; et dans
des circonstances bien moins dramatiques
que celles de la terrible nuit où la force
morale de Pierre défaillit, et pour bien
moms de choses.
M’(âmes-tu... pim que ne font ceux-ci?
« Ceux-ci », ce stínt peut-être nos frères
en la foi. Avons-nous eu cette orgueilleuse
pensée ? Avons-nous dit comme Pierre :
« Quand même tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras ip(as pour
moi » ?
Ou bien « oeuxicil » soint-ils... « les autres », ceux du dehors ?
Tu verix faire briller « la lumière dans
les ténèbres». ’Tu as raison. M’aimest-tu
plus que ceux qui sont, comme tu le dis,
« dans les ténèbres » ? Plense, queie absurdité et quelle hypocrisie, ai ton attitude
de réformateur, de critique, de protestataire ne dérivait pas d’un vrai, profond,
plus profond atoour pour Lui ? S’il ne
s’agissait que de traditionnalisme, de sentiment historique, qui sait, de « radsme »,
peut-être ?
Mawies-tu... pkus que ne font «les
autres ? ».
Pairee que, pensons-y, nous devrilons
pourtant L’aimier davantage. C’est vrai
que nous avons beaucoup reçu. Cet Evan'g'ile que nous lisons comme un livre de
chevet, cette figure divine que nous contemplons face à face dans sa pureté, cette
foi mûre et éclairée que nos pères nous
ont transmise, ce sont des privilèges inestimalbles. Il sera beaucoup redemandé à
celui qui a beaucoup reçu. M’aimes-tu
plus que ne font les autres, moms prrivilégiés que toi ?
M'aimes-tu ? Cela* veut dire : Que veuxtu faire pour moi ?
Lorsque Jésus adressa cette: demande à
Simon Pierre, ,ü lui donna des ordres. Et
à nous aussi fi commande.
M’aimes-tu ? Si tu m’armes, smsnnoi :
sur la voie de la discipline êt de l’obéissance. Que servirait-il de L’aiitiier sans
Lui obéir ? L’aimer : c’est placer devant
mous l’idéal de vie qu’il incarne. En faire
notre règle absolue. Nous demanda en
toute cireonstace non pais ce qu’il ferait
à notre place (orgueilleuse pensée !),, mais
ce' qu’il veut que nqus: fassions. Et nous
engager avec une fidélité croissante sur
ce cbemiin.
« Lorsque tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais Oà tu voulais ».
Tq. étais ipjus libre de toi-même. Mais à
mesure que les aóñées: paisisent, le beii' de
fidélité dévient plus étroit. N’est-ce pas
l’expérience de tous les chrétiens véritables ? Les exigences de la discipline de
Christ se moUtrent de plus en pjljus rigoureuses et ex;clusives. La nécessité d’une
stricte obéissance grandit avec les années.
Pour Simon Pierre, ce lien de fidéüté
conduisait à la gloire du martyre. Mais
pour tous, c’est vrai que la fidélité plus
stricte qui jious est demandée lafese moikiB* '
de place, de jqur en jour, pour échappier
aux conséquences douloureuses qu’elle peut
entraîner... M’aimes-tu? Es-tu prêt à me
suivre, même ,au pr'ix de souffrances ?
A Simqn Pierre encore, Jésus ajouta' :
Si tu m’aimes, « pais mes brebis ». Cela
n’est pas ordonné à tous. Mais ; si vous
m’aimez, «aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai armés». Membre fidèle
du corps de Christ, si tu aimes ton Chef,
sens ta responsabibté envers les autres
membres. Sois le gardien de tes frères.
Accomplis envers eux le commanidement
de l'amour, accomplis ta mifesion apostolique et sacerdotale.
« M’aimes-tu ? ». ..
Cette parole n'est pourtant pas seule- ;
mtent u|n. appel, un avertissement, un reproche. EUe est même surtout une piarole
de consolation, une réhabilitation. Jésus
semble dire à Pierre: «M’aimesi-tu? Je
más que tw m’aimes, et c’est pour cela que
je te pardonne. Je sais que tu n’as jamais
cœsé de m aimer, non, jias même quand
ta chair t’a trahi et tu es tombé. Ton
amour est le fil d’or qui passe par-dessus
le précipice, et qui relie ta fidélité passée,
que je coinnais, à ta fidélité future, dont
je sais que tu es capable. M’aimes-tu ?
Tout est là!».
Pour nous aussi, quand la pensée de
nos infidélités nous avilit et nous désespère, ffl y a un réconfort dans cette conviction : nous Taimons, tout de même!
Noue l’aimons, par sa grâce ! Notre volonté peut faiblir un instant, le vieil homme qui est eln nous, soumis mais pas mort,
peut avoir des sursauts de vie et de force,
cela ne détruira jamais la' réalité de ce
fait : nous l’aimons.
Eh bien, taut que nous Taimons, rien
n’est perdu. Il y a dans notre amour, tant
qu’il dure, une ipossibilité indéfinie de repentir, de pardon, de reprise. Exalté paT
Tumilîation, il do'nnera naissance à une
fidélité plus stricte, plus conséquente à
elle-même. Gdlui qui Taime « demeure en
Lui», et « riem ne pourra le ravir de Sbi
main». Quelle force! Et qudle lumièreI
' Cko. M.
POUR LA VÉRITÉ
fe’;
Le culte chrétien.
(Oenxième Partie).
Comme nous l’avons vu dans l’article
précédent, c'est dès le troisième siècle que
lés prières liturgiques prirent entièrement
la place de celles sipontanées dans le culte,
''.et cella, probablement pour en fixer les
•termes selon une précision doctrinale par
. (tevers les sectes hérétiques qui puMulaient.
1. Il a pu y avoir aussi le désir d’éliminer
' certaines improvisations par trop confuses
et défectueuses et de confier toute la marche du culte au ministre.
