1
&f;v'
Coi
îiîpte-oouranl avec la Poat»
■i?rTn ■
I>’AB0NNEMENT par an
^^Uirpagne, Autriche-Hongrie,
S^lgique, Brésil, Danemark,
^Kypte, Hollande, Suède,
uisse, Uruguay eie., oa
abonnant à la poste
Ao k 1
Ou d'Adminislration;
Ch? Pasteurs ;
M, E. Robert (Pignerol) et
Fr. 3
î* .
■** abou;
inement part du 1. Janvier
ât ae paye d'avance.
.•l.'NNJÊK XXI JN. 21.
23 Mai 1885.
Numéros séparés demandés avant
lé tirage, 10 centimes chacun
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et . 10 ceiitiines pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Uédactlon à.M
le Pruf. 1-1. Molile, Torre Peflice, et pour V Administration
à M. Jeun Jaila, prof., 2’orre
Peiitce..
Tout changement d’adresse esi
\ payé 0,10 centimes.
ILE TEMOIN
I ÉÜIÏO DES VALLÉES VAUDOISES
, Paraissant chaque Jeudi
^ S'îreïtéiDomH, Act. 1, B. Suivantîa vérité avec la charité. Eph. IV, 15, Que ton règne vienne. Mattli. VI, H)
Le
ü « ni III a i r « :
Verit .souffle (Histoire du l'éveil) —
Colonia Valdeiiso — Oorrespondatice
Chronique Vaudoise — lîvatigdüsation — Conférences pastorales de Paris
— Faits divers — Ce que cela coûte
— Revue Politique — Avis.
Le vent souffle
i , l-e 19 décembre 1839, Mac-Clieyne
ï'^ilvaii, à W. IJurns; « Cher Frère,
ne [louiTai jamais vous remer'cier
F.^ez, pour lotis les travaux que vous
accomplis au milieu des pré’"hises âmes ijui m’avaient été con^ et, ce qui est pire, jamais je
J® pourrai rendre à Dieu des actions
ç grâces proportionnées, en quelmesure, à sa bonté et à sa gra
•'Uité
Wus merveilleuses. ..
*•■0 31 du même mois, il lui écrit
t^core : « Le Seigneur m’a fortifié
.?‘is rnou corps et dans mon âme,
'tûanuhe dernier, et mon cœur
üssi était joyeux. 11 y avait beau_ de vie et de recueillement
les auditeurs. Mais hélas I cher
la ¡dupart d’entre eux sont
^hcore loin de Christ. Les riches
sont presque iiidirtéreuts. »
consultant les notes fort brèves
mesure,
qui me paraissent chaque jour
qu’il prit- alors, nous voyons (¡ue le
3 décembre, au soir, il s’entretint
avec 20 personnes désireuses de .se
convertir, l^es cahiers de notes rrientiomient., pendant cette année et la
suivante, au moins quatre cents visites isolées qui lui ont été faites
par- des personnes désireuses du
salut.
