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M. tí. Léger, prieur : ■ : .
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VALLEES
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Que toutÜ les Cihoses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (FhU. IV. S).
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SOMMAIRE :
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’■fête du 15 août — Le missionnaire
^.lorbeck (fin) - Ils n’entreront pas
L'dans mon repos — L’école et la famille
__Correspondance — Chronique unio
-4^^\ste — Yariétés — Chronique —
bibliographie — Nouvelles et faits
divers — Petites nouvelles.
h Fête du 15 août
•y
¥:
Angrogne, 19. ?■ 904.
|l.a fête du 15 août pour le Val Pélis,
^ura lieu, D. V., cette année à « Gia^pount» de 9 ip h. à midi. Cette
Ibcalité se trouve à 100 mètres de
tCoumba Ribaut», où de semblables
réunions ont souvent eu lieu dans ^le
passé, et à deux minutes de la crête
de la montagne d’où l’on a une vue
■superbe sur la vallée du Pélis, sur celle
du Cluson, sur une partie de celle de
-^t. Martin et sur toute la plaine. On
a, en outre, l’avantage de trouver la
tout près des fontaines excellentes. Un
petit drapeau blanc sera fixé au haut
d’un mélèze pour indiquer l’endroit
,précis de la réunion.
Voici les routes principales, l’itiné'faire et les distances approximatives
'^pour y arriver;
- De Torre Pellice: le Ciabas — les
ÎtMalan — le Martel — la Sea Giacoupount,
î;s,De St. Jean: les Sonaillettes — la
Sea — Giacoupount.
De Pignerol, St. Second et Prarustin:
Ï U Collette — les Boule — Giacoupount.
fe,' De St. Germain : ou bien par la Tui.rina —Turinella — Collette Boule
\—Giacoupount; ou bien par Rocheplate — Rougnousa — Giacoupount.
■' Ceux qui arrivent du cote de la Varchère n’ont qu’a suivre la crete de la
5'montagne ou bien Via Nova.
Les chants choisis pour cette acca^ sion sont les suivant: N.os 2, 91, 105,
^211, 274 et le Te Deum, qui se trou^ vent dans le N. R. français, et le n.
^136 des Salmi e Cantici.
^ MM. les régents so\it priés d’exercer
^ ces chants dans leur paroisse.
i A. Balmas.
Pour le val Pérouse, la reunion du
IS Août aura lieu au Cianipet, de St.
Germain, sur le chemin de Pramol, à
g h. du matin. En cas de pluie, on se
réunira dans le temple de St. Germain.
Le même jour sera célébré au cimetière de Laval (Pragela) un service
religieux en'souvenir des Vaudois morts
dans la catastrophe du Bet. Cette reu
nion aura lieu vers midi, après que la
commémoration civile sera complètement terminée.
Le missionnaire Verbeck
(fin)
C’est entre 1860 et 1870, que commença
proprement le réveil du Japon à la civilisation Européenne. Verbeck pensait
justement que si une bonne partie des
chefs de la nation, surtout les jeunes,
pouvaient être induits a visiter les nations Chrétiennes ils ne voudraient plus
proscrire une religion qui avait tellement développé les nations soumises
à son influence. C’est par ses conseils
que fut organisée la grande ambassade
de 1871, qui attira l’attention du monde
entier. Mais la prudence chrétienne du
Dr. Verbeck se montre par ces paroles:
« C’est à eux mêmes que je veux laisser
l’honneur d’initier cette ambassade;
qu’importe le nom, pourvu que les
résultats soient réels. Un des bienfaits
qui en résulteront certainement, c est
la tolérance .religieuse, qui commènce
dès à présent, mais qui sera certainement
plus parfaite à leur retour ». En effet à
peine les envoyés de l’empereur communiquèrent par télégraphe leur impression
à la vue de la civilisation chrétienne,
que tous les édits antichrétiens disparurent, et depuis ce jour, la tolérance
religieuse a été un principe d’action
auprès du gouvernement du Japon.
Dès l’année 1879 le D.r Verbeck
fut nommé conseiller particulier au Sénat
Japonais. Lorsque 5 ans après il se
retira de cet emploi si important, 1 Empereur le décora de l’ordre du soleil
levant. En 1891 cet homme «sans
patrie » fut placé sous la spéciale protection de l’Egide de l’empire Japonais,
honneur absolument unique dans l’histoire du Japon. Et quand en Mars 1898,
il s’endormit tranquillement en Jésus,
l’empereur lui même voulut honorer ses
obsèques par sa présence, et ordonna
que tous les honneurs militaires lui
fussent rendus sur sa tombe, et l’on
peut dire qu’une grande partie de la
nation éprouva la douleur de la perte
d’un tel homme. Telle fut la puissance
d’une vie humaine « cachée avec le
Christ en Dieu».
Dr Verbeck fut un prédicateur de
mérite : la part qu’il prit à la traduction
de la Bible est un monument qui rendra
toujours chère sa mémoire aux chrétiens
Japonais, et lorsque la critique théologique arriva au Japon et secoua la jeune
Eglise, Verbeck resta ferme comme un
roi, attaché au pur Evangile, qu’il a
toujours cru éternel comme Jésus-Christ
lui-même. C ’ était un gentilhomme
humble et bienveillant, mais ferme et
courageux comme un vrai soldat de
Jésus-Christ. Avec des connaissances
étendues, il exerça une grande influence
sans jamais se mettre en avant, laissant
aux autres 1’ honneur auquel il aurait
pu aspirer. Nous ne devons jamais desespérer d’une race, qui, malgré tous
ses défauts, s’est montrée si ouverte à
r influence spirituelle et magnétique,
pour ainsi dire, d’une vie sainte, exercee
par le D.r Verbeck sur les Japonais.
