1
M, B, Léger,^ pasteur
2 copies
di
i^BORET
r iSuinée XXXIX.
27 Mai 1904.
N. 22.
L’ÉCHO DES
ï’ARArssÀiv'i' cuÀQUKî vb?ivi>r:^i>i
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
¿e pape protestant — Sérieux aver-, tissement — Correspondance — En
^'Pragela — Missions — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Revue
Politique.
'ZZMZZZZZZÏZZZZÆZÆZZZZZÆZZZZ
le pape protestant
Il ne s’agit pas d’un protestant qui
se fasse appeler pape, mais d’un pape
qtiî se fait appeler protestant parce qu’il
vient de lancer aux quatre vents des
cieux une protestation qui fait beaucoup
parler d’elle ces jours-ci.
Voyons! Ce pape qui prétend être
lê^'vicaire de Jésus-Christ, vient d’envoyer du Vatican une protestation formelle ... contre qui et contre quoi ?
Ce sera peut-être, à l’imitation de
Christ, contre les marchands du tem|>le qui transforment la maison de Dieu
èn une caverne de voleurs I Non, ces
gens-là il les laisse tranquilles... et
shii trésor en profite.
Ah ! ce sera contre les pharisiens qui
«annulent les commandements de Dieu
par leurs traditions». Non, vous n’y
êtes pas.
■ïr Alors ce sera contre les hérétiques
protestants... 1 Non plus ! Certains souverains, et même certains théologiens
protestants, lui montrent tant de déféfênee depuis quelque temps, qu’il nous
laisse tranquilles pour le quart d’heure...
sachant bien que de la cessation de la
polémique c’est lui qui a tout à gagner.
J Faut-il le dire î C’est contre Loubet,
le président de la « fille aînée de l’église catholique » qu’il lance ses foudres. Et pourquoi ? Parce qu’ « il est allé
à Borne sans voir le pape ».
e C’est un comble 1 Cela risque de créer
un précédent qui pourrait tenter d’autres chefs d’état d’en faire autant, et
alors que deviendrait le prestige du
Vatican ?
Voyez-vous d’ici le Christ protestant
parce que Hérode passe par Jérusalem
sans aller le saluer, lorsqu’il sait que
Jésus s’y trouve ! Voyez-vous l’apôtre
Pierre protestant contre Agrippa qui
est venu voir Festus à CésarépjSans
daigner faire deux pas pour aller lui
présenter ses hommages à lui aussi ?
Non, Jésus et Pierre réservent leurs
protestations pour ceux qui veulent
faire de l’argent avec la religion ; mais
ils laissent les souverains libres de visiter qui ils veulent.
Cette fois le Vatican a commis une
faute qui lui coûtera cher. Elle est due
sans doute en partie à l’inexpérience
de Pie X et de son jeune secrétaire
d’état en fait de diplomatie, mais surtout à l’aveuglement incurable de ces
gens qui croient encore pouvoir faire
revivre le Moyen-Age.
Figurez-vous que, tandis que Loubet
était à Rome, le Vatican envoyait aux
chefs d’état catholiques une note, protestant violemment contre lui parce
qu’il était venu à Rome voir « celui
qui contre tous les droits exerce la souveraineté temporelle du pape et entrave la
liberté et l'indépendance qui sont nécessaires
au pape"». Avez-vous compris? Voilà
ce que le pape dit du roi d’Italie !
Défense absolue à tout chef d’état catholique de venir à Rome visiter Victor
Emmanuel III, parce qu’il usurpe les
droits du pape et le gêne dans sa liberté.
C’est donc que le pape ne reconnaît
pas aux Romains le droit de se donner
le gouvernement qu’ils préfèrent, ce
qu’ils ont fait en 1870 en votant par
un plébiscite solennel leur annexion
au Royaume d’Italie.
Voilà de par quel droit notre roi
siège à Rome, tandis que les papes
n’y ont gouverné qu’en vertu de la
fausse donation de Constantin et des
soldats étrangers qu’ils appelaient pour
tenir les Romains sous le joug abhorré
du pape roi.
Et quel mensonge que d’accuser notre roi de gêner la liberté du pape, au
moment même où celui-ci montre qu’il
a toute liberté d’envoyer même les
notes les plus insensées. Le pape espérait sans doute que sa note ne serait
jamais connue du public, mais voilà
qu’un journal de Paris a pu l’avoir du
chef d’une petite principauté catholique,
et l’a publiée. Tableau !
Pour comble de malheur le gouvernement français s’aperçoit que dans
l’exemplaire de la note à lui envoyée
il manque une phrase contenue dans
les copies envoyées aux autres états ;
une phrase qui dit que si le Vatican
n’a pas rappelé son nonce de Paris,
c’est en considération de graves affaires qu’ il doit traiter à présent ! Le
vaillant président des ministres de
France, sur ce, rappelle aussitôt de
Rome son ambassadeur auprès du pape.
D’aucuns pensent que cela va amener
à courte échéance la séparation de l’église et de l’état en France. Dieu le
veuille !
En attendant, constatons que nous
aviofts raison de dire que la visite de
Loubet à Rome était un coup terrible
pour la papauté. Vous voyez qu’elle
lui a fait perdre la tête, et envoyer
cette protestation qui devrait ouvrir les
yeux aux aveugles qui croient qu’elle
a changé et que nous devons changer
d’attitude envers elle. Le pape reste
toujours le pape ; et nous Vaudois restons toujours Vaudois.
Teofilo Gay.
Sérieux avertissement
C’est pourquoi il nous faut
faire une plus grande attention
aux choses que nous avons entendues, de peur que nous les
laissions s’écouler (ou que nous
soyons emportés loin d’elles).
Héb. Il, 1.
