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Cinqoante-haitième année.
14 Jaillet 19Ì
N® 28
L ECHO l)E8i VALLEES
PARAISSANT
CH AQlfE
vendredi
PRIX D’ABONNEMENT;
Vallées Vaudoises .....................
Italie (eu dehors des Vallées) et Colonies
Btiangei .......................
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Etats-Unis d’Amérique ...............
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1; Administration au Bureau du journal - Via Arnaud, N“ 29- TorrePeilice.
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-w. Le Numéro; ÏO centimes w
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
MÉIOTy^ION
POURQUOI DIEU HUMILIE.
Il y a une puissance qui l’emporte sur
le monde, sur les péchés de notre vie et
sur les jugements de notre conscience :
c’est la puissance de la grâce en JésusChrist, notre Seigneur. Si Dieu humilie,
c’est pour rendre capable de croire et
d’aimer; les dispensations qui nous entourent ne sont que des compassions qui
nous entourent ; les orages fécondent la
terre, et c’est dans la justice de Dieu
que se cache sa miséricorde. Que gagnerait Dieu à nous frapper? Ce n’est pas
volontiers qu’il contriste les enfants des
hommes. Toutes ses pensées à notre égard
ne sont que des pensées de paix et non
d’adversité. Otez d’abord du milieu de
vous vos interdits et vos idoles, et vous
aurez deux yeux pour voir les compassions de l’Eternel. Il y a une bonté qui
effraie et dont l’homme ne serait point
capable; c’est celle que Dieu a réservée
à un cœur qui s’humilie.
La connaissance de nous-mêmes est
aussi la source de la gratitude; les bienfaits sortent de terre, quand nous avons
reconnu notre indignité. Quelle indifférence alors entre Dieu et nous! Etre in' grat tous les jours, et être béni tous les
jours! S’enfuir de devant la face de Dieu,
et voir le même amour nous suivre, nous
entourer et nous atteindre ! Courir de vanité en vanité et de révolte en révolte,
et voir la volonté de Dieu rester la même, ne vouloir autre chose que notre
salut! Faire route avec un cœur perfide,
plein de ruses et d’éloignement pour
Dieu, et voir le soleil se lever tous les
matins sur les méchants et sur les bons,
et la pluie arroser nos sillons et faire
croître notre froment ! Et les bienfaits
temporels, que sont-ils à côté des bienfaits spirituels!
Cette récolte si abondante, cette paix,
au milieu des guerres, cet état de bienêtre au milieu d’une moralité funeste et
d’un dénuement si cruel, ce sont bien
des oasis dans le désert et des privilèges qui nous confondent; mais pour un
œil qui voit et une oreille qui entend,
il y a d’autres bienfaits encore qui jettent dans la poussière. Qu’est-ce qu’une
âme sans paix, une conscience livrée à
elle-même, ou même la réunion de nos
bonheurs terrestres, si notre espérance
n’est que pour cette vie seulement? Eh
bien ! les canaux des cieux s’ouvrent encore : arrivez tels quels, Dieu a pourvu à
tout. Si vos péchés vous saisissent, ils
sont tués sur la croix; si votre conscience
vous condamne, il y a une rédemption
éternelle pour tous ceux qui croient; si
votre cœur est gonflé, l’Eternel a fondé
Sion, pour que les affligés de son peuple se retirent vers elle; si votre foi s’en
va, rallumez le don qui est en vous, et
vous verrez de nouveau la gloire de Dieu ;
si la source de la vie vous semble fermée, les dons et la vocation de Dieu sont
irrévocables; si le sol tremble sous vos
pas, laissez les montagnes se remuer et
les coteaux s’ébranler, il y a une bonté
qui ne se retirera point de vous, une alliance de paix qui ne sera jamais ébranlée. Que voulez-vous de plus? Ah! je
sais bien ce qui vous manque encore.
Vous pensez à votre dernière heure, et
vous faites bien d’y penser; le vrai jeûne
ne vient qii’alors. Aujourd’hui nous sommes à l’Eglise, nous ne manquons point
d’amis, nos greniers sont remplis et les
maladies sont loin ; il est facile de jeûner ainsi. Mais bientôt on dira de l’un
l’un de nous: il est malade, il est très
malade, il est mort. C’est alors qu’il faut
jeûner, quand la vie se retire, que les
ténèbres nous environnent et que tout
ce monde visible nous échappe. C’est à
cette heure-là que vous vous rappellerez
notre texte ; vous pourrez dire enfin ;
J’ai péché, fais-moi toi-même, ô Dieu,
comme il te semblera bon; vous saurez
alors ce qu’on appelle ôter les dieux
étrangers et se donner à Dieu à discrétion.
Mais le peuple de Dieu a un fondement qui est plus ferme que la mort.
Mets ici ton doigt, dit Jésus, et regarde
mes mains; avance aussi ta main et la
mets dans mon côté, et ne sois plus incrédule mais crois. Ce sera l’heure de la
grande humiliation, et où l’Eternel sera
touché en son cœur de l’affliction de-son
peuple. Dites-vous qu’il y a un départ,
et que vous aussi vous vous envolez.
Détachez-vous, car Dieu vous détachera:
ôtez les dieux étrangers, et votre cœur
sera où est son trésor. 11 y a un seul
bien, un seul soutien, une seule joie ineffable et glorieuse ; emparez-vous de
celle-ci et laissez aller le reste, vous serez plus libre quand il faudra tout quitter.
Aimer est quelque chose, s’humilier est
quelque chose, se convertir est quelque
chose, le reste n’est rien; donnez-vous
donc au vrai Maître, et vous saurez qu’il
nous suffit. Vos cultes d’Eglise ne seront
point perdus, votre vie terrestre aura un
résultat et vous serez rassasiés de biens
quand vous serez réveillés.
