1
Septième axmée«
IV. as.
31 Mai ISTS.
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialemeol consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Vaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables. occupent
vos pensées {Philippiens,, IV. 8.)
PRIX D ABORRBMENT !
Italie, & domicile Cun an) Fr. 3
Suisse................* 5
France................» 6
Allemagne.............»0
Angleterre , Pays-Bas . •' 8
Vn numéro séparé : 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BOREiOX d’eBONHEMEHT
Torrr-Peì-mce : Via Maestra,
N. 42, (Agemia bibliografica)
PiGNERoL : J. Chlantore Impr.
Turin :/.J. Tron, via Lagrange
près le N. 22.
Florence : Libreria Evangelica, via de'Panzani.
ANNONCES : 5 cent. U ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’adresser pour l'administration
au Bureau à Torr.e-Pellice,
via Maestra N. 42 — pour la
rédaction ; à Mr. K. Alalan
prof ' h Torre-Pelice.
Sommaire.
La lecture de la Parole de Dieu dans
DOS assemblées religieuses. — Les Missions en Afrif(uo en 1871. — Evangélisation. — Divers. — Chronique politique.
— Souscription pour les incendiés d’Angrogne. — Annonces.
LA LECTURE DE LA PAROLE DE DIEU
dans nos assemblées religieuses
]l faut détruire Carthage. —
Tel était le continuel refrain de
cet illustre Romain qui était parvenu à la conviction que sa patrie
ne serait vraiment grande que par
l’entière destruction do sa rivale,
la riche capitale des carthaginois.
Nous le répétons aussi à satiété:
il faut réformer noire culte en ce
qui concerne tout spécialement
la lecture de la Bible. On le voit,
il ne s’agit pas ici d’un acte de
vengeance et de cruauté ; nous ne
voulons pas démolir, mais nous
voulons édifier. C’est pourquoi
nous profitons de toutes les occasions de revenir à la charge. —
Aujourd’hui cette occasion nous
est offerte par le travail lu par
M. B. Pons dans l’Assemblée de
l’Evangélisation de Florence et que
nous traduisons du Resoconto stenografico :
« Rien n’est plus propre, dit-il,
à édifier les âmes que la lecture
de la Parole de Dieu , faite avec
cette solennité et ce respect qui
lui sont dûs. 11 faut le dire, dans
nos Eglises évangéliques (dans les
stations et dans les paroisses des
Vallées ), cette lecture n’a pas l’importance qu’elle mérite. Quand on
la commence , les personnes qui
interviennent au culte n’occupent
pas toutes leurs places; il en advient que la voix de celui qui lit
se perd dans le bruit des pas de
ceux qui viennent les derniers ;
d’autant plus que ceux-ci n’ont pas
toujours l’attention de se comporter dans le temple avec ce silence
et ce comme il faut que l’on est
en droit d’exiger , eu égard au
lieu et surtout au moment. Puis
on lit trop peu la Bible dans nos
cultes, un chapitre ou deux, s’ils
sont courts ; presque tout le reste
du temps est rempli par la parole
du prédicateur. Donnons à Dieu
2
-JL70
et à sa parole une place plus di*
gne de Lui, comme aussi de nous.
L’édification ne pourra qu’y gagner considérablement.
» Enfin on a observé avec douleur qu’un grand nombre d’évangéliques se rendent aux assemblées du culte sans leur Bible. C’est
là un mal que nous devons combattre. Ceux qui ne font qu’écouter
la lecture peuvent être facilement
distraits, soit par leurs propres
pensé es , soit par le plus léger
bruit qui s’élève dans l’auditoire.
Si, au contraire, ils ont leur Bible
sous les yeux, l’attention est plus
grande; ils ne perdent pas une
syllabe de la parole de Dieu et
ils parviennent à en saisir beaucoup mieux le sens •.