Le premier chapitre expose la gloire
divine du Christ comme Fils, par lequel
Dieu nous a parlé dans ces derniers
jours. Le second chapitre nons parle
de l’humanité et de l’humiliation de Jésus.
Mais avant de continuer son sujet
l’auteur s’arrête pour donner un sérieux
avertissement à ses lecteurs. — Puisqüe
nos privilèges sont plus grands que
ceux que possédaient les hommes sous
l’Ancien Testament, plus grande aussi
est notre responsabilité, et plus grand
est le danger de négliger le salut. —
Il nous faut accueillir avec plus de
soin les enseignements que Dieu nous
donne par son Fils. La parole c’est
pourquoi, lie ce qui est dit dans le premier chapitre sur la divinité et la glôire
du Fils à l’avertissement qui suit. L’Eternel Dieu nous parle par son Fils,
nous devons donc sûrement l’écouter
avec une plus grande attention et y
mettre tout notre cœur. Rien de moins
ne peut satisfaire Dieu, et rien de moins
ne peut nous satisfaire nous mêmes.
C’est par le cœur que nous donnons
une plus grande attention au salut
annoncé, et c’est par le cœur que nous
le recevons. C’est par manque de zèle
et d’ardeur à écouter et à recevoir le
don de Dieu que nous sommes faibles
et malades spirituellement. Puis donc
que Dieu dans son amour nous parle
par son Fils bien aimé, écoutons-le
avec plus d’attention, de peur que nous
laissions s’écouler cette bonne nouvelle
ou que nous soyons transportés loin
d’elle. Si cette bonne nouvelle ne nous
change pas nous périrons sûrement et
terriblement, plus que ceux qui péchèrent sous l’ancienne dispensation. L’Evangile ne diminue nullement le danger
de ceux qui négligent le salut. Il augmente au contraire les tourments de
leur condamnation. L’effroyable désespoir sera le partage non seulement des
impies, qui pèchent à mains levées, effrontément et ouvertement, mais de ceux
qui négligent le salut de Dieu, entrainés
par leurs convoitises, par le monde et
sa fausse science, par Satan, l’ennemi
de Dieu et des hommes. Ils n’échapperont point. Et pourquoi ? Parce qu’il
s’agit d’un grand salut. La gloire et la
suprême grandeur de ce salut devrait
engager tout homme de sens rassis à
renoncer à tout pour se procurer cette
perle de grand prix.
Le salut qui nous a été annoncé est
grand, parce que Dieu le Père y a pensé
et l’a préparé de toute éternité, et que
dans l’accomplissement des temps il a
envoyé son Fils bien aimé qui s’est
fait notre représentant par sa sainteté
et son amour jusqu’à la mort ; et ensuite
a envoyé son Esprit pour nous éclairer
et nous attirer à Dieu.
Ce salut est grand parce qu’il nous
délivre de la juste condamnation que
nous avons méritée, et de l’odieux joug
du péché, et nous transporte des ténèbres à la vraie lumière ; de la crainte
servile à la joie du pardon, et à l’espérance de l’héritage éternel avec tous
les sanctifiés.
Ce salut est grand parce qu’il nous
donne Dieu pour père ; pour frère,
Jésus-Christ son Fils, qui vient bientôt
pour établir son règne sur la terre, et
juger ceux qui ne veulent pas qu’ il
règne sur eux ; pour soutien et pour
consolateur le S. Esprit, qui seul peut
et veut transformer l’âme et le corps
des croyants. Oh: pourquoi voudrionsnous négliger ce grand salut? La prédication de ce grand salut n’ a-t-elle
pas été faite par le Seigneur, qui est
la vérité même, et la lumière du monde ?
Et n’a-t-elle pas été confirmée par les
Saints Apôtres qui ont vu et entendu
le Seigneur ? Et Dieu n’a-t-ii pas appuyé leur témoignage par des signes
et des prodiges et divers miracles ?
L’Eglise Chrétienne créée et maintenue
par le S. Esprit jusqu’à nos jours ri’est
elle pas un signe et un prodige dé'là
divine puissance ? Gardons-nous? de négliger ce grand salut, car il
cune communion de l’homm^bj^ül^r
avec le Dieu trois fois saint,par Jésus-Christ, son Fils ;
aucune communion avec ce Fils, si ée
n’est par le Saint Esprit en nous, on
que Dieu veuille nous assister tous,
petits et grands, riches et pauvres, tau
dis qu’il en est temps, à accueillir ce
message précieux du grand salut qui
nous est annoncé ! Bientôt l’époux céleste va venir, les vierges sages seules
seront admises dans la salle des noces,
et les folles seront fermées dans les
ténèbres du dehors.. D. T.
COBBESPOHDAHCE
Monsieur le directeur.
Si la question traitée ex professe
par mon collègue de Gênes n’était pas
de la plus haute importance, pour
l’avenir de notre église, je ne me serais
pas permis de vous demander l’hospitalité pour ces lignes, car je n’ai pas
de goût pour la polémique entre collègues et je préfère me taire plutôt
que d’amuser la galerie qui jouit tou
m
2
— 2 —
w^
jours lorsque deux pasteurs ont l’air
de ne pas aller d’accord. Monsieur
Muston conviendra avec moi que ma
phrase, qui l’a poussé à vous écrire
était mesurée. J’en avais pesé toute la
portée, car je n’ignorais pas que mon
ami de Gênes a des opinions très arrêtées
et qu’il n’a pas une inclination spéciale
pour la contradiction. '
Je recopie la phrase pour vos lecteurs. — « Le fait nous réconcilie avec
notre istituto internazionale qui nous
donne pas mal de peine et qui, quoique
nos écoles soient payantes nous coûte
une somme assez ronde. Jusqu’ à ce
jour il ne semblait pas avoir produit
beaucoup de fruits visibles. Nous ne
pensons nullement à nier qu’il en ait
produit qui échappent à la statistique. »
J’ai lu et relu ma phrase et je ne trouve
rien à modifier. On dirait que M. Muston
a l’intention d’imiter l’exemple des Japonais car il lance contre cette phrase
toutes les bombes à mitraille contenues
dans les rapports du comité, il cède
même la parole à ceux qui sont les
fruits d’une institution dont Dieu a
voulu se servir pour les conduire à
Lui. Il veut me faire sortir au large
pour me couler à fond.
