1
Année XIII®,
PRIX D'ABONNEMENT PAlî AS
Italie ..... L. â
Tou» pays i!â rUuîonÜo
ponte . j I . . » IV
Aiiiérl(i[i'e du SiiU . . . » i)
On .»'abonne:
An imniav d'Arimin1nt,i-atioii;^:..
Ohey. ^es Vastenre , '
Cbeiî M. Erneat Robert (Pi^ûerpl-)cfc
à ' la î;ihralrie Clrtàûtoro et
Mascarelli ( Pignerol ). < ^
l..’abonnyj)i,cnt part du U Janvier
et .se paie d'avance.
Htjfriéros'ftèpitréfi dèÎïlaTJdiêA^¿vanì
lo tirage 10 c6u^^^| elf|K;iiiy
20 .çeutînies ,par ligne
‘ 'pndf’une sWle Vols',
S'^adress^r
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ofr^eit
J‘A(lrolnl8,trfttl9?i, îVy. le Pa?‘ ‘teur lì. Bogicr—ftrmi tferMtiiM
i f, ifflrîSîI ( ! M
Taut, oUangemenl., dladresse ,
ËCHOi bES VALLEES VAÜDOISESi
Paraissant chaque VendrqdL. i
VûUÿ me sêren léatoins. Actbs 1,8. , Smcant la nérité avee la Ci
-.- - 4--1.IU U A- 44Ui i!
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'j'îiuii iu;
Eph. lY, 15., . '
nùîj-li '
^ üsoinmaiAy^
Lf'.s -Vriifiianclli Vfl-ldpgi.. • — Evangélisatimi. — Correspondance. — Aclivilô imliviilucllp. — Àiu Commorçanls. — ¡SouveUes
rcliqieuses. — Chroniqué miidoise. — Souscriplioii. — Hernie pèlUique.
Les Artigianelli Valdesi
Dan.s sa séance du îl' janvier
dernier, l’Assemblée des amis de
l'Etablissement des ArtigianèUi,
n proclamé à rurianimité M; le pasteur’éraérifie, J. P. Meillé présidertf
lion.oraire'à vie” de Tlnstitutioa.
Ce titre revenait dp droit, , en
effet, à -Celui qui fut le fondateur
d'une œuvre émineibnient huma-^
nitairé et chrétienne, acheminé^,
avec le concours de. Madame Molyneux-Williain.Si, dès 1’année
1856 , et consolidée en 1864 moyen*
nant' la ’¿oop.é rati tin du comte
de Stackelberg-, ambassadeur,, dé
Russie. r.': r.‘
Quelle admirable chose qu’uTi
c O r p s' ' d'ar ti san s vau d bi .s’ 's c' répab idant aux Vallées et ailleurs 1 Dans
/l.'ii’/ «MCii eh l-Vl) -v> I
un, tempe, OÙ ,si,., rar^^,,,de
r,çiitçonlrer^I jOà i^e;
l'artisan,.,]’l^onn|,ie,^é et
que Jpuer, C,^,UX q.u,i tr^av^llen,t.^^ài
former ,dq^^?,UiPe^genp, quj^ sqiei|1^
à la fois bons artisans et,
vaudois, I^s ne , yéussi^gnt ,pas
toujqur.s^,, .bêlas Ijj^.ljs.^écrjpnt îes
preraiers à reconn:^lt^^e,qqe^parnii
ceux auxquels 1’ Etajbljssetpqnt.a
donné il_..^qp^,, est^ ,qui
neisont Vaudois q.n’autant, qu’ils
y trg^VvenJ.leur p.^j^nt; iwai,s^,malgi^^
ie3..dl|Q|Çn.ltés jppjpbr.e à, sui
mbnte^,et ;ies;:.;déc^ÿibn^:,^
tablas , ..j;pe,UiVre ,^,,r^ndu4b"^'’i^lias
^ervice;^, ■ A,. .,up.p,p fqule, ,,die,, ,j^^n?s
garçons,,qpï: ,sai^se|l^,n;Hilrf|^t
jaipaiSj^u ,,qn a^sp^,,
ni l,i^ocGasto,n, d^),',
éduciftipn^r^tipnperjijj,, i; omu.
' ■- u!ü. i! >nü/i *■ tu/a rin■ i-iü’ i.
. 1 « .
