1
Année XV®
riMX D’A.BONNEMENT TAB AN
Îtî afe . . , * . L. 3
Tona los pays de rUuioii de
poste . . . .> fi
Amàrîquo du Sud . . » 0
On s'abonne :
An tmrean d^Vdminiatration ;
Cii©K ikfM, les Paattìurg ;
Oho'/c M. iilrnest Kobert fPif^nurol;
’ & la Librairie ChÎAatore et
^Tasoarelli ^Pignerol}.
L’abonnement part dn l* Oanvler
fît, »e paie d'avance.
N. 9.
Mars 1889
Numéros séparés dAuiaudée avant
le tirage 10 éépittraôSeîiacTJii.
Aujtijncer : 20 contîmiis. par iig4
pour une seule îois,--*tfi tuan* tiraes de 2 à 5 fois et JO oen
times pour 0 fois et andésane.
S'adresser pour la Uéd&vtioii et
rAdinjinstraljion à M. le Pastear H. Bosio — S^int QêrmainOhf!i0n ('PlnfiToloJ Tualic,
Tout cliangement d'adresse est
payé 0,S5 eeoitîmfls.
LE TÉMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
VmKü mte aerfís témQùiHj Actes l, 8.
Sommiiî r*o.
Communication officielle. — Il faut que
je le dise au Seigneur. Chant patriotique
des Vaiidois, — Giovanni Cioni. — Les Artigianelli Valdesi en 1888. — Correspondance
— Evangélisation. — Nouvelle.s religieuses.
— Chronique vaudoise. — Revue politique.
Communication Officielle
Messieurs les Pasteurs des Paroisses
vandoises sont, invttés à se trouver a»
Collège (le Ca Tour le Mardi 19 mars
courant, à 9 heures du malin, dans
le hnl de s’entretenir avec les membres de la Table des réunions spéciales
qui devront avoir lieu au prinlemp»,
dans les églises.
La Table.
tl faut qu« je ie 4ise au Seigneur
Qitelgu'un parmi vous
souffre-t^l ? g ii’il prie,
J*«. .5. la.
La seule voie pour être vraiment
heureux dans ce monde' c’est de déposer tous nos soucis au pied de la
croix Ce qui rend les croyatils souvent
Swmni la vérlié avec la fih'ívxté, Enn. iv, 15.
si tristes, c’est qu’ils essaient de porter
eux-mêmes leurs fardeaux. Si dans
leurs peines ils portaient leurs plaintes
devant Dieu, il leur accorderait assez
de force pour les porter facilement,
M y a un ami qui est toujours prêt
à venir è notre aide, si seulement nous
voulons lui confier nos soucis; un
ami qui eut pitié dos pauvres, des
malades et des affligés quand il vécut
sur la terre; un ami qui connaît le
cœur humain, ayant vécut trente-trois
ans sur la terre comme homme; un
ami qui sait pleurer avec ceux qui
sont dans rafïlïction, ayant été lui-même
atti'islé Jusqu’à la mort; un ami qui
est en étal de nous aider, .vu qu’il
n’y a pas eu de tristesse ni de maladie qu’il n’eût pu guérir,
Gel ami c’est Jésus-Christ. Le moyen
d’être heureux c’est de lui ouvrir notre
cœur. Oh si nous ressemblions davantage à ce pauvre nègre el^étien
qui étant meuacé ou puni, répondit;
» Il faut, que je le dise au Seigneur».
Jésus peut rendre heureux ceux qui se
cÜnflêiil en Lui éi (jiii l’invoquent dans
quelque situation qu’ils se trouvent.
C’ési lui qui sait leur donner la paix
m
èf
2
___66
dans les liens, le conlenlerncnt dans
^ pauvrelé, la consolation dans les
privations, le repos et la joie même
au bord de la tombe. 11 y a en lui une
plénitude de grâce et de paix à laquelle ceux qui croient peuvent puiser
grâce sur grâce pour étancher leur
soif. Oh si les hommes reconnaissaient
que le bonheur ne dépend pas des
circonstances extérieures, mais de l’état
de leur cœur!
