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Soixante-neuvième année - Ay»no XI*
18 Août 1933
N* 32
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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O Le numéro: centimes -o
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.,,^ lignes de louange, occupent vos pensées (PhüL IV, 8).
XV AOUT VAUDOIS.
U RÉUNION DU VSL PÊÜS.
Prélijmin,aires nocturnes : le temps, qui
avait été menaçant tout© la journée du
14, se mit à l’orage penjdant la nuit avec
des éclairs sans nombre, du tonnerre, de
la pluie. On n'a,Urait pu désirer mieux :
comme préparation à la fête, c’était ce
qu’il faUait pour rafraîchir uUi peu l’air
et enlever la poUBsilère des routes.
Le matin, tout était normal : le soleil
bridait ide nouveau dans une atmosphère
plus lumineuse et plus pure après l’orage.
Lai réunion doit commencer à 10 heures ; mais bien avant l’on voit arriver, de
tivas côtés et par tous les moyens de transport, ceux qui veulent y assister.
On se réunit sous les châtaigniers du
Teynaud de Vüar Pedic©, beau temple de
k nature aü décor simple et suggestif.
Aa pied d’un majestueux châtaignier séculaire on a idiressé l’estrade pour les orateurs, avec un brin d’élégance représentée
par une petite table recouverte d’un tapis
et ornée de fleurs, sans parler de deux
drapeaux, souvenirs de nos vieilles et glorieuses écoles de quartier.. On a disposé
un, service d’ordre laussi ; ce qui veut dire
ciue les organisateurs n’ont rient négligé
pour assurer la réussite de la fête.
Vers 10 heures, le ipubhc nombreux,
multicolore, représentant tous lœ âges et
toiites les classes sociales, offre un superbe
emip d’œil. Le terrain en pente, formant
un 3 ruphithéâtre naturel, est idfeil p|our
permettre de voir et d’entendre les
orateurs.
Le culte.
Le culte commence à 10 heures, devant
nm public imposiajnt, recueilli, sous la présidence de M. Robenft Jahier, piasteur de
Viliar Peffice, qui par la prière invoque
la présence de l’Etemel, inidique un cantique et lit la Parole de Dieu.
M. Jides Trcm., pasteur de La Tour,
dorme une forte méditation en s’in^irant
des paroles du Psalmiste ; « Je lève mes
yeux vers les montaignes». C’est, idfit-îl,
sur les montagnes et dans les déserts que
Dieu a parlé d’une manière spéciale à ses
serviteurs : sur le SSlpaï, Moïse a reçu de
Dieu la loi ; sur les montagnes, plusieurs
prophètes se sont préparés à leur ¡mission ; le long du Jourdain, Jean-Baptiste
a annoncé le message de la repientanc© ;
sur la montagne, Jésus-Christ a donné la
iwagma charta du Royaume de Dieu,
Nous regardons nous aussi aux montagnes, à nos montagnes, qui nous ont parlé
dès ce matin pour noue inviter à monter
et qui continuent à parler à notre cœur
de VaudodS et de chrétiens.
Pourquoi revenons-nous avec joie à nos
montagnes ? C’est pour y voir un peuple
• traqué par la persécution, ballotté par les
événements et y entendre ensuite des
chants dé triomphe. Le simple souvenir
ne suffit pas, il faut les revoir. Mies m'ont
pas dé riches mines dans leur enceinte,
mais elles furent tev refuge d’un peuple
de héroB et il nous semble qu'il' est ici plus
aisé de voir la figure des martyrs de la
fcri ; on sent ici Tâme vaudoise faite de
foi, d’amour pour Dieu, pour la famille,
pour la patrie.
Cette âme continue à nous ipanler, à
nous adresser son message, efle a une voix
que nous devons écouter. Me proclaime le
droit de la conseiejnce et de la liberté
cette liberté que nos pères Ont conquise
on sait au prix de quels sacrifices. Une
tefle liberté est le prodmt naturel de
rEvangile, mais elle a été conquise chez
nous à une époque relativement récente,
et nos pères en ont été les hérauts et les
défenseurs. Honorons donc le souveimir .de
ces héros qui nous Ont lai^ le plus précieux des héritages ¡-une âme fondée sur
l’amour dé Dieu.
Ces droits furent conquis parce que nos
pères connurent le devoir, l’obéissance aba)lue à la volonté jdfe Dieu ; nos pères furent forts parce qu’ils étaient esclaves: de
Dieu et seintaient leur faiblesse. C’est ainsi
quhis sauvèrent l’honneur de Christ.
Nous voulons faire revivre le passé afin
quo notre génération — notre jeunesse
surtout — puisse s’en insplirer.
L oratéur ccoiclut en se demandant comment nos pères ont pu être ri|n peuple de
héros : par leur attachement au culte, par
l’emploi des armes spirituelles, les SaintesEcritures, la méditation, la prière. Les *Vieilles .armes, que nos pères durent aussi '
manier, ont été remplacées par d'autresi
elles ne servent plus ; mais la Bible reste
l’arm© par excelence ; elle assura le
triomphe par le passe, elle est la garantie de nos victoires aujourd’hui, demain,
toujours.
L’Histoire Vaudoise.
M. le prof. David Bosio, de notre Faculté de Théologie, parle de l’Histoire
Vaudoise. J1 rappelle la célébration de
Chainforian et étudie quelles furent les conséquences die rhistorique Synoide en mettant en relief les principaux événements
des 25 années q'ui le suivirent.
Ce fut une périodie d’intense vie spirituelle due surtout à une nouvellei traduction de la Bible (connue sous le nom d’Olivétan) qui réveilla la foi et l’enthousiasme.