Npais sommes à même de rapporter ici
te témoignage d’un éminent liturgiste, tel
Eugène Bersier, qui loyalement écrit :
jii II est évident que dans Téghse primitive
fie culte n’avait pas un caractère liturgL
proprement dit. L’Oraison dominicale
■§ifet avant tout im modèle et un résumé
iblime des prières que nous devons ofir, plutôt q'ue le premier anneau d’une
?Îiêrie de prières récitées».
jm-Ed. die Pressensé s’était déjà exprimé
|pans le même sens ; « La prière jaifiissait
'f librement des coeurs, de même que la pa■ rôle d’édification.- Nui indice, dans tout le
Nouveau Testament, ne justifie l’idée que
la prière du Seigneur fût répétée comme
une formule sacrée».
Dans la mesure que les cérémonies rituelles augmentaient (de siècle en siècle,
la fidèle prédication de TEvahgile diminue ; elle se transforme avec le temps en
de vaines déclamations oratoires qui ne
peuvent aucunement nourrir les âmes affamées die vérités sanctifiantes.
Il n’y a qu’à lire ce qu’en écrit le Dante
dans le XXIX® chant du Paradis (v. 85...)
pour s’en persuader.
La rapide dégénératioin du culte chré-,
tien, dès les premiers siècles, ne se limita
pas à sa nature et à s^ formes, mais elle
porta atteinte à son propre objet. Dieu
ne fut plus seul à recevoir hommages
et l'adoration, et à être invoqué comme
Tunique auteur diu salut et des délivrances ; on l’entoura de créatures divinisées
qui, si ce n’est dains la théorie, dans la
pratique le supplantèrent. Leurs effigies
réelles ou factices encombrèrent les tem^ples de fétiches a,iix désignations chrétiennes ; leurs restes mortels, authentiques ou
non, arrachés à la paix du sêpidere, priirent place sur les autels de la dévotion
romaine. ‘ /
En traitant de La Divinité, des Anges
■et du Décalogue, dans des études précédentes, nous aivons dénoncé ces blessantes
déviations d’un christialnisme qui se laissait pagianiser. Le fait d'avoir pieupié le
ciel, comime l’Olympe gréco-romain, d’une
foule de personnages des deux sexes, proposés à la vénération cultuelle des fidèles,
et d’avoir reinpli les églises de statues,
de peintures, die crucifix et de reliques,
a fini par dénaturer complètement le seul
vTiai culte en esprit et vérité.
Le culte catholique-romain, jusqu'à ce
jour, porte ostensiblement le signe de sa
profonde déçiaideince par Tusage, encore
conservé aujourd’hui, d’une langue morte
dans toutes ses manifestations. S’il y eut
un temps où le latin était universellement
compris et dont Tusage s’imposait, de la
même manière que celui-ci avait succédé
au grec, que le peuple me comprenait plus,
il déviait cédèr la place a,ux nouvelles langues parlées et écrites. L’Eglise, au lieu,
fit du latin sa langue hiératique, soit parce
que ses vieilles liturgies étaient composées
en cette langue, soit iparee qu’elle voulut
continuer à se servir, comme d’un texte
original et oflîciel, de la version dit© « Vidgate » des Saintes Ecritures, soit, enfin,
pour afficher un lijen universel, qui supérieurement lajux la’ngues .des (différents peuples, rattachât le clergé et les fidèles à
Rome céaaropapale.
A ¡part la préoccupationi tout à fait puérile et inconsistente de l’unité ecclésiastique par le moyen de la même langue,
il ne faut pas ravaler Dieu à la stature
d’un monarque de la terre, qui veut que
tous ses sujets lui présentent leurs requêtes dans la langue nationale en vigueur.
L’unité dans la prière n’ést pias dans
une langue cdmmune, mais dans un seul
et même esprit ¡pour de communes impétrations, comme le font les chrétiens évangéliques, qui en des centaines de languesdifférentes, la première semaine de janvier, assiègent le trône de Dieu par d’identiques snpplications. Etre « d’un cœur et
d’une âme» (Actes IV, 32), voilà ce que
le Dieu, qui comprend toutes Iqs langues,
demande ayant tout. ’
Du reste, le cultei n’est pas pour des
prêtres latinistes, mais pour le peuple qui
ignore le latin ; or la norme de l’Evangile
à ce sujet, nous la trouvons clairement
établie par Saint-Paxil : « Si la trompette
rend mi soUi confus, qui se piréparera au
combat ? De même vous, si par la langue
vous ne donnez i>as ,une parole distincte,
comment saurait-on ce que vous dites ?
Car vous parlez en Tair... Si je ne connais
pas le sens de la langue je serai un barbare pour celui qiii parle et edui qui parle
sera un barbare pqur moi... Dahs l’église
j’aime miieux dire cinq paroles avec mon.
inteUigeUce afin d’instruire aussi les autres, que dix mille p,aróles en langue inconnue» (1 Cor. XIV, 8-19 passim).
Il est vrai que Tapptre se réféi'ait ici
aux phénomènes de la glossolalie — (parler en langues de manière ininteliigibte
et Gommei en traïise) — malis le raisonnement a son entière application dans notre cas, puisqu’il' revient à dire : « Dans
le culte de TégKse chrétienne il faut parler d’une manière intelligible à tous».
Néanmoins, te jésuite G. B. La Leta
(« Défense de l'église catholique ») déf^d
l’Usage du latin, entre autres par les suivantes raisons fort peu religijeuses : « Le
latin est la langue la plus claire et en
même temps la plus noble et qui a un©
dignité qui surpasse tout autre langage;
elle est la langue des conquérants dii
monde, la langue de la science et de la
civilisation... ».
Après ce dithyrambe, il est bon de rentier dans la réalité que Ugo Jauni nous
offre dans une remarquablemeut juste appréciation du culte romain : « La réalité
de chaque élément est remplacée par Tapparence dénuée de beauté et de chaleur.