La prière peut alléger la croix la
plus lourde. Elle peut placer à nos
côtés cet ami qui veut nous aider à
la porter. La prière peut nous ouvrir
une porte quand le chemin semble
être sans issue. Elle peut induire le
Seigneur à nous dire: C’est ici le
chemin que vous devez- prendre. La
prière peut amener un rayon de soleil
lorsque tout est sombre, en nous consolant par la promesse: «Je ne-t’abandonnerai point et ne te délaissei’ai
point:«. La pidère peut nous donner
secours et consolation quand nos bienaimés nous sont enlevés. Elle nous
met en communion avec celui qui
seul peut nous donner la vie et tout
ce dont nous avons besoin; qui peut
dire aux flots: Taisez-vous. «Oui, il
faut que je le dise au Seigneur».
Trad. de l’allemand par Mi"® P. C.
Chant patriotique des Vaudois
pour célébrer
la Glorieuse rentrée de leurs ancêtres
dans la patrie én 1689
par feu le Doct. Alexis Muston.
.éjt
0 mon pays, où la voix de nos père.^^
Parle du fond de leurs tombeaux.
Qui, dépeuplé par l’exil et les guerres,
Fut reconquis par des héros!
. Pays de liberté pour toute l’Italie
A qui du Rédempteur tu vas porter la voix.
Sois fier de les enfants, dont aucun ne t’oublie
Et qui tous veulent faire honneur au nom Viuidois.
A toi nos cœurs, belle patrie.
Aux souvenirs si glorieux!
Dieu d’Israël, sur notre vie
Répands la fois de nos aïeux!
n.
Ils sont rentrés dans leurs fières montagnes
En combattant contre deux rois;
Ils ont rouvert h leurs tristes compagnes
Un joyeux retour sous leurs toits;
Ils ont rendu la vie à leur terre natale.
Relevé pour toujours les temples abattus.
Ouvert pour l’avenir une ère sans égale
D’activité féconde en civiques vertus.
3
-,.67.
A toi nos cœurs, belle patrie,
Aux souvenirs si glorieux;
Dieu d’Israël, sur notre vie
Répands la foi de nos aïeux!
iir.
Ils sont rentrés dans ces nobles Vallées
Qui, tressaillirent à leurs pas,
Kl désormais ne seront plus troublées
Au bruit sinistre des combats.
Deux siècles ont passé sur ces grands mémoires,
Que rajeunit sans cesse un nouvel avenir;
Elles forment déjà le plus pur de nos gloires;
Qu'en elles nos Vaudois sacbenl toujours s’unir! „
A loi nos cœurs, belle patrie,
Aux souvenirs si glorieux
Dieu d’Israël sur notre vie
Répands ta foi de nos aïeux !
GIOVANNI CIGNI
L'Italia Evangelica annonce la mort
inattendue d’un autre jeune ouvrier
de notre Eglise Mr. G. Cionj évangéliste à Naples. Il a été moissonné à la
fleur ,de l’âge par le typhus. Après
avoir suivi les classes du Collège de
La Tour et fait son service militaire,
il avait étudié la Théologie à l’Ecole
de l’Oratoire de Genève. Il n’y a pas
encore deux ans qu’il était consacré,
avec deux autres candidats, dans le
Temple de la Tour. Son temps de
service a été court. La mort de ce
jeuFie ministre nous répète encore une
fois l’exhortation à travailler tandis
que le jour luit.
les ArligHHtdli Valdesi en 181^8
Cet ulile établissement a été fréquenté en 1888 par une moyenne de
84 jeunes gens. Cinq élèves sont sortis
après avoir achevé leurapprenlissage,
et munis du diplôme ou certificat que
le Conseil de rinslitulion a décidé de
donner à l’avenir aux élèves sortants,
dont la conduite n’a donné lieu à au-*
cune plainte. Trois jeunes gens ont
quitté avant d’avoir fini leur apprentissage. Il y a eu 15 nouvelles admissions dans le courant de l’année. La
dépense moyenne a été de fi's. 0,94
par jour pour chaque élève
Il va sans dire que dans cette moyenne ria sont pas comprises les dépenses exlraordinaires pour linge et
meubles des nouveaux dortoirs. Grâce
à quelques dons et legs un peu considérables, le Conseil a pu ajouter frs.