Plus prudent que les Russes j’oppose
statistique à statistique. L’istituto internazionale a été fondé en 1886, il
a donc eu le temps de porter des fruits
visibles, et j’ai dit qu’il ne semble pas
en avoir produit beaucoup ; car si nous
laissons de côté les cas mentionnés
dans son article et que j’examinerai
dans un instant, nous n’avons pas actuellement dans l’eglise de Palerme
un seul membre qui puisse dire: Dieu
s’est servi de l’Istituto pour me conduire a Lui. Les élèves des écoles du
dimanche, les catéchumènes dont parlent les rapports, étaient les fleurs de
l’arbre . L’agriculteur ne sait que trop
que toutes les fleurs ne se transforment
pas en fruits.
Venons aux cas particuliers.
Voici d’abord deux de nos maîtresses
qui étaient catholiques lorsqu’elles sont
venues en contact avec nos écoles (que
dis-tu, lecteur, de maîtresses catholiques
qui sont chargées de faire de la propagande évangélique?). Maintenant elles
sont évangéliques et une d’elles a même
.conduit sa mère et ses sœurs à la
.connaissance de l’Evangile. Parfait ; je
^ m’en réjouir,
pasteur je dis : elles ont été
:^^||ef^,par la grâce. Mais un malin,
' efc^.jjîen a toujours, pourrait objecter
qu’bn ne fonde pas des instituts pour
(iW^veï-tir les maîtresses et qu’en le faisant on prête le flanc à l’accusation
que les prêtres nous lancent souvent,
quand ils disent : « Vous achetez ceux
qui se font évangéliques » La troisième
maîtresse, fille de parents pieux n’est
pas un fruit de nos écoles quoiqu’elle
les ait fréquentées ; elle serait des nôtres
sans l’institut.
Un autre fruit serait M. S. et sa
famille. J’ouvre une parenthèse pour
dire que Monsieur Muston se trompe
lorsqu’il affirme que M. S. a été reçu
par moi dans l’église de Messine. Le
Monsieur en question fut reçu à Palerme
et sa fille fut enrôlée comme maître.sse
d’école avant que l’église me fît l’honneur de m’appeler à diriger le distretto
Siculo.
Pourquoi M. Muston m’oblige-t-il à
détruire l’une après l’autre ses illusions ?
Il est si beau d’en avoir; heureux
l’homme qui dans les luttes de la vie
a su se conserver optimiste ! Voici ce
que le pasteur de Monsieur S. m’écrit
sur son compte. «Monsieur S. n’est
venu qu’une fois à l’église depuis que
je suis ici ; il y a 4 ou 5 ans qu’il est
dans cette ville et il n’a pas donné Un
sou de contribution ; et vous vous
souvenez certainement que nous n’avons
pas laissé terminer l’année scolaire à
osa demoiselle qui avait été enrôlée
comme maîtresse d’école parce que
contrairement à ce qui se pratique chez
nous, elle s’abstenait systématiquement
de fréquenter soit l’école du dimanche
soit le culte. Le second fruit comme
on le voit n’est pas très savoureux. Il
ne reste que le diacre estimé et toute
sa famille ; il vint en contact avec
l’évangile à l’occasion de la fête de
1 arbre de Noël ; elle lui plut, il envoya
ses enfants à nos écoles et il est maintenant membre de l’église avec les
siens. Voilà tout.
Que Monsieur Muston me pardonne!
La statistique n’est pas généralement
favorable a nos écoles. Nous en avons
eu, a Trabia, pendant de longues années:
il n y a pas un seul membre d’église
dans cette ville, il n’y a pas un catéchumène ! Je connais telle petite ville
où nous avons dépensé largement et
où l’église n’a rien de bien brillant.
Est-ce a dire que nous devions fermer
nos ecoles ? Nullement, que Monsieur
Muston se tranquillise ! Si elles ne semblent pas avoir donné beaucoup de
fruits visibles, elles en ont donné et en
donnent actuellement qui échappent à
la statistique. Elles servent à élargir
les idées, elles répandent des germes
de tolérance et de liberté; si elles
n’augmentent pas sensiblement le nombre des évangéliques, elles nous procurent un bon nombre d’amis ; elles créent
autour d’elles un air ambiant sympathique pour les principes qui nous sont
chers. Monsieur Ugo Janni disait l’année
passée dans son rapport sur San Remo,
si j’ai bonne souvenance, que ses écoles
étaient un ornement pour son église.
L’ornement a aussi son importance dans
la vie. Lorsqu’on parle d’écoles la question a été souvent mal posée ; utiles
dans une ville, elles peuvent l’être fort
peu dans une autre. Il s’agit de savoir
selon mon humble avis, si, vu nos
ressources si limitées, il est de bonne
guerre de dépenser une somme assez
ronde pour les écoles, ou bien s’il ne
serait pas plus avantageux de concentrer
nos efforts sur une prédication plus
directe de la parole de Dieu.
Merci pour votre hospitalité.
Votre dévoué F. Rostan.
EH PBAQElâ
Parmi les morts et les blessés.
(Suite, V. N. 20).