Ce sont les messagers de Christ qui
ouvrent les portes avec les clefs du
Royaume. Ce sont ces clefs qui ouvrirent les portes du puissant empire
Romain, et des peuples barbares qui
y firent irruption au 4.0 siècle, et ces
clefs sont capables d’ouvrir toutes les
portes du monde. Verbeck qui a tant
contribué à ouvrir à l’Evangile les portes
du Japon, a été appelé maintenant a
monter plus haut, mais d’autres pasteurs
missionnaires ont pris sa place, afin
que la petite porte du Japon, comme
celle de la Chine s’ouvre toujours plus
largement à la lumière de l’Evangile,
jusqu’à ce que les règnes de ce monde
soient devenus les royaumes de Dieu
et de son Christ. «Je te donnerai les
clefs du royaume des deux, et les portes
de l’enfer ne prévaudront pas contre elles.
Les clefs de Dieu, qui ne sont autre
que l’Evangile de Christ, ouvriront tôt
ou tard les portes les plus immuablement fermées, et l’entrée de la Parole
porte la lumière.
D. T.
Ces 3 articles sont le résumé d’un ehap. d’un
livre intitulé le Japon aujourd’hui par J. A. B.
Seherer, Ph. D. publié à Philadelphie en 1904.
Ils n’entreront pas dans mon repos
Hébr. III, 7-19.
L’auteur sacré, vivement impressionne
de l’état misérable et dangereux dans
lequel étaient tombes les Hébreux,
après avoir mentionné le nom de Moïse,
fait une longue digression, pour les
avertir de ne pas faire comme leurs
pères, qui endurcirent leur cœur contre celui qui était de beaucoup supérieur à Moïse. Citant le Psaume 95, il
montre que leurs pères, s’etant endurcis contre le Seigneur dans le desert,
ne purent entrer dans son repos. Ces
paroles montrent d’abord le grand privilège du peuple de Dieu : ils entendent
sa voix, puis le grand danger d endurcir
le cœur contre sa voix. L’avertissement
ne s’adresse pas aux Juifs incrédules,
mais aux Hébreux croyants ; et les
chrétiens de nos jours en ont un égal
besoin. A nous tous l’Esprit de Dieu
nous dit: «Aujourd’hui si vous entendez
sa voix n’endurcissez pas votre cœur».
Ce que Dieu demandait à Israël, quand
il daigna lui parler, c’est de ne pas
endurcir leur cœur, mais que dans une
humble soumission et docilité, ils tendissent le cœur et l’oreille à sa voix.
Combien plus peut-il prétendre cela
de nous, auxquels il parle par son Fils?
Comme le sol doit être brise par la
charrue et humecté par la pluie, ainsi
c’est un esprit brisé qui est necessaire
pour recevoir les bénédictions de la
Parole‘de Dieu, et être participant de
sa grâce. Voici sur qui je porterai mes
regards, dit l’Eternel par la bouche d’Esaïe: « sur celui qui souffre et a l’esprit
abattu, sur celui qui craint ma parole ».
Cette humilité et cette soif de vérité
divine, cette circoncision de l’oreille et
du cœur, pour écouter la parole de
Dieu, ouvre l’âme à la vie et a toute
bénédiction céleste. Quand manquent
ces dispositions, la parole reste stérile
et sans fruit, et nous reculons au lieu
d’avancer, malgré notre connaissance
de la Bible : c’est pourquoi, dit l’Esprit,
si aujourd’hui vous entendez la voix
de Dieu n’endurcisSez pas vos cœurs.
Il n’est pas difficile de savoir comment le cœur s’endurcit. La semence
tombée sur le chemin ne peut produire
du fruit, parce qu’elle est foulee par
les pieds des passants. Et quand le
monde avec ses affaires et ses intérêts
occupe toujours le passage de notre
cœur, celui-ci perd sa sensibilité spirituelle. Quand la religion n’occupe que
notre intelligence, et chaque parole n’est
pas reçue dans notre cœur comme venant de Dieu, pour diriger toute notre
vie et toutes nos affections, le cœur se
ferme à la vivante voix de Dieu. L’esprit peut être satisfait de belles pensées,
et de doux sentiments mais le cœur
n’entend pas, n’écoute pas Dieu. Quand
nous sommes contents de notre piete,
de nos connaissances des vérités relig’icuscs, truand nous aimons mieijx connaître et écouter, que d’obéir et de
pratiquer, nous perdons l’humilité et la
docilité à laquelle sont faites les promesses, et la capacité de reconnaître
la voix de l’Esprit. De plus, quand nous
donnons libre accès à l’incrédulité, qui
marche par la vue, et repousse la foi
enfantine qui vit dans l’invisible, révélé
par la Parole, le cœur s’endurcit tellement qu’il est impossible à la Parole
d’y pénétrer. Voici une pensée solennelle 1 Vous vous occupez de vérités
religieuses, vous êtes parfois émus par
la voix et les paroles de quelques hommes, vous vous intéressez a des œuvres
religieuses, mais votre cœur a perdu
le goût de la prière, et de la directe
communion avec Dieu, et vous demeurez étrangers aux grandes bénédictions
que la Parole de Dieu vous offre 1
C’est pourquoi, dit l’Esprit, aujôurd’hui, si vous entendez la voix de Dieu
n’endurcissez pas vos cœurs.
2
' ^:^-'Ì'' ' /'Ti*
A", ■
f"'
I N’étudiez pas cette Epître comme un
simple traité inspiré sur les choses divines, mais recevez-la comme un message personnel, comme la voix de Dieu
qui nous parle par sop Fils. Ouvrons
notre cœur avec humilité et docilité à
la voix de Dieu sachant qu’il y a du
mystère dans toute vérité divine, et
que nous sommes incapables, par nousmêmes, de comprendre parfaitement les
choses célestes. Toute la religion et tout
le salut consistent dans l’état du cœur.
