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Qujaraìite-sixiènià aanèfì.
7 Janvier 1910
N. L
l ECHO DES VALLEES
MENSUEL
Prix d’abonnement par an:
. Fr. 2,50 •— Italie .
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 •— Italie .... Fr. 3,00
Etranger..........................................>5
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A11 emagne, A utriohe-Hongri e. Bel gi q ue, Brési 1, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
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On s’abonne; à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ________________
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Trom, past.. Torre PelUce,
et pour l’Administration à M. J. Coïsbon, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. j ,k »
Les changements non accompagnés de la somme do 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV, 8).
SOMMAIRE ;
Notre programme — Nouvelle année — Concert mondial — Il y a 25 ans — Trois
morts — Chronique vaudoise — Revue
politique — Le trésor de grand prix.
NOTRE PROGRAMME
UEcho des Vallées qui depuis si
longtemps circule dans nos familles
vaudoises et à l’étranger est assez
connu pour que, à la rigueur, on puisse
se dispenser d’un programme. Habilement dirigé par des hommes tels
que P. Lantaret, le docteur Bosio, H.
Meille, J. Jalla et le prof. Tourn, il a
accompli une œuvre sérieuse aq sein
de notre peuple. Appelé à prendre
provisoirement la place de M. le prof.
Tourn, nous nous efforcerons de suivre
les traces de nos prédécesseurs en
vous offrant tout ce que nous croyons
être bon et utile. Ses principes sont
invariables, mais les temps changent
et d’autres besoins se font sentir; il
faut donc nous adapter à ces temps
nouveaux et déployer la bannière de
l’Evangile sur un champ hérissé de
difficultés. Nous comptons pour cela
sur Celui qui est notre force et sur
les amis fidèles de ce journal, qui l’ont
soutenu jusqu’ici, en y travaillant avec
ardeur n’ayant pour but que le développement intellectuel et moral de
notre peuple. D’autres personnes ont
promis leur collaboration et nous en
prenons bonne note.
En suivant donc l’ancien programme
de VEcho, nous nous permettons d’y
apporter une légère modification, en
consacrant le premier numéro de chaque mois aux abonnés actuels et à ce
millier de familles qui ne pourraient
pas ou ne voudraient pas s’imposer
le sacrifice de trois francs par an.
Nous nous efforcerons de le rendre
plus familier en y ajoutant la suite
du feuilleton commencé dans la Sentinella.
Le prix du numéro mensuel, remplaçant la Sentinella, est de un franc
pour l’Italie et de 1-SO pour l’étranger.
Nous désirons que le premier numéro
de chaque mois pénètre, si possible,
dans toutes nos familles Vaudoises,
et nous croyons qu’un certain nombre
voudront alors s’abonner au journal
hebdomadaire.
Nous avons la persuasion que MM.
les pasteurs, les anciens et tous ceux
qui travaillent au bien de notre peuple,
voudront nous aider dans cette tâche,
qui n’est point difficile, quand on l’accomplit avec joie sous le regard du
Maître.
A l’œuvre donc avec courage et
fol. ’ ’
■
NOUVELLE ANNEE
Les années qui s’en vont les unes
après les autres, nous permettent de
contempler la fragilité de la nature
humaine.
L’homme est semblable à la fleur
éphémère, et sa grandeur disparaît
comme un rêve. Ou sont-ils ceux que
nous considérions, il y a quelques années, comme des maîtres, et qui nous
éclairiiient par leur lumière? Le temps
a terni aussi une partie de leur gloire.
Les rochers les plus élevés, se décomposent au contact de l’atmosphère, et
l’arbre le plus robuste est brisé par
la tempête. Tout est vanité ! Et c’est
à cette fragilité que nous allons nousmêmes à la rencontre, sans avoir la
possibilité de choisir une autre route.
Nous savons d’avance, qu’il en sera
de nous comme il en a été de nos
pères; notre fragile nacelle ballottée
par les flots, se brisera, bien vite,
contre les écueils. Cela ne suffit-il
pas à remplir notre cœur de tristesse?
Les pessimistes n’ont-ils pas raison?
Oui sans doute, ils auraient raison,
si Dieu n’existait pas; car la nature
entière doit paraître sans but à l’homme qui ne croit pas en Dieu. Si notre
vie n’était que le jouet des forces
aveugles de la nature, à quoi bon nos
luttes, nos souffrances et nos joies?
A quoi bon les pensées nobles et élevées, si tout doit être refoulé dans le
sein de cette nature, dont nous ne
serions que des manifestations bizarres ? Mais l’homme qui croit en Dieu,
sait que tout a un but; et ce but il
ne le saisira pas d’une manière complète, mais sa foi suffira à donner à
sa vie une direction particulière. Nous
ne sommes pas des créatures inutiles,
car Dieu a besoin de nous; nous ne
sommes que des grains de sable, il
est vrai, mais des grains dont Dieu
a besoin pour la bâtisse du grand
édifice de l’histoire de l’humanité.
Chaque homme est une pensée particulière de Dieu, et c’est ce qui fait
sa grandeur; il est un son, sans lequel il manquerait quelque chose à
la musique éternelle. Dieu nous a créés
pour que nous fussions à sa disposition. Ce n’est pas le hasard qui dirige
notre destinée, mais une volonté sûre
et infinie; et ce qui fait notre force
intérieure, c’est de savoir nous soumettre à cette volonté.
Notre intelligence ne peut pas saisir
tout le plan de Dieu, mais la foi nous
indique la place ou nous pouvons être
utile; et c’est la certitude de ces
choses qui nous tient debout, et nous
soutient au milieu des luttes de la
vie. Le malheureux même, aussi longtemps qu’il croit en Dieu, sentira son
regard paternel, se reposer sur lui.
