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Année XIV®
PMï D'ABOîWEMtHfT' WB Aïf ' '
ItaMe-J ;v‘ i I,'i.'î;.1 Í-L* 8'
Tous l08 Raya de Vpnion .
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A.m,ôr/£|^€ ;dq j8pd. : •'« * ^
On i’iibonneî 1. r ’ i '
Au bïi,r.f*au, (TAdminástraCion ;
Oho* Mîfr. les Pasîebrîi;
Chea M, fijcnest Rutiert f Elftiorol/.
ofe à,la Librairie Chîautore et
Xàsoarelll ^i^ffûerol )
L'abonnement part du X- Janvier
et se pale d’avanoe. .
N. 16.
20 Avril 1888
Numéros séparés demandét avant
Le''tirage 10 centimes ohaoun„
Annoncûs: 20 centimes par ligne
pour une seule fois, — J6 centimes de 2 A 5 fnls et 10 cen
times pour 6 fois et au dessus.
S'adresser pour la Uédaetlon et
r Administration à K. le Pasteur H. Bosio—-Saint ffêrmainClu&on (Pinerolo j Italie«
Tout obaugement d'adresse est
payé 0,25 oontimes.
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ECHO DES VALLEES VAUDOISES
I . Paraissant chaque Vendredi
I Vous I»i «ifi* ts>Wi'ns'. AoTia 1,8. ,
Snimni la v^tU avge la charité. Era. it , ï 5.
J.n
^ómtnaire>.
jj;
Eli Atislraiioi — Dissémination des publicalions rfi)ik'ouswi dans nos paroisses.
— Cortespondaneo. — Nouvelles religieuses. — Ohroiiiqne vandoise. — Revue
politique, ~ Annoiiee.
¿.i ____L_____L.__________
dilli '(fM CPi f
EN AUSTRALIE
Pour qd,i sait observer, il est
bon de connaître ce qui se passe
ailleurs que dans le cercle restreint od il est appelé à vivre.
Des leçons, des exemples peuvent
nous arriver des contrées lés plus
élbigné’és d'è' celle que nous habitons. 'C'est la pensée qui nous
est venue en lisant dans le Free
ChUŸch Monthly quelques notes
sûr là manière dont les Eglises
pi’Otestantes d’Australie Se propdàent de célébrer le Centième
anniversaire du passage de ces
Idihtaines Cèl'onies sous là dorninatidn anglaise. Cela peut donner
lieu à d’utüès'rapprochements, au
morrienl oh Ton s’occupe, parmi nom?, du Bicentenaire de la
Rentrée'.'
¥
* ★
Au point de vue spirituel, voici,
par exemple, le but que se propose l’Église presbytérienne de
Victoria :
1. Engager le peuple de Dieu
à demander dans des prières ferventes et persévérantes, lîne puissante effusion de l'Esprit de Dieu,
pendant l’année qui vient.
2. Attirer l’attention de l’église
sur les grandes et nombreuses
bénédictions reçues du Tout-Puissant pendant les cent dernières
années, et imprimer dans les cœurs
de tous le devoir de s’unir, k
l’approche du centenaire, dans
un acte public national d’actions
de grâces,.
3. Organiser des services d’appel en ville et dans la campagne,
où les églises , avec le concours
de tous les chrétiens, hommes et
femmes, feront tous leurs efforts
pour que le salut gratuit par le
Sang de Christ soit présenté à la
population tout entière de Victoria.
4. Encourager la circulation des
Ecritures et leur lecture dans les
familles; encourager le développement de la piété domestique
et les soins à donner à l’éducation de la jeunesse, presser le
2
.. 122^
peuple de mieux observer le jour
de Seigneur.
*
Les résultats spirituels auxquels
nous devons viser tout particulièrement, au sein de nos populations, à l’approche du deuxième
centenaire clelaRentrée, ont été indiqués à nos églises et à leurs
conducteurs dans la circulaire
de la Table d’octobre dernier. Si
chaque chrétien Vaudois veut bien
faire ce qui est en sou pouvoir
pour atteindre ce noble but, il
n'y a nul doute que l'anniversaire
de la Rentrée sera riche en bénédictions spirituelles pour nos
églises. Le danger parmi nous est
qu’on s’en remette uniquement
et paresseusement aux pasteurs ,
comme si le bien de l'église ne
devait pas préoccuper chacun de
ses membres vivants. En 4689,
Arnaud et les autres chefs n’auraient rien pu accomplir de grand,
si chaque soldat vaudois n’avait
fait son devoir.