‘ - jiii'/ '•'-..'.isir.lpi
Reconnue par 1 Etat comme Ente
itiorale, par decret pu avnl
1883, I Institution a fonctionné
sous la direction d’une adminis-
2
.66.
tratiou nouvelle depuis le 1' janvier 1886.
Grâce à la générosité de deux
anonymes de Turin, la maison de
via Berthollet a pu être élevée
d’un étage , en sorte que , maintenant, une ample salle à manger,
un nouveau dortoir et quatre salles plus petites sont venus donner à“ rétablissement un^ aspect
plus ag^able^et plus majestueux
et ontrâssiuréj; à l’intérieur , les
napyens d§ loger une quinzaine
d’élèves de plusï ■
D’un autre côté les flls de M.
et M“* Henri Pellegrin ont voulu
fêter les noces d’or de leurs vieux
parenté en consacrant aux ''Ârtigianàli ûne sommé de iVs. 4000
déÉti'nék à fournir une bourse
pôrtânt leiiir nom et qui devra
être'donnée à üà jeune Vaudois
proposé par les donateürs euxmêmes.
" La charge d’économe a été confiée 4 M. Guillaume Buifa qui est
entré en fonctions dès le mois
d'avril dernier.
fluit élèves ont quitté Tétablissèment’pendant l’année écoulée
après avoir achevé leur aprentissage. Trois sont mennisiers,
un maçon , un horloger, un fabricànt d’instruments chirurgiquës,
uri'SÉptièfne ést ferblantier et le
hùit'ièiiie cordonnier. Deux élèves
ont été rappelés pàr leurs parents ;
déüx ont dû être expulsés et un
autre a quitté spontanément. Les
admissions n’ont rempli que six
des places laissées vides par les
nombreux départs, mais d’autres
ne tarderont pas d’être prononcées, "
Les sou.scriptioos, provenant
presque entièrement de Turin , se
sont élevées à frs. 4519.85 sans
compter les dons en nature. Les
dépenses ordinaires se sont élevées à frs. 7274. Les journées de
présence, étant de 8952, il en
résulte que la dépense par jour
et par personne est de frs. 0.81,
ce qui n’est certes pas excessif.
Le Conseil de direction est composé actuellement comme suit;
MM. J. P. Meille, Présid, hon.
G. M. Meilip pasteur, Présid.
(ex-officio)
Paul Robert, Secrélaire,
Chev. Ad. Pellegrin ing.
Chev. Arthur Peyrot.
Chev. Alb. De Fornex.
Chev, Ad. De Planta.
Robert Salis, Conseii/ers.
M. le Chev. Paul Meille est le
Caissier de l'Œuvre.
H. B.
Evangélisation
Un enterrement à Noale. — Nous
lisons dans le Bolleliino de février une
correspondance de M. le pasl. Josué
Tron qui contient des détails intéressants sur le premier enterrement
évangélique à mate (Venise).
* Depuis douze ans noire irére
Cecconi Spiridîone avait été conduit
par des circonstances de famille è se
fixer à Noale. Seul évangélique avec
sa femme au milieu d’une population
intolérante, il sut conquérir le respect et l’estime de ses conoitoyens.
Ses dernières années furent marquées
par de graves épreuves. Une attaque
de paralysie lui avait ôté l’usage de
la parole; sa femme était devenue
sourde; cependant sa foi ne s’était
point affaiblie, Sa seule crainte était
que l’on profitât de sa mort pour jeter
3
.er
du discrédit sur sa lui. Je dus le rassurer et lui pronfïellrc que je serais
parti au premier avis. Notre commun
désir a été accompli. Dieu a été glorifié dans sa itiort comme il l’avait
été par sa vie.
Quand j’arrivai près de lui il avait
perdu connaissance. Nous le recommandâmes au Seigneur; sa fin n’était
pas éloignée.
La famiHe êl les autorités municipales commençaient à être en soud
sur la manière dont on procéderait.
Interrogé touchant ses intentions,
le syndic me répondit que l’archi-prêtre était d’avis que les lois cano*niques interdisent l’ensevelissement
d’un évahgélique dans le cimetière
commun. Il m’offrit le coin rései’vé
aux non baptisés. Je lui répondis que
Je n’aurais jamais consenti h une pareille chose et que s’il ne pouvait
m’assurer que notre frère recevrait
Une sépulture botiorabic je serais
obligé de recourir au pi'éfel. Me
voyant résolu, il prit le parti d’aller
ldi-même à Venise, et trouva t’aulo-rilé
prête, comme à l’ordinaire, à faire
respecter nos droits.