Dieu ne peut noiis communiquer les
bienfaits de la rédemption qu’en les
communiquant à notre cœur, Notre
connaissance de la Parole de Dieu, ne
nous profitera de rien, si nous ne voulons pas le recevoir lui-même, pour
réaliser en nous sa bonne parole. Attendons-nous a Lui avec un cœur contrit et humble, Dieu parle par son Fils
au cœur des hommes et dans leur cœur,
et c est dans le cœur que la voix du
Fils de Dieu doit être reçue. La voix
et la Parole n’ont d’efficace que dans
la mesure de l’estime que nous avons
pour celui qui parle. A mesure que
nous réaliserons la gloire et la majesté
de Dieu, sa saintet^é et sa perfection,
son amour et sa tendresse, nous serons
prêts a faire tous les sacrifices pour
écouter celui qui nous parle, et pour
recevoir ce qu’il nous offre, «deux
écoutez, terre prête l’oreille, car l’Eternel parle ».
L’école et la famille
rapport avec l'iostriictioii et
Deux travaux ont été lus sur ce sujet à la
dernière conférence tJédagogique, réunie au Pomaret jeudi, é courant. Nous donnons aujourd hui la substance du preinier, présenté par M.
Alexandre Eivoir, et ferons volontiers de même
pour le second si l’auteur vent bien nous le
communiquer.
« Dans nos écoles on instruit (plus
ou moins), mais on n’éduque pas». Telle
est la plainte qu’on ne cesse de répéter.
Nous ne voulons pas affirmer le contraire et nous reconnaissons que l’école
ne donne pas les fruits qu’elle devrait
donner, mais nous voudrions laisser
à chacun sa part de responsabilité. Une
part en revient certes à l’école, une
part plus grande à la famille, et une
part à tout notre système scolaire.
A six ans les enfants commencent
à fréquenter 1 ecole, et si jusqu’à cet
âge les parents avaient seuls le devoir
de pourvoir à l’éducation de leurs enfants, alors s’ajoute l'œuvre auxiliaire
de l’école, et il s’ensuit un triple ordre de ^devoirs: ceux des parents, qui
ne font que continuer, ceux de l’école
comme auxiliaire donné aux familles
pour rinstruction et l’éducation de leurs
enfants, et ceux des eleves eux-mêmes,
par une correspondance alfectueuse aux
soins qu’ils reçoivent.
Les parents, en confiant au maître
d’école leurs enfants, lui délèguent une
partie de leur autorité sur eux. Il s’ensuit que SI l’instituteur doit accomplir
sa tâche dans un esprit de sagesse et
d’amour, les écoliers doivent faire ce
qu’exigent leur propre bien et la bonne
marche de l’école.
Un premier devoir do tout écolier
c’est celui de la propreté. Si la famille
faisait son devoir à ce sujet, la tâche
de l’école serait bien .simple. Que doit
faire le maître quand un élève arrive
à l’école malpropre et en désordre?
Le punir s’il est seul coupable mais
avertir les parents, avec délicatesse, si
la responsabilité remonte à eux.
Il faut que l’élève soit ponctuel, pour
que les leçons puissent commencer â
1 heure fixée. Après un quart d’hetire
au plus tard l’entrée en classe devrait
etre interdite. Une telle mesure pourra
dans nos écoles, produire d’abord quelques inconvénients et soulever quelques
protestations, mais quand parents et
enfants sauront qu’absolument il faut
arriver à l’heure, l’habitude en sera
prise au grand avantage de l’école^et
de l’éducation. D’autre part, que le régent soit lui-même un modèle de ponctualité ; exigeant envers les parents et
les élèves, qu’il le soit avant tout envers lui-meme et que sa conduite corresponde en tout a son enseignement.
L instituteur doit encore s’efforcer de
donner a ses élèves des habitudes d’ordre en toute chose. Et en famille, les
parents doivent veiller à ce que les
taches soient faites avec ordre et exactitude.. Il faut enseigner à l’enfant que,
dans toute occupation, l’ordre est la
moitié du travail, tandis que le désordre déconcerte, décourage et rend moins
apte a bien faire. Nous-mêmes, ayons
de l’ordre dans notre enseignement et
dans tout ce que nous faisons, afin de
donner des habitudes d’ordre à nos
élèves.
Autre devoir, extrêmement important : l’obeissance, qui doit commencer
dès les premières années de la vie. Si
les parents savent, avec une douce fermeté, modérer les désirs de leurs enfants, ils obtiendront une obéissance
spontanée et affectueuse. L’enfant sentant sa faiblesse et sa dépendance,
trouve en son père et sa mère la force,
le soutien et la protection dont il a
besoin ; il apprend par sa propre expérience qu’il a tout à gagner àlse
laisser docilement conduire et diriger
par eux et il leur obéit, non par contrainte, mais volontairement et avec
une entière confiance. Quand il fréquentera l’école il sera de même disposé à l’obéissance envers le maître,
qui vient alors en aide à la famille en
exhortant les eleves à l’obéissance et
, au respect à la maison comme à l’école,
envers les parents comme envers les
maîtres, et en général envers toute personne à qui il doit respect et obéissance. Ecole et famille concourent ainsi
à réveiller et développer dans le cœur
des enfants les sentiments moraux et
à leur donner de bonnes habitudes.