L’âme croyante ne fermera pas l’œil
pour ne pas contempler la réalité des
choses; mais pendant qu’elle contemple la fragilité de toute chose, elle
s’écrie: C’est un rempart que notre
Dieu. Ses faiblesses morales et spirituelles et ses infidélités, elle les surmonte en disant: si Dieu est pour
nous qui sera contre nous? Elle est
heureuse à la place qui lui a été assignée par Dieu ; si elle souffre des
injustices de la part des hommes, elle
élève son regard vers le juste Juge;
et dans les heures d’épreuve elle dépose son souci aux pieds de son Dieu.
Et d’elle se dégage une puissance qui
l’étonne, et qu’elle ne possède que
parce qu’elle est soutenue par une main
invisible. Sa force, c’est la vie même;
cette vie qui nous a créés, et qui nous
maintient. P. G.
CONCERT MONDIAL
Cette semaine le monde assiste, presque sans s’en apercevoir hélasJ à un
concert universel infiniment plus grandiose et solennel que tous ceux dont
la presse mondaine nous entretient
avec soin.
C’est le concert sublime des réunions
de prières qui se tiennent dans toutes
les langues, comme sur toute la surface du globe, partout où il y a des
chrétiens évangéliques.
Il y a quelque 50 ans que l’Alliance
évangélique a institué ces réunions, et
chaqne année elles gagnent du terrain et deviennent plus puissantes.
Fixons sur elles quelques instants notre attention ; ne les laissons pas passer sans nous rendre compte de ce
qu’elles représentent pour tout observateur intelligent.
1” Quelle manifestation de 'puissance chrétienne ! Quelle extension a
pris de nos jours l’empire de JésusChrist! Il faut voir l’appel ou convocation de ces réunions lancé chaque
année par le Comité Central de l’Alliance évangélique et signé par des
chrétiens de tous les pays du monde ;
il faut se représenter les millions de
chrétiens de toutes races, de toutes
langues et de toutes tribus qui répondent à cet appel, pour se faire une
idée des conquêtes faites par Jésus
et du caractère vraiment universel de
son royaume dès aujourd’hui.
C’est le plus grand empire qui ait
jamais existé.
2“ Quelle manifestation de foi
chrétiennél Que de gens qui se laissent impressionner par le monde qui
crie que la foi chrétienne est morte
aqjourd’hui, et qu’il faut une nouvelle
théologie, le triomphe du rationalisme!
La semaine de prière suffit á moii'»
trer le néant absolu de semblables
affirmations. Au milieu des vaines
vanteries du monde, le peuple de
Christ répandu sur toute la terre continue, comme si de rien n’était, à
croire dans l’ancienne, la primitive
théologie, et nobles et plébéiens, savants et illettrés, financiers et ouvriers,
militaires et bourgeois se réunissent
dans la pleine confiance en l'efficace
de la prière.
Non, ce n’est pas vrai que l’ancienne
foi chrétienne soit morte, elle est plus
vivante que jamais.
3° Quelle manifestation d’unité
chrétienne! Les chrétiens évangéliques n’ont pas besoin d’un chef visible qui les oblige à l’uniformité pour
montrer au monde qu’ils forment « un
seul corps en Christ», il suffit d’une
invitation fraternelle de quelques-uns,
d’entre eux pour qu’ils s’empressent de
se réunir dans tous les pays du monde,
les mêmes jours, pour lire et méditer
les mêmes passages de la Bible et
adresser à Dieu les mêmes requêtes.
Quelle est belle cette unité toute
spontanée, sincère et substantielle, au
milieu de la riche, admirable, variété
de leurs langues, de leurs formes de
culte et de leurs organisations ecclésiastiques !
Certes les anges contemplent avec
joie ce concert universel de prières;
et qu’il est bon et encourageaût pour
nous de commencer l’année en le contemplant aussi... et en y prenant parti
•rEOFiLO Gay.
IL Y A 25 ANS
Par une froide soirée de Janvier, ea
une cité populeuse de la Péninsule,
pénétrons (hôtes invisibles) dans une
confortable chambre â coucher éclairée par une grande lampe, dont la lumière adoucie par un abat-jour, laisse
la salle dans une demi obscurité.
Onze heures viennent de sonner à
la pendule de marbre noir, qui occupe
le centre de la cheminée où brille un
bon feu.
Onze heures! cependant la pauvre
femme qui se promène de long en
large en se tordant les mains avec
angoisse ne songe pas à prendre du
repos.
Seule, à veiller dans cette grande
maison, elle prie et supplie, avec larmes son Père céleste d’éloigner d’elle
la coupe amère qui la menace et, si
telle est sa volonté, d’épargner son
Isaac, son Upique, le petit ange qui
depuis trois moi» à peine est le rayon
de soleil dé leur intérieur. ’’
Il y a quatre jours que, le doctem:
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d’un air sombre, n décl^'é qu’il àyait
le proup !... et depuis lors sa mère
ue l’a plus quitté, le soiguant ^ ellemême,jour et nuit sans s’âperceyoir ;
de là fatigue.
ÿ’est-elle pas sa mère! Ces journées
si courtes dans la joie lui paraissent
maintenant une éternité.
Hier encore, lorsque penchés tous
deux sur cette couchette blanche où
leur trésor se débat contre le terrible
mal, elle a vu son mari s’éloigner le
front grave et les yeux obscurcis par
les larmes, l’espoir qu'elle caressait
encore s’est envolé, ne laissant après
lui que le découragement.