Notre frère mourut le lendemain,
et son eiUerremenl fut fixé au 31 décembre, à 2 lieiires.
iNous partîmes de Venise, M. Romatio
et moi avec deux autres amis, sans
trop savoir l’accueil que nous ferait
ta population Noalaise.
Mais, à peine arrivés, nous fûmes
pleinement rassurés. Les parents,
quoique catholiques, avaient tout
préparé convenablement Ils avaient
l'ail venir d’un pays voisin un char
funèbre à deux chevaux et même la
musique. Des cierges que nous dûmes
refuser avaient elé fournis par des
familles amies.
Au départ, M. Romano présida un
court service dans la cour en présence
de plusieurs parents et amis, y compris le syndic et le secrétaire communal qui écoulèfenl avec un silence
grave et recueilli.
Tous s’acheminèrent ensuite, avec
nous, à la Sililé duellar qui était pféçédé de la itiusique. Le convoi était
itnposaM. Le peuple qui nous regar
dait passer ne fit aucun acie daméJ
pris. Ils étaient surpris , étonnés , èt
nous ne Pétions guères ntoitis (Ju’eux.
Sur le cimetière nous nous trouvâmea
environnés d’un© Aiule de 4O0OU 500
personnès de toute condition’ et dé
tout âge, désireuses de voir ce qu’on
âllaii faire; Je commençai parreélter
à haute voix le Symbole apostolique
et partant de là je lâçhai do leur faire
comprendre quelle avait été 'la foi du
défunt et, èn général, eelle dés
tiens évangéliques. Je n’ai jamais VU’
des yeux plus attentifs'que ceux qui
se fixaient sur moi. Gliaqite pàrotei
nouvelle semblait «¿croître leur ë.ton=’
nemeni. Evidemment ce qu’ils enteti’^
daienl ne correspondait guère â ce
qu’on leur avait dit des évan|éJiqiies.
Nous fûmes tleiirenx de dîBsipér' lës
nombreux préjugés qui éïistént à
notre sujet et plus heureuv encore de
proclamer hautement notre foi dans
les vérités ohréliètmes, devant lèS
notables du pays qui sont M comme
ailleurs dévorés par lé seBptiCîsme.
Après avoir remercié 1U popuDation
et les autorités pour leur accueil civil
i
et digue, néus pHmes congê’d’dcit;
heUrestiK d’avoir rendu' léthoigtiagé à
la Parole du Seigneur. Qu’il daigne
la faire fructifier en Boni temps
iÎFôrrcôpôrtbïmté
Ola'spSw, févrior iSSf.
Très honore motlsiènir leHirecieur,' -,
Ceux do vos abonnés qui suivent
avec inlérêt lesi progrès de ivotVe
évangélisation ,) ne seront peut-être
pas fâchés de Iiré quelque ebose/sUr
la colonie italienne de iGlasgowii Je
viens donc vous demasnder PhUspi-i
talité dé votre journal pour cettè
courte relation d’unei réunion qui a
été tenue mercredi soir, 16 Hvtier.
Les amis de la missio® avaienti eu
l’aitnablc idée d’inviter les.ltâliens
de Glasgow à Un café: Notre léeu de
Cuite ayant été recoonu trop petit,
on avaiil loué pouf cette: occasion
une salle de restaurant j , au centra
de la ville, capable de contenir 4
4
peui priès) deuîtreeniSî i persGiîneg.i Les '
invitalÎRPsi, a.vaiepiL;î<ébé>, failles i ! po.m’i
7/4fâi|ieiW!feSa iD^-is dèa.,7,-he«.Fes:iej.qiiaA’L(wviioiiiibi'e«x gi’ou pes. arai vèrenf
SMiîççssiiŸRmeplv ,fiti pi'irR5it,f>iaiceiiau-.