Jusqu'ici M. B. Pons. — Dans
nos Vallées ce n’est pas seulement,
chacun le sait, un grand nombre
de fidèles qui vont au culte sans
leur bible, mais c’est presque la
totalité. Ceux qui la portent et
qui s’en servent sont la très rare
exception ; on n’en a pas l’habitude ; mais si cette habitude est
bonne, comme nous le croyons
fermement avec M. B, Pons, pourquoi pasteurs, consistoires, et nous
tous ensemble, ne travaillerions
nous pas à l’introduire aussi parmi
nous. Nous devons profiter de tous
les moyens de rendre notre culte
plus vivant, plus personnel; nous
nous plaignons souvent avec raison
de la passivité de nos auditoires
dans nos assemblées religieuses.
Eh bien î ayons assez de courage
et assez d’énergie pour mettre la
main à l’œuvre, d’abord sur les
deux points que nous- avons signalés à l’attention de nos lecteurs,
et à l’égard desquels il n’y^a pas
deux avis parmi nous: la place et
Vimportance de la lecture de la
parole de Dieu dans le culte, et la
convenance, nous dirions presque
la yiécessité, pour chaque fidèle qui
peut s'en servir, d'apporter sa
Bible avec lui dans les réunions
du, culte.
LES MISSIONS EN AFKIQUE EN 1871
Les côtes de l’Afrique qui se
déroulent sur des milliers de lieues
le long de l’Atlantique et de l’Océan indien , ont été seules envahies par les armées du Seigneur;
l’intérieur de ce vaste continent
est encore inoccupé. Pourtant, le
long des fleuves qui le parcourent, sur les rives des lacs qui
y étendent à perte de vue leurs
nappes d’eau douce, sur ses plateaux immenses, vivent et meurent d’innombrables tribus qu’il
importe de gagner à Christ. Ce
ne sera pas une tâche aisée; des
hommes dévoués ont payé de leur
vie les efforts qu’ils ont faits pour
porter. l’Evangile à ces créatures
ignorantes, et la seule mission qui
ait réussi à s’établir au de là de
la zone marine, a succombé sous
l’influence d’un climat meurtrier.
Cependant le jour approche où
le Christianisme aura raison de
ces mystérieuses contrées; déjà
la ceinture des stations missionnaires échelonnées sur le littoral
commence à se resserrer; les jeunes églises de l’Ouest et du Sud
s’étendent, gagnent du terrain,
ce que les missions européennes
n’ont pu faire, elles Je feront.
D’autre part, les Livingstone, les
Beker, les Crowther, ces pionniers
3
—_____________________________—m
au courage indomptable, parcourent dans tous les sens l’intérieur
du continent; ils résolvent des
difficultés géographiques , ils préparent les voies au christianisme
et à la civilisation. Quand le Seigneur aura, par leur moyen, ouvert
la porte de ces régions immenses,
personne ne pourra la fermer.
Presque toutes les sociétés qui
s'occupent de l’évangélisation des
païens, ont tenu à honneur d’être
représentées sur le sol d’Afrique;
il y en a une dizaine à l'œuvre
le long de la côte occidentale et
plus de douze au Sud. Des églises
se sont formées, et , chaque année , en voit augmenter le nombre; plusieurs -d’entre elles commencent à viser à l’indépendance
et s’efforcent de subvenir aux dépenses de leur culte: mais bien
qu’on compte de quatre-vingt à
cent mille Africains convertis, c’est
l’Europe qui fait encore la majeure partie des frais d’église. Les
nègres d’Afrique sont paresseux ,
apathiques; le christianisme les
trouve dans un état de barbarie
dont il a peine à les sortir; c’est
ce qui explique que, tandis qu’aux
Indes et en Chine, les églises ,
même les plus jeunes, fournissent
un contingent considérable d’évangélistes, il n’y en a que fort peu
en Afrique. Samuel Crowther et
son fils sur le Niger, Moore sur le
Yoruba, Soga en Cafrérie sont les
seuls qui se soient élevés à la
hauteur du ministère européen.
Sur les côtes de l’Océan Atlantique les principales missions sont:
1. Celle de Sierra-Leone dont
les indigènes convertis se sont
réunis au nombre de plusieurs
milliers, pour fornaer une église
indépendante; ce qui a permis à la
société missionnaire de l’église anglicane de fonder de nouvelles stations ;
2. Celle de la république de Liberia ou l’Evangile porte des fruits
abondants ;
3. Celle du YorM&afortéprouvée,
l’année dernière, par la guerre;
4. Celle de la Côte d’Or de la
société de Bâle, dont quelques
missionnaires ont été faits prisonniers par les ashantis.