400 de rente aux fonds existants et
porter ainsi le revenu fixe annuel à
L. 3.385.
Non moins de quinze professions,
ou métiers divers, ont des représentants parmi les jeunes apprentis.
Ceux de graveur, de sculpteur ou de
mécanicien, sont les plus suivis; viennent ensuite celui du menuisier avec
8 apprentis, de tailleur avec 5, de
maçon avec 4. Cette, grande diversité rend impossible rétablissement
d’ateliers qui fonctionneraient pour le
compte de l’institution.
Le nombre plus grand des jeunes
gens, les soins qu’exigent le linge et
la direction du ménage, ont convaincu
les administrateurs de l’utilité d’ajou-
4
•68.
'i*
ter, au personnel de l’élablissenneni,
une femme qui soit corqrne la mère
dé celle nombreuse fa mille qui a besoin
d’être enlourée d’aifeclion autant que
de sévère surveillance. «Nous n’avons
pas îeulemenl, (dil le Rapport qui
nous fournit ces détails) l’inleniion
de faire de bons ouvriers, quoique nous
fassions tous nos efforts pour atteindre
♦ ce but; mais nous voulons plus et
mieux. Notre désir est de préparer
des hommes et des chréliens.
Dans ces temps de désorganisation
sociale, nous avons besoin de caraclèresTortementtrempés, d'hommes qui
aient des convictions personnelles bien
enracinées, de régies de conduite inébranlables; et pour cela il nous faut
des coeurs qui aiment Dieu, qui désirent le servir et se soumettre à sa
volonté».
Nous avons remarqué avec plaisir
que sept paroisses des Vallées ont
répondu à t’appetqui leur a étéadressé
de fournir des dons en nature. Ce sont
celles de Pigoerol, de La Tour, de
S- Jean, d’Angrogne, de S. Germain,
(le Praraol et de Pomaret. C’est un
bon commencement et il n’y a pas de
raison pour que, au lieu de sept, il
’ n’y en ait pas 16 qui figurent avec
leurs dons dans le prochain rapport.
Les deux conseillers sortants : MM.
l’ing. Ad. Pellegrin et Robert de Salis
ont été réélus pour le Irienniuro 168892.
L’Assemblée tenue le 12 Février
a exprimé sa vive reconnaissance h
tous ceux qui d’une manière ou de
l’autre ont contribué à la prospérité
de l’Eublisseraent.
Cotreepoubaiice
s. Jean, 9« fi'.viier 188!)
Monsieur le Diredeur,
Comme vous l’avez annoncé dans
le N“ dernier du Témoin Mr. Jean
Gotign lie Rorà nous a quittés pour
une patrie meîHeure, ayant achevé la
lâche que Dieu lui avait assignée. Pour
lui nous ne pouvons plus rien faire,
mais nous pouvons — j’ajoute même
nous devons — venir au secours de
sa veuve et des 5 orphelins, Paîné
desquels n’a pas onze ans!
Dans ce but, te Comité de la Société pédagogique, dont notre regretté
collègue faisait partie, encouragé par
quelques amis, se propose de faire
circuler, dans nos paroisses, quelques
listes de souscriptions afin de recueillir quelque argent pour aider la veuve
épleuréeàéleversanombreuse famille.
Car tout le monde sait que le plus
que modeste honoraire des régents ne
leur permet pas de faire face aux dépenses journalières et de faire, en
même temps, des épargnes.
Voilà pourquoi j’ai recours au Témoin pour faire appel, non seulement
aux régents et à leurs amis, mais à
tous ceux qui acceptent comme vraie
celle parole: Ce que vous voulez que
les autres vous fassent faites le leur
aussi de même.
Et j’espère que ce ne sera pas en
vain.
Les personnes qui ont la bonté de
s’intéresser à cette œuvre, remettront
au plutôt, au soussigné, qui le fera
parvenir à destination, l’argent recueilli.