A mesure que Mac-Glieyiie avance,
sa prédication devient pour lui de
plus en plus une œuvre de foi. On
trouve écrit en tête ou à la fin des
manuscrits de presiiue tous ses sermons de cette époque, des exclamations comme celle-ci: « Maître,
secours moi! » — «Aide, Seigneur,
aide-moi! » — « Envoie les ondées! »
— Fais grâce, donne l’Esprit, et
prends la gloire! » — Du re.ste on
[»ourra juger de rirnpres.sion que sa
parole produisait par ce que lui disait un homme réveillé : « Jï me
semble parfois que l’enfer sérail tm
refuge contre la colère de Dieu! »
Le 25 juillet 1840, il écrit: « Arrivé â la maison sans, être le moins
du monde préparé pour le sei'vice
du soir. Méditation sur Ps. XLl, 12,
13. — La presence de Dieu semialait
être vivement sentie. Une personne
commença à pleurer dans l’angoisse
de son âme, puis une autre. Beaucoup étaient vivement remués, tous
2d;
2
- i 70 —
sét'ieuK. Moi-même j’oi éprouvé une
grande lilierlé à parler de la gloire
du salut par Christ. En dcseendant
de chaire, je me suis adressé avec
une grande douceur à quelques personnes que je savais prdrondément
liavaillées. Lîienlôt on les entendit
pleurer toutes ensemliles; beaucoup
se joignirent à ce groupe. M. Cummiiig leur j>arla de la manière la
jdus tOLiclianle, tandisque je serrais
de plus prés, d’une manière plus
direele et plus personnelle, bon nombre de personnes qui s’étaient relil'ées dans la sacristie. I.eurs pleurs
étaient souvent d’autant plus amers
et leurs cris d’aulanl plus pei’çants,
que la gratuité de Christ leur était
[»lus vivement présentée. Plusieuis
ont été ii'i'ilés de nos instances, mais
n’importe; je n’ai jamais eu le moindre doute sur notre devoir de déclarer toute la vérité d’une manière
saisissante, puis d’abandonner à Dieu
le résultat. S’il sauve des âmes dans
le calme et le silence, j’en serai
heureux; mais si c’est, au milieu de
cris et de larmes, je n’en bénirai
pas moins son nom, »
Le 7 avril il consignai! dans son
journal les paroles suivantes: «Senli
plus vivement ce soir la nécessité
aljsolue d’aller chercher les memIrres de, mon troupeau dans leurs
l'uelles et dans leurs cours, pour
leur annoncer la Parole; sans cela
jamais elle ne les aUeindi'a. »
Comme il était évident que le
Seigneur avait mis le sceau de son
approbation sur l’œuvre de MacCheyne, des amis zélés voulurent à
I)lusieurs reprises l’engager à changer la sphère de son activité. En
répondant à l’une de ces sollicUations
il écrit: « ... Si mon ministère était
sans fruit ici, alors je m’en irais
volontiers, car j’aimerais mieux mendier mon pain que de prêcher sans
résultat; mais le succès ne mùi jamais manqué Celle semaine encoi e
a ahondé en fruits bénis plus que
beaucoup de celles qui l’ont précédée. »
Il avait une telle conviction que
(oui minÎHlre fidèle pcul-élre assuré,<le vo.ir des âmes converties par sorr
moyen, (pie lorsqu’il n’y en avait
pas, il commençait à craindre ((ue
quelque péché secret n’eût irrilé le
Seigneur et contristé le .S. Esprit. ,,
Un de ses manuscrits de cette
époque contient les lignes siiivatiles.'
« Pendant ipie je marchais dans les
champs, je me .suis senti oppressé^
et presque accablé par la pensée;
que l)ienlôt chacun de.s membres de’
mon troupeau serait ou en enfer où
ou ciel, üh! que je désirerais avoir'
une voix pareille au tonnerre, afin
que tous pussent l’entendre, ou que'
mon corp,s fût de fer et queje [russe
les visiter un à un pour leur dire:,
« Sauve la viel » AhI pécheurs que
voua savez peu combien je crains que
vous ne m’accusiez d’être la causé
de voli'e condamnation!»
A suivre.
COLONIA VALDENSEÎ
{EcUl'ait (Tune lettre particulière).
ch
er ami,
Laissez moi aussi vous dire deuX’j
mois touuhanl révénernent caraclé-|
rislique de ces derniers mois. NoaS-j
avions, comme vous le savez, grandi
besoin d’un local pour noire Lycée,t
afin de nous exempter d’un loyef"*
qui, (.[Lielque modique qu’il fûl, écoi'*^
riait les fonds dont nous avons un.
urgent besoin pour autre chose, et
qui ne sont pas même encore col- ^
leclés. ' '
Mais, quoique les fondements
aient été jetés depuis un ccrlain,/'
temps, comment le finir et l^rdaptef.^
[rendant le court espace des vacaii''::,';
ces? I! fallait de l’argent, des maté' »
riaux, des ouvriers habiles à la foiS:j
et modérés dans leurs prix, et I®’i
moment était peu pr'opice pour nO
avoir. _
Aussi plusieurs d’entre nous dP'^
saient-ils d'attendre encore au rnoin® *
3
i7l
; ; |Uie année, [jour ne pas ilire jus([u’à
• Iépoi|n0 où ]q lempie serait achevé,
(lidlciillé
éjv l'ersuadés (jii’alors toute
I ^ évanouirail, tous pouvant se metire
di i’œuvre avec l’entrain que mériteouvrage devenu indispensable.