5. Celle du Niger qui est sous
l’active inspection de l’évêque nègre Crowther.
6. Celle des régions fertiles,
mais insalubres, du Calabar où les
Ecossais ont perdu plusieurs de
leurs missionnaires les plus distingués.
Dans le sud ^e l’Afrique, c’est
la mission wesleyenne qui offre
les résultats les plus remarquables.
Le célèbre Taylor a parcouru les
46 stations de cette église dans
cette partie du monde. Cette Eglise compte dans ces régions, naguère païennes, environ 11.000
membres; ses soixante-dix missionnaires rassemblent chaque dimanche 50.000 auditeurs.
Vient ensuite la mission française du Lessouto qui a une école
d’évangélistes qui promet beaucoup.
Nous ne mentionnons pas toutes
les 12 missions du Sud de l’Afrique; nous aurions beaucoup à dire
de celles de Hermanusbourg, de
l’Eglise hollandaise, de celle de
Transvaal au nord de l’Etat libre
des hollandais.
Si nous remontons la côte orientale de l’Afrique, nous ne rencontrons guère que deux ou trois
4
stations de la société de l’Eglise
anglicane, une à Zanzibar, une
sur les bords du lac Tsara, et dans
la Haute-Egypte, sous la direction
des frères de Crishona, le poste
avancé de Kartoum.
Enfin a Madagascar, la Parole
de Dieu poursuit ses pacifiques
conquêtes. A vrai dire, l’île est
presque entièrement christianisée,
depuis que la reine a passé à la
religion chrétienne; mais il y avait un danger pour l’évangile
dans cette volte-face soudaine du
gouvernement ; les missionnaires,
qui l’on senti dès l’abord, ont
redoublé de zèle dans leurs appels
à la conscience et de rigueur dans
les, admissions à l’église. Quelles
que soient, au reste, les proportions relatives de l’ivraie et du
bon grain, on a des preuves que
parmi les 300.000 chrétiens de
Madagascar, il y en a beaucoup
dont la profession n’est pas une
lettre morte.
Quatre cents pasteurs et évangélistes sont à l'œuvre dans les
différentes parties de l’île ; plusieurs sont des hommes versés dans
les lettres. — Le séminaire théologique d’Antanarivo a reçu cette
année 12 étudiants; ce qui porte
leur nombre à 38. Le D'" Davidson,
ce médecin écossais qui fut l’instrument de la conversion de la
défunte reine et de la princesse qui
lui a succédé, a fondé un hôpital
et une modeste école de médecine.
(( Chose étonnante, dit M. Aug.
Glardon, en terminant son travail,
auquel nous avons largement emprunté dans cette revue de l’œuvre
des missions, tandis que la pointe
Sud de l'Afrique, à laquelle on
ne parvient^ qu'apr.èa un l.ong
périlleux voyage * est depuis ci«r
quant© ans couverte de stations
missionnaires, les côtes septentrioi
nales , la Tunisie , la Kabylie ,
une grande portion de l’Algerie,
le Maroc, sont encore plongés
dans les plus épaisses ténèbres »■
0Dan0élt6Âtton.
La ecangelische Kirchen Zeitung,
organe de VAlliance émngélique en Prusse,
rédigée par le professeur Messner, après
avoir, dans deux numéros successifs, parlé
de la discussion de Rome, de celle d’Agira
et de la fondation do la Société Biblique
italienne, termine un article sur l’Italie en
ces termes; « Il est naturel, qu’après des
résultats aussi réjouissants, la confiance
des chrétiens évangéliques dans la mission
italienne augmente et qu’ils demandent
avec un nouveau courage à leurs anciens
amis leur concours. A Berlin, ainsi que
nous l’avons déjà annoncé précédemment,
a été fondée la société du Pfennig (du
sou par semaine), dans le but de venir
au secours des Vaudois pour la diffusion
d’écrits évangéliques parmi leurs compatriotes italiens. Une société semblable vient
(t’étre fondée à Stralsund. Plusieurs autres
villes, entr’autres GorliU, se disposent à
suivre l’exemple de Berliu et de .Stralsund.