En effet, pendant que, nous accueillant avec beaucoup d’affabilité, il nous
présentait à son entourage, nous disait
qu il nous avait télégraphié le matin
même que les funérailles n’auraient lieu
que le lendemain et nous fournissait
toutes sortes de détails intéressants, on
vint l’avertir que les blessés arrivaient.
Nous allâmes avec lui a la maison où
on devait les déposer et là nous nous
trouvâmes bientôt en présence d’autres
braves. C’étaient le médecin de Pragela
docteur Malinverni, le médecin militaire
Besso et le lieutenant des Alpins Falletti, (ces deux derniers étaient ceux
avec lesquels je m’étais rencontré à
Pinache) et leurs détachements de militaires qui tous n’avaient fait que se
dépenser depuis le mercredi pour ar
racher à l’avalanche et aux décombres
qu’elle avait produits quelques vies ou
au moins les corps de ses victimes.
Parmi les vivants, il y avait ces cinq
blessés qui, portés sur des brancards
par des soldats, étaient successivement
déposés à l’entrée de l’étable de la
maison Chaillé. Quand ils y furent introduits et installés, les médecins examinèrent leur état et trouvèrent que
trois d’entr’eux Valet (et non Valetti)
Jean, Peyran Emmanuel et Monetti
Etienne étaient dans des conditions fort
peu satisfaisantes. Quant aux deux autres, Charrier Jean Baptiste et Polliotti
Emile, leur état ne paraissait pas aussi
grave. Il y avait aussi là accompagnant
les blessés le jeune prêtre Don Brizio
qui était accouru de Turin pour se dévouer à eux. De Vaudois il y avait
Peyran Emmanuel ; mais Monetti étant
de La Tour, je me dis què son nom
pouvait bien être Monnet plutôt que
Monetti et appartenir à un vaudois. Je
m’agenouillai vers lui pour l’interroger
et c’était bien cela. Nous avions donc
là deux coreligionnaires, auxquels nous
devions particulièrement nous intéresser,
et ce furent précisément ces deux-là,
dont la vie était le plus en danger, qui,
au bout d’une heure, se mirent à se
plaindre de l’odeur de l’étable à laquelle ils n’étaient pas habitués et du
manque d’air. Si on les laissait là pour
la nuit, disaient-ils, pour sûr ils en
mourraient. Echapper miraculeusement
a la mort sous l’avalanche pour venir
mourir dans une belle étable, certes
c’eût été plus que regrettable. Les médecins tinrent donc conseil avec les
autorités et aussi un peu avec nous sur
la manière de caser les blessés. Si on
avait pu les transporter immédiatement
a notre Hôpital du Pomaret, qui leur
. ouvrait, ainsi qu’aux trois autres ses
portes... mais c’était impossible, déclaraient les médecins, ils auraient probablement succombé en route. Dans le
village on laissait bien les étables à
leur disposition, mais personne ne voulait les recevoir dans des chambres —
je suppose que c’était en vue des villeggianti de l’été prochain. Alors se
produisit un incident touchant.
(A suivre). J. Weitzecker.
M. le missionnaire Coïsson adresse,
de Paris, ces quelques mots aux lecteurs de VËcho :
« Mercredi 18 c., quelques heures
après notre arrivée, nous avons assisté
à une réunion, organisée pour souhaiter
la bienvenue à M. Bianquis, qui revenait de Madagascar. On en a profité
pour la transformer en partie en réunion d’adieux pour nous.
» M. Appia présidait. Et, au milieu
de nos amis parisiens, M. Bianquis a
relevé que celui qui présidait, celui à
qui on souhaitait la bienvenue et celui
qui partait étaient originaires des Vallées Vaudoises du Piémont.
» Nous quitterons Paris pour Londres à la fin de la semaine, probablement samedi, et le samedi suivant, 4
juin, nous nous embarquerons sur le
Gaika pour le Cap de Bonne Espérance.
» Nous remercions du fond du cœur
nos amis de la Tour et de Turin, qui
nous ont entourés dans ces deux endroits, jusqu’au moment du départ du
train. »
Les autres missionnaires partant pour
le Zambèze se sont embarqués le 7 c.
Ce sont : M. et M.me E. Boiteux, qui
retournent à leur poste, M.lle
institutrice, MM. Fort, instituteur,
et Lescoute, artisans.
M. le capitaine Bertrand vient i de
faire une nouvelle tournée en Danemark,
où il a tenu plusieurs conférences, in,
terprétées par la comtesse de Moltké
La Zambézia de Copenhague a décidé
de publier une feuille, et vient de verser un don spécial de 500 francs pour
le déficit du Zambèze.
Le 12 avril, M. Bertrand a été reçu
par S. M. la reine d’Angleterre dont
il a attiré l’attention sur les trois points
suivants: i«) La nécessité de prévenir
sur la frontière ouest du Barotsé, les
empiètements des Portugais, qui tolèrent un esclavage déguisé. 2“) Le devoir d’aider Léoanika à écarter de ses
Etats les marchands d’alcool. 3O) L’opportunité, de la part du gouvernement
anglais, de subventionner les écoles
missionnaires du Zambèze. La reine
Alexandra a posé de nombreuses questions, s’est informée des livres qui poiir-'
raient l’éclairer sur le sujet et a accepte ceux de MM. Coillard, Ad. Jalla,
Béguin, Burnier et Bertrand. S. M. a
de plus témoigné le désir que M. Bertrand s’entretînt avec Sir Goschi n,
ministre anglais à Copenhague, avec
lequel l’explorateur a eu plusieurs entrevues. .jj
Vers le 10 mai, M. Bertrand comptait commencer à Dresde une série
de conférences.
