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Première Année.
24 Seplerafere^ 1875.
iN. 38.
«j€>u;x*xia»l d© F légalise !Éìr«i»g'élìq[iixe Va>iiido*s©
ParaisBftnt ohaqné Vìendredi
Vous me gerex'témoins, âctbs r. 8.
Suivant la vérile avec la cfMrité.
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Frsnce, AllemBgDa . . >6
Oraflde-Bretagne et Hollande » 8
On a'abooin«: à BigneroJ aw Baréta du l'aélminiatraiioD Afoiion lf>caL
A La Tour chez M. tljLii lioratre.
A Turin chez U. 6oas, ma Mo ânioto, n. 15.
A Pomarei chez M. LantarIit Pael. Mrectrur.
Pour la France lea abonnements ae font à la
Libr. Bassodbb. N,47. Ru* de Lille, Paria.
l?n Numéro séparé: 10'centimes.
ADDUDces à la 4.e page 35 cenii>
mes par ligne.
Oo revoit- ponr abonnements et
insertions des timbres-poste de
tout pays.
Sommali re.
Plus tie variolé qn’on ne pense. —
Qnelqnes réflexion snr la marche du Synodes. — Les profits dn péché. — Chrodigue vaudoiee. — ChronigueOsfocak. —
Sonscriptien. - Annonce.
PLUS DE VARIETE QU'OV M PE^SE
Contrairement à ceque noiisavons
entendu soutenir quelquefois, sa^
voir que la. physionomie de l'une
des piaroiases de nos vallées répond
exactement à la physionomie d’une
-autre paroisse, nous persistons à.
croire qu’il n'y en a pas deux quî"
se ressemblent. Nous allons même
plus loin, et nous soutenons que,
dans chacune de nos paroisses,
il y a tel quartier qui se distingue très sensiblement du quartier
voisin. Le temps peut venir où
le même niveau aura été passé
partout, et où un homme seul
pourra donner une idée assez exacte
de tous ceux qui composent le
quartier, ou la paroisse, ou même
l’Eglise entière. Ce sera un grand
malheur national, car ce niveau
unique ne sera certainement pas
celui de la spiritualité et de la
vie cbrétieiiiie.
Pour le moment, nous avons,
grâce h Dieu, une très grande variété et nous sommes appelés non
à faire des efforts pour la détruire
mais à nous employer de toutes
nos forces pour la perfectionner et
la sanctifier pour le service du
Seigneur.
Il n’est pas toujours possible
de découvrir la cause et l’origine i
do celte diver.sité de caractères,,
de tendances ou d’aptitudes chez ;
des fractions d'une même paroisse |
ou cofntnuiie. Mais d’après ce qui j
s'est passé sous les yeux de ceux |
qui comptent aui moins un quart;
de siècle d'expérience, l'on peut
conclure avec assez de certitude
à ce qui eut lieu dans des temps
f plus reculés. C’est le plus souvent
un homme seul, mais fortement
trempé qui a imprinté à ses alentours un cachet particulier que le
temps n'efface que très lentement.
C’est quelquefois un pasteur ,
plus souvent un régent de petite
ou de grande école, qui a exercé
ses fonctions au profit ou hion
au dommage de deux ou trois générations. Ou bien encore, c'est.
hffnrnje'ffl'a^ùwBt pjff qùëiqi¥
côté, la richesse ou l’intelligence,
dont l’influence s’est fait sentir
dans un cercle plus ou moins étendu. Que de dictons que l’on répète en les accompagnant du nom
de la personne dont ils résumaient
un principe, quelquefois toute la sagesse! Les caractères sont apparemment beaucoup plus rares aujourd’hui, il n'esi Cependant pas
impossible de rencontrer de ces
hommes énergiques dont on finit
par subir l’ascendant après avoir
opposé quelque molle résistance.
Or, les forte.s individualités ne se ,
ressemblent guère, et comme elles !
sont clairsemées, dans les cam- |
pagnes surtout, et qu'il n'arrive |
pas souvent qu'il s’en rencontre i
plus d'une àlafois dans une petite lo- i
calilé, chacune d’elles ne meut en I
souveraine et impose son influence j
presque sans contrôle, et exerce
une action absolue.