L’ensemble des soins que parents et
maîtres donnent aux élèves pour les
habituer à l’accomplissement régulier
de leurs devoirs constitue ce que nous
appelons la discipline. Ce mot paraît, au
premier abord, produire une impression
désagréable, comme s’il indiquait l’emploi de moyens extérieurs coercitifs et
nous montrait la maison et l’école transformées en lieux de pénitence et de
correction, Mais jl a un tout autre sens,
comme le montre l’étymologie. Ce mot
dérive en effet d’un verbe latin qui
signifie apprendre. La discipline a donc
pour but moins la répression extérieure
que l’enseignement intérieur de la règle
et du devoir. Nous avons besoin, comme
éducateurs, d’une discipline qui maintienne l’ordre et le fasse aimer ; qui
soit douce et modérée ; qui ne fasse
pas souffrir, mais corrige avec bonté,
qui aux paroles dures et blessantes
substitue les paroles d’affection ; une
discipline dont les éléments soient la
fermeté et l’amour.
Pendant les premières années, c’est
la mère qui prodigue à l’enfant ses plus
tendres soins et dirige le premier développement de ses facultés ; elle com
mence ainsi l’œuvre éducatrice, essentiellement à base d’affection. Bientôt le
père intervient pour donner à l’éducation une direction plus ferme et plus
forte. C’est cette méthode naturelle que
l’éducation devra suivre dans l’école
comme dans la famille, joignant la douceur maternelle à la fermeté et, parfois,
à la sévérité paternelle.
Et quand les moyens ordinaires basés
sur l’affection ne parviennent pas à
obtenir une bonne discipline, il faudra
avoir recours à l’emploi opportun des
châtiments. Les punitions obtiendront
leur but à ces conditions : qu’elles
soient en rapport avec la faute et comme
une conséquence naturelle de celle-ci.
2® que l’éducateur montre qu’il n’a en
vue que de corriger le coupable et jamais
de donner essor au ressentiment d’une
magnifiques hôtels ad hoc, ou de
les Vigueurs de l’hiver sur les rivafi-ei
enchanteurs de la mer, l’ouvrier?
1 employé n’ont rien à leur envi^
L’homme peut supporter s’il le veuÎ
les deux extrêmes,- mais à une condl
tion : qu’il retourne à la campagne à
la culture des champs et de la vigtjraux fruits de toutes espèces. Pourqfi^|
les villes fourmillent-elles d’ouvriers
d’employés moitié écloppés à 40 au»
échappés à la belle nature ? Ah
âme offensée. 3° qu’ il tienne compte
du caractère de l’élève, de sa conduite
précédente et des circonstances dans
lesquelles il s’est trouvé, afin que la
nature et le degré de la punition soient
proportionnés à la faute.
De plus, à r école comme dans la
famille il ne faut jamais oublier que la
rudesse engendre la grossièreté, tandis
que la douceur produit la bienveillance.
Une excessive sévérité dans les châtiments est nuisible à la bonne éducation,
et il est rare que les enfants qui ont
été beaucoup punis deviennent des hommes bons et vertueux.
Trop nombreux sont encore ceux qui,
pour l’instruction comme pour l’éducation, attendent tout de l’école. Si l’école
peut faire beaucoup, plus grande encore
doit être la tâche de la famille, surtout
dans l’éducation. S’en remettre à l’école
pour l’enseignement et en partie pour
l’éducation, c’est bien, mais rejeter toute
la charge sur elle, comme un pesant
fardeau dont on veut se débarrasser,
c’est là une grave erreur, car si les
écoliers sont les élèves de leurs maîtres, ils sont toujours et avant tout les
enfants de leurs- parents.
A. Rivoir.
que l’agriculture demande de nos jong
plus d’instruction et peut-être aussi, d
travail, mais surtout de confiance''^
Dieu. C’est bien dans la vie des cham^^
que l’homme jouira s’il le veut, d
repos hebdomadaire, du grand air, d%,
soleil, d’une vie plus indépendante ma^
plus dépendante de Dieu. Voilà
peu de mots le vrai relèvement social!
Que les me.ssieurs qui sont à la têà
du soi-disantrelèvement social y pensenfc
L. Dt '
CûilESPOIDllCI
Sc. 8-8-91
Honor^ Directeur,
J’ai lu et relu, dans le dernier N» de
1 Dcho 1 article intitule « I.es vacances»
reproduit du « Relèvement Social» Je
trouve qu il va trop loin. Je ne crois
pas qu un mois ou deux accordés à
1 ouvrier quel qu’il soit ou à l’employé
pour les passer aux bs-ins de mer où
dans les hôtels de la fiaute montagne,
puissent leur faire autant de bien que
le repos hebdomadaire que les chrétiens
appellent Dimanche, institué par Dieu
dès le commencement du monde pour
nous préparer au Repos Eternel dans
son sèin. Par les temps qui courent
on risque fort de tomber de Carybde
en Scylla ; ou bien on ne s’occupe absolument pas de l’ouvrier et de l’employé pour améliorer leur sort aux
points de vue moral et physique, ou
bien on veut en faire l’enfant gâté: 8
heures seulement de travail, 8 fr. par
jour, un mois ou deux de vacances,
honorable retraite etc. etc.
Quand on pense que partout, sauf
quelques rares exceptions, un ouvrier
consciencieux, sobre, pieux peut gagner
honorablement son pain et celui de sa
famille sans se soucier trop pour ses
vieux jours.