★ *
Toutes les Eglises d’Australie
ont senti .que Tacheyement heureux de leur première période
d’existence devait être marqué
par un souvenir durable de leur
reconnaissance. C'est là un sentiment profondément chrétien. —
Aux Vallées , nous avons eu ,
depuis 1848, un grand nombre
d’assemblées solennelles où lareconnaissance envers Dieu a été
largement exprimée par des paroles et par des cantiques. Que
nous sachions, le peuple vaudois
ne s’est jamais uni dans un acte
public plus pratique , plus visible
et tangible, de gratitude envers
Dieu. Eu cela il nous reste beaucoup à apprendre d’églises bien
plus jeunes que la nôtre. On nou.s
racontait deruièrement d’un brave
chrétien des Vallées qu’il était
presque tombé évanoui' d’étonnement, de stupéfaction, lorsqu'il
eut appris que l’on se proposait d’atteindre comme offrande d’actions
de grâces pour le Bicentenaire
la somme de 150,000 francs. Comme il pourrait n’être pas seul do
son espèce, voici quelques chiffres
qui pourront servir de cordial à
ceux auquels le cœur manque facilement.
L’Eglise Episcopale de la Nouvelle Galles du Sud, la plus riche de
la colonieetcoraprenantle 45 p, ^1°
de la population, se propose de
réunir une offrande de 5.000.000
{cinq millions] de francs pour le
centenaire. L'eglise Presbytérienne
de la même Colonie, qui embrasse
le dix pour cent de la population et comptait, en 1884, 89 congrégations avec 4816 membres
communiants , vise au chiffre de
1.250.000 [un millions et un quart)
de francs.
L’Eglise Presbytérienne de Victoria qui comptait, en 1885, 164
congrégations avec 17000 membres
communiants a déjà, réuni pour
le fonds du jubilé 925.000 francs
et comme il re.ste encore une .soix.antaine de, congrégations qui
n’ont pas contribué, e.lle compte,
atteindre un million et demi de
francs. ^
Nous n’avons pas sous les yeux
les offrandes que les autres églises
sont en train de réunir pour les
consacrer, à l’occasion du centenaire australien, à diyerses œuvres
chrétiennes, mais ceux que nous
avons cités suffisent pour montrer comment des église-s égales
à la nôtre par le nombre de leurs
membres (nu. même de, beaucoup,
inférieures) entendent la reconnaissance. Puisse l’Egli-se Vaudoise s'inspirer toujours plus de
la parole de David: «Je n'offrirai
point à i'Kternel mon l.lreu des
sacrifices qui ne me coûtent rien »..
H. B.
3
r> 1.2^wvv<,rw\/u'h(WWv^•<x/^
'AjV/VA>U^l^i^r■4KJM
1 i ! Dissémination
des publiçatiibns religieuses
dans nos paroisses
; i ; . ' ' .
(Résunie du rapport lu par Mr. H.
Méillê, à Wcpnférenee a'AngYogne).
II.
CIRCULATION DBS JOURNAUX RELIGIEUX.
Pltis d’uné vingtaine de ‘journaux
arrivent,' nod pas dans toütes nos
paroisè'esmais aux Vallées; et l’on
ne péiil parler dé véritable circulation
que pour le Message des écoles ri«
Dimanche et pour te Témot«. « L’Amico dei fanciulli» n’esl reçu qu’ici
et là; .« l’italia Evangelica » ne doit
pas avoir datï.s les vallées plus de 50
abonnés; leBolleUino qui eslpourtant
le journal officiel de notre évangélisation Sénible occuper ' une place
encore inférieure d'ans les sympathies
de notre population. Tous les autres
ne comptent que des numéros dispersés
ça et là, et formant ensemble une
gerbe bien maigre.
Cette pauvreté constitue un mal
véritable pour nos paroisses. Celles-ci'
se privent par là d’un puissant moyen
d’instruction et d’édification.
Il importe, avant tout, de répandre
plus largement lê Témoin. Il est déjà
intéressant, mais il faudrait le rendre
plus intéressant encore, et accroître
le nombre des abonnés, surtout par
des abonnements pris à deux ou
mêuié trois ' personries. Mais pour
réussir;' il faut que les personnes
convaincues du bien immense que
peut produire la cii’culalion dés publicattoris religieuse.« dans nos vallées,
aillent, paHonl, insistent, établissent
des sièges , soient prêles à subir des
échecs, ne prétendent pas à des
succès'immédiats, mais soient sûres
de la victoire finale, et en tout cas
soient pleinement satisfaites de l’ap-'
probation que Dieu donne à leurs
' efforts.