' Tel ne lut pas l’avis de notre pasÿ; ^eur dont vous connaissez rhumeur
|i®lilreprenante, grâce à la quelle Co• 'Onia Valdeirso a si avantageusement
.^ai'ché. Tout retard dans un travail
vont Turgence était universellement
l^econnue était à ses yeux une faute
' pfiCüre plus qu’un dommage. Aussi
*6 dit-il t|ue le moment était venu
jamai.s de payer — et cette Ibis
plus que de coutume — de sa per|';^oi'iue et de celle des siens, petits et
YSraiids,
Aussitôt la résolution prise, le
; Voilà en quête d’ouvrier.s (¡u’il pay®>'a pi'ovisoirement de .sa bourse,
Veillée et auxquels il fournira les
'Matériaux nécessaires, afin (|ue le
l’-^lfavail soit achevé au moment voulu,
que, si possible, l’ouverture des
Cours ne soulï're pas une minute de
>’elarrl.
' Aus.si, pendant quinze jours, vous
Curiez pu voir le vaillant homme
..jurant sur les échelles, les murs
les échafaudages, ti-ansportant de
i-Çs mains ici calleuses, là ensanSlamées tous les objets réclamés par
Uçons et rnenuisieurs, pendant que,
|U bas, ses deux fils aînés, après
gâché la chaux, en agiles goula iransporlent sur place, que
monde
J >wuiiuc pour
cuips et de l’argent
%/lu’il aura sous sa direction expéri
cadets sœurs et frère, apportent
’"•lor • ’ i.v
cce briques sur leurs épaules, que
?u rneilleui' cheval chargé d’amener
, cuu succombe à la peine, et que
i U femme prépare les repas de tout
économiser et du
j, A,us,si bien, le 28 Février, jour de
j, jCuverture, tout était prêt, malgré
■ Pi’évision contraire; une nom^ .fuuse assistance chevauche vers le
i Yâdez vous de la colonie et des en. j^^'^fis. ba musique du Rosario, ame' ’ par le notaire Borraz, donne à
la réunion un entrain des plus joyeux. Plusieurs urateurs preimeul la
parole, presque tous pour exprimer
une satisfaction rnai'quée.
Mais de toutes sans exceptions, la
plus agréable pour des oreilles vaudoises fut l’alloculioti du notaii'e qui
prédit au. Lycée un long et brillant
avenir et appelle de tous ses vœux
le jour où llniluence des Vaudois
instruits et évangéliques .se fera sentir dans tout le pays.
Et ce n’est pas pour nous une si
pelile chose que l’immeuble où seront logés nos collégiens. Il s*y tronvej
oulie une bibliothéciue, bien munie
d’étagéres, une grande salle de 9
mètres sur b, et de quatre petites
de 6 m. sur 4 et toutes hautes
de 4 métrés. Nous sommes installés,
on ne peut mieux, et les classes
fonctionnent, me semble-t il, assez
liien. Il n’y a pas de la Colonie même
le contingent d’élèves qu’elle peut et
doit fournir; mais à la vue de la
stabilité de l’établissement, ils ne
man(|ueroiit pas d’arriver.
Deux des élèves du Lycée qui ont
terminé leurs cours sont maintenant
à l’Université de Mon te vidéo ; mais
ils ne sont pas partis sans avoir éprouvé de sérieuses hésitations, vu
que la moindre pension dans cette
ville coûte de 70 à 80 1rs. par mois.