A bout de forces elle s’assied et, la
tête dans les mains, elle repasse dans
un murmure ses peines, ses angoisses,
lès ci’aintes qui l’assiègent et qu’elle
repousse de toute son âme.
Au son de la pendule la pauvre mère
se lève soudain en s’écriant : « Onze
heures ! et il n’est pas venu, cependant
il m’avait assurée qu’il reviendrait
dans la soirée! Mon Dieu! mon Dieu!
que vais-je devenir durant cette longue
nuit! — Quel bruit!... ah! c’est le concierge qui ferme la grande porte, et
éteint le gaz.’’
Inutile d’attendre encore le docteur,
il ne viendra plus ce soir et demain.. .^
« Mon pauvre agneau ! » dit-elle, en
s’approchant du berceau, derrière les
rideaux blancs duquel s’agite un bel
enfant aux longues boucles dorées formant une auréole autour de son front.
Ses beaux yeux sont fermés et dans
ce moment son immobilité est si grande
et son front si pâle que si de temps
à autre, comme dans un mouvement
convulsif, ses petits bras ne s’élevaient au-dessus de sa tête, on pourrait croire que la vie l’a quitté.
Les lèvres du petit malade s’entr’ouvrent, il prononce quelques paroles...
vite,,sa mère se penche pour écouter
mais elle n’a pu saisir ce qu’il a dit.
« Mon amour c’est maman, tu me reconnais, n’est-ce pas ? »
Il fait un mouvement, comme pour
s'asseoir mais il retombe sur son oreiller et les yeux fixes, le regard lointain il s’écrie : « Non, pas maman, c’est
petite sœur à moi ! » (il en parlait souvent de cette sœurette qui devait partager ses jeux et qu’il réclamait avec
instance).^Maman ! Bébé est si content,
oh! si content! il a vu bon Jésus dans
un grand jardin avec beaucoup, beaudoup de petits enfants, si jolis tous, petits garçons, avec des pantalons blancs
et des tambours. Le bon Jésus a regardé Bébé, a souri puis II a dit :
i Retourne vers ta maman, elle a besoin de toi ! » ensuite il m’a baisé ici
au front, partage mamina, prends là,
ïâ !»
Les paupières se ferment et sa mère
penchée sur lui laisse échapper une
grosse larme qui va se perdre dans
les anneaux d’or... elle aurait tant
aimé recevoir un baiser de ces lèvres
chéries !
A-t-il raconté un rêve ou est-ce le
délire qui a fait parler son fils?
La clochette raisonne! qui a sonné?
elle se précipite à la porte ; « Merci
mon Dieu ! » c’est enfin le médecin
escorté du concierge qui redescend
avec sa bougie.
Sans parler, le docteur s’approche
rapidement du lit, tâte le pouls de
l’enfant, l’ausculte, l’examine, puis se
tournant vers la mère qui attend silencieuse et tremblante l’arrêt de vie
ou de mort (car on avait déjà projeté
de fajre la terrible opération qui li
vre presque toujours les enfants sans
vie dans les bras de leur mère), « Madame,^ dit-il les yeux humides, ‘'grâces
à Diitu et aux bons soins de sa mère
votre fils est sauvé! »
Ce ne sont plus des larmes de désespoir qu’elle répand maintenant à
genoux devant son Dieu, ce sont des
lai’mes de joie et des actions de grâce
qui montent vers Celui qui n’affiige
pas volontiers les fils des hommes.
Jésus l’avait dit: Bébé était nécessaire à sa mère et II lui rendait son
petit trésor.
Ne lui prouvera-t elle pas sa reconnaissance en élevant son enfant
de telle manière qu’il puisse être un
jour utile à ses frères et en bénédiction à un grand nombre!
■^Veba.
TROIS MORTS
Nous désirons appeler l’attention des
lecteurs sur le départ de la princesse
Waldemar, de Mme Loyson et du roi
Léopold.
La princesse Waldemar s’en est
allée subitement, jeune encore puisqu’elle n’avait que 55 ans, en laissant
après elle une auréole de femme chrétienne, très habile en politique et
versée dans les entreprises commerciales. Appartenant à la famille des
Orléans elle avait épousé un prince
danois, par conséquent protestant, et
le mariage avait été béni par les deux
confessions religieuses. Malheureusement pour la princesse elle eut quatre
fils qui tous furent baptisés à l’Eglise
luthérienne, et une fillette seulement,
venue à la dernière heure consola
la mère, puisqu’elle a pû la faire
baptiser par un prêtre. Elle a souffert
beaucoup, paraît-il, de voir ses fils
consacrés au culte protestant, et malgré ses œuvres philantropiques, son
amabilité, elle n’a jamais su cacher
sa douleur de se trouver dans un milieu évangélique. Elle a tout fait pour
encourager le catholicisme dans la
capitale du Danemark, et certainement elle n’a que trop bien réussi.
Elle peut avoir servi la France dans
son alliance avec la Russie, mais son
intimité avec Rome, a été néfaste pour
son pays.
Madame Hyacinthe Loyson, décédée à Paris à l’âge de soixante-dixsept ans, entourée de son mari, de
son fils, M. Paul-Hyacinthe Loyson,
et de ses petits-enfants.
Madame Loyson était née à NewYork en 1833. C’est trois ans après sa
rupture avec Rome, le 3 septembre
1872, que le P. Hyacinthe épousait
Mme Vve Merriman, née protestante,
mais qui penchait vers le catholicisme
et qui s’y était rattachée sur les conseils du P. Hyacinthe. Mais son mariage même l’amenait à partager la
situation religieuse de son mari, qui
prétendait rester catholique gallican,
libéral, réformateur, malgré le pape
et les congrégations romaines.