Apres une série de tournées dans
lesquelles il plaidera en faveur de l’œuvre de Madagascar, M. Bianquis re- '
prendra son poste à la maison des missions, ou M. Boegner est actuellement
secondé par M. le missionnaire Dieterlen, du Lessouto.
M. Henri Chapuis, ancien mission-*’
naire au Congo français est mort à !
Geneve le 6 c., dans sa zg.e année,
d’un violent accès de fièvre hématurique. ’
dJÎi(0]^ IQlffl 1*
La Tour. Dimanche soir, 22 c. un
nombreux public remplissait l’école de
S. Marguerite pour entende parler du
récent Congrès des Ecoles du dimanche qui a eu lieu à Rome. M. J. P.
Pons, qui a été le président de ce
Congres, a entretenu ses auditeurs pendant plus d’une heure, sur ces belles
réunions ou les Américains, revenant
de Jérusalem, tenaient une place prépondérante. Des rapports intéressants
et importants ont été présentés mais,
comme cela arrive trop souvent dans
des réunions de ce genre, on n’a pas
eu le temps de les discuter. On espère
qu ils seront publies. Le Congrès a
voté un certain nombre de conclusions,
que nous n avons pas pu avoir sous ■
les yeux.
L assemblée paroissiale est convoqu
pour le 2Q c. a 4 h. pour élire tre
députés au prochain synode, ou co
férence, de S. Germain. Ce sera
première fois que les femmes, qui o
fait la demande d’être inscrites au rc
des électeurs, auront l’occasion de fai
usage de ce droit.
Nous rappelons que les délégués
Congrès de la Paix, qui s’ouvrira
Turin Dimanche, viendront à la Te
jeudi 2 juin et qu’ il y aura, à ce
occasion une grande réunion à la Mi
son Vaudoise, à laquelle prendront p;
les plus insignes orateurs du Congn
Le succès de celui-ci paraît dès mai
3
— 3 —
I tenant assuré. Le nombre des adhésions
[ dépassait, il y a plusieurs jours déjà,
P jgg 150 ; il s’est sans doute encore
f llévé depuis.
Prière à ceux qui désirent prendre
part au dîner qui aura lieu à l’Hôtel de
> fOurs jeudi à 12 h. ï\2 en l’honneur
des Congressistes, de se faire inscrire
au |)lus tôt auprès du secrétaire-caissier, M. Emile Eynard négociant.
ssfî- Dimanche dernier, 22 Mai, à l’E(^le de Via Uliva, 15 monitrices et
jôf enfants en habits de fête et au
ihilieu d’une abondance de verdure et
de fleurs, attendaient, bien avant l’heure
habituelle, leur chère Directrice pour
lut dire un affectueux merci. Depuis
piùs de 30 ans, en effet, M.lle Marie
Meille se dépense sans compter pour
amener les enfants à connaître et à
i aimer le Seigneur Jésus. Dieu lui a
confié le talent si rare de savoir parler aux petits, et ce talent n’a pas été
. enfoui dans la terre. C’est par centaines
■que l’on peut compter les enfants qui
ont eu l’avantage de passer par son
Ecole du Dimanche.
C’était donc la «fête de la reconnaissance», comme l’a si bien dit M.lle
i^yassot qui exhorta les enfants à la
gratitude envers Dieu, envers leurs
parents et envers tous ceux qui leur
font du bien. Après elle, M.lle Boër
se fit l’interprète des monitrices et des
élèves pour remercier chaleureusement
léur bien-aimée Directrice de tout ce
qu’elle a fait pendant près d’un tiers
de siècle pour sa chère < Ecole des
petits ». MM. les pasteurs Pons et
Jahier, présents eux aussi à la fête,
ajoutèrent quelques paroles de remerciement, le premier, au nom de la paroisse, le second, au nom des anciens
élèves. Quelques chants appris pour la
circonstance et exécutés avec entrain
contribuèrent à égayer la cérémonie.
Comme souvenir d’affectueuse gratitude,
une belle Bible illustrée, un album contenant les noms des enfants et de leurs
monitrices et des fleurs à profusion
furent offerts à M.lle Meille qui, toute
émue, remercia pour le témoignage
■d’affection dont elle était l’objet. La
fête, illuminée par le temps le plus
radieux, laissera, croyons-nous, un souvenir bienfaisant dans le cœur de chacun et aura prouvé à notre chère
M.lle Meille que si elle aime les
«petits», elle est aussi aimée par eux.
Une ancienne élève.
La Société littéraire la « Balziglia »
tiendra samedi 30 c,, à 8 h. du soir,
dans r « Aula Magna » du Collège,
sa séance anniversaire.
Le public est cordialement invité.
Saint Jean. Décès. Cette semaine de
nouveau nous avons été appelés à nous
rendre au cimetière. C’est mercredi dernier qu’un long cortège y accompagnait
le frère du président de notre Comité
d’Evangélisation, Michel Prochet mort
après une longue maladie, à l’âg^ de
65 ans. Un trait particulièrement intéressant de sa vie, c’est que ce fut
lui qui remplaça au service militaire
Son frère Matthieu afin de lui permettre
de terminer ses études et d’entrer dans
le ministère. Nous exprimons ici à sa
Veuve, à son fils et à son frère toute
notre sympathie dans ce deuil qui les
frappe.
La soirée de projections lumineuses que
M. Henr}"^ Peyrot de Turin devait donner en faveur du centenaire du temple
de St. Jean, samedi prochain 28 courant à La Tour, dans la Salle du Synode, est renvoyée au samedi suivant, 4
juin, à 8 h. du soir. On paiera à l’entrée 50 centimes.