iRpt] ,dps,,iaWes. chargées! de, tasse s et
(fe, g^lleauii* Les caféi i eom rpença .' alors
à eitculoi-, (fes; gâieauxi.dispgrureni
à,,yoe, d’(pil„-et l’animalion .devint
PSft;!ànPeuagén4i:alei,| timl-n;'! !■■
, ! (I) P ¡il go .'à.', liSjO/ ,p erso n pesrS Oi tfO O-,
yèren,ti; hieni4l .»ettnies,; Les: naporiH
iginsiïfeiîipaiest l,a.gi'afldô;;.toajori:léi;,
mgjs,ià,.pQHr, pièsn'toobs'i-'les autres
pri)v*pces;4ÎIiaIieiélaiept: aussi; représentées,;.jÎ.flp,faifai!t,;|®8 un: gpand
effor,t',d’imagination!! ponr se ' croire
dans .poire pays^MiLeS: rigueurs do,
climgtj.,;ett,,le’s broHifilaids de Glasgow
élaieptjio.ubliés dansifielile salle bien
ohauiîée;et richement é'clairée. Toutes
ces ôgur-eSiianimées,Iet ‘riantes que
yop^ arieZüSQiisti les lyeuxi’, élaienl
Uaiieiîpesj) lea-.oo$tumes, qu’ils, porlaifinb- étaionl)<italiensij,;et des divers
diafocteSiijde. l’Italie vous ¡chaiouillaieptipgréablôtnent'i l’onèlile. , ui/
ii/Lasidieôratiopsiîïnêtpe'de la salte
augmentaient l’illusion. De nombreux
drapeapiÎM tpi col ores, encadraient,les
fenélnes’i,ret' lesi.nmrs »étaient tapissés
d’écrileauxi portant en grosses leUres
des versets de la Bible en langue
italienne. Il y avait bien quelques
messieucSiaUiiamas4UiGiaagowj\niais
la re'mii’qdaiV p’as!'
Gefte sqipée devait être la fête de
l’école, et an .effet plusieurs de nos
élèv'éfe' notlV dorihèrént quelques récitations qui furent vivement àpplaudieait Lé pliiis, touchant, cependantiii'fqt ide .voin unnivieillard é
theveuïi biaHq6.»se lever et lire très
distittoteméin ‘dne . poésie intitulée :
La\ Pérseverlmza. ¡Exemple ! lui-même
de»'la persévérance couronnée par le
succès juilraîàppris' è lire et' à écrire
pendaioil ces quelques années qu’il a
fcéquentéinotreiécole, et sans faire
tort'làilpersonnê !ori' peut dire que
c’est iiiotre»rtieilleur. élève; !
, jNous ;neî sommes pas habitués é
*voir une assemblée aussi'rioniïbreiise ;
plusieurs parmi! les ^personnes qtii
assistaient A nette fête n’assistent pas
à notre culte.. Il fallait dohc profiter
de l’occasion et ne pas: permeine
i qu’ils s’en lallassent sans entendre la
prédication detrEvangilei C’estae que
fil: Mr; Luzziivonue d’Ediniburg, en
paraphrasant d’une manière simple
et, claire la parabole de fenfanl prodigue, insislant surtout sur la joie
qu’il y a dans le ciel pour un pécheur qui se repent. ."»km.
■ 1 Laügureai aUmction de la ¡soirée fut
une lanterne' rnagiquCii qui nous fit
dlabord, .passer sous les yeux les principales/scènesi». de a la vie de notre
Sauveur. Un voyagéi en Italie nous
: présenta ensuite les .prineipaux monnments'et les plus beaux.ipassages
de , noire patrie depuis Atiialfi et Sorrento, ¡jusqu’aux bords-enchantés du
Lac Majeur, et aux glaciers du Mont
Roéa. Ces représentations étaient entremêlées de quelques-uns de nos
hymnes que rassemblée chanta avec
un entrain auquel je n’étais plus habitué. •!
An milieu des surprises que nous
I ménageait la lanterne magique, le
temps s’envolait rapidement, et 10
heures arrivèrent sans qu’on s’en
doutât. Il fallut ,se séparer alors,
mais ce ne fut pas sans emporter
les plus doux souvenirs de cette
soirée; et je suis'persuadé que plus
d’un pensait en s'en retournant, aux
bonnes paroles que quelques amis
de la mission nous aaressèrenty et
auk vœux quhis avaient exprimés
que non seulement nos italiens réussissent dans leurs affaires, mais que
de plus l’instruction religieuse et
iniellectuelle qu’ils repoivent soit
pour eux et pour ¡‘Italie une source
intarissable des plus précieuses ^ bénédictions; ' ; . . n; 1 ■ ,1
Aclivilé indhitiaelle
Tu iepreiidras avec sôin ton
prochain et tu no souffriras
point do piiché en lui,
. Jji\: 19, 17.