LES TRAITÉS.
À côté de la brochure sur l’histoire
vaudoise distribuée chaque année le
17 février, c’est bien peu ce qui se
vend ou se donne en fait de traités
dans nos vallées. Il y en a qui contiennent des idées erronées , qui sont
les messagers des salutistes, des adventistes, des sabbatistes, des condilionalistes, des plymoulhistes; c’est
vrai, il faiu s’en garder; et avant
de donner le moindre bout de papier,
si innocent qu’il apparaisse, si bien
imprimé qu’il soit, quelque tendre
que soit la teinte rose on bleue
qu’il revête, il faut toiijoiirs le lire.
Il y en a aussi qui sont vides, fades,
insipides, ennuyeux, absurdes... Ce
qiCil nous faut, c’est des trailés
courts, clairs, écrits avec un style
animé autant che correct, illustrant
par quelque analogie ou quelque fait
une vérité religieuse, et terminant
par un appel incisif et chaud, fondé
sur des motifs dont In valeur soit
inattaquable. Ces traités existent, et
on peut les obtenir avec de notables
facilitations. Pourquoi le.s consistoires
ne prélèveraient-ils pas sur leur fonds
d’église une somme qui ne devrait
pas dépasser fr. 20, pour meltre de
bons traités en circulation?
AUTRES PUBLICAT.IONS.
Les publications dont les pasteurs
des Vallées se sont faits les éditeurs
après les avoir composées, telles que
le CMléchisme, \e& Simples explicalions
sur la Genèse, Souvenirs de 1686,
Moi et ma maison, ont trouvé leur
chemin dans beaucoup, je crois
pouvoir dire dans la plupart, de nos
familles. Nous ne saurons jamais tout
le bien qu’elles y ont fait, mais il
est considérable" Nous avons toute
espèce de motifs d’être encouragés à
continuer celte modeste activité littéraire. il faudra, sans trop larder,
mettre la main au «Moi et ma maison»,
de l’année prochaine, —ou bien ne
vaudrait-il pas mieux laisser à nos
lecteurs toute, une année, pour déguster ce que nous leurs avons donné
déjà, et leur offrir en échange les
Explications sur St. Luc? , ;
Une publication qui ,,qpus paraît
non seulement utile nriais népçssàiTpi
est un recqeil de, chants tPQPj: 'IpSi
4
-m
réunions de caractère familier, et qiir
se composerait d’iin choix d’hyrrines
nouveaux qui ont acquis droit déi
cité dans l’église de nos temps et
dont Dieu s’est évidemment servi
pour réveiller les âmes qui dormaient
et appeler à la vie celles qui étaient
mortes. Ce recueil dont on publierait/
deux éditions, une avec musique,
l’autre avec les paroles seulement,
serait la bienvenue dans presque toutes
nos paroisses et contribuerailàrendrq
nos réunions plus animées et plug
édifiantes. ■
Les colporteurs qui parcourentnoin
Vallées sont assez satisfaits, je croisj.
de la vente qu’ils font d’aimanaoliS)
qu’on ne saurait trop recommander
tels que V Amico di casa, VAlmanach
des Bons conseils, le Bon Messager,,'
l’A Imanachpour la jeunesse, et d’autres :
encore. Mais ces messagers de morale
pure, d’ordre, d’hygiène..,, manquefit
encore en beaucoup de petites étagères
3ui constituent la petite bibliothèque
e nos familles où l’on aimerait bten
les y voir à côté de la Bible et de
«Moi et ma Maison». - i
Correspoîibaiice ^
Spsheké. 9 cl^cembrè 18^7
A LA Société Pba del Torno.
Chers amis,
J’ai encore un peu de fiévri: dans
les veines et ne sens pas la plume
très ferme entre les doigts, mais
j’espère que vous pourress me déchiffrer également :
Nous voici à Sesheké depuis bientôt
trois mois et nous y sommes si bien
qu’il nous semble y avoir passé des
années déjà. Il fait si beau se sentir
à la maison et passer son temps d%ne
manière un peu plus intéressante qti'à^
rouler sur le sanie tout le long du
jour. Maintenant que je connais! J«!
longueur et les difficnllés du voyagé
j’espère bien pouvoir passer vingtcinq années sur les bords du Zawi“
bèze avant de retourner en Europe.
'J’espère aussi que d’rei là'Tplusieurs
d’entre vous viendront,nous, rejoindre,
Nous avons un grand besoin dé i*ienforr
car il y a plusieurs placeSiqu’ilserait
très avantageux d’occuper maintenant
que la porte en esi ouverte.,,
poiirràît nops êfre ,f^f*rn,j^,.j jip" jpfjV.