Bobi. On nous écrit :
C’est avec une bien grande joie qiie
nous avons vu revenir au milieu de
nous, M.rs Middleton de Londres. Une
indisposition, heureusement passagère,
l’ayant empêchée l’année dernière de
nous faire sa visite habituelle, son arrivée n’en était que plus impatiemment
attendue. Aussi Jeudi dernier, 52 mères
de famille, parmi celles qui se réunissent habituellement en hiver pour s’édifier ensemble, ont-elles laissé volontiers leurs chalets et les occupations
pressantes de la saison pour venir entendre les exhortations si chaudes et
si impressives de celle qui les aime,
qui les porte toutes sur son cœur, et
qui sait avec un tact admirable, trouver pour chacune cette parole dite à
propos, qu’on n’oublie pas.
Samedi c’était le tour des jeunes
filles de l’Union Chrétienne de Villar
et de Bobi, réunies elles aussi dans la
Grande Ecole en assez bon nombre,
heureuses de passer ensemble quelques-uns de ces moments bénis qui
vous donnent de nouvelles forces pour
les luttes de la vie. Nous accompagnons
de nos vœux et de nos prières cette
chère amie qui parmi toutes ses occupations dans sa patrie, trouve encore
moyen de faire un voyage long et fatigant pour nous visiter et nous porter
un souffle de cette atmosphère d’EnHaut qui retrempe et vivifie.
Et c’est avec foi dans l’amour du
Seigneur que nous lui avons dit à son
départ : au revoir à l’année prochaine.
Une mère reconnaissante.
Vaudois enterrés par un prêtre
catholique. — Vendredi dernier, 20
courant, on retrouvait, dans l’avalanche
du Beth, les corps de cinq victimes.
Deux étaient des Vaudois : Grill Louis
Philippe de Praly et Pons Béry Pierre
de Massel.
Informés de la chose, les parents de
ces victimes et les pasteurs de Massel
et de Pomaret se rendirent en Pragela
le lendemain pour l’enterrement, qui,
d’après les ordres donnés par M. le
préteur de Fénestrelles, ne devait avoir
lieu qu’à quatre heures de l’après-midi.
Mais quand les pasteurs Chauvie et
Weitzecker et les parents des morts
arrivèrent à Laval, vers 3 heures, ils
trouvèrent que tout était fini. Le curé
de Laval avait enterré vaudois et catholiques tous ensemble à 10 h. du matin !
Une enquête a commencé et les choses n’en resteront pas là, car toutes les
mesures et les précautions possibles
avaient été prises précisément pour que
cela n’arrivât pas.
Perrier. — Pons Albert, charretier,
a été trouvé le 24 courant tué dans
son lit d’un coup de stylet au cœur.
J. Weitzecker.
NouYclles et faits divers
Naples. L’Eglise Vaudoise vient d’éprouver une perte douloureuse par suite
du départ de Madame Sophie Consiglio Wittenwyler, que Dieu a rappelée
à Lui à l’âge de 40 ans. Notre bienaimée sœur avait été affligée par une
longue et cruelle maladie, mais sa foi
n’avait pas diminué par suite de ses
souffrances. Elle a été à tous les siens
un exemple constant de soumission à
la volonté du Père céleste ; et son souvenir restera en bénédiction, car elle
a été une vraie enfant de Dieu. Toujours gentille et aimante, pleine d’attentions et d’égards pour tous, elle a
suivi les pas du Sauveur en qui elle
croyait de tout son cœur. Les nombreuses personnes qui connaissent les
sœurs de la défunte (M.me Hensenberger, les demoiselles Wittenwyler et
M.me Nikolaus) s’uniront sans doute
à nous pour leur présenter ainsi qu’à
son mari et à son enfant, l’expression
de la sympathie chrétienne.
Gaio Gay.
La Conférence du District de Toscane aura lieu à Florence, dans l’église
de l’Oratoire, le 7 juin.
Dans une réunion tenue le 27 et le
30 avril par les étudiants des trois facultés libres de téologie de Genève,
Neuchâtel et Lausanne, deux étudiants
ont lu d’importants travaux sur le
sujet : Ce que doit être une Faculté de
Théologie. Le Journal religieux de Neuchâtel résume ainsi ces travaux et la
discussion qui en suivit la lecture.
» Pour que le réveil nécessaire se
produise dans l’Eglise, il faut que les
pasteurs soient en mesure de le provoquer. C’est donc vers ce but que
doivent être orientées leurs études. Les
Facultés de Théologie doivent devenir
de véritables écoles de prophètes. De
là certaines modifications à apporter
au système actuel des études : suppression ou ■ trasformation de plusieurs des
cours existants; introduction d’un plus
grand nombre d’heures dans la théologie pastorale ; organisation de toute
une activité pratique sous le contrôle de
la Faculté ; supression du semestre
d’été au profit d’un ministère actif. En
outre, il faudrait stimuler davantage la
vie religieuse des étudiants par des
cultes en commun, des entretiens intimes entre professeurs et étudiants. L’atmosphère régnant dans les Facultés
devrait être de nature à éliminer tous
les indifférents. — Au cours de la discussion, divers orateurs relevèrent la
nécessité d’une étude approfondie et
scientifique de l’Evangile, montrèrent
les difficulté et les dangers d’une activité pratique officiellement organisée
dès le début des études, marquèrent la
différence entre le développement scientifique que la Faculté doit donner et
le développement religieux dont l’individu est le plus directement responsable. »
Dans sa séance ordinaire du printemps, le Comité de Saint-Loup a eu
la joie d’admettre douze élèves-diaconesses.
Le 28 mai et jours suivants, aura
lieu. Dieu voulant, à Liverpool la Conférence mondiale de l’Alliance Universelle. Le sermon d’ouverture sera
prononcé par le Dr. John Watson,
plus connu sous son nom de plume
Jan Mac Laren.