D’une intelligence supérieure et
d’une grande fermeté de caractère,
Mme Loyson s’associa intimement à
la cai-rière publique de son mari, et
le fit connaître et accueillir dans les
cercles ritualistes anglais. Elle fit avec
lui plusieurs voyages d’études religieuses aux Etats-Unis, à Constantinople,
à Jérusalem, elle l’aidait à préparer
la partie matérielle de ses conférences
et à leur donner la publicité nécessaire. Elle paraissait l’avoir suivi dans
les fluctuations de ses idées, qui l’avaient emporté assez loin du christianisme positif.
Léopold 1!, âgé de soixante-treize
ans est mort après avoir régné quarante-quatre ans. Tous ceux qui ont
été en râpports suivis avec le roi des
Belges, se sont accordés à lui reconnaître une intelligence supérieure remarquablement organisée, une indomptable énergie et une merveilleuse compréhension des affaires. Il s’est toujours montré fin politique autant que
habile économiste. Il a su faire admirablement les affaires de la Belgique dont il créa l’heureuse politique
coloniale et qu’il dota du Congo. Certes, ce roi qui a laissé une grande
fortune, a été dur envers les pauvres
nègres du Congo ainsi que envers les
membres de sa famille. Encore un roi
qui laisse de tristes traces après lui !
CHRONIQUE VAUDOISE
Rihiana. Mme Jossy-Prochel, de
St-Michel, étant décédée soudainement, c’est M. le pasteur Aug. Jahier
qui a été appelé à présider ses funérailles. Notre collègue a pu s’adresser
deux fois, à le maison de la défunte
et au cimetière, à une nombreuse
foule qui a écouté avec recuillement
la parole de l’Evangile. Le salut en
Christ a été annoncé fidèlement.
t hivasso. Nous enregistrons le départ pour une meilleure patrie de
Mme veuve Sappé née Sonebuga. Elle
avait atteint l’âge de 90 ans.
Colonia Valdt‘ns<>. Nous apprenons avec un vif plaisir, mais aussi
avec regret, que le prof. Dr H. Pons
a décidé de laisser définitivement l’Amérique du Sud, où il a déployé son
activité au Lycée de Colonia aussi
bien qu’au sein de nos différentes
Colonies, qu’il a visitées comme membre de Commission exécutive. C’est
aussi à lui que les colons doivent en
grande partie la fondation du journal
mensuel l’Union Valdense. Notre frère
est en voyage et sera D. V., au milieu
de nous, dans le courant du mois.
< aire. Nous apprenons que M. Henri
Charbonnier-Rohdé, jusqu’ici professeur à Beyrouth, et maintenant établi
dans un collège copte au Caire, vient
de perdre une charmante fillette de
8 ans, enlevée d’une manière inattendue à l’affection de ses chers parents.
Deux nouvelles tout-àfait Vaudoises : M. le pasteur Ph. Guigou
vient d’être nommé professeur de théologie dans un séminaire de la Pensylvanie et M. Giovanni Tron consacré
pasteur par le presbitery de Pough
Keepsie (N. Y.). Nous félicitons nos
deux jeunes frères qui peuvent ainsi
exercer une influence bénie auprès
de nos compatriotes si nombreux aux
Etats-Unis.
Genève. C’est avec un vif plaisir
que nous recevons de nos vaudois
provisoirement à Genève, presque tous
de la paroisse de St-Germain, la somme de fr. 47 et 85 centimes, pour
VAsile des Vieillards de St-Germain.
C’est notre frère M. Joseph Combe qui
a pris l’initiative de cette généreuse
souscription et aussi, eh le chargeant
de remercier les donateurs, nous lui
exprimons notre profonde reconnaissance. Voici les noms des oblateurs;
J. Cumbe, 4 * F. ReynauJ, 4 - P. Martinat,
2,15 - L. Soulier, 1 L. Martinat, 1 - D. Mar
tinat, 2 - H. Rostan, % - À. Gönnet, 2,20 F. Bouchard, 1,50 - E. Ésnecli, 5 - J- Gönnet, 2
- H. Léger, 1,50 - C. Boùlard, 1 - H. Boulard,2
- M. Reynaud, 2 - A. Godin, 1 - x. x.,H E. Rostan, 1 - J. Letiila, 1,50 - A. Long, 5 M. Long, 2 - P. Bounous, 1 - L. Bouchard, 1
- A. Bouchard, 1. ;
\
La Tour. Le Conseil communal a
voté un subside de 100 francs, au
doyen de nos régents de quartiers,
M. Arnoulet des Coppiers. - Certes,
c’est bien mérité.
8 Le même Conseil a décidé d’élever le maigre salaire des régents
de quartier à 200 francs. Encore une
excellente chose.
8 Les temps modernes exigent pour
les écoles publiques des locaux plus
vastes, formant si possible, un corps
de bâtisse central. Aussi notre administration communale a nommé une
commission spéciale pour étudier la
question qui est très importante,
mais qui réclame de grands sacrifices
pécuniaires.
8 La fête de Noël a attiré dans la
maison, de Dieu une assemblée imposante. Le chœur préparé sous la
direction de M. Rivoir a fort bien
réussi.
8 L’Assemblée d’Eglise est convoquée pour le 9 Janvier, à 3 heures
de l’après-midi, dans l’Ecole de SteMarguerite, dans le but de procéder
à l’élection de plusieurs anciens et
diacres.
S Trois couples ont fait bénir leur
mariage dans le courant de décembre,
ce sont : Armand-Bosc Henri et Lydie
Jourdan, Toscano Antonio et Charbonnier Eugénie, Ribotta Henri et
Castellano Lydie. Nous félicitons les
époux d’avoir été fidèles en accomplissant ce qui est un devoir et un
privilège.