(L'Eglise Libre).
Irapre^^ion^ de Hollande.
Le titre pourrait sembler prétentieux.
Mais il ne s’agit ici que de quelques impressions très particulières et restreintes:
celles d’un collecteur Vaudois qui, ayant
eu le privilège de visiter à trois reprises
nos vénérés frères de Hollande pour les
intéresser aux œuvres de notre Eglise,
aimerait à dire aussi quelque chose à
nos lecteurs, de l’intérêt et de la sympathie avec lesquels ces amis éprouvés regardent à notre vie et à notre activité
religieuses.
Je me suis quelquefois demandé pourquoi nos collecteurs, sauf exceptions,
nous parlent si peu de leurs tournées à
l’étranger. Certes, il n’est point aisé, ni
pas toujours agréable, de mêler sa personne aux choses que l’on raconte ; et
l’on ne saurait faire autrement dans le cas
particulier. Mais ce silence prolongé a
favorisé la création de telles légendes
que l’on se doit à soi-même, me semblet-il, de surmonter foute hésitation personnelle et de représenter sous leur vrai
jour le caractère de ces tournées, et de
dire le rôle qu’elles jouent en vue des
rapports à établir et à resserrer avec les
Eglises protestantes de l’étranger.
Qu’est-ce, en effet, qu’un collecteur
dans l’opinion de beaucoup de nos gens?
— Un pasteur â l’échine assez souple,
qui ne craint pas de vov-itrer et qui part
avec sa valise et une bourse, dit-on, pour
aller solliciter de porte en porte l’aumône
di nos amis lointains. — Et qui sont-ils
cès amis généreux? — Des gens extrêmement riches, qui peuvent bien, ou qui
veulent bien, puisqu’ils sont de notre religion, venir à notre secours...
Il y a du vrai dans cette appréciation,
si l’on juge d’après l’apparence. Mais elle
est, dans son esprit et dans son fonds,
complètement erronée. Un collecteur, c’est
avant tout un serviteur de l’Eglise qui
fait une œuvre d’amour, un serviteur qui
ne supporterait jamais la tâche qui lui
incombe s’il n’était soutenu, porté par
l’amour qu’il voue à son Eglise, et qui
trouve dans cet amour et dans la sympathie que cet amour éveille autour de
lui, des raisons suffisantes pour accomplir son travail avec sérénité et inêrfle
avec joie.
Nos amis et bienfaiteurs ne sont pas
toujours des riches. Mais qu’ils le soient
ou non, ce qui les amène à agréer notre
requête, c’est encore de l’amour, essentiellement, c’est l’intérêt pour l’œuvre du
Seigneur, c’est un sentiment de solidarité
chrétienne, c’est la joie de sacrifier quelque chose pour que la petite Eglise Vaudoise lointaine, elle aussi, puisse travailler à l’avancement du Règne de Dieu.
Le collecteur peut bien frapper souvent à des portes qui lui demeurent closes ; il arrive que des souscripteurs lui
transmettent leur obole par une habitude
de générosité, ou pour lui épargner un
refus, sans qu’ils sachent au juste de
quelle œuvre il s’agit. Mais la base de la
collecte, le fait qui seul peut la rendre
fructueuse et possible, c’est l’existence de
la fraternité chrétienne chez les croyants.
Cela nous transporte d’un trait, vous
le voyez bien, au-dessus de toute idée
mécanique ou simpliste que l’.on pourrait
se faire de la mission du collecteur. Il
n’y a pas là seulement une personne qui
demande et des personnes qui donnent:
il y a des cœurs qui se pénètrent, des
volontés qui se concertent et qui travaillent pour la réalisation d’un même but,
il y a le sentiment que par cette communion des cœurs et par cette concentration des forces, l’on enrichit sa foi et
l’on fortifie ses espérances dans le triomphe de la vérité.
C’est bien là ce qui me donnait du
courage et me réjouissait positivement à
mesure que, dans mon dernier voyage,
je m’approchais de la frontière hollandaise. Il me semblait de retrouver sous
peu, non pas des amis seulement, mais
une nouvelle famille.
11 faut dire que ce n’est pas une petite affaire que d'organiser jusqu’au détail une tournée de ce genre, de mettre
en‘ordre son administration de paroisse,
avec le soin que l’on mettrait à la rédaction de son testament, juste au moment où, aux approches de Pâques, l’activité pastorale est le plus intense.
Et puis de quitter les siens précipitamment, de laisser sa vie régulière, et
se lancer au travers de l’Europe dans
ces trains cosmopolites où tous les visages vous sont si désespérément étrangers, avec ces interminables histoires de
douanes à passer, de passeports à présenter, de valises toujours en l’air, non,
ce n’est pas toujours amusant, je vous
l’assure.
Je dois ajouter aussi que la traversée
de l’Allemagne et l’arrêt que je fis dans
une de ses grandes villes m’avaient laissé
un malaise indéfinissable. D’abord, ce
n’est pas sans quelque étonnement que
je constatai le parfait fonctionnement des
trains, des services de ville, la normalité,
extérieure du moins, de la vie sociale,
l’abondance des marchandises étalées et
la magnificence de nombreux magasins.
Ne nous avait-on pas habitués à l’idée
d’une Allemagne toute appauvrie et exténuée? Tout le long du parcours, l’on
voyait fumer à centaines les cheminées
d’usines imposantes ; et je ne pouvais
éprouver qu’une admiration sincère devant cette reprise de travail intense, devant cette volonté d’acier par laquelle un
grand peuple se relève de sa chute profonde. Mais je devinais, dans la tension
de ces efforts, dans l’attitude des gens,
dans tout ce qui m’entourait, un je ne
sais quoi de sombre et de trouble qui
me rendait triste et pensif. L’athmosphère
y était lourde; déjà me semblait-il de
percevoir comme un grondement d’orage
lointain...