L’esprit et la vie se retirent et le flot
d’xme langue morte enveloppe le culte
comme d'un suaire».
Parmi les déplorables superstitions qui
s'infiltrèrent dans la piété catholique, nous
devoins signaler Tadoratiou de la croix. Il
ne faut pas oubUer que la croix, aux jours
. 'V
...
2
Prtí:
5i .-.o
de la chair diu Christ/était uniquernent >*
un instrument de supplice, comme le serait aujourd’hui la potence, et que les premiers chrétjens avaient horreur du hois
infâme et maïudit. ‘
. Les symiboles du supplice de Christ, re. trouvés dans les oatacombeg^ U’ont jamais
reproduit • la croix. Voici, du reste, ce
qu’écrit Th. Roller, dont l’autorité en cette
maltière est incontestable : « Pas un seul
crucifix dans ribonograiphie de l'âge^ des
sépultures souterraines, mais ^ des façons
d’y faire penser, par lé rapprochement du
poisson et de l'ancre, du dauphin et du
trident. Le symbole, pas le fait brutal,
encore moms le culte de l’instrument
matériel ».
Le graphite du palais des Césars, remontant au III® siècle, où l’on voit un
crucifié aux oreiUps d'âne et un légionuaiie agenouiBé, au pied duquel se lit
l'épigraphe satyrique : « Alassamène adore
son Dieu», était l’cauvre d’un mauvais
plaisant. Il faut arriver au VIII® siècle
avant de trouver définitivement la croix
comme un objet ide culte et les divers usages qui s’y rapportent, en fonction de
précieux' tahsmau.
La croix ne ipeut être qu’ün symbole
du "^sacrifice de Christ, et comme nous
n’adorons pas Pilate qui l’a fait crucifier,
nous ne pouvons ladorer l’instrument de
supplice auquel il le condamna. L’accessoire et le contingent ne doivent jarnais
prendre la place de l’essentiel, qui ici est
le Christ crucifié et (non le morceau de
bois sur leqfuiel il a été cloué. La représentation du Christ crucifié doit être dans
le cœur des rachetés et non jwint en une
reproductjoinî matérielle et fictifve pour la
vue et le tact. Il est plus aisé de s'incliner
devant le simulacre d'une croix, de la baiser, que de porter celle dont Christ nous
.a invités de nous charger avec et après
Lui (Luc IX, 23)„
. .Nos frères catholiqiues se sont souvent
ïdaints de ce que nous trouvions lefur culte
trop théâtral et trop compliqué par un
nombre de rite empruntés à des rehgiœis
.que le christianisme, dès ses débuts, a répudiés. Ainsi l’uaage de cierges et de lumières, en ipliein jour, dans la maison de
'€ Celui qui habite un© lumière inaccessihle» (1 Tim. VI, 16), et çfui s’est manifesté en son Fils qùi est « la Lumière qui
édlâîre tous les hommes» (Jean I, 9). Qui
penserait d’allumer une bougie en l’honneiur du soleil en pledh midi ?
Lactance (250-325), au sujet des payens,
écrivait : « Ils aEumient des cierges à Dieu,
comme s’il vivait dans les ténèbres, et Ue
méritent-ils pas d’être appelés fous ceux
qai ofifrent des lumières à l’auteur et dispensateur de la lumière ? ». L’argent requis pour ces iEumünations diurnes serait
mieux dépensé pour soulager tant de misères qui s’étalenit aux portes des églises.
La même remarque peut être faite au
sujet de l’encens brûlé à profusion dans
le culte romain, qjui n’a ip(as le droit de
s’en appeler à l’autel des parfums, chez
les Israélites, puisqu’il n’était qu’un des
nombreux types, une ombre, qui devait
disparaître quand le soleil de la justice
serait appaTu dans la personne du Christ.
Les parfums symboliques oessèrent avec
la chute du Temple et nie se firent jamais
dans les synagogues.
TertuUien, Amdbe, Lactauce..., dans
leurs défenses die la religion chrétienne
et leurs a);taques contre le polythéisme,
déelajœnt : « Nous ne brûlons pas d’encens ! ». Où croiraient-ils se trouver, ces
Pères de l’Eglise, s’ils entraient aujourd’hui dans un lieu de culte catholique ?
Bellarmin essaye de rendre plausible
l’usago de l’encens, qu'il déclare un excd^lent désinfectant contre l'air vicié et malodorant de lieux bondés d’humanité. En
brûle-t-on, à cet effet, dans les théâtres,
les cinémas et autres heux, où se pressent des foules ? Les architectes connaissent l’art de ventiler les locaux, et c’est
à eux que recourent les protestants pour
aérer hygiéniquement leurs temples, et
non pas aux marchands d’encens.
Noos cédons encore la plume à P. Goy,
qui nous seifnible résumer très heureusement les remarques qui précèdent ; « Tout
fej.- foi qui sauve ; c’est la doctrine de la pré
dle gens, qui croient .„assister en fidife
quand ils ne sont que spectateurs. Ils se
croient édliflés parce qu'ils sont émus, mais
. le cuite les distrait lau heu de lœ attacher
à la seule chose nécessaire ; au lieu de fixer
leur e^rit sur Dieu, il les en détourne ».
Malgré tout le culte devient, par dis
cfât appareil qui saisit les sens ou l'imagi
nation, éloigne bien idus de la piété qu’il desiiriaiiow... Appelé à Genève, il la gou
n’y prépare. Il ddhine le change à beaucoup verna en maître absolu, d’une sévérité
, iSÿi implacable
Ces .déformations, de tous les jours, ne
^_,,noius étonnent pas. On a de l’aplomb pour
cela faire, aussi chez nous !...