Les cultes, d’abord tenus dans dels maisons
privées, dlurent trouver des endroits plus
vastes : les cours servirent pendant quelque temps, puis devinrent aussi ijnsufliaantes ; ce qui poussa les Vaudois à bâtir
un grand nombre de temples;
En deuxième lieu, notre peuple delvint
toujours plus connu iiors des Vallées, et
son influence gagna presque tout le Piémont. Chieri n’était-elle pas appeilëe la petite Genève ? De la plaine on accourait
pour le culte à Sailnt-Jean, au CiahaS et
aifleuirs. Des personnages influents syuir
pathisèrent avec le mouvement vaudlods ;
entre .autres Giovanni Caracciolo princé
de MeM, napolitain, qui, s’étant apsirçu
que nombre de forteresses et de tours représentaient l’hostilité contre les Vaudois,
les fit détruire comme triste vestige d'im
passé qu’il fallait effacer. Il est juste de
le rappeler comme l’iincarnation de cet esprit qui comprend et apprécié la valeur
de notre mouvement religieux.
Notre peuple se fait aussi connaître au
delà des monts et entre èn rapports d'amitié avec les évangéliques de tout le monde.
C'était donc d’im côté une, époque de conquête, mais de l’autre les ennemis veillaient dans l’omhre eit faisaient sentijr leur
influence néfaste : il y eut de glorieux
martyrs, Sartoris de Chieri, Gioffredo Varaglia, pasteur de Saint-Jean... Mais des
bûchers aflumés se dégagea une rayonnante lumière et toutes les souffrances
t éndurées pour être, fidèles ont créé une
tradition : c’est notre devoir actuel de suii vre cette tradition, de marcher sur les
I traces de cettei lumière.
I
L’Evangélisation.
j Le Modérateur représente l’Eîvangêlisaj tion ■— notre oeuvre, notre missiont — et
! relève quelques faits particuliers propres
I de’ 'cette dernière année de travail.
1 La^’note dominante c’est la réactilon cléI ricalfe, la déclaration de guerre à outrance
à notre propagande : dénonciations, accusations qui témoigment d’une forme de
I Mte que nous sommes heureux de ne pas
I employer, nous. Il cite, en les lisant, plui aieuirs expressions tirées de pamiWets qui
savent à éclaiter le peuple vauddîs, s’il
^ a encore besoin.
^ Dl'ne faut pas en conclure cependant à
des revers, loin de là : les dénonciatians,
fes .accusations, les mienaces d’aiffamer nos
.'^.'gens, comme à Felcmica Po, en les privant
de travail, ont donné de bons résultats :
nombre de aathdliqu^ ont senti la nausée
de certaines méthodes et ont démandé dé
faire jpiatrtie de notre petite église : c’est
ainsi que l’on compte im bon nombre de
nouveaux; catéchumènes dans plusieurs
villes.
Mais le résultat dont on doit être re" connaissant au plus haut degré, c’œt le
renouveau de vie chrétienne éviatngêlique
qui s’est manifesté dans nos propres rangs;
le vent de l’orage a soufflé sur bien des
tisons ou la flamme agonisait et ils ont
recommencé à reluire; l’étincele presque
invisible, au souffle du vent adverse s’est
rallumée et pourrait se transformer en
^ incendie.
' Quant à l’attitude des autorités, oin n’a
. qu’à s’en louer, s’i s’agit d’atitorités supérieures ; notre Gouvernement tient à
faire respecter les lois qu’il a données à
la nation pour garantir la liberté de tous
les cultes Admis dAns l’Etat
11 parle ensuite de la] crise qui a imposé
des contractions budgétaires et qui menace notre œuvre. Il est heureux cependant de constater qu'il y a eu des exemples d’émouvante générosité et que le public vaudois en général a répondu avec
entrain à l’appel de la Table lors de la
semaine de renoncement
Se rapportajnt au passage : « Je lève les
yeux vers les montagneis», il conclut en
disant : De l'Istria à la frontière française, des Alpes à la Sicile, On regarde à
ces montagnes, on a foi en vous, on attend un mot d^ordre, une parole d'encouragement, un exemple de foi, de piété,
de dévouement. Nos frères de toute ritalie
regiardent à vous avec confiance : qu’ils ne
soient point déçais î
La Société Biblique» >
Le docteur iienri Pom, agent de la Société BîbliqiUe Britannique et Etrangère,
fournit quelques nouvelles de la Société
qu’il représente, et on est agréablem^t
surpris d’apprendre qu’un grand nombre
de collèges et de séminaires catholiques
achètent les éditions protestantes! *
L’Amérique vue par un européen.
M. Quido Miegge, dél^né de l’Eglise
Vaudoise aux Etats-Unis, actuellement en
Eurojie pour ses vacances d'été, entretient
l'auditoire sur quelques expériences amér
ricaiines. Tout en revenant du pays du
dollar, il parle lui aussi de crise, de débâcle matérielle, de banques faisant faillite ; mais il n’est pas pessimiste, et il entrevoit un meilleur avenir fondé sur des
réalités moins ^hémères que ceU^ représentées par la riches^ et le bieUnêtre. Un
travail spirituel s’accomiidit, une nouvelle
âme plœ pure, plus altruiste, plus noble
se dégage des décombres fumants, du dé^
sarroi actuel. '
Le pasteur émérite M B. Gardid termine par la prière : fl est midi.
..Le public (2000 personnes environ), a
été recueilli et attentif jusque vers la fin.
Au cours de la réunion une collect© fut
feite en faveur de notre. belle oeuvre
d’évahgéLisation et rapporta la somme de
L. 1200.
• • «
2 L’après-midi.
On se retrouve dans lè même endroit,
et c’est encore par un culte que l'on comr
mence. M. Robert Jahier préside et donne
la parole à Ml Carlo Lupo, pasteur à Sampierdarena, qui ¡prononce un vibrant discours en s’inspirant de quelques paroles
bibliques lues le matin : « Vous êtes le sel
de la terre ».
H exîamine la crise universelle dont il
trace les traits particuliers au point de
vue spirituel, traits qui peuvent être formulés comme suit : 1° Manque du sens de
la vraie autorité, c’est à dire Dieu. 2“ Mianque .de paix : le trouble extérieur, l’oirgasmfe international et social est déterminé
par le mainque de piaix intérieure. 3“ Manqpe d’un vrai but à la vie, qui -explique le
grand nombre de suicides, parmi la jeunesæ surtout.
Il conclut par une chaude exhortation
à être le sel de la terre à ce mometnt de
crise dont dépend l'avenir.