D’où vient que l’on entend fréquemment, et un peu partout, parler des qualités et surtout des défauts de certaines familles, dont
l'une se distingue par son âpreté
au gain, une autre par son astuce
une autre par son orgueil — ou
bien au&»i par s& aimplicitéA sa,
probité, sa bienveillance? C’est,
que le chef de cette famille, la
souche de toutes ces ramificAtieDSo
se distinguait de la généralité, de
ses contemporains par quelque dé! faut saillant ou par quelque quar
I lité énergique, dont l'empreinter
s'esi transmise même pendant pluj sieurs générations
Nul ne dira que les Vaudois' de.
Masse! soient exactemeut pareilsi
aux vaudois de Prarustin, ou ceux
de Bobi tels que ceux de S. Jean..
Membres d’one même famille,, 'un
distingue aussitôt entr'enx des différences notables. — Nou.s le répétons; quant à nous, loin de nous
en affliger, nous nous en réjouissons sincèrement, persuadés que
le jour où ces apliliules diverses
seront sanctifiées par la grâce et
employées au service du Seigneur,
notre Eglise pourra passer en revue une petite armée de soldats
de. Christ se complétant et se soutenant les uns les autres dans la
bonne guerre contre l'impiété et
l’erreur.
C'est une réminiscence de notre
Synode qui nous a donné l’occasion
de nous exprimer comme nous venons de le faire. A propos du
baptême des enfants, doni.iil semble
que, à Prarustin, plusieurs se passeraient ou que du moins ils ne demandent pour leurs enfants que
par habitude , comme aussi à
propos du chiffre des communiants
très minime en comparaison de
celui des membres inscrits, c’est à
dire admis à la Sainte Cène, quelqu'un a émis l’opinion que ces faits
ne se limitaient pas à Prarustin,
mais se rapportaient à toutes les
paroisses des vallées. Or, c’est là.
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150
LE TEMOIN I
à notre jugemeok oe qai n’oit pas^;
du tout exact; c’est le çonlrfire
qui a lieu. En effet, ici l'on 3400servé la bonne vieille habitude ée^
présenter les enfants dans le temple
aân que l’assemblée s’unisse à la.
prière du pasteur et .des pères
et parrains en faveur de ces enfants que l’on déclare vouloir consacrer à Dieu. Ailleurs on a depuis
longtemps usé et abusé âe la dispense établie pour les cas de maladie du nouveau né, ou bien de
la complaisance du pasteur pour
faire baptiser les enfants à domicile
ou à la cure. Ailleurs encore l’on
se hâte de faire adihinistrer le sacrement à l’enfant, mais tout à
côté on ne se fait aucun scrupule
de renvoyer cet acte de plusieurs
mois. La règle est cependant que
l’on donne encore au baptême des
enfants une grande importance,
nous allions presque dire une importance exagérée, tandis que c’est
par de rares exceptions, que dans
les Vallées on ne fait point de cas
du baptême comme acte religieux.
Nous ne sommes pas en mesure
d'aller beaucoup plus loin et d'affirmer que la plupart, de ceux qui
demandent que leurs enfants soient
baptisés ont une intelligence quelque peu claire et correcte de la
nature et de la portée de cet acte.
A cet égard nous savons qu’il règne encore au milieu de nous beaucoup d’ignorance et quelquefois
même de notions antiscripturaires.
— On ne saurait pas rendre raison
de ce que l’on fait ni expliquer ce
qui se passe,, mais l’on pense que
cet acte, voulu de Dieu , sera la .
source de quelque bénédiction pour
ces enfants qu’on lui amène.
