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Première Année.
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5 Novem»e 1875
N. U.
«joiJL]i”i:ia.l do l’IÉ^liso tìvang’éliqu.o Va.u.doîso
Paraissant chaque Vendredi
Ÿou» me serez témoins. A!ct>s Î. 8.
Suivant la vérité avec la charité.
Prix du l’axonnshkht par ah
Intérieur . L 3
SuÎMe . . ..... A 5
France, Allemagne » 6
Hrande-Bretagne et Hollande » R
On a'abonne: à Pignerol au Bureau de l'adminiatration Afaiaon Mfetl,
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Sommali*e.
Halbeur à l’homme par mi le seamiala
arrive. — Les écoles de qoerlier. — Devinez le litre. — Pas hétireax dans le
ciel? — Lai.ssons tomber, -r. Correspondance. — Nouvelles religieusex. - Chronique vaudoise. — Revue politique. — Annonces,
H4LUEUR A l/HOMNE
par qai le scandale arrive
Appelés à témoigner publiquement et solennellement dans «un
pro^cés fameux qui se débat eu ce
moment, quelques habitants de la
ville éternelle, comme on se plait
à surnommer encore la capitale
d’Italie , ont refusé de prêter le
serment prescrit par la loi. Ils ne
peuvent pas. ont-ils dit, jurer sur
l'Evangile, T un parcequ’ il n’y
croit pas, étant un libre penseur,
l'autre parce qu’il hait les prêtres.
Cet incident et d’autres pareils
qui ne manqueront pas de se produire. naturellement ou artificiellement , amèneront , sans aucun
doute , une modification radicale
dans la formule du serment, si
même ils ne conduisent pas à l’abolition complète de tout serment
obligatoire, ce qui serait un notable progrès. Mais jusque là il y
aura des citoyens en nombre toujours plus grand peut-être, qui seront dans l’incapacité d’accomplir
un devoir social des plus importants , et qui , dans telle circonstance donnée, pourront même, par
leur contenance passive, arrêter le
cours de la justice.
Malgré la très haute importance
que présente ce côté purement social de la question, il y en a un
autre qui nous intéresse bien plus
encore, et c’est le côté religieux.
C’est en effet à Rome même, au
cœur du catholicisme, là où il y a
depuis tant de siècles une nuée
des docteurs et de conducteurs
spirituels de tous les degrés, depuis le prince de l’église jusqu’au
plus humble moine , là où la vie
et la piété auraient dû abonder
plus que partout ailleurs, c’est là
que la libre pensée, c’est-à-dire, la
négation du Dieu vivant et vrai,
a fait de nombreux adeptes, ou
plutôt de nombreuses victimes, dans
tous les rangs de la société.
Nous nous bâtons de reconnaître
avec une très vive douleur que
la capitale du catholicisme romain
n'a pas le monopole de la soi-disant
libre pensée. La ville qu’on a surnommée la Rome protestante renferme dans son sein un parti considérable qui a inscrit cette devise
sur son drapeau, et dans les grandes capitales des pays en majorité
protestants, l’incrédulité la plus
effrontée s’afiirme et s’étale de
mille manières. Ce n’est donc pas
tant le libre penseur transtévérin
qui nous étonne; surtout il ne
nous scandalise pas, car s'il a le
malheur de ne pas croire, il a du
moins ia loyauté de le déclarer.
Celui qui nous a mis la plume
à la main c’est cet autre transtévérin qui refuse obstinément de
jurer sur l’Evangile parce que,dit-il,
il hait les prêtres. On a beau lui
objecter que les prêtres n’entrent
pour rien dans l’acte que l’on réclame de lui; il demeure inébranlable dans son refus. C’est que pour
lui, qui n’a entendu parler de l’Evangile que par le prêtre et n’en
connaît que ce qu’on a jugé bon
de lui en dire , les deux termes
sont identiques. Jamais, croyons
Doos (si nous faisons srrenr qu’on
nous renseigne), jamais un pro:
testant n’a fondé son aversion ponr
l’Evangile sur sa haine ponr les
ministres de cet Evangile. C’est
qu’aussi, jamais ces derniers n'ont
osé attribuer à leur parole et à
leur personne une 'autorité indépendante de la parole de Dieu et
de leur qualité d'ambassadeurs de
Christ. Et si. aveuglés par un fol
orgueil, quelques uns ont tenté de
s’arroger une sorte de domination
sur les héritages du Seigneqc^les
»simples tidj^es ont bientôt remis
ces usurpateurs à leur place, eu
maintenant fermement leur propre
liberté chrétienne.