1 Efforcez-vous de nous gâgnèV le
plus d’amis possible aux Vallées et
dites-leur bien que s’il y a une œuvre
qui mérite leur intérèt 'È’èsti biôU'ila
mission du ^ambè?ær.,Aùrçqntreipdu
noir çonl,ineni;,,pu miiien,,^’un|peu,ple.
qui ne pense qu’^iuèriéi vpler,-,^i.
des.qenM'uap.de mi|lef dejtoute traéiî)
de. civjlisaliqn,,,pfsnsSf ponjPieji ieg.
missionnaires v’d’içi ,|,opt, ,béso¡tq,¡ déi
SE septir eücpiirqgés!p,a'r|,leufSîja,qijf,
diO |a pntriq. ..Mais,. *f's,'s;i.;, qq'ej
jour -çe .sera pour eus lof^flue Iq.pre,-,
mier,',con.véi’ii se spiia dppné au
gneur,.
Pour le,mopienl,,„,rœ,uy|;e,langu:i.t,^.
et pour cause, Tpule la population,,égt
dispersée ¡aU|X çhanfipg; pas.d’hnfpfneg
ni d’enfants, au. village. .Cntnmien,t! é-:,
vangéHsBr,.dnns dp,Iqlfes'qQndtViqqs,?.,
J’ai deux enfants de chefs,qui yienopnl
chaque jour apprendl’e.,a lirq, et c’est
tout. ... ■...I u|/> I ; ! ' ! r ) L ;■) '
,Mais passons q,,des nopveilles puis
intéressantes, Jp saig, q.uq yons aimea,
lesiayentpres,■ en¡ yole;, une„qn,i,nops
est arrivée à, notre denpier jbù;’ 0^,
voyage. i,.,, : , . .
L’espace entre Mamboya pp^eshelfeé,
est ¡exlrèmement pwplé |, de,, gjbipr ;j
il y a de temps en téipps, des fqrêts;’
c’est là qij’est la,tsetse; ôij, s’arrange,
toujours à les'iraver¡5,ei‘de¡pii¡L, Mats,
il y a snritófif plainef sans, riipile.s,
telles qne. celles du Ngnezi, et, dq,
Kassaïa où le gros gibier,fourtn,i|J,e,!
Nous y avons vu des troupeaux, dp
deux à trois ceots.zélîres, des buffles^
des antilopes de toutes les espèces etc,.
Quels cJjàrmanls lablàanx que eps
divers animaux paissaipi ep paix d^bs
la ,plaine.^,i,- , tif.: ■
U 20 apptenabre .à; 10 i|^, dp soji;.
nous entrions dans cette vaste pjaifle
du Kassaia et ,venjo.n,s pamper pour
la ruiii au bord du'coiirS d’eau qui
lui donné «son nôm. iNoiié' rt’avions
avec' mous qutyin wagon let logions
5
nousTiWémeSi,dfln§. Ip ;vypfoii,neUÇ|
Cjpq, op SIX hpmtyipSj f)oi!s accompagnaient pouriiConidpire ieg 4eps
véhicules et prendre soin de nos 97
chèvres et bj’ebjs. À peine arrêtés, les
bœpts, Ifurént déjogiiés et , attaché?
de'sui'tè'à' la chaîne, avec l’heu're avancée...Trois ou,, quatre trop Taliguês
avaient été lais-'iés en liberté. Nous
él|.p,ns,.h,qp^-niêrne. hargse^s' dç fatigue
et il irtçusitardait d’aydir foupé pqup
goûte'r, un'peu de repos./ ' ' ^
.t’éiais', ènçôr,e occupé’,',pèc dêtix
hpjpqiés â aiirapei' (es , deux chevaut
qin' ce .¡soir-ià'|npus dohnérehl une
pe,ine. .dil^raord¡nsi!r'é1 ors^iié’ no 1 ré'
co'ti/ductéi'if npus dît':' Ah !^ih,/vq^si’éhlefjpre^ çéflf fois'le.liqn. 'Ohehtènd'ait'
eq elTelj à pèn,de, distq'hce „ d<lhs la^
fofê'i^ un singnliér nigissemeni ' qué|
Je ji’opfl|ièVai .iàrnàîs. 'Le.jcondücteui’
a'ssqj’itil que le Iî.qn,i qé' 'vjendrait pias
jusqu^^x wagons. '' '
Noü.?' 'n'pus' hâtâmes'.d'aUrapef les
cbevaux'ét de lés atlac'hei; s'plidem'ent;
je^jhipqlài sur le dpvant de la wagoppette rejoindre ma femme pour
soi,1 per.,,?ipus venions de pomqiencer,
lo.fsque/ le's' qà(d|qués '/bofepfii t'fbréi ,
les cfeèvrèâ' et .bre'Bj« ''qu?.;'igâïlssaipHt
à deux' pas 'de nolis''sé précipilenf.