Si l’Israël de Palestine était dur
d’entendement et lent à croire, l’Israël des Alpes, avec de plus riches
moyens à sa portée, ne l’est pas
beaucoup moins
Ce qui suffit pour expliquer ce
qu’il y a de vague et d’incomplet
dans ces connaissances bibliques
c’est l'absence d’un bon catéchisme,
l’imperfection croissante de l’instruction que reçoivent les catéchumènes et l’absolue insuffisance
du temps qui y est consacré. Sur
ce point particulier nous n’avons
pas de peine à admettre que toutes
nos paroisses se ressemblent.
sor la Mrehe Sjnods
%
Le moment est des plus propices pour les faire. Quelle occasion
en effet, serait plus favorable que
le lendemain même d’un Synode
qui, certainement, a été d’entre
les meilleurs que nous ayons eu,
pour nous rendre compte des lacunes de bien des sortes qui ne
se font que trop sentir encore
dans la marche de nos assemblées?
La première des ces lacunes .
et la seule dont nous voulions nous
occuper pour aujourd’hui . c’est
Vénorme perte de temps à laquelle
ces convocations nous semblent
fatalement condamnées.
Nous disons fatalement avec
raison, car , malgré tout qe qui
s’est dit et écrit déjà à ce sujet,
les progrès en sens contraire sont
bien lents à venir; si lents qu’on
en est réduit à désespérer qu’ils
se vérifient jamais.
La discussion , en particulier,
des rapports de la Table et de
la Commission d’Evangélisation ,
de la première de ces administrations surtout, est d’une longueur
désolante ; hors de toute proportion avec le temps qui reste pour
la tractation des autres questions
très-importantes qui neTont jamais
défaut dans un Synode ; hors de
toute proportion surtout avec le
profit qui en résulte.
L’année dernière, par exemple,
l’on était arrivé à la An du troisième jour des quatre dont se compose la session synodale, avant que
le seul rapport de la Table fût
entièrement épuisé. Si cette année
il y a eu du mieux, à cet égard,
ce mieux se réduit à si peu de
chose que ce n’est presque pas la
peine d’en parler.
Décidément c’est consacrer trop,
de temps à des questions qui ,
la plupart du temps, n'ont d’importance que celle que veulent
bien leur attribuer les susceptibilités trop facilement éveillées et
n’exercent absolument aucune influence sur la marche générale de
l’Eglise.
Cela étant, comment se s’oustraire à cet inconvénient et y remédier,. si ce n’est complètement,
du moins en partie ?
Les premiers qui^y paissent
quelque (^ose sont, à - notre avis ,
les auteurs de ces rapports euxmêmes, qui eoneourrafent d’une
manière très efficace au résultat
désiré, en donnant à leurs comptes-rendus une forme essentiellement différente de celle qui a
prévalu jusqu’à maintenant.
Que, soit la Table, soit la Commission d’Evangélisation , au lien
de composer le meilleur de leur
rapport respectif, de plus ou moins
longs extraits des relations qu’elles
reçoivent elles mêmes de chaque
paroisse ou de chaque station d’Evangélisation, et de provoquer ainsi
a peu près autant de discpssions
qu'il y a de stations ou de paroisses, — nops donnent, sous les diffe'renls chefs entre lesquels leur
compte-rendu se subdivise, la substance de ce qui est, de ce qui , à
leurs yeux et d’après les informations qui leur sont parvenues,
constitue le véritable état de l'Eglise, et il résultera de cette nouvelle manière de procéder, le double avantage que nous allons dire;
1“ Le Synode aura sur la marche
de nos affaires et sur l'état de l’Eglise, soit à l’intérieur soit à l'extérieur, des notions beaucoup pins
exactes, une vue d’ensemble beaucoup plus claire et complète que
ce n’est le cas, d’après la marche
actuelle ;
2° Toutes ces questions locales
dont noos avons dit qu’elles n’ont
le plus souvent d’autre importance
que d’offrir une abondante pâture
aux susceptibilités seront évitées ,
et l’on fera, grâce à cela, en
quelques heures ce que l’on fait,
à peine maintenant eu deux longues journées, et le temps ainsi
gagné pourra être consacré à telle
ou telle de ces questions vitales
que les Synodes se renvoient l'un
à l’autre, depuis des années; sous
prétexte que le temps manque pour
les traiter à fond , et d’ui\e manière vraiment profitable.