Aussi plusieurs personnes pensentelles que la Bourse Pellegrin, qui a
rendu service à tant de jeunes gens
aux Vallées, pourrait bien aussi éli'c
accordée à un élève du Lycée d’ici,
qui olîrirait toutes les garanties requises par le réglement: ce qui serait lout-à-fait le cas des deux élèves
sus-mentionnés.
Nous avons revu avec plaisir et
gardé aussi longtemps que possible
M. Beux, consacré au dernier synode. Il nous a plusieurs fois édifiés
par ses prédications. Aussi à son
départ pour Belgrano (Argentina)
l’Eglise de Colonia lui a-l-elle remis
70 pesos, soit 350 frs., fruit d’une
collecte laite dans son sein.
Agréez...,
4
- 172
-—-i?
CORRESPONDANCE
Ecosse, II Mai 1895Momicur le Directeur,
Les assemblées annuelles des différentes églises écossaises, où l’on
passe en revue ce qui s’est fait dans
les douze derniers mois pour le service du Maître, soit dans le pays,
soit au loin, ont eu lieu ou voi'it
s’ouvrir. Quant, au Synode Uni Pres bytérien, il a été le premier à clore
ses séances, après avoir siégé cinq
jours et avoir montré encore une
fois de quelle puissante vitalité est
douée cette église. On a remarqué
de l’accroissement partout: nombre
des membres d’église, contributions,
vie spirituelle, tout est en progrès.
Sept nouvelles congrégations ont été
formées, 2244 membres ont été ajoutés aux églises et les conli'iluitions
ont atteint le chilfre de près de fr.
40 millions, dépassant de près de fr.
500.000 le bilan de l’année précédente. Les écoles du dimanche et les
classes liibliques ont suivi le même
mouvement ascendant. Une somme
de fr. 875,000 a été collectée pour
les missions parmi le.s payens (fr.
50.000 en plus de T année précédente); mais les dépenses ont grandi
elles aussi’à cause <le l’élablissement
fl’uu institut d’éducation dans le
Vieux (jolaliar (Afriiiue), De Ions les
champs missionnaires, en Afrique,
dans l’Inde, dans la Chine, dans la
Jamaïque et au Japon, nOus arrivent
des nouvelles réjouissantes, bien ipie
la lutte entre la Chine et le Japon
ail interrompu l’œuvre dans les deux
pays.
Le Rev. David Kiunear, Dalbeatbe,
le ministre d'une <les plus petites
congrégations, a été nommé pi'ésident
de l’Assemblée.
Une soirée a été consacrée à la
discussion d’un rapport préparé par
une' Commission sur le sujet; « Vie
et travail dans l’Kgiise ». Ce rapport
était plein de nouvelles idées sur les
méthodes à suivre pour que l’Egfe®
puisse être à la hauteur de sa
et poui' que les forts puissent le pQ®*’
efficacement possible, aider les N'
bles. Une autre .soirée fut misé.
part pour les missions, .Auditoire in^'mense; plus de 3000 per.sonneS,(|
beaucoup durent se retirer, fja coW
lecte de la soirée fut de fr. 250Uq
Le Rev. D. Whyte (Free S. George)|
avait un message a Irarismeltre aUM
pasteurs demeurant dans le pay®i
à propos de visites à domicil^
Les Rev. Girdw'ood, Amlerson ®
Ross parlèi'ent des conquêtes
r Evangile en Gafrerie, à Formosi
et en Chine. Au terme de la réuniét
un Chinois se leva cl remercia, ^t|
nom de ses concitoyens, l'Eglise
ce qu’elle leui' envoyait la bonU;^
nouvelle du salut. Il dit apparlenil
à la Manchourie, le théâtre de M
guerre et fut interprété par le ^
Voung qui venait d’arrivei' lui auS^
de la Cihine.
Une troisième soirée fut devoW
à la grande affaire du « diseslal)li|
liinenl » et à celte oeca.sinn
renouvela son témoignage bien coni
contre tout contrôle exercé ¡mr
tat sur l’Eglise.
IVoii entendit des rlélégués de .