Un homme réussit à'faire signer,
par un de ses voisins, l’engagement
de ne plus boire de liqueurs eni-
5
-.■ 69
vratU'es. Deux jours après, l’engagement fut, viole. Le charitable ami
n’abandonna pas pour cela celui qu’il
avait résolu dans son cœur de retirer
du gouffre de l’intempéfance ; il insista de nouveau et obtint un second
engagement, qui ne dura guère plus
quje le premier. La charité chrétienne
ne se laissa pas décourager; elle poursuivit sans relâche la victoire qu’elle
voulait! remporter'; vingt-cinq (bis le
pauvre esclave de l’intempérance premiti et ne tint pas sa promesse; mais
à la vingt-sixième fois, l’amour, la
foiv la fidélité, ont remporté la victoirej' le pécheur s’est réformé, il
s’est converti etiil brille aujourd’hui
comme une lumière dans l’Eglise et
dans le monde.
■Si tous les membres de l’Eglise
de Jésus-Christ sur la terre agissaient
ainsi, le-monde serait bientôt converti. Dieu seul donne l'accroissement,
« mais il faut que ^^Paul plante et
Apollos arrose ». (s. j, primé).
, ' Aux Commerçants
■•i tljil ;.i ■ ■ ■
I Un commerçant, récemiment converti, avait pris au sérieux celle parole de:iJésus-Christ: « Cherchez premièrement le royaume de Dieu ». En
toute ich'ose et en toute occasion il
donnait à!Dieu la'premiére place, et
l’on éprouvait un vrai rafratchissemenl
à contempler sa figure honnête et
souriante; elle réfléchissait la paix
et le bonheur qui habitaient dans
son cœur..
11 avait un commis de confiance,
hommèi qui. était loin d’être sans
piétéi'ïnais dont la foi n’était pas
égal0;,à:belle de son patron.
-^ iLe bruit court, Monsieur, dit-il
un jouri,\ iceiui»ci , que vous négligez
vos affaires et qu’elles en souffriront
nécessairement.
Qui dit cela?
— Tous nos voisins, d’un bout â
l’autre de la rue.
— Y a-'l-il des chrétiens qui le
di.sent? Í
‘^'■1 Je ne puis guère répondre à
cette question ; mais j’ai cru devoir
vous faire part de ces bruits. De plus,
! nous avons à payer dlassez,- fortes
sommes, et je . ne sais où prendre
les fonds nécessaires.
— Combien vous faul-il ? ,
— Eavirpn six cents dollars (écus)
aujourd’hui , et il y a pour demain
et' après, d’autres échéances qui
m’inquiètent.
— Croyez-vous que ces paroles du
, Sauveur: « Cherchez premièrement le
royaume de Dieu » aient un sens ?
— Oui, certainement.
— Eh bien, que pensez-vous qu’elles signifient?
— Ah! je ne sais pas; je n’y ai
jamais pensé; mais je ne crois pas
que le chrétien doive négliger ses
affaires.
— Je suis surpris que vous, qui
faites profession de christianisme,
ignoriez ce que le Seigneur Jésus
veut dire par ces paroles. Quant à
moi, je crois qu’il veut dire précisément ce qu’il dit, et je suis résolu
à faire littéralement ce qu’il dit. Du
reste je ne néglige point nos affaires.
Je connais ie,s échéances auxquelles
j’ai à répondre et j’emploie les moyens
convenables; mais je ne m’agile et
ne m’inquiète point du résultat, je
le laisse, entre les mains de Dieu.
En'racontant plus tard le fait, le
négociant ajouta: Je savais où trouver
les fonds dont je pouvais avoir besoin,
mais je n’en ois rien à mon commis.
Je me rendis à la réunion de prières
comme à mon ordinaire.
En rentrant chez moi à une heure,
je lui demandai où il en était pour
les échéances du jour.
— Oh! me répondit-il, tout va bien;
M. B.-sorf d’ici; il a payé les 1800
doilarsq!' et il ‘est rentré quelques
autres ctéances.