M. Barthélemy Gardicfl; doyen des pasteurs vaudois, termine .par la prière; et
la jeunesse, groupée autour du prof. E.
Tron, junior, entonne le Serment de
Sihawd.
Le Présidait déclare close la partie officielle et le public peut librement passer
quelques heures à jouer ou- à conveiner.
Vers le soir, tout le monde rentre chez
soi avec un profcwid sentimient de reconnaissance pour la belle jouimée.
Que Dieu bénisse les différents messages et qu'il fasse germer la semence qui
a été si abondamment jetée daïis les
coeurs. ■
* * »
Il est juste de remercier lœ organisar
teurs de la fête, et d'uttie manière spécjAle
les habitants du Teynaud qui ont construit
l'estrade, prêté des chaJSes et même mis
leurs maisons à la disposition dû public.
Nous espérons qu’ils n’aient pas à se
plaindre... ''
Un grand merci à M. Héli Long, viceprésident de la Commissdoîn du Chant Sa,cré, qui a dirigé les cantiques, et qui était
venu expreώment de Pramol.
«*«
2
Ç<!fj
J’espère qu’on vaudïa /bieai me poaidonner à j’ai doniné à œ compte-reindu une
certaine ampleur et ne l’aii pas réduit à
une simpjle note de chronique. Il y a dans
le monde des milliers de/ Vaudois qui lisent
l’Edw, et je suis sûr qu’ils se sentiront
plus près de nous, plus attafthés à nos bonnes et belles traditions s’ils sont informés,
avec quelques détails, de ce qui se psœse
aux Vallées, et s’ils savent quelque chose
des discours prononcés dans la grande so- '
lertnité du XV août qui rappelle la Glorieuse Rentrée, et qui semble renouveler
le Serment de Sibalud.
* «e
A tous les Vaudois dispersés dans le
monde, une pensée atffectueuse et les sar
lutations les plus cordiales, en cette journée qui (fait revivre le passé et nous permet d’envisager l’aveinir avec une pleine
confiance dans la protection de Dieu, si
nom serons fidèles.
POUR LA VÉRITÉ
Les symboles du salut.
IL
Le Baptême
(Deuxième Partie).
Les adversaires du pédobaptisme ont
senti qu’on ne pouvait pas laisser les enfaints des croyants sans quelque attestation piublique de leur attache à l’Eghse,
dont leurs parents fotnt partie, et alors
ils ont imaginé un rite nouveau, substitut
temporaire de celui qui est renvoyé à plus
tard et ils l’ont nommé: « la présentation ».
C’est d’autant plus étonnant qu’ils en
aient agi de la sor^e, car ipour refuser le
baptême aux enfants, ils ne font que nous
dire qu’il ne se trouve pas dans l’EVangüe ! Et la présentation des enfants, où
la trouvent-ïls ? C’est un rite tout d’une
pièce nouveau, un article liturgiqiie controuvé pour combler la lacune du baptême.
On ne voudra ipas honnêtemeint soutenir
que la présentation de Samuel à Silo, par
sa mère Anne, en est une première ébauche. Cette pieuse mère stérile a fait un
vœu, si Dieu lui accorde uq fils, de le consacrer au servibe du Tabernacle, et elle
tient parole, lorsqu’elle vient le présenter
au Seigneur. Y a-t-il une quelconque analogie avec ce que font les ^parents qui, de
nos jours, se servent du rite de ce nom ?
Plus maUieureuse encore est l’invocation
de l’exemple de ce que Marfe dut faire,
selon la prescription mosaïque, en se présentant au temple avec Jésus. D’abord il
s’agissait de sa propre purification (Lévitique XII, 1-8) et ensuite dé la consécration de son premier-né, ce qui était requis
légalement soit pour les hommes que pour
les animaux (Exode XIII, 1-2). Est-ce que
l’actuelle « présentation » regarde seulement les premiers-nés et s’inspire aux intentions du rite juif ?
Comme eln écrivant, plus ejni avant, de
la « confirmation », nous devrons revenir ^
sur la portée du baptême des enfants et
des adultes, il ne nous resterait qu’à nous
occuper de l’élément matériel, qui constitaie le symbole.
On sait quelle importance une fraction
de chrétielns donnent à la quantité d’eau
employée et au mode de s’en servir. Pour
défendre leur thèse ils soutiennent que le
verbe « bapitiseir », dans le langage du Nouveau Testament, signifie toujours : « plonger, immerger». Des philologues eit des
exégètes distingués, tout en admettant que
c’est une des significations usueUes de ce
mot, observent, cépendant, que lorsqu'il est
appliqué à certainB objets (Marc VII, 4)
ou se réfère à certaines opérations intérieures, comme le baiptême de feu, d’Ehprit (Luc III, 16), il ne pourrait avoir une
telle, signification. Pour s’en persuader fil
n’y a qu’à lire Tartfcle décisif du prof. H.
Bosio, D. D., « sur l’usage de la parole hap-tiser», inséré dans la Rivista Crîstîam
(août 1904).
Nos frères de l’immersion nous accusent
d’iafidéMté et de désolbéissance à la Parole
de Dieu, si nous r^ænioine que l’aspersion, ,
— forcément pratiquée pour des malades,
des habitants des tropiques et des régions
boréales; — peut tout aussi bien symboliser l’acte purificateur, qui n’est pas accompli par l’eau en plus ou moins grande
quantité, mais par le libre don de Dieu,
quand et comme il veut l’accorder, indépendamment de toute figuration rituelle.
Nous avons la profonde conviction d’être
dans l’esprit de l’Evangile de grâce en procédant comme nous le faisons, car nous ne
voûtons pas oublier que « la lettre tue et
l’esprit vivifie» (2 Cor. III, 6).
Comme l’on ne trouve pas une doctrine
systématique du baptême dans le Nouveau
Testament, ni des données liturgiques
fixes pour son administration, pourvu qu’il
soit en harmonie avec l’esprit de l’Evan- '
gile, personne n’a le droit de prétendre :
que soti point de vue est le seul juste et
véridique.