Qu il y ait des riches qui puissent
se passer le luxe de fuir les chalenrs
de l’été auprès des glaciers, dans de
Cette lettre, et la logique avec
quelle elle est écrite ne convaincra pas
d’erreur le vaillant directeur du /?«ÿf
renient Social dont nous avons reprodu||
l’article. Logique à part, nous l’avoÿ
insérée parce qu’il y a probablemeti|
beaucoup de gens qui pensent comnii
notre correspondant et se figurent qiil
les vacances, le repos, le changemeftti
d’air, c’est bon pour certaines classes'
de personnes, privilégiées, mais que
grand nombre n’a qu’à travailler d’unbout à l’autre de l’année sans se plaindréÿ
N’ont-ils pas le dimanche ? Hélas, notÿ
beaucoup d’entre eux ne l’ont pas,
1 eussent-ils, ils n’en auraient pas moinsbesoin après onze ou douze mois d’Uf^
travail souvent excessif, de quelque^
jours ou semaines de liberté et déi
grand air. Car, n’en déplaise à notfé|
correspondant, tous ne peuvent pa|
vivre aux champs et cultiver la vigne ||
et parmi ceux qui travaillent la terr^
il y en a, et en grand nombre, quî|
ont une vie plus dure et un travail
plus rude que les moins favorisés parrff^
les ouvriers des grandes villes. ,|
Il n’est malheureusement pas vrayf
nous avons le regret de le dire, qu4
partout, sauf rares exceptions, un ouh|
vrier honnête et rangé puisse gagnef?!
honorablement son pain et celui de sâ|
famille sans souci de l’avenir. L’étude|
la plus superficielle des conditions de|
la classe ouvrière du nord au sud dei
1 Italie suffit pour montrer que lesÉ
exceptions sont au contraire si notp-:|
breusfes qu’elles font presque oul^lier I4É
règle. ’ 3
Mais nous voilà hors du sujet, à la ^
suite de l’auteur de la lettre qu’on vient ’
de lire. Revenons-y pour dire que, )
comme M. Comte, nous croyons que •
le repos est aussi nécessaire à l’homme ■
que le travail, et que, outre le repos'4
hebdomadaire, dont personne ne devrait ^
être exclu, il serait à désirer que tout
travailleur, de quelque nature que soit 'i
son travail, eût chaque année quelque
temps de repos complet, de vacancq 1
en un mot. Comme M. Cqmte aussi, ;
nous ne pensqns pas que cela spit pos- ‘
sible dans les conditions actuelles de j
la société, mais cela ns nous empêphe 1
pas de souhaiter avec lui, que ces cqnT ■
ditions changent assez pour rendre ja ^
chose possible. Ce n’est pas être up *
enfant gâté que de pouvoir, pendant i
quelques jours, « relever la tête t et î
respirer librement après un an de dur I
labeur’ accompli souvent dans les con- |
ditions les moins hygiéniques. Qu’il y j
ait des classes privilégiées, c’est peut-être |
3
— 3 —
nature des choses, njais il est'
Is de souhaiter qu’il n’y ait pas
Sfeses ni de personnes constamment
^es. . »
N. T.
Ëlironique unioniste
isel. Union chrét. des J. F.
mloin d’un feu qui pétille sous
lands chaudrons, les jeunes filles
eux unions de Massel sont réu
îtr-'
.dans un pré à l’ombre de magmmélèzes. Elles tiennent une séance
rdinaire, à laquelle participent
r ÎDon nombre de dames et de deiélles déléguées de quelques unions
ifS."’
ilés y font ensemble des méditations,
'JgHères qu’elles intercalent de réciis.et de beaux chants, que leurs
claires et perçantes font entendre
i distance considérable. Elles y
t aussi des lettres d’encouragement,
ii|onnent de précieux conseils et
’|Vènt vers la fin de la réunion
ques bonnes paroles de MM. les
;eurs Tron et Soulier.
ice terminée, quelques jeues filles
^parent du groupe, s’approchent
iideu, préparent le café au lait et
ment ensuite le servir aux autres
des biscuits,
endant que toutes se plaisent à défSter le café, voilà qu’à une centaine
dépêtrés d’elles passent, queue basse,
après l’autre trois renards. Alors
me on peut bien se l’imaginer, pluse lèvent et se mettent à leurs
'suite avec de gros rires, leurs tasses
et%urs biscuits à la main.
'incident accroît la joie déjà grande
fe dispose pour les jeux qui terrent la joyeuse fête.
^assel le 7 Août 1904.
Æmilius.
ux Unions Chrétiennes du PiélOïlt.
^ VII“® Congrès National des Unions
détiennes d’Italie se réunira à Torre
ëlice du I au 4 septembre prochain,
programme en a été publié dans
dans VEcho et dans d’autres
ailles religieuses, et chacun a pu se
&:e une idée de l’importance des su^ qui seront traités dqns cette copnce.
.ës Unions des Vallées qui ont touiiars envoyé de nombreux représentants
^ précédents Congrès de Florence,
&rin, Qênes, Rome, Milan, etc., pour|tt • plus facilement encore prendre
Wt à ce Congrès, qui pour la première
âs va se réunir au centre même de
^tre Groupe.
•ussi ai-je à peine besoin d’inviter
unionistes Vaudois à se trouver en
‘and nombre le i .r Septembre a Torre
pëllice, )our recevoir les délégués venant de toutes les partit^ d’Italie, et
Uelques amis de l’étranger, et pour
ndre part avec eux aux travaux?: du,
grès.
I^a Conférence du Groupe Piémont
|-réunira le mqtin du i.r Septembre
|q h. dans une salle du Collège, pour
[tendre differentes communications et
^ur procéder à l’élection du Comité
fe (q-roupe.
'Tes amis de la Tour feront leur posihle )our loger tous les délégués of^els (pour leur nombre voir les rè[iements). S’annoncer quelques jours
<l’avance à M. le prof. Falchi.
Au revoir au i.r Septembre, que
personne ne manque à l’appel !
Pour le Comité de Groupe;
Ing. E. Eynard.
vA.Ri:É>'r:È>«
Propriétés du sel.