Je considérais, dit le négociant,
celle ! Créa n«e de 1800 doilars corame
mauvaise et jbvais renoncé à en être
jamais payé. Et voilà comment le
Seigneur prend soin de moi, landisque
je m’occupe prèmiêrement de mon
âme, des âmes de mes frères, et
des choses dei son royaumè.
■ ' (‘s. J prime).
6
to .................
1/ íKyW»Mj^»«/wí'JV»ÍWA^«>K\í\íif
La robe tachée
Un monarque oriental réftommê
pour sa bonté envers les pauvres
avait l’habitude de donner uné fois
par an un festin auquel tout le monde
était invité. L’un des grands dignitaires du royaume eut, par mégarde,
sa robe tacliée la veille même du
jour du banquet et pensa qu’il n’était
pas convenable d’aller occuper sa
place habituelle près du souverain
avec une robe tachée. N’ayant trouvé
aucun moyen de réparer le dégât,
et après avoir beaucoup réfléchi il
résolut de se présenter égalemenrl au
festin, mais comme mendiant et avec
les mendiants.
Il fut bien reçu, il eut part au
festin, et put voir la face du roi.
Celte allégorie connue en orient,
montre la bonté avec laquelle Dieu
reçoit les pécheurs et le fait qu’il ne
repousse personne d’entre ceux qui
vont h Lui. Mais d’un autre coté
rien d’impur ni de souillé ne peut
être admis en sa présence.
Nous sommes tons invités, et le
Seigneur ne mettra point dehors
ceux qui vont à Lui. , e. b.
ItontieiUiï teU||teu&e$
Fkeensement ecclésiastique à Londrêst
— Un journal de Londres a compté
que, le 24 octobre dernier, sur près
de 4 millions d’habitants que compte
cette métropole, 479,731 assistaient
aux difléreir-ts cultes du matin et
496,561 aux cultes du. soir, Pour les
cultes du matin, 265,577 auditeurs
s' étaient rattachés aux Anglicans,
58^299aux Congrégationalisles, 49,188
aux Baptisles, 32,942aux Méthodistes,
20,(j90 aux Catholiques, 14,817 aux
Presbytériens. Celle statistique, permet de constater, à côté de beaucoup
d’indifférence, une vie religieuse
réelle.
Le D' Holub. — Les journaux ont
annoncéderniêremenlquè leD'' Ilolub.
voyageur dans l’Afrique centrale,
avait été massacré avec sa femme et
toute sa suite. Celle nouvelle donne
’ un douloureux intérêt au passage
siiivant d’une lettré récente du missionnaire Coillard, qui parlait de sa
rencontre avec le voyageur Holub sur
les bords du Zambèze:
« L’expédition, disait M. Goillard,
est réduite à trois Européens, M’"*
Holub et le docteur lui-même. Ils se
sont défaits de tout ce qui ne leur
était pas d’une nécessité absolue;
leur régime est sévère, mais tous
sont pleins d’entrain. J’ai pris près
d’eux plus d’une leçon de renoncement et découragé.,. Ah! poutquoi
l’Evàngile n’aurait-il pas des missionnaires aussi intrépides que ceux de
la géographie?...‘Le docleurme disait:
« Oui, ce sera dur et diflieile. Mais,
t ajoutait-il avec un visage tout ra» dieux, si nous réussissons et si
i nous pouvons retourner en Autriche,
» oh ! alors, notre fortune est faite ! »
“ Eh bien, pensai-je en moi-même,
je suis mieux partagé. Pour nous,
pas de si. Au service de Jésus la
réussite est certaine, quoiqu’ en
pensent les hommes; car réussir,
c’est faire son devoir. Et après le
faix du jour, quand nous arriverons
au terme du voyage, à la maison
paternelle, oh! alors.., ))
En comparant les espérances de
l’explorateur et celles du missionnaire, on ne peut s’empêcher de
penser à ce mot de l’apotre: Tous
ceux qui combattent observent toute
espèce d’abstinences, et ils le font pour
obtenir une couronne périssable ; mus,
pour mie cmivmm impérissable. (1
Cor. IX, 25). (Sem. Relig.)