Mais les administrations ne sont
pas les seules qui pussent modifier,
avec avantage, la forme de leurs
rapports. Nous devons en dire autant des Commissions examinatrices elles mêmes.
Que ces Commissions , au lieu
de se croire tenues de nons donner sur la sphère d’activité de
l’administration dont la gestion
3
LE TÉlfOfM
i5l
est soumise à leur, exameo, un rap*
port aussi complet que s'il n’en
existait pas déjà un de l’aduiinistralion elle-même, fassent ce que
leur prescrivent nos règlements.
Que dans leur contre rapport, elles
se limitent à relever ce qui dans
la marche de radraiiiistration leur
semblerait fautif et compromettant
pour les vrais intérêts de l'Eglise.
Que, même dans ces cas, elles ne
formulent de jugement et sourtout
n’expriment un blâme qu’aprâs
avoir entendu, sur lepoint^en litige,
les explications que raàministration critiquée, pourrait avoir à
donner pour sa défense. Non seulement, en procédant ainsi , nous
aurons beaucoup gagné sous le
rapport du temps, beaucoup gagné
aussi quant au sérieux et à la profondeur de l’ex-arnen dont il s’agit,
mais ce qui vaut plus encore, toute
espèce d'occasion de froissemetiiset
les discussions passionnées et interminables qui en sontlaconséqueiice.
seront par là même évitées.
Ce que nous proposons dans les
deux paragraphes, qui précèdent,
nous paraît d’ailleurs plus que jamais à sa place, depuis la très-sage
résolution du Synode de 1874 imposant aux administrations de publier leur rapport au moins 8
jours avant l’ouverture du Synode,
c’e.st-à-dire assez tôt pour que —
soit les membres nés de l’assemblée, soit les députés ( la plufiart
déjà nommés à cette époque) puissent étudier déjà par eux mêmes
les différentes questions qui y sont
passées en revue.
Si, à ce double moyen on ajoutait — ce qu’a[)rès expérience
faite pendant nombre d’années
nous -nous sentirions très-libre de
conseiller — la suppression ptii-e
et simple de la lecture qui se f.tii
an cnininencemenl de ch ique session de quatre rapports ( deu.\ de
paroisses deux de slaiion.s d'évangélisation, tirées au seri ) nmis
sommes convaincu qn'nn grand
progrès aurait e'té fait . an noini
de vue qui non:-: occupe; pn>:;rês
qui en etti!';!Î;.er:iii plu.-iieurs anires
à sa sui'. . *
los ; iiiîiîS liti pél'hó.
On n'r..3e l'.-is dire h hauie veix
que le donne du prnlii a
ie'ui qui le coiiiLi.iel; celle pen.sée
n’ose paraîtra a-u grané jour, elle
se cache au fond du cœur,où elle
ne laisse pas de produire ses mauvais fruits. L’essentiel pour plusieurs c’est d'enrichir, qu’ou employé pour cela de mauvais moyens,
qu’on foule aux pièds la conscience,
qu’on fasse peu de cas de la Bible,
de la religion, du dimanche, du
Seigneur lui même, on n’y regarde
pas de si près; pourvu qu’on accumule qui de l’or, qui de l’argent
et qui seulement-du cuivre. La soif
des richesses prend le dessus et
devient la seule religion de beaucoup de gens qui n’adorent pas
l’or sous forme de- veau mais sous
la forme tout autant idolâtre d’écus
et de napoléons.
— Qui ose dire que le péché
donne du profil?
— C’est Satan.
— Et tu crois ce personnage
sur parole , sans même examiner
ses assertions? Il fait, il est vrai,
de brillantes promesses à ceux qui
touchent au fruit défendu ; vos yeux
seront ouverts, dit-il, vous serez
comme des dieux . connaissant le
bien et le mal. Quel merveilleux
profit! semble-t-ilt mais venons à
la réalité! La terre est maudite et
ne produit plus que des épines et
des chardons, Adam et Eve sont
chassés - du paradis terrestre et
céleste à la fois , la honte et les
remords s'emparent de leur cœur,
ils sont désormais exposés aux
maladies, aux douleurs, à la corruption et à la mort. Voilà ce que
l’on gagne à faire le mal.