Dans le but de réveiller et de raviver l'intérêt pour l’œuvre de l'Eglise Vaudoise,
le candidat en théologie, Paul Chauvie
de la Tour, parcourt dans ce moment
plusieurs grandes villes de l'Allemagne
dans lesquelles il donne une conférence
sur les Vaudois et leur œuvre d’Evangélisalion. Nous avons lieu d’espérer qu’il
gagnera de nouveaux amis à cette bonne
cause ».
Mouvement Évangélioue en Pobtdgai. —
Le mouvement évangélique qui s’étend en
Espagne n’est pas resté sans influence sur
le Portugal. Déjà depuis deux ans un ecclésiastique espagnol, Mora, célèbre, à
Lisbonne, régulièrement un culte évangéfigped’abord daas une chamtoe, en-
5
-m
suite dans un local arrangé sous forme
de temple. La Congrégation se donne le
nom d’Eglise Espagnole, parceque, d'après
les lois existantes, l’abandon du catholicisme est défendu sous les peines les plus
sévères; elle est sou? la protection de
l'ambassade espagnole; le culte a lieu en
langue espagnole, quoique les membres
de l'Eglise soient en très grande majorité
lies porluguais, loquols comprennent très
facilement la langue de leurs voisins.
Les disciples du père Morà appartienne nt
à la basse classe; ils ne pourraient payer
tout seuls leurs frais de culte sans le concours des protestants anglais et allemands
établis à l.isbonne.
Mais un événement qui est peut-être
destiné à exercer une heureuse influence
sur les classes plus élevées, jusqu'ici indifférentes au point de vue religieux, a
eu lieu, l’automne dernier; c’est la conversion au protestantisme d’un jeune
1 homme de très bonne famille, instruit et
/ doué de beaucoup de talent. Ce fut une
? solennité très émouvante pour l’Eglise
i Espagnole de Lisbonne que celle dans laquelle Morà rappela au jeune ecclésiastique
;t Itibeiro le sérieux de sa démarche, les
b devoirs de la charge à laquelle il se conasacrait, les privations qui l’atlendaient.
rtRibeiro, de son côté, fit devant l’Eglise
oftoutc entière une confession par laquelle
lui repoussait les erreurs du romanisme et
itreconnaissait pour sa règle de foi et de
jTConduite la Parole de Dieu, l'Ancien et le
idNouveau Testament.
On assure que onze autres ecclésiastitipques porluguais sont prêts à sortir de
3'1’Eglise romaine. Ce qui rend celte sérieuse
à"ésolulion particulièrement pénible, est la
èoécessité de se. faire naturaliser espagnol,
')!» qui, en dehors des longueurs et des
6 ''ais, implique la renonciation à la patrie.
i«i le mouvement évangélique prend de
[!>"extension en Portugal, l'état aeluel des
nhhoses ne peut absolument pas durer. Le
iiAvrtugal ne peut, seul parmi les états chréloiiens, conserver une législation-qui est,
ii’'’une manière si criante, en opposition
jrvec les principes de la liberté de consleUence. Le gouvernement lui-même qui a
siaissé se développer la communauté évanilôiélique, espagnole de nom, mais portu
guaise de fait, ne serait pas , par principe ,
opposé à des réformes législatives S’il
a maiulonu jusqu’ici le s/o/o quo, c'est
sans doute par égard pour la population
bigotto qui ne voit que par les yeux de
prêtres fanatiques.
Le culte évangélique a été récemment
établi à Cirilncecchia par M. P. G. Sonno
évangéliste. Déjà dix-sept personnes ont
»été reçues comme membres de l’Eglise ;
six nouveaux catéchumènes ont dû être
admis à la fêle de Pentecôte.
D’après VEspérance de Rome, le clergé
et le peuple de Sicile se montrent pleins
de zèle pour la réforme religieuse. Dans
le recensement de la population de Palerme, au mois de décembre, 11,000 individus se seraient déclarés Vieux catholiques; d'après d’autres renseignemeoLs
4003 habitants de Riesi sur 11,000 se seraient déclarés évangéliques.