En attendant la Société Pédagogique
somscril pour ..... Fr. 50
M. J. J. Malan, prof. Gênes » 10
Un ami des Régents ... » 30
Le sou.5signé ..... » 5
J. Lo«&, Régent.
Evangélisation
Nous lisons dans la Semaine Relig.
de Genève:
Monsieur le pasteur Pons, de Naples, a parlé le vendredi 15 février,
au Casino de St-Pierre, de ¡’Evangélisation vaudoise en Italie, On l’a
écoulé pendant une heure et demie
sans se douter de la fuite du temps,
ce qui prouve qu’il a su conquérir
non seulement l'attention, mais encore ta sympathie de son auditoire.
5
......- 60
L’œuvre dont il s’agit ést connue à
Genève; on y sait aussi que ses progrès ne sont pas très rapides; c’est
cet insuccès apparent que M. Pons a
voulu tout d’abord, sinon justifier, du
moins expliquer.
Les causes en sont nombreuses.
C’est d’abord l’indifférence religieuse
qui règne en Italie comme pariou^.
Puis, si l’évangélisation du pays a
conamencé en 1848, avec le noiivement unitaire, elle n’en a cependant
pas profilé; la réforme religieuse n’a
pas marché de pair avec la réforme
politique.
Une autre cause de la lenteur du
progrès, c’est l’ignorance des classes
supérieures elles-mêmes en ce qui
concerne, soit Thistoire religieuse,
soit l’histoire sainte. M. Pons s’est vu
deux fois qualifié d’Anglais pour s’être
déclaré protestant; on ne conçoit pas
lin Italien non catholique. Un professeur de lycée a naguère répondu à
un élève qu’Israël était le père d’Abraham.
Les protestants étrangers établis en
Italie en vue d’un but commercial
font aussi beaucoup de tort à l’évangélisation par lei r indifférence religieuse.
Si l’on ajoute à tout cela, d’un côté,
une absence générale du vrai sentiment religieux, telle, par exemple,
qu’un avocat préfère rester catholique
parce que, dil-ü, la morale catholique
est plus commode pour lui que la
morale évangélique, — de l’autre, la
trop grande timidité de la foi chez
les pasteurs (M, Pons témoigne ici
contre lui-même), on sera moins surpris du peu de résultats acquis.
De 1887 à 1889, il ne s’est fondé
dans l’Œuvre vaudoise que 9 nouveaux
lieux de culte; on en compte en tout
268. Cependant, le culte est fréquenté
et, celte année, plus de 550 adultes
ont été admis à la sainte Cène.
Après tout il n'y a pas lieu de se
décourager: la seconde partie de la
conférence leprouvesurabondamment.
M. Pons, par te récit d’une quantité
de faits, y entretient ses auditeurs des
occasions que les proteslanls ont d’évangéliser et de la grande infiitence
que peuvent exercer et qu’ont déjà
exercée des prédications accidentelles.
Ou dés conversations.
Les premières se font lors des sépultures, et souvent les évangélistes
y reçoivent des témoignages d’intérêt
inattendus. Ici, ce sonî des centaines,
des milliers même d’auditeurs remplissant un cimetière; là, c’est un
syndic joignant la malice à la fermeté
et répondant à un curé qui demande
l’interdiction d’un enterrement protestant, parce que, dit-il, le cimetière
a été bénit par lui: « Si vous tenez
à votre bénédiction, allez la reprendre. » Ailleurs, un de ces auditeurs
de hasard va au pasteur, après
un service fuÉêbre: « Je voudrais
mourir tout de suite, pour que ces
gens puissent entendre encoie une
fois de si belles paroles! » En Sicile,
on demanda un jour au prédicateur
jusqu’à trois discours de suite.
Les oonversations faites en voyage,
ou dans toute autre occasion, ne sont
pas moins intéressantes. Ici, M. Pons
nous fait part de ses souvenirs personnels. Il a recueilli de la bouche
d’un catholique instruit cet aveu : « Le
jour où nous pourrons embrasseï’ le
protestantisme sains craindre d’amener la division dans nos familles; ou
de perdre nos places, nous serons
nombreux à le faire». Une note
gaie, quoique le fait soit encore instructif: M. Pons se trouve, chez un
baron, à table avec un prêtre; la conversation amène bien rapidement le
pauvre curé à montrer son ignorance
complète de l’Evangile. « On m’a invité, dit-il alors bravement, on m’a
invité pour manger et non pour discuter! ».