Protestantisme à Sofia. — On sait
que le prince Alexandre de Battèh'
berg, prince détrôné de Bulgarie,
appartient à la religion protestante,
et que, pendant son séjour dans sa
capitale, il y avait pour aumônier
un théologien wuilembergeois très
intelligent et très cultivé, M. Adolphe
Koch, ci-devani maître de langue et
de littérature allemandes au gymnase
de Schaffouse. Ce prédicateur de
mérite avait groupé à Sofia une peI tile église évangélique de 250 âmes,
7
71
qui était composée de luthériens et
de réformés de nationalités très diverses, et dont le culte était défrayé
Bar la cassette particulière du prince.
. le pasteur Koch ayant dû quitter
le pays avec le prince Alexandre, les
protestants de Sofia ont perdu à la
fois leur protecteur matériel et leur
conducteur spirituel; P instituteur
qu'ils avaient fait venir d’Allemagne
a dû, lui aussi, retourner dans sa
patrie, et il semblait que la comraunaulé dût être dissoute, faute de
ressources. Mais il n’en a point été
ainsi. Dès le 16 septembre, les protestants qui ne voulaient pas perdre
le bienfait d’un culte régulier se sont
réunis sous la présidence de M. A.
Pannschoff et ont décidé de chercher
à reconstituer leur Eglise et leur
école sans compter sur l’appui du
pouvoir civil, mais en implorant
pourtant le secours de leurs frères
de l’étranger, VEvanmiische Kirehenzeitung fur Œsterreick publie un appel en faveur de celle intéressante
communauté.
(O7ltr0ntquç ®fluboi0c
Saint-Germain. — Nos écoles centrales ont reçu, la semaine dernière,
ainsi que les écoles catholiques, la
visite du sympathique Inspecteur de
l’arrondissement, M. Rolando. 11 s’est
montré, en général, satisfait de la
marche de l’inslriiclion parmi nous.
On nous assure de divers côtés
qu’il est, parmi les nombreux inspecteurs qui se sont succédés à Pignerpl, l’un de ceux qui se sont
montrés le mieux â |a hauteur des
circonstances spéciales où doit s’exercer son ministère, au milieu d’une
population habitant en partie la plaine
et les villes et en partie les montagnes; mixte quant à la religion |ei
quelque peu aussi quant à la langue.
La manie de tout niveler et aligner
a toujours réussi chez nous, à porter
le trouble et le désordre dans la
marche de l’instruction. C’est sur les
lieux et au fort de riiiver, qu’il faut
juger des difficultés qu’olfrenl les
pays de montagne; c’est en examinant d’une manière impartiale, sans
idée préconçue, les besoins de nos
populations, et les résultats déjà
obtenus, en matière d’instruction,
qu’on se met en mesure de travailler
utilement au progrès d’une cause qui
est chère aux Vaudois, au moins autant qu’à personne d’autre.
Barbe Martin Gonin, est une brochure de seize pages, écrite pour nos
quatre mille enfants vaudois, et qui
leur a été distribuée le 17 février.
Faire revivre la foi ferme de nos glorieux martyrs, sous les yeux de la
jeunesse des Vallées, est une œuvre
de piété filiale pour laquelle nous ne
saurions assez remercier la plume et
la bourse des deux amis, bien connus,
qui nous font, depuis plusieurs années, un si précieux présent.
Ce journal, n’aura jamais plus fidèlement été VEeho des Vallées vaudoises,
3u’ea exprimant, au nom des enfants,
es parents, des maîtres et des pasteurs, les plus vifs remercimenls aux
deux frères qui continuent, année
après année, à vulgariser, au profit
de l’enfance et de la jeunesse, quelque trait ou épisode de rhistoire de
notre église.
Notre merci arrive, nous le sentons, avec huit jours de retard, mais
il est sincère et nous invoquons,
pour le retard, les circonstances atténuantes. J. P. P.
Florence. — Du 22 au 24 ont eu
lieu les examens sémeslriels à notre
école de théologie. Les épreuves ont
généralement donné de bons résultats. Un étudiant, pour cause de
santé, a dû les renvoyer à plus tard.
M. le cand. J. Gaya passé une partie
de ses examens généraux, se réservant
de subir les autres en juin.