Rome. — Nous lisons dans une lettre
adressée à l’Eco della Verità quo le 12 mai
douze nouveaux membres ont été admis
dans l’Eglise évangélique vaudoise et que
le jour de la Pentecôte, non moins de
cinquante cinq frères et sœurs ont participé au Sacrement de la S" Cène dans la
chapelle de l’Eglise vaudoise.
Florence. —■ Nous lisons dans ce même
journal: « Dimanche dernier (le jour de
la Pentecôte ) a été pour l'Eglise évangélique vaudoise de celte ville une belle fête
chrétienne. Huit nouveaux membres ont
été reçus dans la communion de l’Eglise
et ont participé à la Sainte-Cène, ce même
jour, avec environ une cinquantaine de
frères et de sœurs.
On écrit de Constantinople :
Ce n’est pas seulement en Russie et dan»
la Roumanie que les Juifs sont maltraités.
Uernièrement plusieurs fanatiques de re-
6
ligion gi’Rnqiie so sont soulevés à Smvrne
contre eux ; îles mauvais sujets se sont
joints <à CCS fanatiques, cl aujoimriiui un
granii nombre de maisons jui\ es ont été
saccagées. On compte de nombreuses victimes.
I.e prétc-xle de ces )ierséculions repose
sur CO préjugé qu’un enfant chrétien a été
égorgé et son sang bu par des .luifs pendant les fêles il(‘ Péqali. Le gouvernement
a fait occuper la ville militairement, maisi
les désordi’os continuent.
La cendre du Vesuve. — La cendre du
Vésuve dans les trois variétés examinées
parle professeur de chimie Silvesti'o Liuno
par ordre du préfet de Naples, se compose de chlorure de soude, de sulfate de
chaux, de magnésie, d’alumine de fer,
de silex et de lilanum. Il résulte de là
qu’elle iic conlient ui sulfure, ni acide
sulfurique libre, ni plomb, ni argent,
ni arsenic , conlrairemeut à nn bruit dont
quelques journaux se sont fait VEchn. De
ce qui précède , on peut conclure que la
cendre du Vésuve, par sa constitntiou chimique, n’osl nullement nuisible ni à la sanlé
puhli(|ue, ni à ragriculturo ; au coniraire,
à l'exeeplinn du léger dommage qu’elle
pourra causer à la floraison actuelle, elle
ne peut être ipie fertilisante, et parlant,
bienfaisante , comme on aura occasion do
s’en assurer.
Tremble.dent de terre à Antioche. —
C’est le 15 avril (]uo le (reinldement de
terre a pour la dernière fois assouvi ses
fureurs siir le. cadavre d’Antioche.
Tous les habitants s’étaient enfuis de la
ville; le fléau n’a plus trouvé que des
murs renversés et deux êtres humains errant dans les décombres, l’un a été- lue
du coup, l’autre a pu, estropié, mutilé,
se traîner jusques dans la campagne.
Le déblaiement a commencé le 18 avril;
dès le premier jour on a retiré 600 cadavres et il en reste au moins encore 1800
à trouver dans les décombres.
Italie. — Les soldais de la dernière
levée sont au uombro do 84,632, dont
29,541 savent lire et écrire; 3,897 savent
lire, mais ne, savent pas écrire; Les autres
51,194 ne savent ni lire ni écrire; ce qui
nous donne pour cette levée plus de 60p.0|O
d’illétirés. — Cependant, eomme le. remarque VFco délia Vcriln, les jeunes gens
de 21 ans devraient être la classe la plus
généralement instruite de la population.
Rome. — D’après le dernier recensement,
la population de la capilalo du royaume
esl répartie, par rapport à la religion, de
la manière suivante ;
Catlioliques.............. 232,675
Prole.slants................ 3,798
Juifs....................... 4,619
Autres religions . . . 3,402
Total 244,494
Par rapport à rinslruction
ne savent ni lire ni écrire
( les enfants compris) 115,767
Ne savent (|ue lire . . , 9,187
Savent lire et écrire . . 119,540
Total 244,494
Le Precursore de Païenne annonce cjue
le 25 du mois d’avril a été célébré à Cirgenli le mariage de l'honorable chanoine
C.allo de celte, ville, avec .IP'® Rosina Nota.
