1
Cun^ple-(
■touranl avec la Poste
Pfujt D'abonnement PAR an
Italie................. f 3
I'd«» lee pays de Î’Union
de poste .... » fi
''indique du Sud . 9
On e’nbonne ;
d'Adirtinialrallon ;
JJM. les Pasteurs:
M Ernest f\obert^ ( Pi gne i‘ol)
^ à l'impritnerie Alpiria à
Toitb PeMîoe.
'■abonnement part du 1. Janvier I
______ae paye d’avànce. |
année XIX. N. 9.
3 Mars 1893
NiinaSros séparés demandés avant
le lO'Ceatimea chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2: à 5 fois et 10 centimes po'urfifois'ot au-dessus
S'adresser pour la Uê^actlou àM.
le Past. H. e; Térré’PaKiceet pour rlUrntutstration à U
Elisée Costabél, Tori'èPeîtic^*
Tout cba,ngémenl d'adresse esl
payé 0,25 ¿ënt-lmes.
DES VALLEES VAUBOÏSES
Parâisëalnt chaque Jeudi
témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. iVj 15. Que ton régno vieuna. Hatth. VI, tO
M Ml iil>M f r « i
Communication Offlcieile. - Le Réveil. —
ï^otro Ecole Supérieure. _Nécrologie:
M. Meati Chaiinbeaud; ^ M.tle Maiguei*ite Long. — Chronique Vaucloise. —
Colonisation en Afrique- — Revue -Pojlitique
COmiïlUNlCATION OFFICIELLE
., Le niomeht est venu .d’appeler
'^Uerilîon 4e9 ’CoHiííítoírés »uiCJ’ai'0elfe '24^ des ftctes du-derriier Syfixant h contribution de nos
Rlises en faveur de la Caisse Cent>:ale.
de reeaéillir une somme
® cbi'ffre peut
’ce n ^élevé, gimivde Compare à
q .3”® les |3iaroisses ont ¡lonrni jus^ O’ïWainlénant pour çes divers obtoUfi pai‘ contre, il est bien
ttï% loi’squ’on rétléchit qu'il for
tie !m la írenííéme partie de
pà,.T’‘ absorbé, chaque anhée,
biiiïHùw^'®^^^'^' du ciilte et des éf&de d'instruction, .soit
le 7v»*i^î 3“® souscription pour
Oüve'rlp^^^ do Colonia eSt Moujours
vu que nos églises sont loin
de 'sfôire’:'acquittê6s, de' tout leur! devoir, l'â'n'Fiéé'dèrniêre.
11 se péut qUe telleides’Uéùvrës
qui nous sont parliculièremeiit recommatidéès," ne rencontre pà.s toute
la sympathie de certains donât’eui's,
mais personne ne saurait mettre'en
doute leur litiìité, ni oublïér’qtie ce
sont ces ceuvfeV-là qui, à l’heure
présente, féiîlament -de ribtre pUit
i es mêmes SiicrifiCés qui Ont "été
faits‘précBdemtnèïït pour d’au'lrés.
[.es besoins étant clairement désignés, il ne sera pas difficile aux
Consistoires de savoir dans quelle
proportion leurs églises respectives
doivent y subvenir.
Sans porter aucun .préjudice aux
collectes'ar, faveur de Vextension du
régne de Dieu, qui, elles aussi, doivent suivre une marche ascendante,
ce n’est pas trop présumer de nos
églises que de nourrir t'espoir qu’elles répondront ù ce que le Synode
attend de leur libéralité eljréUenne.
■ Torre Pel lice, le SS Février 1893.
’ Pour la T'dble;
J\ P. Pons, MoééraUur,
--^
2
1
— 66 —
LE REVEIL
Qu’entendons nous par prédications, réunions de réveil? Entendonsnous des prédications, des réunions
à la suite desquelles ceux qui étaient
jadis vivants, actifs au service du
Seigneur, et qui peu à peu se sont
relâchés, se sont endormis, sans avoir toutefois perdu la fol, se réveillent, attisent dans leur cœur le
feu du premier amour, et s’adonnent
de nouveau de tout leur cœur et de
toutes leurs forces aux bonnes œuvres? Qu’il faille avoir ce but en
vue, dans une œuvre de réveil, personne qui ne l’admette; qu’une œuvre de réveil ait eu de pareils résultats personne qui ne le reconnaisse
avec joie. Mais il nous faut, dans
une œuvre pareille avoir un but bien
autrement grand en vue, et nous
attendre à des manifestations bien
autrement puissantes de la grâce de
Dieu! *
L’œuvre de réveil doit être une
œuvre de résurrection. Nous sommes envoyés pour appeler à la vie
ceux qui sont morts. «Réveille-toi toi
qui dors et le relève d’entre les morts
et Christ t’éclairera. Nous qui étions
morts dans nos fautes et dans nos
péchés, il nous'a msMSCi/és ».