Quelle joie, à Zivenaar, de franchir la
frontière ! de reposer le regand sur les
prairies verdoyantes et paisibles ! Dans
la gare, un vieux porte-faix, déjà vu
quelque part, me salue largement au passage, avec une. expression de cordialité
ravissante. C’est comme la bienvenue de
la Hollande hospitalière, l’avant-goût des
accueils bienveillants qui m’attendent, et,
le cœur tout à l’aise, je file sur Amsterdam. J. Bonnet.
(A suivre).
W nHAe les Mois
à la cMte les Eylises delà Suisse alleniaiide
(14 Juillet 1561).
Le traité de Cavour avait été signé le
5 Juin, et les Vaudois y avaient acquis
la liberté religieuse, qui leur a permis de
subsister jusqu’à l’époque de l’Emancipation, en 1848. Mais les conséquences
de la guerre étaient terribles. Les Communes inférieures des Vallées étaient dévastées; à Angrogne même, seul le bassin reculé du Praciutour avait pu demeurer exempt du vandalisme des troupes
ducales. Saint-Jean, La Tour, le Villar et
Rorà avaient subi d’affreux ravages, de
même que Prarustin et Saint-Germain. Au
Val Saint-Martin, on s’était battu chaudement au Fort Louis, à la Tour de Bouvil et autour du Fort du Perrier.
La lutte, qui avait duré du U Novembre à tout Mai, avait empêché toute culture ; nulle moisson à attendre ; les vignobles ravagés, les arbres fruitiers coupés, les maisons et les temples incendiés.
Cet état de choses causait une extrême
misère dans les Vallées, où la population
s’était entassée pendant des mois dans
les régions les plus inhospitalières, et où
le froid, la faim et les maladies avaient
causé bien des souffrances. L’arrivée des
réchappés des massacres de Calabre ne
faisait qu’accroître le nombre de ceux
qu’il était urgent de secourir.
Les églises réformées y pourvurent généreusement. Jérôme Salvai, de Pignerol,
pasteur de langue italienne à Turin, écrivit aux Vallées annonçant qu’on organisait des secours, et le V. Consistoire de
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Genève invita les Vaudois à envoyer une
députation pour les recueillir. Les délégués furent Claude Bergio, de Sampeyre,
pasteur de La Tour, un de ceojx qui
avaient signé le traité de Cavour, et son
ancien, le notaire Raymond Chabriol.
Calvin, consulté en automne 1560, et
de nouveau lors de la reprise d’armes
de Février 1561, sur la conduite à tenir
vis-à-vis des agresseurs, avait les deux
fois déconseillé la résistance armée.
Néanmoins, il sympathisa largement avec
ces montagnards infortunés, auxquels, du
reste, les circonstances semblaient avoir
donné raison.
Dans une lettre, adressée le 14 Juillet
aux Pasteurs de Zurich, le Réformateur
de Genève nous apprend que, au lieu de
leur reprocher de ne pas avoir suivi ses
conseils, il accueillit charitablement les
deux députés et, puisque la saison était
peu propice aux collectes, les meilleures
familles étant hors de ville, on recourut
à un emprunt et on leur donna une forte
somme. Par cette même lettre, qu’ils devaient apporter, Bergio et Chabriol étaient
recommandés aux Cantons protestants
de Zurich, Schaffouse et autres. Neuchâtel les accueillit à bras ouverts et leur
prêta même son bouillant prédicateur,
Guillaume Farei, qui avait eu une part
prépondérante, trente ans plus tôt, au
Synode de Chanforan. Grâce à lui, ils
purent obtenir de bonnes collectes à la
Neuveville, à Bienne, à Bâle, à Mulhouse, à Strasbourg, dans le Bader et le
Wurtemberg. A leur retour à Neuchâtel,
ils purent aussi encaisser une joiie somme, qui était encore due aux Eglises Vaudoises par les héritiers de Pierre de Wingie, l’imprimeur de la Bible d’Olivétan.
Les deux députés rentrèrent aux Vallées à la fin de l’année, et le 31 Décembre les Pasteurs écrivirent des lettres
touchantes de remercîments, aux généreux donateurs. Un pasteur et un conseiller d’Angrogne apportèrent ces lettres
en même temps qu’ils allaient retirer
d’autres sommes, qui avaient été collectées en Lorraine, en France et jusqu’en
Angleterre.
Cet exemple de fraternité chrétienne
s’est répété plus d’une fois dans le cours
de l’histoire vaudoise, et il se continue
encore de nos jours, comme un hommage
à la fidélité de nos pères, qui mirent tout
en jeu pour sauvegarder la liberté de
conscience. J. j.
Les idées et les faits.
Trois genres d'athées. ■— Un journaliste bien connu était assis à la table •
où se trouvaient quelques jeunes hommes discutant de la question de savoir
s’il y a une vie après la mort, ou non,
si Dieu existe, ou non. Avec une grande
effronterie ils disaient, d’eux-mêmes, qu’ils
étaient des athées. Après les avoir écoutés tranquillement pendant quelque temps,
le journaliste leur dit: « Messieurs, il y
a trois genres d’athées. Le premier est
formé de penseurs profonds qui, dans
leur étude des systèmes philosophiques
du passé et du présent se sont égarés et
ont fini par douter de la présence de
Dieu, je ne sais si ce sont des études
approfondies de philosophie qui ont miné
votre foi en Dieu ». — « Certainement
non », dirent les jeunes gens unanimement. — « Le second genre est formé de
ceux qui n’ont pas de jugement et qui,
pareils à des perroquets, vont répétant
ce qu’ils ont le plus fréquemment entendu. Us ne font preuve d’aucune indépendance de caractère et de pensée, j’espère que vous n’appartenez pas à cette
classe ». Ils rejetèrent cette pensée avec
indignation.