Dans une église qui déclare ne
vouloir admettre d’autre règle de
foi et de vie que les saintes Ecritures , qui s’efforce de donner
à chacun de ses membres une
connaissance claire de vérités fondamentales qui y sont contenues,
dans une église évangélique enfin,
ii n’est plus possible d’identifier
si pleinement la religion ,et son
ministère , que le blâme encouru
par les docteurs retombe nécessairement sur la doctrine. Il n’en est
pas de même là où la lecture
de la parole de Dieu est défendue
bien plutôt qu’encouragée, où le
simple fidèle n'en entend jamais
lire que quelques portions soigneusement choisies, et encore dans
une langue qu’il ne comprend pas,
où l'adhésion pure et simple à ce
que d’autres croient dispense de
toute connaissance et de tcrüte intelligence. Là point de controle
possible; la prétention seule d’examiner constitue déjà une coupable erreur.plus fatale assure-t-on
que les péchés même les plus
scandaleux. Là point d'appel pos-
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i74
t.E TÉlO
IN
de ia parole-€t df|eoœ^|^ Lécol«|^ hju»eau»«t diassant des
it der',4'hiEKxtoe épa piÉole i^bl^\pô|i'r les 'Iq^r dans dé
_ J *2-î J * . _ ^ÎblieaJtwÎMopBetteai' Ift' plupart, de
'celles f tfî existafent déjà. Saoüant
que les Vaudois étaient pauvres,
surtout qu’ils savaient pas encore
appris à donner, il se contentait
généralement d’un modeste concours , en argent ou en nature,
fourni par la Commune, ou par
les habitants du|qaartier; heureux
quand il parvenait à communiquer
aux consistoires^ un peu de cette
énergie qu’il mettait lui>même,
dans tout ce qu’il entreprenait.
Mais si de bons petits bâtiiuonts
pour y loger les enfants et le
régent étaient une nécessité première, ce n’étaient pas la seule à
laquelle ii fallût pourvoir. Là où
le salaire du régent ne manquait
pas complètement, il était si minime
que c’était miracle qu’il fût recherché. Pendant bien des années
le généreux Colonel fournit lui
même la totalité du subside à la
plupart des petites écoles de fondation nouvelle, et un supplément
à celles dont la dotation était
insuffisante. 11 y a une trentaine
d’années le traitement de la plupart
des régents de quartier variait
de 6 à 12 fr. par mois. Depuis
cette époque les Communes sont
venues en aidé quelques unes
mêmes avec unecerlaineabondance
à ces précieux établissements, et
le V. Comité Wallon a successivement augmenté d’un bon tiers
si ce n’est du double, ses allocations en faveur des petites écoles
vaudoises.
Si de bons bâtiments et des
salaires quelque peu satUfaisants
sqnt deux éléments indispensables
pour la prospérité de nos écoles
de quartier, il y en a un troisième
qui l’est beaucoup plus encore: ce
sont les bons régents. Que chaque
année il s'en trouve encore environ
140, c’est ce dont il est permis
d’être fier, mais que sur ce chiffre
il y en ait un bon nombre d’excellents, c’est ce dont nous ne saurions jamais être assez reconnaissants. Nous avons souvent eu l'occasion d’exprimer la conviction
très profonde que si la population
vaudoise a possédé anciennement
et conserve même, aujourd’hui,
quant à l’instruction une incontestable supériorité, sur la population
catholique des Vallées aussi bien
sible
dement
•t aux comsa^dement^|de tsea
L’autorité avec laqneltt^-te prf^e
parle et agit procède de l’évêqtie
qui tientJai-mémo là sienne^ dece souverain Pontife qui s'est attribué à lui-même l’infaillibilité.
A quel tribunal le faible et le
petit en appeleront-ils des actes
arbitraires ou violents dont ils peuvent avoir à souffrir ? On se rappelle
involontairement ces pauvres sauvages du Nouveau Monde auxquels
on parlait du paradis et qui en
apprenant que les Espagnols, leurs
bourreaux, y seraient aussi, déclarent qu’ils renoncent à y aller.