"lise |iresl)ytérienne d’Angleterre,”^3
i’Eglise tJbre d’Ecosse et d’autff
di
cW
églises continentales; mai,s
député de i’Eglise Vaudolse!
L’Eglise congrégationaliste a
son syrioile il y a une semaine.
s’y occupa surtout de l’o|tportund
de s’unir avec la Fédération des
glises évangéliques d’Ecos.se: la
■envoyée a 1’
,iné.
Votre bien dévoué
cision toutefois fut
née prochaine.
R.
GHRONIQÜE VAUDOISÎ
TURIN. — ÂrligianeUi , , «î
Rapport potir Vannée i894.
née commencée avec 42 élèves^
fini avec six, grâce au taux d®
i
5
— 173
ft'. auquel il avait l'allu porter la
pension mensuelle, et à la mauvaise
eondnile de plusieurs élèves qu’il
lallut expulser. Deux nouvelles admissions ont eu lieu en '1895.
Le nouveau directeur M. W. Meille
a proposé au conseil d’administration,
qui les a approuvées, les mesures
suivantes;
1. Pour obvier à de.s inconvéviients provenant en partie de ce (pie
le Conseil n’est pas à même de juger tout de suite des aptitudes physiques et intellecluelles des nouveaux
élèves, et, en partie, du caractère un
peu lU'imilif d’enhnts de la campagne Iransportés dans une ville, il y
aura, avant de délibérer sur l’admission définitive, un stage qui devra
être accepté jiar les parents ou protecteurs des entants. Pour ces derniers, (',e stage constituera une période de piéparation pendant laquelle
ils s’attacheront à l’Inslitut comme
à une famille, compléteront leur
instruction élémentaire (souvent très
imparfaite) et feront (leu à [leu connaissance avec le nouveau milieu
dans leipiel ils seixnt appelés à vivre
e! à Iravailler.
2 Une fois préparés de celle
maniéi'e, et une fois placés sous la
vigilance altentive et conslanle d’uu
dii’ecteur dont les qualités intellectuelles et morales et dont les sentiments chrétiens soient aulant de
garanties de succès, le Comité pense
ipi’il n’est pas nécessaire et qu’au
point de vue économiijue, il ii’est
pas convenalde d'avoir des ateliers
dans l’établissement; l’on doit plutôt
chercher à constituer un cercle de
patrons habiles et dont le caraclère
moral inspire une parfaile confiance.
l/ordre esl à présent rentré dans
l’étaldi.ssement et il y a lieu d'espérer que la pension mensuelle ayant
été de nouveau baissée, le nombre
des élèves augmentera rapidement.
t^es recettes ont été de IV. 13.390,73;
les dépenses ont été (y compi'is l’achat de 11 ol)ligations de la ville'de
Rome pour la somme de fr. 4562,85)
grande
de fr. 12,319, 13. Resle un encaisse
de IV. 1071,60.
— Rapport sur la Paroisse pendant
Î894. liG rapport mentionne, en tout
premier lieu, le bien fait à Turin
par la visite d’amis de Genève;
« Nous signalei'ons comme la plus
héiiédictioii le fait que le
ncsom d’un réveil a été senti, nous
semhle-l~i!, mieux que parle passé.
Une série de réunions d’appel prési.'iées en Décembre par momsieur
le Pasteur F. Thomas et monsieur
U. Favre de Genève, avec la participation bienveillante de monsieur
J. P. Pons, modérateur, n’est pas
restée sans fruits. Nos frères sont
partis en nous laissant le regret que
leur séjour au milieu de nous ait
élé si court. Il ii’eii a pas moins
été l)éni pour l’église, et si nous ne
pouvons dire, hélas! que les réunions lial)il,uclles de prière et d’édification aient été mieux f'rétpienlées
(p.ie par le passé, elles semblent
(lonner lieux à des manisfeslations
d’une vie religieuse plus réelle et
mieux sentie. Des besoins spirituels
ont élé manifestés et les pasteurs
ont eu la joie de voir des âmes
troublées venir leur demander des
conseils et des prières. I.a fondalion
de classes bibliques pour dames et
pour hommes, suivit de prés ces
réut)ions d’appel.