8 Comme cela a déjà été annoncé,
nous regrettons le départ de Mme
Philippine Cesan née Frache, enlevée
à l’affection des siens après de longues souffrances.
S A la veille de Noël il y a eu un
arbre à l’orphelinat où MM. le prof.
Jean Ribet et le pasteur ém. Jean
Romano se sont adressés aux orphelines et au public.
8 Le jour de Noël c’était le tour
de l'Ecole du Dimanche des Appiots.
Grâce à l’énergie de Mlle Revel et
de quelques monitrices ainsi que de
son directeur M. J. Forneron, nos enfants ont pu jouir pendant une heure
et le public a apprécié les nombreuses récitations et les cantiques.
8 Le dernier dimanche de l’année
enfin, l’école de l’Envers avait aussi
la douce surprise d’un arbre de Noël
préparé avec enthousiasme par Mlle
L. Bein et M. Henri Jalla. Nous espérons que D. V. une autre année, tous
les enfants de la paroisse pourront
jouir du même privilège.
Livourne. Nous sommes heureux
de faire connaître à nos lecteurs que,
après de longs pourparlers, nos écoles
sont enfin bien établies dans le local
de l’Eglise Ecossaise. Nous espérons
qu’on ne tardera pas à y tenir aussi
le culte d’une manière régulière.
Londres. Padre Bartoli qui a pris
part à Une séance de l’alliance évangélique et qui se proposait de tenir
plusieurs conférences en Angleterre,
étant tombé malade, a du reprendre
le chemin d’Italie. Dans ses discours
il a nettement déclaré qu’il n’attendait rieh du modernisme, qui à une
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il
tendance très marquée pour le rationalisme. Nous sommes pleinement de
son avis.
IMasàef. Catherine Rostan néeRibet,
de la Balsille, vient de s’éteindre à
l’âge de 95 ans. Nous enregistrons
aussi ayec regret le départ de Jacques
Henri Pons du Chabert et de Marie
Baret-Pons du petit Passet.
IVaples. Notre jeune collègue, M.
Gaio Gay, dès le 28 Novembre dernier a pris la décision de continuer
sous sa responsabilité l’œuvre qu’il
avait initiée au Vomero. Il a pû trouver les fonds pour cela et il ne nous
reste qu’à lui souhaiter un bon succès, car le champ est vaste et la
moisson est grande.
niew-York. Mlle Pauline Rostan
de Via d’Uliva, depuis quelques années établie à New-York, vient de
s’unir en mariage avec un jeune
homme de la Suisse.
Poiiiarel. On nous écrit que M. le
prof. Forneron de l’Ecole Latine a la
grande joie d’être père d’une jolie fillette qui est arrivée comme cadeau
de Noël. Nous nous réjouissons avec
M. et Mme Forneron de l’heureux
événement.
l*iedlcavaIio. Tout au. bout de la
belle Vallée se trouve Piedicavallo
où notre Eglise possède un local, des
écoles et une congrégation. M. le pasteur Meynier a eu, tout dernièrement,
le plaisir de présider la fête d’un
arbre de Noël et, contraste frappant,
d’accompagner le même jour, au champ
du repos, notre vieux frère Giavina,
un des fondateurs du culte évangélique à Piedicavallo.
Saini-Gcriualn Décès de Décembre : 1) Travers Marianne Catherine
(Ville), âgée de 69 ans. - 2) Caffarel
Joseph de la Paroisse de Boby, décédé à l’Asile, à l’âge de 80 ans. 3) Cheyret Madeleine veuve Germanet
(Gondins), âgée de 80 ans.
Ü M. J.-Jacques Ribet, pasteur-évangéliste à La Salle (Vallée d’Aoste), que
l’administration de l’Eglise a bien
voulu envoyer dans cette paroisse,
pendant les mois de congé du pasteur,
pour cause de santé, s’est mis courageusement à l’œuvre dès le Dimanche 12 Décembre. Nous demandons à
Dieu de bénir son travail au sein de
cette vaste paroisse.
8 Pendant les fêtes de Noël, de
belles assemblées se sont rendues dans
notre temple, et environ deux cents
communiants se sont approchés de
la Table du Seigneur. Un magnifique
chœur, bien exécuté par une trentaine
de chanteurs, sous la direction de
notre régent paroissial M. B. Long, a
contribué à rendre le culte plus solennel encore.
8 Le Dimanche, deux janvier, a eu
lieu à l’Asile, la fête habituelle que
l’Union des jeunes filles, donne chaque
année à nos vieux. Après le culte
présidé par M. Ribet pasteur, et plusieurs cantiques chantés avec entrain
par les jeunes filles, chaque vieillard
reçut un mouchoir, des brioches et torchets et deux tasses de café. Un cantique préparé pour la circonstance,
et une prière clôturèrent la belle
petite fête.
Et maintenant, un merci sincère à
tous, au nom de nos trente-huit vieillards. G.
‘ SaitilMjpan. Belles fêtes de Noël
et Nouvel-an. L’arbre de Noël, un
superbe sapin donné par M. et Mme
Arthur Peyrot, allumé la veille de
Noël, au temple, a été le plus beau
que nous ayons jamais eu, et tout le
programme : prière et allocutions du
pasteur et de M. Rivoire, chants et
récitations des enfants a été épuisé
en une heure de temps.
Le soir même, très agréable réunion des moniteurs et monitrices à
la Maison Vaudoise autour d’une tasse
de thé.