La Tour. — Comme on le verra
dans une autre partie du journal, il
s’esl ouvert, au sein de celte paroisse
vaudoise, dès dimanche dernier, une
souscription en faveur des victimes
des tremblemenls de terre dans la
Ligurie. A l’heure où nous écrivons
(mercredi soir) ' la jolie somme de
250 francs est déjà entre nos mains,
8
■72
Si tout le monde fait ce qu’il peut,
comme nous n’en doutons pas, il doit
en venir enepre. L’essentiel est de
faire promptement, car, ici, ari'ivet
tard 1 c’est presque ne pas arriver à
temps: ■
Ne serait-il pas désirableîque chaque puroisse recueillît, au plus vite,
ce qu’elle peut donner et se hâtât
de le transmettre à la Table, par
exemple, qui s’empresserait, à son
tour , de faire parvenir à qui de droit
une somine assez ronde au nom des
ég'lises , des Vallées? ¡Arrêtons-nous
id, et, laissons la réponse à nos
frèi'es. ? 'ij. P. P.
soiistami ; i
POUR AJOUTER UN DdnfOlR
ET.(DES LITS A L’0RPHELINAT|,VAUD01S
iWimianl des lisles prccéd. Fr. l'760 95
Barlh. i Peyronei ancien • u; : : .•
(EhV.' Portes)' ; . . .'I ». , 2,—
l’a.sçal Syridic dè Chabrans a,,,’
Daniel Pons (Périer) . . » 2,—
131 et A. (Abbadia) . . » 5,
M. le Docteur Chev. Vola » 10,—
M. Albert Revel, Prof. . » 10,—
M, P. Calyirio, pasteur . « 5,—
M, J. E: Cbauvie ...» 3,60
M. PieiTQ Gay, géomètre » 5,—
Total fr. 1807 55
îScDue |)oliti)quc
Mtatie. — A ceux qiii, comme
nous, s’impatientent delà longueurde
la crise ministérielle, on rappeile que
celle de 1869 a duré 40 jours. On
était alors , comme on a craint de
l’être aujourd’hui, à la veille de la
guerre francoTallemande, et de puissantes influences, bien autrement
puissantes qu’elles ne le sont maintenant,poussaient à une alliance avec
la IG'ance.
Espérôns que si l’enfantement du
nouveau ministère est laborieux, l’enfant sera viable et robuste. Au dernier moment on parle d’une.'nouvelle
naissance de M. Déprétis !'Ce'qui né
set'ait certainement''pas- .00. quelles
opposa nts se ( p ro posa i én t en tra va i 1lant renverser l’andeo ministère.
— De toutes paits pn'cpllecte et'fon
recueille des secours en faveur des
centaines et des milliers de familles
pauvres qui ont le plus Souffert des
récents trembletp'enrs de terrei,' Les
vaudois voudront s’.aésociér, à celte
admirable manifestation de sytnpathie
qui est le moyen, le plus sûr d’qnir
toujours plus inti mement les membres
de,|ja grande'ifâfnllle italienne. Notre
bien-aimé Souverain a donné un exemple royal eri faisant renietlre au syndic
de Rome son don dé 150 .mille ffs.
, % ' ' ' i
■'< ' ..! 'i:• ...
AUemnane. ^ 'Une,:¡heureuse
nouvelle mous arrive .de Beijin. Un
téiégranime annonce que l6'parti de
la paix y a inconleslablement le dessus sur celui de la guerre.
Comme la France ne veut déaWé
ment pas attaquer; que'Îrés |)Wbablement la grande majorité de la
nation a commencé à'fairé âon deuil
de l’Alsace-Lorraine, l’Occidént ne
sera pas troublé. Et comme d’un
autre côté, la Russie malgré.les caresses qu’elle pirndigue â la‘France
n’a rien obtenu jusqtf’ici, eT qu’elle
ne se sent pas de force à braver la
formidable coalition dé l’Allemagne,
de l’Âulri.cbè et de l’Italie ,’ auxqhelles
s’unirait l’Angleterre .dans certaines
éventualités probables ,’ elle devra
pour 1e rnornent rengainer son sabre.
Le Kduvernement anglais* semble
>se èi recourir à des mesures éfierlies pour rétablir enlrland;e l’ordre
élTe respect de la loi. Dans aucun
ai'uré grand Etal* de (’Europe .et dji
monde, on n’aürait eu, une pâlîe.ricé
ppii’éille. ', ; . .
Ernest Robert Gérant '
Pignerof,'tmprira. Ghtantore cl Mascarelli.