Dans le courant de 1894, 21 calécbuméneR ont élé reçus, l’école du
dimancbo n été fréquentée par 14-0
élèves; l’auditoire du culte principal
a varié enire 225 et 550 personnes;
la société des deinoiselles a envoyé
à. la mer et à la montagne une petite colonie de 29 enfants. Deuxnouvelles œuvres viennent de se
fonder; une home pour les jeunes
domestiques sans place et une îmmu
chrélienne de jeunes filles La somme totale des contributions fournies
par la paroisse a élé de fr. 22,526,51
qui a élé allouée surtout aux frais
I de culte (IV. 10,731,25) aux pauvres
(II’. 2035,70) à la Société (les dq-
6
~ 174
müiseiles (l'y. 40i5,15) et aux Ailigiiinelli (fr. 3510).
ROÜORET,
f.a eonférerice du Val Saint-Marlin
se t'éutiira, D. V., à Ro loi'et, le 28
ooiii'aul, à 9 h. du matin, et, (raileia
de la réception des catéchumènes
IjCs memljre.s des conl'érence.s des
Vallées de Pérouse et du Pélis sont
eoi'dialemenl invilé.s.
PRALY.
Le eoii.sisd.oi re
de
oeLte église a
fixé r inauguration des nouvelles
éeole.s élémenlaires [lour le Mercredi
29 Mai, à 10 li. du rnatin.
evangelisation
Cooféreiices pastorales péiiérales à Paris
Conférence dti district PiemonteLirfuria. Reolificalion. Elle «’ouvrira
à Vallecrosin Mardi, le 4 et non nas
le 6, Juin.
La Conférence du district de Toscane ouvrira se.s séance.« le 28 Mai,
à 10 II. du malin dans la chapelle
Vaudoise de Idvourne.
Les principales Sociélés religieu.se.s du proteslaiil,isme français viennent de tenir à Paris leurs assernhlées annuelles du 30 avril au pi'emier mai,
A celle occa.sion ¡ilusieurs conférences délihéralive.s réunissent, à la
même époque, ceux des pa.sleurs et
anciens des différentes églises pi’otestantesqui se trouvent à Paris pour
les assemblées des diverses sociétés.
Les réunions générales des pasteurs
et des anciens portent le nom de
Conférences pastorales générales'.
Elles ont eu lieu à la .salle pre.sbylérale de l’Oratoire, et 130 à 150
pasteurs et laïques y ont pris part.
Deux rapports ont été présentés,
l’un par M. le pasteur Decoppet de
Paris, sur la que.stion suivante: Des
moyens qui pourraient fortifier et.
manifester extérieurement V unité ;
spirituelle des diverses Eglises pro- ■
testantes de France.
La leclure de ce l'apport a donné'.
lieu a une longue et Irè.s intéres
saute discussion qui a abouti au
vole de l’onlre du jour suivant,
adopté [>ai 30 voix contre 10: « La
Goniérenre pastorale générale émet
le vœu de voir aboutir les elTorts
qui ont pour but de manifester par
un Congrès, ou sous toute autre
forme permanente, runilé du pi'Olestantisrne français.Eu conséquence,
elle invite son Bureau à nommer
une commission qui jirésentera un
rapport sur ce sujet qui lui a été
exposé par M. F. Puaux relativement
à la représentation du protestantisme
français à l’Exposition universelle
de 1900 ». Ce projet consisieraU à
affecter tout un pavillon spécial de
l’Exposition aux œuvres et à l'instoire du protestanlisme français.
Le deuxième rapport préseidé par
M. le professeur Kruger avait pour
sujet: [.ndividualisme et multiludinisme, on la base de l’Eglise. La
lecture de ce rapport non moins
remarquable"i|ue le précédent a élé
suivie d’une di.scussion très animée,
et dans laquelle s’est affirmée, malgré dés divergences inévilaliles, l’unité spirituelle du protesLaiili.sme
évangélique.