Si ces j>rètres pour lesquels on
professe une haine mortelle avaient
prêché fidèlement le vrai Evangile
de Jésus, en le pratiquant euxmêmes; si, pleins de compassion
pour les pécheurs, ils leur avaient
parlé des tendres compassions de
Dieu, en les conjurant de se laisser
réconcilier avec loi — si par leur
humilité, leur douceur et leur ardente charité ils avaient recommandé la doctrine qu’ils enseignaient, nul doute que le grand
nombre de leurs auditeurs, ou de
leurs ouailles, n’eût persévéré dans
son impénitence. Mais pas un de
ces impénitents n’eût prononcé
cette parole que nous avons rappelée; je ne prête pas serment
sur l’Evangile, parce que je hais
les prêtres.
Est-ce à dire que quiconque fait
profession de la doctrine la plus
pure en exaltant de bouche l’excellence et la pleine suffisance de la
parole de Dieu, ne coure plus le
risque de déshonorer l’Evangile
qu’il professe.^ Non certes, car
tout en disant: Seigneur, Seigneur,
l’on peut n’être encore que des
ouvriers d'iniquité. C’est aussi
pour cela que le Seigneur a dit:
Malheur à l’homme par qui le scandale arrive.
Les écoles de qoarlier
Bénie soit la mémoire du Colonel à la jambe de bois ! Quoiqu’il soit mort avec le grade de
major-général, il ne l’était pas encore lorsqu’il arpentait, dans tous
les sens, nos vallées et nos montagnes, multipliant le nombre des
que dàà eenamanes rurales de la
plaine^ o^est^ beaucoup plus à ses
uombi^useà^écules de quartier,
qu’elle^ le dbit. qu’à ses écoles paroissiales, ou communales, quelque
excélleutes qu’elle soient, parceque
ces dernières sont fréquentées par
le tiers et en beaucoup de localité
par le quart, à peine, des en&nts
qui ont passé par l’école de leur
hameau.
Si, en théorie, l’on a pu croire
que le nombre de ces écoles pouvait être réduit avec profit pour
l’instruotion, dans la pratique, le
plus simple boo sens suffit pour
faire envisager une pareille mesure
comme la plus funeste qu’il fût
possible d’adopter.
Nous le répétons du fond du
cœur : Bénie soit la mémoire du
Colonel à la jambe de boii !
Devinez le litre.,..
— Es tu incrédule?
— Non.
— Alors, ces lignes ne sont pas
pour toi.
Lorsqu’ aucune preuve extérieure ne m’attesterait la vérité
de la doctrine de l’Evangile, je
l’admettrais par sa conformité avec
les besoins de mon âme, parceque
j’eu reconnais la nécessité morale.
Ma conscience me condamne en
face de la loi divine; je l’ai violée
sur plusieurs points; je n’en ai
accompli aucun comme il doit
l’ètre, en esprit et en vérité. Je
répète, sincèrement et sans fausse
humilité, la confession de ce chef
sauvage converti à l’Evangile: Je
ai fait beaucoup de mal et point
de bien. Point de bien véritable,
point de bien pur. de bien dont
l’amour de Dieu et de mes semblables ait été le mobile, sans
retour, de vanité et d’égoïsme.
Il va sa sans dire qu’avec une telle
conviction, je ne veux pas aborder
sans Sauveur, la rive de l’éteraelle
vérité; je ne veux pas me trouver
sans médiateur, sans assurance de
pardon, en face d’un Dieu saint
que j'ai offensé. Je suis persuadée
d’ailleurs qu’aucune des notions
de morale dont nous nous repaissons pendant la vie, ne peut affronter une tombe ouverte, prête
à dévorer sa proie. Au moment de
3
LC TÉMOIM
175
la^ mort*'.' bous V03Ü0118 sotre: vis.
passée 8oa»«on; vrai jour, et sotte
on jour qui épouvante tout âme
qui n’a pas trouvé de Sauveur.
.Je l’ai éprouvé et aucun raison*
nement humain ne pourrait l’em*
porter sur cette impression.
Vous comprenez, chers lecteurs;*^
,que dans cette situation d’âme,
l’Evangile m’apporte la paix, pour
.ce monde et pour l’autre; j’acquiesce
à la vérité de tontes ses déclaration; je reçois avec joie et reconnaissance toutes ses promesses.
Le résumé de ma foi est simple,
mais inébranlable. Je me crois, je
me sens condamnée par mes oeuvres;
Jésus Christ m’apporte un pardon
complet, gratuit.Son sacrifice expie
toutes mes fautes, et me rétablit
dans la paix et l’amour de Dieu.