HouuelUa ISeltgieusce
Ün stratagème salutiste. — Une réunion de l’ai'mée du salut avait lieu
à Arbroath, prè,s Dundee en Ecosse.
Tout à coup les exercices pieux sont
brusquement interrompus par l’arrivée
d’un agent de police qui met en ôtai
6
.70.
d’arrestation le «capitaine » dirigeant
la réunion et lui intime l’ordre de le
suivre. Le «capitaine» naturellement
obéit. Les personnes présentes à la
réunion suivent avec bruit. On s’attroupe. La foule grossit à chaque pas.
Evidemment ¡’infortuné « capitaine »
va être conduit en prison. Cependant,
au grand étonnement de tous, le représentant de la loi passe devant la
prison sans s’y arrêter et toujours
suivi de sa victime marche droit......
au grand local de «l’armée », y entre
suivi de son prisonnier et aussi de la
foule qui envahit et remplit le local.
Tout s'explique alors. Il s’agit d'une
ruse de guerre ; le pré^ndu magistrat
est un « officier » deî4fd,’armée » déguisé, qui s’est servi de ce stratagème
pour attirer un public plus nombreux.
Le moyen avait réussi. On ne dit
pas le nombre des «âmes sauvées»
grâce à son emploi
Les Gromlândais protestants. ~ Sur
les dix mille habitants du Groenland,
le Témoignage affirme que S.250 sont
rattachés à l’église luthérienne.
L« Norvège et l'œuvre des Missions.
— La Norvège a été partagée, par les
amis des mission.s, en huit districts
comprenant environ 900 sociétés locales et 3.000 unions de femmes qui
travaillent »pour l’œuvre des Missions.
Les entrées des 3 derniers trimestres
de 1887 ont été d’environ 300.000
francs. La société a son champ d’activité dans le sud de l’Afrique (Zoulous
et Natal) et à Madagascar, En Afrique
elle compte 10 stations, 32 lieux de
culte, 2.000 auditeurs et 4<48 élèves.
En 1887 elle administra 90 baptêmes
et 110 personnes suivent I’inslruclion
religieuse pour être baptisées.
A Madagascar la société occupe au
centre de i'île 15 districts, 299 paroisses, 15.000 membres, 872 instituteurs, 36.792 élèves, 20 missionnaires européens, 16 pasteurs indigènes. Elle a aussi 3 stations à l’ouest
de I’île, dont l’une vient d’être fondée;
elles comprennent 1t)0 membres, 400
auditeurs, 50^.élèves et ont célébré 15
baptêmes. Toutes ces stations sont
rattachées h l’église luthérienne.
L'Union chrétienne de Berlin, le 23
décembre dernier a posé la première
pierre du bâtiment qu’elle fait construire dans la Wilhelm slrasse, l’une
des principales de la Ville.
Outres les locaux nécessaires à l’Union, il renfermera une auberge chrétienne et un hôpital pour jeunes gens.
Le montant de la souscription pour
l’érection de cet édifice était an 31
décembre de fr. 126.922. L’impératrice a souscrit pour fr. 7.500 et le
prince Solms-Bayrut pour fr. 35.250
Persécutions russes. La Feuille du
Dimanche, organe protestant, dit que
plusieurs pasteurs luthériens de Livonie ont été condamnés pour délits
professionnels. Deux pasteurs condamnés en 1888 à deux années de
bannissement en Sibérie ont été définitivement deslilué.s des fonctions qu’ils
remplissaient dans les provinces baltiques; un autre pasteur a été ces
jours derniers suspendu pour 4 mois
par le Sénat. On atlend prochainement
le jugement, de 4 autres pasteurs et
60 soni, on ce moment, sous le coup
de poursuite.s devant le Sénat.
Cliroïitt|UC ®auboi®f
La Tour. — La soirée ordinaire que
l’Union (Ihrélienne donne à l’occasion
du 17 février a dû, cetlc année, être
transportée à huit jours plus lard, et
c’est le 25 courant, que l’Ecole de
S.*® Marguerite voyait un nombreux
auditoire se serrer dans ses bancs,
pour assister à la fêle. Les portraits
de la famille royale, des bannières et
de la verdure avaient transformé la
salie bien éclairée. A 7 h. le Président de l’Union Chrétienne, Mr. Th.