Refuge.
Autriche. — « Sur la proposition
du ministre du commerce, une nouvelle loi sur le repos du dimanche
dans l’industrie et le commerce a
été votée eu (iécerr.bre dernier par
la Chambre des députés de. ce pays,
« Cette loi garantit tout ou partie
du repos de ce jour dans une foule
de professions, et quoiqu’elle autorise bien des exceptions, les unes
légitimes, les autres exagérées, elle
ÎÉ
7
— 175
révèle pour ¡es employés de comnfierue el les ouvriers de labrii|ue
Ui'e sollicUude qui s’accentue d’au'‘ée en année. A défaut de repos le
(lirnanche, il en est accordé dans
jours ouvrables.
« Èn Hongrie, on constate un
fnquvernent analogue. Le nouveau
parti démocralique a inscrit dans
S'il! programme ra|>|)licalion plu.s
stricte de la loi de 1891, sur le rePos dominical ».
X
Uiie intéressante exposition.
Une intéressante exposition, lisoiis•lous dans le Temps, a en ce moll, ftient lieu à Strasbourg, à r-occasion
‘‘ ■'te I l’assemblée générale de la Soeiété pour l’étude de l’hisloire de
la Rérorrnation. Les archives, la bit'iiothéque et le musée des beauxarts de la ville de Strasbourg, la
bibliothèque do l’Univer.sité et la
fondation de Saint-Thomas ont fourni
'l’intéressants documents.
L’Université expose la Bible traduite en allemand par Luther et
liuprimée en 1523 à Witlemberg,
Un catéchisme de Mathias Zell, curé
à la cathédrale de Strasbourg en
1525, le document original du trailé
de Smalkade de 1531, des imprimés
*'evêtus d’autographes de Calvin,
iHedio, Wimpfeling, Zwingle, etc.
Parmi les envois de la fondation
If^aint-Thomas se trouvent des lettres
|de Wolfang Musculus à Martin 13uf cer (1535-1539), une lettre de Martin
r Luther à Wolfgang Capito, un autre
de Thomas Zwingle à Martin Bucer,
Une Biblia cum glossa, imprimée à
^trashourg en 1480 par Ad. Ruch.
Parmi les documents fournis par
os archives municipales figurent une
lettre de François Zickingen au magistrat de Strasbourg (1522), le reIs'istre des procès-verbaux des séances tenue par le magistrat et le
f-'Onseil des XXI eu 1539; une lettre
^dressée par Geiler de^ Kaisersherg
magistrat de Strasbourg en 1501.
La bibliothèque expose une série
de IjrocliLires concernant riiisLoire
lie la lléformation cl imprimées de
1520 à 1530. Fnlin le musée des
beanx arts de la ville est re|)résenté
par nn grand nombi'o de gravures
sur bois, avec des poitrails de Séhastieii Riant, Jean Geiler de Kaisersberg, Malliias Zell, Thorna.s Murner. Cuspar lledio, etc.
De nombreux auiographes très
précieux complètent celle intéressante exposition.
X
Nous empruntons au Chnslianisme celte prière d'un converti des
îles de la mer du Sud; « Fais, Seigneur, (pie les enseigtiemenls que
nous venons d’entendre ne .soient
]ias comme nos beaux habits du
(limaiiche que nous sommes pre.s.sés
d’ôter et (jue nous mêlions dans une
armoire jusqu’au dimanche suivant,
mais (pie la vérité soit comme le
tatouage de nos membres, qui y
dc-meure jus(]u’à la mort! »
Ce que eela eoiiie
Ou racconte qu’un voyageur se
rendit un jour, dans une grande
ville lur(|ue où il avait un ami, un
riche marchand, qui le reijut et lui
montra les curiosités de la ville, l^e
soir vint el du minaret descendit
claire et puissante, intelligible à
tous, l'invitation à la prière. L’étranger s’étonna que l’on pût distinguer de si loin chaque mot, chaque syllabe. « Oui », répomlit le
marchand d’un ton pensif et après
une longue pause, n oui, mais nous
Y perdons aussi des derviches ».