Son Saint Esprit régénère mon
âme, cette âme que je reconnais
privée de toute justice propre et
de toute vertu qui soit à elle.
Une brebis rachetée.
Pas beoreBi daas le ciel ?
L’Esprit de Dieu, en changeant
mon cœur, me rend capable d’un
bonheur saint et pur. Que feraisje dans le ciel avec un cœur
souillé?
— J’y trouverais l’enfer !
Je ne m’occupe pas des peines,
des punitions corporelles, ce ne
sont ni les démons, ni les flammes
de la géhenne qui m’épouvantent
le plus; mais je sais, et par expérience, que l’âme peut soufl'rir plus
que tous les tournements du corps,
si elle se trouve vide, dépouillée,
privée de tous les objets qui lui
plaisent', et ne pouvant rien aimer
de ce qui l’entoure. Si je n’aime
que les plaisirs du monde, l’admiration de mes semblables, la
fortune , le pouvoir . toutes les
satisfactions des sens ou de la
vanité, de quoi jouirai-je dans un
ciel où il n’y a qu’amour, obéissance et sainteté?
Il n’y aurait pas de plus grande
punition que le paradis pour une
âme privée de l’amour de Dieu et
toute terrestre.
Je saisis donc la main qui m’est
tendue, le secours qui m’est offert.
J’implore cet Esprit qui me régénère pour un avenir éternel. Je
i’implore av«c une certitude parfaite de l’obtenir, car Dieu a solemnellement promis de le donner
à tous cetüc qui le demande. Voilà
ma foi.
Une chrétienne.
bissoDs tomber
Oh! que d’âmes sur le point de
s’inquiéter et de se troubler, cette
simple parole a laissées calmes !
* Un procédé nous blesse par son
indélicatesse; laissons tomber, personne n’y pensera plus.
Une parole aigre ou injuste nous
irrite: laissons tomber, la personne
à qui elle est échappée sera toute
heureuse de voir que nous l’avons
oubliée. «
Un rapport pénible va nous séparer d’un vieil ami, laissons tomber
nous conserverons la paix de l’âme
et la sainte charité.
Un air soupçonneux est sur le
point de refroidir notre affection;
laissons tomber, notre visage confiant ramènera la confiance.
Eh quoi ! nous serions si atten-,
tifs à enlever lés épines du chemin
de peur de nous blesser et nous
prenderions plaisir à enfoncer dans
notre cœur les épines qui se rencontrent en société et dans la famille.
Comsfonbance
Torre Pellice, le î novembre 1S75.
m
Au DiBECTEÜH DU TÉMOIN
Monsieur et honoré frère.
Ayant ouï dire que l'on fait circuler
parmi la population de La Tour, des
bruits DOD seulement ridicules, mais
injurieux pour mon caractère, au sujet
du retard que j’ai été dans la nécessité
de mettre à répondre â la lettre de
vocation que la Paroisse de ce lieu
m’a adressée par l’organe de son Consistoire; croyant opportun et même
nécessaire d’opposer à ces bruits les
causes réelles de ce retard, j’écrivis au
V. Consistoire une lettre dont j'espérais
qu'il serait doonéleclure à l’as.semblée
dimanche dernier à l’issue de l’un
des services qui ont eu lieu dans le
temple.
Il parait que le Consistoire, ou son
président A qui la lettre fut remise
n’a pas jugé que cela dût être fait.
Je viens donc vous prier de vouloir,
si possible, donner place à cette lettre
dans le prochain N” du Témoin, afla
qu’elle parvienne au moins à la connaissance des lecteurs que votre journal possède en bon nombre A La Tour,
et qu’elle ne demeure pas enfouie
dans le portefeuille consistorial.
Je vous dis merci d'avance.
Votre affeetionni
J. D. C.
Messieurs les Membres du V, Consistoire
de ta Paroisse Vaudoise de Torre-Pelliee.
Meesieurs et honoris frirn,
Je suis vraiment confus et vous
prie de m’excusyr de n’avoir pu répondre encore âla lettre par laquelle,
eu conséquence de la votation du 10
du mois courant de l’Assemblée, paroissiale, vous m’adresse^ vocation à
l’aiBce de pasteur de cette paroisse.