Le syndic, en le mariant, leur fit un petit
discours dans lequel il les loua du noble
exemple do moralité et de courage civil
qu’ils donnaient, exemple qu'il espérait voir
suivre par de nombreux imitateurs.
Le libéralisme d'un libéral. — La Semaine
religieuse raconte c|ue M. Cougnard, à l'occasion des refus des pasleurs évangéliques
de disiribuer la cène avec les pasteurs libéraux , a tout simplement proposé en
consistoire que quiconque refuserait pour
la même cause, c’est-à-dire par conscience,
ue fiU plus appelé à cette fonction. «Tu
ne veux pas distribuer avec moi, tu ae
distribueras jamais plus avec personne».
Trois actes sont nécessaires pour réunir
l’hommer avec Dieu : la religion pénètre
dans l'homme par les profondeurs do la
conscience ; de là elle s’élève aux hauteurs de la connaissance, et enfin elle se
répand dans toute l’activité de la vie.
Merle d’âdbigné.
7
-175
Ce mémo historieu, parlant des commencements de la Reforme eu France
vers l’année 1526, dit : « Il y eut beaucoup
d’ii)telli{'enccs éclairées dans les rangs élevés de la société française, mais il y eut
peu de consciences saisies par la parole
de Dieu. Plusieurs, [et c’est une erreur
fréquente dans tous les siècles, ne voyaient dans la doctrine do Jésus Christ que
des vérités intellectuelles; aucune ton<lance n’est plus contraire au protestantisme évangélique. Il relève non de la faculté intellecluolln , mais do la faculté
morale. Quand Lutlier, dans le couvent
d'Krfurt, était en proie à de terribles luttes,
c’est (pie sa conscience agitée cherchait
la |)ai,\ ; et l’on peut dire de la Réformation , qu’elle commence toujours par dos
consciences (jui se réveillent. Si les nobles
compromirent en France la réformation ,
c'est que leur conscience n’avait pas été
puissamment réveillée.
Chronique politique.
Italie. En suite de la démission de
Correnti, il y a eu à la Chambre une discussion très animée. Lanza et Correnti luimême donnèrent des explications sur le
fait. Le premier s’engagea à présenter les
lois libérales de l’ex-ministre de l’instruction publique, après qu’elles auront été
amendées sur quelques points. Cependant
la gauche , par l’organe de Pissavini et
d’Ara, a proposé a l’Assemblée un vote de
désapprobation, (|ui a été repoussé par
175 voix contre 114 ; le ministère a ainsi
obtenu un vote île conQance avec 61 voix
de majorilé. — La Chambre a continue à
discuter les budgets détlnilifs de 1872 et a
approuvé celui de l’Intérieur, non sans
avoir bien tourmenté le ministre Lanza
par des demandes et dès inti^peltations
incessantes.
— Le prince et la princesse de Piémont
' sont partis samedi dernier pour Berlin oü
; ils étaient attendus pour le 28 dernier.
— Les dommages causés par la dernière
éruption du Vésuve s’élèvent à. 700.000
francs; les collectes à fr. 500.000 envirou.
France. La grande question à l’ordre du jour continue à être l’examen do
la conduite de généraux do l’empire pendant la dernière guerre. Le général ührich,
l’intrépide défenseur do Strasbourg, n’est
pas à l’abri des plus graves reproches.
— Un grand nombre de Carlistes sont
internés à Le Mans, Nantes, Tours, Blois
et Brives.
Allomafçno. — Le chancelier de
l’Empire, .M. de Bismark, a dé prendre
du repos pour causo de santé ; il s’est
retiré à Varz.in en Poméranie et est remplacé par M. Delbruck.