effarés.entre ,les. deux tvagons. Topt
le |ipipnd,é.' accourt. ‘Qh'y a-t-il î" On
n’en’'savait rien diV tout. Maisi ‘ùq
sqdi-d gfbgo.émenl pârli du milieu de
l’bçrlïé.npus' bjen vite de doute.'
Lé Îidn' était q deux pas et personne
ne s’en était uoiité. r'
1^/OiU?. q.ous .préctpitâmes sur qos
fupjISj- jé'épndiM et moi, peqdânl
que 1é’s aittr’é? hommes saïsiraient
leurs lances, maife déjà on entendit
daia's' tmérbe un froUement qui nous
fait fri.sso.nner aujoiird’bui encore. Au
même instant les chevaiAx Lsë dresséééht sur leurs jambes de derrière
eh'gdnïïant leurs narines; iôB htimmee
ne savaient où se eacher; deux essayèrent .è®,¡vain tid;entrer,,>«liez ¡aoiiis,
d’aiiulrea iaeiÇouphèrent entre les roues,
laiplupart montèrent à rqi’i'ière du
wagon tenanti('er,meinent,jeuf’s iqqces;,
i| ,yien eulimème uq.qiui grimpa iqut,
au. beat d« ,ja;ilaiUp dp ,wgon. , te
( CQndqcleiip.seul ne perdit pas son
I sang, frqjdé yi.sqht ;dans Pherb'é là où
: le lion s.^mblaft s’êirc arrêté, il fit
feu. Notez jqup' la nuit ét.aii'très 6bè-'
icqre.é j,' , , ^
J’aJ'l.ais faire pomme lui, iôrsqù’ît
me dit de réserver une balle'. Nous
ndiis attendions ,'lout à jfail.'"à être
ass.an.hi',.avéc acharhémeni.c'ar lel'ion'
ne se donne pas facilement pour
battu. J’ava'js bien, demandé, à |)ién
de nous aider, piajs l’étais néanrnoihs
très perplexe. , ,
Nous atlendîmbs"àî'nsi' p'rês d’une
d.erqt-hcure, nçiis dèmambinl .èe' qui
a 11,â 11/ éi'i'iver. Lé'tipn 'seqibia s’é 1 di
gner ùii j,peu,; 'lés ''aboyern'énts dû
clVipn 'qpiis i.ddiduaiéht hei’ireïi^fit'nenl
Ipujoiirs. où'éiait% liqh. V'ôtânl qu'il
ne 'sS,»ppro.chail'pas,/ViPùs ÇnînVés 'jiiâé
s'qpppser qq’il était gnêveméHl blessé.’
Laissant alors aü chien Jé'soiri!n‘é'1é
sùrveitléf, tous les Hhniiùe.s sé'gfoiT-i
pèrent. aqlo.ur du rnêrne fëü, èl ùqdfe
n'h'ya'nl ('ieji 'de mi’éiix 'à fqb'Pj, 'nous
nous li'vrà'hies. au'repos. H élaU'iritniiit'él' demi. . , "
Le lendemain nons étions sur piéd
avant, le lever du soleil,. A peine hors
dii Wagon',*'je vis’ 'iQus" nos 'h'o'mm.ej^
poursuivant une formë'‘grisp qUi s’é“
loignaîl. p'éhiblè’mént.‘"Je dis- â' 'fqa
femmé de se dépêcher si elle voulait
voir,le* lion*''p'fiîs'je ipé mis à courir
vei'é les hommes, i'enoanl, èè temps
une dernière balle le fit culbuter; il
se débauii quelques'm'inutes encore,
mais les hommes rachèverenl à coup
de lances. J’arrivai juste à temps pour
le voir expirer.
Q’était unigro^ lion, ? pomme,.-ân
jeune bœuf, avec une magnifique
crinière. Mais quelles griffes et quelles
dents ! Ses,blessures.furent examinéps.