Nous respectons ceux qui l’entendent
d’iaiutre façon que la nôtre, mais nous avons
le droit d’être reispectés, à notre tour, et
de ne pas être taxés de désobéissants et
d’infidèles aux'commiandements de Dieu.
Du reste, nos frères de l’immersion sont
à leur tour accusés de désobéiæance et
d’infidélité à la Parole, par les sabbatistes,
vu qu’ijls ont accepté le dimanche, comme
jour de repos, quoique aucune claire et
positive disposition, à cet effet, ne se
trouve idans le Nouveau Testament. De
même fils sont accusés par les pentecôteliens ide ne pas se soumettre aux prodigieuses mianifestations du Saint-Esprit.
D’autres encore les acciusent de ne pas
obéir à l’expresse défense de Jésus de ne
pas résister au méchant (Miatth. V, 38-42).
D’autre, se telnant à la lettre des délibérations de la Conférence de Jérusalem (Actes XV), leiur reprochent de ne pas s’y
conformer scruiaileusement en toute chose.
Nous savons qu’accentuer une pratique,
comme caractère distinctif d’Une fraction ;
religieuse, a une force séduisante d’attrac- *
tion et de cohésion parmi ceux qui croiaiit
de mieux comprendre et pratiquer l’Etvangüe ; et sans parler d’orgueil spirituel’il
y a danger, pour les représentante des
classes moins cultivées, de se compljaire en
ce qu’ils retiennent une supériorîté, dans
la profession chrétienne, sur leurs frères,
qui ne partagetnt pas leurs vues.
Notre Eglise Vaudoise, dans le véritable
esprit ide largeur évangélique, quant au
baptême, à ,admin,istrer atux adultes ou aux
enfants, par l’immersion ou aspersion, ne
force atucun© conscience, puisque l’esæn.tiid est que la vie nouvelle, sous l’action
de l’Esprit, se manifeste toujours plus et
toujours mieux dans la personine des diseiples de Jésus-Christ.
Nous avons étudié chez nous et à l’étranger le niveau de vie chrétienne des dffiérentes dénominaitions, et, toute proportion
gardée, nous ne pouvons pas dire qu’il soit
plus élevé chez nos frères baptiStes que
chez les autres. Dans leurs églises, comme
dans celles des anglicans évangéliques, des
méthodistes, des presbytériens, des congrégationalistes..., on retrouve les mêmiete défafilanoes, les mêmes imperfections, les
mêmes miisères spiritudtos ! Et alors ?
L’immergé adulte, comme l’aspeogé enfant et ensuite confirmé, s’il n’a pas le baptême de feu et d’Esprit, n’offre aucune
garantie majeure en vue d’une vje sanctifiée et victorieuse. Ce qui vaut donc, c’est
d’être une nouvelle créature en Christ
(2 Cor. V, 17), ce qu’aucûn haptêmo ne
peut garantir.
Ce qui a concouru à faire déconsidérer
le baptême des enfante et à le raidlre suspect, ce sont les funestes erreurs qm bien
vite se glissèrent dans la doctrine et la
pratique de ce rite.
Dès le second siècle, lels confréreries
chrétiennes s’étant fort accrues, à côté de
l’esprit miS^onnaire, la préoccupation de
consolidatton dé ces groupements prit toujours plus d’importance. En administrant
le baptême aux enfante des croyants, comme en maint heu cela se faisait, on ne se
hmita plus à y voir un symbole de purification, de nouvelle nafesance, comme ajussi
un signe et im sceau d’apparteniajnce à la
famille chrétienne, mais graduellement on
en fit la condition et la cause du salut.
On attribuai à ce rite un pouvoir mar
gique, une vertu propre, car il opérait
diains l’ertfant ce qui, à l’origîne, ne voulait être que représenté symboliquement.
L’eau sanctifiée par le contact dlu corps
de Christ tors de son baptême et saturée
fespar le Saint-Esprit, lavait réellement les
soufflures du péché originel, redonnait à
l’âme ses droits à rimmortalibé, en un mot
_ lia plaçait en état de grâce et lui assurait
le paradis.
L’on comprend, s’il en était ainsi, l’importance d’administrer ce rite aussi vite
'que possible; les cas de retard jusqu’à
la fiin, de la vie pour s’assurer l’effacement
. de tous tes péchés, passés et présents, ne
firent jamais toi et cessèrent bientôt, même comme (exception, tandis que le baptême des nouveau-nés plus que jamais se
généralisa, puisque, par lui, on devenait
chrétien:! Cette erronée théorie porta à
des aberrations incroyables : d’une part
on se préoccupa des cas de danger de mort
d’enfante dans le sein de leur mère et l’on
convint de sacrifier la vie de celle-ci plutôt que de priver du sacrement baptismal,
qui sauve, la petite créature ; les enfants
des infidèles devaient être baptises s’ils
étaient en dajnger de mort, même si les
parents s’y opposaient. D’autre part on
voua à la damnatiom quiconque mourait
non baptisé. On trouva un tempérament
pour les petits enfante qui, non pair leur
faute, mais par cehel de leurs parents,
n’avaient pas bénéficié du sacrement, et on
créa à leur intention un lieu mythique,
point défini, qu’on désigna sous le nom
de « Limbe », et on les y casa.
Le caractère indélébile que le baptême
confère en vue du slaliut est si important,
pour le catholique-romain, qu’à défaut
d’un prêtre et en cas d’urgencê, un laïque, utne femme, même un hérétique, peut
administrer l’eau en répétant toi simple
formule trinitaire.
La notion même d’Eglise, dans le catholicisme, rehausse la valeur du baptême qui
est le rite d’introduction dans cette société rehgieuse, hors de laquelle, à son
dire, il n'y a pas dé salut.