L’eau salée ranime quelquefois une
personne qui s’est évanouie à la suite
d’un choc. Le sel dans l’eau tiède
constitue un bon vomitif.
Une cuillerée à café de sel dans un
verre d’eau est très bonne pour une
foule de troubles digestifs, pour soulager les coliques et aider la digestion.
Un sac rempli de sel et chauffé soulage beaucoup quelq’un qui souffre de
névralgies.
Lorsqu’on a les yeux fatigués, il n’y
a rien de meilleur qu’un bain chaud et
salé.
On empêchera les cheveux de tomber si on se lave de temps en temps
la tête avec de l’eau salée.
Du sel ajouté a ün bain le rend
presque aussi fortifiant qu’un bain de
mer.
Si on saupoudrait les tapis de sel
avant de les balayer, on verrait que
la poussière ne s’élèverait pas et que
les tapis deviendraient très brillants
de couleurs.
Le sel jeté sur de la suie éteint les
flammes.
Une prise de sel fin absorbée au
moment où on ressent un petit titillement pituinaire, qui provoque l’éternuement, suffit pour enrayer complètement un rhume de cerveau.
Le sel blanc, dissous dans l’eau,
constitue pareillement un excellent gargarisme pour les inflammations de la
bouche et de la gorge. Il remplace
avantageusement l’alun.
C ÎÎR O ]M I Q li ïj
Pigiierol. Le Conseil de cette église
vient de distribuer son rapport annuel
imprimé. L’intonation en est plutôt
triste. Assemblées irrégulièrement fréquentées par beaucoup de membres de
l’église ; peu d’amour pour la Parole
de Dieu ; point de progrès dans le
chant, auquel le grand nombre s’abstient de prendre part, pas de réunions
régulières de prière en dehors de
celles de novembre, pour la jeunesse,
et de la première semaine de l’année,
elles-mêmes peu suivies ; le dimanche
profané par plusieurs familles ; la Table
du Seigneur désertée par la grande
majorité des soi-disants «communiants» ;
enfin, un nombre exceptionnel de décès:
17 contre 7 baptêmes seulement.
Tout n’ est cependant pas couleur
sombre. Il y a des frères et des sœurs
qui aiment la Parole de Dieu et travaillent à la répandre autour d’eux,
qui prient pour leurs pasteurs, s’intéressent à toutes les œuvres de l’Eglise,
édifient par leur conduite ceux qui les
connaissent de prè^. Il y a des malades
qui supportent leur épreuve avec une
soumission édifiante, des défunts dont
le départ a été joyeux et admirablement serein. Les contributions se sont
maintenues ; quelques-uns ont ,, .augmenté, même doublé leurs offrandes, et
grâce au zèle des collecteurs du solda
evangelico, on a pu verser près de 200
fr. à la caisse du Comité d’évangélisation.
Le droit de vote a été accordé aux
femmes, dont 8 seulement, jusqu’ ici,
ont démandé à être inscrites au rôle.
Le nombre des électeurs est de 67,
celui des membres de 362. il y a eu
29 catéchumènes, dont 18 reçus; 7
baptêmes, 7 mariages et 17 décès.
Dina Begotti Callegari : Per i nostri Bambini. Piccolo manuale froebeliano. Firenze, Tip. diretta da Od. Jalla,
1904. Prezzo: cent. 75.
. L’auteur s’est proposé d’offrir un
guide aux institutrices des asiles ou
jardins d’enfance. Elles trouveront dans
ce petit manuel une exposition claire,
simple et ordonnée des divers jeux,
dons et travaux qui constituent le système froebelien. Peut - être certaines
parties auraient-elles dû être plus amplement développées pour rendre plus
facile l’application d’une méthode qui,
de l’avis de l’auteur, n’a guère été comprise jusqu’à présent dans notre pays.
On peut regretter aussi que l’auteur
ait trop fidèlement suivi Froebel dans
certaines théories que la critique a condamnées, comme quand elle justifie le
choix de la boule comme premier dpn
en disant que les choses créées par
Dieu « ont presque toutes la forme
ronde ». Mais les institutrices ne s’arrêteront pas à ces détails. Elles sauront gré à leur collègue de leur avoir
donné ce petit livre qui, si elles l’étudient avec soin, sera pour elles un vrai
guide dans l’accomplissement de leur
noble et difficile tâche.
MINERVA riviste
Anno XIV.
EOMA — Via Tomacelli, 15 — KOMA
S
NoüYelles et faits divers
ont été bien plus grands encore que
ne le laissait supposer la modestie,
réelle du second roi d’Italie.
Sommario del N. 35.
Rivista delle Riviste: La Francia in
Africa — Associazioni industriali contro
federazioni operaie — Uno spettacolo
di gala nell’anfiteatro romano di Vindonis^ — La fauna alpina e le sue
receriti modificazioni •— Espansione commerciale e industriale del Canadá —Uo spopolamento della Francia: natalità
e mortalità — Elias Rjepin — La fototerapia — Una . visita a Victor Hugo
— Alla fonte di Vaichiusa — L’arte
nella pubblicità — Il candidato democratico alla presidenza degli Stati Uniti
— Questioni del giorno — Spigolature —
Ira libri vecchi e nuovi — Rassegna settimanale della stampa : La piattaforma
del partito democratico negli Stati
Uniti — Il radio e l’età della terra —
La curiosità negli uccelli — Una macchina per timbrare le lettere —- Le
letterature straniere in Italia — L’esercizio ^fsrroviarìo di Stato.
M. E.-E. Ximenès vient de publier,
chez l’éditeur Fezzi, à Crémone, les
lettres du roi Humbert 1, qu’il a
recueillies, annotées et accompagnées
d’une étude biographique et critique.