On objecte parfois que les artisans doivent dire quelques mensonges s’ils veulent conserver leurs
pratiques et que tels négociants
s’enrichissent plus viieeri se servant
de faux poids et de fausses mesures, tout comme en ne disant pas
la vérité, ils ilietteiU peut-être
quelques francs de plus dans leur
caisse, mais ils perdent la réputation d’hommes loyaux et honnêtes,
on ne les estime plus, ils perdent
la confiance de'ceux qui les connaissent et ne leur ressemblent pas,ils perdent la paix de la conscience
et se privent de la bénédiction de
celui qui a dit que • le double
poids et la double mesure sont
tous deux en abomination à l’Eleriiel ■. (Prov. 20, 10).
Les méchants prospèrent il est
vrai quelque fois, mais leur pros
périté e$t de courte durée. • J'ai
vu le méchant terrible, et verdoyant
comme un laurier vert, dit l’Écriture , mais j'ai passé et voilà il
n’était plus. Je l’ai cherché et il ne
s’est plus trouvé». (Ps 37, 35),
Si le Seigneur fait lever son
soleil sur les méchants et sur lés
bons et s’il fait pleuvoir sur les
justes et sur les injustes > (Matth.
5, 45) ce n’esl nullement pourenp
hardir les impies à continuer dans
leur mauvaise voie, mais bien au
contraire pour les attirer à lui
par ses bienfaits. Il est lent à la
colère pour nous laisser le temps
de nous repentir, mais si la punition est retardée, elle n’est pas
moins inévitable. La colère accumulée lentement éclatera d’une
manière bien plus terrible encore
contre ceux qui l’auront provoquée
par leurs péchés.
Quels méchants ont jamais pu
jouir du fruit de leurs péchés ?
Jugez-en d’après ce qui suit. Hacan
vit parmi le butin fait à Jéricho
une belle robe de Scinhar, deux
cents sicles d’argent et un lingot
d’or du poids de cinquante sicles, il convoita ces choses et les prit.
Quel profit retira-t-il de son larcin?*
On le prit Îui, l’argent, la robe, le
lingot d’or, ses fils, ses tilles, ses
boeufs, ses ânes, ses brebis, sa lenie
et tout ce qui était à lui, on le
mena dans la vallée de Hacor, on
l’assomma de pierres et il fut brûlé
au feu; voilà le profit que le voleur
peut attendre de son larcin. Les
violents ne seront fias ‘mieux partages. Joab,jaloux d'Abner et d’Aniasa, se défait de ces deux généraux en les tuant par trahison.
S’il était vrai que la violence apporte quelque profit, Joab en aurait
un considérable. 11 fut égorgé près
de l’autel, par ordre de Salomon.
Voilà son profit.
— fît les menteurs? Ananias
avait menti au Saint Esprit en
retenant une partie du prix de la
possession, mais il tomba et rendit
l’esprit, il mourut d’une mort subite et personne ne voudrait être
maintenant à sa place.
— Quel profit eut Judas en
trahissant son maître par un baiser? — Trente sicles d’argent.
— Voilà une centaine de francs
environ gagnés bien facilement ,
dira-t-on: mais le traître et avare
disciple ne put pas en jouir. Poussé
4
mj
LE “
parle déseapoir, ik ail» jeipr oéty
argent dans 1« templsvpnia4t ofto- :
rut se précipites dans üéteriüié'paï
uni s'aiçide. 11 est aliéna son lie«,
dit l’Ecrilnre»
Si «. le« péché est 1» hoate des
nations * . (Prov. 14 , 34) il est
aussi la honte des individus et
nous ne pouvons rien en attendre
de bon,, puisqu'au dire doi Jéréflaie
(5, 25) « nos péchés Joignent: de
nou8< tout bien >. Non seulement
le péché ne nous profite de rieni,
mais il nous attire les pins grands
malheurs. Le salaire du péché:eest:
la mort, la mort du corps et la
mort de l'àme. Voilà le profit que
peut attendre quiconque s'adonne
au péché.