Pleinement convaincu (et pour cause)
que je ne serais pas nommé, je n'ai
pas examiné d’avance la question de
savoir s’il me serait possible on non
d’accepter cette honorable charge, et
Cette nomination m’a pris entièrement
au dépourvu. Je me suis appliqué avec
tout le sérieux passible et avec prière
A résoudre celte question, et, après l’avoir séparée de tout ce qui peut se rapporter A l’amour propre et A l'intérêt
personnel (choses dont j’al demandé A
Dieu de me délivrer en m’accordant
de.lui en faire l’enlier sacrifice), elle
s’est encore présentée A moi avec un
tel caractère de gravité et de complication qu’elle m’a profondément troublé.
Ne me fiant pas A mon discernement
je me suis adressé A mes meilleurs
amis, surtout A ceux qui connaissent
l’étal et les besoins delà Paroisse de
La Tour, leur demandant leurs prières
et leur avis. Quelques uns me l'ont
donné; d’autres se montrent aussi
embarrassés que moi, surtout eu égard
A l’Ecole Normale dont je suis le directeur. J’attends quelques lettres encore pour m’aider à prendre une décision définitive qui ne se fera plus
attendre longtemps.
Si toutes fois vous croyez, honorés
Messieurs, que dans l'intérêt de la
I Paroisse je doive répondre de suite,
j je le ferai en donnant la réponse que
I je puis être en étal de donner en ce
I moment.
I .Agréez, honorés Messieurs et {frères,
I les sentiments de respect et de chréI tienne affection
de votre dévoué en ¡Votre Seigneur
J. D. Charbonnier
I Modérateur de l’Eglise Vaudoise.
ilouu^iiea t^Ujguu0e0
Bavière. L’évêque de Spire a
fait prêcher dans son diocèse l’évéque
4
476
LE TEM0I8'
de Mayence, le célèbre Ketüer, malgré
la défense du ministre des cultes;
Dans une lettre A son ministre. ]e'
roi de Bavière déclare que tfre0ndùif|i^
tenue en cette circonstance par révèqUé,
de Spire 'est incompatible avec les
devoirs d’obéissance qn’ii^a juré de
remplir,» etquelaconduite del’évèque
de Mayence est une grave offense
aux égards que devait lui imposer
son séjour dans ses Etats». L’évêque
est poursuivi en justice.
firme«. Un Congrès de la Mission
intérieure allemande a été tenu le 6 et
la 7 octobre a Dresde, capitale de la
Saxe. *
On a traité plusieurs questions, entre
autres celle de la sanctification du dimanche et eeiie de la responsabilité des
classes aisées et cultivées pour le bien-être
des classes ouvrières,
Cette dernière question a été traitée
A fond dans deux rapports, dont l’un
envisageait surtout le point de vue
moral et l’autre le point de vue économique.
Auffletesn’e. Les profits réalisés sur
la vente ilu fiecueil de cantiques de M
Sankey, pendant le cinq mois qu’a
duré sa mission A Londres, se sont
éleves à plus de 141000 francs. Avec
une générosité dont ils ont donné de
nombreuses preuves, les deux évangélistes américains ont refusé de rien
toucher de cette somme Le comité
organisateur des réunions de Londres
a décidé quelle .serait tout entière
versée dans le fonds de reconstruction
de l’église de M Moody à Chicago,
qui était en déficit d’une somme à
peu pré.s égale.
CKrontque (Smiioiôe
JPosnarel 2 novembre. Aujourd’hui les quatre candidats qui ont
subi, la semaine dernière, leur examen
de foi devant le Corps des pasteurs,
ont prêché successivement leur sermon
d’épreuve, dans le temple de Pomaret,
deux en langue italienne et deux en langue française. L’assemblée était presque aussi nombreuse qu’en un jour de
dimanche, grâce a une soixantaine de
régents de quartier, venus pour assister
à l’école de méthode, et contre toute
attente, elle a tenu bon jusqu’à la fin,
c’est-â-dire pendant deux heures et
demie , sans donner aucun signe de
lassitude.
M. Josué Tron , prêchant sur Jban
IV, 14, a montré comment l’Evangile,
et l’évangile seul satisfait les besoins
les«plus nobles et les plus impérieux
de l’âme humaine, besoins de paix
et de félicité,.«»y satiefaAt non pour
un mon^t in«i« pour taujonre.
M. jücques Lou^ parlant sur Marc
1,1 s’attache A précispr les caractères
d’un vrai amendement, ou d’une
conversion réelle, pour aCQrmer ensuite
que cette conversion , c’est-à-dire ce
changement fondamental du cœur,
n’est possible que par l’Evangile.
