1
'Jompté-courant avec la Posta
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L. S
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Amériqutì du Sud'- ^
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Chez M Krnest Robert (Pijirierol)
et à rimprbuei-ie . Alpina à
Torre Pelìice.'’
b'abonnQrrient part du I. Janvier
et So paie d^avancè.
Awnée XVIII. N. 39.
Numéros séparés demandés avant
Is tirage, 10 ceirtìmes chacun.
AmxonGss: ^ centimes par ligne
pour une seule fois -r 16 centimes de 2 à 5 fois ét 10 cen‘ times pourOfois.el au deBSUs
S’adresser pour la UédAction àM.
/lePaetH. MfciUe, Torre Pollice
et pour i’Admbilstration à M
Elisée-Costabel, ÎForrePelitce.
Septembre 189^.
Tout chfthgement 'd'adrèssé est
' tpayé 0^5 cenlimés. , >
É(!HO DES VALLÉES VAÜROISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua ma aarjBK témoina, Açt. 1,8. Suivant la vérité avec la charité, Eph, IV, 15, Que ton,règne
vienne. Mattli. VI, 10
M »ill ni II i i‘ t‘ :
Comiriunications Offlcielles. — PerfectiohiiGinent oü traiisformatioriV — Sô.<iiété
iJ’Histoiro Val!doi,s¿. — Réponse du
' IVIôdérateur du Synode Presbytérien
' ‘ (.rAinériqüe au discours du délégué
Vamiois. — Le jubilé de ,S. Loup. —
Nouvelles lièiigieuses. — Revue Politique."— Avis.
COiMUNICATlOI^S OFFICIELLES
L’examen d’introducLion a l’Ecole'
Supéiâpure de La T.Quf, .ain.ai' que
ceux dp répm'atipn et ceux qui doivent être l'ails eù entipr, auront lieu
le 3 Octobre prochain à 8 1 [2 h. du
matin. , ' '
eomniiinications de M.: le pasteur G.
A. Trou, louchant la fondation d’un
asile en faveur des vieillards. ^ • u
■ Torre PelUcBi, 20 St'Sptém.brè ¡892.
Pour la. Table;
J. P. Pons, Modérmieur.
Le.s examens d’introduction et de
réparalion. pour l’Ecole Latine du
Pomaret, auront lieu le lundi 3 Oo
tobre, à 8 h. du matin. Les leçons
commenceront le 4 du mêrnè'mbis.
jyÎesVieùi's, les pasteurs des .Vallées sont priés de se trouver â ,St.
Germain, ie lundi 26.courani, à 9 h.
du matin, pour choisir le sujet qui
doit ôti-é présenté à. nos églises durant i’aiinée et pour^ entendre le.s
Dieu a fait toutes choses d’une
manière progressive. Il a Tait la lumière, l’étendue,, la terre, et les mers;
puiS' il a fait, croîli-e les plante, il
a fait briller lesfasfre.s, ¡et a fait»naître des e.aux et de la lei-re toutes
sortes d^animaux ou « dlârnes vivantes ». En: dernier lieu il a faitThoname : à son image et à saii ressemblance,-il l’a fait être « l’àme vi-vahle »
par excèlleinee, et lui a IcloTiiaé la
domination sur tout. , :ri
Chez Tbomme lui même ü y a
pi'Ogrès dans son .développéEnemt.
« Ce qui est spirituel, iTest pas le
premier, mais ce qui est animal (ce
qui a une âme);.iensuile ce qui est
spirituel »ii,.. . .q i-:
« l.e premier Adam a été taiiCen
âme vivante »- '’rei qu’il soirli.des
mains-dé Dieu, il était id très bon ».
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2
fe - ' - 306
■ïT.'fi '.T’-f' : vi ' ■' ;'(?•■■ im
Les facultés dont Dieu avait orné
son âme étaient supérieures à celles
des autres êtres vivants sur la terre.