« Le troisième genre est formé de ceux
qui ont mauvaise conscience. Dans leur
vie, leur conduite, il y a quelque chose
de laid qu’ils doivent cacher, d’où leur
désir qu’il n’y ait pas de Dieu saint et
juste. Une chose est claire, pour eux: si
Dieu existe, ils auront un moment terrible à passer, après la mort, quand ils
devront se présentef devant lui. C’est
pourquoi ils cherchent à se persuader
eux-mêmes et les autres : « Il n’y a pas
de Dieu et nous pouvons pécher autant
que nous voulons ». « Messieurs, je ne
sache pas qu’il existe un quatrième genre
d’athées ».
Sur ce il se leva et s’en alla.
Chevaliers. — Notre siècle de progrès
et de lumière (? !) se pique de valoir
mieux que le moyen âge sombre et grossier, où les peuples à demi barbares
'« croupissaient dans l’ignorance ». Et cependant, n’aurions-nous rien à apprendre
de ces jeunes hommes qui se consacraient
à la défense des opprimés et qui se faisaient armer chevaliers? Ne pourrionsnous aussi nous piquer d’émulation pour
ceux qui s’appelaient gentilshommes, et
dont toute la conduite était guidée par
l’honneur, le respect?
Nous voulons être démocratiques, francs,
exempts de petites manières prétentieuses ; mais ne versons-nous pas dans l’irrespect, lâ brutalité, la grossièreté ?
En particulier à l’égard des jeunes filles, les jeunes hommes d’aujourd’hui ne
semblent pas savoir prendre le ton et les
manières qu'il faut, je considère certes
comme un progrès qu’on tienne moins à
distance les deux sexes; qu’on les appelle à collaborer dans les soirées, les
réunions d’anciens catéchumènes, les fêtes de jeunesse ; et qu’on leur donne ainsi
l’occasion de se connaître et de s’apprécier; il est aussi compréhensible qu’un
jeune homme ait une <' flamme », que
telle ou telle compagne d’école, d’instruction religieuse, d’atelier, éveilie en lui
des sentiments tendres, et qu’il le lui témoigne avec sa gauche naïveté.
Mais il est une tenue à observer, des
convenances à sauvegarder. La jeune fille
n’est pas un camarade, qu’on puisse traiter avec une désinvolture et une familiarité déplacées (et encore, même envers
un camarade, il ne faut jamais être désinvolte). Ce n’est non plus pas un jouet
dont on puisse s’amuser un instant et
qu’on doive « faire marcher » par plaisir et bravade.
Les chevaliers d’antan vouaient leur
activité à la « dame de leurs pensées »;
tout ce qu’ils faisaient de beau et de
bien, ils le lui rapportaient, le déposaient
en quelque sorte à ses pieds. Elle était
l’inspiratrice, la sauvegarde, l’étoile; on
l’entourait de courtoisie et de respect.
Et je pense que les jeunes gens gagneraient beaucoup à reprendre la noble
tradition de l’esprit chevaleresque.
(Biilklin de La Chaux-de-Fonds).
if TOimilfE irEMIIGEllSlllll Î DU
Le i8 juin nous partions, l’étudiant en
théologie Guido Rivoir et moi, pour une
tournée d’évangélisation à deux. Il y a un
grand encouragement à se trouver à deux
dans les difficultés. Celui qui se trouve
seul est parfois découragé.
Aussi, l’évangélisation à deux est plus
efficace que l’évangélisation faite à un seul,
et l’évangélisation faite par groupes est encore plus efficace, surtout dans les milieux
tout catholiques et hostiles.
je remercie la Table Vaudoise d’avoir
envoyé ici l’étudiant Guido Rivoir pour
me remplacer en été, et si des raisons de
famille ne m’obligeaient pas de me rendre
aux Vallées Vaudoises, je resterais volontiers ici pour l’accompagner dans ses tournées d’évangélisation. *
— Nous descendîmes donc à la station
de Quadri-Borrello le Dimanche i8 juin,
M. Guido Rivoir et moi, après avoir prêché à Borrello. Nous allâmes à Villa Santa
Maria et de là. à pied, jusqu’à Monteferrante. Nous sentîmes un peu la chaleur,
en montant, mais nous fûmes accueillis
avec bonté, en arrivant, par le frère Polidoro Nicola, qui venait d’arriver de Cranfort (Etats-Unis). Il nous invita chez lui,
où nous soupâraes, et ensuite nous tînmes
un culte d’action de grâce dans notre petite chapelle, qui fut bientôt remplie. Notre frère avait porté quelques exemplaires
du Nuovo Innario Evangélico adopté aux
Etats-Uniç, Le culte fut solennel; c’était
un culte d’action de grâce bien senti et
quelles prières s’élevèrent à Dieu !
Le lendemain nous fîmes quelques visites
et nous présidâmes un autre culte le soir.
Nous pûmes, le Mardi, faire l’ascension
du col qui sépare Monteferrante de Montazzoli. A peine arrivés sur la grande
route, en face de ce dernier village, nous
prîmes des informations sur l’évangélisation
de cette localité. Nous apprîmes que nos
frères Méthodistes étaient venus prêcher
à Montazzoli, et qu’ils avaient promis de
placer H une maîtresse d’école. U paraît
qu’ils n’ont pu maintenir leur promesse,
ce qui est regrettable, car plusieurs personnes nous ont déclaré que la population
est fatiguée des menées d i prêtre et qu’il
y a des dispositions très favorables pour
accepter l’Evangile. Il y a dans cette
Commune un frère nommé Beppino Baratucci, qui est un évangélique convmincu.