Oui, un grand nombre dé ceux vers
qui Dieu dans son immense bonté
nous'envoie pour que nous leur parlions sont morís. Ils ne voient ni ce
qu’ils ont fait, ni les souillures qui
se trouvent au fond de leur cœur;
ils ne voient ni les horizons de la
vie avenir, ni le Dieu, le Père qui
est dans le ciel; ils n’entendent pas
les appels de sa grâce; ils sont parfaitement ¿73se??sféíes à tous ses bienfaits, n’éprouvent pour lui aucune
espèce de reconnaissance et d’affection ; et pour fout ce qui est aciivité
à son service ils sont/roids, îmmobiles, morts. Et c’est encore une odeur de mort, et non pas de yle
qu’ils répandent autour d’eux; leurs
paroles,, leurs exemples sont dange
reux; ils communiquent à d’autres
la corruption dont ils sont atteints.
Ces morts pourraient-ils bien revivre? Oui, par la parole de Dieu revêtue de l’action du S. Esprit. Notre
terre est tous les jours le témoin
d’un spectacle moins saisissant en
apparence, mais plus glorieux, en ,
réalité, que ne le sera la résurrection des corps: de la résurrection
d’âmes qui étaient moides,mais qui
maintenant vivent et qui vivront éternellement.
El qui sont les instruments de
cette œuvre merveilleuse? Des
hommes, qui, eux aus.si, étaient
morts , mais qui maintenant vjivent. Quelle grâce ajoutée à celle
que déjà ils ont reçue? Obi qu’ils
aillent avec humilité, se rendant
bien compte qu’aucun mort ne
pourra revivre à leur voix, mais
seulement à la voix de Dieu; qu'ils
aillent avec foi convaincus que Dieu
veut que les morts vivent; qu’ils aillent avec joie, car ce n’ést pas du
pain, de l’argent, de l’or, des honneurs, de la santé qu’ils vont donner à leurs frères:’c’est \a vie éternsUel , :
Notre Eeole Supérieuré
(Suite. Voir N.»« 5-8.)
Nous avons oublié de metilionner à \
propos de programme de Goé^rap/u'e
dans l’école de l’Etat, de très nombreux exercices pratiques; ce sont
des exquisses rapides sur papier à
carreaux ou sur l’ai-doise, des districts,
province.s, pays, continents que l’on
étudie. Il ne s’agit pas de dessins
agrémentés de couleurs et qui pren- '
lient beaucoup de temps à l’élève, ■
mais de .simples abbozzi que le professeur trace sur la planche noire ■
et que l’élève répète sur ardoise ou
papier. On recommande aussi l’exercice qui consiste à placer, en les
3
- 67
nommant, les noms des villes dans
des cartes muelles.
Pour ce qui esl de l’arithmétique,
les deux programmes s’accordent; cependant le nôtre est d’un laconisme
excessif. Autant vaudrait nous seinble-t-d, süivre point par point celui
de l’Etat, ce qui faciliterait de beaucoup les élèves qui doivent se présenter devant des examinateurs qui
le^ interrogent suivant ce programme.
G est à peine un conseil à donner,car,
SI nous sommes bien renseignés c’est
ce qui se fait déjà dans notre école.
P y aurait aussi grand avantage nous
semble-t-il à ne pas renvoyer a les
éléments de géométrie» à Îa quatrième et cinquième année, conime
e determine notre programme, mais
es commencer dès la première anme comme dans les écoles pormales.
Uu ou ne s’effraie pas : il y a géogéométrie. Il y a la géorm’Arî^ ne devra s'enseigner
les i- année, mais il y a
des angles, les surfaces
_ triangles, carrés, polygones et
circonlerences et Une foule d’auli'es
Choses que des fillettes de 11 ou 12
ns peuvept parfaitement saisir. Sur
c point aussi, il nous senrible que
6’. programme de l’école supérieure
^ Oté dépassé dans le sens que
hous indiquons,'car nous avons vu,
ÍU1X derniers e.\amens , des élèt'os de première année tracer de la
tneilleure grâce un cercle sur la
planche noire et nous parler avec
gcande désinvolture du rapport entre
*'“^yon et cirçonlérence, et de la mahière de trouver la surface des diferentes ligures planes. Il n’y aurait
One plug qu’à légaliser ce qui existe,
s eulement c’est ici, que nos maîtres
01 Vent déployer un talent tout spé(pour ne pien dire d’une pa^tepee exceptionnelle), en vue d’obvjer
G .inconvénient de.s classes doua’Il y a des sciences qui exiïiP; développement absolument
et où il sqit difiieile de
* le second étage avant le pre'jCesont bien celles de l’arithmé
tique et de la géométrie.