Ecoutez, mon cher M. Benoît, ce qui
¿„vient de paraître, à Turin, ni plus ni moins
que dans ,tine Histoire de la dvûisatim
position die l’Eglise, ;une source de grâces >1^ française (2). Elu tous cas, ce ne sont pas
que le fidèle, ipar son assidue fréquenta- p des civilités qu’on nous adresse, ni à nous
tion, s’assurera, ©t cela en hatrmonie a\w ’j. ’ ni à Jean Calvin. Après avoir soutenu que
tout le système romain. L’î^lise est di- . ; protestantisme est formé de « trois hévjne, elle offre un culte divinise au fidèle Oj. résies » différentes (luthéranisme, calviqui, par d-^ rites à action surnaturelle et nisme et ainghcainism©), M. Zuretti, l’audirecte, reçoit en lui le divin. A quoi se.
rédûit donc l'activité de l’adorateur ? A
se conformer passivement aux règles liturgiques du rite et à attendire que le salutaire efifet mystérieux s’accomplisse en lui.
Le prophète îfeaie nous a conservé un
message de Dieu à «m peuple, qui devrait
faire réfléchir tout croyant qui veut lui
offrir ;un culte qui lui soit agréable : « Le
Seigneur dit : Quand ce peiupte s’approche
de moi il m’honore de la bouche et des
lèvres, mais son coeur est éloigné de moi.
Êt la crainte qu’il a de moi n’est qu’un
précepte de tradition humaine» (XXIX,
13). Jésus-Christ a relevé ce message de i|i
son Père céleste et l’a fait retentir aux
oreilles des Scribes et dés Phiairisiens de
son temps (IMiatth. XV,. 8), car ils annulaient la Parole de Dieu par leurs
traditions.
Ce qui ressort de tout ce que nous avons
honnêtement exposé, au sujet du culte
chrétien, aussi bien pour les cathioliques'romains que pour les protestants, c’est que
tout écart de la règle d’or posée par Jésus
(Jean IV, 23-24) est des plus funestes, car
il en compromet aussitôt le caractère et
menace de l’invertir complètement, de tléviation en déviation.
Le problème d’assurer un plus grand
nombre d’adorateurs au sanctuaire et de
les y retenir, ne doit ipias trouver sa plus
facile solutioin en allant à la rencontre d^
malsaines exigences dû cœur humain, vieilles comme le monde, qui consistent à vouloir l’iinagination exaltée, à prétendre de
fortes émotions, à chercher les excitations
de la sensibilité morbide de l’homme extérieur. Le théâtre n’y pourvoit que trop*
sans que l’église lui fasse concurrence!^
Que le culte chrétien ne se départe jamais de sa haute spiritualité et qu’il demeure vrai dans toutes ses pairities ; cela
aura lieu toutes les fois que les ministr^
du culte et les adorateurs monteront aü
temple poussés par aucun autre mobile
que l’impulsion puissante dû SaintrEspacit
et ipouvant se dire les uns aux autmt :
« Venez et montons à la montaffne de l’Eternd,
A la maison du Dieu de Jacob,
Afin qu’ü nous enseigne ses voies, ■
Et que nous marchions dans ses sentiers.t’
(Esaïe II, 3). A. M ,
(« Catéchisme
du
chap. XX : Le culte chrétÂ).
Les livres qe'll noos laut.
Dans son excellent livre sur Jean Catvin, dont la parution est toute réœnte,
M. J.-D. Benoît (1) s’étcaine que dans les
écoles de la France il soit permis d'èn^gner sur Calvin et sur la prédestinaition
des sottises telles cpe nous les voyons dans
le Corurs d’histoire de Malet et laaac.
Voici én effet ce que j'y lis; «En
France comme en AEemagne les idées de
réforme étaient très répanduea Majs
l’Eglise officielle fit persécuter impitoyaiblement tous les partisans des idées nouvelles... C'est pour échapper àila persécution que Calvin s’enfuit en SuisBe...
Comme Luther, E enseignadt que l'hamme
ne peut être sauvé que par la foi, mais
ü ajoutait que Dieu a choisi de toute éternité ses élus, ceux a|u«lq)uels il donne la'
teur sublime dudît ouvrage, lequel a eu
l’honneur d’être prôné et loue par M. le
marquis et sénateur Crispolti, continue :
« Luther soutient que les hommes sont,
quoi qu’ils fassent, pirédestinés, quelquesuns au ciel, la plupart à l’enfer. Aux premiers il donne ce conseil très immoral :
Esto peccator et peoca fortiter, sed fortim crede : mdla mira pepcata te possunt
damnare, nisi sdh incredaditas »,
Mais laissons ces calomnies et venons à
Calvin. Voici ce qu’il en dit : « Calvin à
Genève employa une incroyable cruauté
pour lexterminer les cattholilques et répandre son hérésie : prisonj, exil, tortures
de toute sorte, gibet, bûcher. En trois
mois (1545) il ordonna trente-quatre,
exécutions ! ».
Voilà ce que l’on enseigne à nos élèves
des écoles secondaires ! Rien que cela I
M]M. .Malet et Isaac n’ont idlonc pas le record en ces sortes de rêveries écœurantes.
Il nous paraît en effet insurpassable ce
M. Zuretti qui présente ensuite les Huguenots comme des « fanatiques furieux »,
affichant partout, j; même dans le cabinet
____roi ! », des injures contre la Sainte
Eucharistie, « pillant les églises et les abÇj- bayes, ruinant les cathédrales de Lyon,
Tours, Bourges, Vîennei, Cléry, etc,., détruisant 46 églises à MontpjeUier, 16 à
Orléans, 300 ¡dans le Bêiarn, 500 en Pro-,
vepce, massalcrant les catholiques par centaines et surtout les prêtres ». Et M. Zuretti de conclure : « La Révolution de 1789
a fait moins de victimes et a détruit moins
de monuments que les Huguenots. Calvin
lui-même exprima son amertume de cœur
pour la destruction barbare de l'art
médiéval ».