Ces lettres, dit le Journal de Genève,
mettent en relief, mieux que tout commentaire, ce que l’on savait déjà de la
bonté de l’homme et-du souverain et
de son bon sens impartial et exempt
de préjugés. Elles montrent que son
activité intellectuelle et morale, son ardent désir du bien de l’Italie, son concours au développement matériel et
moral du royaume fondé par son père,
A l’occasion de l’anniversaire de la
mort de Léon XIII, le cardinal Langénieux, archevêque de Reims, a adressé
à ses diocèses une lettre circulaire dans
laquelle il s’exprime ainsi :
.....Nous renouvellerons notre soumission sans borne au vicaire de J.-C.
Nous nous rappellerons que son autorité n’a d’autres limites que celles qu’il
reconnaît lui-même ; que nous devons
par conséquent, lui obéir en tout ce
qu’il ordonne et conseille, parce qu’il
occupe cette chaire unique contre laquelle, selon la parole de saint Optât,
personne ne peut s’élever sans crime.
A pratiquer cette obéissance simple et
prompte, qui n’admet ni hésitation ni
calcul, nous voulons être le premier
parmi vous. Nous aimons à proclamer
que les évêques doivent être soümis au
pape comme les simples fidèles ; que
« leur premier devoir a toujours été de
suivre, en tout, le siège apostolique et
de souscrire à ses décrets», et nous
professons que, « lorsqu’il s’agit de
l’Eglise romaine, il n’est point de supérieur auquel on puisse avoir recours ».
Que pourrait-on dire de plus s’il s’agissait de Dieu ?
Le procès des deux Eglises libres
d’Ecosse. De la Semaine Religieuse:
Le I .er août, la Commission de sept
pairs jurisconsultes qui juge, en appel,
au nom de la Chambre des Lords a
prononcé sa sentence dans le procès
engagé entre l’ancienne Eglise libre
d’Ecosse (la petite minorité intransigeante et anti-unioniste) et l’Eglise,
libre unie d’Ecosse (la majorité qui
a fusionné en 1900 avec l’ancienne
dissidence). La cause avait été examinée une première fois,, pendant neuf
jours, en novembre 1903. La mort de
Lord Shand a contraint la haute cour
à recommencer ses débats et ce nouvel
examen de la causé à commencé le
neuf juin 1904 et s’est prolongé pendant dix-sept journées d’audience. Sept
avocats représentaient les deux parties. Il s’agissait de savoir si l’union effectuée, en octobre 1900, entre
l’Eglise libre et l’Eglise presbytérienne
unie (ancienne dissidence) était valide
ou non, étant donné la constitution de
l’ancienne Eglise libre. La Court of
Session » d’Edimbourg avait prononcé
que l’acte de 1900 était valide. Les
juges de la Chambre des Lords, par 5
voix contre 2 viennent de casser cette
décision.
Leur délibération, qui a été publique
remplit treize colonnes serrées du Times
du 2 août. Il nous est impossible de
la résumer ici. Parlant au nom de la
majorité des juges, le grand chanchelier d’Angleterre a déclaré que si les
anciens membres de l’Eglise libre voulaient conserver leur bien, — temples,
presbytères, collèges, stations missionnaires, fonds de retraite, etc. — il fallait
qu’ils restassent rivés à jamais, d’abord
à la Confession de foi de Westminster
invariata, notamment au dogme de la
prédestination absolue, puis aux principes ecclésiastiques que leurs pères
défendaient en 1843, notamment à l’idée que le pouvoir civil esj: tenu d’entretenir la véritable Eglise du Christ.
C’est dire que, en droit comme en
théologie, cette sentence est le triomphe
d’un doctrinarisme réactionnaire poussé
dans sa rigueur jusqu’au limites de
d’absurde. Le jugement dont il s’agit
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n’intéreése pas moins l’Eglise nationale d’Ecosse que les Eglises libres,
car il inféode la première, aussi biep
que les autres, à la Confession de foi
de Westminster. Le prononcé des Lords
était attendu, en Ecosse, avec une
anxiété générale ;. il va sans doute exercer une influence considérable sur la
marche ultérieure des Eglises presbytériennes. On est surpris de devoir constater que les agences télégraphiques
n’en ont rien dit, sur l’heure, aux journaux du continent.
Petites nouvelles
Angleterre. — On écrit de Londres
à VEglise Libre: «M. le pasteur George
H. Giddins, secrétaire de la Société
Evangélique Continentale de Londres,
a été nommé délégué de l’Union congrégationaliste d’Angleterre, auprès du
Synode des Eglises Vaudoises à Torre
Pellice (Italie) pour le mois de septembre.
Espagne. L’Institut international de
jeunes filles de Madrid, fondé par M.me
Gulik, vient d’obtenir un brillant succès
aux examens officiels de l’enseignement
secondaire. Sur 37 élèves qui ont fréquenté l’Institut, 20 ont été présentées
aux divers degrés des examens, et toutes
ont été reçues, les 2[3 avec la note très
bien, les autres avec la mention notable.
Plusieurs élèves ont aussi obtenu de
beaux succès aux examens musicaux du
Conservatoire.
— On signale un acte d’odieuse intolérance commis par uu alcalde (syndic)
qui a refusé la sépulture au cadavre d’un
homme qui n’avait pas reçu le baptême
et donné l’ordre qu’on le mît dans la
fosse où l’on jette les animaux morts.
Il a fallu revenir sur cet ordre, en présence des protestations et des plaintes à
la justice, mais un magistrat coupable
d’une telle infamie aurait dû, observe la
Vie Nouvelle, être immédiatement révoqué.