Pour les éléments des sciences
naturelles, de physique et d’hygiène,
le programme de l’Etat donne les
notions de zoologie et de botanique
pour la première année, celles de
minéralogie et de chimie pour la
deuxième; celles de physique et
d’hygiène pour la troisième. Les
cours de quatrième et de cinquième
années ne sont que des répétitions
notahlemenl amplifiées des cours de
deuxième et troisième. Nul besoin
pour nous de suivre celte méthode
de retourner en arrière en amplifiant.
L’essentiel c’est que toute la matière
soit étudiée, et elle peut l’être en
conservant la répartition indiquée
par le programme de notre école.
Mais nous ne verrions aucun inconvénient, au contraire, nous verrions
un avantage, à ce que les notions
élémentaires de zoologie (science si
intéressante, si accessible aux intelligences enfantines) fussent données
déjà en première année. Gela allégerait d’autant la tâche des années
suivantes.
Nous arrivons à la pédagogie, qui
est donnée actuellement en suivant
le manuel des écoles normales, ce
qui n’empêche pas à notre cher professeur, et c’est son droit et son devoir, de m_eltre en relief ses lacunes
et ses erreurs, et d’y ajouter ce
qu’il croit nécessaire ou utile au
développement de nos élèves. Nous
comprenons aisément ce qu’il en
coûle à un esprit de son envergure
de suivre pas à pas un manuel composé d’indications presque exclusivement empiriques, au lieu de .s’élever aux régions de la haute pédagogie théorique ou d’étudier l'esprit
et l’œuvre des grands pédagogues.
Mais nous lui savons gré de se plier
à la dura ieæ. Ce sur quoi nous insistons, c’est sur des exercices de
pédagogie pratique: c’est-à-dire sur
des leçons données par les élèves
de 5.me année à des enfants de nos
écoles.
Nous aurions plusieurs choses a
4
.68
1
ajouter sur les dessin auquel il fau-,
cirait'duniiei' -plus d’atlentiori, ■ sur,la
gyranatsUquej sur les ouvrages du
sejçe; mais ue serait vraiment abuser, de la patience des lecteurs^ du
Têmom. que de leur iiitliger encoi’e
deux'.artiçles-.'sur ce sujet. Ihi, au.
moins, U nous le, .faudra pour fOrrnu1er nos .conclusions. Qu’ils aienL patieuçnl
(Ài suivre)
phalange d’hommes forts et,décidés
qui, encouragés par notre grand
>BN CHtMBUUO
l,e 20 courant, a prés,quinze*, jours;,
de. maladie, au. cours de laquelle,
quelque espoir de guérison s’élait
manifeslé; le vieillard octogénaire,
dont uious, ve,noirs d’éci'ire-,le nom,,
s’éteiguait paisililerneut, en.tcuii é.des
membres.de, sa .famille,, et.' après
avoir pris con^ér de, là manière, la
plus édifiante,: des.nomteeux jamie-.
accüiu'us à son chevet. — l^es oIjsèquee eqi'en.l: lieu le jour suLvaut,
avec un grand concours de, persoii^
lies venueH.idos , diverses, |iaimssfts
dueVal Pélis, malgré le lempw froid
et pluvieiix^i pour honorer la ,mémoire ,d’un- liomme quii avait ten.u
une largei.,place aui rail,ieu; oie..nous,
et était conijiü de tout.de rnondei ,i
li’espace,-et le temps dont nous,
disposonsi ne nous permeUanl , pas
d’euli’er .uians _beaucoup de détails,)
nous npus bornerons,.dans celte no-.
lice,, à riiidicutioirndes. principales
étapeaide.'la leugtieiicarrière, foupuie,par celui;que,de .Seigneur virnl de,
ra ppe 1 e r. d U' i cil a ni P ( le la 1U tte^ [) Q u tî;
rintrod.uire dairsi sop repoa.i
Né à S.t Jeaii, en i813,ijean Cbamr,
beaud,i eut.>l’avantage;-.d'être, élevé
par une mère pieuse J et c’est, à elle,)
sans doulej qu’il . faut aHribuer , les,
sentiments sérieux.ipar, lesquels? il se.