Berlin. — M. de Bismark, avant de se
retirer momentanément des alïaircs, a
prononcé un discours ou, parlant du refus
de la curie romaine de recevoir comme
ambassadeur de l’Empire germanique le
cardinal liohenlohe, il s’est exprimé de la
manière suivante: « Rassurez-vous, nous
n’irons pas à Canosse, ni do corps ni d’esprit». La diète a ensuite recommandé au
Gouvernement de prendre toutes les mesures propres à arrêter les empièlements
do l’ullramontanisme et de son avantgarde le jésuitisme. — Ensuite Bismark ,
s’adressant à Windhorst, lui répondit:
« Comme chrétien évangétique, je dois
vous dire : vous croyez que la séparation
de l’église d’avec l’élat sera mortelle pour
l’Eglise évangélique : vous ôtes dans l’érreur ; à mon grand regret vous n’étes pas
encore arrivé à la véritable intelligence
de l’Evangélisme.
Espagne. Les Carlistes, toujours
battus, reparaissent toujours sur uu point
ou sur un aulre du territoire. Un grand
nombre do prisonniers ont été faits, un
plus grand nombre de révoltés se sont
soumis', plusieurs ont cherché un refuge
en France, et il y en a toujours. — Ou
ignore oh se trouve don Carlos. — Les
Cortès et le Sénat, pendant ce temps, délibèrent avec assez d’ordre à Madrid sur
les intérêts du royaume.
Le ministère Sagasta a donné sa démission que le roi Amédée a acceptée.
Le nouveau ministère est essentiellement
composé d’unionistes. Il a pour chef le
général Serrano, premier ministre, qui
est remplacé — pour au.ssi longtemps
qu’il est obligé de rester à la tête de
8
-176
l’armée, par l’amiral Topate, miaistre de
la marine.
Londres. Dans un meeting qui a
eu lieu à King’s Collège, le premier ministre d’Angleterre, Gladstone, a parlé en faveur de la religion, qui est pour lui la
base fondamentale de l’instruction supérieure , et a démontré les dangers provenant des sciences sceptiques et des prétentions cléricales. Parlant enfin du dogme
de l’infaillibilité, il l’a comparé à une déclaration de guerre éternelle faite au
progrès.
Amérl<iwe. La majorité du Comité
des allaires étrangères du Sénat des Etats
Unis s’est déclarée favorable à l’arrangement de la question do VAlabama.
Japon. Tous les décrets contre les
chrétiens ont été abrogés. Un incendie
épouvantable a détruit une grande partie
de Jeddo capitale du Japon. Trente mille
personnes sont sans toit.
RECENSEMENT 1872.
F'rarustln. :
Population.
Hommes 740
Femmes 761
Total 1501
Instruction.
Savent lire et écrire ;
Hommes 514
Femmes 418
Total 932
Illettrés, y compris les enfants:
Hommes 226
Femmes 343
Total 569
Religion.
Evangéliques 1368
■■ ■■ 1.33
1501
Catholiques
Total
Roolieplatte :
Population.
Hommes 124
Femmes 99
Total
223
Instruction.
Savent lire et écrire:
Hommes 92
Femmes 50
Total 142
Illettrés ( enfants compris 1
Hommes
Femmes
Total
Religion.
Evangéliques
Catholiques
Juives
Total
32
49
81
210
12
l
223
Nous recevrions avec reconnaissance les
ré.sultats du recensement de Praly, de Ro(lorel, de Maiieille, de Chabrans, de Bouville, de. Traverses, de Saint-.Martin , de
S. Second et de Villar Pellice, qui nous
manquent encore.
SOUSCRIPTION
POUR LES 1NCEΫDIÉS d’aNGROGNE
Liste précédente Fr. 41
M. et M"* Pons de Guastalla » 2
Total Fr. 43
ANNONGES
Stabilimento FotograQco
AVVIATO DA 12 ANNI
iix r*lixerolo
DA RIMETTERSI AL PRESENTE
in lutto od in parte
Per cambiamento di Domicilio.
NB. Il cedente si offre d’insegnare l’arte
all’acquirente che ne facesse difetto.
Per le condizioni rivolgersi al signor
Causidico Darbesio , procuratore-capo in
Pinerolo.
Chez M. ISAAC BENECH, Torre-Pellice
RESOCONTO STENOGRAFICO delle ConfeBENZE Evangeliche tenute in Firenze
nei giorni 2 , 3, 4, 5 .Aprile 1872.
— Prezzo L. 1.
E. Malan Directeur-Gérant.
Piguerol, Impr. Chiantore.