Ni les Méthodistes, ni nous, n’avons pu
encore satisfaire les besoins religieux de
cette population ! C’est triste.
Nous continuâmes notre route bien peinés de ne pouvoir nous arrêter, mais nous
désirions arriver l’après-midi à Schiavi
d’Abruzzo; aussi nous fûmes heureux d’arriver d’abord à Castigl'one Messer Marino,
où nous pûmes dîner. Il faisait très froid,
car Castiglione se trouve sur un col à looo
mètres environ d’altitude. Nous laissâmes
quelques traités à Ferdinando De Lucenti,
l’aubergiste de la Stella d’Italia, car nous
avions porté avec nous une provision de
traités et de journaux évangéliques. Nous
en avons distribué sur notre parcours.
L’après-midi, vers 5 heures et demie,
nous arrivâmes à Schiavi d’Abruzzo, où
nous reçûmes un accueil fraternel de la
part de M. et de M.me Amicarelli et de
leur^ fille. L’on se sent ici en famille, chez
des frères. J’eus le plaisir de revoir la
vieille mère de M.me Amicarelli, qui a
quatre-vingt-treize ans, ainsi que les frères
et le.s sœurs qui me connaissent déjà. Nous
avons éprouvé cette vérité renfermée dans
le Psaume CXXXIII, i: Voici, qu’il est
agréable, qu’il est doux pour des frères de
demeurer ensemble ! ».
Nous tînmes encore un culte le jour suivant, et le 22 Juin nous dûmes nous séparer à regret de nos amis. Moi, je dûs
reprendre le chemin du retour, et mon
jeune collègue se préparait à visiter Carunchio, Casalanguida, Pescolanciano et
Castel di Sangro, pour revenir ensuite à
Borrello. Nous regrettions de devoir nous
séparer ainsi, car nous jouissions ensemble
de notre tournée.
Du haut du Monte Pizzuto j’ai essayé
de donner à notre jeune ami une idée de
la topographie du pays. C’est un point de
vue merveilleux, qui permet de s’orienter
dans toutes les directions
J’étais seul en retournant, et je dus
repasser à Monteferrante, où j’eus une
bonne réunion.
Le lendemain je passais par le village
de Giulliopoli qui dépend de Rosello et
qui n’a pas de prêtre en ce moment. L’inconduite du clergé est manifeste et je fus
assailli de demandes. Voici encore une œuvre à faire. Comment répondre à tous ces
besoins ? Certes, la moisson est grande,
mais il y a peu d’ouvriers; priez donc le
Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans la moisson.
Nos Eglises, hélas! sont encore à l’état
de minorité. L’on dépend trop du Comité
d’Evangélisation !
Je voudrais, en terminant, ajouter peu
de mots sur le n Camp de vacances » de la
Fédération Nationale des Etudiants chrétiens qui se tiendra à Opi, aux sources du
Sangro, du 20 au 27 juillet.
Le Sangro prend sa source dans les environs du Monte Pagano (1714 m.), il descend vers Opi et se dirige vers Villetta
Barrea, puis il descend à Barrea et à Scontrone, et de là, par la plaine, il arrive à
Castel di Sangro. Le Gouvernement veut
choisir ce lieu pour en faire un immense
parc national.
A Pescasseroli, il y a encore des ours.
Là, dans ces hautes montagnes de la Meta
et ses diramations, il y a plusieurs pics
qui dépassent 2000 m. C’est une vraie
Suisse italienne.
je regrette de,ne pas pouvoir m’unir aux
étudiants qui implanteront là le « Camp
de vacances », car j’aurais désiré qu’ils
n’oublient pas, en passant à Castel di Sangro, de se faire connaître. Nous avons là
une belle salle d’évangélisation et il est
nécessaire que les amis et frères qui viennent de nos côtés se fassent connaître au
frère Luigi Laposta, fabricant de chars. On
pourrait faire un culte dans notre belle
salle d’évangélisation.
Et maintenant j’espère, s’il plaît à Dieu,
faire une tournée d’évangélisation aux Vallées et y faire connaître notre œuvre dans
les Abruzzes. Puisse l’Esprit du Seigneur
qui guida les Apôtres, les premiers chrétiens, les martyrs du moyen âge, nos barbas, nos évangélistes et nos missionnaires
nous guider. Oh ! qu’une armée se lève à
sa voix pour gagner l’Italie à l’Evangile.
Borrello [Chieti), le 28 Juin 1922.
G. Bhrt.
Le Camp d’élD des UÉas Chrieanes.
Ce Camp, qui deux fois déjà a eu lieu
à la Vachère, aura lieu cette année à Prali,
du 3 au 10 août. Nous en publierons prochainement le programme complet. Mais,
dès à présent, nous pouvons assurer qu’il
a été préparé avec tous les soins nécessaires pour que le Camp répète le succès
qu’il a eu les deux années précédentes.
Les tentes seront disposées à l’ombre des
m€lèzes; les repas, sains et abondants, seront préparés tlirectement par une Commission spéciale.
Le programme fixe une course dans le
vallon de Rodoret, une autre aux Treize
Lacs; et, pour le Dimanche 6 Août, une
grande réunion unioniste, pour laquelle on
est en train de préparer une représentation
sur un sujet d’histoire vaudoise, qui
sera récitée en plein air, accompagnée par
différents chœurs.