Le corps mis au service de cette
âme, bien qu’à certains égards plus
faible que celui des animaux, est
cependant celui qui correspond le
mieux au roi de la création. Et puis,
l’âme était douée d’une faculté que
nul animal ne possède, l’esprit par
lequel l’homme était en communion
avec Dieu.
Le premier homme n’avait qu’à
se développer dans le sens de fesprit, pour être spirituel. Ce qui est
animal devait ôtie absorbé par ce
qui est spirituel. Nous ne pouvons
nous empêcher de croire que, sans
la chute, il en aurait été ainsi. L’enlèvement d’Hénoch et d’Elie sont là
comme deux exceptions pour nous
dire ce qu’aurait été la règle.
Par le péché, le premier homme
a manqué le but qui lui avait été
assigné. Non seulement il n’est pas
devenu spirituel, mais il est resté
animal, et même il est devenu charnel. fi Ils ne sont que chair ».
Cependant Dieu, dans « son grand
amour dont il nous a aimés », n’a
point abandonné son dessein. Il veut
que l’ordre soit rétabli, et que l’homme devienne spirituel. Dans le sein
de la race déchue, il fait naître le
« dernier Adam » qui est « Esprit
vivifiant ». Il a été conçu du Saint
Esprit, il se fortifiait en esprit; à
l’âge de douze ans il disait: 11 me
faut être aux alfaires de mon Père.
A trente ans, il a été baptisé du S.t
Esprit, il a reçu la plénitude de l’Esprit; Dieu ne le lui a pas donné par
mesure. Jésus est Esprit, il a la vie
en lui même, et il « donne la vie
à ceux qu’il veut ». En lui et par
lui, l’homme arrive à sa destination;
il est spirituel.
Par la naissance, nous sommes
tous, sans exception, de la nature
du premier Adam, et du premier
Adam tombé dans le péché. Les
hommes nés de la chair, ont encore
de bien belles facultés de l’àme et
du corps à cultiver et à développer.
Mais l’entendement ou l’esprit par
lequel ils pourraient être en communion parfaile avec Dieu et obéir
à la loi de Dieu, succombe à la lâche. « Je prends plaisir à la loi de
Dieu selon l’homme intérieur; mais
je vois dans mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de mon
intelligence et qui me rend captif
de la loi du péché, qui est dans mes
membres ».
Nous ne devenons pas spirituels
par le perfectionnement de l’homme
animal, mais par une nouvelle naissance. « Ce qui est né de l’Esprit,
est esprit ». Et celte nouvelle naissance ne s'accomplit que dans l’union avec Jésus Christ, « l’Esprit
vivifiant». «Si quelqu’un est en
Christ, il est une nouvelle créature ».
Alors l’Esprit reprend sa place, si
nous voulons bien nous tenir sous
sa puissance, en demeurant en Christ.
Non seulement, par l’Esprit, nous
faisons mourir les œuvres do la chair
ou du corps, mais nous sommes sur
le chemin du renoncement le plus
absoluj selon la parole et l’exemple
de notre Seigneur Jésus: « En vérité, en vérité je vous le dis, si le
grain de blé qui est tombé en terre
ne meurt, il reste seul; mais, s’il
meurt, il porte beaucoup de fruits.
Celui qui aime sa vie (son âme), la
perdra, et celui qui hait sa vie (son
âme) dans ce monde la conservera
pour la vie éternelle ».
Si l’Esprit prend ainsi sa place en
nous, Dieu, par son Esprit, ressuscitera nos corps, et les rendra spirituels, Le but sera atteint, nous
serons en tout .semblables à Jésus
Christ.
Dans tous nos services religieux,
dans toutes nos réunions de l'éveil,
dans toutes nos prières, n’oublions
jamais le grand but auquel Dieu
veut nous faire parvenir par son
Esprit.
J, D. H.
fesR''
3
— 30?
; Société d’Histoire Vaudoise
Comme d’habitude, la Société tint
sa séance générale d’automne dans
la salle du Synode (Maison Vaudoise).