Chronique Cnuhotoe
Nos frères et sœurs de la Société
des Amis ont eu des réunions de culte
nombreuses au Giabas, â S‘ Jean.é la
Tour, dans le temple, dans l'Ecole et
au Collège où M”® Alsop a provoqué
des entretiens et des réunions de
prières destinés exclusivement aux
femmes; au Temple neuf a eu- lieu
une conférence tenue parM® Brailhewaite en faveur des jeunes gens et des
enfants. Enfin M® et M“® Brailhewaite
interprétés par M Paradon, ont eu
des assemblées nombreuses â Pomaret
a Pignerol et dans d’autres localités.
Les occasions n’auront pas manqué,
ces derniers temps, aux membres de
nos églises d’entendre des appels pressants â la conversion et à la sancliflcalion.
MÊmbi. L’Assemblée paroissiale a
procédé, dimanche dernier, 17 courant
à la nomination au poste de pasteur
devenu vacant par la démission donnée
parM. Théoph. Malan dès le l®® juillet
dernier. Sur 83 électeurs présents. 52
ont donné leurs voix à M. B. Gardiol
pasteur à Rodoret, et 31 â M® L. Monestier pasteur à Périer-Maneille. M.
Gardiol a été proclamé élu.
Em Tom«*. Deux réunions préparatoires convoquées par le Consistoire
se sontoccupéesderéleclion dupasteur
qui doit remplacer M. Weilzecker destiné â la station de Rome par la Commission d’évangélisation. Ces deux
réunions n’ont amené et ne devaient
pas amener à un résultat positif, mais
elles ont contribué â en faire approcher, eroil-on.
JEæertfi«« ae «iWittC. C’est avec
un grand plaisir que nous avons vu
se réunir au Ciabas les chanteurs de
Angrogne avec ceux de La Tour pour
y faire ensemble des exercices de chant
sous la direction des régents de ces
deux paroisses. Les beaux chœurs harmonieusement exécutés lors de l’ou
vterlure. du Syaiéd«« et dans-dlantrea
circons^nces,e»CQr«., orH...hian moO;lré
quels fruits précieux l’on, peut, rether
d’une entente aussi louable. Dans une
saisoni où les travaux pressent et
abondent â la champagne, c’est réjouis!«nl de voir un .j oli nombre depersonnes., suivre régulièrement des^^
leçons de chanj Espérons, q.ae ce.
zèle ne se refroidira pas et que les
leçons du Ciabas continueront même
lorsqu«, l’on n’a pas en vne des cir*
constances spéciales. L’édification de-,
nos assemblées religieuses par le moyen
du chant est un but suffisamment,
important pour qu’on se donne de
la peine pour l’âHeindre.
Chronique iocnie.
Dimanche dernier les paroi.sses de
Ville-Sèche et de Pomaret ont eu le
privilège d'entendre proclamer les vérités du salut par la bouche d’un«
messager venu de loin. Al' Bevao Braithevaile, miuislre de la Société des
Amis (Quakers), a parlé dans le temple
de Ville-Sèche au commencemeni; do
service principal du mtliUv A une
très nombreuse assemblée , et dans
celui de Pomaitet à 6 h. du soir, á enr
virón 150 personnes. Le témoignage
fidèle qu’il a rendu à Jésus Christ victime de propitiation pour les péchés du
mou de, les sérieuses exhortations adressées aux pécheurs pour les engager à
accepter ce grand salut, la manière intéressante, dont il a résumé l’épiire
aux Romains en concluant d l’application par chacun de ses auditeurs du
contenu du Ghap. XII, tout cela, bien
que nécessairement affaibli par l’interprétation, ne peut ayoir été perdu.