Nous adressons aux Unionistes et aux
amis une chaude invitation à prendre part
au Camp. La cotisation est fixée à fjo
francs, plus 10 francs pour l’inscription,
qui doit être adressée à M. le prof, AttUio
J alla, à l’orre Pellice.
CHRONIQUE VAUDOISE.
AMÉRIQUE DU SUD. Après plus de
25 ans de ministère exercé à Belgrano
(République Argentine), M. H. Beux est
venu prendre la direction de la paroisse
de Cosmopoli ta (Uruguay), où il a été installé le 14 Mai dernier par son vénérable
prédécesseur M. Bounous, maintenant à la
retraite. J
— Les principaux groupes des Vaudois
disséminés seront visités, dans le courant
de l’année, par le pasteur M. L. Trou, qui
leur consacrera trois mois, et par M. J.
Pontet, un laïque, proposé pour cette
mission par le Comité des Unions Chrétiennes et accepté par la Commission de
District.
— On parle de nouveau de l’Ecole de
Théologie, dont la fondation avait été décidée il y a quelques années, mais que la
guerre a retardée. Le plan paraît maintenant définitivement arrêté, du moins pour
ce qui a égard aux questions fondamentales. Ce sera une école interdénominationale, que l’on veut à la hauteur des temps
et du milieu dans lequel, les ouvriers qui
s’y formeront, seront appelés à travailler.
A côté des cours de théologie, on y enseignera la litérature, la philosophie, les
sciences sociales. A part les conditions
morales indispensables, les étudiants devront présenter, pour l’admission, un certificat d’études secondaires. Les cours auront une durée de trois ans, l’année scolaire sera de S mois.
On espère ouvrir la Faculté au mois de
Mars de l’année 1924. Espérons-le pour
l’évangélisation de l’Amérique du Sud et
pour le bien de nos colonies.
— ♦♦ La. congrégation vaudoise de
S. Gustave (République Argentine) a fait
une perte très sensible par le départ pour
3
i^H
'la Patrie céleste de Henri Genre-Bert. Il
était né à Villesèche; s’était établi, il y a
20 ans, dans cette lointaine colonie, au
sein de laquelle il exerça toujours une influence remarquable par sa vie austère et
par son amour pour le bien des âmes. Il
était un de ceux qui ont le plus travaillé
’à tenir nos colons de S. Gustavo attachés
-à l’Evangile (ils n’ont jamais eu de pasteur vaudois à poste fixe) et qui ont contribué à donner à cette colonie ce cachet
tout spécial de sympathie, de simplicité et
d’union fraternelle qui a été remarqué par
tous ceux qui y ont passé, ne fût-ce que
quelques jours.
LA TOUR. Samedi, le ir Juillet, a eu
lieu la fête annuelle de clôture de notre ^
Asile Froëbellien, Les 38 élèves de l’école
•donnèrent au nombreux public, formé de
mamans et d’amis de l’enfance, un saggio^
très intéressant de récitations, chants et
, jeux. Assistaient à la fête M. le Maire de
La Tour et M. le Modérateur.
M. Bosio, pasteur, exprima les chaleureux remerciements des participants à
l’adresse de la maîtresse de l’Asile, M.lle
Arias, soit pour l’organisation de la fête,
soit et surtout pour l’amour qu’elle démontre pour sa tâche.
— Dimanche, le 2 Juillet, un bon
■groupe de la Jeunesse de la Paroisse passait la journée avec son Pasteur à la Sea
et y célébrait son culte avec nos frères
des alpages. C’est M. Guido Miegge, candidat en théologie, qui a remplacé le Pasteur au temple neuf.
— Vendredi passé, les membres des différentes Sociétés missionnaires de La Tour
’■se réunissaient dans la cour de l’école de
Sainte-Marguerite, pour offrir un thé
d’adieu à M.me et M. Albert Lageard qui,
après un séjour de deux ans au milieu de
nous, vont nous quitter pour l’Europe centrale et puis pour l’Afrique. MM. les pasteurs B. Léger, Ph. Grill, A. Prochet, J.
Bertinatti et D. Bosio prirent successivement la parole pour exprimer à ces frères
les vteux que tous forment pour leur santé
et pour leur travail, après quoi M. Lageard
remercia en demandant aux amis des Missions de bien vouloir continuer à le soutenir par leur sympathie et leurs prières.
-M. et .M.me Lageard sont partis dans le
courant de la semaine.
Décès: /. Henri Bitffa, de SaintJean, décédé à l’Hôpital, le 27 Juin, à
l’âge de 57 ans — Amandine Durand, décédée à l’Hnpital, le 4 Juillet, à l’âge de
17 an-^. Toute notre vive sympathie aux
familles affligées.
-Mariage; Jacques Dama et Ernesiine
Hugon, de l’Enver-s de La Tour (ir Juillet).
Nos Irons vœux.
NE\V-VORfv. Cher « Echo » ! Permetsnous lie t'écrire, avant les grandes chaleurs, les faits les plus importants qui se
pas sent dans le sein de notre petite et
chère congrégation vaudoise de New-York.
D'abord c’est du mois de Mai que nous
■ v.oulons te parler.
— M. le doct. Théophile Giraud de Mas■sel — maintenant de Troy, N. V. — a
bien voulu nous égayer par sa présence
les premiers jours du mois.
— Le 5, nos enfants ont clôturé leurs
activités avec une des meilleures soirées que
nous ayons jamais eues. Notez leur programme: piano, violon, récitations avec
"Une comédie: La voleuse, écrite pour l’occasion par M. le pasteur Giovannino Tron.