Les membres et un nombreux public se réunirent à cet effet le 6
septembre à 8 h. du soir.
La séance est présidée par Mr. le
prof. Alex. Vinay, qui invite d’abord
les membres à voter pour la nomination du Bureau. Son rapport accuse une marche en avant de l’association, .soit dans l’augmentation
progressive des membres, soit dans
le développement toujours plus grand
des l'elations de la Société avec d’autres sociétés historiques, soit enfin
dans les encouragements que la so
ciété reçoit de divers côté.s, chaque
fois qu’un nouveau bulletin paraît.
La Société a perdu trois membres
pendant la dernière année;
L’historien Jules Bonnet de Paris,
membre honoraire, le past. Abram
Tron et le prof. J, B. Olivet, caissier.
Deux autres membres, dont l’un
a quitté le pays et l’autre l’Eglise
Vaudoise, pour entrer au service d’une
autre église évangélique, ont cru
devoir par là même se désintéresser
aussi aux travaux de la Société d’hist.
Vaudoise en donnant leur démission!
Mais ces vides ont été comblés
par de nombreuses admissions:
L’Ing. Ferd. Turin est devenu
membre à vie; M.me Ford d’Edimbourg et Mr. Edouard Vertu, négociant, ont été nommés membres fondateurs; MM. Th. Delon (Milan), J.
Y). Bivoir prof (Pomaret), Et, MalanMuston inst. (S, Jean), V, Notarbartolo past. (Gênés); J. Jq. Geymet
secrét. (La Tour); Félix Turin (S.
Jean); B. Goss-Turin ing. (S. Jean);
Louis Vinçon (S. Germain); P. E.
Berlin (Marseille); Jacq. Charbonnier
(Marseille); Et. Malan-Nelson souslieut., et Pylade Margiunti (Naples)
membres effectifs.
L’assemblée nomme par acclamation deux membres honoraires:
Mr. le président de la Société
d’hist. du Protestantisme français, le
baron Fernand de Schickler et Mr.
le past.' Eugène Arnaud, de Grest
(Drôme).
La Société compte actuellement
44 membres fondateurs, 5 membres
à vie, 15 membres honoraires et 127
membres effectifs; elle échange ses
bulletins avec plus de 20 sociétés
savantes. Le président espère que le
5® congrès historique italien fournira,
aux deux délégués que la Société y
enverra, l’occasion de la faire connaître à un grand nombre d’associations historiques nationales et de
l'étranger.
Dans le cours de son rapport, Mr,
Vinay énumère quelques uns des
travaux accomplis, et en recommande
un certain nombre d’autres aux membres qui seraient disposés à s’en
charger dans l’intérêt de l’œuvre de
la Société.
Le caissier étant mort quelques
jours seulement avant la séance, la
Direction n’est pas en mesure de livrer les comptes d'une manière définitive.
Le dépouillement des votes pour
la nomination du nouveau Bureau
donne le résultat suivant:
MM.
Alex. Vinay prof., président,
H. Meille past., vice-président,
Elisée Coslabel, archiviste,
Dav. Jahier proh, secrétaire,
J. Maggiore » caissier.
X
IVassemblée entend, avec plaisir,
un travail de Mr. Jean Jalla, racontant une course iju’il fil dernièrement en compagnie d’un étudiant
en théol., dans une partie des Alpes
françaises, dans le but d’y recueillir
des souvenirs de l’existence des anciens Vaudois dans ces localités. La
partie la plus piquante, la plus exhilarante du récit fut évidemment
celle qui décrivait l’arrestation, l’intterrogatoire, l’emprisonnement de
ces deux touristes bien inoffensifs,
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qui- avaient été pris pour des espions du gouvernement italien!!
En résumé, fa soirée a été très
agréable et a faissé uti bon souvenir dans tous ceux qui ont pu prendre part à cette séance de la Société.