Revel lut quelques versets de la Parole de Dieu, et, après un chant exécuté par les membres de l’Union et
de l’Echo du Vallon, Mr. le Pasteur
H. Meille adressa la parole à l’assem-
7
blée dans un beau discours, où rapprochant les enfants d’Israël de nos
ancêtres, Î1 démontra comme quoi
l’amour pour Dieu et l’amour pour
la patrie fui leur puissant mobile et
leur force à tous. Le culte s’esl clos
par une prière prononcée par Mr. le
pasteur Pons. Le Président, par quelques brèves paroles, exprima sa sati^
faction de ce que l’on n’avait pas ét
esclaves de l'almanach, et déclara que
la soirée pour avoir été renvoyée n’avait rien perdu.
En effet, les deux sociétés d’étudiants de la Balsille et de l’Eco deilo
Studio, avaient répondu avec empressement à l’invitation de l’Union Chrétienne, apportant avec eux l’entrain et
la vie qui anime leurs membres. La
lecture du Prot>ramme fut suivie par
les récitations et les travaux ; pre,sque
tous rappelaient le glorieux événement,
dont nous nous préparons à célébrer le
deux-centième anniversaire; des chants
fort bien éxéculés s’y éniremêlèrent
agréablement.
Un peu avant 11 h., Mr. le pasteur
Meille termina par une courle prière.
^ Que cette soirée, prélude de bien
d’autres réunions d’actions de grâce,
■puisse être en bénédiction pour lous
ceux -qui y ont pris part!
Que Dieu bénisse son peuple en celle
année, qui nous rappelle combien a
élé grande sa miséricorde envers nous!
Que le Bicentenaire soit le point de
départ d’une vie nouvelle dans nos
chères Vallées, el que chacun, faisant
une Eentrép. en soi-même, prenne la
résolution d’arracher ce qu’il y trouve
de mauvais, et de progres.ser dans la
vie spirituelle sous le regard du Seigneur. A. s.
Wurtemberg. — Les Vaiidois du
Wurtemberg, désireux de se joindre
â leurs frères des Vallées pour la célébration du Bicentenaire de la Rentrée, ont annoncé déjà leur intention
d’envoyer une dêpulàlicn de deux ou
trois personnes qni appoHeronl avec
elles le don de la charité que les églises vaudoises du Wurtemberg ont ré' soin d’offrir à cette occasion.
TV...................................-..
Turin. - L’Union Chrélietuie de
Turin a mis en vente au profit de ses
œuvres du bienfaisance, les programmes de la fête du 17 février.
Les 8 grartWes pages de ce pi ograinrne
ornées d’un joli frontispice el de 3 reproductions de photographies de la
Maison Vaudoise, de la Balsille el de
Sibaoud, contiennent une ode de M.
II. Meille, deux chœurs avec musique.
Prix fr. 0,50
S’adresser a Mr. V. Mourglia, Corso
Vittorio Em., 9, Turin.
On annonce en outre que les distours prononcés à l’occasion pie la fêle
seront imprimés et mis en vente au
profil du Mu&^e Vaudois.
Le li'oisième BolteUino Missionano
de l’Ecole du Dimanche de Turin, plus
attrayant encore et plus riche que les
deux qui l’ont précédé, vient de paraître. Il contient: L’hymne du guerrier barotsis à son reton!■ de la guerre,
deux lettres de MM. Jalla el Coillani
à l'Ecole du Dimanche de Turin; des
extraits d’une lettre de M"'® Jalla à
sa famille; un courier du Groenland
avec U ne gravure représentant un groupe de garçons de ce pays. Il se termine par un courrier du Labrador et
par le compte-rendu financier.
Scüue |)oUfique
tttëiie. — La Chambre, le Conseil
des Ministres, la Commission centrale
du Bilan, sans parler de la presse,
ont continué la discussion 'des provvedimenti finanziarii.
Quelques discours assez remarquables ont élé prononcé par les bon.