■— Comme chaque membre ou ami recevra, ,à la fin de l’année ecclésiastique, le
rapport habituel, nous voulons seulement
dire que l’assemblée générale a^eii lieu le
Dimanche 14 Mai, et que la congrégation
élut M. le prof. Pirazzini, président, et
■M. Emmanuel Tron, secrétaire. Après quelques discussions secondaires, le travail du
Pasteur a été « passé au vote )> et approuvé
à l’unanimité.
Nous voulons remercier, en général, tous
ceux qui ont démontré si chaleureusement
leur sympathie par leurs applaudissements,
«t spécialement MM. Auguste Clôt et César Peyronel, pour leurs paroles d’encouragement adres.sées au Pasteur.
Nous regrettons seulement que certaines
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Ai Pastori ed Evangelisti saranno notificate le condizioni per le copie necessarie al culto pubblico. — Rivolgere le ordinazioni a Antonio Rostan Torre Pellice (Provincia di Torino).
personnes semblent avoir adopté la maxime: Diviser pour régner. Cependant, malgré elles et leur travail en sous-main, nous
sommes heureux de pouvoir constater que
notre congrégation a fait un pas lent mais
sûr dans le progrès, tant spirituel que
financier.
— Le 24, M.lle Louise Bounous nous
dit au-revoir avant de partir pour Marseille. Elle était contente d’avoir sa sœur,
M.me Viglielmo, avec elle au bâteau.
Celle-ci se porte fort bien et est heureuse
d’avoir recouvré sa liberté et sa santé.
Que Dieu la garde aux soins de son mari.
— Le 26, nous avons de nouveau eu,
cette année, la représentation du beau
drame de M- le pasteur Tron: ï GLInvincibili ». La soirée a eu lieu dans le hall
Chelsea Presbyterian Church. M. le pasteur
H. G. Mendenhall D. D., modérateur, qui
avait été invité à dire quelques paroles,
q’ayant pu venir, s’est fait représenter par
M. le pasteur Van Dyke.
— Nous n’avons pas fait de promenade
a'pestre pour fêter l’Ascension, mais tout
simplement un raid en siibioay, vers la chapelle, qui accueillit ce jour-là bon nombre
de Vaudois et amis.
—^ Un seul acte liturgique, ce mois-ci,
mais il ne passera pas inaperçu. Le 27,
au soir, dans la maison d’Humbert Clôt,
a eu lieu la bénédiction du mariage de
Clémenlin: Adèle Tron, du Perrier, avec
Adolphe Keynaud, de Pramol. M. Philippe
Grill servit de père à l’époux et souhaita
la bienvenue à la mariée. Inutile de dire
que les familles Grill-Plavan et ReynaudTron y étaient nombreusement représentées.
' — Nous avons terminé le mois en fêtant
le Memorial Day. B.mitii. Thon.
PERRIER. Dimanche 2 Juillet, dans le
tranquille et pittoresque hameau des Fontaines, a eu lieu une réunion des Unions
Chrétiennes de Jeunes Filles de Prali, Rodoret, Massel et Perrier-Maneille.
Nous remercions Dieu pour les bons et
chauds messages qui nous ont été adressés par M.me L. Tron du Perrier, d’abord,
et par M.lle Meynier, secrétaire nationale,
ensuite. Cette dernière nous entretint de
son v'oyage à Saint-Wolfang, en Autriche,
et des progrès de l’œuvre des Unions Chrétiennes dans le monde entier. Des chœurs
et des poésies par les différentes Unions
égayèrent les Unionistes.
Un merci de cœur aux habitants des
Fontaines qui nous ont reçues si aimablement. Une Unioniste.
POMARIèT. La solennelle installation du
pasteur M. Jules Tron a eu lieu le 2 Juillet, devant un auditoire recueilli et ému,
qui boudait le temple. M. le pasteur Jean
Bertinatti a adressé des paroles très appropriées à son collègue, en lui rappelant
« le souverain pasteur » (i Pierre V. 4).
Après la présentation à l’église, M. Tron
a manifesté son intention de travailler au
bien de l’église et à l’avancement du royaume de Dieu, soutenu et aidé par tous les
membres d’église, comme dans ces neuf
derniers mois.
Un chœur spécial, préparé sous la direction du régent paroissial M. L. Rostagno,
a été la réponse émouvante de la paroisse.
Le temple avait été orné, pour la circonstance, de magnifiques plantes.
— Dans l’après-midi, en pleine campagne, M. Bertinatti a donné des renseignements très intéressants de son dernier
voyage à Nîmes et Marseille, et a parlé
avec une grande admiration de l’œuvre
bénie des Unions Chrétiennes, et de la
prospérité de la Colonie Vaudoise de Marseille et de Cannes.
— Après une longue maladie est
décédée M.me Pauline Baral, des Fusines
(Envers-Pinache).
A Sciolze, le 5 Juillet, est mort subitement M, David Lantaret, fils du regretté
modérateur P. Lantaret. Aux nombreux
parents, l’expression de notre sympathie
chrétienne.
SAINT-JEAN. La Société Zambézia, représentée par une trentaine de dames, a
adressé ses adieux aux missionnaires M.
et M.me Lageard, ce Jeudi dernier, à la
Maison Vaudoise, en une réunion intime et
toute cordiale. Des vœux bien affectueux
ont été exprimés de part et d’autre et notre Société a été heureuse de manifester à
ces chers amis sa sympathie dévouée en
leur offrant, comme souvenir, un joli travail de broderie, nappe à thé avec serviettes, confectionné par les jeunes dames et
demoiselles de la Société.
L’on ne pouvait qu’être ému à la pensée que ces vaillants serviteurs de Dieu
vont reprendre pour la quatrième fois le
chemin de l’Afrique lointaine et se séparer de leurs chers enfants. Mais qu’il faisait bon de voir combien l’amour des âmes,
la joie de sauver les âmes, pouvait tempérer en eux et leur rendre acceptable la
douleur de la séparation !