La célébration de ce ritei, si simple et
typique à son origine, s’est progressivement compliquée d’actes allégoriques divers : le cêlébramt souffle trois fois, en
honneur d© la Trinité, sur lei visage de
l’enfant; il fait des signes de croix sur
son front et aa poitrine ; il introduit du
sel béni dalns sa, bouche ; il l’exorcise, en
ordonnant à l’esprit immonde de sortir de
lui (acte qui sera répété une seconde fois) ;
il lui touche les oreilles et les nar;ineB avec
son doigt imbibé de sialive et dit : « ïtohphatah». Après avoir trempé son doigt
dans l’huile des catéchumènes, il lui oint
la poitrine et le dos en forme de croix ;
suit la triple ablution d’ealu, après quoi le
sommet de la tête est oint de façon cruciforme ; l’enfant est revêtu d’un vêtement candide et le prêtre lui offre im
cierge lallumé, que le parrain tiendra en
la main... tout cela intercalé de demandes et d’invocations.
C’est à peine si le rite primitif est reconnalissable sous cet amas bigarré de
cérémonies !
Du moment que le sacrement baptismal
av,ait la vertu de transformer en chrétien
ce qui auparavant ne l’était pas et d’effacer les traces profanes du paganisme,
l’on ne devait pals en restreindre le bienfait à l’homme seul. Déjà aiu VHP siœle
Alcuin nous parlé de la coutume de baptiser les cloches, non seulement d’eau, mais
alvec hh)uile du chrême; on leur donna
des noms et des parrains.
Dans une foule d’autres cas le baptême
se rédûisit à une sorte d’aapersion d'eau
bénite sur les atoimaux et les choses.
C'est à quoi conduit la notion du magique et du miraculeux dans le rite!
(A suivre). A. M.
LIQUIDAZIONE. Lanerie e Telerie,
Fustagni, Velluti, ecc. — ArnoUL - Torre
Pellice (Appiotti).
L’Italie vient de découvrir une manière
de glorifier ses morts quii tranche avec le
ternie. Les statues, les banquets, les pèlerinages, le bruit fait autour des tombes,
nous connaissions tout cela; mais on a
trouvé mieux : le silence Le calme n’ap-,j
paiîaît-il ipas comme quelque chose de délicieux ? d’exquis ? et surtout d’infiniment
rare ? C’est cette luxueuse offrande qui
va être offerte à Dante.
A Ravenne, le chantre de la Divine Comédie essaie de dormir son dernier sommeil, malgré le vacarme du siècle, dans
une (Petite construction qu’il partage avec
son ami et protecteur Guido NoveUo. Le
créateur de la poésie italienne va maintenant reposer en paix. La circulation va
être interdite sur les routes qui avoisinent
le tombeau ; des maisons seront démolies ;
la statue de Garibaldi sera déplacée, transportée ailleurs ; le Collège Franciscain fer- '
mera ses classes (devant les écolières
bruyantes. Une arche nouvelle sera élevée
pour conduire au torabeialu de Dante. Puis
ce sera la paix... et je pense que le pèlerin, le visi/teur, sera saisi d’ime crainte»
respectueuse. Il y aura donc dans le monde,
à Ravenne, une terre' privilégiée, un sol
béni, où ceux — mais y en a-t-il encore ?
— qui ont soif de repos, le trouveront ’
enfin.
Nous sommes les victimes de la folle agitation et du bruit. Nous ne savons ni réfléchir,, ni penser. Comment en trouverions-nous le temips, où en situer le lieu ?
Nous avons entendu des projets de vacances qui s’ébauchaient : Nous irons à ’
X., casinos, musique et compagnons char-''
mants ; nous irons à Z., on ne s’y ennuiera
pas, nous sommes sûrs d’y retrouver toute
une société !
Les stations d’été, maintenant, ont assez de bruits de klaxons, de pétarades de
motocyclettes, et de .hululements de T. S. F.
pour que les citadins, emportant leur cia-;
meur avec eux, ne se sentent pas tropi
dépaysés à la campagne.
« Connais-toi toi-mêmie », disait le sage
d’autrefois. — « Distrais-toi, oublte-toi »,:
dit le fou d’aujourd’hui. Et l’on s’étonnei
que la religion ait si peu d’influence !
Ceux qui passeront à Ravenne y re-:
prendront-ils le gdût du silence ? Si c’était;
un service ide plus que Dante nous rendait, il mériterait d’en être glorifié davantage. Car le silence est rempli de voix
d’en-,haut, de bruits d’ailes angéliques, de
vilsions de Dieu, de paix et de lumière.;
Dans le cahne on se fuit enfin, ou plutôt
on se trouve, créature de Dieu, marquée
de son sceau, destinée au ciel, réclamés;
par le pardon de Dieu. Qui nous donnera,
cette paix où la voix de Dieu, peut se faire
entendre, où l’infinie consolation nous pé-i
nètre, où la prière idlevitent un entretien
où l’on entend to, réponse de Dieu ? ,
Heureux ceux qui feront, dans leurs vacances, (des haltes de silence, des lieiirea!
de ipaix profonde, car ils restaureront leuri
âme, tremperont l’acier de leur foi, com^*
munieront ,avec la vie, et emporteront en;
eux des reflets du ciel ! H. Bonifas.
(Christicmisme au XX^ siècle).
Reduction des Chemins de Fe
du 50 0/0, sur le tarif ordinaire differ en.
tiél, des bülets d’aUer et retour DEPUIÎ
TOUTES LES STATIONS D’ITALIE
TORRE PELLICE, à l’occasion du XIV*
Congrès National des Unions Chrétiennes
de Jeunes Gens, qui aura lieu du 25 aoû
au 2 septembre, au VUlar. Ces bîUets peVi
vent être demandés sans aucune formOi
lité, directement am guichets de la gare,
DU 21 AOUT AU 2 SEPTEMBRE. Rs oW
la validité de 5 jours pour les parcowt,
jusqu’à 200 km., et de 10 jours pour les
parcours supérieurs. Dans la validité,
jour de la livraison du billet n’est pe
compris. Cette validité peut être prolongé
jusqu’au double, en payant le 2 0/0 à
. prix du billet pour chaque jour en p
avec une augmentation minime du 10 0/<
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Les bülets de parcours supérieur à
200 km. donnent droit à deux^arrêts.