8 Le lendemain, Noël, la Chorale
a fort bien exécuté au temple le chœur
Cloches de Noël devant l’imposante
assemblée dont un plus grand nombre que d’habitude ont pris part à la
Communion.
8 Lundi 27 à 2 h. M. le pasteur
Jahier a bien voulu remplacer notre
pasteur obligé de s’absenter, à l’ensevelissement de Madame Jossi-Reuel
à Bibiana, qui a attiré une foule attentive et respectueuse soit à la maison à S. Michèle, soit au cimetière
de Bibiana.
8 Jeudi 30, jolie petite fête de nos
Unions Chrétiennes, le soir, à la Maison Vaudoise avec récitations, rafraîchissements et causeries amicales.
8 Dimanche 2 Janvier à 4 h. les
Vieillards de notre Asile ont eu leur
fête à eux avec courte allocution du
pasteur et réfection spéciale pourvue
par les dames du Comité de Couture,
auxquelles nous devons aussi tout ce
qui nous a permis d’avoir une si belle
fête de l’Arbre pour les enfants.
8 Cette semaine, réunions d’Alliance
évangélique tous les soirs dans nos
écoles de quartier.
8 La famille Gaydou qui a quitté
les Vallées, il y a deux mois, pour
se rendre dans l’Amérique méridionale est heureusement arrivée après
un voyage fatigant. Elle se dit heureuse dans sa nouvelle patrie d’adoption.
Valdese N. C. Nos amis de la Colonie de la Caroline du Nord, ont cette
année encore, publié un calendrier
digne d’admiration. On voit que la
famille Garrou à qui nous le devons,
sait faire de la réclame en attirant
l’attention sur le « Waldensian Hosiery Mill ». Quoique en retard, nous
adressons à nos chers compatriotes
Vaudois de Valdese, nos plus chaleureuses félicitations, en faisant le vœu
sincère qu’ils aient bientôt un conducteur réclamé par toute la famille
de la colonie.
%'illar. L’arbre de Noël offert à
345 enfants, a été tout un événement
pour la nombreuse famille des petits.
L’arbre, en effet, était gigantesque,
et il a fallu deux jours pour le porter
au chef-lieu, où il a pu être admiré
dans toute sa beauté. L’ancien Gaydou,
remplaçant M. Buffa, avec un certain
nombre de moniteurs, ont préparé
cette belle fête qui a laissé des souvenirs agréables.
%’ailée (le lKaiiit«.YIiirlin. Notre
collègue, M. le missionnaire Adolphe
Jalla, par un temps superbe, a parcouru toute la Vallée, visitant les cinq
paroisses et en s’adressant à de nombreux auditeurs qui l’ont écouté avec
un vif intérêt. Même Maneille et les
Fontaines de Rodoret, qui sont en dehors des centres, ont eu le privilège
de voir et d’entendre notre frère. >
Nouvelles et faits divers
— A propos du mariage du père
Hyacinthe, en 1872, la Semaine Religieuse donne ce détail intéressant:
Après le mariage civil, célébré à Londres en présence du dojœn Stanley et
de sa femme, eut lieu à Rome une
bénédiction religieuse donnée secrètement par un évêque en fonctions, Mgr
Passavali, qui avait été l’ami intime
de Pie IX et avait même été chargé
du discours d’ouverture au concile du
Vatican.
— Nous avons annoncé en temps et
lieu que MM. Sheppard et Morrison,
missionnaires au Congo belge, poursuivis par la Compagnie du Kasaï
avaient été absous par le tribunal de
Borna. La motivation de la sentence
est remarquable.
« Malgré.toute recherche minutieuse,
on ne saurait pas trouver en défaut
de diligence ou de prudence le défendeur Sheppard, qui avec la publication
de l’article ne faisait qu’expérimenter
le droit consenti par toutes les lois
civiles, de manifester son opinion en
toute matière. Mais, pour lui, plus
qu’un droit étaient un devoir comme
missionnaire chrétien, de relever la
triste condition des indigènes du pays
des Bakubas, où il exerce son apostolat
depuis des années, et mettre en lumière
les causes de cette misère, surtout
dans le but de demander aide et assistance aux philanthropes américains
qui subventionnent son œuvre missionnaire. Il lui appartient incontestablement le droit de choisir entre
tous les moyens celui qu’il estimait
le meilleur pour atteindre son but
humanitaire. Et avec toute évidence,
l’article publié dans le Kasaï Herald
était le moyen le plus apte parce que,
outre qu’il excitait l’esprit philanthropique des lecteurs pour la misère des
indigènes, il faisait connaître l’existence d’abus qui étaient de véritables
crimes commis contre la liberté de
travail des indigènes » .
Revue polilique
L’année qui vient de commencer
s’annonce calme et paisible. Aucun
nuage sombre à l’horizon, aucune question menaçante pour la paix et la sécurité du monde civilisé. L’ombre de
tristesse qui a plané sur l’Italie et par
reflet sur les peuples voisins et amis,
était due uniquement au souvenir douloureux d’il y a un an, aux terribles
catastrophes qui ont désolé les Calabres et la Sicile. M. Sonnino, président du Conseil, a laissé de côté, pour
peu de jours ses travaux de préparation pour le programme de réformes
qu’il doit présenter aux Chambres, et
il s’est rendu à Reggio et Messine. Il
veut de ses propres yeux se rendre
compte de ce qui a été fait pendant
un an et de ce qui reste à faire, pour
réparer anx conséquences du désastre.
Les populations ont accueilli le ministre avec enthousiasme et reconnaissance. Peut-être elles attendent de lui
plus qu’il ne peut donner.