RÉPONSE
moiléraieuf do Synode''Pmsyiérieo d'Aoièiiqi
au discpurs du déld^wd Faudois
toire de l’église que vous; rèpréseptez, sans sentir son coeur emu et
secoué jusque dans ses dernières
profondeurs. Que dis-je? mon IVéï'e,
nous ne pouvons pas vous regarder,
vous traiter comme un étranger ;
quoique vous apparteniez à un an-.
Ire pays, et à une autre iangue et
.Notre Eglise fut représentée au'
Synode de l’Eglise Presbytérienne: j
des. Etats Unis (branche Nord) tpji |
eut'lieti’''en Mai dernier à Portlarid
(étM; de rÓfégoìì) pair notre fi'ère
Mr/THéôphi!e)Gjiy,’q'Ui se trouvait
dans cés .parages po'ur Une tournée
dé collectes. M'algt'é les débats rela
tifs au cas du prof. Bi'iggs de New
Yoykj((ui attiraient toute l'attention,
le, discours de notre délégué et la
réponse qüé lui fil à l’instarit le présidjent du Synode (IM Young), ne
passèrent pas ina[ierçus, Comme oii
peut en, juger par le fait que les j
journaux politiques crtireiit devoir
publier ih, extenso oetle réponse
comme un tn'cfdèle d*étbquence. La
voici'traduite en français:
« Mon cher frère, [
« Ndus autres- Presbytériens nous
aven» été parfois- considères et représentés comme une branche froide
et inaccessible aux émotions, de Ja
grande église Chrétienne, développant te: cerveau aux dépens du cœur,
adonnée à ia dialectique:et; aux sub-trlités logiques bien plus qu’à la culture î ei ' à ■ t-’eixereice des sensations
et' affections; plus ehaudes et plus
eritraînaoles de l’âmei Je ne ctoIs
pii.s: cettet .aceusat'ion vraie. Mais,
fuî’ellei suit ' vraie ou non , je suis
.sûn qu’il n'y à pas un-, membre de
cetterassemblêe qui ait regardé; voh
tre figure', entendu, vos-paroles bi'û. fautesletiéluquente.s, et qui se-soit
rappelé Fétoiniante : eti-héroïque bis*
que vous soyez , inconnu personnellement à divei's membres de noire
assemblée, poartant- vous êtes bien
connu et chèrement aimé à cause
de notre Père. ,i
Les torts que votre noble.église
a soufferts, les persécutions qu’elle
a endurées, le lémoignage (¡u’elle a
renduj les délivrances qu’elle a obte:nues,- les triomphes qu’elle-a remportés, tout cela a fourni les rnaté^
riaux d’histoires que plusieurs d’entre
nous qui sommes ici aujourd’hui ont
écoutés, le- cœur palpitant, dans leur
enfance,: sur les: genoux de notre
mère. . ,
L’iiiébi'anlabte dévouement de vos
ancêtres persécutés; :exilés, massa-.
crésj :à notre commun Sauveur; leur'
fidélité à une Bible ou-verte et-un
évangile simplement prêché; leur pa-,
tience dans fa douleur, leur indomptable courage^ lie- peuveaL-être .dignement décrits par le langage humain. , . ' .'11-; ' Ci
Il n’est point d’imagination, quelque brillante qu’elle soit, ce me
semble; qui puisse pleinement retracer les teri'ibles conditions de la
chrétienté dans ,1a dernière partie
de cette alïreuse période, si bien ap-:
pelée, « les âges obscurs »;;, La(,littéralure;,.l’aFtv la seienee,:,'les .amé-:..
nités-èt les charités (le,-la vie, tout
ce qui compose et représente uH
état élevé de civilisation, était enseveli dans un; vaste .et vulgaire,
tom-beau,dont toute-résurrection se.cn- ,
biait impossible.
La -condition,et.i’aven-ir de la vraie,
religion ■.-spirituelle, semblait ..aussi,
déplorab,l6 que désespérée., Enseveli
sous une grande masse de formes
mortes: et de superstilions vainesmt
mauvaises; le feu q.ui était descendu;
5
de l’autel céleste de l’Eternel semv
blait éteint. Mais non, le cas n’était
pas si désespécé.