Cette parole si simple m’est souvent
l'eveuue lorsqu'il fallait atteindre un
résultat au |irix de grands elforls
et de douloureux sacrifices; oui cela
I coûte aussi des derviches! Sur le
sol ingrat de noire terre celte moisson seule prospère qui a été fecoii■ dée par les larmes et le sang des
j plus nobles parmi les enfants des
liommes.
8
176
Revue Politique
ITAI.IK. — I.es journaux soiiL
fileins <le iliscours, et de lettres tl’ex
députés se livrant balaiite. Mous notons en pai'ticiilier les discours Morin,
Sormiiio, iuizzatti, Boselli, etc. Tout
lait [H'évoir que la nouvelle chambre
ressemblera de très-prés à l’ancien ne.
Eu tout cas les chefs des groupes y
seront au complet. Et alors qu’y
aura-t-on gagné? La vérité vraie est
ceci, que la Chambre défunte n’était
point aussi méprisable que le Gouvernement a voulu la représenter.
Elle a voulu au contraire, trop brus(|uement peut-être, mais loyalement
faire de la lumière au fond d’un
puits dont les ténèbres cachent beaucoup de mai et ou l’en a empêchée.
Mais on ne pourra pas empêcher la
nouvelle Chambre de vouloir exactement la même chose.. et de la
faire,
Uien de changé dans notre collège. ]jC député Peyrol reste le seul
candidat, candidat d’opposition décidée. Dans une lettre très courte
adressée à ses électeurs, M. Peyrol
affirme que dans ses voles il ne s’est
jamais fait lige du Pouvoir, qu’il tie
s’est pas non plus laissé séduire par
l’esprit de parti et qu’enfin il n’a
pas cherché à plaire à ses électeurs
en obtenant pour eux des concessions qui n’eiissent pas été équitables. Il ne dit pas un mot des services qu’il a pu rendre et qu'elïectivemenl il a rendus. Il promet
(|u’à l’avenir, comme par le passé,
il voleta suivant ses convictlotis personnelles, convictions qui lui seront
inspirées uniquement par le Itien
véritable de notre patrie. La réélection de M. Peyrot n’est pas mise en
doute; cependant nous ne pouvons
(|u’engager vivement tous les électeurs à faire leur devoir.
La réélection du député Facta qui
après la Sala Bossa n’a plus fait
acte d’opposition et dont la couleur
P'oliliijue est difficile à (lélinir, est
néanmoins assurée.
— Un fort tremblement de terre
a mis en émoi les habitanls de la
ville do Florence et ties villages voisins. De.s lettres particulières nous
appreiment que la secousse a été
très rude et qu’une prolongation de
quelques secondes aurait pu causer
des disaslres incalculables.
__
s ^
FRANGE. Un nouvel engagement
avec les Hovas a eu lieu. Ceux-ci
ont été battus.
X
A UTRICHE- HONGRIE. Kalnocky
a (le nouveau présenté ses démissions qui, celte fois, ont été acceptées.
11 est remplacé au ministère des
affrdre.s étrangères par Golukowski.
Elio Imzzatto, journaliste italien,
a été expulsé de Trieste.
X
TURQUIE. La Porte a reçu des
puissances européennes un ullimaium au sujet de réformes à introduii'e sans retard dans le gouvernement de rArménie.
AVIS
Temple du Ciabas. Dimanche 26
cour, à 3 h,, culte avec [uédicalioii.
Les doux ascensions
jour, gi'uluilé
VICHY
Maison protestante
depuis 6 IVs. 50 pat
des eaux pour Messieurs les pasteurs.
S’adresser à Vieby:
M.lle Ilenriquet, 15 Rue Gallon
Villa des Tilleuls
ou à M. Camus, pasteur 14, Avenue d’Orvilliers — Moulins (Allier).
J, P. Malan, Gérant
Torre PeUice — Imprimerie Alpifia