distingua,de benne heur.e.i,ieimé-.eni
core, il se montra avide d’iristruc-.
tioii: et ifit partie'ide .celte;ipreroi,ère
liienfaiteur le général Beckwilh, partirent: pour. Lausanne, afin, de .s’y
préparer, à la carrière de l’enseignement, .sous les yeux du fidèle péda-.
gogue ..Gaulhey, Le i séjouf: de. nos
jeûnes vaudois,. en Suisse, fut béni
pour eux et pouri.nos ’Vallées, puisque nous lui devons- les premiers
régents qui ont, ce n’est pas exagé*.
ration que de l’affirmer, renouvelé,
l’enseignement primaire au milieu
de nous, — A la suite d’une pré-,
paration d’autant plus intense,: qu’eIIei
devait durer, peu, Jean Cbamtiéaud,
Daiiiel MeilJe, A. Tourn, M. B.onvder
et J. P. Combe, subirent un examen;
de capacité; par devant la- Table.iet
obtinrent leur , ftrewii , C’était le 5
Octobre 1840. ■
L’église d’Angrogne,.eut le pi'ivir
lége .de jouir; ides premiers services
de. M. Chamlieaud.! Mai.s,-i au bont:
de quelques aimées,- celui qui sléLait'
révélé institutour capable et dé;Voué,i
dans ,la,,parQisse-.voisin.e derla nôtre,
fui'.appelé: à occuper le poslnde, La
Tour;, ou il a travaillé jusqu’en 1872,
c’est-à-dire prés de 30 ans; non*sans;
reGueill’iir, beaucoup ,de .fruit de son; enseignement, simple; claiii;; fit.,pep-.i
:sé;VéraiiL
. Peu fie temps après son établis-'
semenl à La Tour, M. Chambeaud
épousa,. en -1846,’; Mlle Maiiguerite
Muslon, jeune fille' qui avait été sou
élève, connue par son alïèclueuse dé'bonnairelé et des mieux dotées'.- Il'
trouva-'ainsi' la compagne douce et
iiienfaisaule qui a> été en benediction à sa famille et à l’église peu-dant plus; d’un tiers de siéelei
Bien que la carrière de reiiseignement soit des plus absorbàiites,
usant les torees des plus robustes,
M. Ghambefind a trouvé dans la vigueur de sa constilutibn et’dahs la
fermeté d’Uné volonté éxceptionnelie,
le moyen (faÇcomplir nombre d’œuvres â côté dé ses déyoirs d’inslitn.-!
leur.. .
5
Cf
Dès 1853 if fonclu: un^ ÎJrtion Chré~
tienne qial vit encore,.,et à laquelle
il 9 consacrée pendant; plus de trente,
années^ une. bonne partie de son
temps et de ses forces. — En oiilrej
n trouvait,le moyen d’être partout:
aux écoles du Dimanclie, qu’il a
toujours affectionnées, aux réunions,,
aù clievet des malades* au sein des
Jamilles ou chez des voisins qu’un
dillèrend a momentanément trontaé.s, en vue d’apporler à chacun
«lie prière, un conseil ou de (aire
enieudre unei parole d’apaisement.
■tOüf cela il l’a fait spontanément)
i*aiaj.brui;t^-, ni ;oslenlation, tous; les,
^'^‘'a‘>t',enYi:ro.n. uii detniT!
s-enleil Tanti, d’aeliviléi ne i peuvàit.
manquer -d’attirer l’attention et de i
cauti.ver- les- sultrages'soit desrgenSi 1
r'^off -de ceux dii;i dehors, |
M;imiairjj,hea,u,d a-t-ilélé revêtu, i
f un g'^and,inombre., de-cliarges au.!
mueu de nous: Nommé diacre)en.
■1879 P,'’’’* des Go.[)piers en
l'iflj b trésü,-,
'i-iii. "i , il a été fonelion-,
‘ ‘ ® de la paroisse de l^a Tou r au i
I a« , pendant 24 fa.n,nées<. c’est, à-1
< rrei jus(|u’en. 1889. Nous rie,.parle.™ns pas .de son rôle publiq, soit;
comme conseiller,,r.munlcipa],a soit
membre de la. Commission
desiEcolesji, ni suCitoutfiKJe. l’hom-m*’.
d’affaires.
AyantIpris .sa'.relraiLe, enil872, M.