Au milieu des gorges et des Vallées cachées des Alpes, un ilandieau
allumé à cet autel était maintenu
llamhoyant, quoique assailli par les
vents fies princes et des soldats;
qùoique celui qui le portait lut emprisonné, ou tué ou brûlé par les
bûchers de l’imiuisition; moyennant
la grâce de Dieu et l’héroïsme de
l’église Vaudoise, il n’en ilamboyait
que plus brillamment. Le fiérè, le
(ils du soldat chrétien, tombé sous
le feu ennemi, recevait de ses mains
le flambeau menacé et le tenait
bien haut, i.es forces de l’enfer et
dÇj la terre alliées furent incapables
d’exterminer cette .suite de confesseurs ef de héraults ou d’éleinili'e
leur zèle flamboyant. Les monuments
(jui, naarquént leurs progrès n’étaient
pâsf 'des, colpnnes d’airain d’Egée ou
dé marbre de Paros, mais des lof
rents de sang, des moircèaux de
cendre, des fleuves (le larmes. C’est
à eqji .que l’on peut, bien appliquet:
les paroles du grand apôtre: « Nous
sommes pressés de toute manière,
muis non réduits à l’extrémité; en
perplexité, mais non sans espérauiîe;
persécutés, mais non abandonnés;
abattus, mais non enüérernent perdus* Nbus portons toujours en notre
corps lâ mort du Seigneur Jésus,
afin que: la. vie de Jésus soit aussi
manifestée dans notre coi'ps ».
Qui pourra estimer la dette des
grands chefs de la Réformation en
Allemagne, en France, en Angleterre et eu Ecosse à cette noble
troupe de héros chrétiens, à votre
héroïque église martyre qui à travers
tant de siècles, comme le -buisson
ardent dàns le déserl, quoique terriblement brûlante, n’a jamais été
consumée. Nous, mon frère, dans
cet âge moderne, et dans cette terre
lointaine, nous sommes débiteurs
reconnaissants à votre, église pour
le témoignage qu’ellç' a ainsi rendu.
■Mais nous nous.rappelons avec un
joyeux orgueil et un vrai plaisir,
que la dette n’est.pas toute de notre
côié. Nous nous rappelons que vous
et votre peuple ne pouvez jamais
ouldier que,; lorsqu’elle élait menacée d’une, imminente, destruction,,
l’église que vous repré.sanlez fut
sauvée et nourrie par la grand.Pro.lecteur (lu pay.s- dont la plupart de
nos pères sont venus. Ce fut. Olivier.
Cromwell (que Dieu bénisse et maintienne en .honneur sa mémoire) qui
vous couvrit du bouclier de sou pou-,
voir |)rol,oel.eur, et dit au .pape et
au prince et au roi persécuteurs::
(( Lais.se en paix mes,frères Vandois
persécutés ». Ce fut son grand secrétaire, l’immortel Milton qui, par
ses ver.s éloquents et inspirés, fit
connaître à la clirétienté; et porta
au ■ tribunal de Dieu riiislotre, d.éi
votre ifidélité et de vos soivlfrànces.
Nous remercions Dieu, mon frère,
avec vous, que ces jours obscurs de
persécutions où vous aviez besoin de.
défenseurs, sont flni.s pour ne plus
retourner, nous le croyons,; L’archevêque French a écrit: « De toutes,
les communautés qui, au moyen-âge,
résistèrent au pape et s’attirèrent
ses persécutions, l’église*Vaudoise
seule a sui'vécu, pareeque seule elle
méritait de survivre »,
Nous bénissons et louons notre
Pére:céleste; de ce que maiiitenant,
par toute l’UalJe unie et libüe; que.
dis-je?l à Rome même, vous pouvez
donner au peuple une Bible ouverte
et prêcher sans entraves l'é:Vpngilé
Ijéui de son divin Fils.,.','.Nous vous iéliejtons. de;tout notre,
cœur de tout, ce: que, vous venez de
nous dire, qu’il ,y a bon nombre, des
plus intelligents enfants dq .V;0;Li;e
église, qui, si. .seulement de^modiàgr(
les- lioncraires leur.i.étaient .assürôs,),
seraient prêts à se. consacrer à l’œu-,
vre. diO pasteur jusqu’à la ville id,:e.s,.