Griolilli, Branca, Sesmit-Doda etc.,
presque tous contraires à la politique
financière du Gouvernement et en faveur de nouvelles et plus amples économies. (
parmi les nombreux ordres du jour,
déposés à la Présidence et successivement développés, notons celui de
l’ex Minislie BaccarinL qui propose
une commission delijjlif^bres chargée
8
de chercher et d’indiquer au Ministère
les nouvelles économies qu’il serait
possible de réaliser dans les différentes
branches d’administration et qui, selon
lui, pourraient s’élever à*une somme
de 65.000.000 frs.
Les discours des Ministres de la Guerre,
des Finances et du Trésor, en réponse
anxcritiquessoulevées contre te projet
financier, n’ont oiîeri rien de bien remarquable; toutefois i’hon. BértoléViale aurait déclaré à la Commission
du Bilan que 3 à 4.000.000 de francs
pourraient être économisés dans son
dicastère. *
a eu une solution un peu dramaliqne. « t'
Le Tribunal était réuni pour entendre la suite de la déposition du
témoin PigoU. Celui-ci n’a pas paru
et a fait i-emeltre aux juges une déclaration, suivant laquelle il serait luimême l’auleur des lettres attribuées
injustement au représentant et chef
dé la révolte Irlandaise
Plus tard, une dépêche de Londres
annonçait que Pigott venait de mourir
dans cette ville. D’autres dépêchés
annoncent qu’il s’est réfugié en France.
La seule note discordante dans toute
cette question d’économifs é été fournie
par Thon. Bicolli, qui s’est efforcé de
prouver qu’une 40® de millions seront
bientôt necessaires pour compléter
l’organisation de l’armée.
France, — Carnot a finalement
l'énssi à composer un nouveau Ministère. C’est Tei-Minislre Tirard qui le
préside, avec le portefeuille du commerce; Freycinet continue ii être Min.
de la guerre, Rouviq|^dirige les finances, et Spuller remplace Goblet
comme Min. des affaires-etrangéres.
Le Ministère se compo.se surtout d’éléments opportunistes. La Gauche non
radicale et le Centre lui ont l'ail un
assez bon acoueil, et tout fait croire
que Tltaliiraura lieu d’en être satisfaite.
Le député Laffon vient de présenter
une proposition ayant pour buld’empêcher les candidatures politiques multiples; le coup est dirigé, surtout,
contre le gén. Boulanger.
— Le discours de la
Coutoniîê, lu à l’occasion de la réouverture de la Chambre des communes,
tout en consiaiant que les relations
sont bonnes avec toutes les puissances,
demande quelques sacrifices pécuniaires aux contribuables dans le but
de pourvoir à la défense du BoyauraeÜni, en cas d’une attaque imprévue.
Le procès inlenlé par le bouillant
réprésenlant^^ l’Irlande, le député
Pamell, ooQifè^ife journal le Times,
ÆfriQue. — Les journaux annoncent que le fameux aventurier Debeb
serait de nouveau révolté contre le
Négus et aurait fait des avances au
gén. Baldissera pour obtenir sa réadmission au service de notre Gouvernement.
Le pauvre Atschinoff, à celle heure,
doit être avecjoutc .«a bande, de retour
à Odessa.
L’autorité française d’Obock pour
réprimer son audace a dû bombarder
Sagallo, la localité choisie par Tau- \
dacieux cosaque pour son pied à-lerre;
il y a eu quelques blessés, et tout Té- ,
guipage, avec le plein accord de la
Kussie vient d’être renvoyé, assuiel-on, À ses foyers.
Celte conduite de la France est digne
de louange de la part de Tllalie.
histracMtiiis de Josué Janavei
aux Yaudois du Í689
à mettre en pratique par ceux de 1689
«Il faut s’humilier tous les jours,
de plus en plus, devant Dieu, et lui
demander pardon de bon cœur,., recourant toujours à lui,., il faut tous
tous que vous êtes, mettre les genoux
en terre, lever les yeux et les mains
au ciel, le cœur et Tâme au Seigneur
par d’ardentes prières, afin qu’il vous
donne son Esprit ».
ErNEsT Rodeut . Gérant.
Piglierò!, lmp. Chiantore-Mascarelli.
J