Les billets ne seront pas valables pour
le voyage de retour, s’üs ne porteront pas
le timbre du Comité du Congrès. Ce timbre sera donrÂé gratuitement au BUREAU
TOURISTIQUE DU COMITE’, institué
dons les locaux du Dopolavoro (Viale Torino, à une minute de la gare). Ce Bureau
donnera aux voyageurs tous les renseignements utiles pour le séjour à La Tour et
dans la Vallée, les hôtels de différentes
catégories, les prix des pensions, le programme du Congrès des Unions Chrétiennes, etc. Des représentants du Bureau,
avec brassard, se trouveront à la gare à
l’arrivée des trains. Une oblation libre
sera demandée aux voyageurs, soit pour
les frais du Bureau, soit pour l’œuvre des
Unions Chrétiennes.
LES BILLETS A’ REDUCTION SONT
PARFAITEMENT UTILISABLES POUR
TOUTES LES PERSONNES QUI VIENDRONT A’ TORRE PELLICE A’ L’EPOQUE DU SYNODE (4-8 SEPTEMBRE).
Pour les possesseurs du billet à réduction, le billet de î’Autocorriera de Torre
Pellico à Vûlar PeUice (yia Fourca), sera
réduit à L. 2. A. J.
Les pionniers de rhmnanité
William WiMorce et l'esclavaoe.
J’ai revu de ces jours quelques-uns de
mes vieux calepins farcis de notes de
voyag-e et de remarques de' tout genre.
A la díate du 12 mai 1930 je trouve, entre
autre, le souvenir de la, visite de la maison de William Wilberforce, à HuU, une
maison qui n’aunaiît rien de .bien remarquable si eUe n’avait vu. naître un des
hommes qui sera, digne de repoœtr à Westminster parmi les célébrités que la Grande
Bretagne honore.
Par une étrange coïncidence, c’est précisément le 12 mai 1789 que Williaim, Wilberforce pmnonçait à la Chambre des Com^
muñes un grand discours contre Tesclavage, en développant son sujet d’une manière complète pendant trois heures et
demie.
Comme on célèbre cet été le centenaire
de sa mort, nous saisissons l’occasion pour
faire connaître ce grianid hom,me anx lecteii i’s de l’Echo. Les données que nous fourni, sons sont e(n grande partie tirées de
la ¿emaine Reiigi&use.
Il naquit à HuU le 24 août 1759, æul
garçon d’une famille de quatre enfants :
physiquement fai,ble, mais admirablement
doik; ;au point die vue intellectuel, il ne
tarda pas à se distinguer entre ses compagnons d’étude. Sbn père étant mort lorsqu’il n’avalit que neuf ans, il fut confié à
un oncle qui habitait dans le voisinage
de Londres et il suivit les leçons du Collège de Wimibledon. (Wimbledon est actuellement un quartier de Londres même.
- Eéd.).
Sot taaite, grandie admiratrice de Whitefield, l’attira vers les méthodistes; mais
sa mère, »’approuvant ipas cette tendance
religieuse, le rappela aluprès d’eUe afin
de le « nettoyer » de toute empreinte
méthodiste.
Il avait 17 ans quand il entra à l’Université de Cambridge, dont le müieu était
rien moins que recommandable : l'ivrognerte et l’immoralité y régnaient. En même
temps, par la mort de son grand-père et
d'’,un oncle, il entrait en possession d’pne
grande fortune : un homme d'un caractère léger, idans ce milieu et dans ces conditions, se serait perdu ; maib Wilberforce,
par un sentiment de respect pour luimême, ne sombra pas dans le vice, tout
en étant paresseux.
Ayant passé ses examens avec succès,
il ne tarda p,as à être attiré par la politique et il fut élu dépiuté par sa ville natale en lachetant — d’après les mœurs du
temps —: ses électeurs.
Au Parlement,, il fit la connaissance de
W. Pitt, le fils du grand ministre, avec
lequel il se lia d’amitié.
Aux élections successives, ü fut appelé
à la Chambre des Communes par la ville
de York.
Pendant un voyage sur le contmeat, ses
idées et son igtttitude même envers la vie
subirent un profond changement : la corruption, le luxe, les plaies sociales amènent Wilberforce à considérer la vie autrement qu’il ne l’avait fait jusque là. Il
s’accomplit en lui rme réelle conversion
religieuse qui va în^rer toute son activité future.
Il forme ime « Société pour la réforme
des mœurs », il groupe des nobles, des évêques, des hommes éminents pour lutter
contre la mauvaise littérature, les jurons,
rivrognerie, et en faveur du respect du
dimanche.
C’est à ce moment que d’au delà des
mers arrive la plainte tragique des esclaves qui va lui imposer la grande tâche de
sa vie. Son ami Pitt le suit sur ce terrain
et l’encounage à prendre la direction du
mouvement antiesclavagiste, et c’est, comme nous l’avons dit plus haut, le 12 mai
1789 qu’il prononce son grand discours à
la Chambre des Communies, vrai plaidoyer
en faveur de la liberté de tous les hommes.
Le succès oratoire fut énorme ; mais ceux
qui étaient intéressés à la traite ne désarmèrent pas si tôt, et la lutte fut longue et pénible.
Wilberforce ne faiblit point ; il accueillit
le message de Livingstone qui, l’année
avant sa mort, attristé des horreurs de
la traite et impuissant, écrivait : « Dieu
bénisse labondammeint quiconque — Anglais, Américain ou même ’Turc — s’empldiera; à guérir cet ulcère béant du monde,
l’esclavage ».
Des événements imprévus, conditions
internes de ^Angleterre, la révolution
française, vinrent encore compliquer la
situation : mafe activité ne se laissa
pas entraver et ,il prit part à la fondation
de la Société des Misskais de l’Eglise Anglicane et à la création de la Société Biblique Britannique et Etrangère.
Souvent .aussi, pour maintenir les œuvres auxquelles il s’intéressait, il payait
de sa bourse et s’imposait de réels sacrifices. Si l’opposition était forte, si les adversaires étaient acharnés, il ne manquait
pas d’encouragements non plus, et il eut
le grand plairir i(ie_ se voir apprécié par
John Wesiey qui, sept jours avant sa mort,
lui écrivait une lettre digne d’un prophète : et John Wesiey était un prophète.