Permettez que je vous fasse grâce des
jugements, de ce miaitamore du catholicisme, à yégard diu massacre de la Saint-Barthélemy, dont la faute est attribuée, cela
va sans dire, aux protestants, et qui d’ailleurs, suivant lui, n’eut qu’un total de
8.000 victimes » (3) et que ce qui plus est,
« le Pape désapprouva » (4). Laissons aussi
de côté ses jugements sur les motifs qui
causèrent la conversion de Henri IV au
catholicisme, et ne nous soucions pas si
lui aussi considère «les calvinistes» comme étant « contre la religion et la patrie ».
Il faut ipardonner tout ça à qui ,a l’inconscience de soutenir que «les protestants (sous Louis XIV) jouirent toujours
du libre eaiercice de leur culte» et que
« parmi lies catholiques on leur laissait
tcute liberté; mais où ils avaient la majorité (Béarn), ils persécutaient les catholiques». D'ailleurs le dada de ce «bon
Monsieur » c’elst de disculper toujours
l’Eglise qui « désapprouva, par exemple,
à son dire, la révocation de l'Edit de Nantes », puisqu'elle « désire les conversions
pair la persuasion... », etc., etc. Mais de
ça les Vaudois en savent, eux aussi, quelque chose!
(1) Oe livre est en vente au prix de L. 13.
En adresser commande au pasteur David Pons
- Pianl dl VâUecrosia Clmperia) - que le
pasteur Benoît, de Mulhouse, exceUent ami des
Vaudois* a bien voulu charger de ça, afin d'éviter les frais de poste et d’envoi d’argent à
l’étranger.
(2) Soc. Edit. Internazionale - Torino.
(3) Les plus honnêtes recherches affirment
qu’il n’y eut pas moins de 20.000 victimes. On
a même voulu dire 100.000. Mais de là aux
8000 de M. Zuretti !...
(4) Et alors pourquoi le pape d’alors* Grégoire XIII, a-t-il fait frapper une médaille
rappelant ces tueries qui y sont exaltées comme les Hugonottorum strages par excellence !
Et pourquoi fit-il chanter un Te Deum dans
Saint-Pierre ? Et pourquoi le canon papal a-t-U
salué cet événement du haut du Castel Sant’Angelo? Et pourquoi conserve-t-on au Vatican
de si nombreuses peintures glorifiant la SaintBarthélemy ?...
Enfin ce livre noius démontre que les
semeurs de calomnies persistent dans leur
tactique : « Calomniez toujours, quelque
chose il restera :! ». ^
Oui, surtout sî nous ne saurons démasquer la calomnie par la vérité.
De là la nécessité de nous mieux
instruire.
Que saurions)-nous répondre, en effet,
atix propos des messieurs que je viens de
rappeler ? A leurs contradictions mêmes ?
D’où vient la prédestination ? De Calvin,
suivant Mallet et Isajac ; de Luther, suivant
Zurettil Que doit-on conclure de ces avis
différents ?
Et Calvin, à Genève, ad-il été simplement « d’une sévérité imiplacable », comme disent ¡Malet et Isaac, ou n’ai-t-il pas
été d’une « incroyable cruauté », comme
soutient M. Zuretti ? Et en tous cas, devons-nous le justifier coûte que coûte ?
Voilà tout autant de questions que M. J.D. Benoît développe dans son livre sur
Calvin.
Il faut y revenir comme à un livre de
chevet, comime à un livre nécessaire, bien
plus que siraplenxent important.
J’entends parfois des gens qui disept^
qu’il ne faut pas faire de la polémique.’
Faut-il donc laisser que l'erreur ou la fausseté ou la calomnie fassent leur œuvre,
toujours nuisible ? Mais au fond que faisons-nous lorsque nous discutons politique,
ou science, ou littérature ? Que faisons- J
nous lorsque nous soutenons notre pensée ;
philosophique ? Ne faisons-nous pas de la ;
polémique, ou, si vous le voulez, de la discussion, de la libre discussion ?
Il s’agit de transporter cela dans le domaine de la religion ou de la foi ou de
l’hi.stoire religieuse même et tout nor;s J
paraîtra licite.
Si nous artons vraiment le sentiment de ;
notre mission, si nous l’avions un peu plus |
à la façon des anciens croyants de la prédestination, sî nous nous sentions davantage élus de Dieu .pour répandre son mes- î
sage, à la façon de Calvin et de ses pre- |
miers disciples, il'nous serait impoesiblej
de douter, ne fût-ce qu’un instant, de la|
légitimité, bien plus, die rinéluctabilité et|
de l’impérieux devoir de la polémique.
Pour cela faire il nous faut des livres. 1
Des livres de polémique franche, frater-^
nalle et sincère (5). Des livres d’histoire, |
nette, claire, précise, essentieEe. Des li-1
vres courageux, mettant le doigt même]
sur nos plaies. Des livres que l’on ne puisse]
nuEement accuser d'apologie, ni d’erreur,|
ni surtout de mensonge.
Lisez dans le Jemi Calvin de M. Benoît!
comment il parle, et avec queUe franchise,]
des défauts de la doctrine de Calvin (p. 156,1
157, 1.59), de sa conception toute catholi^
que du «bras séculier» (p. 67), du ban-i
niBsement (ip. 69), de l’exicommunication,!
relative, il est vrai (p. 66), et surtout diJ
tort de Cahdn à l’égard de Servet et|
d’autres.
Mais voyez aussi ce que l’on y ¡dit sut|
la messe (p. 40), sur la fréquence ou ne
de la Salinte-Cène (p. 65), sur la Sainte
Cène elle-même (p. 68, 70, 77, 187, 188)^
sur la liturgie (p. 79-80..., 188, etc.).
N’oubliez surtout pas d’y considère
comment Calvin sait réconcilier la libert
de la foi avec l’horreur du schisme, dan^
le protestantisme (p. 88, 91, 141, 165-166)
et lai force avec laquelle Calvin soulignii
et fit triompher l’idée, toute protestant
de la séparation die l’Eglise de l’Etat (p. 6S
70, 92, 102, 104, 128).