Çhambeaud à consacré ses nouvean-x
loisir,s 4 la perception dear.impôts,à la .banque. En outr e la conir
hünoei.qu’il avait|,su in.spirer, fit de-,
miiJe gérant,, des . intérêts et même
diîi !a d*3i‘lune-, rrün .gr’and nombr'ede,
'&milles.!Nolre:inéornpétence^ en cg»
Matières non, seu-leraent juslifiei le I
science que nous gardons, mais| le>l
coruitnande. ■
Le ■ souvenir, .qiio; laisse , M. Gham- I
Jequd. est oe|ui d’unq>vio. toute faite i
’ laheurv! etnsoiir exemple celuitinmaeiivité sui’pnéuante’.ses'quar |
me-vingts anj,,ne. ]’a,valent ni alTaiblif |
rattiédi. (.11 ri’a pas même songê'ü
cberebeFÿ ici-basj le .repos, auq^ieb
l’âge et le travail accompli sera*.
lil.iienU’iiiviter. Sa .journée de douze
heures il l’a fournie, jusqu’au bouG
se montrant plein d’entrain et de
bonne volonté, après avqir atteint à
cette limite où tant d'autres, moins
bien doués, ou mois résolus, ne
peuvent ou ne veulent plus rien
faire.
Le premier diroan(?he.de.>ce mois,
iiolr'e vénérable octogénaire jouissait
encore de la plénitude de ses forces
et de loute.s ses facultés: Voici, à la
confusion de. tant de jeunes qui sonti
déjà vieux; ou (|u.i s’imaginent l’êtr'e,
¡’emploi qu’il en- fit:
Gomtiiííei d’habilude, il consacra les,
heui-es de , la matinée à sa chère'
Etîole-'des Ghabriola; à lO b. 1|2 on .
le voyait à sa place dans le Temple
de, la Ville; à 2 h. il s’oedupait de
son gr'oupe ide catéchumènes et didirigeait le . chant üui service, desGoppietîs; le reste de¡l’aprés midi il
le donnait à plusieurs malades et'le
soir on le retrouvait, commoi toujouts;, à la rétiniiion des Bouïsa,i à.
laquelle il prenait, encore une part
diiieel©; parül’exhor'.ta.tion fraternelle
et laipiière. —, Gettia. joüïinée, —. la
der-niére! qu’il ait .passée# déliioat, —
nous faitvvoir ce s qu’ont) été le zélé
et. le dévouement'de cette Vie d’une
prodigieuse acti'vité-.i
M.i'Ghambeaud;,est tombé isur ilao
brèche; que.,cela.con tri bue à la consolation de* sa icompagne <lévonée et
de. sesÍ enfants,, à qui nous# exprimons. encere lunedois les senlimenls
de notre sineère'synapalbie:
Le* ' chréll en accompHi est! ce! ui <| u i)
don«ie «et ise (ÉÎonne,. aprèsiavoir; touti
reçu de.soui Sauveur : celui qui nous
a quilté savait ' se <lonner,. en payant r
de a personnepide ses',aises'et de<)
soni temps-surtout.
Pui^.'^ede. nombre des fidèles serm
viteunîiîiq.uli savent, consacrer au eeiN l
vicer de: leur: Maîteerieurs forces,.:
Itfur ilemps:,; et léun argeiUy ce.qn’ilsi
sont par tsa-1 grâce ¡et ce qù.’ils; tien-< i
1 lent i de -sai bonté, deveniin 1 toüjouüs »
plus grand au .sein deénoS iéglisesa.
6
70
Nous avons un vif besoin de vies
consacrées; Dieu seul les forme par
« roncUon du Saint ».
Torre Pellice, le 28 Février 189,3.
" J. P. Pons.
M.lle MARG VERITE LONG
Digne sœuT de Joseph et de Michel Long, comme eux elle .s’esl endormie san.s bruit, mais sans pouvoir
. empêclier que ses œuvres la suivent.