La balle,de la veiUe après Ini,,avoir
caesé l’èpineidorsale, était,sortie.par
une. patte d.e derrière. . Voilà qui ev
pliquait. son .siilençe fi inatlendu. .Dq
P rie m i e r. pou P ; il. q vait ¡Blé,' i-.pn d q ,i rn puissant, ;De rage,i.i.l ^’élait ariraché
la chair de jq .patte,'qui était dans
le plus triste éWl. Je ne pouvai.s y
vqir|,qu’nnè,,dèliy'’<‘>««è des plu?,,,pxtr^pi'di.naii'qs da'ja p.ai't i^e, Diqu ,qt
ntion cpeui; È’éJpv'ait, .vers Lui^ en (a|;t.iqps
6
J 86.
de grâce. Dîeu'seul, en effet, avait pu
si bien diriger celte balle tirée au
hazard et dans une obscurité complète. Si le lion n’avait été que légèrement blessé, plus d’un peut-être
parmi nos hommes aurait payé de
sa vie la visite du terrible ennemi.
C’était une belle clôture â notre long
voyage, résumant en un acte unique
toutes les bontés dont nous avions
été les objets de la part de Dieu,
depuis notre départ de la maison.
Dès que la peau fut enlevée nous
partîmes et le même soir nous arrivions à Sesheké où les Jeanrnaîret
nous accueillirent en vieux amis.
J’espère dans ma prochaine pouvoir
vous donner des nouvelles un peu
plus intéressantes. Mais j’espère aussi
que je ne tarderai pas à recevoir
quelques lignes de vous. 11 me tarde
beaucoup d’avoir de vos nouvelles
directement.
Ma dernière lettre était de Kazungula du 9 septembre. Depuis lors
nous n’avons plus eu d’occasion potir
envoyer nos lettres. Il faut savoir
attendre au Zambèze. Et les dernières
nouvelles de la maison qui datent
déjà de six moi.s!
Mais adieu, mes chers amis. Ne vous
relâchez pas, mais que chacun de
vous s’efforce de poursuivre personnellement le but que votre société a
choisi.
« Yotre bien affectionné
L. Jalla.
liouvellce relu]teii0C6
Le Quarterly Register annonce que
le Concile Presbytérien s’ouvrira à
Londres, le 3 juillet prochain, parline
prédication du Rev. Oswald Dykes.
Les séances se tiendront dans la
grande salle dite « Exeter Hall». Le
Duc d’Argyle donnera la bienvenue
aux délégués dans une de ses propriétés.
Nous avons déjà indiqué les délégués Vaudois; ceux de l’Eglise Libre
Italienne sont M. Gavazzi et Mr. P.
Mariahi de Bari. Les frais 'généraux,
de l’Alliance Presbytérienne; pendant
ces trois dernières années, n’ont pas
dépassé frs. 3500 par an.
L’Eglise Réformée de Hollande, —
dont font partie les Eglises Vallonnés
où le culte se célèbre en langue française, — a vu, depuis \8M, se former
deux égii.ses évangéliques indépçndanle.s de l’Etal. L’Eglise Chrétienne
Réformée des Pays-Ba.s, fondée en
1834, comptait ces dernières années
Îu’ès de 400 congrégations avec une^
]cole de théologie â Kämpen Celle,
qui vient de seformerà la suite d’un’
conflit ecclésiastique et dbctrihal qui
a eu Amsterdam pour théâtre, compte une cinquantaine df pasteurs
ayant à leur tête le Doct. Kuypeiy
Le conflit a commencé èn 1885 à
l’occasion d’une résolution déclarant
3ue l’on n’admettrait comme mernbres
e l’Eglise qiie ceux qui confesseraient .lésus-Christ comme leur Seigneur et Sauveur. La question ecclésiastique se compliqua de questions
de propriété. Les cours’ supérieures
suspendirent, puis déposèrent ceux
qui avaient pris part à ce mouvement
et ta séparation devint inévitable.
La Faculté Réformée de Monlauban
compte, celte année, 75 étudiants.
Malgré cela, il reste toujours en France,
plus de 50 paroisses qui n’ont pas'de
pasteur et doivent se contenter d’être
visitées de temps à autre. '
Voici ce que le Gouvernement français donne aux cultes divers reconnus
en France et dans les Colonies:
A l’Eglise Catholique frs. 43.500.000
Aux Protestants (Réformés et Luthériens) . ï 1,520.000
Aux Juifs . . . . » 200 000
Aux Mahomélans . . » , 220.0Ö0
Le Doct. Sommerville, célèbre'évangéliste écossais, vient de rentrer dans
son pays après avoir visité l’Autriche
fit la liongriel II a tenu des services
dans une vingtaine de'villes, surtout'
dans la Hongrie Méridionalé. Parfois
7
il, a çi| 5000,aiidilears et ses discours
interpréiés ont produit une excellente
impression.