Bref, ses efforts ne furent pas vains
dans le Seigneur, et le 23 février 1807 la
Chambre des Communes votait, par 283
voix contre 16,-la suppression et l’interdiction de la traite. Quand on proclama'
le résultat du vote, on vit Wilberforce
pleurer ide joie. La victoire n’était pas
complète encor© : ce qu’on venait de voter
c’était la supipre^on du commerce des
esclaves, et Wilberforce et ses amis visaient à supprimer l’esclavage lui-même
dans le monde entier. La lutte reprit donc
et dura vibgt-six ans.
Ce ne fut que 1© 7 aoiût 1833 qu’un vote
sanctionné par le Roi le 28 août mit fin
à l’esclavage dans tout l’empire. Cette remarquable décision avait pour conséquence
la libération de 700.000 esclaves dans les
colonies anglaises.
Wilberforce n’eut cependant pas la sar
tisfaction de voir cette victoire : il était
mort quelques jours auparavant, le 29
j.uililiët, après avoir connu pendant les dernières années de sa vie de grandes amertumes : perte de ses deux filles, revers de
fortune, ruine complète, à tel point qu’ü
dut se retirer chez l’un de ses fils qui était
pasteur et c’est chez lui qu’il cessa de vivre des suites d'nne atteinte d’influenza.
Il mourut donc pauvre, mais quelques
jours plus tard des princes, des évêques,
une fouie innombrable accompagnait sa
dépouiDe mortelle à l’Abbaye de Westm'inster où reposent les grands serviteurs
de l’Angleterre.
» » )C
Après un siècle, l’esclavage n’a pas entièrement disparu : c’est uine hontes une
tache qui dépare notre civilisation soi-disant moderne et chrétienne. Qui sera le
Wilberforce du XX® siècle pour guérir
complètement cette plaie béante ? Malgré
ses fautes, notre humanité ne laisse pas
périr entièrement sous les cendres du
t«»!^ ceux qui de quelque façon ont fait
luire un. peu de lumière sur sa rqute. C’est
(féià quelque chose! Voilà pourquoi Wilberforce repose à Westminster, et voüà
pourquoi la maison de Hull où il naquit
est dévalué monument national et est entrétenue avec le plus grand soin. E31e est
le musée de l’antiesclavage et on y trouve
des documents qui font frissonner. Je rappelle d’en avoir examiné un d’,une manière
spéciale : il s’agit d’une liste d’esclaves
dont on donne la description et le prix,
comme on le ferait pour des chevaux oü
des bœufs. Quelqu’un qui n’est plus jeune,
qui a été roué de coups, mais qui a travaillé comme un nègre, ne vaut presque
plus rien ! C’est ainsi que le monde chrétien traitait des enfants de Dieu. Honneur donc à Wülbeitforce, honneur à tous
ceux qui, bravant l’impopularité et l’ignominie, éclairent notre route et nous aident
à mieux comprendre et réaliser la volonté
de Dieu, qui est le Père de tous les
hommes.
li3£3E3S!i£3æ63S3ëHS^3S3ë3£3£3ë3Se33BS3!iBE3BS3ëe£5g3BE3
F. G. V.
Camme nous l’avons déjà annoncé, le
IIP Camp-Congrès de la F. G. V. aura
lieu à Saint-Gerraaim, du 31 août au 4
septembre.
Les rédacteurs du programme ont voulu
d’un côté donner une place de premier
rang au recueillement et à la méditation
des problèmes essentiels à la vie spirituelle
de la jeunesse, et ils ont organisé, d’autre
part, des réunions d’ap,pel dans plusieurs
piaroiæes, où les membres du Camp-Congrès apporteront la collaboration de leurs
niessages, de leurs chants, de leurs prières.
Parmi les études qui seront présentées,
signalons : Les fruits du Saint-Esprit et
La jeunesse en face de l’amour et du
rmriage.
A souligner le fait que dimanche 3 septembre les Pasteurs quii pireaidront part
au Gamip-Congrès présideront le culte
principal dans toutes les paroisses qui en
auront exprimé le désir, accompagnés d’un
groupe de jeunesse.
Dans l’aprè&midi, quelques jeunes
iCroyants raconteront comment ils Ont été
conduits à Christ.
La jeunesse de toutes les Eglises Evangéliques y est cordialement invitée.
Demander le programme à M. le pasteur
H. Tron, de Saint-Germain, et s’inscrire
sans (fâali, à la même adresse. T.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Le culte de dimanche prochain sera présidé par M. Henri Rivoire,
pasteur del l’Eglise de Brescia. (Heure du
culte : 10.30).
— Ce mercredi dernier a eu heu l’ensevelissement du jeune homme Henri Jourdan, que la maladie a emporté à l’âge de
21 ans. Nous demàhdons à Dieu de consoler la famille éprouvée.
— Fleurs en souvenir de M. Etienne
Michelin Lcùusoirot (Hôtel du Parc) : la famille dbnne L. 2|^ pour l’Eghse.
MASSEL. Mialgré les grands travaux de
l’été, nos Unionistes oint trouvé le temps
de préparer une série de farces qu’ijs représenteront le 20 août, en commençant
à 21 heures, .dans notre Salle du Reynaud.
Le public ne manquera pas d’accourir
pour passer deux heures agréables et encourager par là nos artistes. R.
P MESSINE. MM. Edoardo Caminiti-Manganaro, de Messine, et Anionmo GamMno,
de Santa Terésa di Riva (Messine), exélèves du Collèg© et du Convitto de La
Tour, viennent d’obtenir, à l’Université de
Messine, leur laurea en médecine et chirurgie. Leurs exHprqfesseurs, condisciples,
et leurs amis, seront heureux de l’apprendre et formeront pour eux les vœux les
plus sincères.
NEW-YORK. Dans le rapport annuel de
notre Eghse de cette viUe (le groupe de
Viafudois ayant pour pasteur M. Barthélemy 'Tron se rattachent à k Dénomination
Presbytériienne), nous lisons : « L’aippel de
la Table a éveihê dans nos rangs l’intérêt
désiré. Sous le titre « Semaine de renoncement», nous avons collecté $ 66, soit
L. 1000, qui correspondent au total des
contributions spéciales de 200 membres.