Césars et offrir librement à tous ses
habitants des trésor-s bien plus précieux que ceux que les Gésare .yiapppr' lèrent jamais des provinces conquises.
.' /I :
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M'
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- âiô
Nous désirons avoir une part dans
cette œuvre glorieuse. Nous acceptons l’association que vous nous avez
proposée. Notre grande, vaste et
riche église, donnera de son argent;
vous donnerez vos enfants.. En vous
aidant ainsi à reconduire vos concitoyens à une simple et primiti\e
foi dans le Fils de Dieu, je ne dis
pas que nous payerons la dette que
nous avons vi.s-à-vis de vous et de
l’Italie, mais nous montrerons romhien nous apprécions l’inspiration
que nous avons reçue de votre histoire glorieuse et notre reconnaissance pour les inestimables bénédictions qui en fait de littérature, d'art,
de jurisprudence et de religion, nous
sont venues de votre bien-aimée patrie. Dites donc, frère, quand vous retournerez à votre église, que cette
assemblée générale vous a reçu comme un frère bien-aimé à cause de notre Père et de l’évangile, et que elle
fait les meilleurs vœux pour l’œuvre de votre église qui veut conquérir l’Italie, toute ritalie pour le Seigneur Jésus Christ! »
ÉVANGÉLISATION
Sliso. — Parmi les nouveaux admis dans l’Eglise il nous faut compter deux pères de famille, l'un de
75 et l’autre de 30 ans, qui ont une
connais.sance admirable de la Parole
de Dieu. Dans la commune de Malie
l’Evangile a été introduit par un
soldat revenu de la guerre de Grimée. Ne sachant lire la Bible dont
on lui avait fait cadeau, il la donna
à son père, et après 35 ans d’incubation, les premiers fruits ont paru.
Quatre de nos frères sont conseillers
municipaux, et un autre préféra renoncer à la charge de juge de paix,
pour être toujours libre le dimanche.
San Eemo. — Un élève de notre
école est arrivé à l’âge de la con
firmation et doit suivre le cours catéchétique du prêtre de la paroisse.
Il l'épond si bien à toutes les demandes qui lui sont adressées, que
celui-ci s’en va tout droit chez les
parents de l’enfant et leur dit: « Ce
ne peut être qu’à l’école des Protestants que votre fils a appris aussi
bien sa Bible, car il n’y a pas un
autre de mes élèves qui puisse répondre comme lui! »
Florence, — Un maçon de Bagno
a Ripoli avait été condamné, pendant sept ans, à un repos presque
absolu en suite d’une infirmité à la
jambe. Pour se distraire il se mit
à lire le catalogue des livres mis à
l’index par l’Eglise Romaine et voulut connaître la Bible. Un sien compagnon de travail 1’attii‘a à notre
culte. Et maintenant il nous dit: «Je
suis obligé de faire chaque dimanche deux heures de chemin avec
cette jambe paralytique; il me semble pourtant qu’il se passe un siècle
avant que j’entre dans l’Eglise et
que l’on commence la prédicalion! »
Naples. — Une jeune femme, atteinte de cancer à la poitrine, est
portée à la salle d’opérations. Le
cas est intéressant: les étudiants sont
nombreux. Avant d’étre chloroformée
elle dit à l’opérateur: Que Dieu dirige votre main. On rit autour d’elle,
mais elle réplique-; Oui, Messieurs,
que Dieu conduise la main du profe.sseur. Celui-ci, très ému, lui répond : Ma fille, si Dieu n’était avec
nous, nous ne pourrions rien faire.