Peut-être aurais-je désiré une plus an
pie tractation du problème du baptên
à travers l’œuvre de Calvin, teEe qr
M. Gangiale nous la crayonne dans soi|
Cahino. Mais je ne puis qu’admirer liau
tement les (nombreuses pages que M.
noît écrit sur la base de tout le systèr
théologique de Calvin, c’est-à-dire sur
souveraineté absolue de Dieu. Et je n'a
fait que signaler en passant queliques-ui!
des nombreux points que l'on touche
étudiant la vie si pleine de Jeian Calviï
cette vie que j’ai honte de connaître si i
SnMo PoNS.i
(5) C’est bien dans ce sens que paraisse
les petits ouvrages de divulgation de la «
lana Pro Veritater> de la Libreria Editi
Claudiana - Torre Pellioe (Torino) - qu’on
saurait assez louer et r^andre. '
3
IX
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SOI
Nouvelles Unionistes.
L’A. C. D. G. de Flormce a eu, dernièrement, la visite de M. Ramsey qui a été,
après le doct. Mott, secrétaire des Unions
Chrétiennes d'Amérique, de retour de Jérusalem, où il a assisté à l’inaluguratipn du
nouveaiu bâtiment ,unioniste.
M. Ramsey nqus a' parlé des nouvelles
possibilités de travail offertes par cet édifice, digne de la Ville Sainte et ide la cause
qu’il doit servir.
Dans la saille des conférences, un orgue
miagnifique a été installé et les 36 cloches
du beffroi ont été inaugurées le jour de
Pâques. *
Le premier corps du bâtiment comprend
un hôtel où chacun pourra descendre, répondant à un besoin ressenti depuis longtemps par les pèleirins disposant de moyens
limités.
— Le Camp international d'Algérie, à
Kabilia, ta groupé, du 18 au 23 avril, des
représentants de 13 pays. Ce Camp a donné
un nouvel élan ia|ux organisations de jeunesse chrétienne du nord de l’Afrique que
l’on désirait encourager et pousser à de
nouvelles conquêtes.
— Tous les Unionistes des Vallées et
nos Amis Suisses sont invités dès à présent à porter leur collaboration pratique
et spiritiielle pour la réussite du XTV® Congrès Nation,al qui alura lieu, à la fin d’août,
à Bobî. Unissons nos efforts pour la cause
commune.
— La « Casa Estiva », de Saint-Barthélemi, sera rouverte au mois de juillet, et
tout jeune homme peut y pa^er de bonnes journées à un prix miniime : L. 12 par
jour pour les Unionistes, L. 10 pour qui
y passe au moins 20 jours.
S’adressër à M. Cesare Gay - Via' Cento
Stelle, 78 - Florence.
— A la gr,a(n)de joie de Sœur Léonié,
directrice de 1’« Asilo Italia», l’A. C. D. G.
de Florence a donné un harmonium, à cet
Asile de Vieillards.
SEMAINE DE RENONCEMENT.
11^ Liste.
Chiesa idi Gatania ] L 1000,—
» » Torre PeUice, 3'’ vers. » 811,—
» » Genova, 2° id. » 40,» » Livorno, 3° i4. » 5,» » Angrogna, 2“ id. » 39,—
A. C. D. G. di Catania » 20,—
Eug. Manzo, Toronto, 3° vers. » 28,N. N. » 200,—
Madeleine Eostajn, Grécoux-tes-
Bains » 8,80
CHRONIQUE VAUDOISE.
BOBl. Vemdredi, 19 courant, a été pour
la ¡paroisæ de Bjobi un jour de deuil.
A 10 h. avait lieu, à l’Hôpital de La
Tour, le service funèbre de CataMn Jean.,
du Pautasset, décédé à l’âge de 48 ans,
à la suite d’un accident,
Il travaillait, avec un compagnon, sur
les hauteurs de Bobi à l’extraction d’ardoises, quand le rocher même sur lequel
ils se tenaient se détiacha soudain et les
entraîna tragiquement, dams sa course,
pendant plus die 200 mètres. Transportés
à l’Hôpital de La Tour, notre frère y succomba quelques instants après son arriivée, tandis que son compagnon de travail
et de malheur, bien que sérieusement
blessé lui aussi, se remettait peu à peu
de son terrible choc.
— A 3 h. du même jour, à la Costa de
Bobi, avaient heu les fuïiérailleB d’un autre de nos frères, Geymonat Jecm Jaoqma
de J. J., prématurémieint enlevé hii aussi
à l’affection de sa famille, après une courte
mais violente maladie. Il n'aVait que
38 ans !
La paroisse participe vivement au deuiü
de cæ familles, toutes deux si éprouvées
déjà par l’alluvian de 1920, où trois membres de celle de notre frère Catalin périrent misérableiment, et exprime sa profonde sympathie à tous ceux qui ont été
frappfe, directement ou indirectement, par
ces départs si tristes et si inattendus.
LA TOUR. M. le ¡Modérateîur vient d'arriver à La Tour, où les devoirs de sa
charge le retiendront quelques mois. La
paroisse, qui a le privilège de le compter
parmi ses membres, lui donne la' plus cordiale bienvenue.
— Au culte de dimanche prochain sera
lu le Rapport annuel du Consistoire, après
une courte ,aUbcu,tion de circonstance qui
remplacera le sermon.
Nous rappelons que la collecte à l’issue
du service, dimanche matin, est en faveur
de l’Orphelinat.
— Deux membres de la famille paroissiale ont été rappelés de ce monde :
M. Etieome Long, du Ciambount, à Tâge
de 63 ans, et M.]le Mêlame JofiÉrdan, de
Cialn-Ramà, âgée de 62 ans.
Que Dieu console ceux que ces deuils
a'ffligent.