Dans le bol de remédier aux inconvénients de la vie de caserne, on
étudie, en Allemagne, le moyen de
réorganiser les anmôneries militaires.
En attendahl, la Bible est largement
i:épandiie dans les garnisons. L’an
dernier on a placé ainsi plus de
800 000 Bibles et Nouveatix Testaments, donnés ou vendus. La Société
Biblique britannique aforlemenl contribue à cette bonne œuvre.
Le missionnaire nègre Taylor a vi.siié
deimièrement les églises du midi de
la France, attirant des fouies nombreùse.s. Il plaide la cause de la mission du,Sénégal et l’on peut dire que
sa personne elle-même est le plus
éloquent des plaidoyers.
La visite du missionnaire Schrenk
a laissé à Fi'ancfort des traces bénies.
Après son départ, le manque d’une
grande salle d’évangélisation se faisant sentir, un chrétien courageux a
offert 17.000 marks pour l’achai d'un
terrain. Les dons ont afflué à la
suite d’un exemple aussi généreux.
Peu de jours plus tard, un pasteui'
riche et zélé offrait ;i la Société E
vangéliqiie une propriété de gi'ande
valeur (environ 300.000 maiks) qu’il
possède dans le voisinage de la gare,
pour en faire une salle de réunions.
Le même donateur a fait verser
pour l’érection d’une nouvelle église
qu’on avait projeté d’ériger lors du
.jubilé de Luther la somme de 10.000
marks.
M. le Colonel de Büren qui a été
pendant près de 25 an.s pré.sidentdu
Conseil Municipal de Berne, a déposé
ses fonctions pour rentrer dans la
vie privée, ou plutôt poiii’ se vouer
plus entièrement aux œuvres qu’il
Soutient et dirige.
La populalion de Berne, sans disOtiction de partis, a fait à l’intègre
'Magistrat une démonslriition sponmnée et grandiose de son estime et
de sa reconnai.ssance. La chose a
d’autant plus étonné que M. de Bûren
est un chrétien qui n’a jamais caché
sa foi. « Fidèle au culte public, sanctifiant le Dimanche, assistant aux
réunions de la Société Evangélique,
il a confessé Christ sans broncher,
avec calme, dans iin esprit paisible,
tolérant les opinions d’autrui, respectant tontes les convictions et se
gardant de toute parole blessante, de
tout jugement téméraire».
Un Comité d'Evangélisation des Juifs
de France et des Colonies françaises
s’est con.'ftitué récemment à Paris
.■^ous la présidence de Mr. le pasteur
Banzet. Il a adressé un appel en faveur
de l’œuvre qu'ilse propose d’accomplir
auprès des 130.000 juifs que compte
la France. Le Comité nouveau avait
d’abord invité la Société des Missions
de Paris à prendre celte œuvre spéciale sous son patronage, mais celleci a décliné l’offre tout en exprimant
su sympathie pour le travail qu’on
se propose d’accornplii' parmi les Juifs,
Aux funérailles de l’Empereur Guillaume dans la cathédrale de Berlin
assistaient trois rois, un grand-duc,
les princes héréditaires des Couronnes
d’Angleterre, de Russie, d’Autriche,
d’Italie, de Suède, de Grèce et d’Allemagne.
On a calculé que dans le cours des
91 ans de vie de l’Empereur, non
moins de 88 souverains de peuples
civilisés sont morts.
dirouiquc CUauboisc
ViLLESÈCHE. - Monsieur D. Peyronel, syndic de Faël, remercie toutes
les personnes qui ont contribué à
soulager la misère de la veuve Barus
de Roche-Litisard, et particulièrement
les amis qui !or.s du hanqiicl offert
au nouveau syndic du Périer ont
voulu donner une preuve de leur libéralité. Les soinme.s reçues jusqu’à
ce jour ont été remises directement
à la dite veuve, qui bénit ses bien
faiieurs. Dav. Peyhot.