Elle appartenait à ce noyau deVaudois (le la vieille roche, pour qui,
comme pour Joseph Malan, donner''
était une chose toute naturelle, une
conséquence logique, de la vie cachée avec Christ en Dieu, et qui
semblent avoir eu hâte de se débarasset de leurs richesses, comme
d’uii obstacle, pour arriver à une
communion plus parfaite avec leur
Sauveur. Après avoir disposé, sa vie
durant, d’une partie de ses biensen
faveur ile.s membres moins fortunés
de sa Jamille, elle avait consacré ce
qui ne lui était pas nécessaire pour
vivre, à toute espèce d’œuvres cha
rilables. C'est à elle, en très grande
partie, que l’Eghse de Pignerol doit
d’avoir pu se constituer en paroisse
autonome et d’avoir pu conserver
ses écoles. — Les ArtigianelU et
V Orphelinat ont aussi envers, une
mémoire aussi bénie phis d’une dette
de reconnaissance, et que de subsides ne sont-ils partis de cette main
libérale pour payer à plus d’un dés-,
hérité sa pension flans un élabli.ssement charitable et pour.acherniner
plus d’un jeune homme ou d’une
jeune fille à une carrière qui les
mît en état de gagner leur pain!
Et tout cela sans bruit. Jamais on
n’eût dit que sous ce éhâle fané et ce
vieux chapeau se cachât une charité
si débordante pour l’avancement du
régne de Dieu sous ,n-’importe quelle
de ses manifestations, i .
« La mémoire du juste est bénie ».
Tel est le souvenir de parfum suave
que nous laisse notre sœur et que
nous proposons en exemple à ceux
qui restent après elle.
W. M.
CIIRONIQIJË VAUDOISË
ANGROGNE. Le temps relativement doux et les chemins secs, nous
ont permis d’avoir celle année aussi
notre fête du 17 Février. Dés 8 h.
du matin le tambour annonçait aux
enfants que la fêle aurait réellement
lieu et les réunissait à S. I.aurent,
Gela fait plaisir à voir que ces
visages frais, et bien faits pour nous
dire que la joie règne dans tes
cœui's.
On se réunit sur la place et après
avoir fait quelques évolution.s, qui
les amusent joliment, ces 350 enfants défiletit avec leurs moniteurs,
leurs monlliices et leurs régents
pour occuper les places qui leur
sont destinées dans le temple.
Aux enfants s’ajoutent bon nombre de grandes personnes qui jouissent de la fêle autant que les eiifanls.
Des actions de grâces montent
vers le Seigneur et les deux pasleurs prenneHt süccessivement la
parole pour expliquer aux nombreux
auditoire ce que signifie rErnancipation — quel était l’état des Vaudoîs avant le d7 Février 1848 et
quel usage nous devons faire des
libertés que le Seigneur nous’ a accordées,
Au sortir du temple les eufanis
défilent dé nouveau avec leurs nom-,
lireux drapeaux au vent et viennent
se ranger sur le préau où les entourent bientôt les grandes per.sonnes.
C’est que, outre les beaux chants religieux que- l’on vient d’entendre
dans le. temple, nous entendons en-
7
- 71
core quelques chants patriotiques
comme les précé'denls bien exéculés, grâce aux bonnes leçons
données par M. l’inst. A. Herlaiot.
Avec cela l’appétit n’a pas manqué fie se faire sentir, et. tout ce
petit monde fait honneur à ce qui
leur est distribué.
lie soir de nomltreux feux de joie
couronnent nos montagnes et nous
liénissons le Seigneur qui s’est sou
: • ~ , O---- I ..........
venu de son peuple eu lui accordant
les .beaux jours dont nous jouissons.
Colonisation Airicainc
Le N“ 53 de la Lomiiardfa et le
N“ 7784 ciel 0àzett$î Livournaise
publient, soua le litre Bisposfa al
Témoin une longue lettre du mis
sionnai-re suédois, M. Roden, où
celui-ci, dans des termes qui u’auraient rien perdu à être plus modérés, attaque les observations (me
nous avions faites an projet de colonisation du capitaine, Camperio
(.V. /émoin, ami. 92, p. 402) et fait
une apologie vraiment excessive de
la colonie Erylhrée et de la sûreté
absolue dont on y 'jouit, .Cette lettre;
copiée et réexpédiée à, Livourne nous
est arrivée Mercredi dans l'aprèsmidi au mornent où le 'l'émoin déjà
compaginato, allait être mis souspresse; mais nous l’avions mise jeu
réserve pour notre prochain numéro,
lorsqu’à notre surpri.se nous reçu( mes les deux journaux sus nommés,
publiés \e Jeudi, qui la contenaient
rriot pour mol.
Pourquoi faire pi’ornenei' dans les
grands journaux italiens la lettre
d^un missionnaire qui nous prend
« partie, et traite une question ((ni
^ous regarde exclusivementi
Pourquoi n’avoir pas eu poui’ nous
' égard auquel nous avions tous les
droits, de s’assûrer que nous avions
l'cçu et publié la letire avant de
■ envoyer à d’autres journaux?
Mah!