Un autre membre du Gouvernement,
M. Rubini, ministre des travaux publics, est parti pour Coni et Tende où
il aura une entrevue avec M. Millerand, ministre des travaux publics de
France. Les deux collègues visiteront
ensemble les travaux et le tracé de
la ligne de chemin de fer de Coni à
Nice. Il est à espérer qu’ils pourront
arriver à une entente définitive, afin
que les travaux puissent être poussés
en avant avec plus d’alacrité, dans
l’intérêt surtout de cette partie du
Piémont.
Le grand explorateur anglais Sir
Shackleton a été invité par la Société
Géographique à donner à Rome une
conférence sur son dernier voyage au
Pôle Sud', en présence dos souverains
et des notabilités de la capitale! On
a applaudi l’homme courageux et modeste qui est arrivé, - il y ajuste un
an aujourd’hui - à 99 milles du Pôle,
au milieu de difficultés inouies. Les
résultats scientifiques du voyage sont
des plus importants.
Le dernier jour de l’an une division de l’escadre française mouillait
dans le port d’Antivari. C’ était la
première fois qu’une flotte étrangère
jetait l’ancre dans ce port, si important pour sa position dans l’Adriatique.
En vertu de l’article 29 du traité de
Berlin, aucun navire de guerre ne
pouvait entrer dans ce port dont l’Autriche s’était réservée la surveillance.
Mais l’article eu question ayant été
abrogé à la suite des évènements de
l’année passée dans la péninsule des
Balkans, la flotte française a voulu
consacrer l’état de liberté de ce port.
Le prince Danilo et toute la population du Montenegro ont reçu l’amiral
français avec beaucoup de cordialité.
Des toasts chaleureux ont été échangés.
M. le comte Lützow, ambassadeur
d’Autriche à Rome, a demandé sa
retraite et il va bientôt rentrer à
Vienne. Son successeur est déjà nommé dans la personne de M. le baron
Merey, fonctionnaire du Ministère des
affaires étrangères,"homme habile et
prudent, et, à ce qu’on dit, ami et
admirateur de notre pays.
En Turquie crise ministérielle: Le
grand vizir Hilmi Pacha a donné sa
démission pour des raisons de santé,
mais en réalité parce qu’il ne pouvait
plus gouverner d’accord avec le comité Union et Progrès. Le grand vizir
désigné pour lui succéder, Hakki bey,
actuellement ambassadeur à Rome,
vient de partir pour Constantinople,
où les étudiants lui préparent un accueil enthousiaste. Il acceptera probablement mais il veut être libre de
choisir lui-même ses collègues, diriger
la politique étrangère, abolir les cours
martiales et établir un régime sincèrement constitutionnel.
Le fameux aviateur Léon Delagrange
dont le nom était si populaire en
Italie à cause de ses essais d’aviation
en 1901, vient de mourir près de Bordeaux, victime d’une chute qui l’a tué
sur le coup. C’est la quatrième victime de l’aviation dans le cours de^
quelques mois. E. L. '
Ab. payés et non quittancés.
1909: P. L. Rostan, New-York - Constantin
Marguerite, St-Jean (a payé 1908 en janvier
Ì909).
1909-10: Ch. Dyer, Naples. ^
1910: Abonnement postal, Kopenhagen - Id.
id., Genève - Id. id., Hohenhetm - Alex. Genre,
Bovile - E. Corsani, Vittoria - D. Simond, ex
ano, Angrogne - Laurent Coisson, Envers Pinache - J. H. Bertet, Envers Pinache - M.
Metzger, Asti - Franç. Rostan, past.. Gênes Th. Barus, Villeséehe - V. Klett, S. Lucia J. Bonnet, past., Perrier - Comm. Av. Poét,
Pignerol - Pauline Pellegrini, Turin - David
Pellegrini, Turin - Pierre Grill, Pomaret -P.
Tron, Rocheplate - Prof. G.Gardiol, Turin (bons
vœux) - Ph Peyrot, Pomaret (souhaits) - G,
Banchetti, Corato - Marie Malan, Cannes (p.r
6 mois) - Catherine Rivoire, Cornigliano (reçu
fr. 2,50, manque fr. 0,50) - Paolo Bongo, Nice
(reçu fr. 4, manque 1 fr.), souhaits - V. Alb.
Costabel, Milan (reçu fr. 3, reste à payer abonnement Mlle L. Costabel p.r 1909), bon vœux
- J. J. Léger, Valdese - G. D. Prochet, Turin
- G. Marauda, Aoste - J. Jacq. Grill, Pérouse
(1 ex.) - H. Grill, Fort, Pérouse (1 ex.) - Louis
Bertalot, Pérouse - Jacq. Bertet, Pinache Bmy Coucourde, anc.. Envers Pinache - H. Long,
anc., id.- Frédéric Jahier, id. - En. GenreBert, San Gustavo - Mlle Perrou (N. mensuel)
Pérouse (1 fr.) - Colonel Balmas, St-6ermain
- Prol. Clot, Rochester - H. Pascal, Pignerol
- Gander, id. - Giorgina Marlinoja-Couti, Lavello - Marie Micol veuve Gay, Si-Second Barih. Pons, Florence - Ing. Mjçgge, Savona
- Mme Ferrier-Vàfvelli, Mitan - Mme Alinari,
Florence.
4
ÊÜ
(10) le
TRESOR DE GRAND PRIX
FAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
Sans mâme regarder Eisa toute rayonnante
à cette perspective, Bruce, tout entier à ses
espérances de « trouvailles », continua :
— Quant à ma cousine, Rita, je vous la dénonce comme une avare de la plus belle eau.
Elle ambitionne un vase rempli de pièces d’or.