La malade se rétablit parfaitement.
Messine. — Un de nos frères employé dans un institut de crédit, eut
dernièrement la surprise de recevoir
un avancement, dû uniquement à
ses mérites per.sonnels. Comme un
sien camarade l’en félicitait en disant: Moi aussi je veux me faire
évangélique; « Tu aurais raison, lui
7
- 311
répondit, son ami, car l’évangile m’a
enseigné à faire mon devoir »
Yittoria. — Un vieillard, ayanl
élé mis à la porte à cause de l’Evangile par ses propres enfants, sous
prétexte qu’ils ne pouvaient plus le
maintenir, un membre de l’église,
et des plus pauvres, n’hésila pas un
seul instant à le prendre chez lui
et à l’entourer de soins aussi affectueux que s’il s’agissait de son propre père.
(Extrait (lu Rapport au Synode).
Le jubilé de S. Loup
La Gazelle de Lausanne donne
sur cet événement des détails qui
ne manqueront pas d’intéresser nos
lecteurs. Deux mille personnes environ se sont rencontrées le Mercredi 7 septembre sur le coteau verdoyant qui domine la Sarraz. On
est venu de tous les cantons avoisinants, de Berne, de Bâle, de Zurich
et même de France. A dix heures,
M. Verrej, président du Comité, souhaite la bienvenue et M. P. Chatelanàt prononce la prière d’ouverture.
Puis, au milieu de tous ces visages
heureux et attentifs, M. Rau donne
lecture du cinquantième rapport de
l’œuvre, qu’il dirige avec autant de
tact que de fermeté. La liste des
postes desservis par les diaconesses
de S. Loup est de 21; depuis le début elles ont soigné plus de 19000
malades et leur ont consacré plus
de 214000 journées de soins. Le
nombre actuel des diaconesses est
de 94 et dépasse de plus du double
celui dont on pouvait disposer il y
a onze ans Depuis l'année 1842 jusqu'à ce jour, 192 diaconesses se sont
rattachées à l’institution de S. Loup,
qui compte au nombre des quatre
plus anciennes maisons de diaconesses. Kaiserswerth avait commencé
en 1836, Paria contìnua en 1841,
Strasbourg et S. Loup s’ouvrirent en
1842. C'est à M. Louis Gerraond
qu’est due la naissance de celte œuvre, et ce fut à Echallens, où il
élait pasteur, qu’aprés une grande
épreuve et une grande délivrance,
il se décida à fonder l’œuvre des
diaconesses. 11 plaida cette cause
avec la plus entraînante éloquence
dans le temple de S. Laurent à Lausanne en septembre 1841 et, dès le
mois de février suivant, il lançait
dans le pays un appel pour provoquer des vocations. Quatre personnes y répondirent aussitôt, trois du
Canton de Vaud et une de Neucbâtel. Les débuts de l’institution connurent, à Echallens, en 1846, des
jours de sombies orages, heureusement à cette heure presque oubliés.
Après ce baptême de l’épreuve, le
soleil et la joie revinrent avec le
transfert de l’œuvre toute entière à
S. l.oup en 1852, grâce à la générosité de M'' et M.me Butini de la
Rive de Genève. En 1864 Louis
Germond chargé de jours, remit son
âme à Dieu et son fils Henri fut
nommé son successeur : pendant
treize ans et jusqu’à sa mort survenue en 1881, il travailla avec une
rare intelligence à l’extension de
l’œuvre commencée par son vénéré
père. L’évènement de l’année dernière a élé la grande collecte du
jubilé pour les futures constructions
de S. Loup. Quand M, Rau eut annoncé que le don initial de 100000
francs, fait par un ami de l’œuvre
dans ce but, était plus que doublé,
rassemblée toute entière se leva pour
entonner un cantique d’actions de
grâces ; puis M. le prof. Monver de
Neuchâtel appela sur les constructions futures la bénédiction de Dieu.
NoMelles Religieuses
Italie. — Par initiative de M. J.