Quoiiiu’il en soit nous ne voulons
pas pi'iver nos lecteurs Vaudo s de
ioule la parile importante de la lettre de M. Roden. (lie commencement
ne contient (|ue (h‘s références à
l’article du Témoin). Il faut qu’ils
eiilendenl toutes. ,les cloches. Leur
bon sens décidera. Quant à iiou.«,
pas plus f|u’avant, nous ne voulons
prendre sur nous la respon.sabilité
de leur l’ecommander'la colonisation
africaine.
Innanzi tutto, per (luanto straniero e
conseguentemente poco a fonilo dulia politica italiana in Africa, sono convinto che
inai la nazione italiana abbandonerà questi luoghi. E la mia convinzione la deduco
dalla autorità incontrastabile òhe la bandiera tricolore gode in tutta la Colctnjiy,
dall’amore che unisce Govèrno e sudditi;
— dallo sviluppo ognora crescente e visibile ctie sotto il comando intelligente ed
attivo del dotto Colonnello fiaratieri subisce la Colonia. ^ .
Una colonia sterile ed inattiva si può
abbandonare, ma per una Colonia avviantesi rapidamente alla prosperità ed animata da febbrile é fervido lavoro qual'è
l’Eritrea adesso, non credo assolutamente
, possa esservi uomo italiano osante consigliarne ai Suoi compatrioti l'abbandono.
In ,quanto poi alle' « orde seMggge ri nji
ci vorrà bèli pócb por tranquillizzare i nobili ffàtelli valdesi. Gli indigini Mensa
sonò circa 3.000 divisi in due grandi fartiiglie di nuniéro presso a poco Uguale (1
Beit-Ebrabé ed i Beit-Scakau) — e separate, da una inimicizia inconciliabile; eppure, con tutto ciò, non si dà mai il caso
che neanche singoli membri delle due
parti si scambino sia pure qualche innocua
bussa.
Di earatteré — ora — tutt’altro che
guerriero; d’indole mite e Iniona, infingardi
e pigri quanto mai, perciò poveri a dispetto della feracità delle loro terre; hanno
sempre subito, avanti e durante la nominale dominazione egiziana, le prepotènze
di chiunque voleva darsi ìt piacere di derubarli e picchial’li per giuntaI Adesso; però, con la occupazione Italiana
che ha salde posizióni tutto airiiitorno, non
sarebbero assolutamente ed in nessun modo
più possibili le scorrerie o degli Abissini
i o dei Barea ohe, in passate, daìle rivé dei
' Mareb o dalle rive dèi Baraka si spingeI vano arditamente fino nel cuore di questa
1 verde regione dei Mensa. ’
j Adesso al Mfireb ci sonò delle buone
I compagnie di Ascari (soldati); più in dietro,
all’Asmara, posizioni co,si folti che, per
; qùanto non militari, potrebbero solamente
con un pugno di soWati italiani, tener testa
'■ I
r.
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— ■72
a tutti i'Ras'Alala di questo mondo. (1)
Indietro ancora, ad Ad-Teclesan da una
parte, a Ghinda dall’altra, duo compagnie
Ili Ascari —insorama una triplfce barriera
insorinontabite, senza tener conto degli accessi oltremodo difficili che ci sono per
entrare nei Mensa
Dalla parte di Ovest abbiamo Cheren con
una fortezza pastissiraa e truppa in quantità, ■ che, 'per:la sicurezza dei Mensa,
del ¡resto completamente mutilo, poiché i
Barea sono oggi sudditi tranquilli dell’Italia ed hanno, ad ogni buon conto, quale
vicina di casa, una bèlla e forte compagnia
di Ascari. — A Nord, gli Habab sono i
viciniori dei Mensa © da tempo immemorabile mai gli Habab hanno dato fastidio
ai loro contìnari Mensa. Eppoi,. sudditi fedeli dell’Italia ^ per quanto siano un poco
maneschi nelle loro reciproche relazioni —
mai oserebbero però, torcere un.capello ad
un italiano. Sanno essi benissimo, che l’Italia per la mano del giusto Colonnello
Baratieri, se è prcmui'osa dei suoi sudditi
neri, non è poi tanto buona da tollerare ii
minimo sfregio alla sua autorità. Lo .hanno
veduto di recente, ranno scorso, quando
ve. ne fu il. doloroso bisogno. Infine, ad Est
il deserto ed il mare.