MASSBL. Dimanche, 14 courant, nous
avons eu notre culte consacré, d’ime ma^
nière spéciale, aux mamansi.
•— Nous avons été heureux de revoir
notre 'pasteur, M. Rîcea', de retour de sa
tournée à l’étranger,
— Dans l'apirès-midi, nous avons joui
d’une belle fête pour les maimajis, organisée et présidée par l’infatigable M.me
Ricoa. Nos Unionistes et nos enfants de
l’école du dimanche ont bien travaillé.
— Grandes ont été la surprise et la reconnaissance d|u candidat L. Coïsson de recevoir, de la part des mamans, un beau
cadeau, souvenir des quelques mois passés
à Massel.
ORSARA. Pendant les fêtes de Pâques
neuf personnes, qui depuis quelque temps
fréquentaient nos cultes, ont êté^ reçues
dans l’église comime membres réguliers.
L’Union des Jeunes a organisé à œtte occasion une petite fête de famille pour entourer ces nouvelles recrues.
Le surintelndant, M. Bonnet, a pu visiter cette église, à la grande joie de tout
le monde.
PRAU. Vendredi, 5 courant, a eu lieu
l’ensevéliBsement de notre »œur Guigon
Suzanne veuve Richard, mère de l'ancien
du Jourdan, décédée à Tâge de 84 ans. ,
Alitée depuis plusieurs mois, elle attendait la idéhvrance, et elle s’en est ahée en
paix, dalns la: foi au Christ Sauveur.
Aux jours de Tépreiuve ele a démontré
la soumission et la force des vrais chrétiens, soutenue par Celui qui répète aux
souffrants de tous les âges : « Veinez à
moi, vous tous qui êtes travaillés et chargés, et je vous soiulagerai ».
A æs enfants qui, de près et de loin,
Tont entourée ide leurs soins affectueux et
de leur tendresse fihaÜé, nous renouvelons
l’expression de notre sympathie chrétienne,
PRAMOL. Le 29 avril et le 13 mai,
M. Orefete Peyrondi, pasteur au Perrier,
est monté à Pramdl: pour bénir les mariages suivants : Long Théophile et Lmg
Addine, des Plencs ; Bonchard Charles Albert, de la Ruà, et Sappé Henriette, des
Plencs.
Nous souhaitons à ces époux une longue
et heureuse existence, dirigée par TBsprit
de Dieu.
— Le culte du dimanche 30 avril a aussi
été présidé par M O. P^rroneL Nous lui
disons sincèrement merci pour sa bonne
et cordiale collaboration.
— Deux petits liants lait été présentés au baptême, à l’occasion du cuite public, les dimanches 30 avril et 7 JWai : Long
Lhia de Barthélemy et de Long Emma Menuaaiî' Valjdlo de Alexis et de Long Elme.
Qu’ils soient toujours plus une source
de joie au sein de leur famille, et Han«
l’avenir des croyants fidèles et sincères.
— Lundi 8 mai, dans l’aprês-midi, un
long cort^e de parents et d’amis descendait du village des Clôt vers le cimetière
de Costabella, pour y déposer la dépouiUle
mortelle de notrei frère Long François, ancien maire, décédé le 6 mai, à Tâge de
74 ans.
Ceux; que le deluil a' frappés, savent qu’^s
doivent rechercher aiUprès de JêsuS-Çhirîst
toute consolation et toute force. Bon courage, donc, dans l'épreuve.
— Un bon nombre de mamans étaient
présentes au cuite avec leurs «ifaats, le
14 mai, à l’occasion de la fête de lia Mère.
Nous voudrions qu’il en fût toujours ainsi ;
et que toujours plus, non seulement les
mères, mais .aussi les pères de famille sentissent qu’ils ont un devoir à accomplir,
tous les dimanches, envers Dieu, envers
TEghse et envers leur âme. La pjrésence
des membres d’église au culte est un signe
de vie et d’activité.
Dans Taprès-midi, les fUlettes de nos
écoles, aidées par quelques demoiselles, offrirent aux mères un programme très gai
de récitations et de chants.
Après une courte .allocution du Pasteur,
la' fête æ clôtura autour d'uine bonne tasse
de thé.
— Jeudi dernier, malgré un brouillard
menaçant, les enfants de Técole du dimanche grimpèrent sur le haut du Lazará. Ils
se réjouirent à la. vue d’un immense tapis
de violettes ; et, chose exceptionnelle, ils
virent tomber du ciel une quantité de bonbons, comme on in’en avait peut-être j.a'maîs vu sur ces hauteurs.
Il semble que les enfants aiment tout
particulièrement cette pluie toujours
agréable !
Des jeux, des chants, des courses... et,
vers le soir, le retour auxl foyers.
—. Noue attendons encore plusieurs contributions ipoùr la collecte annuelle ! Il est
à croire que leS derniers seront aussi les
plus généreux !
PRARUSTIN. Un vif remerciement à
Mj-.le pasteur David Revel, qui a birai
voulu présider le culte du dimanche 7 mai.
, tt. Le idimancihe 14, bon nombre de mè
I
res se sont réunies à la Cure où les jeunes
Stes iHur avaient préparé un chiairmant
^gramme, clôturé .par une bonne tasse
,dé thé.
ÿÇ- Mariages. Avondet Elvira Renata
^OBcbarbé), et Pasebetto Aldo Michele
:(ÏSivoi'ra), le. 6 mai - Romano Ausilia Onorina (Roman), et Forneron Henri Lévy
Moisa), te 11 moi - Brozja Clêtia Mlarie
.j.tMote), et Costantino Nioodemo (Coulaj rci), le 13 mai. .
J — Baptêmes. GavioH Ahnia Virginie,
fille de Hector et de Ermélinda MaJlan, des
Cardons de Rocjheplate - Fomerau Inès,
fille d’Alexandre et de Ida Ribet (Mbtea)
- Pattini Aurora, filte de Arthur et de Albertine Forneron (Moïsa) - Paschetto Mkrcela, filte de Louis et de Julie Gardiol
(Ciabot Crota).