Nous vous suivons, chers amis — est-il
besoin de vous le dire encore ? — de notre sympathie bien affectueuse et reconnaissante; nous vous suivons de nos prières fidèles. Que le Seigneur vous bénisse
et vous garde, vous et votre chère famille !
CHROIVIQIIE POLITIQUE.
On n’a pas oublié que le groupe parleinentaire socialiste s’était d’abord prononcé pour le collahorationnisme, et était
ensuite revenu sur sa décision pour déférer la question au « Conseil National
de la Confédération du Travail ». Cet organe supérieur du socialisme, réuni tout
dernièrement en congrès à Gênes, après
une discussion fort animée de quatre ou
cinq jours, s’est déclaré favorable au
collahorationnisme « dans le but de
sauver ce qui peut encore être sauvé et
commencer la reconstruction ». Le collaborationnisnie est voté par 537.351 voix
contre 535.785 représentant les communistes, maximalistes, la 3® internationale,
etc. Une victoire contestée donc, mais
d’autant plus significative et qui, espèret-on, doit préluder à une politique plus
positive, plus réelle, partant plus efficace
du parti socialiste.
Les efforts réunis du Ministre du Travail et des représentants des ouvriers ont
enfin abouti à la solution de la grève
des métallurgistes. Les nouvelles conditions pour la reprise du travail, établies
à Rome, ont été ou vont être ratifiées
par les ouvriers, et le travail va reprendre dans toutes les usines. Les ouvriers
ont eu le bon sens d’accepter une diminution de paye que la crise industrielle
explique et leur exemple devrait suggérer à bien des gens des réflexions
salutaires.
La Chambre a encore donné le pins
clair de son temps à l’examen du projet
du « latifondo » dont on a voté déjà une
trentaine d’articles environ. Dans les intervalles, elle discute le budget de l’Agriculture. Mais toute l’attention de nos
représentants et du public italien est
tournée vers l’exposition financière du
Ministre du Trésor qui doit avoir lieu
dans le courant de la semaine, et sur
laquelle les journaux nous donnent déjà
quelques prémices. Oh ! rien de particulièrement réjouissant! Nous y reviendrons
prochainement; en attendant, savourez ce
chiffre formidable: de 6 à 7 milliards de
déficit pour l’exercice 1921-22!
Débats particulièrement animés à la
Chambre française, où le député communiste Vaillant-Couturier accuse formellement M. Poincaré d’avoir été, en 1914,
un des plus grands responsables du déchaînement de la guerre. Avec une superbe éloquence, l’ex-président du Conseil M. Vivian! flétrit les accusations calomnieuses du député communiste; après
quoi, M. Poincaré n’a pas de peine à
démontrer que la France ne voulait pas
la guerre et que l’Allemagne seule a provoqué la formidable conflagration. L’assemblée approuve à une'Énorme majorité
la défense de M. Poincaré ainsi que le
blâme qu’il inflige aux ennemis intérieurs
de la patrie.
On piétine sur place à la Conférence
de La Haye, comme partout, comme
toujours, et l’on ne sait trop ce qui va
en sortir, ou plutôt on prévoit d’ores et
déjà qu’elle ne donnera pas de résultats
appréciables. Pas moyen de s’entendre
avec des gens qui vous glissent des
mains comme des anguilles, qui se refusent constamment à donner des garanties soit aux Gouvernements soit aux
particuliers, pour les capitaux qu’on leur
fournirait; qui, avant de prendre l’engagement de payer... un jour leurs dettes
d’Etat, réclament des milliards à titre
d’indemnité pour dommages de guerre;
qui ont l’impudeur d’affirmer l’impossibilité d’identifier les propriétaires étrangers des biens nationalisés!
La situation politique de l’Allemagne,
après les derniers événements, demeure
incertaine ; mais sa situation financière
est bien autrement grave. On marche à
grands pas vers la faillite de l’Etat. Le
mark précipite de jour en jour. Le 8 courant, 10.000 marks ne valaient que 100
francs suisses, 4 livres sterling, 400 lires
italiennes! Il est évident que la crise financière allemande aura sa répercussion
sur le reste de l’Europe et notamment en
France et auprès des autres pays de
l’Entente, et cela pour des raisons qu’il
n’est pas nécessaire d’expliquer. Aussi
ne s’attend-on plus guère à ce que l’Allemagne effectue son procliain versement
à la Commission des réparations. j. c.
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Lucca - Chiesa; Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19,80 - Pastore:
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Lugano - Chiesa Evangelica - Pastore :
Paolo Calvino.
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 ■ Pastore:
Benv. Celli.
Messina - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conca ■ ,
Pastore; V. Alberto Costabel - 22, Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore: Emilio Cotsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa: 25, Piazzetta Tagliavia Pastore; Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica - Pastore: Davide Pons, ivi.
Palermo - Chiesa: Via Macqueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malan, ivi.
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Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa; Via Derna, 15 - Pastore; G.
D. Bufia - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco Pastore: Arturo Vinay, ivi.
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Mingardi.
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Piazza Cavour - Pastore: Aless. Simeoni,
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Sampierdarena - Chiesa; 16, Via G. Carducci - Pastore: Giovanni Petrai, ivi.
Sanremo - Chiesa: Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa: Corso Crist. Colombo, 13 Pastore: G. Petrai.
Siena - Chiesa: Viale Curtatone, 5 - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore 18 - Pastore: Davide Pons.
Susa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
R, Buràttini.
Taranto - Chiesa: Via d’Aquino, 132 - Sig.
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Venezia - Chiesa : Palazzo Cayagnis (Santa
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