Vedete).dunque che se la .regibne dqi
Mensa-ha un pregio,'[si è quello .pppu.nto
della sicurezza. Ma ne .appello alt’iltustre
Capitano Camperio che conosce benissimo
il luogo sia -per il presente viaggio die
por i precedenti; me ne appello.all’-illustre
dottore G. Schweinfurth che qui tra dimorato circa un mese; me me appello’al Barone Franohetti, a.1 prof. Penzig, al DottTerraciano, nonché a tutti gli ufficiali che
come Pallore maggiore, adesso colonnello,
signor'iPezZó; epnie il ; oap. Noè,-lil oap.
Verdelli, ,.i) oap. Hidalgo, il tenente Martini,
il tenente Issel ed il tenente,Pini», hanno
percorso e studiato a più riprese, questa
bella parte dell’Africa italiana che mi ricorda il mite clima della bella e cortese
Siena.
E. seguitando siiirargomento. dalla...sicurezza delta regione dei Mensa qualunque
diminuzione eventuale, di guarnigioni, io
dichiaro, non l’esporrà mai a pericoli, essando' ohe i due capi che si dividono il
comando della ..tribù, sono troppo .imbelli
e troppo,.buona gente per sognarsi mai la
ribellione; essi inoltre, cosi pochi e senza
armi. — La missione svedése di cui fé
•parte e che qui era quando daiSabati ,ad
¡Adiva e da ' Adua a Nacfa .regnava laipiù
completa anarohia, ha veduta tante e tante
volte i Mensa alla prova per potere asseverare, senza tema d’errore, che non ossi
penseranno mai ad impugnare le-, armi;
non essi, cosi .rispettosi ■delllautorifà ita.•liana. .
• Senza- badare che l’egr^io scrittore del
l’articolo del « Témoin » è caduto innm
grosso errore quando afferma essere la
regione dei Mensa « così distante dal centro coloniale » (1) imperciocché basta gettare lo sguardo su di una carta geogiàllca 5
dell’Africa per vedere Che'il'Mensa in ri- ;j
spetto speciatmerite a Godofelassi eii a .'j
Gura ove sono le stazioni agricole del Ba- ^
rone Franchelli — è, tutto al contrario, ì
la regione più vicina, più centrale, più '
sicura
Per cui, stiano pur tranquilli i fratelli ,,
Valdesi, che venendo ©ss! qua a fecondare
con il loro iavoro queste feraci terre, da- ■
gli Infingardi indigeni abbandonate, 'non
dovrenn'o condurre l’aratro con una mano ,
ed impugnare un revolver con l’altra, ma
sibbene potranno essi tranquillamente adoperarle tutte 8 due al lavoro che nobilita
ed iueiivilisce.
U. ti. ISodcii
Missionario Svedese.
'Italie —- 'La chambre a accordé,
ipar une forte‘.majOiité, atoGouveinementî l'exercice provisoire.’ Elle
s’occupe actuellement des subventions à accorder atix Goinpagnies de
navigation.
— A cause fie 'deux articles entvo'vés au iVAariin, eb ■d^’une lellre au
roi.insérée dans la 'Mtopo. Anlologia,
'liongbi a été déféré au Con-seil d’Etat. Le républicain Bovio l’a défendu
à la Giiambie.
— La ville de Rome est en biltle
de{)ui.s iquéhities temps aux attat|ues
des dynamitards. Plusieurs bombes
:OM l édalé; mais il n’y îupas de victi mes.
nliVaneo — Jules Ferry a été
Bomméiprésident du Sénat.
■'i|te]§i(|iie ■— Le pays' est appelé ,
à se pronoriGer 'sur le sulïrage universel. Bruxelles s’est déjà'déclarée
ei'i laveur.
(1) Au lieu de parler « d’erreur grossière *, M*
iRodon aurnlc itnieux''Fait de ireprtfduiTè éxactement
DOS expreeiioiiB. Nous u'avons'dit, «si. élojgnéea,
maïs sùnpIei^eDt a éldignée Eh'biuû! A quelle distaocesetroUveOheleb des Mensaducentre déjà Colopie,
c'est-à-dive de Massaua? C’ust, sur Îa au moins
A' 90’ Kîlôtfiiîtros, sCela f^a bien -plus rëiküté ;
et que dÇ'temps ne mettra-t-on paa ii le» parcourir
ert suivant Ue»'routes'teilos que M. Campe'rio luimtoe les décrit dans une correspondiatiee insérée
dans le N® 49 de la. Lomb^rdià!
({) SmHout^ niexagérotts rlenl
J. 9. Malan, Gérant
’l'orre Bellice — imprimerie iAlpina