8
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me «lúe poltttqnc
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•i'i: .li'Müj • ''n-' ’ ’ii’ri ■ i'.'i I,
> itaUe. Une bonne] tnoiiiéi ¡de
nos ¡soldais Vont revenir ¡d’Afrique ^
où il ne restera sous le commandemfeb't dbin major général que le slriel
nécessaire: pour garder les positions
fortifiées. Gotomo l’armée du ,Negus
continue, sais s’arrêter, sa marche
vers le Sud et qu’à supposer même
que les abyssins méditent un retour
offehsif, l’Italie en sera avertie à temps
pour expédier à MassOua les renforts
jugés nécessaires, il serait peu sage
de lai.sser nos braves i soldats exposés
aux rigueurs meurtrières dei l’été
africain. . <
■■'■■FfiïïHéè. -J-Elit dimahebé dernier
par 172,000 électeurs du département
du Nord, le général Boulanger sè
croit plus que jamais prédestiné à
saùW la France- et, quoiqu’il ne le
dfëe pas publiquetnent, à renverser la
4® Képublique. Pour atteindre «e double but, il demande la dissolution de
la Chambre et la - convocation d’une
Gonstitiianle seule autorisée à établir
en France un gonvernernent légal.
C’est ce que demandent aussi les bonapartistes et même les orléanistes
qui Ont donné au général la plüS
grànd partie des votes qu’il a obtenus.
A côté des ambitieux de tous les
partis et des gens "fort nombreux
qui ne demandent qu’à pêcher en eaui
trouble, il y a évidemment la masse
des paysans et des'petits industriels
qui sont à bout de patience, attendant
d’année en année et de chacun des
ministres qui se sont succédés avec
tant de rapidité, la tranquillité et la
sûreliê qu’ils possèdent moins!'qhe
jamais. ,.hr .
Les jneilleurs" esprits en- France,
les viiais' 'amis de la liberté ont commencé à Shnquièter très vivementide
lài'drise'qui- devient chaque jour plus
aigüe et ii 'se demander avec anxiété
quelle en Sera l'issue. L’avènement
au' pouvoir d’un dietateui' ¡serait le
signai de cette affreuse guerre l'edoulée
de tous et dans laquelle tous seraient
faialomefll entraînés. Malheur à ta
h,Efti(;)’n' (¡[ui de gaîté 'dè- éioèü*!'',* où datis
I'e''déÎiré dé 'la jta's‘s!'ôh''et 'sàh^i 'Ôiré
provoquée, déchaînera cé lerrîbîé
fléau! Que Dieu''ail pitié^ de nous!
AUemàgne. — Les noiiygy-es de
Cliarlottembqurg soqi msuvaisés.'L’é'
tai, de l’Empereur, e^s],'ièl qu’il ési ù
peine permis,d’espéfé.ijericôre iih profongemenl ,jde vie iin'pèu irnporlaiit.
Üne fièvre vjolente pllànl'.de $8 à 39
degrés àcpuse ,une grave exlpnsipn.de
la, maladie loca),e,du, larynx' vers ,les
bronches et, les_ pqúmo,nSp$Í les 'médecins ne parviennént’pas, à ^vài'nçr.e
la fièvre il est impossible que Pauguste mftladei exlrèmp,menî., affaibli.,
la puisse supporter long'iérpps.
I Les regards et les préoccupations
du,,,mpnde entier sônl|,. Ipurpés^yersi
la chambre de Charlo,tiembourg, ,et
il ést permis de proire que/iles syrnpatiiies universellés entourent . ce.'I,it
de maladie et que beaucoup de ferventes prières s’élève,nt||au trOne de
la grâce, ipiploranl eq'c,6y,e ,èt- espérantv contré Ipule 'espérance, que la
dure épreiiye.jsoit,,tplardéej,;pou.r la
famille impériale comine pô'ur ’ FAIlemagno toute enliêreé ¡ ■- , .
BOÜRS.E STÈWi^Rt'' '
" T ' - \ r I -i!!"'
Mr.,,.le. past. Aug., Malan
i.( Nice uiii'-'i-'p if. Fr. ; )0-,-r
Mr,,,|e past. A. Gay —¡
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A ïin'Oti'ci'e.'■ *
;l : ' Il i i! V ' > ' • ■!!'■.
l'eusioiinat, pour filles,de iPasleurs, ide:Bége,nls et de Missionnaires,
sans moyens, à Maennedorf (lac,de
Züi ich ).
Fondé en 1869, èeV étaWîsseraénl
forme,.isuivqnL les cas^ desi institutrices'.,', des borníes'd’enfant:, *deS maî-'
liesses ¡d’ouvrages rnaniiebj etc.
8’udre.sser pour; renseignements à
M"'i; Minna WaljDe® DirelG(dce^> ou à|
MM. ,J, D. Tuiun, pasieuir -à GêmSi
cl J. M.iïufliN-BoER à Turm. ■:
'¡'i!
pn.xEPT ItmienT . üérajii.
Pigtierol, Itnp. Cftianioré'**''M-aséaréllh