Quand nos auditeurs ordinaires ont
pris l’habitude d’entendre annoncer
l’Evangile, dimanche après dimanche,
il leur arrive parfois de penser que ce
sont toujours les mêmes choses, sous
des formes diverses , oi de souhaiter
du nouveau. Lorsqu’ensuite ils ont
l’occasiond’entendre exposer les mêmes
vérités capitales par des hommes que
Dieu nous envoie des contrées les plus
éloignées, il est impossible qu’ils ne
soient pas frappés de ce parfait accord
qui, sur tous les points essentiels ,
existe entre d*es hommes qui ne s’étaient
jamais vus, et qui se dislinguenl
d’ailleurs par des tournures d’esprit et
des formes de langage très diverses.
Nous sommes persuadé que c’ est là
une des preuves les plus sensibles
de la divinité de cet Eyangile qui, au
dessous, ou à côté d’une admirable
unité d'esprit, laisse subsister et sanctifie une extrême variété de capacités
et de dons naturels.
SOUSCRIPTION
POUR LA BATISSE DE PRA-DEL-TORNO
Paroisse d’Angrogne 1®® versement .... Fr. 178 80
Id. S Germain .... 5 15
Id. Luserne S. Jean . » 40
t Paroissei de< Pramol . . s 17 85
Id. Prali, „ . . . , »( 1.5
Id. VilljaT-Pellijce . , » 55
Id. Torre-Pellicé . , » 103 65
Id. Perrier Maneillé . j» 17
Id. Hbdoret , quelques do
nalear» . . . . . s» t©
Id. ViWesècbe ...» 30
Id. Pomaret, 1*® versem. » 50
Deux membres de l’Eglise
de Pralj .............» 1 50
Rév. James M. Bruce de Nevr
York par M. B. Bonnet > 300
Eglise de. Catane, par Ml A,
Bellecc)....................» 70
Id. Pignerol, par M® F. Cardon
versement .... » 50
Id.Santa Bl'îsabelta (Florence!» 15
Anonyme.......................» 1
N. N. servante à Livourne » 0 50
Collecté par le rev. .1. N.
Worsfold. A. M . . . •' 1078 50
Un Monsieur Presbytérien de
New York par le rev. James
Bruce.......................» 200
Missi Bell d’Edimbourg . » .5
M“e Gaudin................. 4
• Sasanne Morel . . • 5
' • Susan ne Léger, orphel. • 2
» I ' Henriette Pasquet de Bar*
i ge et son frère . . v 6
M. David Albarea ...» 10
» B. Davy t paste U J émérite » 5
» P. Davyl de S. Jean . » 1
» Alexis Musion, pasteur » 10
» Rev. James M. Bruce, pour
frais d'impression de circulaires ..... ^ 40
» Joseph Quatlrinl, évang. » 5
t Gaudard, directeur de l'Ecole Normale de Courbevoie . . . . . • » 5
» Alexandre Serra . . • 10
B Charles Omegna . . » 1
Dans celte liste figurent bon nombre
de dons parvenus à la Table depuis
un certain temps, ntais non encore
publiés. Que nous sommes encore loin
des fr. 17.000 qu’il faudra, selon le
devis estimatif de l’ingénieur! Bon
courage et nous y parviendrons avec
l’aide de Dieu.
TABIÆ V4UD0ISË
Les emoÉÊteMê <t' aOtititaiaM au
Collège de Torre Pellice, â l’Ecole
latine du Pomaret, â l’Ecole Normale
et à l’Ecole supérieure de jeunes
filles, auronl lieu, Dieu voulant, le
premier Octobre prochain A 8 heures
du matin. Les leçons commenceront
le lundi suivant 4 Octobre dans ces
divers établissements d’instruction.
,4 VENDRE
Une jolie pelite propriété, dite le
Malarias, S. Jean Pélis.
Pour les renseignements s’adresser
chez M"“° Marie Voile veuve, aux .'/aians près de la Caneuva.
Ebnest Robert, Gérant et Administralenr.
Pigoerol, Impr. Chiantore et Mascarelü.