Le jour de l’Ascension, a eu lieu à
Monaco, pour la première fois, la réception des cathécumènes selon le rite
évangélique. M. le pasteur de cette
église récemment constituée, à eu la
joie d’admettre à la S. Cène deux jeunes
filles et un garçon. Malgré les nombreuses attractions d’un jour férié, le
petit temple était plein et l’auditoire
visiblement intéressé.
A Pâques la mission italienne, de
Buenos-Ayres dirigée par M. A. Penninetti, a enrôlé 25 communiants et 43
cathécumènes ; chacune des deux séries
comptait un ex-prêtre. M. Benjamin
Pons assistait à cette émouvante cérémonie ; l’auditoire comptait de trois à
quatre cents Italiens, surtout du midi.
D’autres évangélistes, MM. Mastronardi, Marotta et Desti, poursuivent
une œuvre analogue dans d’autres villes
de la République Argentine : Thames,
Lavalle et Corrientes. D’autres localités
sont visitées plus ou moins régulièrement.
Le journal II Bisveglio, sert de lien entre
les membres de ces différentes églises.
Le 18 mars, deux missionnaires capucins commencèrent une œuvre de
fanatisme à Peiiedo, au Brésil. Ils
réussirent si bien, par leurs discours
et leurs conversations, que le 31 le
peuple, enflammé par eux, alluma un
auto-da-fé de Bibles, journaux et
autres livres impies. La foule, qui entourait le bûcher, battait des mains en
criant : Vive la Religion Catholique, Apostolique et Romaine!
Ensuite, les moines, accompagnés de
plus de 400 furieux, se portèrent à
Bassbusù et aux cris de : vive N. Dame
du Rosaire ! ils détruisirent le temple
protestant, souillèrent d’excréments la
demeure du pasteur, poursuivirent à
coup de pierres M, Gorjel, et forcèrent
plusieurs autres protestants à s’enfuir.
La police assistait indifférente à ces
scènes de vandalisme, que raconte VEstandarte Evangelico.
Si l’on en croit une statistique publiée par le Christian Advocate, les Eglises américaines comptent 147.193
prédicateurs de toutes les dénominations,
193.416 édifices religieuié et 28.689.028
membres. L’accroissement produit au
cours de l’année dernière comprend
720 pasteurs, 1261 Eglises et 403.743
membres.
Voilà des chiffres, observe la Vie
nouvelle, qui ne confirment guère l’assertion de certains écrivains catholiques, pour qui le protestantisme est à
l’agonie. Mais il est si facile de prendre ses désirs pour des réalités !
On vient de découvrir aux environs
de Bagdad une statue de Salmanasar
III, roi d’Assyrie, qui a régné entre
860 et 825, avant Jésus Christ. Ce fut
lui qui, au temps d’Ezéchias, roi de
Juda, mit fin au règne d’Israël, sous
le roi Osée, en prenant Samarie et
emmenant les habitants en captivité.
On comprend dès lors l’impatience avec
laquelle ceux qui s’intéressent aux études bibliques et historiques attendent
que les doctes assyriologues déchiffrent
les nombreuses inscriptions qui recouvrent cet important monument de vingtsept siècles passés.
Le mouvement Los von Rom continue à prospérer. Durant les cinq dernières années, de 189g à 1903, le total
des conversions au protestantisme s’élève à 27.216 personnes, auxquelles il
faut ajouter celles qui ont passé aux
Vieux-Catholiques.
Trois dénominations protestantes du
Canada, les méthodistes, congrégationalistes et presbytériens sont en pourparlers pour s’unir en un seul corps
organique. Puissent-ils aboutir à cet
heureux résultat, et puisse leur exemple trouver des imitateurs sur le vieux
continent européen.-
4
L’Ami (le la Jeunesse,
Sommaire du N. de Mai 1904
L’eau, poésie (Déroulède) — Une percée dans les nuages — Nuit de printemps, poésie — Une tournée dans le
Haut Tônkin — Du haut du ciel —
Les coccinelles — Nettoyage des vêtements — Les trois talismans — Venise,
poésie (A. de Musset)— Une belle
œuvre — Un pélérinage — Le pont d’Arc
— Les négriers — La religion des naturalistes.
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Revue Politique
Bien que les séances continuent à être
fort peu fréquentées, et que force congés
soient demandés et accordés presque tous
les jours, la Chambre poursuit tranquillement ses travaux. Le budget des Affaires
Etrangères a été voté dans la séance de
vendredi dernier par 171 voix contre 49,
après un remarquable discours de M.
Tittoni qui répond d’une manière satisfaisante à tous les orateurs et qui démontre une fois de plus que notre
rapprochement avec la France n’a rien
qui soit de nature à troubler nos rapports
avec nos alliés de la Triplice, et que nous
continuerons, comme par le passé à faire
honneur à nos engagements. Remarquons
en passant que M. Goluchowski avait fait
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quelques jours auparavant, aux délégations austro-hongroises, des déclarations
à peu près analogues pour tranquilliser ses
concitoyens ombrageux qui ne voient
pas de bon œil notre amitié avec la
France et qui avaient été fort impressionnés de l’accueil que nous venions de
faire à M. Loubet. La discussion du
budget des Finances a fourni à M. Luzzatti
l’occasion de prononcer un de ses bons
discours que tout le monde remarque,
même hors de chez nous. A ceux qui
l’accusent d’avoir abandonné le projet de
conversion de la rente, le ministre répond
qu’il h’y a là de la faute de personne,
que sans la guerre d’Extréme Orient ce
serait chose faite du peu s’en faut ; mais
que malgré cet arrêt involontaire, ses
efforts vont tendre au but ardemment
désiré et qu’il ne désespère pas de l’atteindre dans un avenir peut-être plus
rapproché qu’on ne pense. M. Luzzatti
ne se dissimule pas les grandes difficultés
pour la conclusion des traités de commerce avec la Suisse et l’Autriche-Hongrie ; et, ajoute-t-il, le meilleur moyen
d’obtenir de ces deux nations des conditions avantageuses, c’est encore d’avoir
un budget solide. Et c’est ce à quoi M.