Les socialistes italiens affirment, et nous
ne saurions dire si c’est à tort ou avec
raison, que les démonstrations irrédentistes
qui se répètent assez fréquemment et sans
le moindre prétexte dans nos grands
centres, seraient provoquées le plus souvent par les militaristes à outrance, intéressés à démontrer au peuple que le
danger d’une guerre avec l’Autriche est
rien moins qu’éliminé; que par conséquent
notre armée doit se tenir prête à toute
éventualité et que notre frontière orientale mérite d’être soigneusement gardée.
Dans le but de paralyser les menées de
ces ennemis de la paix, le comité fédéral
des groupes socialistes milanais a pris
l’initiative d’un congrès socialiste italoautrichien qui doit avoir lieu prochainement dans le canton Tessin où on traitera
sous toutes ses faces la grave question
de l’irrédentisme.
— Les délégués autrichiens et italiens
réunis à Vallombrosa pour la conclusion
du traité de commerce entre les deux
puissances ne semblent pas pouvoir se
mettre d’accord. Les Autrichiens viennent
de partir pour Tienne, d’où ils retourneront avec de nouvelles instructions,
mais, nous le craignons bien, sans de
nouvelles concessions.
— A la suite des désordres commis
par les grévistes de la Chaux-de-Fonds
qui parcouraient les rues au chant de
l’internationale et précédés du drapeau
rouge, les autorités cantonales viennent
de proclamer l’état de siège dans cette
métropole des horlogers.
— Le bruit court que le jeune roi
d’Espagne aurait failli être victime d’un
attentat à S.t Sébastien. Trois cartokches
de dynamite auraient été trouvées’dans
un compartiment du wagon royal, et les
secousses que leur aurait imprimées le train
auraient suffi pour les faire éclater. On
ajoute que le voyage d’Alphonse XIII à
Vittoria (Pr. Basques) serait ajourné si
ce n’est définitivement renvoyé. Le ministre de l’Intérieur espagnol se dit
cependant autorisé à démentir cette mauvaise nouvelle qui pourrait malheureusement être authentique.
— Un second attentat, confirmé par
celui-là même qui vient d’en être l’objet,
le président de la Képublique de l’Uruguay, a eu lieu à Montevideo le 7 c.
Tandis que le président sortait en voiture
avec sa famille un engin meurtrier éclata
au coin d’une rue et souleva le pavé et
la terre tout autour du véhicule. On n’a
heureusement pas de victimes à déplorer.
Ab. payés et non quitancé^
1904: J. Pons, Kodoret; Van der Staal ; gti]
ker; Wanner; De Bornemann; M. Prochet, ]
Long, S. Germain.
Horaire d’été
La Tour-Plgaerol-Tnrli
aecél5.10 7.40
a. 5.34 8.1
a. 5.37 8.2
a. 5.59 8.18
d. 6.7 8.22
accél, iMtj
8.30 12.15 15.32 19.10 ào.«
La Tour
Briquéias.!
Pignerol |
Turin 7.26 9.15 10.55 14.32 17.32 (21.36
(1) Jours de fête des mois de Juillet, août et septemhtf,
8.56 12.41 15.54 19.36
9.1 12.44 15.56 19.41 ¿a
9.23 13.6 16.12 20.3
9.31 13.13 16.20 20.12 ai
— Le roi Christian de Danemarck est
gravement atteint d’une cystite. Les médecins qui le soignent redoutent de nouvelles attaques qui pourraient être fatales,
vu le grand âge du malade.
Tarin-Pigaerol-la Toarl
— Lassa la sainte, la capitale du Tibet
la ville du monde qui a le plus grand
nombre de prêtres (11.000 à ce qu’on dit)
dont le pavé, s’il y en a, n’avait jamais
été foulé par les infidèles, a vu dernièrement, avec la plus grande consternation
de ses habitants, entrer l’expédition anglaise dans son enceinte. L’Angleterre
à ce qu’il paraît, ne songe nullement à
s’annexer la plus petite portion du territoire tibétain, mais le fait qu’elle a pu
pénétrer là ou personne n’était jamais
entré est déjà à lui seul d’une grande
importance.
accél. aecél.
Turin 5.35 9.16 12.55 16- 1735 iM
Pignerol 6.56 10.36 14.2 17.21 18.21
\ d. 7.6 10.45 14.10 17.31 18.28 -
Briquéras ( ! 7.27 11.7 14.28 17.58 18.,56 2ll
t d. 7.30 11.10 14.30 17.57 18.58 aill
La Tour 7.56 11.36 14.54 18.25 19.21
Tramway Plgnerol-Péi
(1)
Pignerol 5.4
S. Germain 6.41
Pérouse a. 6.15
dép, diligences
arr. Perrier
„ Fénestrelles
7. 9.30 10.40 14.30 17.25
7.36 10.6 11.16 15.6 18.1
8.10 10.40 11.51 15.40 18,35
8.20 18.45
9-50 20.15
11- 21.25
18.44 Í
19.10 21Æ
19.54 i
(1) lêacultatif depuis le l.r Septembre.
(Fénestrelles-Perrler) -Pérouse - Pigneii)]
feet.i
1&
— Port-Arthur tient bon malgré les
bombardements formidables dont il est
l’objet depuis tant de mois. A l’intérieur,
les Japonais continuent à gagner du terrain. Les Russes semblent ne pas douter
du résultat du grand choc de Liao-Yang
qui ne doit plus tarder beaucoup.
j. C.
(3)
^IFenesIr. 4.80 16.30
iifPerrier (1) 5.15 17,15
Pérouse a. 6.30 I8.30 18
„ d. 4.45 6.41 8.12 1145 14.50 17.26 18.45 20, 18
S. Germain 5.20 7.16 8.47 12.20 15 25 18 2 1921 20.35 2C
Pignerol 5.55 7.52 9.22 12.55 16. 18.37 19.66 21.10 20
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