Et cela sans « renoncer » à la vieille collecte annuelle en faveur des Institutions
Hospitalières des Vallées; collecte faite,
comme toujours, de famille en famille, et
dont le résultat a été tout à fait satisfaisant ». Reporter.
RODORET. La paroisse reconnaissante
remercie M. le prof. H. Fomeron et M. le
pasteur P. Bosio pour le privilège qu’elle
a eu de les entendre, dernièrement, au
culte principal!.
— Samedi, 12 courant, a été célébré lè
mariage de Pascal Louise^ des Fontaines»
avec Bonus César, de la paroisse de Villesèche. »^x heureux époux, nous renouvelons les ^uhaSts d’une vie bénie, sous le
regard dÙ Seigneur.
SAINT-JEAN. Deux magnifiques tables
en marbre, sur lesquelles ont été gravés
le Décalogue, le Sommaire de la Lt», le
Credo et le Notre Père, ont été placées
dans le temple, offertes généreusement
par le ehev. V. Morglia* ancien du quartier des Ayrals, que nous voulons remercier encore au nom de toute k paroisse.
— Un long cortège de parents et d’amis
a accompagné au champ du repos, mardi,
8 août, k dépouille mortelle de notre frère
Albert Albarin, meSmisier, décédé aux Malans, à l’âge de 51 ans; le jour suivant,
nous avons confié à k terre k dépouille
de notre frère Pierre Henri Long, décédé
âu Baussang, à l’âge de 61 ans ; et lie 15
août, cele de notre frère MaÉtJvîeu Jean
Damel Bertin, que Dieu a rappelé à Lui
au Ciabot, à Tâg© de 80 ans.
Que Celui qui est le Oonsokteur des
veuves et des orphelins soutienne ces familles si éprouvées par ces deuils.
— La Vente de Bienfaisance organi^
par les Dames de k Société « Le Printemps» aura lieu, D. V., mercre^ prœ
chain, 23 courant, à 3 b. de l’après-midi,
dans k Salle Albarin. Tous y sont invités.
AUX CORRESPONDANTS.
P. G., New-York. Très bien. Merci. On
vous enverra ce que vous demandez. Aurîez-vous la bonté d'ihtformer vos amis que
l’abonnement est de 24 lires ? ■— M. H. G.
ne doit que l’abonneiment de 1988.
Ph. G., Florence. Donné contre-ordre.
Bons vœux.
VENDESI Villa, Luserna San Giovanni,
libera da qualsiasi ipoteca. — Rivolgersi
Signora Martinelli - Villa Ermellina.
La famMle dm regretté
ALBERT ALBARIN
meniuisier
dans l’invpossibüité de remercier personneUement toutes les personnes qui ont bien
vendu hd témoigner leur sympathie dam
sa dendomeuse épreum, désire exprimer
sa vive reconnaissance à tem ceux qui, de
différentes manières, ont pris part à son
grand deuü.
Luserne St-Jean (lesMalans), 12 août 1933.
Improvmsamenste, per acuto morbo, decedeva U 15 Agosto 1933, in Londra, aWetà
(M 56 amd, U
Cav. ENRICO LONG.
Ne danno U doloroso annunzio :
la madre Anaei Loito (Nizza)]
la moglie Grace Long Makensee (Londra)]
la figlia Sheila coi marito anv. Oreste
Breglia e figlia (MiUmo)]
U fratello Manfredo e famiglia;
le sorelle Marette Heinibrsdorff, Rbnée
e Paola Laurenti, colle rispettive
fami^ie.
« Nella casa del Padre mio vi
sono molte dimorei.. ».
Ev. di S. Oiov. XIV, 1.
Eillst liiini!iiiiti! it loita.
L’Académie Française vient de décerner l’un de ses prix de kngue française
à TEÎghse de Soho Square, fondée en 1550,
et dont lé pasteur ¿t M. Frank Christol.
La proposition avait été faîte par le Comité Protestant des Amitiés Française à
l’Etranger, avec l’appui de M. Fleuriau,
ambassadeur, de M. Goiran, consul général, et de toutes les organisations françaises à Londres.
Parmi les 65 pasteurs qui, depuis bientôt 400 ans, ont assuré sans interruption
4
./■."rii
leg services de l’Iÿlise Française, on trouve
les nouns de Nicote des Galars, Pierre
Dumoulin, Jacques Salurin et Jeam Claiide.
(Christiamsme au XX^ sàède).
V •**
Nous UouB réjouissons die cette distinction décernée à l'Eig'lise Huguenot© de Soho
Square. Tout d'albond le pasteur actuel,
M. Frank Chrîstol, est un de nos amis et
c’est dans les locaux de son église que le
groupe dés Vaudois de Londres peut se
réunir dé temps en temps.
üi outre les archives de Soiho Square
sont riches en documents vaudois, et j’ai
pu les fouiler, en partie du moins, grâce
à l’amabilité de; M. C3iristol, lors d’une de
mes visites à Londres il y a quelques années. J’en ai donné cojnmpnication à VEcho
qui pubMa ma correspondance dans son
numéro du 23 mai 1930.
Qu’U me suffise de-rappeler que c’est
là que nous. trouvons une des plus anciennes formes de l’écusson de l’I^lise
Vaudoise avec le motto : Lux lucet in tenebris ■; une procuration pour les pasteurs
et le Consistoire de l'Eglise Français© de
Soho Square signée par « Cupini, Nodaro,
in La Torre, Valle di Lusema », et portant la date du 16 octobre 1674.
Ce qui m’intrigua le plus lors de mes
fouilles, c'est le procès-verbal du 5 février
1698-9 (nouveau style) où l’on pieut lire
cette note concemaint Henri Arnaud : « La
Compagnie (ü s’agit du Consistmre de
FEglise en question - Réd.) approuve que
l’on face prêcher Mr. Arnaud, Ministre
des Vallées». ■*
JbIm Tr«B» cBraetrai^respoiin]^
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