— Ça, c’est plus pratique, riposta le colonel
avec un rire forcé; trouvez-en, beaucoup; plus
il y en aura, mieux cela vaudra.
Puis il engagea les jeunes filles à rentrer
à cause de la chaleur, et partit lui-même à
ia recherche de Henry. Bruce le suivit.
; La bonne Nanette ne fut pas satisfaite du
résultat de cette première sortie; mais elle
lait sur le compte de la fatigue les yeux battus
et les manières languissantes d'Eisa; celle-ci
lui raconta alors ce qui s’était passé au Casino.
— Avez-vous visité les jardins, ma chère
enfant ? Avez-vous fait la connaissance de M.
Baldi ?
— Oh I oui ; j’ai tout vu, môme le Casino,
mâme la voie Appienne, mais ia présence de
Rita a gâté tout cela*
— Eh bien ! malgré tout, je crois que nous
pourrons être très heureux ici, et que nous
avons bien des actions de grâce à rendre à
Dieu.
— Comment peut-on être heureux dans une
maison où l’on vit sans Dieu. Oncle Robert ne
fait jamais le culte, pas même le dimanche,
— Dieu est dans cette maison, puisque nous
sentons qu’il est avec nous, répondit Nanette.
Qu’est-ce qui nous empêche de faire le culte
ici, dans notre chambre. Bruce, vous et moi ?
Peut-être Mlle Marguerite se joindra-t-elle à
nous.
— Ri ta? s’écria Eisa étonnée; vous oubliez,
ma bonne, qu’elle est catholique, qu’elle déteste notre religion et nous aussi, peut-être,
parce qu’elle nous considère comme des hérétiques. Quel dommage que nous soyons de religions différentes ! Sans cela, elle aurait peutêtre fini par m’aimer un peu ; maintenant je
suppose que c’est impossible. Cela me fait
beaucoup de peine, car, voyez-vous, Nanette,
quand même Rita soit souvent si étrange et
si brusque, je me sens attiré vers elle. Je crois
même que je l'aime déjà. Mais elle ne m’aimera jamais, car je suis protestante « évangélique », comme elle m’appelle.
— 11 est certain que nous sommes condamnés
à vivre, du moins pour un temps, au milieu
de papistes, répondit Mme Mactavish.
— Nanette, reprit Eisa à demi-voix, savezvous que Marguerite ne prie ni Dieu, ni JésusChrist, mais seulement la Vierge ?
— Pauvre enfant! plaignons-la, car Marie
fera peu de chose pour elle. Rien qu’à la voir,
il est évident qu’elle n’est pas heureuse. Mon
trons-lui, du moins, que Jésus peut notts rendre heureux, et tâchons de la conduire à Celui
qui veut être son ami. Peut-être êtes-vous
destinée à l’amener au Sauveur. Souvenez-vous
de la petite servante de Naaman. Elle était
bien jeune, bien ignorante, et pourtant elle
fut le moyen dont Dieu se servit pour faire
de grandes choses.
— Oh ! Nanette, je sais pourquoi vous me
rappelez l’histoire de la petite Syrienne. Vous
pensez que je ne lui ressemble pas, puisque
je ne sais pas montrer quelle est la source
du vrai bonheur, de mon bonheur à moi 1 J’espère ne plus l’oublier à l’avenir, ajouta-t-elle
humblement.
Chapitre IV - La bonne Nanette.
Eisa s’était endormie sur le canapé. Sa bonne,
assise auprès d’elle, laissa glisser son ouvrage
sur ses genoux et se perdit dans ses réflexions
et ses souvenirs
Nancy, ou comme on l’appelait par politesse,
Mme Mactavish, était au service de la famille
Maxtiell depuis son adolescence. Après la mort
de Mme Alister, elle avait dirigé le ménage
et soigné les deux neveux orphelins que son
maître avait adoptés. Sa tendresse, son dévouement lui avaient valu le surnom de « bonne
Nanette », que tous les membres de la famille
lui donnaient.
Malgré sa répugnance à quitter son pays,
elle n’avait pas hésité à partir avec M. Maxwell et les enfants : elle les aurait plus volontiers suivis aux antipodes qu’en Italie; mais
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elle garda ses pressentiments, ne fit aucune
objection. Et pourtant vivre dan.s le même
pays que le pape et entourée de catholiques,
lui paraissait une véritable épreuve; mais elle
comptait sur le courage et les fermes convictions de M. Alister pour combattre le prétendu vicaire de Jésus-Christ. Quand, au bout
de dix-huit mois, Mme Mactavish ferma les
yeux à son bien-aimé maître, et se trouva
seule avec les enfants, en pays inconnu, tous
trois étrangers dans une ville étrangère, son
énergie fut près de l’abandonner. Le colonel
Maxwell avait fait son possible pour l’encourager et la consoler, en l’assurant qu’ils trouveraient tous trois une réception affectueuse
et une résidence agréable à Roccadoro. Elle
comprenait elle-même que c’était l’arrangement le plus désirable, et néanmoins le cœur
lui manquait au moment de se transporter
aux environs de Rome.
— Le soir de l’enterrement de son maître,
la pauvre femme, se croyant bien seule, se
laissa aller à son chagrin :
« Oh ! pourquoi avons-nous quitté notre patrie », disait-elle en pleurant. * Que deviendrons-nous dans ce pays inconnu ? Je sais bien
que M. Robert est là; mais il s’est fait catholique, que Dieu le lui pardonne! penser que
nous sommes condamnés à vivre au milieu de
ces quasi-idolâtres. Que deviendrons-nous ? que
deviendrons-nous ?» {à suivre).
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