Rochat, il vient de se fonder une
Ligue Italienne pour la tempérance
M
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312
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' • :iï I ■
composée de quatre espèces deimembres: les effecUfs, qui s’engagent à
s’abstenir d’une manière absolue de
'tout breuvage fermenlé, sauf pour
l’usage médical et religieux, et les
adhérents, qui promettent de ne
point user de breuvages alcooliques
produits par la distillation et de ne
se seivir de bière et de vin qu’aux
repas,avec la plus grande modération. À; ceux-ci s’ajoutent les membres iempomîVes, qui ne prenuetd,
ces engagements que pour un temps
limité et des membres honorait en.
— A l’exposition géographique de
Gênes, on peut admirer une vitràne
contenant des olqets provenant du
Basuto'land, présentés par le missionnaire M.,J. Weitzecker.
. Suisse. — À l’institution de Chriscbona est maintenant aimexé l’Asile
de lit Pilgerbûlte, destiné aux homrnés; (|ui phercbent ,à êtr-e délivi’és
de l’ivrognerie et d’autres vices.
Trente-six, dçj conditions très dilléréiites, ont été reçus dans le coiii's
du dëriiier exercice.
, , ' , ¡Efjlise Libre'!.
Artg^leterre. >— Une mère de famille, a[>partenant à une Eglise,
était pf'ivée (les ser’vice.s du dimanche, à Cause de deux petits entants
qu’elle neupouvait (5ùitter.'Une btancbe (l’uné ligué pour raction chrétîerinè’, (dite ligue Epworth) s’étant
fondée dans l’Ëgli.se, quelques jeunes
gens s’olTrirent pour prendre soin
des enfants tour à' tour, et la mère
put alors a.ssis(er chaque dimanche
au culte. ; ’ ■ (id.)
Ileviie
Italie. —Après les fêtes brillantes de Gênes, les démonsti'alions
cordiales de fraterni tel enver s toutes
les tloltes et .surtout envet's la France;
après les congrès de doute nature
qui se sont succédé dans <la Supcrba, un |)eu de recueillement n'est
pas superllu. Le l'oi est rentré a
Monza; oir l’attendait bien un peu
à Crémone, mais le ministre Geriala
l’a r’epr'ésenté à i’inaugur'ation du
porrt jeté sur le Po. — Un télégramme du syndic de Rome luiapporlatrt les lélieilations de la capitale
pour le 22® anniversaire de Porta
Pia, Sa iMajesté.a répondu par la
dépêche'suivarite; « f.,e cœur“encore
ému de joie patriotique, j'ai reçu le
salut de Rome en ce jour qui raqipelle sa (iélivr'ance. Dans la réunion
à Gênes des représentants du monde
civil, la nation a vu avec moi, non
seulement utt hommage rendu ; au
génie italien, mais la consécratiorr
indissoluble d’un perrple et le gage
d’une paix qui s’airer.mit par l’écbange de sentimenls loyaux, L’Italie l'etr'empe la conscience de .sa
pro|)re valeur dans de .tels évènements et y voit un. excitement à ce
travail qui lui- t'endra sa prQspérité
économiijue. Jeqplace ce vœu sous
P's aus))ices du nom de Rome ».
POUR ELEVES
nu COLLÈGE ET PEN&IOI^NAT
Peiisioii de faniille t »o(ms
P(?ur' iirfonnations s’adresser à,M.
Théodore Revel, A^ia ■’W igram ■
Torre-Pellice.
M.r et M.me J. B.' Rerdoii, fabriquattl's de maille à Pig'n.erol,' recé'vr-nient chez eux des jeunes’ fUles
qui vouhissent suivre les corirs dés
Ec(i)les com-pléménlaiips de cette ville.
S’adresser; UlradaÎe Fénestre'ile
N,' 31, PiGNEbor.. ' ' ’ j' '
J. IL lVlAi..‘AN, Gérdnl
Torr;e Péllice —Imprimerie Alpina