— Le 8 mai, bon nombre d’amis accompagnaient au cimetière de Saint-Second la
dépouille mortelle de notre frère Frédéric
Romano, décédé à la Sea, à Tâge de S9 ans.
Gun» Rivoir.
Faits et Nouvelles.
Itiaue. Florence. M. le pasteur Tony
André, ancien élève de la Faculté de Théologie de Genève, prendra sa retraite en
automne, après un ministère de 35 années
dans l’Eglise évangélique réformée où il
avait succédé à son père M. N. AndréVioUier. (Semaine Religieusei).
m*m
Allemagne. Nomeau plan quinquennal. « La Fanfare », organe des « chrétiens altemands » de Francfort, annonce
Tétabüssement d^.un plan quinqueimal chrétien. En cinq ans, toute influence ouveïi*i
ou occulte de Tathèisme organisé qni Al^
temiagne doit être totalement éliminée.
Dans cinq ans ce doit être une honte,
en lAllemagne, de n'a'ppa'rtenir à aucune
confessiôn chrétienne. En cinq ans, un
puissant esprit chrétien doit pénétrer à
nouveau tous tes domaines de la vie publique, non pour les diœniner, mais pour
les vivifier. Qui vi'vm, veima! j(S.p. p.).
Qui vivra, verra ! Ces paroles indique^
un dmte bim naturel. Le bwt du pjlan est
noble et nom ne pouvons qu’y souscrire.
Mais par quels moyens veust-on y atteindre ? Par un travaü de persuasion ou par
des articles de loi ? Voüà une question qui
n’est pas sans importance, car nous ne
croyom pas qu’on puisse imposer une foi
religien^ quelconque de la même manière
qu’on impose une nouvelle taxe à payer.
Cda créerait des hypocrites cf, non pas
des chrétiens : à Tartuffe je préfère le ^patriarche de Femey» (Voltaire^ RÉa
« « :i!
Bénédictions nuptiales et épuration de
la race. Le parti narional^iocialistei des
«chrétiens allemands» demande que la
bénédiction nuptiale soit refusée désormais
toutes les fois qu’une différence de race
ou de culture risquerait de compromdtxe
les conditions d'une bonne union conjugate.
(6. R P.)..
Doctrine excellente, mais... je ne 'vour
ebrais p^s être chargé de Vappliquer! Et
le prindpe même ne va pas sam défauts ;
ü y a tant de races dam la même race et
l’identité de culture est loin de représenter
le sine qua noU du bonheur cmjugal.^' ^
Réd.
* * •
Mesdames, posez vos cigarettes. L« commissaine du Reich pour te Wurtemberg a
invité tous les tenanciers d’hôtels et d’établissements publics à afficher dans leurs
locaux des placards avec Tinscription :
«La femme allemande ne fume pas».
(S. p. p.).
41 lÜ «
Etats-Unis. Les beaux côtés de la crise
actuelle., Selon une interview donnée par
te docteur John Mott, personnalité bien
connue des Eglises d’Amérique, la cri^
qui sévit actuellement aux Etats-Unis
aurait des répercussions .heureuses. On revient de Toptimikm© superficiel qui a fait
faillite pour se laisser entraîner vers les
profondeurs. La presse religieuse y joue
Un rôle de plus ein .pp,us grand; ses articles de fond sont lus avec une attention
plus'grande que jamais. Le cabinet du
président Roosevelt est composé de chrétiens convaincus et sincères. Méthodistes,
Baptistes, Congrégationalistes et Episcopaux y sont représentés. Il compte également un catholique-romain. On cherche
actuellement à travailler à la reconstruction du pays sur une base religieuse.
(Le Témoignage).
A l’octxtmm âu âê0rt poiif^îa Patrie
Céleste de heur pèrei heaupère et grandpère Í
LONG FRANCOIS
..O''
des Clots (àmcien maire), les parents remercient mvcèremcnt'tontes les personnes
quit.de ’^Ameuns manières leur ont démontré de f aff ection et de la sympathiCé
Prarnol, 6 mai 1933.
La fetm^ia LONG, commossa e rUxmoscente per le testmonianze di stima e
d’affetto ricevute ndla dolorosa ciroootmrd
ddla perdita del suoi amatissimo
STEFANO
ringrazia in modo speciale U Dott. Paltrinieri, i pastori sigg. Giulio Tron e Pietro
Chauvie, i parenti, i vicini di cam e tutti
coloro che gentilmente aegompagnarom aiTidUma dimora la salma dd caro Estinto.
Torre PeUice, 22 Maggio 1933. ’
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Sabato 3 - Domenica 4 Giugno 1933
Ore 20.30
ii SUPERCOLOSSO che entusiasmò le folle I
GLI ULTIMI GIOGHI
DI POMPEI
La ricostruzione della antica Pompei, la
vita, la fastosità, gli usi, le aberrazioni di
quel mondo Pompeano del periodo Imperlale,
tutto è fedelmente riprodotto.
Legioni di Queriti e orde barbariche. Rivolte della plebe e Assemblee del Foro sfilano fra monumenti romani, terme, anfiteatri,
curie, masse di Senatori, ecc.
Ma nelle catacombe clandestinamente si
riuniscono i cristiani e non tornano alla luce
che per essere condotti a giurar fede a vecchi
idoli. Ma essi gridano il nome di Gesù, e
vengono condannati a morte, e cioè pasto
alle belve, nell’anfiteatro. E tutto rivive come
allora. Le orgie contrastate dalla fede dei
cristiani, i giochi del circo, le corse nell’arena, le lotte dei gladiatori, l’eruzione del
Vesuvio, e la distruzione della Città.
Demanica, MATINÉE, Ora 1S
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