Luzzatti continuera à veiller.
— Au cours de la dernière huitaine il
s’est passé des événements propre» à
captiver l’attention du monde et à réjouir
sincèrement tous les libéraux italiens. On
n’ignore pas que le Yatican ne pouvait
pas pardonner à M. Loubet d’avoir été
l’hôte de l’usurpateur et d’être parti de
Rome sans rendre visite au Pape. On se
disait dans l’entourage de Pie X qu’on
ne devrait pas tolérer, sans protester, un
pareil affront. Et après maintes conférences avec quelques cardinaux intransigeants, le pape et son secrétaire Mery
del Yal, ont rédigé une note diplomatique
adressée à toutes les puissances catholiijues où ils se plaignent amèrement de
la conduite inqualifiable de M. Loubet et
où une bonne partie du blâme retombe
sur la pauvre Italie et son gouvernement
ce qui se lit facilement entre les lignes
de la fameuse note. Mais ce qu’il y a de
plus grave et de fort peu habile venant
de la chancellerie du Yatican, c’est que
les notes destinées aux puissances ca-,
tholiques contenaient la phrase..... « si
le nonce continue à rester à Paris, cela
est dû uniquement à de graves motifs
d’ordre et dénaturé tout à fait spéciaux»...
phrase que Mery del Yal a eu l’ingénuité
de supprimer dans la note destinée à la
France. L’ambassadeur français auprès
du S.t Siège, M. Nisard, n’ayant pas
obtenu les éclaircissements désirés relatifs
à cette phrase qui était une provocation
vis à vis de la France, son gouvernement
vient de le rappeler et l’ambassade a été
provisoirement confiée au premier secrétaire M. De Cartel. Quant au nonce papal
à Paris, Monseigneur Lorenzelli, il n’est
pas même question de le rappeler, preuve
évidente que le Yatican ne tient pas à
brusquer davantage les choses et qu’il
espère que la rupture ne va pas être
définitive. Nous le craignons aussi et
nous doutons fort que le gouvernement
français ose aller jusqu’au bout et donner
le premier l’exemple de l’émancipation
d’avec Rome. Si la France et M. Combes
vont passer sur les préj ’gés séculaires
et secouer le joug odieux du Yatican,
ils auront bien mérité de l’humanité en
général et de l’Italie en particulier. Mais
n’allons pas nous faire trop d’illusions,
pour ne pas être trop cruellement déçus.
— En Extrême Orient les Russes
viennent de remporter quelques succès
qui non seulement ont arrêté la marche
des Japonais mais qui les ont fait se
replier vers le Sud. C’est d’abord une
victoire sur l’armée du Talou qui a été
repoussée sur Feng-Yang-Chang. Un détachement japonais qui avait débarqué
dans la baie Kerr a pareillement été r®.'?
poussé près de Dalny. En outre le génértd^
Stôssel a fait, le 21 c. une sortie î
Port Arthur et repousssé les Japonai®
qui ont perdu 1000 h. entre morts et i
blessés. Mais tout cela est peu de chose 1
en présence de la perte de deux vaisv j
seaux japonais, le croiseur Yoshina etle^J
cuirassé Hatsuse, victimes des mines sous^
marines dans la rade de Port-Artur qui
ont sombré avec leurs 7 00 h. d’équipage, i
Ajoutez à tous ces revers la peste ou le t
typhus qui s’est déclaré dans les rangs
des Japonais et qui moissonne journellement beaucoup de victimes. La veine a'
donc tourné, semble-t-il, mais le courage ■
héroïque des petits jaunes n’est nullement \
abattu. Un de leurs corps d’armée
dirige actuellement par Pitzevo et Port*];
Adams vers le 8. pour coopérer à une i
attaque combinée par terre et par mer
contre King-Tchau. De leur côté, les
Russes ont réoccupé Kiou-Cliang qu’ils
avaient évacué dernièrement.
J- c„
Vaudois de Marseille.
Mouvement du 25 mars au 25 avril.
Décès : Marie Bernard V.ve Gönnet, ,
85 ans; Daniel Bouchard, 6 moisj ,
Jean Negrin, 39 ans ; Jean Bleynat, 4y |
ans. Marie Gonet, épouse Quaglia, 44 ■
ans ; Henry Pascal, 2 7 ans ; Albert
Grand, 19 ans; Barthélemi Soulier 6é
ans; Maurice Reymond, 47 ans; Au»
guste Reynaud, 71 ans ; Jean Micol, 7
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A. Rivoir, gérant-administrateur.
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9.1 12.44 15.54 19.40
9.6 12.49 19.45
9.13 12.56 19.52
9.31 13.16 16.12 20.12
7.30 10.55 14.35 17.30 21.35
aooél. ■%
Turin 5.35 9.15 12.55 16 — 19.4ÛI
Pignerol 7.5 10.45 14.2 17.31 2I.IU
S. Second 7.16 10.56 17.42 21.2ÍI
Chapelle d. M. 7.23 11.3 17.49 21.2«?
Briquéras 7.30 11.10 14.28 17.57 21.38Í
Bubiane 7.39 11.19 14.38 18.7 21.4a
Luserne S. J.n 7.49 11.29 14.48 18.18 21.591
la Tour 7.56 11.36 14.54 18.25 22.6 "i