M. Cb. Trou, dont le texte était:
Jacques I, 21, a comparé le cœur
de l’homme A un terrain qu'il faut
labourer pour en arracber les épines
et tonte plante mauvaise, car alors
seulement le bon grain qui y est jeté
pourra s’y planter et fructifier. La parole reçue avec humilité et soumission
est celle qui sauvera l’âme.
M' J. D. Armand-Ogon, enfin, prêchant sur la parole si connue de Jean
XVII,3 s’est fait éconler jusqu’au bout
par un auditoire qui devait être déjà
quelque peu fatigué, en exposant clairement et en appuyant fermement sur
le reste de l’Ecriture la vérité capitale
contenue dans cette parole du Sauveur.
Avec des dons assez divers et selon
la grâce qu’ils ont reçue, ces jeunes
frères ont rendu un bon témoignage
de leur aptitude A distribuer convenablement la parole de vérité , et la
commission déléguée par le Corps des
pasteurs a été unanime pour féliciter
l’Eglise Vaudoise de ces excellentes
recrues que va faire son Corps pastoral.
Mtatie. — L’évènement du jour
est le discours de M. Mingbetti A ses
élecleurs au banquet de Cologna.
L’hon. président du Conseil a beaucoup parlé de finances et a réduit le
déficit pour 1876 à 16 millions qui
pourront être couverts sans recourir
à de nouveaux impôts, ni à l’emprunt.
Mais il a abordé aussi d’autij^s sujets
et tout spécialement la question ec.clésiaslique A laquelle il a sans doute
rendu attentif, si besoin était. A l’en
trevue de Milan , par l’Empereur el
surtout par le général de MoUke.
M. Minghetti a parlé de 1’ urgence
de remanier la loi *des garanties dans
le but de maintenir les droits du
bas clergé contre les empiètements
des évêques et de tout le haut clergé.
Une chose a frappé dans |la visite
de l'empereur; c’esi que soit lui soit
Victor-Emmanuel se sont appliqués
à faire ressortir l’importance de celte
visite pour l’union des deux pays et
surtout pour la paix de l’Europe.
Cependant, d’après M. de Mollke, la
paix ne serait pas aussi assurée qu’on
semble le croire . car le parti clérical
est A l’œuvre et s’il réussissait A
pousser la France contre l’Italie ou
contre l’Allemagne, il ne manquerait
pas de le faire. L’Allemagne sent le
danger qa’il y «orait poac elle aussi
au rétablissemeiDt âiU pouvoir temporel
A Eome« .
’‘débâcle financière de la Turquie a fait virer'
de bord l’Angleterre.. Elle est d’accord
avec la Ruseie au fond qu’il est impossible de soutenir plus longtemps
lu malade.' Nous'^sommes ainsi peutêtre A la veille de voir les Turcs
délivrer l’Europe de leur présence,
ce qui serait un progrès. La Russie
n’en est plus A chercher ses sympathies et A agir en cachette; elle,
accorde au contraire ouvertement des
secours aux provinces insurgées. —
Mais pour les cléricaux italiens qui
avaient plus de confiance en la {Turquie que dans l’Ilalie, c’est trop tard.
M. Gladstone a publié un nouvel
ouvrage où il montre que l’abolition
du pouvoir temporel en Italie est
une leurre dans le moment présent
et que le gouvernement a eu tort
de renoncer au plaeet et A l'exequatur.
Annonoos.
Le Concours pour les bourses anonymes au Collège de La Tour, annoncé
par erreur d’impression pour la 3*
semaine de Novembre, commencera
lundi 8 novembre A 8 heures du matin.
Le Concours pour les bourses
Campbell, commencera mardi 23 novembre à 8 heures du matin.
J. D. Charbonnibh Modérateur.
Sous presse
lin: gatelhismiî;
ou
MANUEL D’INSTRUCTION CHRÉTIENNE
d’après la Parole de Dieu
Par
J. P. MEILLE Pasteur
Traduction du manuel italien publié, sous ce même titre, l’année dernière; mais dans laquelle ont été
introduites — en sus de nombreuses
corrections — d’importantes améliorations , tant au point de vue de la
distribution des matières que de la
clarté et simplicité 3es réponses.
Erkest Robert, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Impr. Chiantore e< Maicarelli,